arnaudus a écrit 5258 commentaires

  • [^] # Re: :-)

    Posté par  . En réponse au journal burn, cpu, burn !. Évalué à 10. Dernière modification le 25 novembre 2015 à 13:09.

    digitale numérique, bordel! Euhhh…

  • [^] # Re: Tu ne risques pas grand chose, à part redémarrer

    Posté par  . En réponse au journal burn, cpu, burn !. Évalué à 8.

    Ça m'étonnerait que les concepteurs de vidéoprojecteurs se fassent chier (et fassent chier tout le monde) à gérer un délai de refroidissement actif avant la mise hors-tension si c'était inutile. L'hypothèse la plus simple est qu'il existe des composants sensibles C entre la résistance R (alimentée par l'énergie E) et le dissipateur D , E ----> R ---> C ----> D ----> Ventilo. Tu coupes le ventilo et la source de chaleur, il te reste E . R ---> C <----> D . Ventilo, autrement dit R et D se refroisissent mais C chauffe puisqu'il prend de la chaleur des deux côtés.

    Après, si tu as une autre idée pour expliquer pourquoi les lampes de vidéoproj peuvent claquer quand elles ne sont pas refroidies après avoir été éteintes (il suffit de demander à Google combien de gens ont eu des claquages de lampes à la suite d'une panne de courant par exemple), je ne demande qu'à voir…

  • [^] # Re: Tu ne risques pas grand chose, à part redémarrer

    Posté par  . En réponse au journal burn, cpu, burn !. Évalué à 2.

    Ce n'est pas un problème, ton processeur n'étant plus alimenté, il n'y a plus d'addition de chaleur, il va directement commencer à se refroidir.

    Tu es certain? Ça n'est pas le cas pour une lampe de vidéoprojecteur, par exemple. J'imagine que c'est parce que certains composants intermédiaires (entre le truc qui fait résistance et le dissipateur) vont se prendre de la chaleur sans pouvoir la dissiper normalement.

  • # Problème de conception?

    Posté par  . En réponse au journal burn, cpu, burn !. Évalué à 8.

    Personnellement, ma dernière tour (pourtant sortie telle quelle des usines d'un grand fabricant dont le nom de 4 lettres commence par DE) n'était pas conçue pour tenir un calcul intensif, et je devais bosser l'été le capot ouvert. Il y a quand même quelque chose d'anormal pour un ordinateur de ne pas pouvoir faire tourner de gros calculs sans cramer, il s'agit quand même de machines conçues pour ça. C'est sûr que sur les pubs, plus il y a de cœurs et plus ça fait classe, mais si ça reboote toutes les 5 minutes, tout de suite c'est moins impressionnant…

  • [^] # Re: Humilité

    Posté par  . En réponse au message Prosélytisme efficace. Évalué à 2.

    Et parmi ces exemples, combien sont liés au hardware/système? Autant on peut les utiliser pour arguer de la nécessité d'avoir un OS transparent, autant pour MS Office ou FIFA soccer, bon, hein, l'argument ne fonctionne pas trop. Il faut faire attention à ne pas utiliser d'argument fallacieux quand on veut convaincre les gens honnêtement.

    Peut-être pour compléter l'arguemnt, il faudrait également lister les backdoors qui ont été utilisées frauduleusement. Après tout, la défense de beaucoup d'entreprises est que les backdoors ne sont pas utilisées pour violer la vie privée des utilisateurs, mais par exemple sur requête des autorités locales. Pour un libriste, la possibilité d'utiliser des backdoors est choquante, mais pour quelqu'un de "normal", c'est l'utilisation illégitime qui le serait.

  • # Humilité

    Posté par  . En réponse au message Prosélytisme efficace. Évalué à 10.

    J'ai épuisé le nectar de mon argumentaire et me heurte aujourd'hui à un puits sans fond d'ignorance et de jeunesse d'esprit

    À mon avis, le problème vient de là : tu prends tes interlocuteurs pour des cons. Or, d'une manière générale, les gens ne sont pas cons. Ils ont juste des priorités différentes. Pour un très grand nombre d'utilisateurs, un ordinateur ou un smartphone est un ustensile électroménager, dont l'unique utilité est de fonctionner. Si tu essayes de les convaincre qu'un ordinateur n'est pas un lave-vaisselle, tu vas dans le mur, parce que c'est eux qui ont raison : pour eux, un ordinateur est comme un lave-vaisselle, point. Pour toi, non, mais c'est complètement subjectif.

    Il y a des combats qui valent le coup d'être menés. Lutter contre les machines à voter, ça c'est important ; les machines à voter sont inutiles et néfastes. Lutter contre le verrouillage des ordinateurs, c'est important aussi : en tant que propriétaire d'une machine, on doit pouvoir en faire ce qu'on veut. Mais la liberté, c'est aussi la liberté des gens à choisir leurs combats. Tu as le droit d'être en désaccord avec quelqu'un qui se sent bien à l'idée qu'il ne fait que "louer" son smartphone à un consortium constructeur/opérateur de téléphone, qu'il n'est pas admin dessus, mais qu'il s'en fout—un peu comme acheter une bagnole en leasing, par exemple.

    Il existe même—ô surprise—des gens qui sont réellement capitalistes, je veux dire, du point de vue philosophique et politique, et qui trouvent qu'il est normal pour une entreprise de rentrer dans une sorte de rapport de forces perpétuel avec ses concurrents et ses clients de manière à optimiser ses bénéfices. Si tu ne veux pas de smartphone, tu n'en achètes pas, si tu en veux un, tu l'achètes, ta liberté s'arrête là. Si tu n'es pas content avec le service proposé et si tu ne veux pas que Google sache quand tu vas pisser, tu changes de marque. Si tu trouves qu'aucune marque ne correspond à ce que tu voudrais qu'un smartphone fasse, tu montes ta boîte. Et si tu coules, c'est que tu es le seul à t'inquiéter pour ta vie privée et que tout le monde s'en fout. Je ne dis pas que je suis d'accord avec ce raisonnement, mais c'est un vrai raisonnement, qui se défend.

    Et puis, la paranoïa des libristes est une réalité. Il y a beaucou de fantasmes associés à tout un tas de possibilités théoriques (le logiciel proprio peut installer des backdoors, le logiciel proprio peut décider du jour au lendemain que tu n'as plus accès à tes données, le logiciel proprio mange des enfants, etc), mais il s'agit principalement d'arguments rhétoriques liés à des possibilités, sans lien direct avec une réalité statistique. Quand la question se pose, par exemple Gimp ou Photoshop, quelle est la probabilité dans les faits que Photoshop contienne une backdoor pour que la CIA puisse accéder à tes photos? Combien d'utilisateurs de Photoshop ont déja perdu des documents du fait d'une politique volontaire de l'éditeur du logiciel? Si ta réponse est "non, ok, mais ça pourrait arriver", bah oui, tout pourrait arriver. Mais il est normal que des gens normaux te disent qu'ils s'en foutent, c'est probablement parce qu'il est tout à fait normal, dans certaines circonstances, d'en avoir rien à foutre.

    Quand un geek de la bagnole te dit qu'il est indispensable de changer tes roues pour mettre des jantes en alliage parce que ça améliore l'aérodynamisme et la tenue de route en virage sur une route dégradée, tu es en droit de penser que tu t'en fous. Peut-être que tu le regretteras un jour, notamment quand tu prendras un virage trop vite sur une route dégradée. Bah c'est pareil pour les gens qui utilisent les servides de Google, Apple, Amazon, ou n'importe quoi. Ils s'en foutent, et ils ont probablement raison. Ils le regretteront peut-être un jour, mais ça ne rend pas ton argumentaire plus pertinent : on ne peut pas se protéger tout le temps contre tous les risques de trucs potentiels qui pourraient bien arriver, et dont les conséquences sont plus ou moins bien comprises.

  • # " la plateforme se veut intuitive et moderne"

    Posté par  . En réponse au journal Lancement officiel de MyUnéo et de son blog. Évalué à 10. Dernière modification le 20 novembre 2015 à 10:55.

    C'est vrai que ça contraste avec les concurrents, qui cherchent à proposer des plateformes cryptiques et archaïques :-)

    Bon, j'ai l'impression que comme les autres je n'ai pas compris le business model (vu que la base de données semble complètement vide, ça ne va pas être évident de demander aux pros de payer pour s'inscrire). D'ailleurs, si les pros payent, ils risquent de ne pas être contents de voir des évaluations moyennes ou négatives ; il y a donc un conflit d'intérêt évident.

    Sur le fond, j'ai deux problèmes avec l'interface : 1) pourquoi Google maps, et pas son alternative libre OSM? On est sur un forum dédié aux logiciels libres, et je ne vois pas vraiment le lien entre cette nouvelle plateforme et les ll. 2) pour le coup, l'ergonomie de l'arborescence est carrément non-intuitive, vu qu'il y a plusieurs pages de "tags" quand on clique sur un type de services. Je suis également assez surpris que les professionnels semblent pouvoir définir des tags "libres", on voit des trucs comme "couverture et plomberie-zinguerie et chauffage" qui apparaissent comme tags, le ménage manuel risque d'être tendu.

  • [^] # Re: Dieu n'existe pas

    Posté par  . En réponse au journal Paris sous les balles. Évalué à 5. Dernière modification le 18 novembre 2015 à 16:01.

    Tu rengaines les memes arguments en boucle quel que ce soit le sujet,

    Je pense qu'il te donne toujours le même argument parce que tu n'y réponds pas (ou plus exactement, tu fais semblant de ne pas y répondre parce que tu sais très bien qu'il n'existe pas de réponse). L'agnosticisme est une "pseudo-position" faible, qui ne peut pas être justifiée par un raisonnement scientifique. Être agnostique, c'est admettre qu'un énoncé improuvable et un énoncé prouvable ont une valeur équivalente, ce qui est juste indéfendable. Je trouve ça assez étrange en fait que beaucoup de gens trouvent élégante la position de l'agnostique, qui se veut au dessus de la mêlée et plus intelligent, plus "raisonnable", que tout le monde. Mais en fait, l'agnostique, c'est une sorte de François Bayroux, le petit mec tout seul au milieu qui n'a pas grand chose à dire parce qu'il n'ose rien dire : le moindre élément de réflexion risque de le faire basculer d'un côté ou de l'autre, ce qui décrédibilise sa position. Sa position veut donc, je dirais par essence, qu'il refuse de progresser dans sa réflexion. Ce qui donne cet argumentaire déroutant : quitte à nier l'évidence, tu refuses la moindre discussion sur l'irrationnalité de la pensée religieuse ou déiste. C'est super-logique : admettre que la pensée magique est irrationnelle, c'est admettre que l'équivalence entre la pensée magique et la pensée logique est aussi irrationnelle!

    Bref, je pense avoir plus de respect pour les croyants, qui défendent une position irrationnelle mais cohérente, que pour les agnostiques, dont la position est justifiée par rapport aux autres, sans soucis de cohérence.

    Plus précisément, je me suis longtemps défini comme agnostique, parce que ça parait beaucoup plus 'sympa' et respectueux envers les croyants. Quand je me suis rendu compte que c'était complètement con et que l'existence de beaucoup de gens croyants ne pouvait pas justifier une telle lâcheté intellectuelle, alors j'ai changé d'avis. Tu peux probablement effectuer la même démarche intellectuelle, mais il faudrait pour ça que tu acceptes de discuter de ta position plutôt que de défendre ton droit à être agnostique.

  • [^] # Re: Dieu n'existe pas

    Posté par  . En réponse au journal Paris sous les balles. Évalué à 2.

    Puis il a créé des vertébrés avec un système immunitaire spécifique

    Ah mais attends, il ne faut pas croire que Dieu était aussi fort que ça en zoologie : il a créé les baleines avec les poissons, avant les animaux terrestres. Il aurait dû être plus attentif à la fac! :-)

  • [^] # Re: Dieu n'existe pas

    Posté par  . En réponse au journal Paris sous les balles. Évalué à 3. Dernière modification le 18 novembre 2015 à 15:43.

    Je n'ai jamais suggéré que la France était responsable de ça, mais l'histoire de l'immigration en France fait que les musulmans sont encore plus fragmentés en France que dans la plupart des pays (à l'exception des US, peut-être). Quand je pensais à la fragmentation, je ne pensais pas seulements aux courants classiques, mais aussi à la fragmentation par génération (la pratique de l'islam est complètement différente entre les migrants et les enfants issus des deuxièmes ou troisièmes générations), par pays d'origine (les communautés d'origine algérienne, tunisienne, marocaine, sub-saharienne, et moyen-orientales sont du même ordre de grandeur), et entre régions (pratiquer l'islam à Saint-Denis ou à Clermont-Ferrand, c'est quand même pas pareil). Tout ça explique parfaitement qu'on ne peut pas s'attendre à ce qu'une grand-mère Syrienne tout juste arrivée et un gamin de 13 ans dont les parents sont nés en France puisse émettre un avis homogène en tant que musulmans. D'ailleurs, le deuxième risque d'avoir un avis beaucoup plus mesuré que la première, et ça, la France en est responsable.

  • [^] # Re: Dieu n'existe pas

    Posté par  . En réponse au journal Paris sous les balles. Évalué à 6.

    Je pense que personne n'imagine que les musulmans en général soutiennent Daesh et le terrorisme, mais il faut aussi être réaliste : on aimerait tous que la version idéale républicaine soit vraie, mais la réalité est toujours plus complexe que ça. J'ai l'impression qu'historiquement (avant 2015), en France la communauté musulmane est fragmentée et très diverse, mais que les différents courants sont plus ou moins poreux. En clair, l'extrêmisme n'est pas isolé, il y a tout un continuum entre la masse des musulmans par tradition avec une interprétation très libre du Coran, et le fanatisme, avec tous les intermédiaires possibles (variation des positions sur l'alcool, sur le rôle de la femme, sur la "soumission" aux règles elles-mêmes, et sur le statut des infidèles, non-croyants, et apostats). Il faut bien sûr prendre en compte l'existence d'un communautarisme, qui n'est probablement pas dû à la religion, mais au rejet politique, économique, et social des musulmans par le reste de la société française. Je n'ose pas trop imaginer comment on peut vivre le fait que 35% de la population vote pour un parti dont le programme prévoit plus ou moins explicitement de nous renvoyer dans le pays de nos parents ou de nos grands-parents, mais ça ne m'étonne pas qu'on puisse se sentir un peu à part.

    Bref, toute cette digression pour justifier que la réalité est complexe, et que même l'attentat contre Charlie Hebdo n'a pas été rejeté de manière claire et homogène par l'ensemble des musulmans. J'imagine que les choses pourraient bien être différentes maintenant, ceci dit, mais il ne faut pas se leurrer : Daesh et l'extrêmisme islamiste relèvent bien d'une vision de l'islam, vision complètement dégénérée, on est bien d'accord, mais qui recrute dans les rangs des musulmans traditionnalistes et conservateurs. Imagine que quelqu'un fasse pêter une bombe dans un QG de néo-nazis, tu peux réprouver le geste sans avoir vraiment de sympathie avec les victimes, tu peux plus ou moins comprendre ou admettre les motivations des tueurs en fonction de ta poximité culturelle avec eux, etc. Le chantage affectif qu'on fait aux musulmans après chaque évènement lié au terrorrisme islamiste (sur la base de "vous êtes avec nous ou contre nous") pourrait bien avoir des conséquences pas très agréables, en particulier parce qu'il est dégradant pour n'importe qui de renoncer publiquement à un certain nombre de "valeurs culturelles" (il va sans dire que la "valeur culturelle" du port du voile, de la virginité au mariage, de la persécution des homosexuels, etc. me parait personnellement toute relative, mais ça fait partie intégrante de la culture pour certains français musulmans, et ça n'est pas en les forçant à y renoncer qu'on va progresser).

  • [^] # Re: Dieu n'existe pas

    Posté par  . En réponse au journal Paris sous les balles. Évalué à 5.

    Ils trouveraient une autre raison

    Sans être dans la tête de leurs dirigeants, c'est impossible à dire. C'est un peu comme si tu disais que la motivation d'Hitler n'était pas vraiment la domination de la race Aryenne sur l'Europe mais de sombres complots géopolitiques. À mon avis, la clé, ça serait de savoir si les gens qui prennent les décisions croient réellement à leur délire, ou s'ils manipulent consciemment leurs sous-fifres comme le feraient des gourous assoiffés de pognon. Personnellement, je pense que les dirigeants de Daesh sont réellement des allumés religieux, qu'ils pensent œuvrer pour le bien de leur religion, et qu'ils sont prets à mourir pour ça ; de la même manière qu'Hitler souhaitait réellement exterminer les juifs. Quand tu en es arrivé à ce genre de situation, tu ne peux pas utiliser les arguments géopolitiques et diplomatiques habituels.

    Pour moi, ce genre de trucs est vraiment la raison qui empêche de faire l'amalgame entre l'Allemagne nazie et l'URSS : bien sûr, les deux ont fait de nombreux morts, mais l'URSS n'était qu'une dictature "classique", dont les exactions ont eu des motivations purement politiques dans l'unique but de préserver le pouvoir des dirigeants. Les crimes des nazis avaient une motivation idéologique, irrationnelle. Et j'ai l'impression que les motivations de Daesh sont totalement idéologiques : la volonté d'expansion et d'exactions n'est pas motivée par un désir d'accroitre les richesses et la superficie contrôlée, mais par une sorte d'appel religieux à étendre une idéologie à l'échelle d'un territoire ou d'un continent.

  • [^] # Re: Dieu n'existe pas

    Posté par  . En réponse au journal Paris sous les balles. Évalué à 7.

    Autrement dit ce n'est pas trop un fait religieux mais plutôt (géo) politique non ??

    Je ne sais pas ce qu'il te faut pour qualifier un attentat de religieux ; les guerres de religion sont toutes géo-politiques à un certain point, mais là, il s'agit quand même d'attentats suicides commis par des mecs ultra-radicalisés parce que la France balance des bombes sur un pseudo-État islamiste. Jusqu'à preuve du contraire, ces attaques se font au nom de leur conception de l'Islam à travers une lecture radicale du Coran. Autrement dit, sans l'histoire de religion, l'EI n'existe pas.

    Après, je suis bien d'accord pour dire que le même raisonnement s'applique à l'État d'Israël, qui lui est bien reconnu par les nations unies (État sans réelle légitimité territoriale construit sur une base d'uniformité religieuse).

  • # Le dire c'est bien, le faire c'est mieux

    Posté par  . En réponse au journal Et si l'on pensai ? Enfin je veux dire et si l'on pensai par soi même, ça donnerai quoi ? . Évalué à 10.

    En fait, pour être tout à fait franc, quand on produit une réflexion de qualité, le texte se suffit à lui-même. D'expérience, quand on commence par "Je suis le seul à penser des trucs, les autres ne font que de la merde, lisez ma prose, c'est long mais ça vaut le coup, ne regardez pas trop mes chevilles qui enflent", etc, bah le texte reflète exactement le contraire.

    Du coup, la prochaine fois, passe plus de temps à penser, et moins à te faire mousser, et ça va passer beaucoup mieux!

  • [^] # Re: Et ?

    Posté par  . En réponse au journal Et si l'on pensai ? Enfin je veux dire et si l'on pensai par soi même, ça donnerai quoi ? . Évalué à 4.

    L'uniformité du discours télévisuel est souvent vu (à tort) comme une preuve de la théorie du complot. La télé ne propose pas d'enquêtes approfondies, et ne fait que mettre en image les dépèches AFP. Mais il ne faut pas jeter le bébé avec l'eau du bain. La télé est un média intégré à la démocratie, il existe des règles strictes sur le temps de parole des différents partis, et elle propose systématiquement une approche contradictoire, même si elle est toujours un peu théatrale et mise en scène (une allocution du premier ministre, puis l'intervention d'un opposant qui va dire qu'il n'a pas aimé ce qu'a dit le premier ministre). La télé est aussi l'instrument de la solennité du pouvoir, avec tout ce qu'il a de bizarre au XXIe siècle (les dorures, les palais, etc). On peut trouver ça nul, mais en même temps, c'est peut-être le dernier endroit où l'on montre un minimum de respect pour les dirigeants (on peut dire "Monsieur le Président" sans être un lèche-boule). Bref, entre les chaines parlementaires et les journaux TV, on trouve quand même un minimum d'informations sur le fonctionnement de la démocratie, bien plus que dans d'autres médias.

  • [^] # Re: Dieu n'existe pas

    Posté par  . En réponse au journal Paris sous les balles. Évalué à 7.

    et que tu m'impose pas ta morale et ta vision du monde

    … et que tu ne me balances pas une rafale de kalash' quand je prend l'apéro. Parce que moi, jusqu'ici, le pouvoir de nuisance max des gens qui voient des choses qui n'existent pas, c'était les témoins de Jéovah qui m'obligeaient à mettre le jeu en pause pour leur dire d'aller voir ailleurs.

    Sur le fond, c'est quand même plus que ça. Le lobby religieux a des conséquences réelles, même en France, notamment en termes de progrès social et sociétal. J'ai même l'impression que la marque de la morale religieuse, c'est de se mêler de ta vie alors que tu n'as rien demandé (avec une fascination toute particulière sur ce que tu fais avec tes organes génitaux et avec les orifices de ton tube digestif). Ça peut même être gentil, du style "je vais prier pour que vous guérissiez de votre bronchite", mais c'est toujours basé sur le fait qu'ils s'intéressent à toi plutôt qu'à leurs oignons. Du coup, si tu leur demande de ne pas se mêler de ta vie, tu leur demande de renoncer au principe de leur morale.

  • [^] # Re: Dieu n'existe pas

    Posté par  . En réponse au journal Paris sous les balles. Évalué à 10.

    Bon, ça dépend des religions, mais le Dieu judéo-chrétien est en effet une énorme enflure : il est sadique, fait souffrir des innocents (et surtout des croyants) pour tester la foi de ses sujets, il est complètement mégalo (il faut vénérer son nom et chanter ses louanges pour ne pas s'attirer le chatiment divin), il envoie son fils se faire zigouiller sans lui donner les pouvoirs magiques permettant de transmettre son message de manière convainquante ; il est complètement injuste (les enfants morts avant d'être baptisés n'accèdent pas au paradis) et totalitaire (son truc préféré c'est quand tout le monde rampe à ses pieds sans remettre en cause son autorité). Il ne faut pas se leurrer, c'est le père fouettard, un truc qui fout tellement les jetons aux gamins qu'il préfèrent croire en lui plutôt que de risquer son courroux. Heureusement qu'il s'est magiquement dupliqué en un fils gentil (parce que la classe virtuelle pure "Saint Esprit" n'est pas compilable à cause d'une erreur de syntaxe, de toutes manières), parce que pris dans son ensemble, Dieu tient plus de Saddam Hussein que de Gandhi…

  • [^] # Re: Dieu n'existe pas

    Posté par  . En réponse au journal Paris sous les balles. Évalué à 4.

    c'est que ce n'est pas réfutable, par définition

    Mais bien sûr que si, et c'est justement une communication intensive des "croyants" qui te fait croire le contraire (autrement dit, tu véhicules sans le savoir des éléments de langage destinés à maintenir l'existence d'un pseudo-débat).

    Plus exactement, ce n'est pas l'existence des Dieux qui est réfutable, mais c'est leur action magique sur le monde. Un dieu non-interventionniste n'est pas réfutable autrement que par le rasoir d'Occam (autrement dit, si on arrive à expliquer les choses sans Dieu, la démarche logique consiste à privilégier l'hypothèse où il n'a aucun rôle). Mais la plupart des gens croient à un Dieu interventionniste. Les gens croient que se mettre à genoux pendant des heures dans une église va modifier la gravité du cancer de grand-tonton, ou que le voisin a eu un accident de voiture parce qu'il a mangé du cochon. D'une manière générale, la religion (les rituels, etc) sont fortement liés à la nature interventionniste de la déité magique, puisqu'il n'y aurait aucun intérêt de discuter le bout de gras avec Dieu si au final ça ne changeait rien (à moins de tout parier sur la vie éternelle, mais c'est un argument qui peut sembler peu convainquant). Et un Dieu interventionniste, il intervient sur le monde physique, et change des choses, qui seraient détectables par une analyse statistique ou scientifique adéquate, donc parfaitement réfutable.

  • [^] # Re: Dieu n'existe pas

    Posté par  . En réponse au journal Paris sous les balles. Évalué à 10.

    Beaucoup de monde est athée, beaucoup moins est nihiliste.

    Bof, je crois que tu prends ton cas personnel pour une réalité. Croire en la vie après la mort, c'est croire que l'esprit (l'âme, ou n'importe quoi, on s'en fout, les trucs qui n'existent pas peuvent prendre autant de formes qu'on veut) peut exister en dehors du cerveau où il se trouve, ce qui est matériellement débile et contraire à tout ce qu'on connait de la biologie, de la phyisque, de la chimie, bref, c'est fantasmagorique. Il me semble au contraire de toi que la réfutation de la pensée magique se fait la plupart du temps en bloc, parce que c'est une histoire de cohérence.

  • [^] # Re: Dieu n'existe pas

    Posté par  . En réponse au journal Paris sous les balles. Évalué à 8.

    croire que "Dieu" n'existe pas est autant une croyance que croire que "Dieu" existe.

    Euh, bah non. Tu peux croire ou ne pas croire que la programmation objet est efficace, c'est équivalent. Par contre, "ne pas croire que quelque chose existe", ça n'est pas symmétrique avec "croire que quelque chose existe".

  • [^] # Re: reforme

    Posté par  . En réponse au sondage J'utilise les touches "Arrêt Défil" et/ou "Pause/Attn". Évalué à 6.

    Il ne faut pas non plus oublié qu'un certain nombre de touches inutiles ont été récupérées pour des fonctions non-prévues à l'origine (@; #, |, & …). D'où, paradoxalement, l'utilité des touches qui ne servent à rien.

  • [^] # Re: Pour jouer

    Posté par  . En réponse au sondage J'utilise les touches "Arrêt Défil" et/ou "Pause/Attn". Évalué à 9.

    Ça me semble plutôt une bonne idée, en fait…

  • [^] # Re: Le monde est rempli de sociopathes/psychopathes

    Posté par  . En réponse au journal Debian live: fin brutale. Évalué à 4.

    Bah, ce qui me gène un peu, c'est qu'on parle beaucoup de communication, de nuances, de diplomatie, etc., mais on ne parle pas du tout de gouvernance. Un projet comme Debian ne peut pas évoluer du fil de l'eau, il lui faut une gouvernance, une ligne, et les moyens d'appliquer les décisions. Le problème des décisions consensuelles est qu'elles finissent toujours par une hyper-complexification du système, et à l'hétérogénéité. Je ne dis pas du tout que la situation dont on parle correspond à ça, puisque je n'ai pas compris du tout ce qu'il en était ni quelle était l'origine du problème, mais je ne pense pas qu'on puisse toujours prendre parti pour les tenants du consensus.

    L'autre problème, évidemment, c'est l'ambiance des discussions entre développeurs libres. Il n'y a qu'à voir l'ambiance sur les mailing list du kernel, c'est vraiment élitiste et geek au possible : les vannes sont méchantes, les critiques perçantes, ça sent la testostérone et les frictions par clavier interposé. Un peu comme un vestiaire de rugbymans, ils jouent tous dans la même équipe, il existe une forme de solidarité très forte dans la communauté, mais ça fritte en permanence. On pourrait penser qu'un mec tout gentil n'a rien à faire dans un vestiaire de rugby, et qu'un dev gentil subirait les mêmes brimades dans un monde où ça fritte en permanence. On peut le regretter, hein, mais d'après le peu que je connaisse du projet Debian, ça n'est pas un monde de tendres, et finanlement, c'est aussi une sorte de "tradition" culturelle.

  • [^] # Re: M'voyez

    Posté par  . En réponse au journal Un autre s'est fait prendre. Évalué à 4.

    C'est peut-être une mauvaise cueillette de champignons…

  • [^] # Re: malice/complot/incompétence, touss

    Posté par  . En réponse au journal De cause à effet?. Évalué à 3.

    Mouais, je trouve quand même que la direction des services de l'État (typiquement, direction des hôpitaux, présidence des universités, etc) sont en général occupés par des gens plus préoccupés par leur carrière que par les conséquences de leurs actions (ou de leur non-action).