GIMP 2.10.34 est sorti

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avr.
2023
Graphisme/photo

GIMP est finalement sorti, avec des corrections et certaines améliorations rétroportées depuis la base de code de développement.

Sommaire

Cette nouvelle liste les changements les plus notables et les plus visibles. En particulier, nous ne listons pas ici les corrections de bogues. Pour avoir une liste des changements plus complète, vous pouvez vous référer au fichier NEWS ou consulter l'historique des commits

Formats de fichiers

TIFF

Outre différentes corrections de bogues, la boîte de dialogue pour l'importation de fichiers TIFF comporte à présent une nouvelle option nommée « Montrer les images réduites » (« Show reduced images »), rétroportée depuis la version de développement GIMP 2.99.14.

Voici ce que nous vous en disions lorsque cette option a été annoncée :

Le format TIFF a un concept de « page réduite ». Jusqu'à présent, nous supposions que les pages marquées comme « réduites » étaient des vignettes. Or, ce n'est pas toujours le cas. Par exemple, nous avons eu des retours de fabricants d'appareils médicaux qui utilisaient les « pages réduites » comme des images sous-échantillonnées générées par ces appareils. Ils avaient besoin que GIMP soit capable de charger toutes les pages en tant que calques (les images principales et les images sous-échantillonnées).

GIMP 2.10.34: importing reduced pages of TIFF files

Importation de pages réduites depuis des fichiers TIFF - GIMP 2.10.34

C'est pourquoi nous avons ajouté une nouvelle option appelée « Montrer les images réduites » (« Show reduced images »), qui vous permet de décider si vous voulez les charger ou non. L'option sera cochée par défaut selon une petite heuristique : s'il n'y a qu'une seule page réduite et qu'elle se trouve en deuxième position, alors il s'agit probablement d'une vignette (selon l'usage courant dans les logiciels) ; dans ce cas, nous désactivons la case par défaut. Mais en fin de compte, c'est vous qui choisissez !

PSD

Nous avons aussi rétroporté un bon paquet de fonctionnalités de la branche de développement afin d'améliorer la prise en charge du format PSD.

En particulier :

JPEG XL

Bien que l'importation du format JPEG XL ait été possible dans la branche stable depuis GIMP 2.10.32, l'exportation est maintenant prise en charge dans cette version (mais limitée au 8 bits sans perte).

De plus, la prise en charge des métadonnées à l’importation (mais pas à l’exportation) a été rétroportée, permettant ainsi à cette version de Gimp d’être bien plus utile aux personnes travaillant avec ce format.

Note pour les empaqueteurs : la prise en charge des métadonnées depuis JPEG XL nécessite libjxl 0.7.0 ou plus récent.

PDF

Notre code pour l'importation et l'exportation du format PDF fermait les yeux sur la capacité du format à gérer la transparence. Cela n'est plus le cas.

À partir de GIMP 2.10.34 et au-delà, la boîte de dialogue pour l'importation de fichiers PDF proposera une option nommée « Remplir les régions transparentes en blanc » (« Fill transparent areas with white »). Cette option sera cochée par défaut (ce qui est ainsi équivalent au comportement des versions précédentes) car la plupart des logiciels de bureautique semblent créer des fichiers PDF en supposant que les logiciels de lecture ajoutent un fond blanc. Désactiver l'option ne donnerait donc pas le rendu attendu. C'est sans doute la raison pour laquelle notre code faisait la même chose que les autres logiciels de lecture jusqu'à présent. Cependant, il sera désormais possible de conserver un arrière-plan transparent lors du chargement lorsque cela est voulu.

Import a transparent PDF in GIMP 2.10.34

Importation de fichier PDF dans GIMP 2.10.34 : nouvelle option « Remplir les régions transparentes en blanc » (« Fill transparent areas with white »)

De manière symétrique, nous proposons maintenant une option nommée « Remplir les régions transparentes avec la couleur d'arrière-plan » (« Fill transparent areas with background color ») lors de l'exportation au format PDF. Cela vous permet de choisir si vous voulez ajouter un arrière-plan opaque, et donc éliminer la transparence, ou bien si vous préférez conserver la transparence dans l'image et ainsi la garder telle qu'elle est dans le canevas GIMP.

Export a transparent PDF in GIMP 2.10.34

Exportation au format PDF dans GIMP 2.10.34 : nouvelle option « Remplir les régions transparentes avec la couleur d'arrière-plan » (« Fill transparent areas with background color »)

Bien sûr, il est important de noter que, comme dit plus haut, tous les lecteurs PDF ne sont pas capables de gérer la transparence. Très souvent, de nombreux lecteurs (y compris les lecteurs des navigateurs web) remplissent simplement le fond en blanc. Mais si vous disposez d'un lecteur ou d'un éditeur PDF plus conforme, cette nouvelle possibilité peut être intéressante.

Données brutes (raw data)

🛈 Nous entendons ici par « données brutes » (« raw data ») le cas où vous exportez vos pixels directement sous forme de données contiguës ou de plans de bits (planar data), sans suivre un format de fichier spécifique, et non pas le cas des formats de fichiers RAW comme sont souvent nommés les formats utilisés par les appareils photographiques numériques (pour ces fichiers, nous préférons encore faire usage d’un bon logiciel de développement RAW, tel que darktable ou RawTherapee).

Grâce à un rétroportage partiel de GIMP 2.99.12, GIMP peut maintenant exporter votre image sous forme de données brutes avec la précision requise pour l'utilisation désirée en aval. En d'autres termes, vous pouvez maintenant exporter des images brutes avec une grande profondeur de couleurs.

Il faut noter cependant que les améliorations de ce greffon présentes dans la version de développement n'ont pas toutes été rétroportées. En particulier, il est possible que vous ne puissiez pas charger à nouveau les images avec une grande profondeur de couleurs que vous avez exportées. Cela est dû au fait que les changements nécessaires modifieraient considérablement la procédure PDB (Procedural DataBase) liée à ce greffon, ce qui serait incompatible avec les scripts tiers qui font appel à cette procédure pour charger les données brutes sous forme d'images.

Sélecteur de modèles dans l’interface de « Taille du canevas »

Le sélecteur de modèles présenté dans la version de développement 2.99.6 de GIMP a maintenant été rétroporté. Cela vous permet de redimensionner votre canevas plus facilement lorsque vous utilisez des formats d'images courants.

Template selector in Canvas Size dialog - GIMP 2.10.34

Sélecteur de modèles dans l’interface de « Taille du canevas » - GIMP 2.10.34

Ancrables avec en-têtes « visibilité » et « lien »

Un rétroportage très partiel des nombreux changements ergonomiques qui ont eu lieu dans la version de développement 2.99.10 concerne les ancrables de Calques, de Canaux et de Chemins. Ceux-ci comportent à présent un petit en-tête au-dessus de la liste des éléments, avec les icônes « œil » 👁️ et « lien » 🔗 afin d'améliorer la découvrabilité des colonnes correspondantes.

Icon header in Layers dockable in GIMP 2.10.34

Icônes d'en-tête « Visibilité » et « Lien »

Remarque : l'effet de bordure lors du survol des colonnes de visibilité et de lien avait déjà été rétroporté dans GIMP 2.10.32.

Amélioration du prélèvement de couleur depuis le bureau (Windows, X11)

GIMP possède deux fonctionnalités de prélèvement de couleur : l'outil « Pipette à couleurs » qui fonctionne uniquement au sein des images ouvertes (mais avec une meilleure gestion des couleurs) et la pipette à couleurs présente dans l'ancrable Couleurs qui peut prélever une couleur n'importe où sur l'écran et qui s'appuie sur l'infrastructure fournie par l'OS ou par le bureau que vous êtes en train d'utiliser.

Sous Windows, la fonctionnalité de prélèvement de couleur a été entièrement réécrite avec un code dédié à l'OS qui marche beaucoup mieux lorsque plusieurs écrans sont présents, y compris lorsque différentes densités d'affichage sont utilisées (cela résout des problèmes de suivi des coordonnées présent dans l'implémentation précédente).

Sous Linux/X11, nous faisons un retour en arrière pour résoudre une régression dans le prélèvement de couleur sur le bureau. Nous avions l'habitude de suivre les recommandations concernant la manière de faire à la Wayland, qui sont de privilégier les « portails » de prélèvement de couleur lorsqu'ils sont disponibles. Malheureusement la plupart de ces portails (voire tous ?) ne fournissent toujours pas d'information de gestion des couleurs pour la couleur renvoyée. Étant donné que tout travail graphique nécessite une gestion correcte des couleurs, nous avons décidé de retourner vers un code entièrement basé sur le bon vieux style X11.

Notez que puisque la branche stable de GIMP utilise encore GTK+2, GIMP utilisera XWayland même si vous tournez sous Wayland. En d'autres termes, GIMP 2.10.34 utilise maintenant le code pour X11 quel que soit le système de fenêtrage en cours d'utilisation.

Persistence des préférences pour les échelles et modes de couleurs

Dans les boîtes de dialogue « Changer la couleur de premier plan/d'arrière-plan » ou dans l'ancrable Couleurs, vous avez la possibilité de voir les couleurs avec les échelles 0..100 ou 0..255. Vous pouvez aussi voir les couleurs dans les modèles de description alternatifs LCh ou HSV.

Ces deux réglages sont maintenant enregistrés et persistent d'une session à l'autre, afin que vous puissiez travailler dans votre environnement préféré sans avoir à modifier ces options à chaque fois.

Améliorations sur macOS

Cette version est livrée avec quelques corrections de bogues dédiées aux versions macOS. Le plus notable est que nous avons implémenté la prise en charge du HTTPS (puisque notre bibliothèque principale d'E/S, GIO, ne prend pas correctement en charge macOS pour ce protocole) pour 2 fonctionnalités en particulier :

  • Vérifier les mises à jour : à moins que vous ne désactiviez l'option dans « Préférences », vous devriez maintenant être averti des nouvelles versions de GIMP.
  • Système d'aide : il est désormais possible de lire la documentation à distance depuis le navigateur d'aide de GIMP.

API des greffons

Deux nouvelles fonctions ont été ajoutées, enveloppant des filtres de traitement de base des couleurs, facilitant leur appel à partir de greffons tiers :

  • gimp_drawable_shadows_highlights(): fonction réalisant le filtre « Tons sombres-Tons clairs » dans le menu « Couleurs ».
  • gimp_drawable_extract_component(): fonction réalisant le filtre « Extraire le composant » dans le menu « Couleurs > Composants ».

GEGL, babl

Comme d'habitude, cette version de GIMP est accompagnée de nouvelles versions de babl et de GEGL :

  • babl 0.1.100 apporte des corrections de bogues au code récemment ajouté responsable de la création et de l'emploi des tables de correspondance (LUT). Cette version prend également mieux en charge les caractères non-ASCII dans les chemins de fichiers sous Windows.
  • babl 0.1.102 a désactivé l'utilisation de LUT par défaut qui dépendait de la variable d'environnement BABL_LUT, ce qui nous a donné un peu de temps pour résoudre une poignée d'autres problèmes découverts à la dernière minute.
  • GEGL 0.4.42 apporte une prise en charge conditionnelle de libraw 0.21.0, tout en améliorant également les opérations suivantes : rgb-clip, perlin, mosaic, c2g, long-shadow and gif-load.

Des améliorations diverses au système de compilation ont également été faites à la fois pour babl et pour GEGL.

Statistiques de sortie

35 personnes ont apporté des modifications ou des correctifs à la base de code de GIMP 2.10.34 :

  • 13 développeurs : Jehan, Jacob Boerema, Alx Sa, Daniel Novomeský, Lukas Oberhuber, Luca Bacci, Ian Martins, Nyári-Kovács, Dávid Tamás, Simon Budig, Stanislav Grinkov, valadaptive et Øyvind Kolås.
  • 22 traducteurs : Sabri Ünal, Anders Jonsson, Martin, Yuri Chornoivan, Marco Ciampa, Cristian Secară, Rodrigo Lledó, Tim Sabsch, Alan Mortensen, Chao-Hsiung Liao, Ekaterine Papava, Milo Ivir, Piotr Drąg, Zurab Kargareteli, Jordi Mas, Luming Zh, Luna Jernberg, Balázs Úr, Hugo Carvalho, Jürgen Benvenuti, Kristjan SCHMIDT et Sveinn í Felli.
  • 19 traductions ont été mises à jour : allemand, catalan, chinois (Chine), chinois (Taïwan), croate, danois, espagnol, espéranto, géorgien, hongrois, islandais, italien, polonais, portugais, roumain, slovène, suédois, turc et ukrainien.

Contributions sur d'autres dépôts dans le GIMP vers :

  • 4 contributeurs à babl 0.1.100 et 0.1.102 : Luca Bacci, Jehan, Øyvind Kolås et Ulf Prill.
  • 7 contributeurs à GEGL 0.4.42 : Øyvind Kolås, Alan Mortensen, Jehan, Michael Drake, Sabri Ünal, Chris Mayo et Jordi Mas.
  • 2 contributeurs à ctx depuis la version 2.99.14 : Øyvind Kolås et Carlos Eduardo.
  • 3 contributeurs à gimp-macos-build (scripts de build macOS) depuis la version 2.99.14 : Lukas Oberhuber, Kyungjoon Lee et Mingye Wang.
  • 4 contributeurs à notre site principal depuis la version 2.99.14 : Jehan, Aryeom Han, Michael Schumacher et Tim Spriggs.
  • 3 contributeurs à notre site développeur depuis la version 2.99.14 : Jehan, Krek Krek et kotvkvante.
  • 9 contributeurs à notre documentation depuis la version 2.99.14 : Jacob Boerema, Anders Jonsson, Jordi Mas, Yuri Chornoivan, Andre Klapper, Danial Behzadi, Hugo Carvalho, Martin et Nathan Folens.

Ensuite, n'oublions pas de remercier toutes les personnes qui nous aident au triage dans Gitlab, signalent des bogues et discutent avec nous des améliorations possibles. Et bien sûr, notre communauté est profondément reconnaissante aux guerriers de l'Internet qui gèrent nos différents canaux de discussion ou comptes de réseaux sociaux tels que Ville Pätsi, Liam Quin, Michael Schumacher et Sevenix !

Remarque : compte tenu du nombre de pièces qui composent GIMP et son environnement, et de la manière dont nous obtenons des statistiques via des scripts pour git, des erreurs peuvent se glisser dans ces statistiques. N'hésitez pas à nous dire si nous avons manqué ou mal classé certains contributeurs ou contributions.

Procédure de sortie améliorée et appel à testeurs

D'aussi loin que je [Jehan] me souvienne, GIMP a eu une procédure de sortie très précise, décrite pas-à-pas via une liste de tâches dans un long fichier. Dernièrement, j'ai travaillé en vue de l'améliorer davantage, en faisant un rapport public, une liste de tâches qui peuvent être cochées… et en particulier, je voudrais que les fichiers sources et les exécutables soient testés en profondeur par autant de personnes que possible. 👩‍🔬🧪👨‍🔬

Cette version est la première fois que nous avons essayé cette nouvelle procédure de sortie (la procédure a bien marché : la sortie a été retardée car nous avons trouvé des problèmes de dernière minute, ce qui est une bonne chose !).

Nous avons déjà quelques personnes qui testent GIMP sous Windows, même si davantage de personnes serait encore mieux.

D'un autre côté, nous n'avons presque personne qui teste les exécutables pour macOS ou le flatpak (à part les développeur·ses et les empaqueteur·ses, bien sûr). 😢

Notez que nous ne produisons pas nos propres paquets pour tous les OS existants, mais nous sommes toujours heureux d'accueillir des gens désireux de tester GIMP sous *BSD, Haiku ou autre, du moment que vous pouvez compiler GIMP sous votre système préféré.

Pour toutes ces raisons, si vous êtes désireux de nous aider à améliorer GIMP en participant aux tests de la version à sortir, merci d'ouvrir un rapport sur le traqueur du site des développeurs avec les informations suivantes :

  • le système d'exploitation (Linux, Windows, macOS, *BSD…) sous lequel vous ferez les tests, si possible avec des détails (quelle distribution Linux et quelle version ? quelle version de Windows ou de macOS ? …) ;
  • les architectures sur lesquelles vous ferez les tests (x86, ARM… 32 ou 64 bits) ;
  • si vous testerez les paquets pré-compilés ou depuis les fichiers sources (avec votre propre compilation faite sur mesure).

Nous vous inclurons alors dans le test de la prochaine version à sortir (à la fois pour les versions stables et de développement).

Ce que nous attendons des personnes faisant les tests :

  • Assurez-vous de recevoir les notifications de Gitlab quand votre pseudonyme est mentionné (nous vous recommandons de régler votre niveau global de notification (Global notification level) sur « Participate » ou « On mention »).
  • Suivez le rapport de sortie pour être au courant de ce qui se passe et de quand nous avons besoin de vous.
  • Les rapports de sortie ne sont pas un endroit où nous apprenons aux gens comment utiliser les fonctions de base d'un ordinateur. Les personnes réalisant les tests n'ont pas besoin d'être des développeur·ses, mais elles doivent être capables de suivre des instructions techniques basiques, de faire des retours plus utiles que « ça ne marche pas », et de manière générale d'interagir avec les personnes participant au développement.
  • Soyez agréables et accueillants : tout le monde ici est bénévole, les testeurs aussi bien que les développeurs. Ceci est un logiciel libre et communautaire, pas un travail sans âme. 🤗

Autour de GIMP

Nouvelles sur les miroirs

Deux organisations ont fourni des miroirs supplémentaires pour distribuer GIMP.

Nos remerciements à Artfiles New Media GmbH (Hambourg, Allemagne), qui était en fait un sponsor de nos miroirs de longue date et qui nous a rejoint récemment en mettant à jour leurs réglages vers notre nouveau système de miroirs ; et au Fremont Cabal Internet Exchange qui a ajouté deux miroirs supplémentaires aux États-Unis et un à Bogota en Colombie (notre second miroir en Amérique du Sud).

Les miroirs sont importants car ils aident le projet en se partageant la charge des dizaines de milliers de téléchargements quotidiens. De plus, avoir des miroirs distribués autour du monde permet de s'assurer que tout le monde peut télécharger GIMP rapidement.

Nouvelles sur les livres

Une nouvelle section "Tchèque" a été ajoutée à notre page des livres, avec 4 livres qui nous ont été signalés. Ces livres sont un peu vieux et semblent tous viser GIMP 2.8. Espérons donc une grande couverture de GIMP 2.10 (et bientôt 3.0) en tchèque à l'avenir !

Nous rappelons à tous que nous accueillons les ajouts de livres, en particulier les nouveaux livres pour les dernières versions de GIMP (ce qui serait très utile à tout le monde). Que vous l'ayez écrit ou que vous l'ayez simplement lu, si vous connaissez un livre sur GIMP, il vous suffit de rapporter les mêmes informations que les autres livres de la liste. Merci !

Télécharger GIMP 2.10.34

Comme d'habitude, GIMP 2.10.34 est disponible sur site officiel de GIMP (gimp.org) en 4 formats d'empaquetage :

  • Flatpak de développement Linux
  • Installateur Windows
  • Packages macOS DMG pour le matériel Intel
  • Packages macOS DMG pour le matériel Apple Silicon

D'autres paquets réalisés par des tiers devraient évidemment suivre (packages des distributions Linux ou *BSD, etc.).

Et après ?

Ces jours-ci, nous nous concentrons principalement sur la version de développement, d'autant plus que nous avons de grands projets pour 2023, comme indiqué dans nos plans 2023 (rapport annuel 2022). Pour toute personne intéressée par l'avenir de GIMP, je recommande fortement la lecture de ce rapport.

Néanmoins, les corrections de bogues en particulier, et la maintenance en général, doivent encore sortir pour la branche stable. Nous publierons probablement au moins une version stable, voire plusieurs, avant la sortie de GIMP 3.0.

N'oubliez pas que vous pouvez faire un don et financer personnellement les développeurs de GIMP, c'est un moyen de donner en retour et d'accélérer le développement de GIMP. L'engagement de la communauté aide le projet à se renforcer ! 💪🥳

Aller plus loin

Annonce officielle de GIMP 2.10.34

Aller plus loin

  • # Petite correction des titres de sections

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 4. Dernière modification le 27 avril 2023 à 12:09.

    Oups, j'ai oublié de retirer le texte en anglais de certains titres de sections pendant la traduction de certains passages de cette dépêche…

    Si un membre de l'équipe de modération passe par là, est-il possible de retirer les passages "(Original: <du texte en anglais>)" qui restent dans trois des titres de sections, pour ne garder que les titres en français ? Merci beaucoup et désolé pour cette étourderie :)

  • # Gestion des couleurs et capture

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 9.

    J'avoue avoir du mal à comprendre le problème qui se pose lors de la capture d'une couleur à l'écran, concernant la gestion des couleurs.

    Corrigez-moi si je me trompe, mais il me semble qu'une gestion des couleurs, c'est une opération qui consiste à prendre des couleurs envoyées par un logiciel pour affichage à l'écran ou pour impression, et à les transformer pour envoyer effectivement au périphérique des valeurs dont on sait que, compte tenu de ses défauts, il les affichera ou les imprimera d'une façon qui correspondra à ce que ces couleurs devraient être.

    Il doit me manquer une subtilité, parce que je ne vois pas la difficulté posée par la capture d'une couleur à l'écran. Si on récupère une couleur donnée, GIMP ne peut-il pas simplement calculer la couleur qui, si elle était posée dans l'image courante, lui ferait, compte tenu des paramètres de cette image, demander au serveur X ou au compositeur Wayland d'envoyer la couleur précédemment récupérée ?

    • [^] # Re: Gestion des couleurs et capture

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

      Je ne sais pas, le logiciel est peut-être 16 bits couleur et l'écran un bon vieux VGA… En passant par une API, on a peut-être un meilleure précision ?

    • [^] # Re: Gestion des couleurs et capture

      Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 10.

      Alors qu'il existe effectivement des modèles absolus (genre CIE LAB, etc.), où un n-uplet (en général un triplet) correspond à une couleur unique, ce n'est pas le cas du modèle de couleur RGB. Ce modèle est relatif à un certain contexte (l'espace de couleur), à savoir ses 3 couleurs primaires (oui "rouge", "vert" et "bleu", mais quels sont-ils? Les primaires de sRGB ou d'adobeRGB ne sont pas les mêmes rouges, verts et bleus par exemple!), de même que ses courbes de réponses/fonctions de transfert (comment on associe un chiffre, le long d'un des axes de couleurs, à une luminance, donc une couleur? On pensera de suite à la correction gamma bien que ce soit un cas simple; sRGB par exemple ne suit pas exactement une courbe gamma, même si souvent certains vont l'approximer avec une courbe de gamma 2.2). On va aussi définir le point blanc et le point noir.

      Ce "contexte" est défini dans un profil de couleur (un petit fichier qui peut être à part, ou bien en métadonnées d'une image par exemple).

      En gros, si on te donne une couleur (r1, g1, b1), ça ne veut rien dire sans l'espace de couleur associé. Alors bien sûr, si on te donne (255, 0, 0), c'est le rouge le plus vif de ton espace (si on est en espace entier sur 8-bit). Bon déjà, aparté: c'est même pas forcément vrai! Tu pourrais tout à fait avoir un profil qui redéfinit les composantes. J'en ai un sur mon disque par exemple qui fait une rotation des composantes, ce qui fait qu'avec ce profil, cette couleur serait en fait la couleur la plus verte, et non rouge! Mais bon, c'est un profil de test (ça permet de rapidement tester si mon code de conversion de couleur n'est pas complètement cassé: si mon rouge est vert, alors c'est bon, je suis dans la bonne direction! Ahahah! 🤣) et évidemment en général, on ne va pas utiliser ce type de profil. Prenons le cas normal donc: c'est bel et bien le rouge le plus rouge. Ben oui, sauf que le rouge le plus rouge dans l'espace sRGB n'est pas le rouge le plus rouge de l'espace adobeRGB (je l'ai dit plus haut). Ainsi sRGB(255, 0, 0) ≈ adobeRGB(219, 0, 0). Si tu passes juste le triplet d'un espace à l'autre sans convertir, tu verras immédiatement qu'il y a un problème!

      Ajoute à cela que ton écran lui n'est ni en sRGB, ni en adobeRGB. Il est en ce que le hasard de sa réalité matériel lui permet, et c'est pour ça qu'on va calibrer son écran (avec une sonde colorimétrique ou un spectrophotomètre) pour créer son profil de couleur propre. C'est ce qui nous permet d'afficher une couleur comme elle devrait l'être. Ainsi si tu as un écran à gamut large et que tu veux un rouge sRGB(255, 0, 0), t'as pas intérêt à lui donner les chiffres (255, 0, 0). C'est le bon moyen pour avoir des couleurs pêtantes à l'écran. Et c'est d'ailleurs la raison pour laquelle tu vois plein de gens se plaindre sur divers forums sur le web que leur super écran Wide Gamut super cher affiche que des couleurs sur-saturées. C'est parce que la plupart des logiciels ne gèrent pas la couleur et passent des chiffres RGB vers l'écran sans jamais rien convertir.

      Donc pour répondre à ta question:

      Il doit me manquer une subtilité, parce que je ne vois pas la difficulté posée par la capture d'une couleur à l'écran. Si on récupère une couleur donnée, GIMP ne peut-il pas simplement calculer la couleur qui, si elle était posée dans l'image courante

      Ben justement, si on n'a pas ce contexte, à savoir le profil de couleur de l'écran: non, on ne peut pas!

      Comme je viens de le montrer, si l'OS me donne des couleurs RGB sans un profil de couleur, ça peut être "n'importe quelle couleur". Même sans avoir de profil extrême (comme le profil de test qui fait une rotation des canaux), va changer le profil (sans convertir les valeurs) entre un espace de couleur large et un espace étroit et tu verras une différence de couleur évidente. Au cas où je suis pas clair, je parle pas de différences subtiles, mais vraiment de couleurs évidemment différentes à l'œil nu.

      demander au serveur X ou au compositeur Wayland d'envoyer la couleur précédemment récupérée ?

      C'est là où le bât blesse. Donner le triplet de chiffres n'est pas assez. Avec X, on peut récupérer n'importe quel pixel de l'écran, puis on peut demander le profil de l'écran. Donc on a bien toutes les informations pour convertir dans un autre espace.

      Avec Wayland, puisque le but est de cacher les informations des autres applications mais aussi système à l'application appelante, on peut seulement demander à un "portail" de faire une capture ou de "piquer" une couleur, puis le logiciel passe la main et attend. Enfin on a une réponse. Mais on ne sait pas du tout ce qui s'est passé entretemps.

      Dans le cas de capture d'écran, on ne sait pas si on a une capture d'un seul écran, partiel ou total, ou de plusieurs, ni duquel. Dans le cas d'un prélèvement de couleur, on ne sait pas de quel pixel (c'est à dire quelle coordonnées) de quel écran on a pris la couleur.
      D'ailleurs on ne sait même pas s'il y a un seul écran ou plusieurs branché sur cette machine (ou zéro)! Et on ne peut pas le savoir. On n'a tout simplement aucune information sur les écrans, ni leurs dimensions, et bien entendu il est donc impossible de demander leur profil de couleur au système. C'est le principe en fait.

      La solution est donc soit que le portail donne le profil de couleur de l'écran (ce qui pose un problème pour les captures multi-écran re-composées en une image unique, notons), soit qu'il convertisse dans un espace connu (si possible bien sûr suffisamment grand pour englober l'ensemble des couleurs visibles) ou un modèle absolu. Mais si il te dit "tiens c'est du RGB" mais sans te dire lequel, ni te donner la possibilité d'avoir cette réponse par d'autres moyens. Alors il t'a juste donné des nombres sans trop de sens.

      Notons que — aux dernières nouvelles — Wayland ne permet de toutes façon pas la gestion de couleur tout court (pas de calibration d'écran possible sous Wayland), alors bon… c'est la première étape déjà! La second étape sera d'avoir les APIs pour récupérer l'information adéquate.

      Bon dans le cas "général", ça reste acceptable, parce que le grand public va de toutes façon pas calibrer leur écran ni travailler avec des images avec un profil autre que sRGB. Dans ce contexte, on va prendre un triplet en supposant que c'est du sRGB sur l'écran, l'utiliser comme tel sur une image qui va supposer de même et qui sera affichée sur le même écran, toujours en supposant que l'écran est sRGB. En gros, tout est absolument erroné, mais on s'en fiche car on propage la même erreur partout.

      Mais si on veut travailler les couleurs dans un contexte professionnel, on va calibrer son écran, possiblement utiliser des profils de couleur autre que sRGB sur ses images, etc. On veut pas juste copier des chiffres d'un espace de couleur à l'autre en espérant que tout ira pour le mieux.

      Pour info, voilà la demande de fonctionnalité où je demande que le portail Freedesktop de prélèvement de couleur gère les couleurs. La conclusion de la discussion à ce stade est que:

      1. L'interface actuelle devrait rester telle quel au niveau interface, sauf qu'elle devrait être documenté comme retournant uniquement du sRGB; puis les diverses implémentations de ce portail (KDE, GNOME, etc.) devraient donc être changée pour convertir en et retourner uniquement du sRGB. Ainsi toute application qui ne souhaite pas gérer les couleurs continuera d'utiliser ce portail (ils perdent les couleurs hors-gamut, mais c'est acceptable dans un usage basique et au moins les couleurs à l'intérieur de cet espace deviendraient juste).
      2. Il faudrait faire une nouvelle interface qui convertirait et retournerait les couleurs dans un espace connu et plus grand. Le contributeur qui a répondu proposait PQ/Rec2020 (l'espace de couleur UHDTV).

      En tous cas, c'est pour l'instant là où on en est au niveau discussion, mais rien n'est implémenté (des infos que j'ai) et pour l'instant l'interface actuelle retourne simplement une couleur dont on ne connaît pas l'espace de couleur associé. Ce n'est pas acceptable dans un usage sérieux de travail de la couleur.

      Film d'animation libre en CC by-sa/Art Libre, fait avec GIMP et autre logiciels libres: ZeMarmot [ http://film.zemarmot.net ]

      • [^] # Re: Gestion des couleurs et capture

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 7.

        Désolé, mais je ne comprends toujours pas. Si je demande à connaître la couleur à tel point de l'écran, le portail me donne un triplet RGB qui ne veut rien dire sans profil de couleur. Soit.

        Mais je mets ça à côté du fait que GIMP lui-même s'affiche à l'écran, et demande bel et bien au compositeur Wayland d'afficher de points avec des couleurs sous forme de triplets RGB qui ne veulent certes rien dire sans profil de couleur, mais qu'il affiche tout de même.

        Je ne sais pas ce que les développeurs veulent faire, mais tel que je conçois les choses, lorsque je capture la couleur d'un point de l'écran, tout ce que je m'attends à avoir comme résultat dans GIMP, c'est une couleur qui, si je la dessine sur l'image, s'affichera exactement comme celle du point que j'ai capturé.

        Or, je dois vraiment manquer quelque chose, parce que ça me semble assez trivial en fait : pour qu'un point de la fenêtre de GIMP s'affiche exactement de la même couleur que celui qu'on a capturé, il me semble qu'il suffit que GIMP demande à Wayland d'afficher un point avec une couleur spécifié par exactement le même triplet RGB, qui certes ne veut rien dire sans profil de couleur, mais qui sera tout de même affiché, et affiché pareil, ce qui est ce que j'attends.

        Or donc, pour que GIMP demande au compositeur Wayland d'afficher un avec une couleur RGB donnée sans profil, il suffit… que cette couleur, dans l'espace colorimétrique de l'image, soit convertie par GIMP en le triplet RGB sans profil attendu. Or GIMP sait manifestement faire une certaine correspondance couleur de l'image → triplet RGB sans profil envoyé au compositeur, puisqu'il affiche les images d'une façon ou d'une autre. La correspondance inverse devrait être faisable, non ?

        • [^] # Re: Gestion des couleurs et capture

          Posté par  (site web personnel) . Évalué à 6.

          Ce sera peut-être plus clair en expliquant le processus que j'imagine, comme ça il devrait être plus facile de voir quelle étape n'est pas possible et pourquoi.

          1. GIMP demande à capturer la couleur d'un point donné de l'écran.
          2. GIMP obtient un triplet RGB sans profil de couleur. On sait qu'un logiciel quelconque a demandé au compositeur d'afficher un point d'une couleur spécifiée par ce triplet.
          3. Maintenant, on se pose la question suivante : quelle couleur, dans l'image actuellement éditée dans GIMP, serait affichée en demandant au compositeur d'afficher un point avec une couleur spécifiée par ce même triplet ?
          4. La réponse devrait pouvoir s'obtenir en appliquant une fonction inverse de celle que GIMP utilise pour demander l'affichage des points de l'image (en supposant qu'elle est affichée à l'échelle d'un point de l'image pour un point de l'écran).
          • [^] # Re: Gestion des couleurs et capture

            Posté par  (Mastodon) . Évalué à 6.

            la pipette à couleurs présente dans l'ancrable Couleurs qui peut prélever une couleur n'importe où sur l'écran et qui s'appuie sur l'infrastructure fournie par l'OS ou par le bureau que vous êtes en train d'utiliser.

            La pipette ne fonctionne pas que dans GIMP => quand tu veux prendre une couleur hors GIMP, tu as bien potentiellement tous les problèmes exposés par Jehan, non ?

            Surtout, ne pas tout prendre au sérieux !

          • [^] # Re: Gestion des couleurs et capture

            Posté par  . Évalué à 6. Dernière modification le 28 avril 2023 à 09:25.

            Je vois au moins 1 pb, le multi écran.
            Tu as gimp sur l’écran 1 et tu utilises la pipette sur l’écran 2, d’après l'explication de Jehan, sans calibrage de tes 2 écrans, tu risques fort de ne pas avoir la couleur que tu désires sur ton écran 1.

          • [^] # Re: Gestion des couleurs et capture

            Posté par  . Évalué à 8.

            Visiblement, sous Wayland, la pipette utilise une fonction qui retourne l'échantillonnage (triplet de couleur) du buffer de donnée image, et donc ni sa position, ni l'application concernée.

            Impossible donc pour Gimp de savoir que l'utilisateur a cliqué sur une image de Gimp (qui peut être mise à l'échelle par Wayland d'ailleurs (ce qui est très souvent le cas en 4K), donc avoir subit une interpolation. Bref, l'interface "sécurité" de Wayland qui isole les applications / le gestionnaire de fenêtre joue parfaitement son rôle, si bien que le résultat est inutile.

            Dans un monde pro, par exemple sur Apple, tu peux avoir un échantillonnage des pixels, et il est associé aux informations de profil de couleur (ce qui est, à la fois sécure et correct). Mais Wayland est très basique (trop) et visiblement, le bât blesse ici car l'information est manquante. Si en plus il faut attendre que ce soit aux clients de Wayland de faire le calcul de ceci, c'est mort avant plusieurs années, si jamais c'est fait un jour. Normalement, avec un bon protocole de fenêtre, chaque fenêtre/buffer pourrait avoir son propre profil de couleur et ce serait au gestionnaire de fenêtre de faire la conversion finale pour avoir la même chose sur un écran calibré donné. Typiquement, c'est ce que tu as dans Final Cut par exemple, lorsque tu preview un rush UHDTV sur un écran sRGB. L'image est très sombre (voire noire) sans ajustement de profil, pourtant elle est parfaitement visible dans la fenêtre de preview sous MacOS. Mais imagine la galère entre une fenêtre Gtk dans un environnement KDE qui n'ont aucune notion du profil des images/buffer.

            Je me suis déjà fait avoir une fois en travaillant sur un RAW pour impression avec une forte dynamique sur MacOS, qui rendait nickel sur l'écran du Mac calibré et qui, une fois imprimé en tableau pour un client, était tout écrasé. L'imprimeur n'a jamais voulu reconnaître qu'il ne prenait pas en compte le profil de couleur de l'image fournie seulement du sRGB par défaut (lequel ?). Bref, j'aurais dû convertir l'image avant l'export en sRGB type Windows et là, peut être que j'aurais eu les bonnes dynamiques.

        • [^] # Re: Gestion des couleurs et capture

          Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 10.

          Sommaire

          J'avais fait une longue réponse y a 10 jours où j'essayais de répondre à tes divers points. Je l'ai encore, mais je ne vais pas la poster. La raison est que je crois que tu t'es totalement embrouillé dans la base même de ta logique, donc si j'essaie de répondre à tes questions qui partent sur des incompréhensions à la base, ma réponse ne peut que t'embrouiller encore plus.

          Le problème est évident dès ta seconde phrase:

          Si je demande à connaître la couleur à tel point de l'écran, le portail me donne un triplet RGB qui ne veut rien dire sans profil de couleur. Soit.

          Puis ensuite tu fais toute une argumentation sur cette base. En gros, tu commences en acceptant la problématique de base qui est que les données de couleur que tu reçois sont fausses… puis tu nous dis plus ou moins par la suite "mais faisons abstraction de cela, je comprends pas pourquoi les couleurs finales seront fausses". Tu vois le problème, j'espère?

          Je vais donc faire une réponse plus généraliste sur ce que je pense être tes incompréhensions de base:

          Notre contexte: logiciels de graphisme

          Déjà tu sembles croire que juste passer des valeurs RGB sans profil marche, puisqu'après tout, tous les logiciels s'affichent bien! Or c'est faux. Ça marchouille pour le cas général où on ne fait pas attention aux couleurs. Et oui, c'est le cas d'une majorité des gens et des logiciels. On s'en fiche peut-être du gris utilisé dans l'interface graphique de son logiciel de calendrier, voire même du rendu de son traitement de texte (même si on a quelques images, ce n'est pas forcément le point central du document et je peux comprendre que dans pas mal de cas, on accepte les couleurs approximatives) ou tout logiciel de bureautique.
          Dans cet article, on parle du cas des gens qui font attention aux couleurs: les graphistes, photographes, peintres numérique. Donc déjà, faut se mettre dans ce contexte. Ce n'est pas une dépêche sur LibreOffice. C'est une dépêche sur GIMP.

          [Note: néanmoins dans la réalité, tout logiciel devrait aussi gérer au mieux les couleurs — et probablement les plus gros, tels que LibreOffice, le font-ils —; d'ailleurs même les navigateurs web s'y sont mis; mon propos n'est donc pas de dire que cela devrait être uniquement l'apanage des logiciels de graphisme, mais que je peux comprendre que certains ne voient pas autant le besoin absolu pour les logiciels de bureautique; par contre quand on parle de logiciel de graphisme, ce ne devrait même pas être en question]

          Dans notre contexte précis donc, les gens ne veulent pas que "ça marchouille", ils veulent que "ça marche", ou du moins, au mieux (car malheureusement c'est un sujet complexe et même quand on fait au mieux, ce n'est en général pas parfait pour autant).

          Élargissons tout de même le contexte (histoire de)

          Ensuite même si on change de contexte et qu'on prenait le cas du grand public, on se rend compte que le "ça marchouille" n'est pas vrai même dans ce cas. Il est presque vrai uniquement quand on prend les écrans basiques. Mais dès qu'on prend par exemple des écrans avec des gamuts "natifs" très différents du cas plus général, les couleurs deviennent vraiment cassées. Et ça reste un cas très général, car beaucoup de gens de nos jours vont acheter des écrans ou télés à gamut large dès qu'ils ont un peu de moyens (parce que le marketing leur dit "c'est mieux"). En fait, c'est même pire que ça: je lisais encore il y a quelques jours que beaucoup de constructeurs vont avoir exprès des mauvaises configurations de base pour faire pêter les couleurs et ainsi faire ressortir d'autant plus leur modèle sur les étalages. Quiconque a déjà vu des écrans de télé aux supermarché sait de quoi je parle: les vendeurs passent en général la même vidéo sur tous les écrans simultanément. Or avez-vous déjà comparé les couleurs sur tous les écrans? Est-ce les mêmes couleurs d'après vous d'un écran à l'autre? Ben non, en général, les couleurs sont méchamment différentes d'une télé à l'autre et malheureusement très souvent, certains vont même avoir tendance à choisir la télé qui rend les couleurs les plus pêtantes, comme si c'était une preuve de qualité (astuce: ce n'est pas le cas! La qualité serait d'avoir les couleurs telles que les créateurs les ont choisies!).

          Sur la base de cette constatation, on peut ainsi revoir son appréciation même du "ça marchouille" (et le "ça marche", n'en parlons pas!).

          En fait le processus marketing de nos jours est tellement absurde que les constructeurs font tout pour que leurs écrans aient des couleurs qui puissent ressortir le plus parmi les concurrents sur les étalages. En conclusion, ils font tout pour que les couleurs soient les plus mauvaises possible parce que ça se vendra mieux! La logique commerciale est en fait qu'il faut que l'écran "se démarque", ce qui signifie montrer des couleurs différentes. Alors que la logique du graphiste, c'est justement l'inverse, qu'il ne faut absolument pas qu'un écran se démarque! Ce que vous voulez, c'est que tous vos écrans montrent les mêmes couleurs. Que l'écran du collègue aussi montre les couleurs que vous avez sur le votre. Que l'écran du public qui verra votre œuvre montre encore les mêmes couleurs. Que le mélange d'encre lors d'une impression ressemble aux couleurs sur votre écran. Etc.

          Si vous cherchez "wide gamut screen saturated colors" sur votre moteur de recherche web préféré, vous verrez l'ampleur du problème. C'est un problème majeur que la plupart des gens qui achètent ce type d'écran ont de nos jours.

          Notons encore que ce n'est même pas juste quelque chose de nouveau, qui serait arrivé avec les écrans large gamut. L'exemple historique le plus flagrant est: le matos/OS Apple! Quand les gens ne calibraient pas leurs écrans (ce qui était le cas de la majorité, même des professionnels du graphisme je pense, il y a 20 ans — j'y étais pas mais je vois bien que l'industrie a commencé réellement à appliquer les principes colorimétriques modernes il y a une quinzaine d'années environ), la calibration par défaut des écrans appliquait un gamma de 1.8 chez Apple alors qu'il était de 2.2 pour le reste de l'industrie. C'était le cas jusqu'à environ 2009/2010. Et c'est pourquoi à l'époque, les gens se plaignaient constamment de différences de couleur en passant une image de macOS à tout autre système (Windows, Linux, etc.). L'image était beaucoup plus sombre sur macOS.
          La raison de pourquoi Apple étaient les seuls à utiliser 1.8 est une histoire ridicule de matériel qui illustre tout à fait ce que je disais sur un autre commentaire sur l'industrie qui a fait erreur sur erreur.

          Et la raison pour laquelle ils sont passés à 2.2 est uniquement pour ce que tu proposes: afin de pouvoir enfin "marchouiller" en faisant comme tout le monde. Mais il faut bien comprendre que ce n'est pas une solution pour autant. Ça fait juste des différences moins flagrantes mais ça n'est pas de la gestion de couleur pour autant.
          D'ailleurs ce problème ne changeait le résultat que pour les gens qui ne calibraient pas leurs écrans ou avaient des logiciels qui ne géraient pas les profils de couleurs ou travaillaient sur des images sans profil. Pour ceux qui cochaient déjà ces 3 conditions, ce changement de gamma ne les impactaient pas (et ils n'avaient pas le problème de couleurs plus sombres en passant d'un ordi Windows/Linux à OSX). C'est bien ça qu'il faut comprendre: ce genre de choix absolus n'impactent que les setups qui ne font pas de gestion de couleur, parce que non, ça ne marche pas par défaut en réalité.

          Le but de la gestion des couleurs: des couleurs justes et une référence

          Je vois bien que tu parles du contexte où aucun logiciel ne gère les couleurs, où on ne travaille que sur des images sRGB (ou sans profil, ce qui en général est équivalent… ou pas! Comme le montre le cas Apple!), où l'écran n'est pas calibré et où on ne travaille que sur un seul écran: oui, si tu prends une couleur sur l'écran ou sur une image, que tu la remontres sur le même écran en réutilisant le triplet RGB tel quel, ça fonctionnera (dans un sens très limité du verbe "fonctionner"). Disons que dans ce cas un peu particulier, tu n'as pas à te soucier de la couleur, tu passes les données en entrée et en sortie sans y appliquer de sémantique en te disant que de toutes façons l'entrée et la sortie sont le même périphérique. Mais si jamais l'entrée et la sortie sont différents, ou simplement si à n'importe quel point intermédiaire du flot de travail, on a besoin de gérer la couleur (c'est à dire si on passe par un logiciel comme GIMP qui va permettre de réutiliser la couleur dans diverses images qui peuvent avoir toute sorte de profil et donc on a besoin de "comprendre" cette couleur, lui donner un sens, et pas juste la faire traverser sans la traiter), ben tu ne peux pas te passer de la sémantique de ta couleur.

          Encore une fois, on parle du cas des professionnels ou amateurs éclairés du graphisme. Ces personnes veulent pouvoir travailler sur plus que du sRGB d'une part.

          D'autre part, je rappelle que le but de la calibration est qu'on veut pouvoir comparer les couleurs sur plusieurs systèmes de sortie, pas juste son unique écran à soi. Typiquement c'est parce qu'on crée des œuvres à partager. Pour les gens qui font des œuvres numériques (illustrations, photographies, films…), cela peut signifier plusieurs écrans: si on choisit des couleurs, on aimerait que la couleur reste la même sur l'écran des autres.

          Alors certes, là tu vas me dire: oui mais on l'a bien vu, les écrans du grand public ne gèrent de toutes façons pas les couleurs correctement! Mais alors imagine si tu (en tant qu'auteur) as un écran qui vire vers le bleu par exemple. Et tu choisis tes couleurs ainsi. Donc comme ton écran tire sur le bleu, tu choisiras des couleurs d'autant plus dans le rouge et le vert sans même t'en rendre compte (pour compenser ce que tu vois à l'écran). Imagine maintenant que ceux qui regardent ont des écrans qui tirent déjà vers le vert et rouge. Et en plus toi, tu leur donnes à regarder des images qui ont déjà (par erreur) une teinte rougeâtre/verdâtre! Les erreurs s'additionnent. Ils verront des couleurs totalement saturées.

          En gros, il te faut tout de même une référence pour ne pas accumuler les erreurs (tu ne peux certes pas contrôler les écrans de ton public, mais le tien au moins, tu peux le contrôler!).

          Pour le cas où on veut imprimer: il faut pouvoir avoir un minimum de similarités entre les couleurs. Tu vas pas réimprimer ton truc 20 fois.

          Il y a aussi le cas où tu travailles avec d'autres. Dans ce cas, tout le monde calibre ses périphériques de sortie pour travailler sur les mêmes couleurs. Imagine que la personne qui fait du color grading, qui a fait sur mesure sa grande salle spéciale sans fenêtre, avec des murs repeints en "gris milieu" et son matos hors de prix… cette personne qui a fait tout ces efforts et a dépensé vraisemblablement des dizaines de milliers d'euros dans ce setup ne calibrait pas son écran et se disait que travailler avec les couleurs natives approximatives suffisait. Comme toi, il se dit qu'il travaille avec un "triplet RGB qui ne veut rien dire sans profil de couleur. Soit." Soit? Est-ce vraiment un lemme acceptable pour la base de son travail de couleur?
          Et il envoie son résultat à ses collègues qui feraient de même. Je veux dire, on est d'accord que ce serait extrêmement ridicule d'aller si loin dans la création d'un environnement idéalement neutre pour travailler les couleurs, tout ça pour au final afficher n'importe quoi, non? 😉 Est-ce que tu penses vraiment que ce lemme de base "triplet RGB qui ne veut rien dire sans profil de couleur. Soit." est acceptable?

          Il faut donc revoir ton lemme de base, et à partir de là, tu comprendras que l'ensemble de ton commentaire est inutile (au sens "faux", pas inutile dans le contexte de la conversation, d'ailleurs je n'ai pas cliqué sur "inutile" et personne l'a fait, à ce que je vois 😜). Tu ne peux juste pas faire une argumentation qui fonctionne sur une base erronée. C'est aussi simple que ça.

          Si tu veux suivre un peu l'avancée du travail pour la gestion des couleurs dans Wayland, tu peux regarder le travail en cours sur le color management protocol ou l'implémentation de référence.

          Film d'animation libre en CC by-sa/Art Libre, fait avec GIMP et autre logiciels libres: ZeMarmot [ http://film.zemarmot.net ]

      • [^] # Re: Gestion des couleurs et capture

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 5.

        Merci pour les explication, mais comme Tanguy, j'ai encore un peu de mal sur le principe.

        Imaginons que j'ai deux écrans. Avec la pipette, je voudrais prélever la couleur de fond de mon éditeur de texte qui est sur l'écran 1. Je fais la même chose avec le même logiciel sur l'écran 2. Peu importe comment la couleur rend à l'écran, je m'attends à avoir les valeurs (s)RVB brutes qui ont servi à la composition de l'écran, qui devraient donc être les mêmes sur les deux écrans.

        Pour moi le profil colorimétrique ne devrait que servir pour l'affichage sur le périphérique afin que la couleur (s)RVB brute s'affiche correctement sur celui-ci, mais pas lors d'un prélèvement de couleur. Après, si on a un écran calibré et que le prélèvement de couleur renvoie la couleur "altérée" par un profil colorimétrique, je comprend qu'on a alors besoin de connaître ce profil.

        Un LUG en Lorraine : https://enunclic-cappel.fr

        • [^] # Re: Gestion des couleurs et capture

          Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 5. Dernière modification le 28 avril 2023 à 23:37.

          Imaginons que j'ai deux écrans. Avec la pipette, je voudrais prélever la couleur de fond de mon éditeur de texte qui est sur l'écran 1. Je fais la même chose avec le même logiciel sur l'écran 2. Peu importe comment la couleur rend à l'écran, je m'attends à avoir les valeurs (s)RVB brutes qui ont servi à la composition de l'écran, qui devraient donc être les mêmes sur les deux écrans.

          Ce n'est la même valeur que parce que la couleur n'est probablement pas gérée dans ton cas (comme c'est le cas pour la plupart des gens, et c'est normal, pas un reproche bien sûr!).

          Ça veut aussi dire que la même image aura des couleurs différentes sur tes 2 écrans. Comme on dit: que la personne qui n'a jamais remarqué qu'une même image rend différemment sur 2 écrans — ou bien sur son tél et son ordi, etc. — me jette la première pierre!

          Pour moi le profil colorimétrique ne devrait que servir pour l'affichage sur le périphérique afin que la couleur (s)RVB brute s'affiche correctement sur celui-ci, mais pas lors d'un prélèvement de couleur. Après, si on a un écran calibré et que le prélèvement de couleur renvoie la couleur "altérée" par un profil colorimétrique, je comprend qu'on a alors besoin de connaître ce profil.

          Ben voilà, tu as répondu toi-même. :-)

          Film d'animation libre en CC by-sa/Art Libre, fait avec GIMP et autre logiciels libres: ZeMarmot [ http://film.zemarmot.net ]

    • [^] # Re: Gestion des couleurs et capture

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 9.

      Il doit me manquer une subtilité, parce que je ne vois pas la difficulté posée par la capture d'une couleur à l'écran.

      La perception des couleurs est un phénomène biologique. Si c'était un phénomène physique, ce serait beaucoup plus simple !
      Il y a de très bonnes vidéos sur Youtube perception des couleurs, je ne les ai pas toutes vues, aussi je vous conseille celle de David Louapre intitulée Qu'est-ce qu'une couleur ?.

      L'un des problèmes que pose la perception des couleurs est que le spectre de sensibilité d'un cône est décalé en moyenne de 5 nm entre les hommes et les femmes. Certaines femmes possèdent un quatrième type de cône et les daltoniens sont essentiellement des hommes. Dire que certains parlent d'égalité des sexes !

      Pour aller plus loin, voyez ce petit article consacré à Bases génétiques de la vision des couleurs.

      On a beau faire des chaines d'étalonnage de la chaine de couleur appareil photo - écran - imprimante, le résultat ne sera qu'approchant, car les spectres des pixels de la photo et ceux de l'écran ont des chances de mal coïncider et de ne pas correspondre à la couleur soustractive de l'image imprimée.

      Pour finir, j'évite de parler couleurs avec ma femme, parce que j'ai forcément toujours tort !

      • [^] # Re: Gestion des couleurs et capture

        Posté par  . Évalué à 10.

        Dire que certains parlent d'égalité des sexes

        Parler "d'égalité des sexes" n'a pas de sens puisque femmes et hommes sont biologiquement différents. Il s'agit en fait d'un raccourci pour parler de l'égalité en droits des sexes. Idem pour l'égalité des droits de tous les humains.

        Poster une information ne signifie pas nécessairement adhésion

        • [^] # Re: Gestion des couleurs et capture

          Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

          Parler d'égalité des êtres humains n'a pas de sens puisque les humains sont tous différents, même les jumeaux :-)

          Lorsqu'on parle d'égalité pour les hommes et les femmes, on ne parle pas d'identité, d'uniformité ou d'égalité mathématique.

          Tu devrais faire un voyage en polysémie !

          Le post ci-dessus est une grosse connerie, ne le lisez pas sérieusement.

          • [^] # Re: Gestion des couleurs et capture

            Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 2.

            Il n’y a pas vraiment de polysémie mais bien des raccourcis malheureux… : tous les humains naissent libres et égaux en droits… (et pas identiques entre clones comme on le ferait grammaticalement dire à la phrase en la rabotant…) D’ailleurs, tu écris bien « égalité pour les » et non « égalité des » comme ç’aurait été le cas si l’égalité pouvait avoir un autre sens. ;)
            Ceci dit, mon utopie serait un monde équitable qu’il faudrait (pas juste le droit de pouvoir être présent au spectacle mais le droit de pouvoir le voir)
            égalité vs équité

            “It is seldom that liberty of any kind is lost all at once.” ― David Hume

            • [^] # Re: Gestion des couleurs et capture

              Posté par  (site web personnel) . Évalué à 5.

              Marrant sur le dessin de droite, j'aurais plutôt vu tout le monde en train de jouer dans un parc.

              Là on a des pauvres qui n'ont pas de quoi de payer une place pour voir d'autres s'approprier un grand espace…

              Le post ci-dessus est une grosse connerie, ne le lisez pas sérieusement.

              • [^] # Re: Gestion des couleurs et capture

                Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 3. Dernière modification le 27 mai 2023 à 09:17.

                Pour le premier point, tu as dépassé l’équité pour atteindre la liberté :-D
                reality equality equity liberty

                Pour le second point, c’est un peu légaliste
                égalité équité justice
                …et très teinté de capitalisme moralisateur :-)
                conservative vs liberal
                (edit: sorry, but I hope it's still friday somewhere)

                “It is seldom that liberty of any kind is lost all at once.” ― David Hume

            • [^] # Re: Gestion des couleurs et capture

              Posté par  . Évalué à 0.

              "tous les humains naissent libres et égaux en droits"

              C'est tiré de "La déclaration des droits de l'homme et du citoyen" et dès l'énoncé, ce n'est pas respecté en France. Il faut croire que la moitié de l'humanité, les femmes, ne font pas partie des êtres humains. La France est presque le seul pays à remplacer le mot "Humains" par "Homme". C'est très symptomatique de notre culture. Les Droits des femmes sont quotidiennement bafoués, dont l'égalité salariale, dont la répartition des taches, dont l'accès aux responsabilités, dont la reconnaissance des mérites, etc… La liste est longue. Il faut dire que les Révolutionnaires de 1789 on commencé très fort en refusant tous Droits civiques aux femmes. L'abolition des privilèges s'arrêtait au respect de la norme patriarcale en vigueur depuis des millénaires. Cela continue, à gauche comme à droite, malgré les beaux discours militants/politiques qui défendent l'égalité.

              Poster une information ne signifie pas nécessairement adhésion

              • [^] # Re: Gestion des couleurs et capture

                Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

                La France est presque le seul pays à remplacer le mot "Humains" par "Homme".

                Normal, le français n'ayant pas de genre neutre, c'est normal d'employer le genre dominant pour désigner à la fois les hommes et les femmes.

                On fait pareil avec les canards ou les moules, bien que leurs droits fondamentaux soient moins défendus :-)

                Le post ci-dessus est une grosse connerie, ne le lisez pas sérieusement.

                • [^] # Re: Gestion des couleurs et capture

                  Posté par  (Mastodon) . Évalué à 3. Dernière modification le 29 mai 2023 à 23:41.

                  Ben non, ton argument ne justifie pas que l'on utilise le terme Homme plutôt que Humain qui est un terme épicène.

                  Surtout, ne pas tout prendre au sérieux !

                • [^] # Re: Gestion des couleurs et capture

                  Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 2.

                  Ici pas besoin d'avoir un genre neutre …puisqu'il y a justement une expression neutre bien compris de tout le monde. Mais comme tu l’écris, on a littéralement privilégié « le genre dominant » dans tous les sens et acceptations du terme puisque tu défends sa normalité (i.e. légitimer une domination…)

                  Au fait, on utilise déjà un mot neutre pour les moules… et il n’en existe pas pour les canards (contrairement aux êtres humains.)Bref, exemples sans rapport.

                  “It is seldom that liberty of any kind is lost all at once.” ― David Hume

                  • [^] # Re: Gestion des couleurs et capture

                    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

                    Beaucoup de gens ont vraiment du mal avec le fait qu'un mot peut avoir plusieurs sens : quand j'utilise dominant dans le précédent commentaire, c'est pour désigner le genre majoritairement utilisé.

                    Quand on parle des infirmières, on emploie le féminin, car la plupart des membres de cette profession sont des femmes, pas parce que les infirmières dominent les infirmiers.

                    Le post ci-dessus est une grosse connerie, ne le lisez pas sérieusement.

                    • [^] # Re: Gestion des couleurs et capture

                      Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 2.

                      Ah ha… Peut-on dire que les gens ont du mal avec le fait qu’il y ait plusieurs chemins quand on en propose justement plusieurs ? (je m’en souviendrai pour les prochains labyrinthes que je créerai ; je dirai que les joueurs et joueuses sont bien/trop ce-que-tu-veux-de-nul en ne prenant pas systématiquement le bon chemin) :D
                      Tu vois que tu t'y perds toi-même parce-que beaucoup de gens vont faire comme toi, « désigner le genre majoritairement utilisé » et parler des infirmiers (à moins que tu insinuais que la plupart des membres de l’espèce humaine… ah oui cette stat justifiante…) ;)

                      “It is seldom that liberty of any kind is lost all at once.” ― David Hume

                      • [^] # Re: Gestion des couleurs et capture

                        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3.

                        On s'y perds, car c'est l'usage qui prime, pas la logique ou le sens.

                        Si les gens disent disent la wifi, est-ce parce que ça sonne bien ou [interprétation psychanalytique censuré] ?

                        Le post ci-dessus est une grosse connerie, ne le lisez pas sérieusement.

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