Michaël a écrit 2935 commentaires

  • [^] # Re: Possible mais pas trop dans l'esprit

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au message Debuts avec Docker. Évalué à 2.

    Je voulais donner un espace à un ami développeur sans qu'il puisse tout bidouiller sur mon serveur!

    C'est possible mais ce n'est pas vraiment l'application typique de docker qui est plutôt pensé pour encapsuler un service qu'un serveur. Typiquement un serveur héberge plusieurs containers qui rendent des services différents. Dans ma pratique – je fais de l'intégration continue entre autres – je pense à une image docker comme à une unité de déploiement. Ma chaîne de production a pour mission de produire plusieurs images docker que je vais déployer sur un cluster. Peu m'importe quels membres du cluster vont effectivement héberger mes containers.

    Le point hyper important de docker est que les containers sont en principe coincés sur une boucle réseau virtuelle, que tu peux bridger port à port avec une interface de l'hôte. Grosse différence avec les FreeBSD Jails ou Virtual Box avec lesquels tu peux donner une adresse IP à une interface de ton unité de virtualisation.

    Si tu veux fournir un environnement virtualisé à un ami, le plus simple est soit de lui construire un jail FreeBSD ou de lui préparer une Virtual Box. Virtual Box n'est – soit disant – pas super rapide, mais si tu ne t'en sers pour une charge légère, les performances sont largement suffisantes, Sinon les fournisseurs de cloud proposent souvent des packages gratuit la première année. :)

    Qu'est-ce que tu veux faire exactement? Lui fournir un environnement pour apprendre à travailler sur un serveur?

  • [^] # Re: Possible mais pas trop dans l'esprit

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au message Debuts avec Docker. Évalué à 1.

    Un deuxième (petit) problème est celui des ports, si tu veux accéder à tes containers directement par ssh tu dois assigner un port de l'hôte à chaque container ­— et probablement un à l'hôte lui-même!

  • [^] # Re: C'est arrivé à d'autres

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal La communauté Open Source Américaine et la liberté d'expression. Évalué à 5.

    Le mariage a oui une origine religieuse (mais est-ce que l'origine suprême date de l'Église catholique ou c'est plus antérieur encore ?)

    C'est bien plus ancien. L'union rituelle ou légale entre une femme et un homme existe depuis très longtemps — depuis la nuit des temps? — dans de nombreuses cultures: cultures occidentales antiques (Égypte, Grèce, Rome, Babylone, celtes). Des recherches rapides confirment que cette pratique existait aussi en Chine et en Inde ou chez les Indiens d'Amérique du Nord… C'est un coutume dont l'existence est largement plus ancienne et indépendante que l'Église Catholique. (De mémoire l'Église Catholique commence son existence au troisième siècle.)

  • # Possible mais pas trop dans l'esprit

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au message Debuts avec Docker. Évalué à 3. Dernière modification le 21 juin 2015 à 15:03.

    C'est possible de faire tourner un SSHD dans un container en plus du programme principal mais ce n'est pas trop dans l'esprit de docker. Si tu cherches à faire tourner plusieurs services dans un container tu auras un jour ou l'autre besoin d'une supervision efficace des processus, gérer les logs etc. et tu vas finalement te retrouver avec des containers très complexes et un faible avantage par rapport à une exécution native.

    L'approche classique consiste au contraire à n'avoir qu'un seul service dans le container. Si tu as besoin d'un shell dans le container tu peux tout simplement l’exécuter avec

    docker exec -t -i CONTAINER-ID su -
    

    ou bien

    docker exec -t -i CONTAINER-ID /bin/sh
    

    ou bien …

    Je préfère beaucoup l'approche des jails de FreeBSD à celle de docker la différence principale est que l'environnement virtualisé d'une jail est entièrement visible depuis l'environnement hébergeant les environnements virtualisés.

  • [^] # Re: De la brutalité militante

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal La communauté Open Source Américaine et la liberté d'expression. Évalué à 10.

    Ces gens vivent dans l'illusion qu'ils sont représentants du Bien, qu'eux ne se trompent jamais ni ne font jamais aucun "mal"

    Exactement, c'est purement effrayant. Cette armée de zozos qui lui répond, le mob zozo, est un groupe obscurantiste qui répond au conflit par le conflit.

    Si le développeur X émet un jugement qui déclenche un conflit, alors on peut

    • Soit choisir d’interagir malgré tout avec X et lui donner la chance de réviser son jugement.
    • Soit le rejeter bêtement — au bout du compte il n'y a que des gens qui ne se parlent pas, rien n'avance!

    Le mob zozo choisit la deuxième option, celle qui consiste à procéder à un lynchage et à une épuration politique par l'élimination: tu ne penses pas correctement? alors disparaît! Telle est leur rhétorique.

    En réalité mettre la priorité sur les objectifs techniques du projet permet concrètement à des personnes de profils et cultures variées d’interagir et d'apprendre à se connaître. C'est en réalité une attitude beaucoup plus saine politiquement que celle du mob zozo et qui propose une solution active au problème. Tu n'aimes pas ce que X pense de toi? Et bien travaille avec lui, fais connaissance avec lui et aide le à dépasser ses préjugés.

    Mais le mob zozo lui préfère éradiquer et continuer à organiser la vie sociale comme en 4000 av. J.-C.: si tu n'as pas le cul rouge, alors tu n'es pas un bon babouin, dégage! Une réaction bête à pleurer.

  • [^] # Re: Ma vie

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Sexisme ordinaire sur Linuxfr. Évalué à 1.

    moi j’émets une hypothèse pour expliquer cette différence, que tu as bien entendu le droit de qualifier de bullshit, mais tu n’as aucune autre hypothèse à avancer !

    Qu'est ce que c'est que cette histoire? On n'a pas besoin d'une solution de remplacement pour disqualifier une hypothèse qu'on trouve farfelue, pourrie, fausse, ou ce que tu veux. Si on n'a pas d'explication plausible pour quelque chose, et bien il vaut mieux cela que de s'accommoder, faut de mieux, de la première explication venue!

  • [^] # Re: Perte des avantage de mutualisation

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal XDG apps testable sous Fedora. Évalué à 4.

    Par exemple ici, on entend tout le temps parler d’Arch… je suis sûr que si on faisait un sondage, arch ne serait pas majoritaire. Et encore sur Linuxfr la plupart d’entre nous sont des bidouilleurs.

    D'ailleurs à propos de bidouille, opam – un gestionnaire de paquets pour OCaml – a une fonction fantastique, le pinning ou épinglage. On a un dépôt de paquets mais on peut épingler un paquet à une copie de travail, et le gestionnaire de paquets sait qu'au lieu d'installer la version X.Y du paquet il doit prendre la version dans la copie de travail. C'est super chouette car lorsqu'on a corrigé un bug dans un logiciel ou développé une fonction nouvelle, on peut commencer à utiliser directement cette version avec le gestionnaire de paquets et c'est franchement génialissime!

    Est-ce que des gestionnaires de paquets font ça dans les distributions Linux ou dans les BSDs? Peut-être OpenBSD?

  • [^] # Re: Perte des avantage de mutualisation

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal XDG apps testable sous Fedora. Évalué à 4. Dernière modification le 19 juin 2015 à 09:16.

    Quand on ne gère que sa machine, qu'on a du temps et des compétences, c'est autre chose.

    À part si on a envie de développer des compétences dans les systèmes de dépendances et de packaging ou travailler comme packageur, je ne vois pas trop l'intérêt de passer son temps à gérer des dépendances cassées, même si on a le temps. :)

  • [^] # Re: Perte des avantage de mutualisation

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal XDG apps testable sous Fedora. Évalué à 4.

    Franchement je trouve cela extrêmement gênant que tous les logiciels Libres — si on veut la version upstream — sont finalement bien plus simples à installer sous Win et OSX que sous Linux.

    Ça c'est un côté très cool de FreeBSD et des ports.

    • Il y a depuis quelques années une branche stable des ports, mise à jour tous les trois mois, et j'ai configuré l'installateur de binaires pour suivre cette branche (pas de nouveau soft, màj de sécu et de stabilité).

    • Si j'ai besoin d'une nouvelle version plus récente d'un soft qui est déjà dans les ports, je peux l'installer facilement à partir des ports.

    On a donc essentiellement une branche stable mais on peut suivre des paquets au plus près si on veut! :)

  • [^] # Re: reproductibilité ?

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Mercredi, c'est philosophie. Évalué à 4. Dernière modification le 17 juin 2015 à 17:57.

    Je pense que tu prends le sens de la phrase de façon beaucoup trop compliquée. Il dit que même dans le cas super favorable où on aurait des sources publiques permettant de reproduire le blob – je comprends “juste du code“ peu importe d'où il sort – alors on ne pourrait pas conclure que etc.

    Si on relit le message d'avant (du même auteur) on comprend que d'après lui, le téléchargement n'est pas sécurisé, ce qui signifie que rien ne garantit que tout le monde reçoit le même blob binaire.

    Il dit juste qu'on ne peut pas vérifier les téléchargements passés.

    Ceci dit, si quelque chose n'est toujours pas clair, autant demander à l'auteur de ces lignes de clarifier sa positon. :)

  • [^] # Re: reproductibilité ?

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Mercredi, c'est philosophie. Évalué à 6.

    Je ne comprends pas cet argument, tel que la reproductibilité est possible via un blob binaire ?

    Il y a écrit reproducibly build it from public sources soit compiler de façon reproductible à partir de sources publiques et pas seulement compiler de façon reproductible.

  • [^] # Re: gentil·le

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Sexisme ordinaire sur Linuxfr. Évalué à 5. Dernière modification le 17 juin 2015 à 09:13.

    Sinon la langue japonaise est vachement moins genrée que la langue française. Je suis pas persuadé que la société japonaise soit moins sexiste que la société française (des échos que j’ai eu, c’est largement l’inverse, les femmes qui travaillent sont toujours très mal vues dans une grande part de la société). Pourquoi partir en croisade contre le genrage de la langue française alors qu’on a absolument aucune espèce de début de commencement de preuve empirique que le genrage d’une langue pose problème ?

    Pour prendre un exemple plus proche de chez nous – enfin, plus proche de la culture européenne en tout cas – on peut prendre la langue anglaise. Cf. la discussion assez infertile récente sur ce sujet: http://linuxfr.org/users/thoasm/journaux/liste-des-maires-feminines-des-plus-grandes-villes-du-monde-d-apres-wikidata#comment-1600347

    Grosso-modo, tu ne vois rien, mais c'est la faute de ton inconscient et de la méthode scientifique qui demande de produire des énoncés falsifiables – c'est plus facile de raisonner sans s'emmerder avec ça.

  • [^] # Re: SOLUTION

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au message ligne de commande extrait les lignes contenant une chaine. Évalué à 4.

    il faut soit protéger les points par des backslash,

    Protéger avec des backslashes c'est pénible parcequ'il faut parfois protéger une fois supplémentaire lorsqu'y a une indirection (par exemple si on appelle grep depuis le C avec exec). C'est pour cela que beaucoup de personnes préfèrent protéger le point et d'autres caractères spéciaux avec des crochets, comme dans

    grep 'a[.]b'
    pour une expression rationnelle qui reconnaît le texte a.b.

  • [^] # Re: tldr mais pas complètement

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Sexisme ordinaire sur Linuxfr. Évalué à 2.

    je prend encore un extrait du lien : "Et puis un soir, j’ai découvert que j’étais raciste.Moi. MOI, BORDEL."

    Cet article est très intéressant, cependant, je pense qu'on peut éclairer la réaction de l'auteur sous un autre angle. Pour l'Homme il est naturel¹ de construire des groupes et de reconnaître les gens comme membre du groupe et non-membres du groupe. C'est ce mécanisme qui guide les mécanismes de confiance, de solidarité et d'entraide — et leurs contraires, la défiance et l'indifférence. Ce que je comprends en lisant l'article est que s'il voit un blanc et un noir, il va voir dans le blanc un membre de «son» groupe (donc un à qui faire confiance) et dans le noir un non-membre de son groupe (donc dont on se défie). La question que je me pose est, si l'auteur du texte fréquente des noirs dans sa vie quotidienne ou non. Si ce n'est pas le cas, on peut rattacher son comportement à la construction de groupes. Si c'était le cas serait-ce pour autant du racisme? Pour moi ce n'est pas si clair.

    Au passage je pense avoir trouvé la vidéo en question:
    https://www.youtube.com/watch?v=ge7i60GuNRg

    ¹ «Naturel» comme dans «truc normal qu'on fait tout le temps»

  • [^] # Re: Hum

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Sexisme ordinaire sur Linuxfr. Évalué à -3.

    C'est aussi le propre de l'homme moderne de se croire supérieur aux animaux et à l'abri des instincts biologiques les plus bas.

    Le propre de l'Homme c'est l'amour qui naît dans son cœur et qu'il peut donner aux autres, mais aussi aux animaux et aux autres choses vivantes.

  • [^] # Re: Réaction et point de vue de l'auteur

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Sexisme ordinaire sur Linuxfr. Évalué à 8.

    En gros tu méprises sa réaction et ses émotions, c'est bien ça?

    Là il se trouve qu'on parle de son journal (et pas du tout que de ses réactions, mais des réactions de nombreuses autres moules), mais ça aurait pu être sur un tellement grand nombre d'autres journaux sur linuxfr que bon.

    Ben oui, mais justement il se trouve qu'on parle de son journal et beaucoup (même si pas exclusivement) de ses réactions, et que si ça aurait pu être sur un grand nombre d'autres journaux de LinuxFR, et bien ça ne l'est pas!

  • [^] # Re: Réaction et point de vue de l'auteur

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Sexisme ordinaire sur Linuxfr. Évalué à 10.

    Vu que ses commentaires sont en lien dans l'article, commentés, ses réactions examinées et disséquées, qu'il se fait traiter d'oppresseur par un commentateur féru de psychanalyse à distance, le fait de se sentir personnellement visé et insulté sont des réactions assez légitimes il me semble. Il demande fermement mais poliment des excuses, c'est légitime et mesuré.

  • [^] # Re: On n'y arrivera jamais

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Sexisme ordinaire sur Linuxfr. Évalué à 9.

    Quand je parlais des femmes, c'était en général, car avec "ma" (je n'aime pas cette appropriation) on en parle justement…

    Ce n'est pas une appropriation, juste une relation spéciale. Comme tu es (probablement) monogame tu peux dire “ma femme” tout le monde comprend que tu es marié à une femme et que tu parles d'elle.

    Ma rue, mon appartement (je suis locataire), mes souvenirs, mon pays, ma joie, mes parents, mon voisin, ma planète, ma vie, … sont des choses qui ne sont pas ma propriété (pas comme mon stylo ou mon livre) et le pronom possessif indique seulement une relation spéciale.

  • [^] # Re: extrémisme

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Sexisme ordinaire sur Linuxfr. Évalué à 9.

    …et on massacre la langue française au passage.

    Ça fait partie de la rhétorique classique de ce courant obscurantiste:

    • Je comprends la langue d'une certaine façon
    • Je prétend que ma façon de comprendre est universelle
    • Je veux te contraindre à changer ta façon de parler pour l'adapter à ma façon de comprendre

    Comment peut-on y voir autre chose qu'un caprice antisocial? Ça du féminisme? C'est un courant de normalisation sociale, comme le machisme, mais pas du féminisme.

  • [^] # Re: Hum

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Sexisme ordinaire sur Linuxfr. Évalué à 10.

    La plupart des "-" sont réservés aux féministes sur ce fil.

    Je suis complètement féministe, ça ne m'empêche pas de ne pas me reconnaître dans les propos de sinma et même de franchement douter que ses positions soient féministes ou utiles au féminisme. Quand je lis qu'une personne pense comprendre une chose mieux que tout le monde et n'arrive pas à l'expliquer autrement qu'en disant “j'ai raison tu as tort” je vois plus du fanatisme que du féminisme.

  • [^] # Re: Où est le sexisme

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Sexisme ordinaire sur Linuxfr. Évalué à -1. Dernière modification le 12 juin 2015 à 10:19.

    Oui mais c'est sexiste les différences de "comportement" entre les sexes.

    Essaie de t'exprimer correctement, sinon on ne peut pas discuter!

    Une femme peut très bien aimer la technologies.

    Oui, mais là il parle de lui et de sa femme, tu les connais mieux que lui?

  • # Où est le sexisme

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Sexisme ordinaire sur Linuxfr. Évalué à 4.

    (…) le WAF de ma compagne n'est pas très élevé (…)

    Le lien vers Wikipédia est de l’auteur, et le contenu de la page montre bien la connotation sexiste de l’expression, à croire que l’auteur ne l’a pas lu?

    La page Wikipédia explique que le terme WAF se réfère à un stéréotype selon lequel les hommes sont plus attirés par les joujoux technologiques que les femmes. Quand je relis la phrase que tu cites je comprends que l'auteur se reconnaît dans cette configuration. Qu'est-ce qui est sexiste dans cette information?

  • [^] # Re: Droit à l'ignorance

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Voilà comment inciter 25% des internautes à chiffrer leurs mails. Évalué à 3.

    Rigolo cet exemple, car je connais de plus en plus de monde […]

    J'en fais d'ailleurs partie :D

    la technique est trop merdique par rapport à l’intérêt, tu veux jouer sur augmenter l’intérêt plutôt que de diminuer la complexité, bonne chance, perso je n'y crois absolument pas.

    Je ne veux rien du tout, j'essaie juste de comprendre pourquoi GPG ne prend pas et ce qu'on peut faire si on veut changer ça. Je ne vais pas tout réécrire mais une solution cryptographique GPG ou autre, sans tiers de confiance, est plus compliquée qu'un simple échange de message. Donc oui c'est plus compliqué, et c'est la vie!

    PS : et oui, je revendique clairement mon droit à l'ignorance, sans "presque"

    Le but ce n'est pas l'ignorance, c'est l'abstraction: on veut en général interagir avec quelque chose de façon abstraite, c'est l'habitude! :)

  • [^] # Re: Et Enigmail ?

    Posté par  (site web personnel) . En réponse à la dépêche Whiteout, chiffrement de bout en bout des courriels, convivial et OpenSource. Évalué à 6.

    Absolument pas. Faudrait juste essayer une fois avec une personne non adoratrice de GPG pour s'en rendre compte.

    C'est suffisamment simple pour quelqu'un qui a envie d'utiliser GPG. Le “problème” qui freine l'adoption du chiffrement des communications est que cela sort du schéma habituel des correspondances: pour communiquer avec quelqu'un j'ai besoin d'une adresse, d'un numéro de téléphone, d'une adresse mail, d'un numéro ICQ¹, jabber, facebook ou ce que tu veux: c'est une chose bien admise que presque tout le monde connaît. Le chiffrement à clef asymétrique ajoute plein d'éléments nouveaux: création d'une clef, date d'expiration, publication et recherche sur un serveur de clef, vérification, et enfin utilisation! Même si un logiciel fait de son mieux pour intégrer gentiment tous ces éléments, le chiffrement asymétrique présente intrinsèquement une complexité supplémentaire par rapport à une communication classique. Le vrai problème qui freine l'adoption par le plus grand nombre, c'est surtout que l'utilité (réelle ou perçue) est essentiellement nulle pour le plus grand nombre. Les gens qui ont une motivation plus importante pour utiliser le chiffrement asymétriques apprennent à s'en servir.

    ¹ Défense de rire! :)

  • [^] # Re: Droit à l'ignorance

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Voilà comment inciter 25% des internautes à chiffrer leurs mails. Évalué à 10.

    On est en 2015, et la machine n'est toujours pas foutue de faire son boulot correctement toute seule??

    Comme d'habitude la comparaison avec la voiture a une pertinence assez limitée: ce qui coince, ce n'est pas que les gens ne s'intéressent pas à l'admission du carburant, mais que les gens ne voient pas trop bien l'intérêt de rouler en voiture, alors à quoi bon passer le permis? La problématique de la démocratisation de la cryptographie dans les correspondances électroniques est essentiellement que:

    1. Beaucoup de gens n'en voient pas l'utilité, ou plus généralement ne sont pas motivés.
    2. La plupart des concepts et des problèmes liés à la cryptographie (Alice, Bob, Victor, génération de clefs, vérification d'identité, etc.) ne font pas partie de la culture générale.

    Dans mon entourage, je vois que:

    1. Les gens motivés par une fonctionnalité d'un logiciel utiliseront le logiciel, et si le logiciel est merdique et a des limitations absurdes, ils l'utiliseront quand même s'ils sont assez motivés et n'ont pas le choix. (Déjà vu: un logiciel de montage vidéo qui a une super fonction de découpe que son concurrent payant n'a pas, qui est gratuit mais qui plante toutes les 5 minutes, et met une bonne minute à démarrer — peut-on imaginer un truc plus gavant à utiliser?)

    2. Les gens motivés par l'utilisation de moyens cryptographiques, soit pour protéger certaines informations concrètes, soit pour des raisons de principe, apprennent à utiliser PGP (via l'intégration à Apple Mail ou à Thunder Bird). Il y a des tonnes de tutos là-dessus et de forums d'entraide.

    Bref, si les gens ne s'en servent pas c'est que l'effort à fournir est trop grand par rapport à l'utilité perçue. On peut travailler sur deux plans. Soit on peut diminuer l'effort à fournir, ce qui me paraît difficile puisque le chiffrement à clef asymétrique a une part de complexité qui est irréductible — en plus de l'email de son destinataire, il faut sa clef (qui a un niveau de confiance, une date d'expiration, qu'on va piocher sur un serveur, qu'on vérifie, etc.) — et même si cette complexité est très bien prise en charge par un logiciel (au passage les extensions PGP pour Apple Mail et Thunderbird font un travail raisonnable d'après moi), cela ne la fait pas disparaître. Soit on peut augmenter l'utilité perçue: c'est une question qui a des composantes politiques, économiques et morales, mais pas du tout techniques.