Samba, le projet libre (licence GPL) implémentant le protocole
SMB/
CIFS utilisé notamment pour les services de partage de fichiers et d'imprimantes client/serveur des produits Microsoft, a reçu ce 20 décembre 2007 les documents de spécifications de ces protocoles des mains de Microsoft.
Non pas que Microsoft désire s'ouvrir enfin à l'interopérabilité, mais la société de Redmond (Washington, États-Unis d'Amérique) a été condamnée une nouvelle fois (après appel), cette fois-ci par la commission européenne, avec comme cadre le procès antitrust. La condamnation l'oblige à livrer ses spécifications et la liste des brevets qui couvrent le protocole.
L'accord a donc permis à l'équipe Samba de recevoir ces documentations afin de pouvoir les implémenter dans un logiciel libre. En outre, les brevets Microsoft couvrant ces technologies, brevets invalides en Europe mais valides aux USA et au Japon, ont été listés afin d'éviter à l'équipe Samba de tomber dans le piège, et ainsi de permettre que des contournements soient implémentés. Aucune licence particulière, autorisation ou pacte de non-agression ne couvre ces brevets, il est donc nécessaire de faire attention, mais désormais ces brevets sont connus, on avance donc toujours sur un champ de mine, mais plus dans le noir.
C'est la
PFIF, une organisation à but non lucratif créée le Software Freedom Law Center, qui a signé l'accord. 10 000 euros ont donc été versés à Microsoft, avec un accord de non-divulgation (NDA). Andrew Tridgell, créateur de Samba, s'est investit dans cette initiative.