kantien a écrit 1248 commentaires

  • [^] # Re: Je suis 

    Posté par  . En réponse au journal Lequel d'entre vous a fait ça ?. Évalué à 4.

    C'est une allusion à un vieux débat entre kantien et cartésien. Descartes, dans ses méditations métaphysiques, doute de sa propre existence et en cherche un preuve; pour cela il se fonde sur la conscience qu'il a de penser et conclue de là à son existence. Pour les kantiens, les deux propositions « je suis » et « je pense » sont identiques, et c'est un paralogisme que de vouloir conclure de l'une à l'autre comme si elle lui servait de fondement; d'autant que derrière Descartes s'en sert pour prouver l'immortalité de l'âme, et là il part en sucette !

    Ce qui ne peut être pensé que comme sujet n'existe aussi que comme sujet et est par conséquent susbstance;
    Or, un être pensant, considéré simplement comme tel, ne peut être
    pensé que comme sujet;
    Donc il n'existe que comme sujet, c'est-à-dire comme substance.

    Dans la majeure, il est question d'un être qui peut être pensé sous tous les rapports en général, et aussi par conséquent tel qu'il peut être donné dans l'intuition. Mais dans la mineure, il n'est plus question du même être qu'autant qu'il se considère lui-même comme sujet uniquement par rapport à la pensée et à l'unité de la conscience, mais non pas en même tant par rapport l'intuition, qui donnerait cet être comme objet de la pensée. La conclusion est donc tirée per sophimsma figuræ dictionnis, c'est-à-dire par un raisonnement captieux.

    La pensée est prises dans les deux prémisses en des sens tous différents. Dans la majeure, elle s'applique à un objet en général (tel, par conséquent, qu'il peut être donné dans l'intuition); dans la mineure au contraire, on ne l'envisage que dans son rapport à la conscience de soi, et par conséquent on ne pense plus ici aucun objet; mais c'est seulement le rapport à soi comme sujet qu'on se représente (comme la forme de la pensée). Dans la première, il s'agit des choses, qui ne peuvent être conçues autrement que comme sujet; dans la seconde, au contraire, il ne s'agit plus des choses, mais (puisque l'on fait abstraction de tout objet) de la pensée, dans laquelle le Je sert toujours de sujet à la conscience. On ne saurait donc en déduire cette conclusion : Je ne puis exister autrement que comme sujet, mais celle-ci seulement : Je ne puis, dans la pensée de mon existence, me servir de moi que comme d'un sujet du jugement, proposition qui est identique et qui ne révèle absolument rien sur le mode de mon existence.

    Kant, Critique de la Raison Pure.

    Ce passage est extrait du chapitre sur la dimension dialectique de la psychologie rationnelle d'inspiration cartésienne, et qui critique le cogito cartésien (le raisonnement en italique est une formalisation du raisonnement de Descartes pour ensuite conclure de la substance à l'immortalité de l'âme). Que l'on dise « je pense » ou bien « je suis » (ou plutôt « je suis pensant ») c'est tout un.

    Dans son ouvrage Les Métamorphoses du calcul, le mathématicien et informaticien Gilles Dowek revient sur l'évolution du calcul de l'antiquité jusqu'à nos jours et ce qui a donné naissance à l'informatique et l'ordinateur. Un des moments de cette histoire est une polémique lorsque Gottlob Frege voulut s'attaquer à la thèse centrale de l'ouvrage de Kant sus-cité, à savoir que tous les jugements mathématiques sont synthétiques a priori. Il a échoué, et pour cause, Kant avait raison et Gödel le prouva via son théorème d'incomplétude (ce qui équivaut au problème de l'arrêt en informatique). M. Dowek le reconnaît dans son livre, mais en appendice il cite malheureusement le cogito cartésien comme exemple de jugement synthétique a priori : c'est une erreur, ce jugement est analytique et non synthétique.

    Sapere aude ! Aie le courage de te servir de ton propre entendement. Voilà la devise des Lumières.

  • [^] # Re: Donc pour résumer…

    Posté par  . En réponse à la dépêche C++17, Genèse d’une version mineure. Évalué à 1. Dernière modification le 05 octobre 2016 à 12:40.

    Il me semble concevable de juste produire un binaire et de le faire exécuter sur une machine distante sans avoir à gérer toute une VM pour ça.

    De ce que j'ai compris, l'idée de la VM c'est pour l'isolation et la sécurité : si il y a une faille cela ne compromet pas l'hôte, là où une faille dans un binaire peut aller jusqu'à donner un accès root à la machine distante qui, comme elle aura un noyau complet et un user-land, offrirait des possibilités illimités à l'attaquant. Avec un unikernel, même s'il y a une faille l'attaquant ne pourra jamais en tirer partie ou très peu.

    D’accord pour dire que la vulgarisation c’est compliqué. J’en ai bien conscience, et apprendre le Haskell ce n’est pas simple en partie à cause d’explications absconses.

    Je suis bien d'accord avec toi sur la difficulté de la vulgarisation, je m'améliore avec les années mais j'ai encore de gros progrès à faire sur ce plan. Néanmoins, je maintiens que pour apprendre la programmation fonctionnelle il n'est pas nécessaire de passer par ces explications absconses. Cela peut s'avérer nécessaire si l'on veut faire des choses très poussées et évoluées1 — comme avec le C++ de ce que j'ai compris de la discussion de ce fil ;-) — mais pour apprendre on n'en a pas besoin.

    Sapere aude ! Aie le courage de te servir de ton propre entendement. Voilà la devise des Lumières.

  • [^] # Re: Donc pour résumer…

    Posté par  . En réponse à la dépêche C++17, Genèse d’une version mineure. Évalué à 4.

    As-tu déjà envisagé d'étudier OCaml ? Il est de la même famille que Haskell : lambda-calcul fortement et statiquement typé, mais contrairement à lui il n'est pas pur : on peut y pratiquer les paradigmes impératif, fonctionnel et orienté objet.

    On peut y faire de la programmation système, et même faire des OS.

    MirageOS is a library operating system that constructs unikernels for secure, high-performance network applications across a variety of cloud computing and mobile platforms. Code can be developed on a normal OS such as Linux or MacOS X, and then compiled into a fully-standalone, specialised unikernel that runs under the Xen hypervisor.

    De ce que j'en ai compris, un des intérêts des unikernels est de faire de l'isolation de service et de réduire la surface d'attaque. À l'arrivée il n'y a pas à proprement parler de user-land, le noyau et l'unique application (serveur web, serveur mail, serveur de minage bitcoin…) sont fondus en un tout unique. D'où la notion de library operating system : selon l'application à la compilation on ne prend que les bibliothèques strictement nécessaire tant du noyau proprement dit que de l'application.

    d’accord, les concepts d’Haskell sont très poussés, on est tous d’accord à dessus

    Non, on n'est pas tous d'accord là-dessus. Bien souvent ce sont des concepts simples à expliquer mais les haskelleux sont pédants dans leur manière de s'exprimer et ont systématiquement recours au vocabulaire de la théorie des catégories au lieu de vulgariser leur propos.

    J'en avais fait un commentaire humoristique en illustrant les notions de catamorphisme, anamorphisme et hylomorphisme… sur l'algorithme de la multiplication tel qu'on l'enseigne à des enfants de 8 ans !

    Dans le même genre il y a ce journal (désolé Aluminium 95 ;-) où un docteur en physique, et ce n'est pas le seul, se plaignait de l'usage d'un jargon incompréhensible. Je m'y suis collé pour vulgariser le propos. En gros le problème était : comment encoder des arbres dans un langage fonctionnel dont le système de type ne dispose pas de types récursifs, et cela afin de faire un langage embarqué (EDSL) ?

    Pour ce qui est d'ailleurs du vocabulaire et des concepts utilisés en Haskell, l'abus qu'ils en font ne fait pas toujours plaisir aux spécialistes du sujet.

    Sapere aude ! Aie le courage de te servir de ton propre entendement. Voilà la devise des Lumières.

  • [^] # Re: Modération laxiste

    Posté par  . En réponse au sondage La modération a posteriori des contenus et commentaires problématiques sur LinuxFr.org. Évalué à 1.

    Dans mon cas, bien que ce soit une vielle installation avec des fusibles à l'ancienne, lorsque je coupais le fusible du circuit je n'avais plus de fuite sur le neutre. C'est ce que j'ai fini par faire. En fait, j'ai constaté le phénomène en me prenant un léger coup de jus en manipulant le neutre alors que je ne m'y attendais pas trop.

    Sapere aude ! Aie le courage de te servir de ton propre entendement. Voilà la devise des Lumières.

  • [^] # Re: Modération laxiste

    Posté par  . En réponse au sondage La modération a posteriori des contenus et commentaires problématiques sur LinuxFr.org. Évalué à 1.

    Il y a effectivement peut-être de cela. Je me suis également rendu compte, en changeant les prises, qu'elles avaient beau afficher la terre en façade, cette dernière n'était pas connectée sur les prises… :-/

    Dans ce cas, si le courant de fuite ne peut partir à la terre, il fuit sur le neutre qui est le point de plus bas potentiel ? Et quand je sépare deux fils du point neutre, celui qui n'est plus lié au fusible se retrouve avec un potentiel plus élevé, au point de pouvoir allumé le tournevis ?

    Je n'ai pas fait de test depuis que j'ai remis la terre sur les prises pour voir si le phénomène se produit toujours. Si j'ai le temps, je vérifierai.

    Sinon l'installation est ancienne, elle doit dater du début des années 80 et je n'ai pas de voltmètre pour mesurer la tension entre le neutre et la terre.

    Sapere aude ! Aie le courage de te servir de ton propre entendement. Voilà la devise des Lumières.

  • [^] # Re: Modération laxiste

    Posté par  . En réponse au sondage La modération a posteriori des contenus et commentaires problématiques sur LinuxFr.org. Évalué à 2. Dernière modification le 04 octobre 2016 à 23:36.

    la différence de potentiel ne joue que peu : 100 kV ne feront que se dresser les cheveux sur la tête :-)
    en revanche, l'intensité (en ampère) est pertinente : dépassé 24 A, c'est la mort assez rapidement…

    Tout à fait. Au palais de la découverte, il y a un atelier d'électrostatique où ils placent un spectateur dans une cage de Faraday sous une tension de 350 kV (mais avec une grosse résistance dans le circuit donc une faible intensité) et celui-ci lance des « éclairs » du bout de ses doigts. Ça a son effet ! :-)

    Sapere aude ! Aie le courage de te servir de ton propre entendement. Voilà la devise des Lumières.

  • [^] # Re: Modération laxiste

    Posté par  . En réponse au sondage La modération a posteriori des contenus et commentaires problématiques sur LinuxFr.org. Évalué à 3.

    Un lien vers les insultes dont tu as été victime pourrait nous aider, parce que sinon, tu donnes l'impression de vouloir aseptiser linuxfr.

    Je suppose qu'il fait allusion aux échanges sur la dépêche sur Open Beuaty Fact, avec en particulier ce commentaire dans lequel Riendf affirme que les végétariens sont des malades mentaux.

    Sur le même fil il a fait l'éloge de la politique maoïste de contrôle des naissances, du Riendf dans toute sa splendeur… :-/

    @ ariasuni : si je peux te donner un conseil, ignore ce type de personnage si tu ne peux les gérer (pour ta pathologie, je compatis, je suis moi-même cyclothymique mais en ce moment je suis dans une phase up).

    Sapere aude ! Aie le courage de te servir de ton propre entendement. Voilà la devise des Lumières.

  • [^] # Re: Modération laxiste

    Posté par  . En réponse au sondage La modération a posteriori des contenus et commentaires problématiques sur LinuxFr.org. Évalué à 1. Dernière modification le 04 octobre 2016 à 00:09.

    À ce propos, dernièrement je refaisais mon salon et en changeant les différentes prises je suis tombé sur un phénomène electrique que je n'ai pas compris. Si quelqu'un s'y connaissant plus que moi en électricité pouvait me l'expliquer ?

    Voilà la situation en exemple sur une prise commandée. Je démonte la prise, et je constate que le code couleur rouge pour la phase et bleu pour le neutre est respecté (avec un tourne-vis testeur sur chacun des pôles). Je coupe l'arrivée de la phase via l'interrupteur, je vérifie avec le tourne vis et c'est bon plus rien n'arrive. Je retire les fils de la prise pour y mettre la nouvelle, et là à mon grand étonnement : un des deux fils bleus neutres, lorsqu'ils ne sont plus en contact, se retrouve avec du potentiel non neutre (le tourne-vis s'éclaire), et quand je les remets en contact j'ai des étincelles. Puis une fois remis en contact, tout revient à la normal : la phase se retrouve bien sur le rouge et le pôle qui contient les deux fils bleus n'allume plus le tourne-vis.

    Sapere aude ! Aie le courage de te servir de ton propre entendement. Voilà la devise des Lumières.

  • [^] # Re: Je suis 

    Posté par  . En réponse au journal Lequel d'entre vous a fait ça ?. Évalué à 5.

    tétracapillosection

    Tétracapillotomie plutôt ?

    Dans les deux cas, il y a un mélange de racine grecque et latine. Avec les racines grecques cela donne « tetratrichotomie » (tricho comme préfixe grec pour les cheveux), et pour les racines latines « quadricapillosection ».

    Sapere aude ! Aie le courage de te servir de ton propre entendement. Voilà la devise des Lumières.

  • [^] # Re: Je suis 

    Posté par  . En réponse au journal Lequel d'entre vous a fait ça ?. Évalué à 3.

    Ah un concours d'inutile tétracapillosection

    Certes inutile, donc évidemment indispensable ! Je vous remercie pour ce moment de bonne humeur, vous m'avez bien fait rire. :-)

    Pour rajouter ma couche de diptérosodomie, je dirais, Benoît, que dans ton exemple :

    • je suis X, je chuis X par quelqu'un qui chochotte

    le lien ne convient pas à ton usage. Dans celui-ci, le terme « chuis » est présenté comme un écriture possible de la forme orale contractée du « je suis » que l'on rencontre souvent dans le langage familier, et non comme la prononciation du mot « suis » par quelqu'un qui chochotte.

    Pour une référence cartésienne, je rajouterai :

    • je suis X, ergo cogito.

    Sapere aude ! Aie le courage de te servir de ton propre entendement. Voilà la devise des Lumières.

  • [^] # Re: Et 4 mois plus tôt, chez Debian ...

    Posté par  . En réponse au journal systemd: attention à RemoveIPC. Évalué à 7.

    Un peu hors-sujet ta réponse à un commentaire qui faisait un jeu de mots entre ta faute d'orthographe sur « sein » (au lieu de « sain », comme expliqué dans un autre commentaire) et son équivalent anglais « boob ». ;-)

    Sapere aude ! Aie le courage de te servir de ton propre entendement. Voilà la devise des Lumières.

  • [^] # Re: Réponses à quelques questions

    Posté par  . En réponse à la dépêche Le Frido, un livre de mathématique libre pour l’agrégation. Évalué à 1.

    Tout comme de nombreux autres commentaires, je voudrais d'abord te féliciter pour la somme de travail effectué et le choix de licence pour ton ouvrage.

    Maintenant, je voudrais revenir sur ta question 21 et la preuve d'existence d'un ensemble mesurable de réels qui ne serait pas un borélien. La preuve usuelle pour un tel résultat repose sur un argument de cardinalité : l'ensemble des boréliens a au plus la puissance du continu tandis que celui des ensembles mesurables à la puissance de l'ensemble des parties des réels, ainsi n'ayant pas même cardinalité le premier est nécessairement strictement contenu dans le second.

    La preuve sur la cardinalité des ensembles mesurables repose sur l'ensemble triadique de Cantor : c'est un ensemble de mesure nul qui à la puissance du continu, donc tout sous-ensemble de l'ensemble triadique de Cantor est mesurable, d'où la conclusion que la famille des ensembles mesurables contient un ensemble équipotent à l'ensemble des parties de réels. De mémoire, et en y réfléchissant rapidement, je ne crois pas que l'axiome du choix (mais peut être bien l'axiome du choix dénombrable) soit nécessaire pour prouver un tel résultat. Néanmoins l'axiome du choix prouve aussi l'existence d'ensembles non mesurables, mais l'énoncé qui affirme que tout ensemble de réels est mesurable n'est pas contradictoire avec les autres axiomes de ZF (bien qu'un tel univers des ensembles ne puisse satisfaire l'axiome du choix).

    Viens à présent la preuve de l'énoncé sur la cardinalité de l'ensemble des boréliens, et l'exercice du TD auquel tu fais référence. Là où l'axiome du choix est nécessaire (en réalité je dirais que seul l'axiome du choix dénombrable, qui permet de prouver qu'une union dénombrable d'ensembles dénombrables est dénombrable, me semble utilisé de prime abord) c'est à la question 2 afin de prouver que la famille construite est une \sigma-algèbre. Cela étant, à la dernière question, il est précisé quand reprenant le même raisonnement et la même construction en utilisant le plus petit ordinal stable par réunion dénombrable, on peut se dispenser d'un tel axiome — ce qui me semble plausible au premier abord.

    Pour finir, je voudrais faire quelques remarques sur ton exigence de constructivité en se passant de l'axiome du choix. S'il est vrai que l'axiome en question affirme l'existence d'un ensemble sans expliciter la manière de l'obtenir à partir des autres axiomes et donc des constructions ensemblistes usuelles, il n'en reste pas moins, d'une certaine façon, que c'est l'existence d'ensembles qui mettraient en défaut cet axiome qui est hautement non constructive. En effet, pour montrer que l'axiome du choix n'était pas contradictoire avec les autres axiomes de ZF, Gödel a construit une famille propre d'ensembles en partant de l'ensemble vide (le premier dont on peut prouver l'existence en admettant que ZF est non contradictoire) puis en définissant tout le reste à partir de lui et des opérations ensemblistes usuelles. Et il se trouve que cette famille non seulement satisfait ZF mais également l'axiome du choix et même l'hypothèse généralisée du continu.

    Si le sujet t'intéresse, un ouvrage de référence en théorie axiomatique des ensembles est le livre Set Theory de Thomas Jech (pdf de la 3ème édition de 2003). Au chapitre 11 il étudie particulièrement la théorie descriptive des boréliens et des ensembles analytiques (tu y retrouveras la constructions de l'exercice du TD). En langue française, on pourra se référer à l'ouvrage Théorie des ensembles de Jean-Louis Krivine, par exemple.

    Sapere aude ! Aie le courage de te servir de ton propre entendement. Voilà la devise des Lumières.

  • [^] # Re: La vraie question

    Posté par  . En réponse au journal Réparabilité de l’électroménager : SEB s’engage. Évalué à 4. Dernière modification le 28 septembre 2016 à 15:11.

    C'est intéressant comme analyse. Je ne connaissais pas la toponymie, mais après la lecture des liens de ton message, je propose l'interprétation alternative suivante.

    D'après le site de la commune, l'origine du nom viendrait bien du nom d'une famille latine « Falconius » et du suffixe « -acum ». D'après Wikipdéia, ce suffixe d'origine celtique aurait donné les noms de villes se terminant en « -ey » dans la région Franche-Comté, par exemple. Et il aurait, de part sa signification originelle, une fonction localisante. Ainsi Faucogney pourrait déjà signifier : « le lieu où vivait les Falconius ».

    Ensuite, à la section sur la toponymie de Gerardmer on peut lire ceci :

    mô(r) ou mer a le sens générique de « lac, étendue d'eau » et est sans doute d'origine germanique, de même l'ordre déterminant-déterminé (Gerard-mer) reflète une influence syntaxique du germanique.

    Et comme la ville de Faucogney-et-la-Mer fait partie de la communauté de communes des 1000 étangs, il se peut bien que le « et-la-Mer » fasse référence à ces étendues d'eau, et non au domaine où vivait les Falconius (ce fait étant déjà signifié dans le nom Faucogney).

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  • [^] # Re: Financement participatif pour une version animée

    Posté par  . En réponse au journal Pepper et Carrot. Évalué à 1.

    C'est simple : ce n'était pas une blague mais un problème de mémoire sélective. Lors du journal je n'avais retenu que la publication chez Glénat, et toutes les discussions dans les commentaires ayant tourné autour de ce sujet, j'en avais zappé la campagne Indiegogo.

    Quand j'ai vu passé cette information sur un autre support, non noyée dans le bruit d'un débat sur les licences CC et l'art libre, j'ai repensé à ce journal sans vérifier s'il contenait déjà l'information. Mea culpa ! :-/

    Bon, au final tout est bien qui fini bien : il a réussi à récolter les fonds nécessaires ! :-)

    Sapere aude ! Aie le courage de te servir de ton propre entendement. Voilà la devise des Lumières.

  • # Financement participatif pour une version animée

    Posté par  . En réponse au journal Pepper et Carrot. Évalué à 0.

    Je viens de découvrir qu'un artiste russe souhaite faire une version animée de l'épisode 6 : le concours de potion. Le film d'animation sera sous CC BY-SA, plus d'information sur sa page indiegogo.

    L'objectif est de 4000$ et il en est à 3.771$ à 15 heures de la fin. Pour ceux que ça intéresse…

    Sapere aude ! Aie le courage de te servir de ton propre entendement. Voilà la devise des Lumières.

  • [^] # Re: Quelle super idée !

    Posté par  . En réponse au journal Statue Android à Montélimar . Évalué à 2.

    Dans ce cas, si l'on quitte le sol français, quoi de mieux que la ville de Hambourg qui donna son nom au hamburger ?

    Sapere aude ! Aie le courage de te servir de ton propre entendement. Voilà la devise des Lumières.

  • [^] # Re:

    Posté par  . En réponse au journal Bookmark: Ordinateurs bloquants l'installation de GNU/Linux. Évalué à 2.

    Allo ? Le boot loader ?

    Ah bah non ! De ce que j'ai compris, Allo c'est la nouvelle messagerie instantanée de Google pour son système Android, rien à voir avec un bootloader.

    Allo est une appli de messagerie intelligente conçue pour être simple, fiable et amusante. Exprimez-vous avec les autocollants, les dessins, et aussi avec du texte et d'ÉNORMES émoji. Avec Allo, découvrez un aperçu de l'Assistant Google.

    :-P

    Sapere aude ! Aie le courage de te servir de ton propre entendement. Voilà la devise des Lumières.

  • [^] # Re: GTK+4

    Posté par  . En réponse à la dépêche Firefox 49 en chansons. Évalué à 2.

    Au mois de juin, lors du GTK hackfest à Toronto, il y a eu des discussions sur la nouvelle politique de version de GTK. Allison Lortie a écrit deux articles, en anglais, sur le sujet :

    Le premier s'ouvre ainsi :

    The first topic that we discussed was how to deal with a problem that we have had for some time: the desire to create a modern toolkit with new features vs. the need to keep a stable API

    Traduction personnelle :

    Le premier sujet que nous avons discuté concernait la façon de gérer un problème que nous avons depuis un moment : la volonté de créer une boîte à outils moderne avec de nouvelles fonctionnalités versus le besoin de conserver une API stable.

    Nous en saurons peut être plus lors de la sortie de la prochaine dépêche sur Gnome.

    Sapere aude ! Aie le courage de te servir de ton propre entendement. Voilà la devise des Lumières.

  • [^] # Re: intéressant

    Posté par  . En réponse au journal Le web distribué: Zeronet, IPFS, Dat.data, Maidsafe,.... Évalué à 4. Dernière modification le 21 septembre 2016 à 14:07.

    opensource ça veut juste dire que tu peux accéder/lire au code source.

    Non, comme l'a rappelé GuieA_7 l'a définition d'open-source c'est celle-là qui comporte en introduction :

    Open source doesn't just mean access to the source code.

    Soit :

    Open source ne signifie pas seulement l'accès au code source.

    Sapere aude ! Aie le courage de te servir de ton propre entendement. Voilà la devise des Lumières.

  • [^] # Re: mouais

    Posté par  . En réponse au journal Un peu de méca : mesurer un module de Young avec son smartphone. Évalué à 10. Dernière modification le 21 septembre 2016 à 13:58.

    Où vois-tu du gâchis ? À titre personnel cette application ne me sera d'aucune utilité, mais de ce que je comprends du journal - et il me semble clair sur ce point là - c'est qu'il présente une application permettant de transformer son smartphone en instrument de mesure. En dehors des personnes qui sauront quoi faire de la mesure obtenue (i.e les mécaniciens), quel peut être le public cible ? Et pour eux, d'après leurs commentaires, le contenu du journal semble assez clair.

    Que voulais-tu qu'il fasse : un présentation de l'utilité pratique de déterminer l'élasticité des matériaux ? Son objectif semble plutôt avoir été : vous êtes mécanicien, il vous arrive d'avoir besoin de connaître l'élasticité des matériaux que vous utilisez ? Alors j'ai une solution pour vous : transformez votre smartphone en instrument de mesure grâce à mon application, et si vous voulez vous pouvez aussi l'installer sur votre PC en suivant la procédure décrite en fin de journal. Je me répète, mais où est le gâchis ?

    Sapere aude ! Aie le courage de te servir de ton propre entendement. Voilà la devise des Lumières.

  • [^] # Re: Privé ou privé ?

    Posté par  . En réponse au journal Quand on délègue sa liberté d'expression à twitter. Évalué à 2. Dernière modification le 19 septembre 2016 à 18:54.

    Si on se réfère à la loi informatique et libertés, on loit.
    « CHAPITRE II - CONDITIONS DE LICÉITÉ DES TRAITEMENTS DE DONNÉES À CARACTÈRE PERSONNEL

    Article 7
    Un traitement de données à caractère personnel doit avoir reçu le consentement de la personne concernée ou satisfaire à l’une des conditions suivantes : [Trucs qui ne concernent pas tweeter] »

    Cela ne me paraît pas si évident que cela que ces « trucs » ne concernent ni tweeter, ni reflets.

    Reprenons le texte de la loi dite informatique et libertés. L'article 2 tout d'abord expose le domaine auquel s'applique la loi ainsi que la terminologie utilisée dans le reste du texte :

    La présente loi s'applique aux traitements automatisés de données à caractère personnel, ainsi qu'aux traitements non automatisés de données à caractère personnel contenues ou appelées à figurer dans des fichiers, à l'exception des traitements mis en oeuvre pour l'exercice d'activités exclusivement personnelles, lorsque leur responsable remplit les conditions prévues à l'article 5.

    Constitue une donnée à caractère personnel toute information relative à une personne physique identifiée ou qui peut être identifiée, directement ou indirectement, par référence à un numéro d'identification ou à un ou plusieurs éléments qui lui sont propres. Pour déterminer si une personne est identifiable, il convient de considérer l'ensemble des moyens en vue de permettre son identification dont dispose ou auxquels peut avoir accès le responsable du traitement ou toute autre personne.

    Constitue un traitement de données à caractère personnel toute opération ou tout ensemble d'opérations portant sur de telles données, quel que soit le procédé utilisé, et notamment la collecte, l'enregistrement, l'organisation, la conservation, l'adaptation ou la modification, l'extraction, la consultation, l'utilisation, la communication par transmission, diffusion ou toute autre forme de mise à disposition, le rapprochement ou l'interconnexion, ainsi que le verrouillage, l'effacement ou la destruction.

    Constitue un fichier de données à caractère personnel tout ensemble structuré et stable de données à caractère personnel accessibles selon des critères déterminés.

    La personne concernée par un traitement de données à caractère personnel est celle à laquelle se rapportent les données qui font l'objet du traitement.

    Vient plus loin l'article 7, que tu n'as pas cité dans sa totalité, qui dit :

    Un traitement de données à caractère personnel doit avoir reçu le consentement de la personne concernée ou satisfaire à l'une des conditions suivantes :

    1. Le respect d'une obligation légale incombant au responsable du traitement ;
    2. La sauvegarde de la vie de la personne concernée ;
    3. L'exécution d'une mission de service public dont est investi le responsable ou le destinataire du traitement ;
    4. L'exécution, soit d'un contrat auquel la personne concernée est partie, soit de mesures précontractuelles prises à la demande de celle-ci ;
    5. La réalisation de l'intérêt légitime poursuivi par le responsable du traitement ou par le destinataire, sous réserve de ne pas méconnaître l'intérêt ou les droits et libertés fondamentaux de la personne concernée.

    En vertu de l'article 2, on pourrait arguer qu'un lien vers le résultat d'une requête sur le registre whois est une « communication par transmission, diffusion ou toute autre forme de mise à disposition », est constitue donc un traitement de donnée à caractères personnelles tel que défini par le dit article.

    Ensuite, il semble peu douteux que Jean-Paul Ney n'ait pas donné son consentement à ce traitement, et reste donc les conditions auxquelles celui-ci doit satisfaire en vertu de l'article 7. Il va de soi que reflet ne peut invoquer les points 1, 2, 3 et 4 pour justifier leur lien. Reste donc le point 5 :

    La réalisation de l'intérêt légitime poursuivi par le responsable du traitement ou par le destinataire, sous réserve de ne pas méconnaître l'intérêt ou les droits et libertés fondamentaux de la personne concernée.

    La réalisation de l'intérêt légitime poursuivi par reflets (le responsable du traitement, ce qui implique médiatement Tweeter) ou par le public de ses abonnés (le destinataire) autorisait-elle un tel traitement ? Et si oui, cela s'est-il fait sans méconnaître l'intérêt ou les droits et libertés fondamentales de Jean-Paul Ney ?

    Honnêtement je suis bien incapable de trancher juridiquement ces questions, et il semblerait que Tweeter considère que c'est là porter atteinte à l'intérêt ou aux droits et libertés fondamentaux de Jean-Paul Ney, raison pour laquelle ils ont bloqué le comte de reflets. C'est du moins ainsi que j'interprète le troisième point « divulguer les informations privées d'autres utilisateurs » dans leur message :

    message tweeter

    Sapere aude ! Aie le courage de te servir de ton propre entendement. Voilà la devise des Lumières.

  • [^] # Re: Oui, enfin quand on regarde les détails...

    Posté par  . En réponse au journal Quand on délègue sa liberté d'expression à twitter. Évalué à 3.

    pas tout à fait, tu en es plus le locataire que le propriétaire ;-)

    Ta formulation est effectivement plus correcte, je le loue avec un bail que je renouvelle annuellement pour l'instant.

    Toutes les informations accessibles via un whois sont publiques
    Or nous avons obtenues ces informations via un whois
    Donc ces informations sont publiques.

    J'avoue que pour moi, il était acquis que les infos d'enregistrements de noms de domaine étaient publiques. Du coup, je suis allé jeter un œil sur wikipedia, et dans le paragraphe criticism, il y a :

    Currently the Internet Corporation for Assigned Names and Numbers (ICANN) broadly requires that the mailing address, phone number and e-mail address of those owning or administrating a domain name to be made publicly available through the "WHOIS" directories

    traduction suivant la méthode rache :

    Pour le moment, l'ICANN exige que l'adresse postale, le numéro de téléphone et l'adresse e-mail des détenteurs ou administrateurs de noms de domaine soient publiquement disponibles dans les répertoires WHOIS.

    Ces points touchent effectivement la majeure du raisonnement, et tout comme toi ou reflets, elle me semblait aller de soi. Dans mon cas, ce sont les informations de mon hébergeur que l'on trouve mais je ne savais pas qu'il y avait des réflexions sur le sujet et que même l'ICANN considérait qu'il y avait là un problème. En tout cas, merci pour les liens, je vais aller voir cela.

    Cela étant, à l'heure actuelle, il me semble bien que l'on peut considérer ces informations comme publiques, ce qui n'épuise évidemment pas la question de savoir s'il était légitime de la part de reflets de le pointer du doigt.

    Sapere aude ! Aie le courage de te servir de ton propre entendement. Voilà la devise des Lumières.

  • [^] # Re: Oui, enfin quand on regarde les détails...

    Posté par  . En réponse au journal Quand on délègue sa liberté d'expression à twitter. Évalué à 4.

    Sérieusement, en dehors de considérations légales / propres à Twitter, vous trouvez légitime ce qu'a fait Reflets?

    Qu'est ce que tu n'as pas compris dans la conclusion de mon message ?

    En revanche, sur le plan juridique, il reste une question soulevée par Sufflope qui consiste dans l'intention de reflets de signaler ces informations. Mais là, cela dépasse mes compétences juridiques.

    La première partie de mon message était une réponse à gaaaaaAab qui disait que l'argumentation de reflets pour justifier le caractère publique de ces informations n'était pas fondée sur le fait qu'elles étaient accessibles via whois. Ce à quoi je lui ai objecté que selon ma lecture ce fait constitué bien une partie de leur raisonnement, en l'occurence la mineure. Pour ce qui est de la majeure, elle me semble aller de soi.

    Je m'exprime si mal que cela pour que tu n'ais pas compris ?

    Sapere aude ! Aie le courage de te servir de ton propre entendement. Voilà la devise des Lumières.

  • [^] # Re: Oui, enfin quand on regarde les détails...

    Posté par  . En réponse au journal Quand on délègue sa liberté d'expression à twitter. Évalué à 3.

    Ils n'ont pas écrit que ces infos sont publiques parce que faciles à obtenir, mais et faciles à obtenir.

    Cela se discute. Leur argumentation, telle que je la comprends, pourrait s'écrire ainsi :

    Toutes les informations accessibles via un whois sont publiques
    Or nous avons obtenues ces informations via un whois
    Donc ces informations sont publiques.

    Ainsi l'argumentation de reflets pour justifier le caractère publique de ces informations et bien le fait (la mineur qui suit le or) qu'elles soient accessibles via un whois.

    Cela étant je ne leur donne pas tort sur ce point, si ces informations à l'origine privées sont accessibles via whois c'est bien que le propriétaire du nom de domaine à accepter de les rendre publiques. Je suis moi-même propriétaire d'un nom de domaine, et un whois dessus renverra entre autre ceci :

    contact:     Ano Nymous
    remarks:     -------------- WARNING --------------
    remarks:     While the registrar knows him/her,
    remarks:     this person chose to restrict access
    remarks:     to his/her personal data. So PLEASE,
    remarks:     don't send emails to Ano Nymous. This
    remarks:     address is bogus and there is no hope
    remarks:     of a reply.
    remarks:     -------------- WARNING --------------
    

    En revanche, sur le plan juridique, il reste une question soulevée par Sufflope qui consiste dans l'intention de reflets de signaler ces informations. Mais là, cela dépasse mes compétences juridiques.

    Sapere aude ! Aie le courage de te servir de ton propre entendement. Voilà la devise des Lumières.

  • [^] # Re: Ah oui, quand même

    Posté par  . En réponse à la dépêche Séminaire de réarmement intellectuel et technique sur le "Big Data". Évalué à 1.

    Je ne suis pas du tout convaincu par ce genre de raisonnement. Si les augmentations de productivité devaient produire du chômage, alors depuis les nombreux siècles qu'on augmente la productivité, il n'y aurait plus que 1% de la population active qui aurait un travail.

    Il me semble que c'est également où voulais en venir EauFroide, et c'est peut-être pour cela qu'il a mis le mot « chômeurs » entre guillemets. Si les progrès techniques font disparaître des emplois, assurément ils en créent également de nouveau, c'est ce que Schumpeter appelait la « destruction créatrice ». Cela étant, le sophisme économique qui consiste à ne voir que la destruction sans voir la création qui l'accompagne est assez répandu. L'économiste français Frédéric Bastiat en avait recensé quelques un dans son essai Ce qu'on voit et ce qu'on ne voit pas, celui sur les machines occupant le chapitre 8, dont est extrait ce magnifique paragraphe :

    Cela ne doit pas nous surprendre. Dans une fausse voie, on est toujours inconséquent, sans quoi on tuerait l’humanité. Jamais on n’a vu ni on ne verra un principe faux poussé jusqu’au bout. J’ai dit ailleurs : l’inconséquence est la limite de l’absurdité. J’aurais pu ajouter : elle en est en même temps la preuve.

    Le chapitre 7, qui repose au fond sur le même principe de réfutation, porte lui sur la « maudite concurrence étrangère » et s'attaque au slogan à la mode de nos jours : « nos emplettes sont nos emplois » ou le patriotisme économique.

    Il a également consigné, en deux tomes, toute une série de sophismes économiques et leurs réfutations dans son livre : Sophismes économiques.

    Sapere aude ! Aie le courage de te servir de ton propre entendement. Voilà la devise des Lumières.