Le libre fait parmis les logiciels les plus fiables
Mais quels logiciels? Oui, Linux fait partie des logiciels les plus fiables. Certainement des trucs comme Apache ou sendmail aussi. Maintenant, 99% des logiciels libres sont encore bancals, mal codés, bourrés de bugs divers et variés. Tant mieux si tu peux passer ta vie à utiliser ggc, mais pour la plupart des gens, il faut des trucs variés, des démineurs, des calculatrices, des petits outils, des jeux, etc. Je me suis amusé l'autre jour à lancer un par un les jeux qui étaient dans le menu graphique de ma debian. Si 50% se lancent, c'est un exploit! Et la plupart qui se lancent sont réellement... pourris (je veux dire : lents, moches, pas de son, bugs d'affichage etc). Alors oui, le top du top du LL, c'est fiable, beau, sans bugs. Par contre, dire qu'en moyenne les LL sont fiables, c'est quand même gonflé.
D'ailleurs, à propos du retour des bugs, la communauté du LL a en général une attitude étrange. En effet, reporter un bug demande des compétences assez élevées, et finalement, rien n'est fait pour l'utilisateur lambda, ou alors ça ne sert à rien. Le dernier exemple que j'ai en tête est mon premier (et dernier) rapport de bug par bugbuddy, le truc automatique de Gnome. Je rentre toutes les infos qu'il me demande, et lui génère l'état de la pile au moment du crash, etc. Bref, je joue à l'utilisateur moyen. Deux heures après, je reçois un mail "The informations you sent are not useful for us. Please recompile Gnome using debug flags", quelque chose comme ça (en anglais correct, ça va de soi). Mon bug a été classé "aux oubliettes" (je ne sais plus le terme diplomatique), et ça s'est arrêté là. Pourquoi faire un outil de report de bugs automatique s'il faut que l'utilisateur lambda recompile Gnome? Bref, tant que le système n'est pas plus au point, seulement quelques % des milliers de bugs existants pourront être correctement reportés et corrigés.
Tu devrais savoir qu'ici, il est interdit de dire du mal du LL , c'est comme ça.
En ce qui me concerne, je suis tout à fait d'accord sur un point : le (très) mauvais choix des langages de programmation de la plupart des LL. En 2005, le C est utilisé pour coder des drivers, des bilbiothèques de calcul... et des interfaces graphiques de jeux sous Linux. Je ne pense pas que le C soit fondammentalement plus générateur de bugs que d'autres langages, mais ce qui est sûr, c'est que quelqu'un qui utilise C pour faire des applets gnome, il va certainement coder plus de bugs que quelqu'un qui sait choisir ses outils de développement, parce qu'il n'a pas tout à fait la même compétence.
Au passage, C++ n'est pas pareil que C du tout du tout, et un bon spécialiste qui utilise la STL, les exceptions, les bilbiothèques réputées fiables, les pointeurs intelligents et qui sait faire une bonne conception objet, je ne vois pas pourquoi ses logiciels seraient plein de bugs...
Pourtant, c'est comme ça que marche 98% de l'économie... Tu crois que l'ouvrier de chez Renault touche son salaire en fonction du nombre de voitures vendues et de leur prix de vente? C'est un peu exagéré, parce qu'on sort du problème de la propriété intellectuelle, mais finalement, l'ouvrier est un peu propriétaire de la propreté de son montage. Pense un peu au boulanger, par exemple : l'apprenti va façonner le pain, qui se vendra forcément mieux s'il est beau, régulier et bien cuit. Cependant, il est payé par son patron pour son travail, et non pour le résultat des ventes.
Plus proche de la propriété intellectuelle : le développement de logiciels. Le principe, c'est que Monsieur Portes paye ses développeurs tous les mois pour coder un logiciel qui s'appelle "Fenêtres". Les dév sont payés, que "Fenêtres" soit vendu cher ou non. Ils sont mêmes payés pareil que "Fenêtres" soit un bon logiciel ou non (bon, ils sont virés s'ils bossent mal, mais bon). Pourtant, on se situe bien dans un domaine créatif, où les droits sont liés à la propriété intellectuelle. Le deal, c'est "je te paye pour bosser, et je m'arrange pour rentrer dans mes frais avec le fruit de ton boulot". Si "Fenêtres" ne se vend plus, le dev garde son argent. Si "Fenêtres" se vend beaucoup, le dev a toujours son argent, ça ne le regarde plus. D'ailleurs, c'est grâce à Monsieur Portes que "Fenêtres" se vend beaucoup, et franchement pas beaucoup grâce au dev, vu la stabilité légendaire des produits sus-mentionnés.
Bref, le domaine de l'art est soumis à des lois économiques très très étranges. Les gens sont payés bien après avoir bossé, ils sont payés beaucoup ou ils ne touchent presque rien, et ça, ils ne le savent pas quand ils travaillent. Ils sont aussi payés en fonction de beaucoup de facteurs qu'ils ne maîtrisent pas (publicité, promotion, passages radio...). C'est à mes yeux complètement malsain, puisque ça revient à confondre l'entreprise et l'individu : l'individu doit investir de sa force de travail pour recevoir, peut-être, une compensation en argent : le travail n'a plus de valeur intrinsèque, il a une valeur a posteriori. Autant payer les chercheurs 20 ans après en fonction de ce que l'industrie a fait de leurs découvertes. Autant payer un PDG 5 ans après sa prise de fonction, en fonction de l'état actuel de la boîte. Autant payer le garagiste 2 ans après la réparation, si seulement la réparation a tenu.
Accessoirement, le système fait que la prise de risque est uniquement individuelle, et le moins possible liée au distributeur : l'investissement artistique est ridicule (un studio d'enregistrement et 2 techniciens, ça va, hein...), le seul risque qui est pris, c'est un risque promotionnel (tournées, pub, diffusion, exposition dans les magasins, etc.). Du coup, c'est sur les artistes que reposent la prise de risques : quand ça marche, bingo, quand ça foire, galère. Alors évidemment, tout le monde veut gagner au loto, mais je ne suis pas sûr que laisser ce rêve, c'est leur rendre service. Je pense que quelqu'un comme JJG, vu ce qu'il rapporte, pourrait être très très très très bien payé, mais rester un salarié comme tout le monde. Il n'y a rien de dégradant à être salarié, même dans l'art... De toutes manières, les maisons de disque s'en mettent plein les poches, alors pourquoi ne pas donner aux artistes un revenu plus régulier et conforme à ce qui se fait par ailleurs? (être payé pour bosser, ni plus ni moins).
Goldman est un des principaux auteur/compositeur francophone
Justement, il n'a pas besoin de toucher autant sur chaque album pour gagner sa vie!
Bien entendu, "tout travail mérite salaire", mais inversement, "tout non-travail mérite non-salaire", sinon, la loi se met à protéger ceux qui ne foutent rien, et c'est grave. En l'occurrence, composer et chanter méritent une rétribution. La composition devrait être payée par la maison de disque, en avance des profits qu'elle compte faire sur le disque, et chanter, c'est déja payé, ça s'appelle un concert. Maintenant, j'ai un peu de mal à admettre de devoir payer Jean-Jacques pour écouter chanter Céline Dion (je n'écoute pas Céline Dion, rassurez-vous, mais je ne crois pas que j'écoute beaucoup de chansons composées par JJ, alors c'est le premier exemple qui me vient à l'esprit).
Pendant que vous écoutez votre titre favori de Florent Pagny, l'intéressé en question peut dormir, manger, jouer avec une demoiselle ou creuser des trous dans son jardin pour y enterrer le fric que vous lui donnez quand il est en train de dormir. OK pour qu'il touche des sous quand il travaille, pas vraiment OK pour qu'il en touche quand il n'est en train de rien faire.
J'ai été surpris, quand j'ai été voir, il n'y avait que trois signatures "contre". A noter la rancoeur à peine cachée de J.J. Goldman, apparemment, il a des petits comptes à régler avec le nouvel Obs.
Quoi qu'il en soit, quand il parle de démagogie, je pense qu'on ne peut pas lui donner tort. On se croirait à la maternelle, "Voulez vous avoir le droit de pirater ce que vous voulez?" "Ouiiiii!" Pourquoi pas "Voulez-vous supprimer les impôts?", ou "Voulez-vous une loi pour obliger Nicole Kidman à coucher avec vous?" (si vous n'avez pas d'attirance particulière pour Nicole Kidman, remplacez par "Tom Cruise", ça marche aussi). J'ai signé la pétition, mais avec le recul, je me demande si c'était très très malin...
La dernière fois que j'ai perdu la barre, j'ai relancé "gnome-panel" en ligne de commande, et hop, la barre est réapparue. C'était un bug fréquent sur Gnome 1.4...
Ce qui m'inquiète un peu, c'est l'image qu'il peut sortir de tout ça.
1) Ça enlève beaucoup de poids dans le combat contre les autres éditeurs de matériel. Bon, il n'était pas près d'être gagné, ce combat, mais maintenant, ils peuvent répondre "si vous n'êtes pas contents, allez voir ailleurs".
2) Il ne sera pas plus facile d'installer Linux sur une machine de supermarché. Ni sur un portable. Ni sur une machine d'occasion. Bref, ça ne concerne qu'une très faible minorité des linuxiens
3) Ça risque de créer un précédent : il y aura des machines "compatibles linux" et des machines "compatibles windows", au moins dans l'esprit du public et des décideurs. Pire, "Windows, ça s'installe partout, Linux, il faut du matériel spécial".
4) C'est pas terrible pour faire des démonstrations. "Regarde, en 2006, j'ai la 3D sur mon PC... Tu vois que Linux, ça avance...". De loin, cette histoire de matériel libre, pour tout non geek, ça ressemble à vendre cher du matos pourri.
Tout ça pour dire que les bénéfices pour le LL risquent d'être minimes, à moins que tout le monde en achète (j'en doute). Par contre, par effet de bord, il risque d'y avoir des retombées négatives sur les LL de manière générale... Bref, pas convaincu du bien fondé de tout ça...
Tout à fait d'accord. Comment espérer faire la lumière dans un domaine que l'on ne connaît pas? Il faut vraiment être journaliste pour oser faire ça. Est-ce que j'écris des trucs pour dépoussiérer la physique quantique, moi?
J'ai quand même appris des trucs, que Linux était fiable car basé sur Unix, qu'il fallait parler parfaitement anglais pour glander sur linuxfr, tout ça... Ca reste de la discussion de comptoir, après quelques bières, en plus...
La fiabilité des moteurs a toujours reposé sur le fait que le contenu est sites est pertinent.
Pas seulement, justement. Si dans mon site, je met "vélo vélo vélo" et qu'on y voit des photos de Pamela Anderson, personne ne va faire de liens dessus. C'est pour ça que l'analyse du contenu n'était pas fiable, alors que l'analyse des liens vers le site l'était plus. Le principe, c'est que l'ensemble du web est pertinent, et que cette pertinence permet de trier les sites qui ne le sont pas.
On ne fait que diminuer la quantité globale des liens pris en compte.
Soit 1000 sites de blogs, qui contiennent chacun 1000 liens, dont 10% de non pertinents. 999 sites jouent le jeu, un seul ne le fait pas. Il va attirer tous les "grugeurs de liens", et va vite contenir 50% de liens non pertinents. Résultat : google s'est privé d'une source potientielle de liens pertinents, et a focalisé l'activité des tricheurs sur les quelques sites qui n'ont pas mis ce système en place.
Difficile de faire un algo baeysien qui après avoir été entrainé sur le lien "golf" et "viagra" filtre le lien "PHP".
Je pense qu'il serait très facile de classer les sites par la pertinence potentielle des liens qu'il contient. Une page qui contient 3 liens a
plus de chances qu'ils soient pertinents qu'une page qui contient 1000 liens. Une page dont le contenu change en moyenne toutes les 10 minutes est un blog ou un wiki, la proba de liens non pertinents augmente, etc. Il suffit de dissocier "pertinence de la page" et "pertinence des liens de la page" (même si les deux peuvent être corrélés).
De plus, Google peut très bien trier les liens par le succès relatif qu'ils ont après une recherche. Une IP qui clique sur 3 liens en 30s après une recherche, ça veut certainement dire que les 2 premiers ne lui ont pas plu.
Enfin, l'approche bayesienne pourrait servir à analyser le contenu des sites, l'adéquation des termes contenus avec les pages sur lesquelles il est lié, etc. Tous les sites X par exemple doivent avoir des tonnes de caractéristiques communes, et chaque URL pourrait se voir attribuer une probabilité de tomber dans des catégories (site perso, X, arnaque, entreprise, annuaire, pub etc etc), et ainsi permettre d'affiner la recherche.
Tout ça pour dire que si google est le moteur de recherche n°1, c'est qu'il a su affiner les résultats des requêtes grâce à un algo ingénieux. Apparemment, ils consédèrent qu'ils sont incapables de fonctionner comme ça, et je ne suis pas d'accord. Evidemment, ça demande des moyens en serveur, en développement logiciel, etc. Mais l'innovation est à ce prix là...
> et très facilement contournable
comment ?
Simplement en trouvant des niches qui dédaignent la balise en question. Parmi les millions de forums, wiki, blogs, serveurs ftp publics, pages perso, livres d'or, etc etc etc, imaginons dans un avenir radieux que 99% d'entre eux utilisent le système (à mon avis beaucoup moins, parce qu'ils n'ont aucun intérêt de le faire s'ils ne sont pas énormément pollués). Il restera des milliers de sites potentiels où balancer des robots, avec un poids des liens potentiellement plus fort à cause de la suppression des liens taggués. Et même s'il n'était plus possible de mettre aucun lien nulle part, je fais confiance à l'ingéniosité des gens qui se font payer des fortunes pour référencer les sites pour trouver d'autres moyens, ils auront toujours une longueur d'avance à moins qu'en face, on ait un système beaucoup plus réactif. Et à mon avis "eh les mecs soyez gentils, bossez gratuitement pour google en taggant les liens des sites éditables", c'est pas très réactif...
Je ne sais pas, je ne suis pas persuadé que Google ait choisi la bonne méthode...
1) la fiabilité du moteur de recherche repose désormais sur le respect d'une norme par les sites eux-mêmes. Je trouve ça très dangereux, puisque du coup, ne pas ajouter la balise va proportionnellement augmenter le poids des sites "douteux".
2) même si la "faille de sécurité" est bouchée, ça se fait au détriment de la qualité des recherches, puisque de nombreux liens pertinents (peut être plus que les liens non pertinents d'ailleurs) vont être ignorés ; or, les blogs et les wiki sont les sites les plus rapides à réagir à l'actualité. Ca ne va pas améliorer la nervosité de google, déja pas formidable...
3) il existe maintenant des très bon filtres bayesiens pour filtrer les spams, j'imagine que le même système pourrait être utilisé à plus grande échelle pour filtrer les liens. C'est évolutif, et ça permet d'anticiper les autres astuces dont feront à coup sûr preuve les petits malins dans les années qui viennent.
Bref, à mes yeux, la solution proposée est "petit bras", pas très glorieuse, et très facilement contournable. Si la concurrence propose mieux, google va vite être redépassé...
Ah la vache! Si on avait dit à mes parents "Voilà, sur cette photo, c'est les gens qui domineront le monde an l'an 2000", je ne serai certainement jamais né! :-)
Loin de moi l'idée de dénigrer l'économie. Ce n'est pas du tout ce que je voulais dire. Justement, je trouve complètement idiot de considérer que tout ce qui n'est pas science, c'est du pipi de chat. Par conséquent, on va faire rentrer l'histoire, l'économie, etc dans un concept de "sciences humaines". Je me rappelle de mon premier cours d'économie, (pardon, de sciences économiques) où l'on m'a expliqué que l'économie était une science. J'avais 16 ans, mais bon, quand même, on ne pouvait pas me faire gober n'importe quoi...
En économie, on peut utiliser des méthodes de raisonnement scientifique, mais ça ne fait pas de ça une science. En math aussi, on utilise la logique, mais les maths ne sont pas des sciences (enfin pas vraiment, c'est un outil potentiellement scientifique, comme l'informatique). Les astrolgues utilisent parfois des méthodes scientifiques, ça ne fait pas de l'astrologie une science. Bref, il n'y a rien de mal à travailler dans une discipline non-scientifique, mais c'est vraiment malsain d'affirmer sa nature scientifique.
Par contre, c'est vrai que c'est difficile de donner une définition rigoureuse d'une discipline scientifique. J'imagine que c'est basé sur le critère expérimental, mais pas seulement. Par exemple, un critère qui me paraît important, c'est la non-interférence entre la discipline et l'objet de l'étude : étudier la physique ne va pas modifier les lois de la physique, par contre, l'étude de l'économie va entraîner automatiquement une modification du sujet d'étude (les lois de l'économie changent avec les nouvelles théories qui arrivent, j'imagine). Enfin bon... il doit y avoir des gros cerveaux qui ont déja planché sur la question...
En économie par exemple c'est primordial.
J'avais cru comprendre qu'on parlait de science? :-) (troll !!)
Les juges sont payés
Jusqu'à preuve du contraire, les chercheurs sont payés par l'Etat ; donner leur avis critique sur le travail des autres fait partie de leur métier. On pourrait aussi les payer en plus pour publier, pour donner des cours, pour faire le café quand c'est leur tour, pour encadrer des étudiants (d'ailleurs, c'est fait, il y a la prime d'encadrement doctoral). Un chercheur dans le public n'est pas bien payé, mais ce n'est pas une raison pour aller mendier du fric à chaque fois qu'on fait quelque chose, le salaire inclut ce travail.
Au pire, l'idéal, ça serait que la revue paye l'employeur du referee, puisque c'est l'employeur qui subit le coût du travail.
Non, effectivement, c'est la modalité du partage des coûts qui est aussi en discussion.
Je ne trouve pas scandaleux de payer pour diffuser la connaissance publique. Je trouve ça bien qu'un étudiant kenyan n'ait pas à payer pour lire les revues scientifiques de haut niveau. Il suffit juste de considérer les frais de publication comme frais de recherche, et surtout de veiller d'une manière ou d'une autre à ce que l'enrichissement des revues soit limité.
1) Énormément de revues non "libres" font payer. Pour du noir et blanc, ça peut monter à 1000$, pour de la couleur, on dépasse fréquemment les 1500$ des PLoS.
2) L'anglais est très secondaire. Les reviewers ne sont pas là pour en juger la qualité, d'ailleurs, beaucoup ne sont pas anglophones de naissance. S'ils refusent l'article en disant "poor english", c'est vraiment qu'ils n'ont rien compris à ce que tu racontais, c'est peut-être un signe. D'ailleurs, quand on est sérieux, on paye quelques centaines d'euros pour une relecture par un traducteur pro avant de soumettre l'article.
3) Les reviewers ne sont pas payés, tant mieux, ça préserve leur intégrité, ils n'ont pas de comptes à rendre.
4) Tu ne sais pas la chance que tu as de publier dans des revues qui acceptent le LaTeX. Et après tu te plains? On me demande systématiquement du .doc, ou à la limite du rtf. Quand le latex est accepté, le service de repro envoie un mail paniqué en disant qu'ils n'ont pas tellement l'habitude, et qu'ils aimeraient quand même avoir une version rtf, histoire de...
5) Editer une revue n'est pas gratuit. Je préfère que les gens qui publient dans des grandes revues (grands labos européens, américains et japonais) payent, et que les petits labos (Tiers-monde et France, qui, je le rappelle, doit entrer dans le tiers-monde dès qu'on parle de la recherche) puissent accéder gratuitement à cette connaissance.
6) Les journaux gratuits, montés à partir de pas grand chose (un éditeur-chercheur et une secrétaire), ça existe. C'est pourri aussi. Et c'est tant mieux que c'est pourri : tellement de trucs sont publiés, il faut bien faire un tri : les trucs bien dans des bonnes revues, avec une large diffusion, des éditeurs prestigieux (payés très cher), de beaux sites internet, etc etc. Et puis des trucs plus confidentiels.
Attention, je ne dis pas que la situation n'est pas scandaleuse : certaines revues profitent de leur notoriété pour faire taxer les chercheurs ( = l'état) en publiant des recherches déja financées par l'état. Maintenant, c'est juste une histoire de fric, et des projets comme les PLoS vont commencer à faire bouger le système ; je pense que d'ici 15 ans, le "Pay per Publish" sera généralisé.
Enfin il faut quand même remettre les points sur les i : l'espéranto n'a pas que des qualités.
- Utilisation d'un alphabet complexe. 28 lettres, dont une tripotée accentuée avec des signes bizarres. Le grand public va devoir jouer du AltGr et des tendinites digitales pour composer le moindre mail, pour que 80% des réceptionneurs voient apparaître de sublimes '?' à la place des accents si chèrement tapés... L'ère de l'unicode n'est pas encore venue, et ce type de langue est particulièrement mal adaptée à la communication électronique (qui a des polices espéranto?)
- Un apprentissage est indispensable pour la lecture. Allez voir une page en espéranto au hasard, tiens, pris dans Wikipédia : "Ĉar Esperanto estas pli regula ol naciaj lingvoj, la lingvo estas pli simpla kaj lernebla, precipe por tiuj, kiuj parolas eŭropan lingvon. ". Comparez avec l'équivalent dans une autre langue artificielle, l'Interlingua : "Esperanto es le plus famose del linguas auxiliar, e esseva create per le oculista polonese Ludovico Lazaro Zamenhof in 1887 como resultato de 10 annos de travalio. Post poc annos le lingua superava su predecessor". Moi, je comprends parfaitement la 2), mais la phrase en espéranto, c'est du chinois... Et on ne parle pas de la prononciation...
- Le créateur de l'espéranto (je n'ai pas dit le mot psychopathe!) a introduit une marque particulière pour les COD (une déclinaison, quoi). Je n'arrive pas à comprendre l'intérêt d'une telle règle qui est très difficile à pratiquer quand il n'y a pas de déclinaison dans notre langue maternelle... On ajoute à ça des choses bizarres pour le commun des mortels : la marque du pluriel est un "j" (qui ne se prononce pas "J", d'ailleurs), il y a des conjugaisons (comparez à l'anglais, où seule la troisième personne du singulier au présent porte une marque), etc etc.
Tout ça pour dire que l'espéranto n'est pas une solution miracle. De plus, l'apprentissage d'une langue devrait rester un plaisir, et devrait permettre un enrichissement culturel (voyages linguistiques, etc). Par nature, c'est plus difficile en espéranto. Il n'y a pas non plus de grande littérature (au contraire du français, de l'anglais, même de l'espagnol ou de l'allemand...). Je ne dis pas que l'espéranto n'est pas une bonne idée, je pense simplement qu'on ne peut pas comme ça le balancer comme langue européenne...
Un avis raisonnable ici? linuxfr a bien changé... :-)
Quoi qu'il en soit, ce problème de la propriété intellectuelle logicielle reviendra de manière récurrente tant qu'une jurisprudence et quelques patches au code de la propriété intellectuelle n'auront pas été définis clairement. On n'est donc pas pour autant sortis du tunnel...
Pas sûr qu'il faille le charger en entier. Comme le droit de citation n'est pas reconnu pour les oeuvres audio-visuelles, quelques secondes de musique équivalent à un piratage. Ils font peut-être une comparaison avec une base de données interne; ou alors ils ont une base de fichiers mp3 couramment échangés, et ciblent dedans. Je ne connais pas le fonctionnement technique du système, mais j'imagine que les paquets sont assez gros pour être uniques.
Maintenant, pour repérer les émetteurs, ils doivent certainement compter sur l'uniformisation des systèmes, et partir du principe qu'on ne peut piéger que les utilisateurs lamba (ceux qui n'utilisent pas de parades). Le but n'est pas d'attrapper 100% des "pirates", mais seulement quelques uns pour faire peur.
Difficile de ne pas uploader pour les gros consommateurs
Ce n'était pas tout à fait mon propos. Le news et certains commentaires affirmaient que la coupure était abusive car il n'avait jamais été clairement démontré qu'en France, télécharger était illégal. Je voulais juste rappeller qu'en effet, télécharger peut être légal avec un bon avocat et un juge ouvert, mais que par contre, uploader était totalement illégal, et qu'à mon avis, c'était ça qui était directement visé par ces procédures.
En effet, on a le droit de télécharger si on a déja l'oeuvre, si on invoque le droit à la copie privée, si on le fait dans certaines conditions (qualité du son...) équivalentes à celles d'un enregistrement à partir de la radio, etc., enfin tout est défendable. Par contre, diffuser une oeuvre dont on n'a pas les droits de diffusion, c'est répréhensible et peu défendable, même moralement (d'ailleurs, je crois que peu de monde le défend). C'est très mal compris par les médias, qui parlent toujours de téléchargement parce qu'ils n'y connaissent rien (comme toujours, d'ailleurs, budjets serrés et temps limité oblige), mais ce qui est condamné, c'est bien la diffusion (upload et revente de disques gravés, par exemple). Les major ne sont pas folles, et elles ne vont pas tenter des procès incertains quand d'autres angles d'attaque sûrs sont possibles....
Avant de se poser des questions sur la "moralité" de ce type d'actions, il faudrait peut-être se demander quels sont les faits réellement reprochés aux internautes déconnectés. Je ne voudrais pas passer pour le "raisonnable" de service, mais dans ce débat sur le p2p, il y a toujours deux aspects : 1) le téléchargement, qui est ambigü vis-à-vis du code de la propriété intellectuelle, et pour lequel on peut invoquer le droit à la copie privée (tout citoyen doit avoir un libre accès à la culture, écouter une musique sur Internet, ça n'est pas très différent de l'écouter à la radio, etc etc), et 2) la mise à disposition illégale de musique aux autres internautes. C'est 2) qui est clairement condamnée par le droit français, c'est une violation délibérée du code de la propriété intellectuelle, et pas grand chose ne le justifie (je parle des textes de lois).
Bref, à mon avis, un juge ne peut accepter la déconnection d'un internaute seulement sur le point 2), le point 1) est encore bien trop compliqué à gérer et la jurisprudence ne paraît pas bien établie. Si c'est bien l'upload qui est visé par cette action, je ne vois pas tellement ce qu'on peut y voir de malsain : avec un petit bout de mp3, on peut retrouver l'auteur du morceau, vérifier qui a les droits de diffusion et montrer que l'IP ne peut pas avoir ces droits...
Le principal problème, c'est que le logiciel qui va développer ton "idée", il va utiliser des centaines de brevets existants. Tu dois alors soit payer, soit ne pas sortir ton logiciel. Du coup, les brevets freinent l'innovation, ou tout du moins ralentissent la croissance.
Maintenant, je ne suis pas franchement non plus opposé à ce principe de 2 ou 3 ans, assorti d'une réelle étude d'antériorité. Si on exclut tout ce qui a déja été implémenté et commercialisé, alors je n'ai rien contre les brevets : l'innovation en informatique consiste à réarranger différemment des briques existantes. Les réelles inventions sont réellement mineures et rares : utilisation d'un nouvel algorithme, ou un perfectionnement mineur. Si la protection dure 2 ans, ça ne freine quasiment rien, et ça peut assurer le lancement d'un produit novateur.
En pratique, le concept d'innovation est tellement flou qu'il me semble impossible d'empêcher que des boîtes spécialisées avec des armées d'avocats et de juristes pourrissent le principe et arrivent à faire passer des trucs triviaux comme des innovations. Au lieu de se jouer au niveau de la concurrence, la compétition aura lieu dans un tribunal. Ca sera toujours les grosses boîtes qui gagneront, mais au détriment du consommateur. Donc ça ne me semble pas vraiment l'idéal, et considérer que l'innovation est encore payante parce que le premier logiciel sortira avant les autres n'est pas si farfelu que ça.
Êtes-vous sûrs que la situation actuelle soit si défavorable? Bien sûr des brevets logiciels sont déposés, maintenant, rien ne garantis qu'ils soient valides. Existe-t-il un seul exemple où un brevet logiciel ait été validé par un tribunal en Europe? J'en doute. Les brevets sont déposés car l'office des brevets y a intérêt (d'ailleurs, je ne sais pas qui a mis en place l'office des brevets, mais demander à un organisme de s'auto-tirer dans les pattes en refusant certains brevets, ça frise le ridicule).
Le cas qui nous intéresse, par exemple, c'est le cas d'un logiciel libre. Imaginons qu'une grande boîte industrielle dépose une plainte pour violation de brevet parce que mon logiciel libre utilise une technique protégée par un brevet au niveau européen. Je suis pauvre, je ne vais pas me payer un avocat. Cependant, je ne vend pas mon logiciel, c'est à dire que je ne fais aucun profit à partir de ce brevet. Si je ne veux pas de problème, je change mon algo (ça doit être toujours possible, il y a toujours plusieurs manières de faire quelque chose en informatique). Autrement, je me laisse traîner au tribunal; je risque quoi? Qu'on me demande de changer mon algo, ce que j'ai eu quelques années pour préparer. Si le juge est compétent, il va tout de suite voir que le brevet n'est pas autorisé par le droit européen ni par le droit français; s'il n'est pas compétent, il va demander à un expert (compétent) de trancher. Bref, j'aurais des ennuis, c'est sûr, mais je ne vais pas aller en prison pour autant, et rien ne m'oblige à engager des frais d'avocat hallucinants. D'ailleurs, je rappelle quand même que la justice est gratuite en France, et que vous n'avez à payer que si vous n'estimez pas être bien défendu par défaut.
Si c'est une entreprise qui est attaquée (Mandrakesoft par exemple), elle aura les reins assez solide pour défendre ses intérêts. Toujours pareil, rien n'oblige à une justice américaine avec une armée d'avocats payés une fortune. Bref, il faut quand même avoir un minimum de confiance en la justice, surtout quand la loi (au moins la loi française) n'est pas ambigüe sur le sujet : les brevets logiciels ne sont pas (encore?) autorisés.
le but du jeu est de rendre le web accessible à deux catégories d'handicapés :
Tu oublies quand même une catégorie d'handicapés : les handicapés sociaux qui ne veulent pas utiliser Microsoft Windows et Microsoft Internet Explorer comme tout le monde....
Bah je crois que c'est ça, du C/C++ : c'est du C++ sans les objets, sans les références, sans la STL et sans les template...
Le "problème", c'est que le C++ autorise tout ce qui est autorisé en C. Donc un type peut s'amuser à stocker ses chaînes de caractère dans des char* en C++; il peut aussi faire des "tableaux" avec [], ou déclarer ses constantes avec #define. Après, ça fait une sorte de bouillasse illisible, mais comme c'est ce qu'ont enseigné les profs, alors ça doit être bien...
Est-ce que quelqu'un a une idée du marché qu'occuppe Thunderbird sur les clients mail? Parce que la problématique me semble bien différente de celle de Firefox. Firefox se place en concurrent direct d'IE, qui, margré toutes ses failles de sécurité, reste un bon logiciel (rapide, ergonomique...). Pour Thunderbird, la tâche pourrait paraître plus facile, parce qu'il existe déja en face une certaine diversité (Eudora etc.), et que d'après mon expérience, les gens n'adhèrent pas facilement à OE, qui lui, est définitivement un mauvais logiciel (et une porte d'entrée à virus notoire même parmi les utilisateurs lamba). Pourtant, j'ai comme l'impression que le fait de changer de lecteur de mail, c'est moins motivant que de changer de navigateur... Bref, je ne suis pas sûr que les gens soient prêts à changer tout de suite, parce que ceux qui ne voulaient pas d'OE l'ont déja fait, de toutes manières.
En 3 ans de Java ou C/C++, on a rapidement fait le tour des problèmes essentiels,
Bah s'ils vous enseignent le "C/C++" en même temps, ça va être beau... Le C et le C++ sont des langages totalement différents, ils ne partagent qu'une partie de leur syntaxe. Un bon programmeur C est incapable de faire un bon programme C++ en vice-versa sans plusieurs années de formation. Ca me fait assez rigoler de voir qu'en 3 ans, on fait le tour les problèmes essentiels du "C/C++"... :-)
Bien entendu, ça doit impressionner un DRH. "Bonjour, je programme en C/C++". Ils vont juste avoir froid dans le dos quand ils te mettront devant la machine, mais c'est trop tard pour faire marche arrière, en général...
[^] # Re: Droit de réponse
Posté par arnaudus . En réponse à la dépêche Démarche qualité et Logiciel Libre. Évalué à 7.
Mais quels logiciels? Oui, Linux fait partie des logiciels les plus fiables. Certainement des trucs comme Apache ou sendmail aussi. Maintenant, 99% des logiciels libres sont encore bancals, mal codés, bourrés de bugs divers et variés. Tant mieux si tu peux passer ta vie à utiliser ggc, mais pour la plupart des gens, il faut des trucs variés, des démineurs, des calculatrices, des petits outils, des jeux, etc. Je me suis amusé l'autre jour à lancer un par un les jeux qui étaient dans le menu graphique de ma debian. Si 50% se lancent, c'est un exploit! Et la plupart qui se lancent sont réellement... pourris (je veux dire : lents, moches, pas de son, bugs d'affichage etc). Alors oui, le top du top du LL, c'est fiable, beau, sans bugs. Par contre, dire qu'en moyenne les LL sont fiables, c'est quand même gonflé.
D'ailleurs, à propos du retour des bugs, la communauté du LL a en général une attitude étrange. En effet, reporter un bug demande des compétences assez élevées, et finalement, rien n'est fait pour l'utilisateur lambda, ou alors ça ne sert à rien. Le dernier exemple que j'ai en tête est mon premier (et dernier) rapport de bug par bugbuddy, le truc automatique de Gnome. Je rentre toutes les infos qu'il me demande, et lui génère l'état de la pile au moment du crash, etc. Bref, je joue à l'utilisateur moyen. Deux heures après, je reçois un mail "The informations you sent are not useful for us. Please recompile Gnome using debug flags", quelque chose comme ça (en anglais correct, ça va de soi). Mon bug a été classé "aux oubliettes" (je ne sais plus le terme diplomatique), et ça s'est arrêté là. Pourquoi faire un outil de report de bugs automatique s'il faut que l'utilisateur lambda recompile Gnome? Bref, tant que le système n'est pas plus au point, seulement quelques % des milliers de bugs existants pourront être correctement reportés et corrigés.
[^] # Re: Droit de réponse
Posté par arnaudus . En réponse à la dépêche Démarche qualité et Logiciel Libre. Évalué à 3.
En ce qui me concerne, je suis tout à fait d'accord sur un point : le (très) mauvais choix des langages de programmation de la plupart des LL. En 2005, le C est utilisé pour coder des drivers, des bilbiothèques de calcul... et des interfaces graphiques de jeux sous Linux. Je ne pense pas que le C soit fondammentalement plus générateur de bugs que d'autres langages, mais ce qui est sûr, c'est que quelqu'un qui utilise C pour faire des applets gnome, il va certainement coder plus de bugs que quelqu'un qui sait choisir ses outils de développement, parce qu'il n'a pas tout à fait la même compétence.
Au passage, C++ n'est pas pareil que C du tout du tout, et un bon spécialiste qui utilise la STL, les exceptions, les bilbiothèques réputées fiables, les pointeurs intelligents et qui sait faire une bonne conception objet, je ne vois pas pourquoi ses logiciels seraient plein de bugs...
[^] # Re: Y'a pas beaucoup de "contre" officiels;..
Posté par arnaudus . En réponse à la dépêche Appel du Nouvel Observateur contre la répression du peer-to-peer. Évalué à 8.
Plus proche de la propriété intellectuelle : le développement de logiciels. Le principe, c'est que Monsieur Portes paye ses développeurs tous les mois pour coder un logiciel qui s'appelle "Fenêtres". Les dév sont payés, que "Fenêtres" soit vendu cher ou non. Ils sont mêmes payés pareil que "Fenêtres" soit un bon logiciel ou non (bon, ils sont virés s'ils bossent mal, mais bon). Pourtant, on se situe bien dans un domaine créatif, où les droits sont liés à la propriété intellectuelle. Le deal, c'est "je te paye pour bosser, et je m'arrange pour rentrer dans mes frais avec le fruit de ton boulot". Si "Fenêtres" ne se vend plus, le dev garde son argent. Si "Fenêtres" se vend beaucoup, le dev a toujours son argent, ça ne le regarde plus. D'ailleurs, c'est grâce à Monsieur Portes que "Fenêtres" se vend beaucoup, et franchement pas beaucoup grâce au dev, vu la stabilité légendaire des produits sus-mentionnés.
Bref, le domaine de l'art est soumis à des lois économiques très très étranges. Les gens sont payés bien après avoir bossé, ils sont payés beaucoup ou ils ne touchent presque rien, et ça, ils ne le savent pas quand ils travaillent. Ils sont aussi payés en fonction de beaucoup de facteurs qu'ils ne maîtrisent pas (publicité, promotion, passages radio...). C'est à mes yeux complètement malsain, puisque ça revient à confondre l'entreprise et l'individu : l'individu doit investir de sa force de travail pour recevoir, peut-être, une compensation en argent : le travail n'a plus de valeur intrinsèque, il a une valeur a posteriori. Autant payer les chercheurs 20 ans après en fonction de ce que l'industrie a fait de leurs découvertes. Autant payer un PDG 5 ans après sa prise de fonction, en fonction de l'état actuel de la boîte. Autant payer le garagiste 2 ans après la réparation, si seulement la réparation a tenu.
Accessoirement, le système fait que la prise de risque est uniquement individuelle, et le moins possible liée au distributeur : l'investissement artistique est ridicule (un studio d'enregistrement et 2 techniciens, ça va, hein...), le seul risque qui est pris, c'est un risque promotionnel (tournées, pub, diffusion, exposition dans les magasins, etc.). Du coup, c'est sur les artistes que reposent la prise de risques : quand ça marche, bingo, quand ça foire, galère. Alors évidemment, tout le monde veut gagner au loto, mais je ne suis pas sûr que laisser ce rêve, c'est leur rendre service. Je pense que quelqu'un comme JJG, vu ce qu'il rapporte, pourrait être très très très très bien payé, mais rester un salarié comme tout le monde. Il n'y a rien de dégradant à être salarié, même dans l'art... De toutes manières, les maisons de disque s'en mettent plein les poches, alors pourquoi ne pas donner aux artistes un revenu plus régulier et conforme à ce qui se fait par ailleurs? (être payé pour bosser, ni plus ni moins).
[^] # Re: Y'a pas beaucoup de "contre" officiels;..
Posté par arnaudus . En réponse à la dépêche Appel du Nouvel Observateur contre la répression du peer-to-peer. Évalué à 1.
Justement, il n'a pas besoin de toucher autant sur chaque album pour gagner sa vie!
Bien entendu, "tout travail mérite salaire", mais inversement, "tout non-travail mérite non-salaire", sinon, la loi se met à protéger ceux qui ne foutent rien, et c'est grave. En l'occurrence, composer et chanter méritent une rétribution. La composition devrait être payée par la maison de disque, en avance des profits qu'elle compte faire sur le disque, et chanter, c'est déja payé, ça s'appelle un concert. Maintenant, j'ai un peu de mal à admettre de devoir payer Jean-Jacques pour écouter chanter Céline Dion (je n'écoute pas Céline Dion, rassurez-vous, mais je ne crois pas que j'écoute beaucoup de chansons composées par JJ, alors c'est le premier exemple qui me vient à l'esprit).
Pendant que vous écoutez votre titre favori de Florent Pagny, l'intéressé en question peut dormir, manger, jouer avec une demoiselle ou creuser des trous dans son jardin pour y enterrer le fric que vous lui donnez quand il est en train de dormir. OK pour qu'il touche des sous quand il travaille, pas vraiment OK pour qu'il en touche quand il n'est en train de rien faire.
# Y'a pas beaucoup de "contre" officiels;..
Posté par arnaudus . En réponse à la dépêche Appel du Nouvel Observateur contre la répression du peer-to-peer. Évalué à 3.
Quoi qu'il en soit, quand il parle de démagogie, je pense qu'on ne peut pas lui donner tort. On se croirait à la maternelle, "Voulez vous avoir le droit de pirater ce que vous voulez?" "Ouiiiii!" Pourquoi pas "Voulez-vous supprimer les impôts?", ou "Voulez-vous une loi pour obliger Nicole Kidman à coucher avec vous?" (si vous n'avez pas d'attirance particulière pour Nicole Kidman, remplacez par "Tom Cruise", ça marche aussi). J'ai signé la pétition, mais avec le recul, je me demande si c'était très très malin...
# Gnome-panel
Posté par arnaudus . En réponse au message j'ai perdu tous mes panels sous gnome. Évalué à 1.
# Et l'image du libre?
Posté par arnaudus . En réponse à la dépêche Interview de Timothy Miller, du projet Open Graphics. Évalué à 4.
1) Ça enlève beaucoup de poids dans le combat contre les autres éditeurs de matériel. Bon, il n'était pas près d'être gagné, ce combat, mais maintenant, ils peuvent répondre "si vous n'êtes pas contents, allez voir ailleurs".
2) Il ne sera pas plus facile d'installer Linux sur une machine de supermarché. Ni sur un portable. Ni sur une machine d'occasion. Bref, ça ne concerne qu'une très faible minorité des linuxiens
3) Ça risque de créer un précédent : il y aura des machines "compatibles linux" et des machines "compatibles windows", au moins dans l'esprit du public et des décideurs. Pire, "Windows, ça s'installe partout, Linux, il faut du matériel spécial".
4) C'est pas terrible pour faire des démonstrations. "Regarde, en 2006, j'ai la 3D sur mon PC... Tu vois que Linux, ça avance...". De loin, cette histoire de matériel libre, pour tout non geek, ça ressemble à vendre cher du matos pourri.
Tout ça pour dire que les bénéfices pour le LL risquent d'être minimes, à moins que tout le monde en achète (j'en doute). Par contre, par effet de bord, il risque d'y avoir des retombées négatives sur les LL de manière générale... Bref, pas convaincu du bien fondé de tout ça...
[^] # Re: Bah non ...
Posté par arnaudus . En réponse à la dépêche L'entreprise.com : article sur l'informatique libre - comment vont le prendre les dirigeants d'entreprise ?. Évalué à 2.
J'ai quand même appris des trucs, que Linux était fiable car basé sur Unix, qu'il fallait parler parfaitement anglais pour glander sur linuxfr, tout ça... Ca reste de la discussion de comptoir, après quelques bières, en plus...
[^] # Re: Bonne méthode?
Posté par arnaudus . En réponse à la dépêche Google contre la pollution des sites web. Évalué à 6.
Pas seulement, justement. Si dans mon site, je met "vélo vélo vélo" et qu'on y voit des photos de Pamela Anderson, personne ne va faire de liens dessus. C'est pour ça que l'analyse du contenu n'était pas fiable, alors que l'analyse des liens vers le site l'était plus. Le principe, c'est que l'ensemble du web est pertinent, et que cette pertinence permet de trier les sites qui ne le sont pas.
On ne fait que diminuer la quantité globale des liens pris en compte.
Soit 1000 sites de blogs, qui contiennent chacun 1000 liens, dont 10% de non pertinents. 999 sites jouent le jeu, un seul ne le fait pas. Il va attirer tous les "grugeurs de liens", et va vite contenir 50% de liens non pertinents. Résultat : google s'est privé d'une source potientielle de liens pertinents, et a focalisé l'activité des tricheurs sur les quelques sites qui n'ont pas mis ce système en place.
Difficile de faire un algo baeysien qui après avoir été entrainé sur le lien "golf" et "viagra" filtre le lien "PHP".
Je pense qu'il serait très facile de classer les sites par la pertinence potentielle des liens qu'il contient. Une page qui contient 3 liens a
plus de chances qu'ils soient pertinents qu'une page qui contient 1000 liens. Une page dont le contenu change en moyenne toutes les 10 minutes est un blog ou un wiki, la proba de liens non pertinents augmente, etc. Il suffit de dissocier "pertinence de la page" et "pertinence des liens de la page" (même si les deux peuvent être corrélés).
De plus, Google peut très bien trier les liens par le succès relatif qu'ils ont après une recherche. Une IP qui clique sur 3 liens en 30s après une recherche, ça veut certainement dire que les 2 premiers ne lui ont pas plu.
Enfin, l'approche bayesienne pourrait servir à analyser le contenu des sites, l'adéquation des termes contenus avec les pages sur lesquelles il est lié, etc. Tous les sites X par exemple doivent avoir des tonnes de caractéristiques communes, et chaque URL pourrait se voir attribuer une probabilité de tomber dans des catégories (site perso, X, arnaque, entreprise, annuaire, pub etc etc), et ainsi permettre d'affiner la recherche.
Tout ça pour dire que si google est le moteur de recherche n°1, c'est qu'il a su affiner les résultats des requêtes grâce à un algo ingénieux. Apparemment, ils consédèrent qu'ils sont incapables de fonctionner comme ça, et je ne suis pas d'accord. Evidemment, ça demande des moyens en serveur, en développement logiciel, etc. Mais l'innovation est à ce prix là...
> et très facilement contournable
comment ?
Simplement en trouvant des niches qui dédaignent la balise en question. Parmi les millions de forums, wiki, blogs, serveurs ftp publics, pages perso, livres d'or, etc etc etc, imaginons dans un avenir radieux que 99% d'entre eux utilisent le système (à mon avis beaucoup moins, parce qu'ils n'ont aucun intérêt de le faire s'ils ne sont pas énormément pollués). Il restera des milliers de sites potentiels où balancer des robots, avec un poids des liens potentiellement plus fort à cause de la suppression des liens taggués. Et même s'il n'était plus possible de mettre aucun lien nulle part, je fais confiance à l'ingéniosité des gens qui se font payer des fortunes pour référencer les sites pour trouver d'autres moyens, ils auront toujours une longueur d'avance à moins qu'en face, on ait un système beaucoup plus réactif. Et à mon avis "eh les mecs soyez gentils, bossez gratuitement pour google en taggant les liens des sites éditables", c'est pas très réactif...
# Bonne méthode?
Posté par arnaudus . En réponse à la dépêche Google contre la pollution des sites web. Évalué à 10.
1) la fiabilité du moteur de recherche repose désormais sur le respect d'une norme par les sites eux-mêmes. Je trouve ça très dangereux, puisque du coup, ne pas ajouter la balise va proportionnellement augmenter le poids des sites "douteux".
2) même si la "faille de sécurité" est bouchée, ça se fait au détriment de la qualité des recherches, puisque de nombreux liens pertinents (peut être plus que les liens non pertinents d'ailleurs) vont être ignorés ; or, les blogs et les wiki sont les sites les plus rapides à réagir à l'actualité. Ca ne va pas améliorer la nervosité de google, déja pas formidable...
3) il existe maintenant des très bon filtres bayesiens pour filtrer les spams, j'imagine que le même système pourrait être utilisé à plus grande échelle pour filtrer les liens. C'est évolutif, et ça permet d'anticiper les autres astuces dont feront à coup sûr preuve les petits malins dans les années qui viennent.
Bref, à mes yeux, la solution proposée est "petit bras", pas très glorieuse, et très facilement contournable. Si la concurrence propose mieux, google va vite être redépassé...
[^] # Re: Dans le même genre...
Posté par arnaudus . En réponse au journal Bill Gates Top Model 1983. Évalué à 1.
[^] # Re: Loin du compte
Posté par arnaudus . En réponse à la dépêche Interview de Vivian Siegel (PLoS). Évalué à 1.
Loin de moi l'idée de dénigrer l'économie. Ce n'est pas du tout ce que je voulais dire. Justement, je trouve complètement idiot de considérer que tout ce qui n'est pas science, c'est du pipi de chat. Par conséquent, on va faire rentrer l'histoire, l'économie, etc dans un concept de "sciences humaines". Je me rappelle de mon premier cours d'économie, (pardon, de sciences économiques) où l'on m'a expliqué que l'économie était une science. J'avais 16 ans, mais bon, quand même, on ne pouvait pas me faire gober n'importe quoi...
En économie, on peut utiliser des méthodes de raisonnement scientifique, mais ça ne fait pas de ça une science. En math aussi, on utilise la logique, mais les maths ne sont pas des sciences (enfin pas vraiment, c'est un outil potentiellement scientifique, comme l'informatique). Les astrolgues utilisent parfois des méthodes scientifiques, ça ne fait pas de l'astrologie une science. Bref, il n'y a rien de mal à travailler dans une discipline non-scientifique, mais c'est vraiment malsain d'affirmer sa nature scientifique.
Par contre, c'est vrai que c'est difficile de donner une définition rigoureuse d'une discipline scientifique. J'imagine que c'est basé sur le critère expérimental, mais pas seulement. Par exemple, un critère qui me paraît important, c'est la non-interférence entre la discipline et l'objet de l'étude : étudier la physique ne va pas modifier les lois de la physique, par contre, l'étude de l'économie va entraîner automatiquement une modification du sujet d'étude (les lois de l'économie changent avec les nouvelles théories qui arrivent, j'imagine). Enfin bon... il doit y avoir des gros cerveaux qui ont déja planché sur la question...
[^] # Re: Loin du compte
Posté par arnaudus . En réponse à la dépêche Interview de Vivian Siegel (PLoS). Évalué à 0.
J'avais cru comprendre qu'on parlait de science? :-) (troll !!)
Les juges sont payés
Jusqu'à preuve du contraire, les chercheurs sont payés par l'Etat ; donner leur avis critique sur le travail des autres fait partie de leur métier. On pourrait aussi les payer en plus pour publier, pour donner des cours, pour faire le café quand c'est leur tour, pour encadrer des étudiants (d'ailleurs, c'est fait, il y a la prime d'encadrement doctoral). Un chercheur dans le public n'est pas bien payé, mais ce n'est pas une raison pour aller mendier du fric à chaque fois qu'on fait quelque chose, le salaire inclut ce travail.
Au pire, l'idéal, ça serait que la revue paye l'employeur du referee, puisque c'est l'employeur qui subit le coût du travail.
Non, effectivement, c'est la modalité du partage des coûts qui est aussi en discussion.
Je ne trouve pas scandaleux de payer pour diffuser la connaissance publique. Je trouve ça bien qu'un étudiant kenyan n'ait pas à payer pour lire les revues scientifiques de haut niveau. Il suffit juste de considérer les frais de publication comme frais de recherche, et surtout de veiller d'une manière ou d'une autre à ce que l'enrichissement des revues soit limité.
[^] # Re: Loin du compte
Posté par arnaudus . En réponse à la dépêche Interview de Vivian Siegel (PLoS). Évalué à 0.
1) Énormément de revues non "libres" font payer. Pour du noir et blanc, ça peut monter à 1000$, pour de la couleur, on dépasse fréquemment les 1500$ des PLoS.
2) L'anglais est très secondaire. Les reviewers ne sont pas là pour en juger la qualité, d'ailleurs, beaucoup ne sont pas anglophones de naissance. S'ils refusent l'article en disant "poor english", c'est vraiment qu'ils n'ont rien compris à ce que tu racontais, c'est peut-être un signe. D'ailleurs, quand on est sérieux, on paye quelques centaines d'euros pour une relecture par un traducteur pro avant de soumettre l'article.
3) Les reviewers ne sont pas payés, tant mieux, ça préserve leur intégrité, ils n'ont pas de comptes à rendre.
4) Tu ne sais pas la chance que tu as de publier dans des revues qui acceptent le LaTeX. Et après tu te plains? On me demande systématiquement du .doc, ou à la limite du rtf. Quand le latex est accepté, le service de repro envoie un mail paniqué en disant qu'ils n'ont pas tellement l'habitude, et qu'ils aimeraient quand même avoir une version rtf, histoire de...
5) Editer une revue n'est pas gratuit. Je préfère que les gens qui publient dans des grandes revues (grands labos européens, américains et japonais) payent, et que les petits labos (Tiers-monde et France, qui, je le rappelle, doit entrer dans le tiers-monde dès qu'on parle de la recherche) puissent accéder gratuitement à cette connaissance.
6) Les journaux gratuits, montés à partir de pas grand chose (un éditeur-chercheur et une secrétaire), ça existe. C'est pourri aussi. Et c'est tant mieux que c'est pourri : tellement de trucs sont publiés, il faut bien faire un tri : les trucs bien dans des bonnes revues, avec une large diffusion, des éditeurs prestigieux (payés très cher), de beaux sites internet, etc etc. Et puis des trucs plus confidentiels.
Attention, je ne dis pas que la situation n'est pas scandaleuse : certaines revues profitent de leur notoriété pour faire taxer les chercheurs ( = l'état) en publiant des recherches déja financées par l'état. Maintenant, c'est juste une histoire de fric, et des projets comme les PLoS vont commencer à faire bouger le système ; je pense que d'ici 15 ans, le "Pay per Publish" sera généralisé.
[^] # Re: Problème de démocratie dans l'executif européen
Posté par arnaudus . En réponse à la dépêche Brevets logiciels : incroyable retournement de situation grâce à la Pologne. Évalué à -1.
Enfin il faut quand même remettre les points sur les i : l'espéranto n'a pas que des qualités.
- Utilisation d'un alphabet complexe. 28 lettres, dont une tripotée accentuée avec des signes bizarres. Le grand public va devoir jouer du AltGr et des tendinites digitales pour composer le moindre mail, pour que 80% des réceptionneurs voient apparaître de sublimes '?' à la place des accents si chèrement tapés... L'ère de l'unicode n'est pas encore venue, et ce type de langue est particulièrement mal adaptée à la communication électronique (qui a des polices espéranto?)
- Un apprentissage est indispensable pour la lecture. Allez voir une page en espéranto au hasard, tiens, pris dans Wikipédia : "Ĉar Esperanto estas pli regula ol naciaj lingvoj, la lingvo estas pli simpla kaj lernebla, precipe por tiuj, kiuj parolas eŭropan lingvon. ". Comparez avec l'équivalent dans une autre langue artificielle, l'Interlingua : "Esperanto es le plus famose del linguas auxiliar, e esseva create per le oculista polonese Ludovico Lazaro Zamenhof in 1887 como resultato de 10 annos de travalio. Post poc annos le lingua superava su predecessor". Moi, je comprends parfaitement la 2), mais la phrase en espéranto, c'est du chinois... Et on ne parle pas de la prononciation...
- Le créateur de l'espéranto (je n'ai pas dit le mot psychopathe!) a introduit une marque particulière pour les COD (une déclinaison, quoi). Je n'arrive pas à comprendre l'intérêt d'une telle règle qui est très difficile à pratiquer quand il n'y a pas de déclinaison dans notre langue maternelle... On ajoute à ça des choses bizarres pour le commun des mortels : la marque du pluriel est un "j" (qui ne se prononce pas "J", d'ailleurs), il y a des conjugaisons (comparez à l'anglais, où seule la troisième personne du singulier au présent porte une marque), etc etc.
Tout ça pour dire que l'espéranto n'est pas une solution miracle. De plus, l'apprentissage d'une langue devrait rester un plaisir, et devrait permettre un enrichissement culturel (voyages linguistiques, etc). Par nature, c'est plus difficile en espéranto. Il n'y a pas non plus de grande littérature (au contraire du français, de l'anglais, même de l'espagnol ou de l'allemand...). Je ne dis pas que l'espéranto n'est pas une bonne idée, je pense simplement qu'on ne peut pas comme ça le balancer comme langue européenne...
[^] # Re: Question de style
Posté par arnaudus . En réponse à la dépêche Brevets logiciels : incroyable retournement de situation grâce à la Pologne. Évalué à 1.
Quoi qu'il en soit, ce problème de la propriété intellectuelle logicielle reviendra de manière récurrente tant qu'une jurisprudence et quelques patches au code de la propriété intellectuelle n'auront pas été définis clairement. On n'est donc pas pour autant sortis du tunnel...
[^] # Re: Upload ou download?
Posté par arnaudus . En réponse à la dépêche p2p: premières résiliations d'abonnements. Évalué à 3.
Maintenant, pour repérer les émetteurs, ils doivent certainement compter sur l'uniformisation des systèmes, et partir du principe qu'on ne peut piéger que les utilisateurs lamba (ceux qui n'utilisent pas de parades). Le but n'est pas d'attrapper 100% des "pirates", mais seulement quelques uns pour faire peur.
[^] # Re: Upload ou download?
Posté par arnaudus . En réponse à la dépêche p2p: premières résiliations d'abonnements. Évalué à 9.
Ce n'était pas tout à fait mon propos. Le news et certains commentaires affirmaient que la coupure était abusive car il n'avait jamais été clairement démontré qu'en France, télécharger était illégal. Je voulais juste rappeller qu'en effet, télécharger peut être légal avec un bon avocat et un juge ouvert, mais que par contre, uploader était totalement illégal, et qu'à mon avis, c'était ça qui était directement visé par ces procédures.
En effet, on a le droit de télécharger si on a déja l'oeuvre, si on invoque le droit à la copie privée, si on le fait dans certaines conditions (qualité du son...) équivalentes à celles d'un enregistrement à partir de la radio, etc., enfin tout est défendable. Par contre, diffuser une oeuvre dont on n'a pas les droits de diffusion, c'est répréhensible et peu défendable, même moralement (d'ailleurs, je crois que peu de monde le défend). C'est très mal compris par les médias, qui parlent toujours de téléchargement parce qu'ils n'y connaissent rien (comme toujours, d'ailleurs, budjets serrés et temps limité oblige), mais ce qui est condamné, c'est bien la diffusion (upload et revente de disques gravés, par exemple). Les major ne sont pas folles, et elles ne vont pas tenter des procès incertains quand d'autres angles d'attaque sûrs sont possibles....
# Upload ou download?
Posté par arnaudus . En réponse à la dépêche p2p: premières résiliations d'abonnements. Évalué à 10.
Bref, à mon avis, un juge ne peut accepter la déconnection d'un internaute seulement sur le point 2), le point 1) est encore bien trop compliqué à gérer et la jurisprudence ne paraît pas bien établie. Si c'est bien l'upload qui est visé par cette action, je ne vois pas tellement ce qu'on peut y voir de malsain : avec un petit bout de mp3, on peut retrouver l'auteur du morceau, vérifier qui a les droits de diffusion et montrer que l'IP ne peut pas avoir ces droits...
[^] # Re: MMM
Posté par arnaudus . En réponse à la dépêche Brevets logiciels : pas de décision du Conseil en 2004, et reboot possible. Évalué à 4.
Maintenant, je ne suis pas franchement non plus opposé à ce principe de 2 ou 3 ans, assorti d'une réelle étude d'antériorité. Si on exclut tout ce qui a déja été implémenté et commercialisé, alors je n'ai rien contre les brevets : l'innovation en informatique consiste à réarranger différemment des briques existantes. Les réelles inventions sont réellement mineures et rares : utilisation d'un nouvel algorithme, ou un perfectionnement mineur. Si la protection dure 2 ans, ça ne freine quasiment rien, et ça peut assurer le lancement d'un produit novateur.
En pratique, le concept d'innovation est tellement flou qu'il me semble impossible d'empêcher que des boîtes spécialisées avec des armées d'avocats et de juristes pourrissent le principe et arrivent à faire passer des trucs triviaux comme des innovations. Au lieu de se jouer au niveau de la concurrence, la compétition aura lieu dans un tribunal. Ca sera toujours les grosses boîtes qui gagneront, mais au détriment du consommateur. Donc ça ne me semble pas vraiment l'idéal, et considérer que l'innovation est encore payante parce que le premier logiciel sortira avant les autres n'est pas si farfelu que ça.
[^] # Re: Ca veux dire quoi?
Posté par arnaudus . En réponse à la dépêche Brevets logiciels : pas de décision du Conseil en 2004, et reboot possible. Évalué à 2.
Le cas qui nous intéresse, par exemple, c'est le cas d'un logiciel libre. Imaginons qu'une grande boîte industrielle dépose une plainte pour violation de brevet parce que mon logiciel libre utilise une technique protégée par un brevet au niveau européen. Je suis pauvre, je ne vais pas me payer un avocat. Cependant, je ne vend pas mon logiciel, c'est à dire que je ne fais aucun profit à partir de ce brevet. Si je ne veux pas de problème, je change mon algo (ça doit être toujours possible, il y a toujours plusieurs manières de faire quelque chose en informatique). Autrement, je me laisse traîner au tribunal; je risque quoi? Qu'on me demande de changer mon algo, ce que j'ai eu quelques années pour préparer. Si le juge est compétent, il va tout de suite voir que le brevet n'est pas autorisé par le droit européen ni par le droit français; s'il n'est pas compétent, il va demander à un expert (compétent) de trancher. Bref, j'aurais des ennuis, c'est sûr, mais je ne vais pas aller en prison pour autant, et rien ne m'oblige à engager des frais d'avocat hallucinants. D'ailleurs, je rappelle quand même que la justice est gratuite en France, et que vous n'avez à payer que si vous n'estimez pas être bien défendu par défaut.
Si c'est une entreprise qui est attaquée (Mandrakesoft par exemple), elle aura les reins assez solide pour défendre ses intérêts. Toujours pareil, rien n'oblige à une justice américaine avec une armée d'avocats payés une fortune. Bref, il faut quand même avoir un minimum de confiance en la justice, surtout quand la loi (au moins la loi française) n'est pas ambigüe sur le sujet : les brevets logiciels ne sont pas (encore?) autorisés.
[^] # Re: Le pourquoi du comment
Posté par arnaudus . En réponse à la dépêche Accessibilité du Web, pourquoi et comment l'améliorer ?. Évalué à 10.
Tu oublies quand même une catégorie d'handicapés : les handicapés sociaux qui ne veulent pas utiliser Microsoft Windows et Microsoft Internet Explorer comme tout le monde....
[^] # Re: Balèse?
Posté par arnaudus . En réponse à la dépêche Prologin Edition 2005. Évalué à 2.
Le "problème", c'est que le C++ autorise tout ce qui est autorisé en C. Donc un type peut s'amuser à stocker ses chaînes de caractère dans des char* en C++; il peut aussi faire des "tableaux" avec [], ou déclarer ses constantes avec #define. Après, ça fait une sorte de bouillasse illisible, mais comme c'est ce qu'ont enseigné les profs, alors ça doit être bien...
# Part de marché?
Posté par arnaudus . En réponse à la dépêche Thunderbird 1.0 est sorti, en français. Évalué à 8.
[^] # Re: Balèse?
Posté par arnaudus . En réponse à la dépêche Prologin Edition 2005. Évalué à 2.
Bah s'ils vous enseignent le "C/C++" en même temps, ça va être beau... Le C et le C++ sont des langages totalement différents, ils ne partagent qu'une partie de leur syntaxe. Un bon programmeur C est incapable de faire un bon programme C++ en vice-versa sans plusieurs années de formation. Ca me fait assez rigoler de voir qu'en 3 ans, on fait le tour les problèmes essentiels du "C/C++"... :-)
Bien entendu, ça doit impressionner un DRH. "Bonjour, je programme en C/C++". Ils vont juste avoir froid dans le dos quand ils te mettront devant la machine, mais c'est trop tard pour faire marche arrière, en général...