arnaudus a écrit 4597 commentaires

  • [^] # Re: Domaine public

    Posté par  . En réponse au journal Les Halles, un tableau naturaliste. Évalué à 1.

    Aussi étonnant que ça puisse paraitre à ceux qui ont roupillé en cours de chimie à l'école, la température et la lumière n'ont pas du tout les mêmes impacts sur les réactions chimiques. Par exemple, le rendement de la photosynthèse augmente linéairement (avant saturation) avec l'intensité lumineuse, et ça semble être une règle pour les réactions photosensibles.

  • [^] # Re: Domaine public

    Posté par  . En réponse au journal Les Halles, un tableau naturaliste. Évalué à 0.

    Gare aux doigts alors […]

    C'est un chiffre que j'ai trouvé sur des forums de photos, j'y connais que pouic en flash, il semble juste qu'un flash professionnel fasse entre 50 et 1000J. J'ai pris le max pour le reste de la discussion.

    Quand tu mets ta main 10s sur une ampoule (froide) de 100W avec un bon rendement, tu ne cuis pas. Tu peux éventuellement de brûler si le rendement est mauvais et qu'une grosse partie de l'énergie est transformée en chaleur par l'ampoule, mais ce n'est pas un micro-ondes. L'énergie lumineuse émise n'est pas nécessairement convertie en chaleur à l'arrivée sur ton doigt, une grande partie est reflétée, diffusée, etc.

    Les mécanismes d'absorption pourront être différent et provoquer dans un cas des dégradations, qui ne seront pas mille fois, mais un milliard de fois plus lente autrement.

    Ce n'est pas ce que j'ai pu voir hier en trainant sur les sites de conservation d'œuvres d'art. En gros, il semble que 10 ans d'exposition à 500 lux revient à peu près à 100 ans d'exposition à 50 lux. Les pigments (biologiques au moins) absorbent les photons de manière proportionnelle à l'intensité de la lumière, je ne vois pas pourquoi les mécanismes de dégradation ne fonctionneraient pas de cette manière.

    C'est pareil pour la réaction du chlorure d'argent à la lumière, par exemple. Quand la réaction n'est pas linéaire avec la lumière, ça va dans l'autre sens : un court flash entraine MOINS de réactions qu'une longue exposition.

    Bref, à part "ouhlala si ça doit leur faire mal aux œuvres", vous avez vraiment un argument, ou c'est juste du doight mouillé à l'alcool de prune?

  • [^] # Re: Copyfraud ?

    Posté par  . En réponse au journal Les Halles, un tableau naturaliste. Évalué à 4.

    C'est toujours très drôle de sortir les phrases de leur contexte, mais la question, c'était la légitimité d'empêcher les autres d'exploiter ce qu'on fait, quand justement on ne fait qu'exploiter ce que font les autres. Si on pense que les gens qui font du fric avec notre travail sont des pourris, ce qui semblait être l'hypothèse de départ, alors on est soi-même un pourri quand on se fait du fric sur le boulot des autres. Je voulais juste illustrer le raisonnement fallacieux de départ : "il est légimite d'empêcher les autres de se faire du fric sur mon travail, mais il est légitime que je me fasse du fric sur le travail des autres".

  • [^] # Re: Domaine public

    Posté par  . En réponse au journal Les Halles, un tableau naturaliste. Évalué à -1.

    Le flash des appareils photos, qui est une lumière puissante, abîme les couleurs de l'œuvre

    La lumière abime les pigments, certes, mais je ne vois pas pourquoi, a priori, la lumière des flash serait plus mauvaise que la lumière ambiante. Un flash émet beaucoup de lumière, mais pendant une durée très courte. Un flash moyen émet une énergie de 1000J, soit 1000Ws, l'énergie émise par une lampe de 100W pendant 10s. La lumière ambiante dans les musées est généralement assez confortable, et la plupart ont même des fenêtres (ce qui veut dire qu'en été, les tableaux reçoivent toutes les longueurs d'ondes solaires, y compris toutes sortes d'UV très énergétiques.

    Il a été clairement établi que les peintures préhistoriques souffraient énormément de la lumière—évidemment, dans une grotte, il n'y a pas de lumière, donc les flashs ont forcément un gros impact. Par contre, dans un musée, sauf peut-être UNE œuvre continuellement mitraillée par des myriades de touristes asiatiques, les flashs ne doivent représenter qu'une part infime de la lumière reçue.

    Il est peut-être possible que certains pigments répondent de manière non-linéaire à l'exposition lumineuse, mais je doute que ça soit une règle générale.

  • [^] # Re: Domaine public

    Posté par  . En réponse au journal Les Halles, un tableau naturaliste. Évalué à 4.

    En tout état de cause, on peut difficilement nier que l'interprétation du mninistère de la culture n'est pas dénuée d'intérêt, même si elle n'a évidemment aucune valeur juridique.

    Par contre, je serais curieux d'avoir un lien, parce que je crains que le ministère n'osera jamais fournir un avis aussi tranché. La raison est que beaucoup de musées et d'institutions sont déplorablement sous-financés, et qu'une partie de leurs recettes reposent sur la vente de photos, catalogues, bouquins, etc. Ils ont donc beaucoup à perdre s'il était clairement établi que les reproductions fidèles pouvaient être recopiées et redistribuer librement, comme la loi l'autorise. Ni les photographes, ni les éditeurs, ni les conservateurs de musées (qui interdisent souvent les prises de vue autres que celles des photographes officiels) n'accepteraient une telle clarification (pourtant bien nécessaire), et tout ce petit monde se contente de rester dans une situation floue où la menace de procès (et les ententes anticoncurrentielles entre éditeurs) suffit à dissuader la réutilisation massive. Techniquement, ça n'est pas très loin d'un système mafieux, les acteurs du secteur ont créé ex nihilo une exception au droit d'auteur pour récupérer indûment de l'argent auprès d'un public naïf ou captif, et comme ça n'est l'intérêt de personne de dénoncer le système, il n'y a aucune raison que ça s'arrête.

  • [^] # Re: Domaine public

    Posté par  . En réponse au journal Les Halles, un tableau naturaliste. Évalué à 6.

    Eh eh, tu te fous de moi. Je te cite l'article de loi en entier, avec ton "notamment", et la liste des exceptions. Tu réponds que la Bnf a reçu des documents, mais qu'ils ne sont pas administratifs (vu qu'ils ne font pas partie de la liste). Je te cite donc des définitions de dictionnaire qui prouvent que les œuvres d'art ne sont pas des documents, selon aucune définition usuelle.

    J'ai mis en gras un mot intéressant, puisque tu sembles avoir des soucis de lecture.

    Tu prends vraiment les gens (et les juges) pour des cons. Selon ta lecture, "notamment" inclut les tableaux de maîtres, et pourquoi pas les fraises des bois, tant que tu y es? Tu ne peux pas lire la loi n'importe comment, elle ne concerne que les documents administratifs, or les tableaux ne sont pas des documents administratifs, donc c'est bidon. La Bnf le sait, elle ne tentera jamais de faire valoir ses droits auprès d'un tribunal.

    Toi qui aimes bien les avocats, vise l'article 313-1 du code pénal :

    L'escroquerie est le fait, soit par l'usage d'un faux nom ou d'une fausse qualité, soit par l'abus d'une qualité vraie, soit par l'emploi de manoeuvres frauduleuses, de tromper une personne physique ou morale et de la déterminer ainsi, à son préjudice ou au préjudice d'un tiers, à remettre des fonds, des valeurs ou un bien quelconque, à fournir un service ou à consentir un acte opérant obligation ou décharge.
    L'escroquerie est punie de cinq ans d'emprisonnement et de 375000 euros d'amende.

    Tu veux mon avis? Je pense qu'il est plus facile pour ton avocat (LOL) de prouver que la Bnf est coupable d'escroquerie que de faire passer un tableau de maître pour un document administratif.

  • [^] # Re: Copyfraud ?

    Posté par  . En réponse au journal Les Halles, un tableau naturaliste. Évalué à 9.

    Si ça fait de lui un pourri, c'est moche…

    Il n'a pas le droit moral de refuser aux autres le droit qu'il a eu de reproduire, modifier, et redistribuer l'œuvre originale. Vu qu'il n'a fait que numériser l'œuvre et que cette opération ne lui donne aucun droit, il s'approprie l'œuvre d'un autre.

    Note un point très important : il est tout à fait légal de vendre cette copie numérique, haute définition ou non. Ce qui est illégal c'est de prétendre à un droit d'exclusivité dessus.

  • [^] # Re: Domaine public

    Posté par  . En réponse au journal Les Halles, un tableau naturaliste. Évalué à 3.

    Et la BNF n'a bien sûr pas reçu le dit document en vue de sa conservation dans un but de service public ?

    Un tableau n'est pas un document. Ouvre n'importe quel dictionnaire :

    Wikipédia:

    Un document renvoie à un ensemble formé par un support et une information, celle-ci enregistrée de manière persistante. Il a une valeur explicative, descriptive ou de preuve.

    Wiktionnaire:

    1. Écrit qui sert de preuve ou de renseignement.
    2. Source de renseignement ou de preuve.
    3. Pièce justificative qui permet d’identifier une marchandise ou une personne.
    4. Fichier informatique.

    Larousse:

    Pièce écrite servant d'information, de preuve
    Objet quelconque servant de preuve, de témoignage

    Et enfin, la loi 78-753 elle-même:

    dossiers, rapports, études, comptes rendus, procès-verbaux, statistiques, directives, instructions, circulaires, notes et réponses ministérielles, correspondances, avis, prévisions et décisions.

    Donc non. La Bnf fait du copyfraud : des juristes de l'institution ont surinterprété l'esprit et la lettre de la loi pour intimider les réutilisateurs potentiels des œuvres qui lui sont confiées. Ça a un nom, ça s'appelle de l'escroquerie. Et c'est d'autant plus répugnant que c'est l'État qui organise ça, au lieu de réaliser sa mission : faciliter l'accès des œuvres au public.

  • [^] # Re: Domaine public

    Posté par  . En réponse au journal Les Halles, un tableau naturaliste. Évalué à 4.

    Sont considérés comme documents administratifs, au sens des chapitres Ier, III et IV du présent titre, quels que soient leur date, leur lieu de conservation, leur forme et leur support, les documents produits ou reçus, dans le cadre de leur mission de service public, par l'Etat, les collectivités territoriales ainsi que par les autres personnes de droit public ou les personnes de droit privé chargées d'une telle mission. Constituent de tels documents notamment les dossiers, rapports, études, comptes rendus, procès-verbaux, statistiques, directives, instructions, circulaires, notes et réponses ministérielles, correspondances, avis, prévisions et décisions.

    Il est évident que les tableaux ne sont pas des documents administratifs. Rien dans la liste ne rappelle même de loin une œuvre d'art. Je pense que la Bnf n'attaquerait jamais, au risque de voir se dessiner une jurisprudence claire.

  • [^] # Re: Copyfraud ?

    Posté par  . En réponse au journal Les Halles, un tableau naturaliste. Évalué à 7.

    On peut facilement imaginer que M Piera a engagé des frais pour aller faire une copie numérique de ce tableau

    Rien à foutre. Mais alors, absolument rien. Engager des frais n'ouvre aucun droit.

    M Piera ne souhaite pas que des petits malins se fassent de l'argent sur son dos,

    M Piera est un sacré pourri, étant donné qu'il essaye de se faire du fric sur l'œuvre de quelqu'un d'autre.

    C'est son droit, quand bien même l'œuvre originale se trouve dans le domaine public.

    Il possède des droits d'auteur sur son œuvre à lui. C'est à dire, que dalle, puisque sa contribution ne relève pas du droit d'auteur (copie fidèle). Par définition, seule les contributions originales qui reflètent la personnalité de l'auteur sont susceptibles d'ouvrir des droits d'auteur.

  • [^] # Re: Qu'est-ce que la vie privée?

    Posté par  . En réponse au journal Comment réduire les attaques à notre vie privée sur le web. Évalué à 0.

    Mais ils seront que l'adresse IP X.Y.W.Z est allé voir des articles sur Le Figaro portant exclusivement sur des mouvements syndicalistes, qu'il est allé régulièrement sur un forum de syndicalistes, qu'il va en même temps voir des vidéos pornographiques sur Youporn portant souvent les tags homosexuels, etc.

    Certes, mais en quoi est-ce différent d'une banque, qui sait quand et où tu as dépensé de l'argent, qui est ton employeur, où tu pars en vacances, et qui sait avant ta femme quel cadeau tu lui as acheté? De ton assurance, qui sait tout de ta baraque, du nombre de km que tu fais avec ta voiture, de tes dépenses de santé, et de ton dossier médical si elle assure aussi ton crédit immobilier?

    Ce que je veux dire, c'est que le monde est plein d'entreprises privées qui possèdent beaucoup, beaucoup de données sur toi. Rien que ton FAI connait plus de trucs sur toi que Google. Si le gouvernement s'intéresse à toi, il demande à ta banque, à la sécu, et à ton FAI, et il a toutes les données qu'il souhaite, et bien plus encore. La seule différence, c'est que tu n'est pas un vrai client de Google. Mais sur le fond, ça fait des décennies que des entreprises ont des données sur ta vie privée, et qu'il faut juste espérer qu'elles respectent la loi, qu'elles stockent bien ces données de manière à ce qu'un tiers ne puisse pas y accéder, etc.

    Mais c'est planqué dans des recoins bien perdus et tu dois souvent le faire plusieurs fois suivant les services utilisés.

    Je parlais des conditions d'utilisation de Google analytics, qui sont assez claires : il est dit que les cookies sont anonymes, qu'il est impossible de traquer les utilisateurs entre les sites, etc. Encore une fois, je ne nie pas que Google aurait la possibilité de recueillir toutes ces données s'il le voulait, et s'il ciblait particulièrement certains internautes. Mais ça ne pourrait se faire qu'au prix de mensonges énormes et de violation des lois sans commune mesure avec ce qu'il leur est reproché par les CNIL européennes, par exemple.

    Avec beaucoup moins de budgets et de personnels, la NSA arrive à analyser près de 1% du trafic mondial. En tout cas des méta-données.

    Je pense que c'est ça l'astuce : aucune entreprise ou organisation ne pourrait traiter autant de données, mais la NSA a des pouvoirs spéciaux : elle peut croiser les données traitées individuellement par les FAI, par Google, par les opérateurs télécom, etc. Ce n'est pas les données brutes qu'elle récupère, mais des données déja analysées—et ça, ça me parait tout à fait possible. Si tu sniffes internet au hasard, tu vas te taper des flux de streaming, des bouts de fichiers excel attachés à des emails dont tu n'as pas la fin… Le vrai défi, c'est l'analyse des données. Le fait de disposer de pétabytes de données brutes non contextualisées me semble finalement peu inquiétant, sauf pour l'analyse a posteriori.

  • [^] # Re: Qu'est-ce que la vie privée?

    Posté par  . En réponse au journal Comment réduire les attaques à notre vie privée sur le web. Évalué à 1.

    Donc ces 3 acteurs peuvent, même sans t'y inscrire sur leur service, savoir ce que tu fais, lis, tape, cherche, etc. sur à peu près tout le web

    Ça me semble douteux pour Facebook et Twitter. Au pire du pire, la seule info qu'ils ont est la requête de téléchargement de leur logo associée à l'adresse IP et aux infos transmises par le navigateur. C'est pas grand chose quand même, et en particulier, je ne vois pas comment ils peuvent connaitre mon nom si je ne suis pas inscrit chez eux.

    Pour Google, je suis d'accord que c'est nettement plus compliqué. Par contre, dans quelle mesure l'idée que Google Analytics traque les utilisateurs est vraie? Officiellement, c'est totalement démenti par Google. Par exemple, Google affirme que les cookies de Google Analytics sont site-spécifique, qu'ils sont randomisés, et que les données sont donc impossibles à croiser entre les sites visités.

    Bref, je suis OK avec l'idée que quelques acteurs du web, Google en particulier, aurait les moyens techniques de traquer les individus. Ça nécessiterait quand même de violer beaucoup de lois dans beaucoup de pays, et de mentir effrontément dans leurs conditions générales. Plus douteux, ça nécessiterait également des capacités de collecte, de stockage, et d'analyse des informations disproportionnées. Est-ce que Google a techniquement les moyens d'analyser des méga-octets de données par jour et par individu? Ça ferait des péta-octets de données à traiter par jour (disons, 1 Mo / personne et 1 milliard d'internautes? quelque chose comme 3% du traffic internet total rien que pour les données personnelles à rapatrier chez Google). Il faut ensuite traiter ça, croiser, stocker. Ça me semble totalement impossible. Soit Google ne traque "correctement" qu'une sous-partie de ses clients, soit (ce qui me semble bien plus réaliste), Google surestime très très largement ses capacités de traitement. Je penche sérieusement pour la deuxième solution, Google essaye de faire croire aux annonceurs qu'il traite finement ses données, alors qu'en fait il ne les exploite pas de cette manière. Ça ne veut pas dire que ça n'est pas inquiétant, mais je pense que les discours du type "Google sait que tu trompes ta femme" sont globalement paranoïqaues—par contre, un type ayant à disposition les données de Google et plusieurs jours de travail devant lui pourrait le savoir, ce qui est assez différent.

  • # Qu'est-ce que la vie privée?

    Posté par  . En réponse au journal Comment réduire les attaques à notre vie privée sur le web. Évalué à 0.

    Je pense que dans cette grande discussion sur la confidentialité des informations qu'on laisse sur le web, on utilise le problème de la vie privée comme un épouvantail, mais de manière souvent excessive.

    En l'occurrence, la très grande majorité des sites que l'on visite n'ont aucune information privée à strictement parler. Un login et un password ne sont pas des infos privées; le suivi de la navigation dans le site, les pages demandées, les champs des formulaires remplis, etc., ne sont pas en tant que telles des infos privées. La seule donnée qui pourrait s'apparenter à quelque chose d'un tant soit peu confidentiel est l'adresse IP, et manque de bol, elle est nécessaire à l'établissement de la connexion.

    Pour moi, visiter un site, c'est un peu comme visiter une boutique. On est techniquement chez quelqu'un d'autre, qui a tout a fait le droit de regarder ce qu'on y fait. On peut y laisser trainer des infos privées si on ne fait pas attention, mais finalement, pas plus que chez le boulanger si on discute avec quelqu'un qu'on connait. Bref, à moins de le faire exprès, on ne fournit que des données publiques personnelles. Ce n'est pas parce qu'une info est personnelle (adresse ou date de naissance par exemple) qu'elle est nécessairement secrète.

    Évidemment, le gros problème, c'est que certains acteurs du web (facebook et Google, par exemple) sont devenus tellement incontournables qu'ils arrivent à collecter des données privées. Facebook parce que ses utilisateurs lui donnent (mais bon, aussi, hein, donc, bon, voila), et Google parce qu'il contrôle toutes les communications avec les smartphones, qui eux, peuvent transmettre à notre insu énormément de données réellement privées (position GPS, journal d'appel, carnet d'adresse, etc). Personnellement, je trouve que les problèmes posés par les données privées des ordinateurs classiques n'ont absolument rien à voir avec ceux, bien réels, posés par les téléphones, qui sont de véritables petits espions qu'on traine partout, tout le temps allumés, avec nous.

  • [^] # Re: Désolé...

    Posté par  . En réponse au journal Huawei s'apprête à installer du SAP et du Linux partout !. Évalué à 6.

    Ouais, c'est plutôt "préjugés clichés". Mais ça ne finit pas par "di", donc bon…

  • [^] # Re: Revenez aux fondamentaux

    Posté par  . En réponse au journal Porte dérobée sur Samsung Galaxy - Projet Replicant. Évalué à 1.

    Tu peux tourner l'argument dans tous les sens, il ne disparait pas magiquement. Un appareil est toujours garanti pour une utilisation normale : un sèche-cheveu pour sécher les cheveux, un lave vaisselle pour laver la vaisselle, etc.

    Si ton sèche-cheveux tombe en panne alors que tu es en train d'allumer un barbecue avec (ça marche très très bien, pour info), tu vas le retourner en disant que tu te sèchais les cheveux. Mais si le constructeur peut, d'une manière ou d'une autre, prouver que tu allumais un barbec, par exemple avec les relevés d'un senseur de température d'air entrant, tu l'as dans l'os : la garantie saute. Et là, c'est super clair : le constructeur n'a pas à prouver que c'est ton utilisation anormale qui a déclenché la panne. Il doit juste prouver que ton utilisation était anormale. Relis les conditions de garantie, y'a pas à tortiller : elles disent "la garantie ne joue pas en cas d'utilisation anormale". Elles ne disent pas "la garantie ne joue pas en cas de panne provoquée par une utilisation anormale". Il y a une logique sous-jacente : comme le disait à raison PBPG, il est impossible de faire reposer sur le constructeur la charge de l'expertise, puisque par définition, il n'a aucune donnée sur l'utilisation anormale. Pour prouver que c'est bien l'introduction d'une bouteille de gaz dans ton sèche-linge qui a provoqué la panne, tu veux que Wirlpool fasse un test sur 8 sèche linges avec 4 témoins et 4 bouteilles de gaz? Je veux bien défendre les consommateurs, mais non, c'est complètement débile de demander à un constructeur de prouver par une expertise ou par une expérience qu'une utilisation anormale a été la cause primaire d'une panne.

    Par conséquent, la seule voie de discussion, c'est la définition de l'utilisation normale. Et alors là, si tu vas au tribunal et que tu essayes de démontrer qu'installer une ROM alternative sur un smartphone relève de l'utilisation normale, j'ai peur que tu ailles au devant de graves désillutions (et de graves découverts bancaires pour frais d'avocat). C'est certainement une utilisation possible, légitime, légale, tout ce que tu veux, mais certainement pas "normale", dans le sens où le constructeur ne l'a pas prévue.

  • [^] # Re: Revenez aux fondamentaux

    Posté par  . En réponse au journal Porte dérobée sur Samsung Galaxy - Projet Replicant. Évalué à 3.

    un flag "samsung warranty void" apparaît au boot

    C'est un vrai problème cette histoire de garantie, mais je pense qu'il faut aussi se mettre de temps en temps à la place du constructeur. Dans les machins électroniques modernes, la différence hardware/software n'est plus très très nette : le hardware vient avec tout plein de trucs binaires dedans, et les appareils, d'une manière générale, ne sont pas conçus pour pouvoir changer le système d'exploitation ou ses composants. De fait, on se rappelle tous de plusieurs exemples, il est réellement possible de griller du matériel avec un driver buggé (ou à cause d'un défaut matériel qui n'apparait que lorsqu'on lui envoie des instructions qui ne sont pas gérées par le driver officiel).

    Imagine que tu grilles la puce GPS en lui demandant une info triviale (je ne sais pas, le nombre de satellites?) que le driver officiel ne gère pas (c'est un exemple bidon, hein). Tu engages la responsabilité de qui? L'assembleur du téléphone te vend un téléphone parfaitement fonctionnel avec son système déboggué. C'est un ensemble software/hardware qu'il garantit pour une pédiode donnée. Si tu découvres un défaut du hardware en exécutant des instructions non-prévues dans l'OS installé, est-ce que tu peux légitimement faire valoir la garantie? Est-ce que ton appareil est garanti pièce par pièce, ou est-ce qu'il est garanti en bloc tel que tu l'as acheté? Je trouve ça un peu léger d'évacuer un problème aussi complexe aussi facilement.

  • [^] # Re: Revenez aux fondamentaux

    Posté par  . En réponse au journal Porte dérobée sur Samsung Galaxy - Projet Replicant. Évalué à 5.

    Vous vous rendez compte que votre opérateur télécom peut savoir à tout moment là où vous êtes et qui vous appelez? Le moyen le plus simple d'éviter ça, c'est d'éteindre votre téléphone, et de n'appeler personne. Ouf. Vous voila sauvés.

    Il faudrait être certain que c'est bien Samsung qui, de sa propre initiative, a intrioduit une telle backdoor. Est-ce que ce n'est pas imposé par ces fameuses agences de surveillance qui semblent parfois avoir plus de pouvoir que l'exécutif des États?

  • [^] # Re: largeur limite

    Posté par  . En réponse à la dépêche Quelques nouveautés sur votre site web préféré. Évalué à 8.

    Donc c'est au site de ce débrouiller pour être lisible.

    Tout à fait d'accord. C'est au site de se débrouiller pour fournir une feuille de style lisible sur tous les écrans, quelles que soient leurs dimensions, mais évidemment en respectant les choix de l'utilisateur quant à la taille de fenêtre, la taille de police, etc.

    Si le serveur renvoie un JPG de 400 x 200, ça sera lisible sur tous les écrans, plus de problème de version de navigateur, de polices pas installées, de largeur de fenêtre, de version de HTML…

    Le site renvoie le contenu et des indications de forme (ça ça s'affiche en haut, ça dans un cadre à gauche, ça en gras dans un cadre gris). Et le rendu est fait par le navigateur. La cohérence du tout est garantie (ahah) par le respect des standards.

  • [^] # Re: largeur limite

    Posté par  . En réponse à la dépêche Quelques nouveautés sur votre site web préféré. Évalué à -1.

    Au contraire, ça permet d'avoir des lignes avec un nombre de signe beaucoup plus gérable.

    Mais de quoi je me mêle? Si je règle la largeur de mon navigateur à 1000 px, c'est que je veux que le site s'affiche sur 1000 px. C'est au site en question de fournir une feuille de style qui donne un résultat à peu près acceptable quelle que soit ma largeur d'écran.

    Propose une autre feuille de style, c'est tout à fait possible et plutôt efficace.

    On parle de la feuille par défaut, celle que 99% des lecteurs du site verront. Il n'est pas raisonnable de devoir choisir une feuille de style personnalisée pour chacun des sites qu'on visite, il faut que le CSS par défaut soit universel et qu'il s'adapte aux choix de l'utilisateur, et pas le contraire.

    C'est quoi la prochaine étape? Les nazis de l'ergonomie vont remplacer le site par des png avec la bonne police de la bonne taille? Je pense qu'il faut tout simplement accepter que le HTML est rendu par le client, et qu'un site ne peut pas s'assurer qu'il sera rendu exactement comme les nazi-concepteurs psychorigides le veulent.

  • [^] # Re: largeur limite

    Posté par  . En réponse à la dépêche Quelques nouveautés sur votre site web préféré. Évalué à 9.

    Ça me semble ergonomiquement aberrant. Je trouve logique que le texte prenne le maximum de place horizontale, et je ne pense pas qu'un site ait le droit de se mêler de ma largeur de fenêtre.

  • [^] # Re: Intérêt de générer une clé à partir d'une phrase de pass ?

    Posté par  . En réponse au journal Vol de Bitcoins mis sur des adresses faibles. Évalué à 9.

    une clé privée c'est petit et facile à copier sur plusieurs supports de stockage différents

    La seule solution qui me semble un minimum réaliste, c'est de fournir une copie de la clé privée à un tiers de confiance (banque?) qui organisera un système de sécurité honnête (et payant, évidemment) autour.

    Non, sérieusement, la copier sur des clés USB disséminées dans la maison? Faut arrêter de s'emballer avec les BitCoins, c'est le retour à l'âge de pierre ce truc. C'est pire que de planquer des pièces d'or dans les matelas : au moins, la seule manière d'obtenir les pièces, c'est de rentrer physiquement dans la maison et d'éventrer le matelas. Avec un système de clés USB planquées partout, il suffit d'en trouver une seule pour piquer le magot—un peu comme si on planquait des petits papiers "le trésor est dans le matelas", mais pire.

    Et quand le propriétaire des Bt meurt, comment on fait pour retrouver le magot? Il est perdu pour toujours? Si on a un accident et qu'on perd la mémoire, on perd sa fortune? Sérieusement, quel peut bien être l'intérêt d'un tel manque de sécurisation?

  • [^] # Re: tiens

    Posté par  . En réponse à la dépêche Encore un exemple de code spaghetti : Toyota. Évalué à 3.

    Je viens de vérifier par curiosité : si le moteur est usé et/ou que le type qui a fait la vidange a mis 2 bidons de trop, l'huile peut passer dans la chambre de combustion d'un moteur diésel, s'auto-enflammer, et faire monter le moteur dans les tours. Mais ça ne dure pas longtemps, parce que l'ensemble pête très vite. Ça me semble difficile d'imaginer que ça augmente le couple (ça voudrait dire que l'huile est plus efficace que le gazoil!), et il semble évident que les experts auraient vu le problème étant donné les dégats très importants sur le moteur. Ça n'a d'ailleurs rien à voir avec le régulateur, ni avec la commande de frein.

  • [^] # Re: tiens

    Posté par  . En réponse à la dépêche Encore un exemple de code spaghetti : Toyota. Évalué à 3.

    Pas sûr de comprendre, il est vraiment possible d'augmenter considérablement le couple en brûlant n'importe quoi (de l'huile moteur, c'est vraiment "nimporte quoi" comme combustible) pendant plusieurs minutes, sans cramer le moteur et sans dégager un nuage atomique de fumée bleue? Tout ça dans un moteur où la quantité d'air admise est contrôlée au pouillème près par des systèmes électroniques pour optimiser la combustion? Et ça serait passé inaperçu auprès des experts qui ont examiné la voiture?

    Sérieusement, c'est crédible un tel truc? S'il suffisait de verser de l'huile moteur dans le diesel pour transformer une berline de série en Formule 1, j'imagine que le truc serait un peu plus connu que ça…

  • [^] # Re: Quelle est l'utilité de faire un « gros » programme pour freiner ?

    Posté par  . En réponse à la dépêche Encore un exemple de code spaghetti : Toyota. Évalué à 4.

    Et plus polluantes. Et moins sobres. Et elles avaient un taux de grosse panne plus élevé, du fait d'absence de signalisation des problèmes au conducteur (j'ai achevé une caisse de 14 ans il n'y a pas longtemps parce que le ventilateur avait claqué, que le moteur a chauffé, et que le joint de culasse a lâché, tout ça sans un allumage de loupiote).

  • [^] # Re: XML

    Posté par  . En réponse au journal XML c'est de la daube!!!. Évalué à 4.

    Pour moi, demander à quelqu'un de monter une chaise, ce n'est pas monter une chaise.

    Soit j'ai loupé un épisode, soit cet argument est complètement débile. C'est la même chose que de dire que C++ est compliqué parce qu'il est difficile de coder un compilateur C++. Et qu'utiliser g++, c'est de la triche.

    J'imagine que tu as donc codé ton OS, tes drivers, tes compilateurs, ton bureau, et ton navigateur?

    Non seulement réinventer la roue est coûteux en temps, mais c'est aussi complètement stupide pour des raisons d'efficacité (bugs et optimisation). Alors oui, la programmation, la plupart du temps, c'est de l'assemblage d'algorithmes déja faits. Je ne suis pas certain qu'apprendre à faire du tri à bulle soit une compétence valorisable, c'est un exercice intéressant, mais savoir faire ça n'est probablement pas, la plupart du temps, quelque chose d'important. Ceci dit, il existe des milieux où la masturbation intellectuelle est bien vue, mais en ce qui me concerne, si j'ai à choisir entre deux étudiants, que je leur demande de trier un vecteur, et qu'un me recode un algo de tri tandis que l'autre m'écrit une ligne où il appelle un sort(vector), sans hésiter, je prend le second.