Quand tu insères du code dans un binaire, ça décale tout le code de diffèrentes manières.
Je n'ai toujours pas compris.
Si je modifie la dll "machin.dll", et qu'il y a un bug dans la dll "truc.dll", comment "truc.dll" peut-il être décalé ? comment le débugage de truc.dll m'informe du contenu de machin.dll ?
Même si truc.dll renvoie des informations sur machin.dll, pourquoi est-ce que ces informations seraient traitées si le bug n'a rien à voir avec cette partie (d'autant plus que traiter ces informations ne servent à rien à la résolution du bug: quand je cherche à fixer un bug, j'identifie d'abord où il a lieu, je ne perds pas mon temps à vérifier que le code est le même ailleurs alors qu'a priori, il l'est)
Le code assembleur (et son ordre et sa taille), si je ne m'abuse, dépend aussi de l'état de la machine et du compilateur, qui peut optimiser différemment selon les cas (et l'optimisation change le contenu des instructions à l'intérieur d'une même fonction).
Du coup, je ne comprends pas trop cette histoire de lignes.
Si ton debugger à un moment te dit qu'il y a un appel de fonction, et tu vois une ligne de code disant "int a = 4+20;", tu sais qu'il y a qqe chose qui foire.
Tu me parles de correspondance de ligne dans le code source.
Mais:
1) le débuggeur, sans symbole de débuggage, n'est pas capable de retrouver la ligne.
2) avec symbole de debuggage, il suffit de modifier la source pour compenser le décalage (par exemple en écrivant plusieurs instructions sur une seule ligne: "int a = 4+20;int b = 5+20;…"). Évidemment, si le programmeur va voir la ligne correspondant à "int b = 5+20;", il verra le problème. Mais il ne va pas vérifier un à un tout les éléments (surtout qu'il part du principe qu'il n'y a pas eu de modification de code).
faudrait que le gars arrive à faire son changement dans l'intervalle entre la génération des binaires et leur signature
On parle d'une modification prévue dans le workflow. Le scenario n'est pas un méchant espion infiltré chez MS, mais une collaboration volontaire entre la direction et la NSA, par exemple.
Évidemment, la plupart des employés ne sont pas informé de ce workflow, tout comme les employés ne sont pas informé des fraudes fiscales prévues dans le workflow dans certaines entreprises.
Non du tout, c'est très différent. Si tu prends le cas de Microsoft, ou Amazon, ou Google, … t'as des centaines et centaines (voire milliers selon les projets hein) de développeurs/testeurs, t'as quelque dizaines de managers de 1-2ème niveau, et au dessus c'est le "haut management".
Mais, c'est également le cas de tout ce qui concerne le département financier: il y a des tas de gens en charge de différent budgets, avec des tas de contrôle tout autour.
Mais on sait que ça n'a pas empêché dans certaines grandes compagnies des malversations financières.
En pratique, pour une personne interne, surtout si c'est en accord avec la direction, il y a toujours moyen de contourner le système.
D'un côté, on sait que, par exemple, la fraude fiscale en entreprise est une réalité, alors qu'elle requiert de contourner un système très très contrôlé par l'entreprise (vu que l'entreprise ne veut surtout pas qu'un employé lui vole son argent). Du coup pourquoi c'est impossible avec le code ? Et si c'est le cas, pourquoi les entreprises n'utilisent pas un système identique pour le département des finances (pour prouver qu'ils ne fraudent pas) ?
indiquant quelle est la version binaire du programme ils ont audité
Est-ce que cela signifie qu'après un audit, une nouvelle version est moins fiable que la version auditée ?
Vu qu'un audit est "aléatoire" (vu que décidé par quelqu'un d'extérieur), cela reste mieux que rien: un éditeur qui se fait éditer sait qu'il risque gros s'il fait une connerie. Mais en pratique, si je veux introduire une faille qui ressemble à un bug, le meilleur moment est juste après un audit.
Bref ce qui te donne de l'assurance ce n'est pas le code libre, mais un rapport d'audit
Notons aussi l'impact (négligeable ou pas) des usages qui ne sont pas des audits mais qui permet également d'avoir une plus grande confiance dans le code.
Par exemple, rajouter une fonctionnalité implique de comprendre une partie du code, ce qui permet d'éventuellement trouver des failles. Même chose pour les tentatives d'optimisation de code ou quand on veut juste voir comment le logiciel fait pour apprendre comment faire.
Pas sur de comprendre.
Quand il y a un bug sous Windows, tout le code de Windows est analysé, dans toutes les dll ?
Et tout les développeurs ont systématiquement tout le code dans toutes les versions distribuées, qu'ils recompilent parallèlement entièrement ?
Compilent-ils tous sur exactement la même machine ? Avec un compilateur et une machine qui ont exactement le même état ?
Notons que c'est rassurant: c'est donc la même chose pour Linux, cela veut dire que d'après toi, le risque d'avoir des paquets compilés malveillants est réduit par le fait que ça se verrait au débogage.
En ce qui concerne l'accès au code source: s'il est si restreint et contrôlé, cela pose les mêmes problèmes d'avoir un petit nombre de personne y ayant accès / contrôle (remplace "de haut niveau administratif" par "de haut niveau de contrôle de l'accès").
Dans les entreprises privées, les procédures de ce type (c-à-d considérer les personnes de confiance (= les personnes qui ne veulent pas saboter MS) comme pas de confiance) sont bien sur papier, mais en pratique, je doute qu'elles soient respectées: elles coûtent en contrôle et en maintient (argent, temps, flexibilité face aux dead-lines, …), tandis que personne à l'extérieur ne peut pas vérifier si c'est fait ou pas, avec pratiquement aucun gain.
Si la backdoor est placée par quelqu'un d'un niveau hiérarchique suffisamment haut, il suffit d'avoir le droit de remplacer le binaire compilé qui ira dans la boîte vendue (ou dans la mise-à-jour de dernière minute).
Donc même ceux qui sont autorisé à voir le code ne verront rien (le code coupable n'étant présent que sur la machine ayant fait la dernière compilation, accessible uniquement à la personne ayant fait celle-ci).
Le même problème existe d'ailleurs dans le libre: il faut définir des procédures de compilation déterministe et avoir un système ouvert de vérification que le binaire distribué est identique.
Un petit détail qui change tout, car c'est complètement la critique qui est faite à la redevance : ceux qui ne veulent pas regarder doivent quand même passer à la caisse, bizarre "oublié" dans la réponse.
Encore un exemple de tes lacunes au niveau logique:
- tu me demandes que je "démontre que pomper le fric des gens apporte la moindre diversité culturelle"
- je donne ma démonstration que ça apporte la diversité culturelle
- ta réponse: "oui mais moi je ne veux pas payer pour la diversité culturelle"
Très bien, mais ce n'est en rien un contre-argument à ma démonstration.
Ce que tu dis a déjà été discuté par ailleurs.
Je peux même rajouter ça:
Pour le fait que tu ne veux pas payer, le choix de la politique de redevance est un choix idéologique.
Tu peux penser que c'est un mauvais choix, mais tu n'as aucun argument objectif pour démontrer que ton opinion est plus valide que celle de celui qui n'est pas de ton opinion (tu crois que c'est objectif parce que c'est difficile et inconfortable de réaliser que ce n'est pas le cas).
Le reste est une question de démocratie (dans son histoire aussi, avec des changements qui peuvent être lent).
J'imagine que tu répondras "pas vrai ! tout le monde sait que tout le monde est d'accord pour dire que la redevance est un système stupide", mais c'est de nouveau le résultat de ton propre biais: par exemple, aux UK, la redevance a été considéré comme le choix préféré des usagers (page 32 de http://webarchive.nationalarchives.gov.uk/+/http://www.bbccharterreview.org.uk/pdf_documents/what_you_said_aboutthe_BBC.pdf )
PS : au passage, la redevance ne paye rien à TF1 et sa pub, bref ne réduit pas la pub de TF1, donc cet "argument" n'en est pas un.
La différence d'heure est la consommation "incluant TF1".
Le public voit bel et bien la pub réduite d'une heure alors qu'une partie de ce public choisit de ne regarder que TF1.
Soit la consommation de publicité (tu sais, ces trucs très sains qui brainwashent le cerveau et créent des individus moutons, un truc génial pour le bien commun) sur les chaines publiques est alors encore bien meilleure, soit il y a peu de personne qui "ne regarde que TF1", soit il y a un effet de concurrence où TF1 est obligé de réduire sa pub pour ne pas perdre de spectateurs.
Dans tout les cas, cet argument implique donc que c'est encore plus efficace.
Le CSA ne crée rien, et n'a aucun pouvoir sur "l'absence de sujets". Si les chaines privées décident de ne plus faire d'émission politique (JT inclus), le CSA ne peut rien faire.
C'est pourquoi il y a de l'argent pour la création, pour "créer la nourriture".
En outre, ceux qui n'en "mangent" pas doivent toujours payer ? Au nom de quoi ?
Au nom du fait qu'ils vivent dans une société.
Bizarrement, quand tu achètes un bien qui t'es utile (un pc, par exemple), tu paies aussi pour le marketing ou le FUD de l'entreprise mais tu t'en offusques beaucoup moins.
Ici, tu as un service qui t'es très utile: une société qui fonctionne, où l'injustice et la violence sont fortement mitigé par l'action de l'État. Normal que tu paies pour ça (et tu es libre de partir ailleurs si tu souhaites t'en passer).
Enfin tu prônes le retour à l'ORTF des grandes heures et à la télévision de l'URSS et de la Corée du Nord ?
Comme s'il n'y avait pas de juste milieu.
La redevance paie notamment Arte, qui pourtant est indépendante. Le CSA est également fortement découplé du pouvoir (d'ailleurs ils ont condamné des chaines qui favorisaient le pouvoir en place). …
L'idée simpliste que tout ce qui est d'initiative étatique est forcément contrôlé par la propagande de l'État est une erreur qui ne pousse pas à donner du crédit à celui qui la fait.
Cette absence de neutralité que tu revendiques pour la télévision n'est-elle pas contraire, justement, à la notion de service public ?
Au contraire, le service public est par définition non neutre: il doit travailler pour le bien commun (y compris quand c'est au détriment des envies de la majorité).
Un service neutre dira: "il n'y a pas de JT. Mais je suis neutre, je ne fais rien". Un service public dira: "il n'y a pas de JT. Pourtant, c'est un élément important pour la démocratie" et devra faire quelque chose pour y remédier.
cool, une réponse du type le moins objectif et le plus hypocrite et incapable de logique de ce site (et c'est pas comme si ça n'avait pas été montré plein de fois). Je me réjouis à l'avance de lire ses pensées de grande qualité (ironie inside).
Allez, je réponds pour ceux qui ont lu le commentaire de Zenitram et se posent les mêmes questions (car parfois, par hasard, il n'a pas tort).
Maintenant, démontre que pomper le fric des gens apporte la moindre diversité culturelle
Comme démontré plus tôt par le fait que les pays sans redevance ont tout autant de sur-payement des acteurs / studios / …, aucun (ou en tout cas: peu de) fric n'est pompé: si on ne payait pas la redevance, on paierait autant avec un autre système (aux USA, les téléspectateurs perdent une heure de plus que les européens avec les pubs).
Par contre, dans les pays où il n'y a pas de redevance, les cultures étrangères minoritaires sont très peu présentes (alors qu'ici, on a TV5 et Arte), c'est plutôt un mélange de contenu local et blockbuster-ien (de qualité ou pas, là n'est pas la question).
Par ailleurs, je ne suis pas satisfait de France Télévision. D'un autre côté, c'est extrêmement subjectif (un concept avec lequel Zenitram a du mal: tout ce qui ne lui convient pas est une preuve objective), et parfois relève de la stratégie (par exemple une série financée par France Télévision qui apporte de la culture nord-africaine risque surtout d'être utilisé comme argument que "les étrangers nous envahissent").
je vois plus de diversité culturelle au US
Houlà ! Ça, c'est justement pas du tout de la diversité culturelle !
La diversité culturelle, c'est apporter un élément culturel qui n'est pas majoritaire.
"Homeland" est d'ailleurs un très très bon exemple de non-diversité culturelle: un remake au norme culturelle américaine d'une série israélienne.
Par contre, le système "non-redevance" est quant à lui très efficace pour produire de très bon produits (car les bons produits sont rentables. L'inverse n'est pas vrai: certains mauvais produits sont également très rentables), mais très consensuels.
Et "transparent" est apparemment super consensuel. Le premier résultat de critique de cette série sur laquelle je tombe: http://www.advocate.com/commentary/2014/10/22/op-ed-how-transparent-tried-and-failed-represent-trans-men avec "Transparent is a media product that liberal American viewers and critics can feel good about". En gros: un concept soi-disant choquant attire les bobos et autres hipsters, qui est un marché important, mais retombe dans les clichés habituels.
Quant à "plus belle la vie" et "ange gardien", ils font partie du panel du service publique, pas de l'effort de diversité culturelle: s'ils ne passaient que des séries étrangères peu populaires, c'est évident que des types comme Zenitram crieraient au gaspillage d'argent. Ces séries sont là pour compenser les éléments peu populaires qui justement étoffent la diversité culturelle.
Tu n'as pas démontré que la redevance apporte plus de diversité qu'une concurrence libre et non faussée
Cette démonstration a été faite dans le commentaire précédent.
Prenons une série A de "culture française" qui coute X euros à produire.
Prenons une série B de "culture asiatique" (par exemple) qui coute X euros à produire.
De toutes évidences, A va correspondre à des goûts d'un plus grand public, disons, 1000 personnes. On va donc pouvoir "vendre" la série A à X/1000 euros (vente qui correspond aux gains publicitaires, …).
Tandis que B va correspondre à, disons, 10 personnes. Du coup, la série B coute X/10 euros, 100 fois plus cher.
Dans une concurrence libre et non faussée, la règle veut que personne ne peut s'intéresser à B.
Comme déjà dit, on rajoute à ça que les 10 personnes du public de B peuvent également faire partie du public de A (et que donc B est non indispensable). Dans ce cas, pourquoi diable auraient-elles payer 100 fois plus cher pour quelque chose qu'elles ont déjà ?
D'ailleurs, c'est exactement ce qu'on voit dans le libre: le libre s'en sort sans taxe parce qu'il se concentre sur les services. Or, les services ne sont pas des biens non rivaux: si tu as 10 clients, tu travailles 10 fois moins que si tu as 100 clients.
Pour la diversité culturelle, ce n'est pas un service: le seul service, c'est le divertissement, qui est très bien satisfait avec la série A.
Justement, s'ils n'ont pas besoin de ça, c'est donc qu'ils sont payés (par les spectateurs aussi) via un autre moyen, et que donc, si la redevance ne les payait pas, le spectateur payerait plus d'une autre façon (en d'autres termes: la redevance, c'est payer pour éviter de payer la même somme d'une autre façon).
Sinon, le débat sur l'intérêt de la culture à la télé est toujours perdu d'avance (si c'est "culturel", c'est nul parce que tout le monde préfère TF1, si c'est "populaire", c'est nul parce que ça ne change rien par rapport à TF1).
En réalité, ce qui compte, c'est la diversité culturelle, et c'est ça que finance la redevance.
La diversité culturelle a des points communs avec le libre: si une minorité d'utilisateurs aiment un type d'outil, alors l'environnement du libre favorise l'apparition de ce type d'outil. (a opposé à un système proprio où on a intérêt à faire du populaire)
En plus, le produit de niche ne marche pas bien, à cause de la nature non rivale de la création (le produit populaire peut voir son prix baisser parce qu'on divise son coût+bénéf par le nombre d'acheteurs, et donc, le produit de niche est forcément dans une catégorie de prix différente que le produit populaire. Amplifié aussi par le fait que les différents courants culturels peuvent aussi être corrélés au niveau de vie de la population ou qu'il s'agit de quelque chose de non indispensable).
En d'autres termes: si tout les programmes financés par la redevance te plaisent, c'est qu'il y a un problème.
Voilà l'argument que tu aurais du utiliser en premier lieu.
Et pas "ce que tu dis ne prouve pas que ce soit le cas (alors qu'il apporte une nuance importante nécessaire pour évaluer le contexte), donc, à jeter".
C'est sur cette réponse-là que j'ai réagi: cette réponse n'est pas pertinente (et ce que le commentaire initial soit mensonger ou pas. S'il est mensonger, on démontre simplement qu'il est mensonger)
Merci de cette réponse, j'étais inconscient du fait que ce soit apparemment si particulier en physique.
Par contre, une partie reste correcte dans mon commentaire: en physique, on utilise LaTeX sans aucun problème de collaboration (j'ai donc réécris un commentaire à ce sujet).
Ce n'est pas un argument (dans le sens "ça ne prouve rien"), mais ça veut pas dire que ce n'est pas une bonne remarque (j'aurais pas utilisé le même ton, mais souligner que l'article n'est pas revu par les pairs est pertinent).
(en d'autres termes: l'application stricte des règles de "comment réfuter" est tout aussi stupide pour le débat)
Il me semble que les revues et journaux en sciences sont systèmatiquement en LaTeX, où l'auteur envoie les sources et pas le document formatté.
Cela permet tout autant la correction/modification et ça a l'avantage de bien mieux respecter le style (car seul le texte brut du document est demandé, pas le header qui definit le style).
Bref, de mon côté, j'avais plutôt l'impression inverse: pour une collaboration, LaTeX est plus simple, car il n'y a jamais de mélange de style.
C'est amusant de constater que d'un côté, on a une affirmation sans preuve: "donner un coup de pied au cul est efficace",
et de l'autre, une affirmation sans preuve: "donner un coup de pied au cul est inefficace".
Et que comme par hasard, oh ! la honte ! le type qui a osé affirmer sans preuve le cas qui ne correspond pas à la croyance de Zenitram est critiquable.
Sinon, niveau preuve (même si a priori on en a pas besoin, vu que l'efficacité est affirmée sans preuve), les études marketing sur l'effet de culpabilité montrent plutôt que le coup de pied au cul ne marche pas
(cf. mon autre message pour les liens. J'y explique aussi pourquoi penser que ça marche est un a priori simpliste)
(le message suivant de Liorel donne également des éléments qui m'ont fait conclure au fait que c'est peu probable que ça marche)
Un donneur qui ne donne pas, ce n'est plus un donneur. On peut au mieux parler de donneur potentiel. J'ai tendance à penser, peut-être à tort, qu'une majorité des non-donneurs n'auraient de toutes façons pas donner.
Donc, si un donneur donne de toute façon, ne pas donner de coup de pied au cul, ça ne changerait rien (car ceux qui ne donnent pas sans cul de pied au cul ne donnerait pas avec).
Tu ne peux pas arbitrairement choisir le sens qui t'arrange et nier le sens qui ne t'arrange pas.
La campagne durait depuis un moment déjà (~1 mois), dans la quasi indifférence générale.
Ce que je dis, c'est que l'appel à l'aide pour risque de disparition sans réaction stupide ("c'est à cause des pisse-froids fainéants qui ne se bougent pas") aurait mieux marché que l'appel à l'aide pour risque de disparition avec réaction stupide.
Or, il n'y a PAS EU cet appel à l'aide. Ce qu'il y a eut, ce sont des campagnes traditionnelles, où l'urgence n'était pas particulièrement souligné.
Mon discours se base sur le fait que Korben ou NextInpact ou autre n'ont pas transmit l'info parce qu'on a insulté les non-donneurs, mais parce que on soulignait le danger de disparition de la QdN.
Si on avait le même billet mais sans la partie "pas étonnant, nous on fait un travail de fou pour des ingrats radins", il serait tout autant passé chez Korben, NextInpact, …
Moi, je suis d'un avis contraire, il est bon parfois de bousculer les gens en dehors de leur zone de confort et les mettre en face de leur réalité. Linus aussi parfois use de cet artifice pour faire comprendre que là, le moment est important.
Le fait de croire que le coup de pied au cul est une conclusion tentante mais naïve.
C'est souvent le résultat de personnes qui ont une vision très simpliste de la société, avec eux faisant partie du groupe intelligent et les autres, les moutons idiots, qui "voient la lumière" lorsqu'on leur donne un coup de pied au cul.
D'ailleurs, qui, parmi ceux qui ont donné, disent qu'ils n'auraient pas donné si on n'avait pas tenu des propos durs envers les non-donneurs ?
En général, ceux qui ont donné sont ceux qui se considèrent "au dessus de tout ça", ceux qui se disent: "ok, j'avais pas vu la campagne / j'avais pas compris l'enjeu, je vais donner maintenant, pas parce que j'ai eu besoin d'un coup de pied au cul, je ne fais pas partie du groupe de gens qu'il critique".
Or, si on leur fournit la même info sans "coup de pied au cul", ils donnent aussi, vu que le seul problème était "ne pas avoir vu la campagne / ne pas avoir compris l'enjeu".
Inversement, il y a des gens qui affirment ne pas donner à cause de ça. C'est terriblement prétentieux de prétendre que c'est une recherche d'excuse (pourquoi ont-ils besoin d'excuses ? Ils n'ont qu'à rien dire et ne pas donner, pourquoi risquer de se mettre en évidence ?).
Le coup de pied au cul fait bouger les choses, c'est évident. Mais rien ne prouve qu'il est plus efficace qu'un appel à l'aide respectueux, par exemple. S'il existe une preuve qu'il marche réellement dans le cadre d'un don, donnez là.
Moi, je ne vois que des preuves qu'il ne marche pas:
Coulter et Pinto 1995, Chédotal 2011, Duhachek 2005
Par contre, je comprends assez facilement pourquoi a priori quelqu'un peut croire que c'est évident, alors que ça ne l'est pas.
C'est quand même un petit peu insultant pour ceux qui ont donné à la QdN, là, non ?
T'es en train de dire que si tu ne leur avais pas donné un coup de pied au cul, ils n'auraient rien fait.
En réalité, si la QdN a reçu de l'argent, c'est à cause du message "la QdN est en danger" (message que ne contient pas les événements publics qui passent inaperçu), pas à cause de la forme.
Par contre, la QdN a eu un gros manque à gagner de tous ceux qui ont dit: "j'aurais bien donné, mais là, j'en ai marre qu'ils prennent ce ton arrogant" (ou "ce ton arrogant montre qu'ils ne sont pas capable d'être de bon négociateurs").
et comparer les deux, c'est un peu de la mauvaise foi.
Il ne fait pas que rédiger des propositions, il doit également les défendre (désolé, je suis pour la cause de la QdN, mais une proposition de loi qui n'est pas débattue lors de débat parlementaire ne devrait jamais être approuvée dans un système démocratique).
Et là, on voit de très très grosse lacune, notamment avec une incapacité à gérer le fait que qlq'un peut très bien ne pas être du même avis ou avoir d'autres priorités.
On peut retourner la question: à quoi ça sert d'être un mauvais négociateur lorsqu'on fait partie d'une association de lobbying ? Pourquoi refuser d'améliorer ce point ?
puisqu'ils en sont à 195k€ de dons pour 150k€ nécessaires.
Sauf que j'ai vu plein de gens dire qu'ils ne donneraient pas à cause de ça.
J'ai un peu du mal à imaginer que le billet de Aigrain aurait été ignoré s'il l'avait tourné d'une manière plus diplomatique. Même chose pour les donneurs: pourquoi auraient-ils refusé de donner s'ils n'avaient pas été insulté ? S'il avait mieux rédigé ça, le billet aurait eu autant, voire plus de visibilité, et aurait rallié plus de gens.
C'est donc un échec: certes, 50% du vin est dans le verre, mais 50% du vin est sur la table.
Et n'oubliez pas, le monde est rempli de pisse-froids très sérieux qui ont toujours un bon conseil à donner. Ils aiment casser les initiatives en maudissant la bêtise des gens qui se bougent. Il important de les ignorer.
Et n'oubliez pas non plus, le monde contient aussi des types intelligents qui donnent de bon conseils pour progresser plus efficacement (et ce n'est pas parce qu'on avance qu'on n'est pas contre-productif, en détruisant des ponts important qui ne réapparaitront jamais. Un groupe de travail peut aussi voir les choses avancer simplement parce que les gens avanceraient de la même façon sans eux), et qui sont rejeté d'un revers de la main parce qu'il est plus rassurant de les considérer comme des pisse-froids.
(toute ressemblance avec les débats récents serait purement fortuite)
Pire, le monde n'est pas noir ou blanc, il y a même des pisse-froids qui en fait donnent de bon conseil qui réellement permettrait d'avancer bien mieux.
Reproduire une expérience qui démontre un effet très dérangeant, en l'occurence, une production anormal d'énergie par rapport à l'énergie entrante, parce qu'on va juste montrer qu'on ne la comprend, on dois plus la faire ?
Le problème, c'est que sur la liste des expériences qu'on aimerait bien faire si on avait de l'argent, il y a beaucoup d'expériences qui apportent quelque chose.
Cette expérience là, elle n'apporte rien: "ah, tiens, oui, on ne comprend toujours pas". Et après, on fait quoi ?
Ben on fait exactement comme on aurait fait si on n'avait pas reproduit l'expérience: chercher une piste théorique.
De plus, c'est pas très malin de dépenser de l'argent pour une expérience et juste après trouver une piste théorique qui peut être vérifiée par une autre expérience (qu'on ne pourra plus payer), parce qu'on a dépensé de l'argent pour la première expérience sans savoir à l'avance comment la rendre "discriminative".
De plus, selon toi, il n'est pas interdit de faire des recherches dessus, alors que la plupart des revues refusent de publier quoi que ce soit sur le sujet, sans même s'enquérir du contenu, et que Jean Taillac, Haut Commissaire du CEA, a interdit que l'on fasse des recherches sur le sujet ?
La plupart des revues refusent aussi de publier des recherches sur le boson de Higgs, simplement parce que ces revues ne traitent pas de physique des particules.
Dans le cadre de la fusion froide, les articles en question sont sans doute une approche technique plutôt que théorique, ce qui est vraiment rare dans les publications, et ne correspond pas à plein de ligne éditoriale. À ça s'ajoute la mauvaise réputation de la fusion froide (cf. plus bas, quand je parle du cercle vicieux).
Pendant ce temps là, tout le monde peut faire des preprint sur arXiv (qui a un bien plus grand impact sur la communauté scientifique que les revues qui ne sont que des aspects "de prestiges").
Quant à Teillac, n'est-ce pas exactement ce que je me tue à dire: il a sans doute juste dit "on a plein d'expérience très importantes à faire, ne dépensez pas votre argent dans des expériences inutiles, on n'a pas l'argent pour ça".
Il faut aussi comprendre l'effet du cercle vicieux.
On a le dialogue suivant:
- on a un truc bizarre, on veut investir de l'argent là dedans, mais on a aucun "plan scientifique" (c-à-d une expérience visant à valider ou invalider la théorie qu'on a pour expliquer le truc bizarre, vu qu'il n'y a pas de théorie explicative). En plus, quand on tente de reproduire, une fois ça marche, une fois ça marche pas.
- ok, mais bon, dans ce cas, on va plutôt se concentrer sur autre chose.
- dans ce cas, c'est que vous êtes des méchants
- non, on ne fait qu'appliquer la méthode scientifique, le truc que vous avez appris et compris l'intérêt et la logique durant vos études et vos travaux
- non, c'est juste parce qu'on vous dérange
- ok, donc, vous n'avez pas très bien compris les principes de base. Du coup, j'ai soudainement moins confiance dans le sérieux de votre boulot
- vous voyez, vous nous considérez comme "pas scientifique" parce qu'on vous dérange
…
Donc, oui, au final, maintenant, la fusion froide a une mauvaise réputation en science. Mauvaise réputation qui est utilisée pour nourrir l'argument comme quoi la fusion froide dérange. Qui fait que les scientifiques soupirent, lèvent les yeux au ciel et considèrent encore les projets de fusion froide avec moins de sérieux. …
Pas interdit, alors qu'aucun budget, du moins en France, n'est donné a des chercheurs qui ont le courage de se lancer sur ce sujet ?
Aucun budget n'est non plus accordé en France à certains domaine de la physique des particules. Je ne connais pas bien la France, mais par exemple, en Belgique, aucun budget n'est donné aux physiciens qui "ont le courage de se lancer sur le sujet" du détecteur Atlas.
Pourquoi ? Parce que c'est stratégiquement stupide d'avoir plein de petit groupes qui font des trucs différents plutôt que des plus gros groupes plus cohérents nationalement.
Niveau sujet de recherche du point de vue du chercheur, on s'en contre-fout des pays: si la France a choisi de ne pas investir dans la recherche en fusion froide, on va dans un autre pays (d'ailleurs, si c'est comme partout ailleurs, les postdocs en France sont en général étrangers, tandis que les postdocs français sont dans des unifs étrangères).
Niveau stratégie de recherche, c'est bien plus malin d'avoir une stratégie nationale cohérente: ça permet d'organiser les rencontres nationales et internationales bien plus facilement (et ça, c'est très important pour la recherche).
Et l'argent qui est donné aux uns n'est pas donné aux autres: si tu donnes l'argent pour la fusion froide, c'est donc que tu ne donnes pas d'argent pour un autre projet, donc que tu es un méchant qui refuse de donner un budget aux chercheurs qui ont le courage de …
Mais tu vas me répondre quoi ? Qu'ils ont surement trafiqués ces résultats ?
Non, je vais te répondre ce que j'ai répondu depuis le début: tant qu'il n'y a pas de piste théorique pour expliquer ça, c'est normal et sain qu'aucun argent soit dépensé pour une expérience.
Le fait que quand je dis ça, on me réponde: "nan c'est parce qu'on dérange", alors, oui, je commence à considérer les défenseurs d'une expérience sur la fusion froide comme non scientifique.
Ce que je sais en tant que non physicien, c'est que de nombreux modèles n'expliquent pas certaines expériences. En supraconductivité par exemple.
Qu'on a pas réussi à unifier théorie quantique et relativité générale.
La matière noire, personne ne sait ce que c'est. C'est plus de 95% de la composition de l'univers, à part ça c'est pas grave.
Etc…
Tu mets le doigt sur un gros malentendu du grand public. Celui-ci croit que la science "prouve" la "vérité". C'est stupide. Ce que fait la science, c'est recherche le meilleur modèle, dans les capacités actuelles, pour expliquer les phénomènes observés.
Mais la démarche scientifique ne permet pas de prétendre que la théorie du modèle est "vrai", et ne le permettra jamais.
Par contre, les avancées "au premier ordre", même si elles sont fausses, sont scientifiques.
La théorie de la gravitation de Newton est fausse, vu qu'elle ne permet pas d'expliquer des phénomènes que la théorie de la relativité d'Einstein explique bien mieux. Et pourtant, elle a été nécessaire pour arriver à la théorie de la relativité d'Einstein. Théorie qui est elle-même fausse et qui sera remplacée par une autre (tout aussi fausse) plus tard.
Si tu as fait des maths, tu connais sans doute le principe d'approximation de Taylor. C'est ce que fait la physique. Tu as une fonction "vraie", inconnue, et la physique va explorer son comportement pour, à chaque fois, rajouter un ordre d'approximation pour se rapprocher de la fonction "vraie". La connaissance de la fonction "vraie" n'a pas besoin d'être connue (d'ailleurs, de la même façon qu'un chien est assez intelligent pour ouvrir une porte mais pas assez intelligent pour faire une intégrale, l'être humain peut ne pas être assez intelligent pour comprendre la complexité de la fonction "vraie"), car au final, comment prouver que ce que tu prétends être la fonction vraie est bien la fonction vraie.
C'est ça le problème avec la fusion froide ou les expériences de ce genre: contrairement aux autres sujets étudiés, ils n'apportent aucun "élément de fonction à rajouter pour se rapprocher de la fonction vraie", ils disent juste "la fonction vraie n'est pas comme ça".
Oui, on le savait, merci bien. Mais reproduire à l'infini l'expérience qui montre que la fonction vraie n'est pas comme ça ne mène à rien.
Mais malgré cela, si certains font des expériences qui contreviennent "aux lois physiques", ils se font ostraciser.
Justement, comment tu expliques que certaines se font "ostraciser" et d'autres pas ?
La matière noire, par exemple, en quoi est-ce moins "gênant" que le papier que tu cites ?
La matière noire remet en question toute la compréhension de la physique qu'on avait à l'époque.
Aujourd'hui, elle est acceptée par la grande majorité des scientifiques.
Pourquoi cette différence avec la fusion froide ?
Simplement parce que la fusion froide n'offre aucune piste théorique de recherche.
Ce n'est pas un hasard si aujourd'hui on finance la recherche sur la matière noire, c'est parce que certains sont venus avec, par exemple, Susy, et ont dit: "faite cette expérience, si on voit quelque chose, c'est qu'on a trouvé une explication".
Du côté de la fusion froide, c'est ce qui manque: il n'y a pas de projet d'expérience qui, si elle réussisse, permettra de dire: "voilà une explication qui, pour le moment, explique tout ce qu'on a observé".
(et de nouveau, ça n'implique en rien que cette explication soit vraie)
C'est scientifique ça, comme attitude ?
Désolé, moi j'appelle ça du dogmatisme.
De nouveau, tu prétends que ce que tu observes est le résultat d'une unique explication qui est le dogmatisme de la majorité des scientifiques.
De mon côté, j'ai expliqué que ce que tu observes peut être expliqué plus facilement par des phénomènes plus réalistes, et que ton explication est également peu réaliste (comment expliquer que les scientifiques acceptent le principe de la matière noire ?).
Ironiquement, le fait de refuser subjectivement mon hypothèse qui colle pourtant plus à l'observation est sans doute plus proche de ce qu'on pourrait appeler "dogmatisme".
Dans le cadre du boson de Higgs, la théorie prédisait clairement que celui-ci serait visible dans les accélérateurs (qui par ailleurs n'ont pas été construit que pour ça, également pour observer d'autres phénomènes physiques (théorie électrofaible, nombre de génération, quark top, …) ).
L'histoire aurait été totalement différente si dans les années 60, les défendeurs du boson de Higgs n'avaient pas pu expliquer quelles sont les conditions exactes dans lesquelles le boson de Higgs serait forcément visible (en fonction de sa masse, inconnue mais définie dans une certaine région).
Notons aussi que ces théories datent de la fin des années 60, et que les projets LEP et Tevatron (et puis LHC, plus tard) ont été mis sur pied des années plus tard.
Donc, non, on peut reformuler:
"les implications de la découverte [du Higgs] seraient fascinantes mais ces implications n'impliquent pas que cette découverte soit possible. Par contre, la théorie, elle, implique que cette découverte est possible, et c'est pour ça qu'on a investit dans les détecteurs.
Dans le cadre de la fusion froide, on a aucun des deux."
Posté par j-c_32 .
En réponse au journal Journal Bookmark #2.
Évalué à 2.
Dernière modification le 17 décembre 2014 à 22:52.
Si c'est quelque chose qu'on ne comprend pas et qui est pas prévu par la théorie, la seule solution intelligente, c'est de bosser pour trouver une piste théorique qui explique cela.
Reproduire une expérience (par ailleurs déjà reproduite) pour montrer qu'on ne comprend toujours pas, ça sert pas à grand chose (ça ne devrait en aucun cas être une priorité en tout cas).
Quant aux scientifiques qui bossent là-dessus, c'est justement la preuve qu'il n'y a pas d'interdiction, et qu'il y a toujours une variété de curiosité différente qui permet à la science de ne pas s’engouffrer dans le confort.
Bref, de nouveau, l'explication comme quoi c'est un comportement normal est plus réaliste et plus probable que celle tirée par les cheveux que c'est parce qu'on veut faire taire la vérité.
(quant au conseil de lecture, de nouveau, l'existence d'un comportement n'implique pas que celui-ci soit toujours la raison principale de tout, surtout quand il y a plein d'autres raisons qui l'explique bien mieux. Avec cet argument, toute décision sensée est le résultat de ce phénomène)
Posté par j-c_32 .
En réponse au journal Journal Bookmark #2.
Évalué à 6.
Dernière modification le 16 décembre 2014 à 19:37.
Je ne rejette pas d'un revers de la main ta théorie en disant "pff, encore une théorie du complot", je la rejette parce que les prérequis pour que cette hypothèse soit bonne sont beaucoup beaucoup plus improbable que d'autres hypothèses bien plus réalistes (à savoir notamment celle que j'ai donné).
Ce n'est pas le cas avec les autres jeux de pouvoir (où effectivement l'argument du complot est juste une manière de discréditer, mais où il est facilement de montrer des éléments réels de lobbyisme).
Désolé, mais je bosse dans la recherche en unif et il y a à côté du mien un département qui s'occupe de matière condensée. Bizarrement, je n'y ai jamais vu passer un seul type de chez Total.
Les types de chez Total n'ont aucun poids pour décider de quoi que ce soit dans la recherche théorique dans ce sujet (même les budgets à finalité précisée (quasi inutile pour la recherche théorique) sont décidés par d'autres scientifiques qui eux-mêmes bossent dans des unifs avec un fonctionnement similaire).
Et ces scientifiques ne sont pas convaincus par la fusion froide (qu'ils soient chefs de projet ou simple chercheurs, donc le principe du hiérarque ne tient plus).
Prétendre qu'il n'y en a pas un seul d'honnête ou d'intelligent là-dedans, c'est un peu gros (d'autant plus qu'ils sont souvent en débat contradictoire entre eux, preuve qu'il n'y aucune peur à bouleverser l'ordre établi).
Dire que c'est p-e parce qu'à l'heure actuelle la fusion froide ne convainc pas, c'est juste bien plus réaliste.
Posté par j-c_32 .
En réponse au journal Journal Bookmark #2.
Évalué à 4.
Dernière modification le 16 décembre 2014 à 12:06.
Tu t'es demandé pourquoi on a "pas le droit" de chercher sur ce thème ? Quels seraient les conséquences de la généralisation d'une telle technologie ?
Je doute très fort d'un complot des grands méchants qui ne donne "pas le droit" de chercher sur ce thème.
Je pense que l'explication est bien plus simple: on a des budgets limités et on préfère investir dans des expériences qui garantissent bien plus un réel avancement de la science.
La fusion froide semble n'avoir aucune piste théorique qui peuvent servir d'hypothèses pour comprendre les observations. Du coup, une nouvelle expérience ressemble à taper au hasard dans l'espace de phase pour voir si par chance, il n'y a pas là un truc non prédit qui donnerait un indice.
Parallèlement à ça, on a des expériences qui arrivent avec 2 hypothèses contradictoires et qui proposent de rejeter définitivement au moins une des deux.
Dans ce cas, c'est évident qu'on va dépenser pour la deuxième.
Les expérience de la fusion froide sera sans doute tout autant financée quand la théorie suivra, et entre temps, trouver un budget de recherche théorique n'est pas compliqué.
Personnellement, je recherche un environnement logiciel similaire à celui qu'on trouve sous Linux.
Pourtant, les logiciels par défaut sous les distributions linux ont je pense des parts de marché très faibles (qui utilise okular ou nemo sous windows ?). Cela n'empêche pas d'avoir un environnement de bureau complet.
Par ailleurs, les applications pour firefoxos sont (seront à terme ?) multiplateformes.
[^] # Re: Compléments
Posté par j-c_32 . En réponse au journal tor et la nsa. Évalué à 3.
Je n'ai toujours pas compris.
Si je modifie la dll "machin.dll", et qu'il y a un bug dans la dll "truc.dll", comment "truc.dll" peut-il être décalé ? comment le débugage de truc.dll m'informe du contenu de machin.dll ?
Même si truc.dll renvoie des informations sur machin.dll, pourquoi est-ce que ces informations seraient traitées si le bug n'a rien à voir avec cette partie (d'autant plus que traiter ces informations ne servent à rien à la résolution du bug: quand je cherche à fixer un bug, j'identifie d'abord où il a lieu, je ne perds pas mon temps à vérifier que le code est le même ailleurs alors qu'a priori, il l'est)
Le code assembleur (et son ordre et sa taille), si je ne m'abuse, dépend aussi de l'état de la machine et du compilateur, qui peut optimiser différemment selon les cas (et l'optimisation change le contenu des instructions à l'intérieur d'une même fonction).
Du coup, je ne comprends pas trop cette histoire de lignes.
Tu me parles de correspondance de ligne dans le code source.
Mais:
1) le débuggeur, sans symbole de débuggage, n'est pas capable de retrouver la ligne.
2) avec symbole de debuggage, il suffit de modifier la source pour compenser le décalage (par exemple en écrivant plusieurs instructions sur une seule ligne: "int a = 4+20;int b = 5+20;…"). Évidemment, si le programmeur va voir la ligne correspondant à "int b = 5+20;", il verra le problème. Mais il ne va pas vérifier un à un tout les éléments (surtout qu'il part du principe qu'il n'y a pas eu de modification de code).
On parle d'une modification prévue dans le workflow. Le scenario n'est pas un méchant espion infiltré chez MS, mais une collaboration volontaire entre la direction et la NSA, par exemple.
Évidemment, la plupart des employés ne sont pas informé de ce workflow, tout comme les employés ne sont pas informé des fraudes fiscales prévues dans le workflow dans certaines entreprises.
Mais, c'est également le cas de tout ce qui concerne le département financier: il y a des tas de gens en charge de différent budgets, avec des tas de contrôle tout autour.
Mais on sait que ça n'a pas empêché dans certaines grandes compagnies des malversations financières.
En pratique, pour une personne interne, surtout si c'est en accord avec la direction, il y a toujours moyen de contourner le système.
D'un côté, on sait que, par exemple, la fraude fiscale en entreprise est une réalité, alors qu'elle requiert de contourner un système très très contrôlé par l'entreprise (vu que l'entreprise ne veut surtout pas qu'un employé lui vole son argent). Du coup pourquoi c'est impossible avec le code ? Et si c'est le cas, pourquoi les entreprises n'utilisent pas un système identique pour le département des finances (pour prouver qu'ils ne fraudent pas) ?
[^] # Re: Compléments
Posté par j-c_32 . En réponse au journal tor et la nsa. Évalué à 1.
Est-ce que cela signifie qu'après un audit, une nouvelle version est moins fiable que la version auditée ?
Vu qu'un audit est "aléatoire" (vu que décidé par quelqu'un d'extérieur), cela reste mieux que rien: un éditeur qui se fait éditer sait qu'il risque gros s'il fait une connerie. Mais en pratique, si je veux introduire une faille qui ressemble à un bug, le meilleur moment est juste après un audit.
Notons aussi l'impact (négligeable ou pas) des usages qui ne sont pas des audits mais qui permet également d'avoir une plus grande confiance dans le code.
Par exemple, rajouter une fonctionnalité implique de comprendre une partie du code, ce qui permet d'éventuellement trouver des failles. Même chose pour les tentatives d'optimisation de code ou quand on veut juste voir comment le logiciel fait pour apprendre comment faire.
[^] # Re: Compléments
Posté par j-c_32 . En réponse au journal tor et la nsa. Évalué à 2.
Pas sur de comprendre.
Quand il y a un bug sous Windows, tout le code de Windows est analysé, dans toutes les dll ?
Et tout les développeurs ont systématiquement tout le code dans toutes les versions distribuées, qu'ils recompilent parallèlement entièrement ?
Compilent-ils tous sur exactement la même machine ? Avec un compilateur et une machine qui ont exactement le même état ?
Notons que c'est rassurant: c'est donc la même chose pour Linux, cela veut dire que d'après toi, le risque d'avoir des paquets compilés malveillants est réduit par le fait que ça se verrait au débogage.
En ce qui concerne l'accès au code source: s'il est si restreint et contrôlé, cela pose les mêmes problèmes d'avoir un petit nombre de personne y ayant accès / contrôle (remplace "de haut niveau administratif" par "de haut niveau de contrôle de l'accès").
Dans les entreprises privées, les procédures de ce type (c-à-d considérer les personnes de confiance (= les personnes qui ne veulent pas saboter MS) comme pas de confiance) sont bien sur papier, mais en pratique, je doute qu'elles soient respectées: elles coûtent en contrôle et en maintient (argent, temps, flexibilité face aux dead-lines, …), tandis que personne à l'extérieur ne peut pas vérifier si c'est fait ou pas, avec pratiquement aucun gain.
[^] # Re: Compléments
Posté par j-c_32 . En réponse au journal tor et la nsa. Évalué à 1.
Si la backdoor est placée par quelqu'un d'un niveau hiérarchique suffisamment haut, il suffit d'avoir le droit de remplacer le binaire compilé qui ira dans la boîte vendue (ou dans la mise-à-jour de dernière minute).
Donc même ceux qui sont autorisé à voir le code ne verront rien (le code coupable n'étant présent que sur la machine ayant fait la dernière compilation, accessible uniquement à la personne ayant fait celle-ci).
Le même problème existe d'ailleurs dans le libre: il faut définir des procédures de compilation déterministe et avoir un système ouvert de vérification que le binaire distribué est identique.
[^] # Re: Tentative de trolls
Posté par j-c_32 . En réponse au journal [HS] Fan de kaamelott, voire de Hero Corp ?. Évalué à 2.
Encore un exemple de tes lacunes au niveau logique:
- tu me demandes que je "démontre que pomper le fric des gens apporte la moindre diversité culturelle"
- je donne ma démonstration que ça apporte la diversité culturelle
- ta réponse: "oui mais moi je ne veux pas payer pour la diversité culturelle"
Très bien, mais ce n'est en rien un contre-argument à ma démonstration.
Ce que tu dis a déjà été discuté par ailleurs.
Je peux même rajouter ça:
Pour le fait que tu ne veux pas payer, le choix de la politique de redevance est un choix idéologique.
Tu peux penser que c'est un mauvais choix, mais tu n'as aucun argument objectif pour démontrer que ton opinion est plus valide que celle de celui qui n'est pas de ton opinion (tu crois que c'est objectif parce que c'est difficile et inconfortable de réaliser que ce n'est pas le cas).
Le reste est une question de démocratie (dans son histoire aussi, avec des changements qui peuvent être lent).
J'imagine que tu répondras "pas vrai ! tout le monde sait que tout le monde est d'accord pour dire que la redevance est un système stupide", mais c'est de nouveau le résultat de ton propre biais: par exemple, aux UK, la redevance a été considéré comme le choix préféré des usagers (page 32 de http://webarchive.nationalarchives.gov.uk/+/http://www.bbccharterreview.org.uk/pdf_documents/what_you_said_aboutthe_BBC.pdf )
La différence d'heure est la consommation "incluant TF1".
Le public voit bel et bien la pub réduite d'une heure alors qu'une partie de ce public choisit de ne regarder que TF1.
Soit la consommation de publicité (tu sais, ces trucs très sains qui brainwashent le cerveau et créent des individus moutons, un truc génial pour le bien commun) sur les chaines publiques est alors encore bien meilleure, soit il y a peu de personne qui "ne regarde que TF1", soit il y a un effet de concurrence où TF1 est obligé de réduire sa pub pour ne pas perdre de spectateurs.
Dans tout les cas, cet argument implique donc que c'est encore plus efficace.
[^] # Re: Tentative de trolls
Posté par j-c_32 . En réponse au journal [HS] Fan de kaamelott, voire de Hero Corp ?. Évalué à 2.
Le CSA ne crée rien, et n'a aucun pouvoir sur "l'absence de sujets". Si les chaines privées décident de ne plus faire d'émission politique (JT inclus), le CSA ne peut rien faire.
C'est pourquoi il y a de l'argent pour la création, pour "créer la nourriture".
Au nom du fait qu'ils vivent dans une société.
Bizarrement, quand tu achètes un bien qui t'es utile (un pc, par exemple), tu paies aussi pour le marketing ou le FUD de l'entreprise mais tu t'en offusques beaucoup moins.
Ici, tu as un service qui t'es très utile: une société qui fonctionne, où l'injustice et la violence sont fortement mitigé par l'action de l'État. Normal que tu paies pour ça (et tu es libre de partir ailleurs si tu souhaites t'en passer).
Comme s'il n'y avait pas de juste milieu.
La redevance paie notamment Arte, qui pourtant est indépendante. Le CSA est également fortement découplé du pouvoir (d'ailleurs ils ont condamné des chaines qui favorisaient le pouvoir en place). …
L'idée simpliste que tout ce qui est d'initiative étatique est forcément contrôlé par la propagande de l'État est une erreur qui ne pousse pas à donner du crédit à celui qui la fait.
Au contraire, le service public est par définition non neutre: il doit travailler pour le bien commun (y compris quand c'est au détriment des envies de la majorité).
Un service neutre dira: "il n'y a pas de JT. Mais je suis neutre, je ne fais rien". Un service public dira: "il n'y a pas de JT. Pourtant, c'est un élément important pour la démocratie" et devra faire quelque chose pour y remédier.
[^] # Re: Tentative de trolls
Posté par j-c_32 . En réponse au journal [HS] Fan de kaamelott, voire de Hero Corp ?. Évalué à 0.
cool, une réponse du type le moins objectif et le plus hypocrite et incapable de logique de ce site (et c'est pas comme si ça n'avait pas été montré plein de fois). Je me réjouis à l'avance de lire ses pensées de grande qualité (ironie inside).
Allez, je réponds pour ceux qui ont lu le commentaire de Zenitram et se posent les mêmes questions (car parfois, par hasard, il n'a pas tort).
Comme démontré plus tôt par le fait que les pays sans redevance ont tout autant de sur-payement des acteurs / studios / …, aucun (ou en tout cas: peu de) fric n'est pompé: si on ne payait pas la redevance, on paierait autant avec un autre système (aux USA, les téléspectateurs perdent une heure de plus que les européens avec les pubs).
Par contre, dans les pays où il n'y a pas de redevance, les cultures étrangères minoritaires sont très peu présentes (alors qu'ici, on a TV5 et Arte), c'est plutôt un mélange de contenu local et blockbuster-ien (de qualité ou pas, là n'est pas la question).
Par ailleurs, je ne suis pas satisfait de France Télévision. D'un autre côté, c'est extrêmement subjectif (un concept avec lequel Zenitram a du mal: tout ce qui ne lui convient pas est une preuve objective), et parfois relève de la stratégie (par exemple une série financée par France Télévision qui apporte de la culture nord-africaine risque surtout d'être utilisé comme argument que "les étrangers nous envahissent").
Houlà ! Ça, c'est justement pas du tout de la diversité culturelle !
La diversité culturelle, c'est apporter un élément culturel qui n'est pas majoritaire.
"Homeland" est d'ailleurs un très très bon exemple de non-diversité culturelle: un remake au norme culturelle américaine d'une série israélienne.
Par contre, le système "non-redevance" est quant à lui très efficace pour produire de très bon produits (car les bons produits sont rentables. L'inverse n'est pas vrai: certains mauvais produits sont également très rentables), mais très consensuels.
Et "transparent" est apparemment super consensuel. Le premier résultat de critique de cette série sur laquelle je tombe: http://www.advocate.com/commentary/2014/10/22/op-ed-how-transparent-tried-and-failed-represent-trans-men avec "Transparent is a media product that liberal American viewers and critics can feel good about". En gros: un concept soi-disant choquant attire les bobos et autres hipsters, qui est un marché important, mais retombe dans les clichés habituels.
Quant à "plus belle la vie" et "ange gardien", ils font partie du panel du service publique, pas de l'effort de diversité culturelle: s'ils ne passaient que des séries étrangères peu populaires, c'est évident que des types comme Zenitram crieraient au gaspillage d'argent. Ces séries sont là pour compenser les éléments peu populaires qui justement étoffent la diversité culturelle.
Cette démonstration a été faite dans le commentaire précédent.
Prenons une série A de "culture française" qui coute X euros à produire.
Prenons une série B de "culture asiatique" (par exemple) qui coute X euros à produire.
De toutes évidences, A va correspondre à des goûts d'un plus grand public, disons, 1000 personnes. On va donc pouvoir "vendre" la série A à X/1000 euros (vente qui correspond aux gains publicitaires, …).
Tandis que B va correspondre à, disons, 10 personnes. Du coup, la série B coute X/10 euros, 100 fois plus cher.
Dans une concurrence libre et non faussée, la règle veut que personne ne peut s'intéresser à B.
Comme déjà dit, on rajoute à ça que les 10 personnes du public de B peuvent également faire partie du public de A (et que donc B est non indispensable). Dans ce cas, pourquoi diable auraient-elles payer 100 fois plus cher pour quelque chose qu'elles ont déjà ?
D'ailleurs, c'est exactement ce qu'on voit dans le libre: le libre s'en sort sans taxe parce qu'il se concentre sur les services. Or, les services ne sont pas des biens non rivaux: si tu as 10 clients, tu travailles 10 fois moins que si tu as 100 clients.
Pour la diversité culturelle, ce n'est pas un service: le seul service, c'est le divertissement, qui est très bien satisfait avec la série A.
[^] # Re: Tentative de trolls
Posté par j-c_32 . En réponse au journal [HS] Fan de kaamelott, voire de Hero Corp ?. Évalué à 4.
Justement, s'ils n'ont pas besoin de ça, c'est donc qu'ils sont payés (par les spectateurs aussi) via un autre moyen, et que donc, si la redevance ne les payait pas, le spectateur payerait plus d'une autre façon (en d'autres termes: la redevance, c'est payer pour éviter de payer la même somme d'une autre façon).
Sinon, le débat sur l'intérêt de la culture à la télé est toujours perdu d'avance (si c'est "culturel", c'est nul parce que tout le monde préfère TF1, si c'est "populaire", c'est nul parce que ça ne change rien par rapport à TF1).
En réalité, ce qui compte, c'est la diversité culturelle, et c'est ça que finance la redevance.
La diversité culturelle a des points communs avec le libre: si une minorité d'utilisateurs aiment un type d'outil, alors l'environnement du libre favorise l'apparition de ce type d'outil. (a opposé à un système proprio où on a intérêt à faire du populaire)
En plus, le produit de niche ne marche pas bien, à cause de la nature non rivale de la création (le produit populaire peut voir son prix baisser parce qu'on divise son coût+bénéf par le nombre d'acheteurs, et donc, le produit de niche est forcément dans une catégorie de prix différente que le produit populaire. Amplifié aussi par le fait que les différents courants culturels peuvent aussi être corrélés au niveau de vie de la population ou qu'il s'agit de quelque chose de non indispensable).
En d'autres termes: si tout les programmes financés par la redevance te plaisent, c'est qu'il y a un problème.
[^] # Re: Scientifique ?
Posté par j-c_32 . En réponse au journal Word vs TeX. Évalué à 2.
Voilà l'argument que tu aurais du utiliser en premier lieu.
Et pas "ce que tu dis ne prouve pas que ce soit le cas (alors qu'il apporte une nuance importante nécessaire pour évaluer le contexte), donc, à jeter".
C'est sur cette réponse-là que j'ai réagi: cette réponse n'est pas pertinente (et ce que le commentaire initial soit mensonger ou pas. S'il est mensonger, on démontre simplement qu'il est mensonger)
[^] # Re: 30 min
Posté par j-c_32 . En réponse au journal Word vs TeX. Évalué à 1.
Merci aux autres commentaires de montrer que cela peut être très particulier en fonction du domaine.
En physique, LaTeX est très très répandu comme standard pour les publications.
Du coup, mon commentaire porte plutôt sur:
Cela ne pose pas de problèmes en physique.
[^] # Re: 30 min
Posté par j-c_32 . En réponse au journal Word vs TeX. Évalué à 1.
Merci de cette réponse, j'étais inconscient du fait que ce soit apparemment si particulier en physique.
Par contre, une partie reste correcte dans mon commentaire: en physique, on utilise LaTeX sans aucun problème de collaboration (j'ai donc réécris un commentaire à ce sujet).
[^] # Re: Scientifique ?
Posté par j-c_32 . En réponse au journal Word vs TeX. Évalué à 2.
Ce n'est pas un argument (dans le sens "ça ne prouve rien"), mais ça veut pas dire que ce n'est pas une bonne remarque (j'aurais pas utilisé le même ton, mais souligner que l'article n'est pas revu par les pairs est pertinent).
(en d'autres termes: l'application stricte des règles de "comment réfuter" est tout aussi stupide pour le débat)
[^] # Re: 30 min
Posté par j-c_32 . En réponse au journal Word vs TeX. Évalué à 3.
Il me semble que les revues et journaux en sciences sont systèmatiquement en LaTeX, où l'auteur envoie les sources et pas le document formatté.
Cela permet tout autant la correction/modification et ça a l'avantage de bien mieux respecter le style (car seul le texte brut du document est demandé, pas le header qui definit le style).
Bref, de mon côté, j'avais plutôt l'impression inverse: pour une collaboration, LaTeX est plus simple, car il n'y a jamais de mélange de style.
[^] # Re: ?
Posté par j-c_32 . En réponse au journal LQDN on the road again. Évalué à 4.
C'est amusant de constater que d'un côté, on a une affirmation sans preuve: "donner un coup de pied au cul est efficace",
et de l'autre, une affirmation sans preuve: "donner un coup de pied au cul est inefficace".
Et que comme par hasard, oh ! la honte ! le type qui a osé affirmer sans preuve le cas qui ne correspond pas à la croyance de Zenitram est critiquable.
Sinon, niveau preuve (même si a priori on en a pas besoin, vu que l'efficacité est affirmée sans preuve), les études marketing sur l'effet de culpabilité montrent plutôt que le coup de pied au cul ne marche pas
(cf. mon autre message pour les liens. J'y explique aussi pourquoi penser que ça marche est un a priori simpliste)
(le message suivant de Liorel donne également des éléments qui m'ont fait conclure au fait que c'est peu probable que ça marche)
[^] # Re: ?
Posté par j-c_32 . En réponse au journal LQDN on the road again. Évalué à 8.
Donc, si un donneur donne de toute façon, ne pas donner de coup de pied au cul, ça ne changerait rien (car ceux qui ne donnent pas sans cul de pied au cul ne donnerait pas avec).
Tu ne peux pas arbitrairement choisir le sens qui t'arrange et nier le sens qui ne t'arrange pas.
Ce que je dis, c'est que l'appel à l'aide pour risque de disparition sans réaction stupide ("c'est à cause des pisse-froids fainéants qui ne se bougent pas") aurait mieux marché que l'appel à l'aide pour risque de disparition avec réaction stupide.
Or, il n'y a PAS EU cet appel à l'aide. Ce qu'il y a eut, ce sont des campagnes traditionnelles, où l'urgence n'était pas particulièrement souligné.
Mon discours se base sur le fait que Korben ou NextInpact ou autre n'ont pas transmit l'info parce qu'on a insulté les non-donneurs, mais parce que on soulignait le danger de disparition de la QdN.
Si on avait le même billet mais sans la partie "pas étonnant, nous on fait un travail de fou pour des ingrats radins", il serait tout autant passé chez Korben, NextInpact, …
Sauf que ça ne prouve en rien que c'est une méthode efficace.
Une rapide recherche sur google (ou ton moteur de recherche préféré) avec "marketing culpabilisation", et tu trouveras facilement que les études sont très mitigées sur l'efficacité du coup de pied au cul.
Par exemple:
http://nbs.net/fr/connaissances/perspective-une-strategie-marketing-reussie-est-basee-sur-un-sentiment-positif-et-non-de-culpabilite/
(bon, le sujet n'est pas le même, mais ça casse quand même ton a priori)
ou
http://www.acrwebsite.org/search/view-conference-proceedings.aspx?Id=8264
Le fait de croire que le coup de pied au cul est une conclusion tentante mais naïve.
C'est souvent le résultat de personnes qui ont une vision très simpliste de la société, avec eux faisant partie du groupe intelligent et les autres, les moutons idiots, qui "voient la lumière" lorsqu'on leur donne un coup de pied au cul.
D'ailleurs, qui, parmi ceux qui ont donné, disent qu'ils n'auraient pas donné si on n'avait pas tenu des propos durs envers les non-donneurs ?
En général, ceux qui ont donné sont ceux qui se considèrent "au dessus de tout ça", ceux qui se disent: "ok, j'avais pas vu la campagne / j'avais pas compris l'enjeu, je vais donner maintenant, pas parce que j'ai eu besoin d'un coup de pied au cul, je ne fais pas partie du groupe de gens qu'il critique".
Or, si on leur fournit la même info sans "coup de pied au cul", ils donnent aussi, vu que le seul problème était "ne pas avoir vu la campagne / ne pas avoir compris l'enjeu".
Inversement, il y a des gens qui affirment ne pas donner à cause de ça. C'est terriblement prétentieux de prétendre que c'est une recherche d'excuse (pourquoi ont-ils besoin d'excuses ? Ils n'ont qu'à rien dire et ne pas donner, pourquoi risquer de se mettre en évidence ?).
Le coup de pied au cul fait bouger les choses, c'est évident. Mais rien ne prouve qu'il est plus efficace qu'un appel à l'aide respectueux, par exemple. S'il existe une preuve qu'il marche réellement dans le cadre d'un don, donnez là.
Moi, je ne vois que des preuves qu'il ne marche pas:
Coulter et Pinto 1995, Chédotal 2011, Duhachek 2005
Par contre, je comprends assez facilement pourquoi a priori quelqu'un peut croire que c'est évident, alors que ça ne l'est pas.
[^] # Re: ?
Posté par j-c_32 . En réponse au journal LQDN on the road again. Évalué à 8.
C'est quand même un petit peu insultant pour ceux qui ont donné à la QdN, là, non ?
T'es en train de dire que si tu ne leur avais pas donné un coup de pied au cul, ils n'auraient rien fait.
En réalité, si la QdN a reçu de l'argent, c'est à cause du message "la QdN est en danger" (message que ne contient pas les événements publics qui passent inaperçu), pas à cause de la forme.
Par contre, la QdN a eu un gros manque à gagner de tous ceux qui ont dit: "j'aurais bien donné, mais là, j'en ai marre qu'ils prennent ce ton arrogant" (ou "ce ton arrogant montre qu'ils ne sont pas capable d'être de bon négociateurs").
[^] # Re: ?
Posté par j-c_32 . En réponse au journal LQDN on the road again. Évalué à 8.
Il ne fait pas que rédiger des propositions, il doit également les défendre (désolé, je suis pour la cause de la QdN, mais une proposition de loi qui n'est pas débattue lors de débat parlementaire ne devrait jamais être approuvée dans un système démocratique).
Et là, on voit de très très grosse lacune, notamment avec une incapacité à gérer le fait que qlq'un peut très bien ne pas être du même avis ou avoir d'autres priorités.
On peut retourner la question: à quoi ça sert d'être un mauvais négociateur lorsqu'on fait partie d'une association de lobbying ? Pourquoi refuser d'améliorer ce point ?
Sauf que j'ai vu plein de gens dire qu'ils ne donneraient pas à cause de ça.
J'ai un peu du mal à imaginer que le billet de Aigrain aurait été ignoré s'il l'avait tourné d'une manière plus diplomatique. Même chose pour les donneurs: pourquoi auraient-ils refusé de donner s'ils n'avaient pas été insulté ? S'il avait mieux rédigé ça, le billet aurait eu autant, voire plus de visibilité, et aurait rallié plus de gens.
C'est donc un échec: certes, 50% du vin est dans le verre, mais 50% du vin est sur la table.
[^] # Re: tous ceux qui ont une autre opinion sont tous des pisse-froids ?
Posté par j-c_32 . En réponse au journal LQDN on the road again. Évalué à 8.
Mais donc, le "Il important de les ignorer" est faux. Il y a des pisse-froids qui … mais il ne faut pas forcément les ignorer.
# tous ceux qui ont une autre opinion sont tous des pisse-froids ?
Posté par j-c_32 . En réponse au journal LQDN on the road again. Évalué à 10.
Et n'oubliez pas non plus, le monde contient aussi des types intelligents qui donnent de bon conseils pour progresser plus efficacement (et ce n'est pas parce qu'on avance qu'on n'est pas contre-productif, en détruisant des ponts important qui ne réapparaitront jamais. Un groupe de travail peut aussi voir les choses avancer simplement parce que les gens avanceraient de la même façon sans eux), et qui sont rejeté d'un revers de la main parce qu'il est plus rassurant de les considérer comme des pisse-froids.
(toute ressemblance avec les débats récents serait purement fortuite)
Pire, le monde n'est pas noir ou blanc, il y a même des pisse-froids qui en fait donnent de bon conseil qui réellement permettrait d'avancer bien mieux.
[^] # Re: Fusion froide : vraiment ?
Posté par j-c_32 . En réponse au journal Journal Bookmark #2. Évalué à 10.
Le problème, c'est que sur la liste des expériences qu'on aimerait bien faire si on avait de l'argent, il y a beaucoup d'expériences qui apportent quelque chose.
Cette expérience là, elle n'apporte rien: "ah, tiens, oui, on ne comprend toujours pas". Et après, on fait quoi ?
Ben on fait exactement comme on aurait fait si on n'avait pas reproduit l'expérience: chercher une piste théorique.
De plus, c'est pas très malin de dépenser de l'argent pour une expérience et juste après trouver une piste théorique qui peut être vérifiée par une autre expérience (qu'on ne pourra plus payer), parce qu'on a dépensé de l'argent pour la première expérience sans savoir à l'avance comment la rendre "discriminative".
La plupart des revues refusent aussi de publier des recherches sur le boson de Higgs, simplement parce que ces revues ne traitent pas de physique des particules.
Dans le cadre de la fusion froide, les articles en question sont sans doute une approche technique plutôt que théorique, ce qui est vraiment rare dans les publications, et ne correspond pas à plein de ligne éditoriale. À ça s'ajoute la mauvaise réputation de la fusion froide (cf. plus bas, quand je parle du cercle vicieux).
Pendant ce temps là, tout le monde peut faire des preprint sur arXiv (qui a un bien plus grand impact sur la communauté scientifique que les revues qui ne sont que des aspects "de prestiges").
Quant à Teillac, n'est-ce pas exactement ce que je me tue à dire: il a sans doute juste dit "on a plein d'expérience très importantes à faire, ne dépensez pas votre argent dans des expériences inutiles, on n'a pas l'argent pour ça".
Il faut aussi comprendre l'effet du cercle vicieux.
On a le dialogue suivant:
- on a un truc bizarre, on veut investir de l'argent là dedans, mais on a aucun "plan scientifique" (c-à-d une expérience visant à valider ou invalider la théorie qu'on a pour expliquer le truc bizarre, vu qu'il n'y a pas de théorie explicative). En plus, quand on tente de reproduire, une fois ça marche, une fois ça marche pas.
- ok, mais bon, dans ce cas, on va plutôt se concentrer sur autre chose.
- dans ce cas, c'est que vous êtes des méchants
- non, on ne fait qu'appliquer la méthode scientifique, le truc que vous avez appris et compris l'intérêt et la logique durant vos études et vos travaux
- non, c'est juste parce qu'on vous dérange
- ok, donc, vous n'avez pas très bien compris les principes de base. Du coup, j'ai soudainement moins confiance dans le sérieux de votre boulot
- vous voyez, vous nous considérez comme "pas scientifique" parce qu'on vous dérange
…
Donc, oui, au final, maintenant, la fusion froide a une mauvaise réputation en science. Mauvaise réputation qui est utilisée pour nourrir l'argument comme quoi la fusion froide dérange. Qui fait que les scientifiques soupirent, lèvent les yeux au ciel et considèrent encore les projets de fusion froide avec moins de sérieux. …
Aucun budget n'est non plus accordé en France à certains domaine de la physique des particules. Je ne connais pas bien la France, mais par exemple, en Belgique, aucun budget n'est donné aux physiciens qui "ont le courage de se lancer sur le sujet" du détecteur Atlas.
Pourquoi ? Parce que c'est stratégiquement stupide d'avoir plein de petit groupes qui font des trucs différents plutôt que des plus gros groupes plus cohérents nationalement.
Niveau sujet de recherche du point de vue du chercheur, on s'en contre-fout des pays: si la France a choisi de ne pas investir dans la recherche en fusion froide, on va dans un autre pays (d'ailleurs, si c'est comme partout ailleurs, les postdocs en France sont en général étrangers, tandis que les postdocs français sont dans des unifs étrangères).
Niveau stratégie de recherche, c'est bien plus malin d'avoir une stratégie nationale cohérente: ça permet d'organiser les rencontres nationales et internationales bien plus facilement (et ça, c'est très important pour la recherche).
Et l'argent qui est donné aux uns n'est pas donné aux autres: si tu donnes l'argent pour la fusion froide, c'est donc que tu ne donnes pas d'argent pour un autre projet, donc que tu es un méchant qui refuse de donner un budget aux chercheurs qui ont le courage de …
Non, je vais te répondre ce que j'ai répondu depuis le début: tant qu'il n'y a pas de piste théorique pour expliquer ça, c'est normal et sain qu'aucun argent soit dépensé pour une expérience.
Le fait que quand je dis ça, on me réponde: "nan c'est parce qu'on dérange", alors, oui, je commence à considérer les défenseurs d'une expérience sur la fusion froide comme non scientifique.
Tu mets le doigt sur un gros malentendu du grand public. Celui-ci croit que la science "prouve" la "vérité". C'est stupide. Ce que fait la science, c'est recherche le meilleur modèle, dans les capacités actuelles, pour expliquer les phénomènes observés.
Mais la démarche scientifique ne permet pas de prétendre que la théorie du modèle est "vrai", et ne le permettra jamais.
Par contre, les avancées "au premier ordre", même si elles sont fausses, sont scientifiques.
La théorie de la gravitation de Newton est fausse, vu qu'elle ne permet pas d'expliquer des phénomènes que la théorie de la relativité d'Einstein explique bien mieux. Et pourtant, elle a été nécessaire pour arriver à la théorie de la relativité d'Einstein. Théorie qui est elle-même fausse et qui sera remplacée par une autre (tout aussi fausse) plus tard.
Si tu as fait des maths, tu connais sans doute le principe d'approximation de Taylor. C'est ce que fait la physique. Tu as une fonction "vraie", inconnue, et la physique va explorer son comportement pour, à chaque fois, rajouter un ordre d'approximation pour se rapprocher de la fonction "vraie". La connaissance de la fonction "vraie" n'a pas besoin d'être connue (d'ailleurs, de la même façon qu'un chien est assez intelligent pour ouvrir une porte mais pas assez intelligent pour faire une intégrale, l'être humain peut ne pas être assez intelligent pour comprendre la complexité de la fonction "vraie"), car au final, comment prouver que ce que tu prétends être la fonction vraie est bien la fonction vraie.
C'est ça le problème avec la fusion froide ou les expériences de ce genre: contrairement aux autres sujets étudiés, ils n'apportent aucun "élément de fonction à rajouter pour se rapprocher de la fonction vraie", ils disent juste "la fonction vraie n'est pas comme ça".
Oui, on le savait, merci bien. Mais reproduire à l'infini l'expérience qui montre que la fonction vraie n'est pas comme ça ne mène à rien.
Justement, comment tu expliques que certaines se font "ostraciser" et d'autres pas ?
La matière noire, par exemple, en quoi est-ce moins "gênant" que le papier que tu cites ?
La matière noire remet en question toute la compréhension de la physique qu'on avait à l'époque.
Aujourd'hui, elle est acceptée par la grande majorité des scientifiques.
Pourquoi cette différence avec la fusion froide ?
Simplement parce que la fusion froide n'offre aucune piste théorique de recherche.
Ce n'est pas un hasard si aujourd'hui on finance la recherche sur la matière noire, c'est parce que certains sont venus avec, par exemple, Susy, et ont dit: "faite cette expérience, si on voit quelque chose, c'est qu'on a trouvé une explication".
Du côté de la fusion froide, c'est ce qui manque: il n'y a pas de projet d'expérience qui, si elle réussisse, permettra de dire: "voilà une explication qui, pour le moment, explique tout ce qu'on a observé".
(et de nouveau, ça n'implique en rien que cette explication soit vraie)
De nouveau, tu prétends que ce que tu observes est le résultat d'une unique explication qui est le dogmatisme de la majorité des scientifiques.
De mon côté, j'ai expliqué que ce que tu observes peut être expliqué plus facilement par des phénomènes plus réalistes, et que ton explication est également peu réaliste (comment expliquer que les scientifiques acceptent le principe de la matière noire ?).
Ironiquement, le fait de refuser subjectivement mon hypothèse qui colle pourtant plus à l'observation est sans doute plus proche de ce qu'on pourrait appeler "dogmatisme".
[^] # Re: Fusion froide : vraiment ?
Posté par j-c_32 . En réponse au journal Journal Bookmark #2. Évalué à 4.
Dans le cadre du boson de Higgs, la théorie prédisait clairement que celui-ci serait visible dans les accélérateurs (qui par ailleurs n'ont pas été construit que pour ça, également pour observer d'autres phénomènes physiques (théorie électrofaible, nombre de génération, quark top, …) ).
L'histoire aurait été totalement différente si dans les années 60, les défendeurs du boson de Higgs n'avaient pas pu expliquer quelles sont les conditions exactes dans lesquelles le boson de Higgs serait forcément visible (en fonction de sa masse, inconnue mais définie dans une certaine région).
Notons aussi que ces théories datent de la fin des années 60, et que les projets LEP et Tevatron (et puis LHC, plus tard) ont été mis sur pied des années plus tard.
Donc, non, on peut reformuler:
"les implications de la découverte [du Higgs] seraient fascinantes mais ces implications n'impliquent pas que cette découverte soit possible. Par contre, la théorie, elle, implique que cette découverte est possible, et c'est pour ça qu'on a investit dans les détecteurs.
Dans le cadre de la fusion froide, on a aucun des deux."
[^] # Re: Fusion froide : vraiment ?
Posté par j-c_32 . En réponse au journal Journal Bookmark #2. Évalué à 2. Dernière modification le 17 décembre 2014 à 22:52.
Si c'est quelque chose qu'on ne comprend pas et qui est pas prévu par la théorie, la seule solution intelligente, c'est de bosser pour trouver une piste théorique qui explique cela.
Reproduire une expérience (par ailleurs déjà reproduite) pour montrer qu'on ne comprend toujours pas, ça sert pas à grand chose (ça ne devrait en aucun cas être une priorité en tout cas).
Quant aux scientifiques qui bossent là-dessus, c'est justement la preuve qu'il n'y a pas d'interdiction, et qu'il y a toujours une variété de curiosité différente qui permet à la science de ne pas s’engouffrer dans le confort.
Bref, de nouveau, l'explication comme quoi c'est un comportement normal est plus réaliste et plus probable que celle tirée par les cheveux que c'est parce qu'on veut faire taire la vérité.
(quant au conseil de lecture, de nouveau, l'existence d'un comportement n'implique pas que celui-ci soit toujours la raison principale de tout, surtout quand il y a plein d'autres raisons qui l'explique bien mieux. Avec cet argument, toute décision sensée est le résultat de ce phénomène)
[^] # Re: Fusion froide : vraiment ?
Posté par j-c_32 . En réponse au journal Journal Bookmark #2. Évalué à 6. Dernière modification le 16 décembre 2014 à 19:37.
Je ne rejette pas d'un revers de la main ta théorie en disant "pff, encore une théorie du complot", je la rejette parce que les prérequis pour que cette hypothèse soit bonne sont beaucoup beaucoup plus improbable que d'autres hypothèses bien plus réalistes (à savoir notamment celle que j'ai donné).
Ce n'est pas le cas avec les autres jeux de pouvoir (où effectivement l'argument du complot est juste une manière de discréditer, mais où il est facilement de montrer des éléments réels de lobbyisme).
Désolé, mais je bosse dans la recherche en unif et il y a à côté du mien un département qui s'occupe de matière condensée. Bizarrement, je n'y ai jamais vu passer un seul type de chez Total.
Les types de chez Total n'ont aucun poids pour décider de quoi que ce soit dans la recherche théorique dans ce sujet (même les budgets à finalité précisée (quasi inutile pour la recherche théorique) sont décidés par d'autres scientifiques qui eux-mêmes bossent dans des unifs avec un fonctionnement similaire).
Et ces scientifiques ne sont pas convaincus par la fusion froide (qu'ils soient chefs de projet ou simple chercheurs, donc le principe du hiérarque ne tient plus).
Prétendre qu'il n'y en a pas un seul d'honnête ou d'intelligent là-dedans, c'est un peu gros (d'autant plus qu'ils sont souvent en débat contradictoire entre eux, preuve qu'il n'y aucune peur à bouleverser l'ordre établi).
Dire que c'est p-e parce qu'à l'heure actuelle la fusion froide ne convainc pas, c'est juste bien plus réaliste.
[^] # Re: Fusion froide : vraiment ?
Posté par j-c_32 . En réponse au journal Journal Bookmark #2. Évalué à 4. Dernière modification le 16 décembre 2014 à 12:06.
Je doute très fort d'un complot des grands méchants qui ne donne "pas le droit" de chercher sur ce thème.
Je pense que l'explication est bien plus simple: on a des budgets limités et on préfère investir dans des expériences qui garantissent bien plus un réel avancement de la science.
La fusion froide semble n'avoir aucune piste théorique qui peuvent servir d'hypothèses pour comprendre les observations. Du coup, une nouvelle expérience ressemble à taper au hasard dans l'espace de phase pour voir si par chance, il n'y a pas là un truc non prédit qui donnerait un indice.
Parallèlement à ça, on a des expériences qui arrivent avec 2 hypothèses contradictoires et qui proposent de rejeter définitivement au moins une des deux.
Dans ce cas, c'est évident qu'on va dépenser pour la deuxième.
Les expérience de la fusion froide sera sans doute tout autant financée quand la théorie suivra, et entre temps, trouver un budget de recherche théorique n'est pas compliqué.
[^] # Re: Relativiser
Posté par j-c_32 . En réponse à la dépêche J’ai testé pour vous : la création d’un jeu pour Firefox OS. Évalué à 2. Dernière modification le 07 décembre 2014 à 16:05.
Personnellement, je recherche un environnement logiciel similaire à celui qu'on trouve sous Linux.
Pourtant, les logiciels par défaut sous les distributions linux ont je pense des parts de marché très faibles (qui utilise okular ou nemo sous windows ?). Cela n'empêche pas d'avoir un environnement de bureau complet.
Par ailleurs, les applications pour firefoxos sont (seront à terme ?) multiplateformes.