Stefane Fermigier a écrit 226 commentaires

  • [^] # Re: Linux ou ChromeBook ?

    Posté par  (site web personnel) . En réponse à la dépêche 2,2 millions d'utilisateurs de Linux sur ordinateur en France. Évalué à 4 (+2/-0).

    Non, les chromebooks sont identifiés comme tels, et en plus ils sont en net déclin.

    "There's no such thing as can't. You always have a choice." - Ken Gor

  • # Plagiat?

    Posté par  (site web personnel) . En réponse à la dépêche Le Frido 2025. Évalué à 6 (+4/-0).

    Attention aux accusations de plagiat. Cf. https://fr.wikipedia.org/wiki/Plagiat#En_droit pour voir que déjà c'est compliqué.

    Surtout, dans un texte d'enseignement qui n'est pas une publication scientifique, la fonction des références et les attentes en matière de citation sont différentes.

    Un texte pédagogique ou un manuel vise à synthétiser et à transmettre un savoir déjà bien établi et considéré comme une connaissance commune au sein d'un domaine. L'objectif principal n'est pas de présenter des recherches originales, mais de rendre accessible un corpus de connaissances.

    Voici donc quelques points pour nuancer les affirmations de la dépêche :

    • Dans un manuel, la bibliographie sert principalement à orienter le lecteur vers des ouvrages fondamentaux pour approfondir le sujet (i.e. fonction pédagogique), plutôt qu'à sourcer chaque affirmation. Contrairement à un article de recherche où chaque idée empruntée doit être scrupuleusement attribuée à son auteur, un ouvrage de synthèse peut se permettre de ne pas citer ce qui est considéré comme un savoir commun et stabilisé.

    • Un livre sans aucune bibliographie peut être critiqué (à tord ou à raison, là encore ça dépend du contexte) pour son manque de rigueur ou d'ouverture vers d'autres lectures, mais cela ne constitue pas automatiquement un plagiat, surtout s'il traite de notions générales. Le plagiat implique de faire passer les idées ou les textes d'autrui pour siens, ce qui est différent de la simple transmission d'un savoir partagé.

    "There's no such thing as can't. You always have a choice." - Ken Gor

  • [^] # Re: Une bonne intention mais...

    Posté par  (site web personnel) . En réponse à la dépêche Lancement de l'EDRIX : un indice pour mesurer la souveraineté numérique européenne. Évalué à 5 (+3/-0).

    Surtout parce que ni Gitlab ni Codeberg ne fournissent ces données. Je les ai contactés (les 12 janvier 2024 et le 5 février 2025 pour Gitlab, le 4 septembre 2025 pour Codeberg). Je n'ai eu aucun retour (même pas un refus poli).

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  • [^] # Re: Liens cassés

    Posté par  (site web personnel) . En réponse à la dépêche Lancement de l'EDRIX : un indice pour mesurer la souveraineté numérique européenne. Évalué à 2 (+0/-0).

    Oui j'ai vu ça. J'y suis pour rien (même si j'ai contribué au document, ce n'est pas moi qui ait fait la version finale ni le rendu PDF). Pourtant le PDF est bien décodé par certains outils.

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  • [^] # Re: Une bonne intention mais...

    Posté par  (site web personnel) . En réponse à la dépêche Lancement de l'EDRIX : un indice pour mesurer la souveraineté numérique européenne. Évalué à 4 (+2/-0).

    Même si le mot "souveraineté numérique" n'est pas prononcé, on peut prendre comme définition les termes de l'article 16 de la loi République numérique de 2016, i.e. la capacité "à préserver la maîtrise, la pérennité et l'indépendance de [ses] systèmes d'information."

    De manière plus développée, voici une définition que j'ai proposée récemment:

    La souveraineté numérique est la capacité des individus, des organisations et des gouvernements à contrôler, gérer et utiliser de manière indépendante leurs infrastructures, données et technologies numériques, sans influence extérieure indue. Elle implique de donner aux parties prenantes les moyens de déployer et d'exploiter des systèmes numériques de manière autonome, en garantissant une protection, une sécurité et une conformité à long terme avec les réglementations locales.
    La souveraineté numérique englobe non seulement la gouvernance des infrastructures critiques, mais aussi la capacité de prendre des décisions autonomes concernant l'utilisation et la gestion des applications et des technologies, en préservant la confidentialité, l'intégrité des données et l'indépendance numérique à tous les niveaux.

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  • [^] # Re: Office365 partout

    Posté par  (site web personnel) . En réponse à la dépêche Lancement de l'EDRIX : un indice pour mesurer la souveraineté numérique européenne. Évalué à 3 (+1/-0).

    Je pense avoir vu passer quelque chose de similaire en France il y a 2 ou 3 ans. Mais je n'ai plus les détails en tête.

    Pour ce qui est de la détection, ma technique est de regarder vers quoi point le MX du DNS. C'est relativement facile et a priori (sauf erreur) fiable de détecter si c'est du Office365 ou du Google. A priori c'est pas comme ça qu'on va détecter du Exchange, par exemple.

    Le deuxième point, c'est qu'il faut avoir la liste de toutes les communes d'un pays donné (avec leur nom de domaine). Pour la France, en cherchant bien, j'imagine pouvoir y arriver. Mais le faire pour les 27 pays de l'UE, ça me paraît un effort trop conséquent.

    Néanmoins, on peut s'amuser à le faire sur un territoire qu'on connaît bien, et faire du "name & shame" ou des cartes interarctives, etc. Ca peut être intéressant.

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  • [^] # Re: Liens cassés

    Posté par  (site web personnel) . En réponse à la dépêche Lancement de l'EDRIX : un indice pour mesurer la souveraineté numérique européenne. Évalué à 2 (+0/-0).

    J'ai peut-être buggé dans le script de génération des liens.

    En attendant, tu peux trouver tous les rapports ici: https://interoperable-europe.ec.europa.eu/collection/open-source-observatory-osor/open-source-software-country-intelligence

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  • [^] # Re: Adoption par la société civile

    Posté par  (site web personnel) . En réponse à la dépêche Lancement de l'EDRIX : un indice pour mesurer la souveraineté numérique européenne. Évalué à 5 (+3/-0).

    1) Opera pas européen: tu me l'apprends. J'en tiendrai compte dans la prochaine révision de l'EDRIX.

    2) Les forks de firefox: les chiffres dont sont dérivés l'EDRIX ne relèvent pas ces subtilités. Néanmoins, j'imagine que leur PDM est anecdotique.

    3) Les indices de résilience publics et privés tiennent compte de l'opérateur de mail via les enregistrements MX du DNS. Donc a priori c'est pris en compte.

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  • [^] # Re: Score relatif

    Posté par  (site web personnel) . En réponse à la dépêche Lancement de l'EDRIX : un indice pour mesurer la souveraineté numérique européenne. Évalué à 4 (+2/-0).

    10/10 ne signifie par que les politiques publiques en faveurs du libre sont parfaites (je suis le premier d'ailleurs à en faire la critique dans le cas de la France) mais qu'on n'a pas trouvé, en se basant sur les rapports de l'OSOR, ailleurs.

    Il y a plusieurs biais dans cette mesure:

    1) On se base sur les connaissances et appréciations de l'OSOR.

    2) Le dernier rapport de l'OSOR date de 2024. Or en France, la situation a commencé à se dégrader considérablement en 2024 avec le démantèlement progressif de la Mission Logiciel Libre de la DINUM.

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  • [^] # Re: La tour de Babel a encore frappé

    Posté par  (site web personnel) . En réponse à la dépêche La Commission européenne publie une feuille de route sur le logiciel libre. Évalué à 5 (+3/-0).

    Peut-être que c'est le titre de cette dépêche qui est trompeur.

    C'est bien la Commission qui a publié le document (vu qu'il est hébergé sur un site de la Commission, cf. infra). Par contre elle ne l'a pas écrit. C'est écrit dans la dépêche.

    Cette Alliance européenne est une initiative du Conseil Européen

    Non, c'est bien une initiative "facilitée" par la Commission, la DG Connect plus précisément. L'URL du site est sur le domaine "digital-strategy.ec.europa.eu". "ec" = "European Commission".

    Par ailleurs c'est écrit sur le site: "The work of the Alliance is facilitated by the European Commission’s Directorate-General for Communications Networks, Content and Technology (DG CONNECT)."

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  • [^] # Re: en esperant ne pas reproduire les modeles CLoudwatt et je ne sais plus l'autre

    Posté par  (site web personnel) . En réponse à la dépêche La Commission européenne publie une feuille de route sur le logiciel libre. Évalué à 7 (+5/-0).

    Le fiasco de CloudWatt et Numergy est le cas d'école de la politique industrielle numérique "à l'ancienne" et exemple de tout ce que nos propositions (celles de l'Alliance, mais aussi celles du CNLL, celles d'EuroStack, celles de l'APELL, etc.) visent à ne jamais reproduire.

    Quelles différences alors avec ce double fiasco historique?

    • Notre approche est pilotée par l'industrie et ascendante (Bottom-Up). La feuille de route vient du terrain, des PME, des experts du cloud et du logiciel libre qui savent comment faire fonctionner ces technologies. Nous ne demandons pas à l'État de concevoir la technologie, mais de créer les conditions de marché. L'Etat-stratège a ses limites aussi.

    • Nous proposons de fédérer l'existant en s'appuyant sur les standards et les projects / produits Open Source existants, pas de réinventer la roue.

    • Notre approche vise à fédérer et renforcer l'écosystème existant, notamment en cartographant et en promouvant la richesse des milliers d'acteurs européens existants.

    • Le levier principal que nous proposons est la demande, pas la subvention à l'offre. Le cœur de notre plan est la réforme de la commande publique ("Acheter Européen & Libre"). Nous disons : "créons et développons un marché pour les solutions qui existent déjà, sur la base de critères objectifs". C'est cette demande qui assurera la viabilité économique des acteurs, sans dépendre de l'argent public.

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  • [^] # Re: Et interdiction d'interdire le benchmarking

    Posté par  (site web personnel) . En réponse à la dépêche La Commission européenne publie une feuille de route sur le logiciel libre. Évalué à 7 (+5/-0).

    A ma connaissance, il n'existe pas de décision de justice, que ce soit en France ou au niveau de l'Union Européenne, qui statue spécifiquement sur la légalité d'une clause de non-benchmark dans un contrat de licence de logiciel. Cette absence de jurisprudence place effectivement les utilisateurs et les chercheurs dans une situation d'incertitude juridique.

    Il est possible que ces clauses soient abusives, pour plusieurs raisons:

    • En droit de la concurrence, elles pourraient constituer un abus de position dominante si l'éditeur est un acteur majeur du marché.

    • En droit des contrats, elles pourraient être qualifiées de "clause abusive" créant un déséquilibre significatif au détriment de l'utilisateur, que ce soit pour un consommateur ou même entre professionnels.

    • Ces clauses peuvent aussi constituer une restriction à la concurrence et à l'information: elles nuisent à la transparence du marché et à l'innovation en empêchant une comparaison objective des solutions. La directive européenne sur la protection des programmes informatiques précise d'ailleurs que ses dispositions ne doivent pas porter préjudice aux règles de la concurrence.

    Bon, ce ne sont que quelques éléments (IANAL)… Maintenant il reste à trouver (et à payer) un avocat et créer une jurisprudence… Yapuka…

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  • [^] # Re: La tour de Babel a encore frappé

    Posté par  (site web personnel) . En réponse à la dépêche La Commission européenne publie une feuille de route sur le logiciel libre. Évalué à 4 (+2/-0).

    Ils l'ont publié puisque c'est sur un site de la Commission

    Mais ils ne l'ont pas écrit. Il n'est nul par écrit dans le document que c'est un document de la Commission.

    "There's no such thing as can't. You always have a choice." - Ken Gor

  • [^] # Re: La tour de Babel a encore frappé

    Posté par  (site web personnel) . En réponse à la dépêche La Commission européenne publie une feuille de route sur le logiciel libre. Évalué à 10 (+8/-0).

    1) "Trois des langues officielles de l'Union sont utilisées comme langues de travail au sein de la Commission : l'anglais, le français et l'allemand. Ces langues sont celles qui sont parmi les plus parlées dans l'Union européenne, que ce soit en tant que langue maternelle (français, allemand), ou en tant que seconde langue (anglais)." (source: Wikipedia)

    Mais:

    2) Ce n'est pas un document officiel de la Commission.

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  • [^] # Re: merci et phrase tronquée

    Posté par  (site web personnel) . En réponse à la dépêche La Commission européenne publie une feuille de route sur le logiciel libre. Évalué à 5 (+3/-0).

    En effet. Il manque "Notons que, bien que la feuille de route concerne explicitement uniquement le Cloud, l'Edge et l'IoT, la plupart des recommendations sont pertinentes pour l'ensemble du secteur du logiciel et de l'informatique en général".

    "There's no such thing as can't. You always have a choice." - Ken Gor

  • [^] # Re: La tour de Babel a encore frappé

    Posté par  (site web personnel) . En réponse à la dépêche La Commission européenne publie une feuille de route sur le logiciel libre. Évalué à 8 (+6/-0).

    L'anglais reste la ou une langue officielle de 2 pays de l'UE.

    (NB: le français de 3, et l'allemand de 4).

    En revanche, "Les cinq langues étrangères les plus parlées [dans l'UE] sont l'anglais (38 %), le français (12 %), l'allemand (11 %), l'espagnol (7 %) et le russe (5 %)." (Source: Wikipedia).

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  • [^] # Re: EU Linux / EU OS

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal La Cour Pénale Internationale bientôt sous Linux ?. Évalué à 3.

    On parle bien (que ce soit dans la pétition, dans mes commentaires, ou dans le projet EU OS) de faire un "profil métier" d'une distribution existante, pas de repartir from scratch. Toutes les distributions importantes proposent déjà ce genre de mécanisme, c'est déjà à la fois une pratique courante et prévu dans le système. Je ne comprends pas pourquoi des gens se braquent dessus (comme certains s'étaient braqués en 2016).

    Après le choix de la distribution de base, c'est effectivement la caractéristique de l'écosystème qui fait qu'on peut avoir du mal à avancer. Chacun va pousser sa distribution préférée, son environnement graphique préféré, etc. A un moment il faut faire un choix et avancer.

    "There's no such thing as can't. You always have a choice." - Ken Gor

  • # EU Linux / EU OS

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal La Cour Pénale Internationale bientôt sous Linux ?. Évalué à 2.

    Merci d'avoir mentionné mon billet.

    Je n'ai pas énormément de visibilité sur d'éventuels projets inspirés par la pétition, mais j'en connais au moins un "EU OS". Cf. https://eu-os.gitlab.io/

    Il y a des éléments de feuille de route ici: https://gitlab.com/eu-os/eu-os.gitlab.io/-/boards/9013559

    Je présume que les contributions sont bienvenues.

    "There's no such thing as can't. You always have a choice." - Ken Gor

  • # Trump et la Chine

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal La Cour Pénale Internationale bientôt sous Linux ?. Évalué à 5.

    Cf. cet article récent du Monde:

    https://www.lemonde.fr/international/article/2025/02/08/la-tempete-trump-une-aubaine-pour-pekin_6536867_3210.html

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  • [^] # Re: Info connexe: "Lancement du premier système algérien d’exploitation informatique"

    Posté par  (site web personnel) . En réponse à la dépêche Une pétition pour un « EU-Linux » : un appel à la souveraineté numérique européenne. Évalué à 2.

    Je leur ai écrit à l'adresse de contact qui apparaît sur l'affiche. Pas de réponses pour l'instant.

    "There's no such thing as can't. You always have a choice." - Ken Gor

  • [^] # Re: Je suis pour, mais ça a zéro chances d'aboutir

    Posté par  (site web personnel) . En réponse à la dépêche Une pétition pour un « EU-Linux » : un appel à la souveraineté numérique européenne. Évalué à 10. Dernière modification le 20 novembre 2024 à 13:36.

    C'est un peu fatigant toute cette négativité.

    Une partie de ces arguments ont déjà leur réponse dans la dépêche ou dans les autres éléments déjà discutés.

    Toutes les analyses, et en particulier les documents cités, insistent sur la notion d'accompagnement au changement, d'engagement sur la durée, etc. Toute initiative sérieuse doit évidemment prendre en compte ces éléments.

    Concernant LiMux (Munich), puisque tu en parles 2 fois, relis l'article que j'ai cité et tu verras que les arguments du style "les utilisations n'étaient pas contents" ne tiennent pas vraiment. La cause profonde du retour en arrière, c'est que Microsoft a fait tout ce qu'il fallait pour qu'il y ait une décision politique, et qu'on a inventé des arguments pour la justifier ("quand on veut tuer son chien, on dit qu'il a la rage…").

    Je vais juste ajouter un nouvel élément: Linux a récemment dépassé 4.5% de parts de marché sur les postes de travail (hors ChromeOS). Cf. cette dépêche que j'avais postée quand la barre des 3% avait été dépassée, il y a un peu plus d'un an, ou ce post que j'ai écrit en début d'année, à l'occasion du passage des 4%.

    Autrement dit, on est peut-être encore loin de l' "année du bureau Linux", mais on constate une croissance régulière et peut-être même une accélération, et 4.5% du marché ça représente à vue de nez quand même déjà de l'ordre de 50 millions de machines dans le monde.

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  • [^] # Re: Info connexe: "Lancement du premier système algérien d’exploitation informatique"

    Posté par  (site web personnel) . En réponse à la dépêche Une pétition pour un « EU-Linux » : un appel à la souveraineté numérique européenne. Évalué à 4.

    J'ai trouvé plus d'info sur ce hackathon, puisqu'il s'agit bien d'un, on l'avait deviné:

    Affiche du hackathon

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  • # Info connexe: "Lancement du premier système algérien d’exploitation informatique"

    Posté par  (site web personnel) . En réponse à la dépêche Une pétition pour un « EU-Linux » : un appel à la souveraineté numérique européenne. Évalué à 5. Dernière modification le 20 novembre 2024 à 07:05.

    https://www.horizons.dz/?p=192210

    Kamel Baddari, le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, a supervisé, mardi à l’Université Docteur Moulay Tahar de Saïda, le lancement du premier système algérien d’exploitation informatique, une « distribution Linux » basée sur des logiciels libres et open source. Ce système 100 pour 100 algérien est le fruit des efforts d’étudiants et de chercheurs universitaires spécialisés dans l’élaboration de logiciels, représentant divers établissements d’enseignement supérieur du pays.

    Comment ont-il procédé ?

    M. Baddari a honoré les trois équipes d’étudiants lauréates de la première édition du concours national de création du système d’exploitation algérien, baptisée « Distribution Linux », organisée par l’université de Saïda en collaboration avec la Commission nationale des logiciels libres et open source (CNLL), relevant du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. Le concours, qui a duré trois jours à l’université de Saïda, a vu la participation de dix équipes, chacune composée de quatre étudiants, issues de plusieurs universités du pays.

    Mon commentaire: est-ce un simple effet d'annonce ou cette distribution sera-t-elle réellement utilisée dans l'administration (et/ou dans l'enseignement supérieur et la recherche)? Si elle est utilisée, qui en assurera le support ? En tout cas, un ministre s'est déplacé pour l'événement, cela montre déjà une volonté politique. Cette partie là, au moins, constitue un exemple à suivre.

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  • [^] # Re: En quoi cela contribuerait-il à la souveraineté numérique européenne ?

    Posté par  (site web personnel) . En réponse à la dépêche Une pétition pour un « EU-Linux » : un appel à la souveraineté numérique européenne. Évalué à 5. Dernière modification le 18 novembre 2024 à 17:43.

    La pétition n'est qu'un outil (imparfait) parmi d'autres.

    Comme on l'a vu en 2016 puis en 2023 (cf. mes notes) il peut y avoir une volonté politique en France, comme il y en a une en Allemagne (au moins dans un des États fédéraux), et cette proposition fait parler (dans notre petit milieu, j'en ai bien conscience).

    Je peux aussi ajouter qu'en France, avec le rapport de la DGFIP et celui de la DGA de 2022, on a déjà une partie du travail de réflexion qui a été réalisé. On peut s'appuyer dessus pour gagner 6 mois.

    "There's no such thing as can't. You always have a choice." - Ken Gor

  • [^] # Re: Distributions GNU/Linux d'origine européenne existantes

    Posté par  (site web personnel) . En réponse à la dépêche Une pétition pour un « EU-Linux » : un appel à la souveraineté numérique européenne. Évalué à 10.

    Pour être plus précis, voici les principaux arguments cités par les deux officiers de gendarmerie pour utiliser une variante d'Ubuntu plutôt qu'une Ubuntu directement:

    • Personnalisation de l’interface utilisateur : GendBuntu a été conçu pour ressembler autant que possible à l’environnement Windows utilisé précédemment, afin de minimiser les perturbations pour les utilisateurs. Par exemple, une barre des tâches similaire à celle de Windows a été ajoutée, et les outils intégrés ont été configurés pour offrir un rendu visuel et fonctionnel familier.
    • Simplification des usages : Certaines fonctionnalités et outils inutiles ou superflus dans le contexte de la Gendarmerie ont été supprimés pour alléger le système et le rendre plus efficace pour les tâches spécifiques des agents.
    • Contrôle total sur les mises à jour : En développant une variante spécifique, la Gendarmerie a pu intégrer ses propres politiques de sécurité, notamment en termes de configuration, de mise à jour, et de gestion des correctifs. Cela permet de réduire les risques liés à des modifications externes ou des dépendances à des décisions prises par Canonical (éditeur d’Ubuntu).
    • Intégration aux infrastructures de la Gendarmerie : Les systèmes informatiques de la Gendarmerie ont des exigences uniques, comme la compatibilité avec des logiciels métiers spécifiques, des bases de données et des systèmes d’authentification centralisés. GendBuntu a été conçu pour être parfaitement interopérable avec ces infrastructures existantes.
    • Support des matériels spécifiques : Certains matériels, comme des systèmes radio ou des dispositifs de communication sécurisée, nécessitent des pilotes ou des configurations particulières qui ne sont pas inclus dans une version standard d’Ubuntu.
    • Réduction de la dépendance vis-à-vis de Canonical : Bien qu’Ubuntu soit libre, sa gestion reste influencée par Canonical, une entreprise privée. En créant GendBuntu, la Gendarmerie conserve un contrôle total sur l’évolution et le cycle de vie de son système, évitant toute contrainte imposée par un tiers.
    • Flexibilité dans les choix technologiques : GendBuntu permet d’introduire ou de retirer des composants spécifiques sans attendre les décisions d’un éditeur externe, assurant une totale autonomie technologique.
    • Homogénéité et industrialisation : GendBuntu est optimisé pour être déployé sur les 80 000 postes informatiques de la Gendarmerie, avec des outils de gestion centralisée spécifiques, comme OCS Inventory et des scripts de configuration adaptés.
    • Stabilité et support de long terme : La Gendarmerie a basé GendBuntu sur les versions LTS (Long Term Support) d’Ubuntu, tout en ajoutant ses propres correctifs et fonctionnalités pour garantir une stabilité maximale sur de longues périodes, essentielle pour un environnement critique comme celui des forces de l’ordre.

    Je ne doute pas que la majorité de ces arguments s'appliquent au reste des administrations européennes.

    La (re)lecture des 2 études de 2022 sur le poste de travail Linux en France (l'une pour la DGFIP et l'autre pour le Ministère des armées - déjà cités dans la dépêche) donnera également un éclairage plus récent.

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