kantien a écrit 1131 commentaires

  • [^] # Re: Si, il y a un remplaçant… malheureusement

    Posté par  . En réponse à la dépêche Unixcorn, trois mois plus tard : évolutions, remises en questions et stabilisation. Évalué à 3. Dernière modification le 08 août 2016 à 16:01.

    Bon je me suis mal relu et ait commis une faute qui peut porter à confusion : ce n'est pas tant sur son état civil que ma sœur a gardé son nom de jeune fille (il y reste de toute façon) mais sur tous les documents officiels : ce n'est pas madame X née Y mais madame X-Y. Je peux comprendre que l'on ne voit pas plus d'intérêt à la chose que l'écriture inclusive, mais c'était pour illustrer son féminisme.

    Sapere aude ! Aie le courage de te servir de ton propre entendement. Voilà la devise des Lumières.

  • [^] # Re: Si, il y a un remplaçant… malheureusement

    Posté par  . En réponse à la dépêche Unixcorn, trois mois plus tard : évolutions, remises en questions et stabilisation. Évalué à 4.

    J'avais bien noté, au fil de tes différentes interventions, les trois points que tu cites. Je n'ai pas le temps, ni peut être dans le fond l'envie, de développer en détails mon approche sur les problématiques que tu soulèves, alors je vais faire court :

    • Effectivement je peux m'y faire dans le sens que cela ne perturbe pas trop mon déchiffrement du texte. Lorsque j'arrive sur un mot comme lecteur-ice-s, j'adapte mon « algorithme de parsing » comme suit : je garde lecteur (que j'identifie d'un coup d'œil), puis voyant le tiret (je suis sur mes gardes) je comprends que tout ce qui suit jusqu'au mot suivant n'est que du bruit rajouté par l'émetteur, qui n'ajoute rien à la sémantique usuelle de langue française, et qui révèle surtout l'ignorance crasse de l'auteur au sujet de la grammaire de la langue qu'il entend réformer.

    • Cette position victimaire qui relève pertinemment du stratagème XII cité dans un de mes précédents messages, puisque le qualificatif inclusif semble bien être celui que les partisans de cette graphie semble s'être donnés d'après le titre de ce commentaire de ariasuni ainsi que celui-ci d'un des membres de l'équipe de modération, a le don de m'énerver. Je te parlerais donc d'une de mes sœurs qui, lorsqu'elle s'est mariée, a tenu à garder son nom de jeune fille sur son état civil en plus de l'ajout de celui de son conjoint (et il me semble qu'il en est de même pour leurs enfants). Néanmoins elle trouve cette écriture profondément inepte, bien qu'elle doive parfois en faire usage suite à des directives hiérarchiques lorsqu'elle publie des offres d'emploi. Voilà ce que Michaël voulait désigner par « féminime de salon ». Elle connaît parfaitement sa grammaire, sait bien faire la distinction entre genre grammaticale et genre naturel, connaît le statut du genre non-marqué; mais lorsque qu'un principe similaire se situe sur le plan du droit, c'est à dire dans l'ordre du juridique et non du grammaticale, son action change du tout au tout.

    • je ne peux qu'abonder dans ton sens sur celui-ci.

    D'une manière générale, je n'apprécie que moyennement que l'on galvaude les problèmes d'égalité de droit et que l'on fasse des analogies douteuses sur le sujet.

    Une connaissance de cette espèce, c'est la connaissance par analogie, mot qui ne veut pas dire, comme on l'entend communément, une ressemblance imparfaite entre deux choses, mais bien la ressemblance parfaite de deux rapports entre des choses tout à fait dissemblables.

    Ainsi il y a une analogie entre le rapport juridique d'actions humaines et le rapport mécanique de forces motrices : je ne puis jamais rien faire contre autrui sans lui donner le droit d'en faire autant contre moi dans les mêmes conditions, exactement comme aucun corps ne peut agir sur un autre avec sa force motrice sans être par la même cause que cet autre corps réagisse d'autant contre lui. Dans cette exemple, droit et force motrice sont des choses tout à fait dissemblables, mais dans leur rapport il y a cependant une ressemblance complète.

    Kant, prolégomènes à toute métaphysique future qui pourra se présenter comme science.

    Dans la doctrine kantienne, ce qui fonde cette ressemblance complète entre le principe d'action-réaction de la dynamique et l'égalité juridique des hommes c'est la forme des jugements disjonctifs : les kantiens n'ont pas attendu Curry-Howard pour se servir de la forme logique des jugements comme principe de typage. ;-)

    Autre exemple issu de la Doctrine du droit :

    Tout État contient en soi trois pouvoirs, c'est-à-dire la volonté universellement unifiée en une triple personne (trias poiltica) : le pouvoir souverain (souveraineté) en la personne du législateur, le pouvoir exécutif en la personne du gouvernement (en conformité avec la loi) et le pouvoir judiciaire (en tant que capacité d'attribuer à chacun ce qui est sien d'après la loi) en la personne du juge (potestas legislatoria, rectoria et judiciaria) — semblable en cela aux trois propositions d'un syllogisme de la raison pratique : à la majeure, qui contient la loi de la volonté, à la mineure, qui contient le commandement de se conduire selon la loi, c'est à dire le principe de subsomption sous la majeure, et à la conclusion, qui contient l'arrêt de justice (la sentence), à savoir ce qui est de droit dans le cas concerné.

    Kant, doctrine du droit.

    Et de même que dans la pensée il ne faut jamais confondre le rôle de la raison et celui de l'entendement (statut de la majeur et de la mineur), dans le champ du politique il faut veiller à séparer les pouvoirs législatif et exécutif dans la constitution républicaine à la forme si sublime (sic) :

    1er article définitif en vue de la paix perpétuelle.
    La constitution civique de chaque État doit être républicaine.

    La constitution instituée premièrement d'après les principes de liberté des membres d'une société (comme hommes), deuxièmement d'après les principes de dépendance de tous envers une unique législation commune (comme sujets) et troisièmement d'après la loi de leur égalité (comme citoyens) — seule constitution qui provient de l'idée de contrat originaire sur laquelle doit être fondée toute législation de droit d'un peuple — est la constitution républicaine* . Par conséquent, en ce qui concerne le droit, elle est en elle-même celle qui est au fondement originaire de toutes les sortes de constitution civique et il ne reste plus maintenant que la question de savoir si elle est aussi la seule qui puisse conduire à la paix perpétuelle.

    * La liberté de droit (par suite extérieure) ne peut pas être définie, comme on a coutume de le faire, par l'autorisation de faire tout ce qu'on veut pourvu qu'on ne fasse pas de tort à autrui. Car que signifie autorisation ? La possibilité d'agir dans la mesure où l'on ne fait de tort à personne. Ainsi l'explication serait celle-ci : la liberté est la possibilité de l'action qui ne fait pas de tort à autrui. On ne fait de tort à personne (quoi qu'on fasse d'ailleurs) à condition de ne faire de tort à personne. Par suite c'est une tautologie vide. — Il faut au contraire définir ma liberté extérieure (de droit) ainsi : elle est l'autorisation de n'obéir à aucune loi extérieure que celles auxquelles j'ai pu donner mon assentiment. — De même l'égalité extérieure (de droit) dans un État est le rapport des citoyens selon lequel personne ne peut obliger l'autre, de droit, sans que, en même temps, il ne se soumette à la loi qui peut l'obliger réciproquement et de la meilleur manière. (Le principe de la dépendance de droit qui se trouve déjà dans le concept d'une constitution d'État en général n'a pas besoin d'explications.)

    Kant, Vers la paix perpétuelle.

    Bon finalement j'ai fait plus long que prévu. :-P Mais cela m'a permis d'illustrer, ce qu'en comparaison de cette écriture soi-disant inclusive, je considère comme sérieux sur le plan doctrinal dans le champ de la philosophie politique. ;-)

    Sapere aude ! Aie le courage de te servir de ton propre entendement. Voilà la devise des Lumières.

  • [^] # Re: Si, il y a un remplaçant… malheureusement

    Posté par  . En réponse à la dépêche Unixcorn, trois mois plus tard : évolutions, remises en questions et stabilisation. Évalué à 3.

    Ce n'était pas une affirmation mais une référence, la reprise (à but humoristique ici) d'un slogan de Mai 1968. J'ai laissé tombé depuis.

    Je ne connaissais pas la référence, le seul slogan qui me soit parvenu est le contradictoire (quoi que ?) : « il est interdit d'interdire ! ». Il est risqué, cependant, de tenter un trait d'humour en pleine controverse sans l'agrémenter d'un signe clair du ton que l'on emploie — comme peuvent le faire les smileys. ;-) D'autant que ce genre de thèse fut en partie au cœur de l'affaire Sokal qui impliqua, de fait, le courant des gender studies.

    Quoi qu'il en soit, et même si l'on peut à certains égards déplorer le ton des échanges, dans l'ensemble je me rangerais plus volontiers du côté de la position défendu par barmic, renault ou michaël (entre autres) et, in fine, dans ceux qui « rejettent » cette innovation orthographique sans que cela soit en quelque façon fondé sur des convictions politiques : le genre non-marqué remplie déjà parfaitement ce rôle et son usage ne signifie nullement que l'on parle d'un homme — entendre un individu mâle de l'espèce humaine au sens biologique.

    Pour être honnête, et comme tu as fais également la comparaison avec l'usage de différents langages pour programmer qui amènent à penser différemment, quand je vois ce genre de pull request ma réaction est analogue à celle de Xavier Leroy sur celle-ci1 : « It makes me want to curl up and cry » (« cela me donne envie de me recroqueviller et de pleurer », pour les non-anglophones).


    1. bien qu'à titre personnel, je n'ai aucun avis sur cette dernière. 

    Sapere aude ! Aie le courage de te servir de ton propre entendement. Voilà la devise des Lumières.

  • [^] # Re: L’écriture inclusive

    Posté par  . En réponse à la dépêche Unixcorn, trois mois plus tard : évolutions, remises en questions et stabilisation. Évalué à 4.

    (Par ailleurs le problème de genre dans la langue existe aussi en anglais, puisqu'il n'y a pas de pronom neutre pour désigner une personne, ce qui conduit les gens à utiliser un "they" singulier que certains rejettent avec des argumentaires semblables à ceux d'ici.)

    En réalité, cet emploi du ”they” est une forme ancienne (cf. l'allemand “Sie”). Il y a aussi une forme de prénom neutre “one” qu'on emploie parfois comme dans “To solve this problem one could use…”.

    De toute façon les anglophones ont trouvé la solution utlime au problème des formes fléchies et des genres grammaticaux :

    formes fléchies

    :-P

    Sapere aude ! Aie le courage de te servir de ton propre entendement. Voilà la devise des Lumières.

  • [^] # Re: Si, il y a un remplaçant… malheureusement

    Posté par  . En réponse à la dépêche Unixcorn, trois mois plus tard : évolutions, remises en questions et stabilisation. Évalué à 5. Dernière modification le 07 août 2016 à 01:49.

    il faut résister à l’envie de répondre, sinon, c’est là que c’est interminable

    Cela est presque impossible, voire inévitable, une fois que la controverse est engagée : déposer les armes, laisser le dernier mot à l'adversaire c'est lui accorder la victoire; c'est là un des principes de base de l'Art d'avoir toujours raison. ;-)

    Le spectateur du duel a, par exemple, pu assister dans cette succession de commentaires au recours à deux stratagèmes élémentaires. Gasche, sans doute dans la précipitation, lance un malheureux : « tout est politique ». Quelle grossière maladresse ! Depuis quand prédique-t-on quelque chose du quantificateur universel ?1 Ce qui est du pain béni pour barmic qui riposte instantanément par le stratagème I

    Stratagème I : L’extension

    Il s’agit de reprendre la thèse adverse en l’élargissant hors de ses limites naturelles, en lui donnant un sens aussi général et large que possible et l’exagérer, tout en maintenant les limites de ses propres positions aussi restreintes que possible. Car plus une thèse est générale et plus il est facile de lui porter des attaques. Se défendre de cette stratégie consiste à formuler une proposition précise sur le puncti ou le status controversiæ.

    Gasche venait de laisser dans le flou le plus absolu le sujet de sa proposition qui peut aisément être lue comme « tout X est politique ». Barmic s'engouffre dans la brèche et substitue ce qu'il souhaite au sujet, ce qui donne :

    C'est ça ! Tout est égale ! Affirmer être pour la peine de mort et qu'il pleut aujourd'hui, c'est tout 2 de la politique. Si tu ne traite pas les 2 de la même manière c'est aussi de la politique.

    Tu pense arriver à noyer le poisson ?

    La thèse de gasche devient une thèse qui met sur le même plan une position politique au sujet de la peine de mort et la description d'un simple état de fait : un relativisme généralisé qui peut porter atteinte jusqu'à la notion même de vérité (thèse qui ferait la joie des sceptiques). Il conclue en exigeant un recentrage des termes du débat.

    Mais dans son message, gasche n'était pas en reste car il persistait et signait un recours au stratagème XII (qui n'avait pas leurrer flagos) en qualifiant de « plus ouverte » la position dont il entendait prendre la défense :

    Stratagème XII : Choisir des métaphores favorables

    Si la conversation porte autour d’une conception générale qui ne porte pas de nom mais requiert une désignation métaphorique, il faut choisir une métaphore favorable à votre thèse. Par exemple, les mots serviles et liberales utilisés pour désigner les partis politiques espagnols furent manifestement choisis par ces derniers.

    Le terme protestant fut choisi par les protestants, ainsi que le terme évangéliste par les évangélistes, mais les catholiques les appellent des hérétiques.

    En reprenant la totalité des échanges, il devrait être possible de relever la liste des stratagèmes utilisés.

    En ce qui me concerne, lorsque j'ai lu cette dépêche, alors qu'il n'y avait encore aucun commentaire, je me suis immédiatement dit : ça va partir en sucette cette histoire; je ne m'étais pas trompé.

    Cela étant je trouve cette graphie particulièrement laide et difficile à déchiffrer lorsque la densité des mots augmentent au-dessus d'un certain seuil. Je n'en ai toujours pas compris l'utilité, partageant les positions de Lévi-Strauss et Dumézil dans leur déclaration, au nom de l'Académie française, sur la féminisation des titres et des fonctions. Et le texte de Desprosges, qui sur le fond est identique mais ne s'en distingue que sur la forme satirique et sarcastique, m'a fait mourir de rire.


    1. gasche, comment as-tu pu énoncer une thèse de la forme « tout est P » ??? 

    Sapere aude ! Aie le courage de te servir de ton propre entendement. Voilà la devise des Lumières.

  • [^] # Re: Une excellente chose

    Posté par  . En réponse à la dépêche Open Beauty Facts : que contiennent vraiment nos produits cosmétiques ?. Évalué à 5.

    Non. Ce qui est plus ecologique c'est de definir le niveau de vie qu'on veut atteindre, etudier les ressources necessaires pour cela, et limiter le nombre d'individus pour que cela soit compatible.

    Du malthusianisme, pour résumé ? Comme Thomas Malthus était également pasteur anglican, effectivement, ta solution peut se rapprocher de la morale religieuse. :-)

    Ce qui est surtout difficilement compréhensible, de mon point de vue, c'est le nombre de personnes prétendant détenir l'omniscience (qualité nécessaire pour déterminer précisément, et pour toute l'humanité, le niveau de vie qu'elle souhaite atteindre, les ressources nécessaires à un tel objectif, ainsi que celles disponibles, pour en conséquence limiter la population à un niveau compatible), l'omnipotence (qualité nécessaire afin de mener à bien le plan que l'omniscience aura permis de mettre au point) ainsi que l'omniprésence (qualité nécessaire pour s'assurer que le plan est bien suivi à lettre en tout lieu et en tout temps). En fait, ce qui m'est difficilement compréhensible c'est le nombre de personnes qui se prennent pour Dieu ! ;-)

    Sapere aude ! Aie le courage de te servir de ton propre entendement. Voilà la devise des Lumières.

  • [^] # Re: Hum…

    Posté par  . En réponse à la dépêche Faites votre promo avec CoLibre (appel à projets tuteurés). Évalué à 2.

    par contre le faîte du toit ou d'un arbre en a un

    Pas nécessairement depuis la réforme de 1990, d'où la remarque de Benoit (sans accent, je suis la réforme :-P).

    Sapere aude ! Aie le courage de te servir de ton propre entendement. Voilà la devise des Lumières.

  • [^] # Re: Open Hardware

    Posté par  . En réponse au journal Et si on achetait de l'Open Hardware (v2) ?. Évalué à 4.

    Voir le journal du même auteur : de retour du 4e workshop RISC-V. ;-)

    Sapere aude ! Aie le courage de te servir de ton propre entendement. Voilà la devise des Lumières.

  • [^] # Re: Hum…

    Posté par  . En réponse à la dépêche Faites votre promo avec CoLibre (appel à projets tuteurés). Évalué à 3.

    C'est parce que les compétences acquises via cette formation permettent d'amener les projets vers des sommets ! :-P

    Sapere aude ! Aie le courage de te servir de ton propre entendement. Voilà la devise des Lumières.

  • [^] # Re: nous a quitté ==> nous a quittés

    Posté par  . En réponse à la dépêche Michel Rocard : un ami des logiciels libres nous a quittés. Évalué à 4.

    Il y a enfin un xkcd qui lui sied parfaitement :

    forme fléchie

    :-)

    Sapere aude ! Aie le courage de te servir de ton propre entendement. Voilà la devise des Lumières.

  • [^] # Re: Vu ailleurs

    Posté par  . En réponse au journal Cozy cloud, maif et licenciement du CTO???. Évalué à 4. Dernière modification le 20 juillet 2016 à 21:48.

    Je ne connaissais pas ce terme, je connaissais les polyomininos mais pas les polyformes. Il fallait bien trouver un mot pour rendre le concept, polymorphe et multiforme étant déjà pris et n'ayant pas la même signification. Cela étant, il n'est pas rare de trouver de mots qui mélangent des racines grecques et latines comme dans ton exemple de « bicéphale ».

    Chez les xyloglottes, certaines expressions peuvent faire polémique : doit on dire « capillotétratomie », « tétrapilectomie » ou bien « quadricapillosection » ? Tout ceci est quelque peu céphalocaptatoire ! :-P

    Sapere aude ! Aie le courage de te servir de ton propre entendement. Voilà la devise des Lumières.

  • [^] # Re: Vu ailleurs

    Posté par  . En réponse au journal Cozy cloud, maif et licenciement du CTO???. Évalué à 10.

    PS : je sais, le mot multicéphale n'existe pas.

    Mais le mot polycéphale, lui, existe — poly c'est le préfixe d'origine grecque, multi est d'origine latine.

    Sapere aude ! Aie le courage de te servir de ton propre entendement. Voilà la devise des Lumières.

  • [^] # Re: Je n'aime pas la SFML

    Posté par  . En réponse à la dépêche SDL ou SFML ? Ne choisissez plus, prenez Gamedev Framework (gf). Évalué à 3.

    Je ne suis pas grand connaisseur du C++, mais j'aime bien ton approche. :-)

    En OCaml, on utilise le type polymorphe 'a option = None | Some of 'a (c'est l'équivalent de : un pointeur null ou un pointeur sur un objet de type 'a) pour faire cela. Je préfère également cette approche à celle par gestion des exceptions. La bibliothèque standard à tendance à utiliser des exceptions, là où la version de jane street fournit les fonctions en deux exemplaires : avec exception ou avec un type 'a option en retour.

    J'avais eu une discussion sur le sujet avec Perthmâd (où je l'illustrais par le calcul du prédécesseur sur les entiers naturels, et la façon de gérer le cas n = 0), et selon lui cela correspond à une transformation logique connue sous le nom de Friedman's trick. Moi je le vois comme une façon de rester purement constructif, et d'éviter d'avoir à raisonner par l'absurde.

    Sapere aude ! Aie le courage de te servir de ton propre entendement. Voilà la devise des Lumières.

  • [^] # Re: Assembleur

    Posté par  . En réponse au journal Code source de Apollo 11. Évalué à 3. Dernière modification le 19 juillet 2016 à 10:00.

    Jean-Raymond Abrial, le chercheur à l'origine de la méthode B, a présenté l'historique et les principes de celle-ci dans cette conférence au collège de France : Spécification, construction et vérification de programmes : le parcours d'une pensée scientifique sur une trentaine d'années.

    Cette présentation est celle d’un chercheur vieillissant qui porte un regard historique sur les trente dernières années de son travail.

    Il y a deux sortes de chercheurs : les prolifiques et les monomaniaques. Je fais partie de la seconde catégorie, car j'ai toujours pratiqué le même genre d’investigations, à savoir la spécification et la construction vérifiée de systèmes informatisés.

    Ce travail, autant théorique que pratique, s’est concrétisé au cours de toutes ces années dans trois formalismes voisins : Z, B et Event-B (dont je ne suis pas, loin de là, le seul contributeur). Je vais tenter d’expliciter comment les idées que contiennent ces formalismes et les outils correspondants ont lentement émergés de façon parfois erratique.

    Je tenterai aussi de préciser les multiples influences qui ont participé à cette évolution. En particulier, je montrerai comment plusieurs réalisations industrielles ont permis de progresser dans ce domaine. Mais je soulignerai aussi les échecs et parfois les rejets de la part de communautés tant universitaires qu’industrielles.

    Pour finir, je proposerai quelques réflexions et approches pour le financement de recherches telles que celle-ci.

    Sapere aude ! Aie le courage de te servir de ton propre entendement. Voilà la devise des Lumières.

  • [^] # Re: nous a quitté ==> nous a quittés

    Posté par  . En réponse à la dépêche Michel Rocard : un ami des logiciels libres nous a quittés. Évalué à 7.

    La condition de femme n’est pas biologique mais sociale, ça date de Simone de Beauvoir ça.

    Et il ne t'est pas venu à l'idée que tout être humain ne partage pas toutes les thèses soutenues par Simone de Beauvoir sur le sujet ? Ce qui n'en fait pas pour autant des personnes qui sont dans l'erreur — sous-entendu que Simone de Beauvoir, au contraire, détenait la Vérité.

    — Écrit en azerty selon l'orthographe de je m'en fous ! :-P

    Sapere aude ! Aie le courage de te servir de ton propre entendement. Voilà la devise des Lumières.

  • [^] # Re: nous a quitté ==> nous a quittés

    Posté par  . En réponse à la dépêche Michel Rocard : un ami des logiciels libres nous a quittés. Évalué à 7.

    Certes mais peut-on écrire « elle nous a prises de court » ?

    Dans un contexte qui permet de déterminer que le pronom « nous » est du genre féminin, c'est tout à fait possible.

    Par exemple, on peut imaginer une locutrice écrivant : « L'autre jour, avec ma sœur Sophie nous voulions nous rendre chez notre amie Émilie. Celle-ci nous avait prises de court : au moment où nous sortions de chez nous, elle allait frapper à notre porte. »

    P.S : c'est d'ailleurs une faute d'accord que grammalecte ne détecte pas. J'ai essayé sans mettre le « s » qui marque le pluriel et il ne détecte pas d'erreur, alors que la présence du « nous » rend la marque du pluriel obligatoire. Pour le féminin ce n'est pas déterminable automatiquement dans ce cas-ci.

    Sapere aude ! Aie le courage de te servir de ton propre entendement. Voilà la devise des Lumières.

  • [^] # Re: nous a quitté ==> nous a quittés

    Posté par  . En réponse à la dépêche Michel Rocard : un ami des logiciels libres nous a quittés. Évalué à 3. Dernière modification le 05 juillet 2016 à 12:56.

    Non, l'accord est avec « nous » qui est le COD de la phrase, comme l'a expliqué microlinux. Lorsque le COD est antéposé (placé avant l'auxiliaire avoir), on accorde le participe passé en genre et en nombre avec le COD.

    Par exemple, on écrit : « elle nous a pris de court » et non « elle nous a prise de court », ce qui serait le cas si l'accord se faisait avec le sujet, comme tu le proposes.

    Sapere aude ! Aie le courage de te servir de ton propre entendement. Voilà la devise des Lumières.

  • [^] # Re: Eat your own dog food

    Posté par  . En réponse au journal Bibliothèque d'Alexandrie des logiciels libres. Évalué à 10. Dernière modification le 03 juillet 2016 à 11:50.

    Effectivement, j'ai mal interprété le bout de code que tu donnais en lien : il semble juste être un template classique visant à supprimer le binaire après une désinstallation sur une Debian.

    Mais dans le fond, c'est le sens de ton premier commentaire que je n'ai pas saisi. À commencer par son titre : « eat your own dog food ». Je le vois comme une critique du projet, fondé en partie sur la présence de certains acteurs dans son financement, et une lecture pressée m'avait fait conclure que ce code était une sorte de blague expliquant ce qu'il fallait faire après avoir désinstallé une Debian pour y mettre un Windows.

    Cela étant je n'ai toujours pas compris où tu veux en venir, ni cette pique sur l'État français qui financerait mais ne mettrait pas de code. Alors je vais développer un peu plus ma réponse. Pour commencer, sur la page des membres du projet, l'on trouve dans l'organigramme aux postes éxécutifs :

    • Roberto Di Cosmo en tant que fondateur et CEO ;
    • Stefano Zachhiroli en tant que fondateur et CTO.

    Le premier s'est fait connaître des libristes français à la fin des années 90 pour son pamphlet Piège dans le cyberespace où il déplorait, entre autre, l'hégémonie de Microsoft Word, et défendait la nécessité de recourir à des formats ouverts et l'intéropérabilité entre les systèmes informatiques. Il a également créé et dirigé le projet de recherche européen Mancoosi pour améliorer la gestion d'une grande base de logiciels (comme peut l'être le projet Debian qui a grandement profité des apports du projet), il dirige actuellemnt l'IRILL (Initiative de Recherche et Innovation sur le Logiciel Libre), et a été un chercheur impliqué lors de la consultation citoyenne sur le projet de loi numérique. Pour le second, il ne doit pas être nécessaire de le présenter : il a été Debian Project Leader pendant trois ans de 2010 à 2013.

    Pour répondre à ton «  dans ce super machin où il veut que nous, on mette le notre ». Premièrement Mircosoft ne veut rien, ils ne font que participer au financement du projet. Deuxièmement, pour le moment, comme je l'ai dit dans mon précédent message, l'archive est ainsi constituée :

    The archive currently includes:

    • public, non-fork repositories from GitHub
    • source packages from the Debian distribution (as of August 2015, via the snapshot service)
    • tarball releases from the GNU project (as of August 2015)

    source

    Enfin, pour réagir à ton propos selon lequel tu n'aurais pas trouvé de code contribué par l'État français, contrairement à Crosoft (sic). Je me permets de rappeler, par exemple, que l'INRIA est un établissement public à caractères scientifique et technologique qui œuvre et a œuvré dans le développement de logiciels libres comme :

    OCaml (langage de programmation).
    Coq (assistant de preuves).
    Scilab, un logiciel de calcul numérique, comparable à Matlab et à Octave.
    SmartEiffel, un compilateur pour le langage Eiffel.
    GNU MPFR, une bibliothèque de calcul flottant multiprécision.
    CGAL, une plateforme de calcul géométrique.
    SOFA, un framework de simulation physique.

    source

    Si tu ne les a pas trouvé dans l'archive Debian, qui compose en partie l'archive du journal, c'est que tu as très mal cherché.

    Je pourrais également citer le projet G'MIC qui est, je pense, familier aux personnes fréquentant linuxfr. Il est développé au GREYC (le G de G'MIC ;-) qui est une Unité Mixte de Recherche.

    Où as-tu donc vu que l'État français ne contribue pas aux logiciels libres, via ses organismes publics, et donc in fine à l'archive Software Heritage ?

    Sapere aude ! Aie le courage de te servir de ton propre entendement. Voilà la devise des Lumières.

  • [^] # Re: Eat your own dog food

    Posté par  . En réponse au journal Bibliothèque d'Alexandrie des logiciels libres. Évalué à 1. Dernière modification le 02 juillet 2016 à 15:48.

    alors que l'État Français (oui, majuscule dans le cas d'une institution, genre Bell Labs) non :p

    Et la source principale de financement de l'INRIA, c'est ? Tu veux la liste des codes libres produits à l'INRIA que l'on trouve sur github ou dans le projet Debian ?

    The archive currently includes:

    • public, non-fork repositories from GitHub
    • source packages from the Debian distribution (as of August 2015, via the snapshot service)
    • tarball releases from the GNU project (as of August 2015)

    source

    Je ne sais pas d'où tu sors ce code foireux qui fait rm -f /usr/bin, mais regarde le nom de la deuxième personne parmi les fondateurs du projet. ;-)

    Tu as un problème particulier avec l'État français ?

    Sapere aude ! Aie le courage de te servir de ton propre entendement. Voilà la devise des Lumières.

  • [^] # Re: Compréhension

    Posté par  . En réponse au journal Urbit - Le nouveau MultiDeskOS aka le retour de Jayce ?. Évalué à 1. Dernière modification le 30 juin 2016 à 19:04.

    Le problème est surtout qu'il ne soutient pas les propos qui tu lui prêtes.

    Dans cet article — en particulier la partie « version longue » plutôt que celle TLDR — il expose, me semble-t-il, en détail ses conceptions et celles de son double Moldbug; et je dois dire que je ne vois pas ce qu'il y a de raciste là-dedans.

    Sapere aude ! Aie le courage de te servir de ton propre entendement. Voilà la devise des Lumières.

  • [^] # Re: Compréhension

    Posté par  . En réponse au journal Urbit - Le nouveau MultiDeskOS aka le retour de Jayce ?. Évalué à 3. Dernière modification le 30 juin 2016 à 17:24.

    Donc pourquoi utiliser un terme péjoratif pour désigner ses opposants (ça vaut aussi pour kantien ci-dessus) ? Ou alors on est un SJW dès qu'on s'oppose à quoi que ce soit ?

    Dans mon cas, je ne faisais que rapporter le terme employé par Eric S. Raymond dans son article. On ne tire pas sur le messager. ;-)

    Cela étant, Eric emploie bien ce terme dans un sens péjoratif. Ils semblent leur reprocher de ne pas juger ce travail-ci de Curtis Yarvin sur un plan strictement technique — ce qui pour lui devrait être le cas vu l'objectif et le thème de la conférence — mais de vouloir l'en exclure pour ses positions politiques. Pour lui, ce sont des moralistes bien pensant, et ça le fait chier et il les emmerde.

    Sur le sujet je ne prends nullement position, je ne connais rien des prises de positions passées des différents protagonistes. On peut toutefois noter, également, que dans les commentaires de l'article une personne demande des preuves historiques du fait que les régimes stalliniens et maoïstes étaient tyranniques, despotiques et liberticides.

    Au final je ne sais que penser de tout cela : bullshit ware ? illuminés qui croient dans leur projet ? combat de trolls de compet' ? …

    Sapere aude ! Aie le courage de te servir de ton propre entendement. Voilà la devise des Lumières.

  • [^] # Re: Compréhension

    Posté par  . En réponse au journal Urbit - Le nouveau MultiDeskOS aka le retour de Jayce ?. Évalué à 2.

    Cela se pourrait, mais je reste dans le doute tout de même.

    Je ne connais pas la LambdaConf (une conférence sur la programmation fonctionnelle), mais Curtis Yarvin y a présenté Urbit le vendredi 27 mai dans la catégorie « advanced ».

    La citation de Eric Raymond est issue d'un article qu'il a écrit pour l'occasion, car des SJW voulaient que la présentation de Yarvin soit annulée puis ont mené des actions auprès des sponsors, suite au refus des organisateurs, pour que la conf soit annulée faute de moyens financiers. Apparemment, s'en est suivie une campagne IndieGoGo pour recueillir des fonds et maintenir la conférence.

    Je n'ai strictement rien compris à Urbit, il se pourrait bien que tout ceci soit une vaste plaisanterie, mais je ne sais toujours pas ce que je dois en penser.

    Sapere aude ! Aie le courage de te servir de ton propre entendement. Voilà la devise des Lumières.

  • [^] # Re: Compréhension

    Posté par  . En réponse au journal Urbit - Le nouveau MultiDeskOS aka le retour de Jayce ?. Évalué à 5. Dernière modification le 29 juin 2016 à 21:14.

    C'est pas de l'elfique, c'est de l'alien ! :-P

    Urbit also invents a lot of alien technical jargon. We admit that this is annoying. Abstractly, it’s is part of the clean-slate program: words smuggle in a lot of assumptions.

    Urbit Withepaper, section 2.

    Le fondateur du projet semble bien barré et assez controversé outre-atlantique :

    Et une citation de Eric S. Raymond a son sujet :

    his writing seems designed to leave a reader guessing as to whether he's really serious or executing the most brilliantly satirical long-term troll-job in the history of the Internet.

    Sapere aude ! Aie le courage de te servir de ton propre entendement. Voilà la devise des Lumières.

  • [^] # Re: Je me suis réveillé dans une dimension parallèle

    Posté par  . En réponse au sondage Ce que je préfère en informatique / programmation / codage c'est... . Évalué à 2.

    Il faut dire que le Doc' c'est l'archétype du Hacker tout de même ! :-D

    Il y a toute de même de la redondance dans les propositions entre :

    • faire une preuve de programme
    • faire des preuves en Coq
    • vérifier les types

    Et avec les quelques grammar nazi qui traînent par ici, je suis étonné qu'il n'y en ait pas plus qui ait voté pour « vérifier les types ». Comme je l'ai déjà dit, faire du type checking ou de la correction grammaticale : c'est du pareil au même — dixit Gérard Huet qui fût le directeur de thèse de Thierry Coquand (l'auteur de Coq) et de Xavier Leroy (le BDFL OCaml).

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  • # Ça tombe bien, il y en a une en rédaction...

    Posté par  . En réponse au journal À lire ... Supercalculateur, Chine et Brexit. Évalué à 6.

    qui pourrait tout à fait être une dépêche d'ici.

    Il y en a justement une dans la tribune de rédaction. ;-)

    Pour ceux qui auraient des informations à donner sur le sujet.

    Sapere aude ! Aie le courage de te servir de ton propre entendement. Voilà la devise des Lumières.