Firefox 67 introduit l’acte II du projet Quantum

91
22
mai
2019
Mozilla

La version 67 de Firefox a été publiée le 21 mai 2019.
Logo de Firefox Quantum

Les principales nouveautés portent sur la version bureau et concernent le lancement officiel de WebRender (limité à certaines configurations sous Windows dans un premier temps), des améliorations de performance, des raffinements de l’interface, la prise en charge du décodage de AV1 sur Windows, macOS et GNU/Linux et, surtout, des mesures significatives permettant de renforcer la protection de la vie privée.
Comme d’habitude, le détail des nouveautés suit en seconde partie.

N. D. M. : l’équipe de modération tient à remercier antistress pour l’exceptionnelle précision documentaire de sa dépêche.

La fin de la vie privée pour la correspondance numérique

74
19
juil.
2021
Justice

Le 6 juillet a été voté une loi européenne dite "ePrivacy" qui instaure de manière dérogatoire (durée maximum de trois ans) une surveillance automatisée de masse des échanges numériques afin de lutter contre la pédopornographie.
À cette occasion l'eurodéputé Patrick Breyer (membre du Parti Pirate allemand) a écrit un article de blog intitulé "La fin de la vie privée pour la correspondance numérique". Cette dépêche propose une traduction en français de l'article de blog.

La Commission européenne dévoile sa stratégie sur le logiciel libre pour 2020-2023

Posté par  (site web personnel) . Édité par Davy Defaud, Ysabeau 🧶 🧦 et ted. Modéré par Ysabeau 🧶 🧦. Licence CC By‑SA.
43
22
oct.
2020
Justice

La Commission européenne a publié le 21 octobre sa stratégie sur le logiciel libre pour la période 2020-2023.

Dans un document en français de seize pages, on peut prendre connaissance de la vision de la Commission : « [exploiter] la puissance de transformation, d’innovation et de collaboration du code source ouvert en encourageant le partage et la réutilisation de solutions logicielles, de connaissances et d’expertise, afin de fournir de meilleurs services européens qui visent à réduire les coûts pour la société et l’enrichissent », de son lien avec la stratégie de la Commission en matière de souveraineté numérique (« il est encore temps pour parvenir à une souveraineté technologique dans certains domaines technologiques essentiels »), de sa volonté de partager et de contribuer (« Nous partageons notre code et rendons possible les contributions incidentes aux projets à code source ouvert associés. […] Nous nous efforçons d’être un membre actif de l’écosystème diversifié du code source ouvert. »), et enfin des leviers et actions concrets envisagés par la Commission, dont, par exemple :

  • privilégier les solutions « open source » lorsqu’elles sont équivalentes en matière de fonctionnalités, de coût total et de cybersécurité (ce principe a déjà été adopté par la Commission en 2018 et discuté dans ce communiqué) ;
  • adopter une culture de travail fondée sur les principes du code source ouvert, le partage et la réutilisation ;
  • s’assurer que les codes utilisés et partagés sont exempts de failles en appliquant des tests de sécurité continus ;
  • encourager des normes et spécifications ouvertes qui sont mises en œuvre et diffusées selon le principe du code source ouvert ;
  • mettre en place un bureau de programme open source (OSPO, Open Source Program Office) qui agira en tant que facilitateur pour toutes les activités décrites dans la stratégie et le plan d’action ; il aidera les spécialistes des différents domaines concernés, encouragera les directions générales et contribuera à équilibrer les priorités internes et les activités externes.

Les enchères en temps réel, un danger pour la vie privée mais aussi pour la sécurité européenne

36
7
avr.
2024
Justice

Les enchères en temps réel, ou Real-Time Bidding (RTB), sont une technologie publicitaire omniprésente sur les sites web et applications mobiles commerciaux. Selon un rapport publié en novembre dernier, cette technologie soulève de sérieuses préoccupations en matière de confidentialité, car elle permet la diffusion de données sensibles sur les utilisateurs à un grand nombre d’entités, sans garanties de sécurité adéquates. Le système RTB expose les utilisateurs à des risques potentiels de la part d’acteurs étatiques et non étatiques malveillants.

La technologie RTB permet à des entités étrangères et à des acteurs non étatiques d’accéder à des informations confidentielles sur le personnel sensible et les dirigeants clés en Europe. Ces données peuvent être obtenues directement via l’exploitation de plateformes de demande (DSP) ou indirectement à partir d’autres entités. De plus, les entreprises de RTB transmettent souvent ces données personnelles en Russie et en Chine, où les lois locales permettent aux agences de sécurité d’y accéder. La large diffusion des données RTB auprès de multiples entreprises au sein de l’UE augmente également le risque d’accès par des acteurs indésirables.

Les données RTB contiennent souvent des informations personnelles telles que la localisation, les horodatages et d’autres identifiants, ce qui facilite l’identification des individus. Cela peut inclure des informations sensibles sur leur situation financière, leur santé, leurs préférences sexuelles et leurs activités en ligne et hors ligne. Même les personnes utilisant des appareils sécurisés à des fins professionnelles ne sont pas à l’abri, car leurs données circulent toujours via le RTB à partir de leurs appareils personnels, de ceux de leurs familles ou de leurs contacts.

Le Cyber Resilience Act de l’Union européenne menace l’avenir du logiciel libre

27
18
avr.
2023
Justice

Le CRA (Cyber Resilience Act) est un projet de directive européenne qui vise à améliorer la cybersécurité des produits et des services numériques dans l’Union européenne (UE). Malheureusement le texte actuellement proposé par la Commission et en cours d’examen au Parlement et au Conseil représente une menace existentielle pour la filière européenne du logiciel libre. C’est ce qui a été mis en évidence depuis la publication du texte par les experts de la filière du logiciel libre (cf. références).

Dans un communiqué commun et une lettre ouverte aux eurodéputés et aux représentants du Conseil de l’Union européenne publiés ce jour, les institutions signataires, représentatives de la communauté des logiciels libres, soulèvent les principaux problèmes avec le CRA, notamment que:

  • Si le CRA est mis en œuvre dans sa rédaction actuelle, cela aura un effet profondément dissuasif sur le développement et l’utilisation des logiciels libres en Europe, ce qui aurait pour effet de compromettre les objectifs de l’UE en matière d’innovation, de souveraineté numérique et de prospérité future.
  • Le CRA ne prend pas en compte les besoins et les perspectives uniques des logiciels libres, notamment en tant que méthodologie moderne utilisée pour créer des logiciels.
  • La communauté des logiciels libres n’a pas été suffisamment consultée lors de l’élaboration du CRA, malgré le fait que les logiciels libres représentent plus de 70% des logiciels intégrés dans les produits numériques en Europe.
  • Il est essentiel qu’à l’avenir, toute législation qui impacte l’industrie européenne du logiciel prenne en compte les besoins et les perspectives uniques des logiciels libres, qui jouent un rôle critique dans l’économie numérique, et représentent environ 100 milliards d’euros d’impact économique en Europe.

Quel lien entre souveraineté numérique et logiciel libre ?

21
9
juin
2021
Justice

Le sujet de la souveraineté numérique, vue comme une autonomie stratégique pour l’Union européenne et les États membres dans l’espace du numérique, est un sujet qui revient de plus en plus souvent dans l’actualité, compte-tenu notamment de la prise de conscience collective de l’influence grandissante et sans doute excessive des GAFAM.

La Commission européenne, dans sa Communication d’octobre 2020 sur sa stratégie open source, en faisait un principe fondateur, et mettait en avant de nombreux arguments faisant le lien entre logiciel libre et souveraineté numérique.

Le gouvernement allemand a décidé au mois d’avril 2021 de créer un « centre pour la souveraineté numérique » (ZenDiS) dont la mission première sera la promotion des logiciels libres dans l’administration publique.

Le CNLL a récemment publié son étude de la filière du logiciel libre en France qui met en avant cette année, entre autres, ce sujet, et notamment l’implication des entreprises de l’écosystème français et des propositions concrètes. Voir en particulier les pages 59 à 93 du rapport détaillé.

Stefane Fermigier, co-président du CNLL, a été auditionné la semaine dernière par la mission d’étude de l’Assemblée nationale sur la souveraineté numérique, et a détaillé l’ensemble de ces points. La vidéo de ses échanges avec le rapporteur de la mission, le député Philippe Latombe, ainsi qu’une transcription, sont à présent disponibles.

Journal Lettre ouverte au gouvernement anglais par les fournisseurs de messageries et chat cryptés

19
8
juin
2023

La lettre est courte et implacable Open Letter to the British Government Regarding the Online Safety Bill parue le 13 avril 2023. Ne sachant pas si j'ai le droit de publier une traduction, je me contente de citer quelques morceaux :

L'intro est irrésistible

En plus de la loi de l'Union Européenne dite «chat control», un autre projet de loi européenne utilise la protection de l'enfance comme prétexte à une surveillance généralisée des communications par chat, probablement sans raison (…)

Journal Écran de choix du navigateur et du moteur de recherche pour les utilisateurs européens d'Android

Posté par  (site web personnel) . Licence CC By‑SA.
19
20
avr.
2019

Dorénavant, les utilisateurs européens d'Android qui ouvriront Google Play après avoir reçu une mise à jour de leur système verront s'afficher un écran de choix leur permettant d'installer des navigateurs et moteurs de recherche alternatifs à ceux de Google.

Il s'agit ainsi pour Google de se conformer aux demandes de la Commission Européenne.

On se souvient que Microsoft avait dû, pour les mêmes raisons, agir semblablement en proposant en Europe un écran (…)

Journal Vie privée à l’heure des consultations publiques…

17
30
juin
2016

La commission Européenne nous permet de participer à l’élaboration de ses actions via des consultations publiques, initiative hautement sympathique et utile…

Et c’est donc le cas pour la consultation publique sur l’évaluation et la révision de la directive « vie privée et communications électroniques ».
Mais quand on arrive au moment de valider le formulaire, c’est la cata : ils utilisent le service reCAPTCHA de Google pour bloquer les bots !

Pour rappel, en plus de servir à améliorer les services de Google (…)

Lien La fin de l'ère de la confidentialité des correspondances numériques en UE ?

15
7
fév.
2022