kantien a écrit 1192 commentaires

  • [^] # Re: Un potentiel sacré bourbier

    Posté par  . En réponse à la dépêche ZFS, Canonical et GPL. Évalué à 1.

    Je ne suis pas d'accord, un troll pourri t la discussion s, il ne l'enrichit pas. Il n'hésite pas à utiliser la mauvaise foi s, les attaques personnel les, cela n'a rien d'intéressant.

    Sans aucune volonté trolessque. ;-)
    Cela étant, je t'accorde qu'un troll est pourri et n'hésite pas à recourir maintes fois à la mauvaise foi. Pour ce qui est des attaques contre le personnel, je ne pense pas qu'un troll aille jusque-là. :-)

    La perte de foi dans l'orthographe arrive bien des fois mais tenter d'y remédier ne fait pas risquer des coups dans le foie — alors que, selon certain, ce peut être plus risqué à l'oral : faisons donc une petite chanson !

    Il était une fois,
    Une marchande de foie,
    Qui vendait du foie,
    Dans la ville de Foix…
    Elle se dit ma foi,
    C'est la première fois
    Et la dernière fois,
    Que je vends du foie,
    Dans la ville de Foix

    Sapere aude ! Aie le courage de te servir de ton propre entendement. Voilà la devise des Lumières.

  • [^] # Re: dommage

    Posté par  . En réponse au journal Ray Tomlinson est décédé. Évalué à 1.

    Tout à fait, l'idée est juste d'avoir une syntaxe pour décrire un arbre et utiliser des > en début de lignes réalise pleinement l'objectif.

    Il y a bien sûr d'autres solutions possibles. Par exemple sur linuxfr, après lecture rapide des sources d'une page de journal, l'arbre des commentaires est syntaxiquement structuré par des listes non ordonnées (<ul>) imbriquées : ce qui nous permet de plier-déplier à volonté une discussion issue d'un commentaire à partir de sa racine. :-)

    Sapere aude ! Aie le courage de te servir de ton propre entendement. Voilà la devise des Lumières.

  • [^] # Re: dommage

    Posté par  . En réponse au journal Ray Tomlinson est décédé. Évalué à 4.

    En fait, le principal problème du mail, c'est qu'étant du texte pur, il n'y a aucun standard qui puisse dire au client mail "ça, c'est la réponse, et ça, c'est le texte cité".

    Si il y a un standard et pour les citations c'est la même syntaxe qu'ici. ;-)

    Sapere aude ! Aie le courage de te servir de ton propre entendement. Voilà la devise des Lumières.

  • [^] # Re: Et avec les extensions tierces ?

    Posté par  . En réponse au journal Iceweasel is dead!. Évalué à 3.

    Je ne dis pas le contraire, les mainteneurs aurait pu rajouter les répertoire dans /usr/local, mais ils ne l'ont pas fait. Mais cela permet, sinon, de rajouter des dépôts dans le sources.list sans qu'ils soient signés par Mozilla ou Debian.

    C'est du hack crade, je l'accorde, mais ma réponse avait pour objectif de montrer que ce n'était pas limité aux paquets issus des dépôts Debian. Quoique le rapport qui clos le bug précise que l'on peut le rouvrir si la solution apportée n'est pas jugée convenable. ;-)

    Sapere aude ! Aie le courage de te servir de ton propre entendement. Voilà la devise des Lumières.

  • [^] # Re: Et avec les extensions tierces ?

    Posté par  . En réponse au journal Iceweasel is dead!. Évalué à 1.

    De ce que je comprends tu pourras tester l'extension non signée de ton ami.
    Le rapport qui clos le bug précise :

    toolkit/mozapps/extensions/internal/XPIProvider.jsm: Allow unsigned addons in /usr/{lib,share}/mozilla/extensions.

    Bon, il faut avoir les droits root (sur ta machine je suppose que tu les as ;-) et placer l'extension dans les répertoires système.

    Sapere aude ! Aie le courage de te servir de ton propre entendement. Voilà la devise des Lumières.

  • [^] # Re: Incitation au troll

    Posté par  . En réponse au journal Projet de loi français El Khomri. Évalué à 2. Dernière modification le 23 février 2016 à 17:10.

    Rien de plus récent. CQFD.

    Je ne sais pas, que fallait-il prouver ? Mon message était autant une réponse au tien qu'à celui de ketchupenz.

    Ce dernier prétend que le néo-libéralisme provoquera violence et misère (il aurait pu aussi parler de l'ultra-turbo-néo-libéralisme, ça en jette plus), pour ensuite critiquer des comportements qu'il reconnaît ne pas être du libéralisme (effectivement c'est du capitalisme de connivence, ce qui n'est pas libéral), et enfin conclure que le libéralisme est de la fumisterie. J'ai du mal à suivre la cohérence du propos.

    Ensuite, pour ta part, tu soutiens que le libéralisme a toujours pour effet de renforcer le pouvoir des puissants. Jouant sur ton « autant que je me souvienne », je contre-argumente sur un discours de 1849 (au passage, son amendement a été rejeté) pour montrer qu'un libéral ne cherche pas à renforcer le pouvoir des puissants. Je dirais même plus : si une mesure vise à renforcer le pouvoir d'une partie de la population sur une autre, alors on peut en conclure sans hésitation que cette mesure n'est pas libérale. Les libéraux recherchent en tout point l'égalité des droits et de devoirs de tous devant la loi, et font l'apologie du modèle du bazar sur celui de la cathédrale. ;-)

    Le problème est qu'en France, comme l'a dit lelama, ce terme est assimilé à capitalisme de connivence, ploutocratie, népotisme, loi de la jungle… Si tu penses que le MEDEF est une association de libéraux, alors tu te trompes sur le contenu de la doctrine libérale. Ainsi dans l'introduction de son ouvrage pulp libéralisme, la tradition libérale pour les débutants, Daniel Tourre écrit :

    Être libéral en France, c'est un peu comme être un robot mutant avec des tentacules métalliques. C'est mal vu dans les soirées entre amis ou dans les dîners entre gens bien.
    C'est assez injuste.
    Les robots mutants n'ont pas eu une influence déterminante dans la rédaction des Droits de l'Homme de 1789.
    Les robots mutants n'ont pas contribué aux théories économiques qui ont permis un recul de la misère sans précédent dans l'histoire de l'humanité.
    Les robots mutants ne s'appuient pas sur un droit permettant d'échanger avec nos semblables en respectant leur autonomie.
    Les robots mutants n'ont pas été les adversaires les plus résolus des deux grands totalitarismes du XXe siècle.
    La lecture de ces 36 poncifs antilibéraux vous permettra de discuter avec un libéral à la prochaine soirée sans lui parler de son vaisseau spatial ou de pinces hydrauliques.

    La DDHC de 1789 fait partie du préambule de notre constitution, et les libéraux ne transigent pas sur les deux premiers articles qui sont :

    Art. 1er. Les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits. Les distinctions sociales ne peuvent être fondées que sur l'utilité commune.

    Art. 2. Le but de toute association politique est la conservation des droits naturels et imprescriptibles de l'Homme. Ces droits sont la liberté, la propriété, la sûreté, et la résistance à l'oppression.

    Pour conclure, et revenir sur les progrès sociaux et le libéralisme, je citerai cet article :

    Il est nécessaire de préciser que ce sont les libéraux qui sont à l’origine des progrès sociaux dans notre pays. Passons brièvement en revue deux cent ans d’apports du libéralisme au social : rémunération par un salaire, protection sociale, caisses d’épargne, droit de grève, liberté du travail, liberté d’association, droit de coalition, interdiction du travail des enfants , lois sur la durée du travail, loi et assurance sur les accidents de travail, instruction des ouvriers, etc.
    Pour nous recentrer sur les syndicats, ce sont bien les libéraux qui sont à l’origine du droit de coalition. Ils s’en prirent très tôt à la loi Le Chapelier. Ainsi le 17 novembre 1849 Frédéric Bastiat intervint à l’assemblée dans son Discours sur la répression des coalitions industrielles. Quinze ans plus tard Emile Ollivier fut le rapporteur de la loi du 25 mars 1864 qui abolit le délit de coalition. En 1867 la loi reconnut la liberté des réunions publiques à condition qu’on n’y traitât ni politique ni religion mais économie et social. Dès 1876 Edouard Lockroy déposait une première proposition de loi concernant la liberté syndicale « visant à reconnaître aux syndicats professionnels le droit de se constituer librement et d’obtenir la personnalité civile sans autre formalité que le dépôt de leurs statuts auprès d’une administration publique » . Il fallut huit ans pour que cette proposition devienne la loi du 21 mars 1884 grâce à un autre libéral, Waldeck-Rousseau, alors ministre de l’intérieur. En ce qui concerne les conventions collectives on les retrouve dans la proposition de Lockroy de 1876. Cela ne fut pas repris dans la loi de 1884 mais fit l’objet d’un important projet de loi en 1906 par Gaston Doumergue, libéral lui aussi. Ce n’est toutefois que le 25 mars 1919 que les conventions collectives reçurent une définition légale.

    Je ne vois toujours pas, dans ces combats, où se trouvent la volonté de « renforcer le pouvoir des puissants ».

    Sapere aude ! Aie le courage de te servir de ton propre entendement. Voilà la devise des Lumières.

  • [^] # Re: Incitation au troll

    Posté par  . En réponse au journal Projet de loi français El Khomri. Évalué à 2.

    Le libéralisme qui a toujours eu pour effet de renforcer le pouvoir des puissants, cela se discute fortement. Alors, aussi loin que je m'en souvienne, je prendrai pour exemple le discours de Frédéric Bastiat, alors député des Landes, devant une commission de l'assemblée pour défendre le droit de grèves et de s'organiser en syndicats des ouvriers le 17 novembre 1849 : Discours sur la répression des coalitions industrielles.

    Bastiat défend un amendement de son collègue et ami M. Morin afin de s'opposer au texte de la loi. La loi prétend interdire toute coalition, qu'elle soit patronale ou salariale, mais pour ces députés ce n'est qu'un leurre.

    Vous avouez vous-même que, sous l’empire de votre législation, l’offre et la demande ne sont plus à deux de jeu, puisque la coalition des patrons ne peut pas être saisie ; et c’est évident : deux, trois patrons, déjeunent ensemble, font une coalition, personne n’en sait rien. Celle des ouvriers sera toujours saisie puisqu’elle se fait au grand jour.

    Effectivement, pour le patronat cela aurait nécessairement été du « pas vu, pas pris » et donc l'interdiction n'aurait touchée que les ouvriers. Ce qui pour lui ressemblait tout bonnement à de l'esclavage :

    En vérité, c’est là un renversement complet d’idées.

    Quoi ! je suis en face d’un patron, nous débattons le prix, celui qu’il m’offre ne me convient pas, je ne commets aucune violence, je me retire, — et vous dites que c’est moi qui porte atteinte à la liberté du patron, parce que je nuis à son industrie ! Faites attention que ce que vous proclamez n’est pas autre chose que l’esclavage. Car qu’est-ce qu’un esclave, si ce n’est l’homme forcé, par la loi, de travailler à des conditions qu’il repousse ? (À gauche. Très bien) !

    Vous demandez que la loi intervienne parce que c’est moi qui viole la propriété du patron ; ne voyez-vous pas, au contraire, que c’est le patron qui viole la mienne ? S’il fait intervenir la loi pour que sa volonté me soit imposée, où est la liberté, où est l’égalité ? (À gauche. Très bien) !

    Continuant sa critique du texte, loin de le trouver équitable, conformément à la loi de l'offre et de la demande, il le rejette car le texte favorise exclusivement la demande (l'employeur) au détriment de l'offre (les ouvriers) ce qui ne peut que tirer les salaires vers le bas injustement :

    Puisque les uns échappent à votre loi, et que les autres n’y échappent pas, elle a pour résultat nécessaire de peser sur l’offre et de ne pas peser sur la demande, d’altérer, au moins en tant qu’elle agit, le taux naturel des salaires, et cela d’une manière systématique et permanente. C’est ce que je ne puis pas approuver. Je dis que, puisque vous ne pouvez pas faire une loi également applicable à tous les intérêts qui sont en présence, puisque vous ne pouvez leur donner l’égalité, laissez-leur la liberté, qui comprend en même temps l’égalité.

    Ainsi au nom de son libéralisme, il considérait comme bonne justice de laisser les ouvriers libres de s'organiser en syndicat et se mettre en grève lorsqu'ils étaient en désaccord avec leur direction sur le taux des salaires.

    Néanmoins, pour illustrer l'amendement qu'il soutient (qui revenait à imiter la législation anglaise de l'époque), il prend un exemple issu de l'histoire récente anglaise suite à un disette en blé en 1842. La rareté du blé ayant entraîné une hausse des prix, les gens achetaient moins de produits manufacturés (leur argent partait dans le blé) ce qui entraîna du chômage dans les usines. Il y eu des manifestations ouvrières, ils n'obtinrent pas gain de cause mais voilà ce que compris la classe ouvrière :

    Messieurs, à l’époque dont je parle, il s’agitait une grande question en Angleterre, et cette question était envenimée encore par les circonstances, par la disette ; il y avait lutte entre la population industrielle et les propriétaires, c’est-à-dire l’aristocratie qui voulait vendre le blé le plus cher possible, et qui, pour cela, prohibait les blés étrangers. Qu’est-il arrivé ? Ces unions, qu’on appelait hier plaisamment trade-unions, ces unions, qui jouissaient de la liberté de coalition, voyant que tous les efforts faits par leur coalition n’étaient pas parvenus à faire élever le taux des salaires…

    Une voix. C’est ce qui est mauvais.

    M. Bastiat. Vous dites que c’est un mal ; je dis, au contraire, que c’est un grand bien. Les ouvriers se sont aperçus que le taux des salaires ne dépendait pas des patrons, mais d’autres lois sociales, et ils se dirent : « Pourquoi nos salaires ne se sont-ils pas élevés ? La raison en est simple : c’est parce qu’il nous est défendu de travailler pour l’étranger, ou du moins de recevoir en paiement du blé étranger. C’est donc à tort que nous nous en prenons à nos patrons ; il faut nous en prendre à cette classe aristocratique qui non seulement possède le sol, mais encore qui fait la loi, et nous n’aurons d’influence sur les salaires que lorsque nous aurons reconquis nos droits politiques. »

    Et oui : le libre-échange avec le blé venant de l'étranger leur était favorable et leur permis de se retrouver en meilleur position pour obtenir de l'emploi et une hausse de salaire. La prohibition ne profitait qu'aux aristocrates propriétaires terrien qui organisaient la rareté du blé par la loi : c'est on ne peut plus anti-libéral. ;-)

    Son intervention générale se conclua de la sorte :

    En résumé, je repousse le projet de la commission, parce qu’il n’est qu’un Expédient, et que le caractère de tout expédient ; c’est la faiblesse et l’injustice. J’appuie la proposition de M. Morin, parce qu’elle se fonde sur un Principe ; et il n’y a que les principes qui aient la puissance de satisfaire les esprits, d’entraîner les cœurs, et de se mettre à l’unisson des consciences. On nous a dit : Voulez-vous donc proclamer la liberté par un amour platonique de la liberté ? Pour ce qui me regarde, je réponds : Oui. La liberté peut réserver aux nations quelques épreuves, mais elle seule les éclaire, les élève et les moralise. Hors de la liberté, il n’y a qu’Oppression, et, sachez-le bien, amis de l’ordre, le temps n’est plus, s’il a jamais existé, où l’on puisse fonder sur l’Oppression l’union des classes, le respect des lois, la sécurité des intérêts et la tranquillité des peuples.

    À lire cette intervention (dans son intégralité), j'avoue avoir du mal à voir où l'objectif est de « renforcer le pouvoir des puissants ».

    Sapere aude ! Aie le courage de te servir de ton propre entendement. Voilà la devise des Lumières.

  • # Tests vs Types

    Posté par  . En réponse au journal De tout, de rien, des bookmarks, du bla bla. Évalué à 3.

    Un commentaire pour ajouter des compléments de lecture à ton article tests vs types, qui est relatif aux questions : comment définir les spécifications d'un code ? et comment être certain que le code répond bien à ses spécifications ?

    Un journal récent de Big Pete m'a rappelé les excellents cours de Gérard Berry au Collège de France. Sur le sujet en question, il y a tout le cours de l'année 2014-2015 : Prouver les programmes : pourquoi, quand, comment ? ou celui de cette année structures de données et algorithmes pour la vérification formelle (la première leçon et le séminaire qui suit est une bonne présentation, avec des exemples en Java et intégration dans les commentaires du code).

    Comme l'article auquel tu renvoies traite de Haskell et de Idris (du ML made in England), il y a l'équivalent made in France. Dans un ancien journal Qui fait des trucs "cool" en France et en Europe ?, j'avais essayé d'expliquer les principes à la base de la différence entre OCaml et Coq et pourquoi le système de types du second permet de se dispenser des tests unitaires.

    Au passage, comme tu abordes aussi la question des gestionnaires de paquets, OCaml dispose du sien : opam dont l'architecture est basé sur les résultats de recherches du projet Mancoosi (qui a aussi servie au projet Debian pour son assurance qualité), en particulier sur la nature NP-complet du problème de gestion des dépendances.

    Last but not least, en rapport avec la compilation clojure vers du bytecode JVM, la machine virtuelle Coq (qui est LE langage fonctionnelle le mieux typé) a été compilé en javascript via OBrowser (et tourne donc dans un navigateur) par une start-up française : edukera.

    P.S : le journal de Big Pete renvoie a une leçon en cours sur les réseaux neuronaux convolutionnels qui permettent, en autre, de faire de la reconnaissance d'images. ;-)

    Sapere aude ! Aie le courage de te servir de ton propre entendement. Voilà la devise des Lumières.

  • [^] # Re: What's the point ?

    Posté par  . En réponse au journal À propos des certificats. Évalué à 2.

    c'est quand même l'argument d'autorité suprême

    L'argument d'autorité : c'est mal !

    Mais déformer les propos d'autrui, afin de leur faire dire ce qu'ils ne disent pas, ce n'est pas mieux non plus. Le message n'avait nullement pour intention de revendiquer je ne sais quelle autorité, mais de préciser à jyes que j'étais loin d'ignorer les travaux de Gödel et Turing, et que l'opinion que j'exprimais à leur sujet n'était pas sans fondement. Cela étant mon message et la discussion autour avec Perthmâd a plus d'importance que le point qui vous a tant marqué.

    Pour ce qui est de la qualité du Master, que tu sembles mettre en doute, je ne savais pas que les normaliens et les polytechniciens avaient pour réputation de se « branler les couilles rue Mouffetard ». Ni, lorsque l'on lit les débouchés :

    La suite naturelle de cette formation est la préparation d’un doctorat, soit en logique mathématique, soit en informatique. Pour un doctorat en informatique, la thèse peut éventuellement être préparée dans une entreprise ou un organisme public de recherche (INRIA, CEA…).

    Les débouchés sont des postes d’enseignant‐chercheur ou de chercheur :

    • soit dans le milieu universitaire (français ou étranger) ou des organismes publics de recherche (CNRS, INRIA, CEA, ONERA, etc.).

    • soit dans les services de recherche et développement d’entreprises du monde industriel (EDF, France Telecom, Siemens, EADS, etc.).

    Les services de recherche et développement de ces entreprises sont particulièrement demandeurs d’étudiants ayant une forte compétence à la fois mathématique, logique et informatique, leur permettant d’encadrer des ingénieurs travaillant dans les domaines de la certification de logiciels, de la vérification de programmes et de protocoles, ainsi que de la sécurité informatique. Dans certains cas, le recrutement peut s’effectuer directement à l’issue du master 2ème année.

    que les services de R&D de ces entreprise avait pour habitude de recruter à ses fonctions dans des masters qu'on obtient en se « pignolant ». Cela étant, je n'en sais rien, les problématiques autour de la logique, de l'épistémologie et de la philosophie eurent ma préférence sur celles en rapport avec l'informatique.

    Néanmoins, je n'ai jamais eu la prétention d'avoir « tant de puissance intellectuelle et autant d'années d'études réunies en une personne », ni de me comparer à Gödel ou Turing : ça, c'est un homme de paille.

    Sapere aude ! Aie le courage de te servir de ton propre entendement. Voilà la devise des Lumières.

  • [^] # Re: What's the point ?

    Posté par  . En réponse au journal À propos des certificats. Évalué à 1.

    Arf j’avais pas vu ça. Au moins ceci explique cela (faut avoir un peu suivi le journal sur les SSII).

    Il faut dire que ta blague s'inscrivait dans une controverse sur la réforme et l'assouplissement du code du travail, et que ton message s'apparentait plus à de la raillerie qu'autre chose, voire à un sophisme par homonymie dans le but d'éluder l'objet du débat.

    Ce stratagème consiste à étendre une proposition à quelque chose qui a peu ou rien à voir avec le discours original hormis la similarité des termes employés afin de la réfuter triomphalement et donner l’impression d’avoir réfuté la proposition originale.

    Nota : des mots sont synonymes lorsqu’ils représentent la même conception tandis que des homonymes sont deux conceptions couvertes par le même mot. Voir Aristote, Topiques, I, 13. « Profond », « coupant », « haut » pour parler tantôt de corps tantôt de ton sont des homonymes tandis que « honorable » et « honnête » sont des synonymes.

    On peut voir ce stratagème comme étant identique au sophisme ex homonymia. Cependant, si le sophisme est évident, il ne trompera personne.

       Omne lumen potest extingui (toute lumière peut être éteinte)
       Intellectus est lumen (l'intelligence est une lumière)
       Intellectus potest extingui (donc l'intelligence peut être éteinte)
    

    Nous pouvons voir ici quatre termes : « lumière », utilisé à la fois au sens propre et au sens figuré. Mais dans les cas subtils ces homonymes couvrant plusieurs concepts peuvent induire en erreur[1].

    Exemple 1
    A : « Vous n’êtes pas encore initié aux mystères de la philosophie de Kant. »
    B : « Ah, mais s’il s’agit de mystères, cela ne m’intéresse pas ! »

    L'expression « marché frileux » étant somme toute classique en science économique.
    Mais là, tu semble te rapprocher grandement de l'ultime stratagème

    Ultime stratagème
    Soyez personnel, insultant, malpoli

    Lorsque l’on se rend compte que l’adversaire nous est supérieur et nous ôte toute raison, il faut alors devenir personnel, insultant, malpoli. Cela consiste à passer du sujet de la dispute (que l’on a perdue), au débateur lui-même en attaquant sa personne : on pourrait appeler ça un argumentum ad personam pour le distinguer de l’argumentum ad hominem, ce dernier passant de la discussion objective du sujet à l’attaque de l’adversaire en le confrontant à ses admissions ou à ses paroles par rapport à ce sujet. En devenant personnel, on abandonne le sujet lui-même pour attaquer la personne elle-même : on devient insultant, malveillant, injurieux, vulgaire. C’est un appel des forces de l’intelligence dirigée à celles du corps, ou à l’animalisme. C’est une stratégie très appréciée car tout le monde peut l’appliquer, et elle est donc particulièrement utilisée. On peut maintenant se demander quelle est la contre-attaque, car si on a recours à la même stratégie, on risque une bataille, un duel, voire un procès pour diffamation.

    Sapere aude ! Aie le courage de te servir de ton propre entendement. Voilà la devise des Lumières.

  • [^] # Re: What's the point ?

    Posté par  . En réponse au journal À propos des certificats. Évalué à 0.

    C'est clair qu'ils ne décernent pas de ceintures noires d'humour !

    Tel n'est pas non plus leur objectif. Quoi qu'il en soit, j'ai ri à la lecture de la planche; et ma petite remarque ne visait nullement à mettre en cause son côté humoristique. Elle serai d'ailleurs sans doute moins efficace si elle ne minimisait pas le nombre, cela rajoute à la dimension d'incompréhension du génie par ses congénères. Bien qu'au fond, il n'y ait peut être effectivement que 10 personnes qui comprennent le génie de Turing : Lui et la machine qui passera son test.

    Cela étant, le message auquel tu réponds était destiné à la reflexion de jyes dont je n'ai alors certes pas saisi la dimension humoristique, si telle était son intention. Mais ce dernier point à la lecture de son message n'a rien d'évident en soi : il coupe mon message pour ne retenir que ma comparaison entre Turing et Gödel, et semble en conclure que je fais parti des personnes qui n'ont rien compris au génie du premier. J'ai pris cela, à tort ou à raison, comme une attaque personnelle et je me défends. Encore, si j'ignorais totalement leurs œuvres respectives et leurs apports à la science, je me serais tu, mais c'est loin d'être le cas et je tenais à le préciser.

    Sapere aude ! Aie le courage de te servir de ton propre entendement. Voilà la devise des Lumières.

  • [^] # Re: What's the point ?

    Posté par  . En réponse au journal À propos des certificats. Évalué à -2. Dernière modification le 02 février 2016 à 18:08.

    Mais encore ? As-tu étudié leurs œuvres respectives ? Sur quoi te fondes-tu, en plus de ma remarque, pour aboutir à la conclusion : « Bienvenu dans le club de ceux qui ne comprennent pas le génie de Turing ! » ?

    À mon corps défendant, je peux au moins verser au dossier de ma défense, ce commentaire où j'exposais de manière assez détaillée les principes de typage du \lambda-calcul1. Il est à noter que ce langage est Turing-complet, ce qui résulte trivialement de la Turing-complétude définie par Turing en référence au \lambda-calcul dans son article Computability and lambda-definability.

    De son côté on doit à Gödel : les théorèmes d'incomplétude du calcul des prédicats et de l'arithmétique de Peano (qui ont pour corollaire trivial l'impossibilité de résoudre le problème de l'arrêt pour une machine de Turing), le théorème de complétude de la logique classique (qui est un désassembleur interractif) ainsi qu'une version pour la logique intuitionniste. Mais aussi de nombreux résultats de consistance relative en théorie des ensembles, et d'études sur la nature de la logique et des mathématiques.

    Il y a aussi cet échange avec Perthmâd juste au-dessus du message précédent.

    Tu pourras aussi consulter le programme du master LMFI dont je suis sorti major de promotion.

    Et je passe sous silence l'origine de ces résultats qui prend, en partie, racine dans des polémiques entre les tenants de l'école kantienne et l'école de Leibniz au sujet de la caractéristique universelle de celui-ci.

    Néanmoins, je maintiens ce que j'ai dit sur les interrogations de Gödel qui me semblent plus fondamentales et plus profondes.


    1. on peut noter que les principes ce cette théorie s'applique au typage de tout langage (C, C++, Java, Python…), c'est juste que la sémantique de leur langage de types est moins expressive. Et puisque le journal traite de protocole réseau, on pourra noter que le principe peut s'étendre au « typage » des protocoles : Formules valides, jeux et protocoles réseaux 

    Sapere aude ! Aie le courage de te servir de ton propre entendement. Voilà la devise des Lumières.

  • [^] # Re: Quel le problème en fait ?

    Posté par  . En réponse au journal À propos des certificats. Évalué à 1.

    Et si on en découvrait une sur LinuxFR, je n'en doute pas que vous trolleriez de toute façon :D

    Je ne m'attends pas à rencontrer une solution sur linuxfr, mais plutôt dans des laboratoires comme gt-verif

    Une des principales motivations de la vérification est l'analyse et la certification de codes critiques comme les codes embarqués (avions, satellites, fusées, automobiles), les systèmes répartis ou mobiles, les protocoles de sécurité (paiement sécurisé, authentification, vote électronique), ou plus généralement, tous les codes dont le bon fonctionnement est crucial d'un point de vue économique, médical ou sociétal. La vérification consiste à définir des modèles formels pour des systèmes informatiques et à mettre au point des algorithmes pour vérifier les propriétés de ces systèmes.

    Sapere aude ! Aie le courage de te servir de ton propre entendement. Voilà la devise des Lumières.

  • [^] # Re: Quel le problème en fait ?

    Posté par  . En réponse au journal À propos des certificats. Évalué à 0.

    beaucoup de ceux qui font du "pro" sur le web ne comprennent pas le désire d'indépendance des auto-host

    Je ne fais pas de "pro" sur le web, et même en ces lieux, derrière, c'est une structure associative et le certificat est signé par Gandi.
    Le sujet du journal ne porte de toute façon pas sur l'indépendance des auto-host, mais sur une toute autre problématique : comment garantir aux clients l'identité du serveur ? Alors comment faîtes-vous avec Richard Dern sans passer par des CA ?

    Je rappelle que la solution originelle de Richard consistait à virer tous les certificats des CA, et de faire du Trust On First Use. Solution qui a fait rire tout le monde ici, et vous êtes les deux seuls à ne pas comprendre. Il ne vous est alors pas venu à l'esprit que vous faisiez fausse route ?

    Et pour une personne qui désire l'indépendance en étant auto-host (je ne vois d'ailleurs pas ce que cela signifie), en quoi Let's Encrypt n'est pas satisfaisant ? Ne faire confiance à personne relève grandement d'un délire paranoïaque. Avez-vous lu tout le code qui tourne sur vos machines ? Pas de blob binaire ? Un bios libre ? Vous avez construit vous même votre machine ? Vous faîtes confiance à votre distribution pour les logiciels qu'elles empaquettent mais pas aux CA qu'elle fournie ?

    Sapere aude ! Aie le courage de te servir de ton propre entendement. Voilà la devise des Lumières.

  • [^] # Re: Quel le problème en fait ?

    Posté par  . En réponse au journal À propos des certificats. Évalué à 0.

    C'était une explication en prose d'une solution proposée dans le fil, dont la mise en pratique est la simplicité même. :-P

    Sapere aude ! Aie le courage de te servir de ton propre entendement. Voilà la devise des Lumières.

  • [^] # Re: Quel le problème en fait ?

    Posté par  . En réponse au journal À propos des certificats. Évalué à 2.

    Mon message était ironique ;-)

    Sapere aude ! Aie le courage de te servir de ton propre entendement. Voilà la devise des Lumières.

  • [^] # Re: Quel le problème en fait ?

    Posté par  . En réponse au journal À propos des certificats. Évalué à -1.

    Tu as mieux, et qui marche à l'échelle mondiale pour tout le monde du pekin moyen à la société de 100'000 personnes ?

    Du Trust On First Use… Mais là comme on réduit grandement la surface d'attaque pour le MITM, dont le principal acteur dont il faut se méfier semble être les gouvernements, pour éviter la compromission du premier intermédiaire (le FAI), on lance un nombre conséquent de requêtes via Tor en se disant que statistiquement l'attaquant ne peut s'interfacer à la sortie de tous le nœuds par lesquels on est passé. Puis l'on conclue ainsi : je me sens plus en sécurité car je n'ai fait confiance à personne d'autre que moi-même. :-D

    Sapere aude ! Aie le courage de te servir de ton propre entendement. Voilà la devise des Lumières.

  • [^] # Re: What's the point ?

    Posté par  . En réponse au journal À propos des certificats. Évalué à -4.

    Dix personnes dans le monde pour comprendre Turing, l'estimation me semble légère. Même pour Gödel, dont la pensée m'a toujours paru plus profonde, cela dépasse de très loin la dizaine.

    Pour ce qui est du génie de Richard, ça me fait penser à ça : L'idéal pour une roue est d'être ronde, mais pour l'instant nous n'avons qu'une forme octogonale. Rendons la carré et nous aurons fait un progrès ! :-P

    Sapere aude ! Aie le courage de te servir de ton propre entendement. Voilà la devise des Lumières.

  • [^] # Re: je ne comprend pas...

    Posté par  . En réponse au journal Victoire d'une intelligence artificielle contre un joueur professionnel de jeu de go à égalité: 5-0. Évalué à 3.

    D'ailleurs, nombre d'entre eux font du sport amateur, comme du biathlon ou marathon (Jenson Button), du football / skis (la quasi totalité d'entre eux)

    Sport qu'ils devraient pratiquer avec prudence lorsqu'ils prennent leur retraite de pilote. :-(

    Sapere aude ! Aie le courage de te servir de ton propre entendement. Voilà la devise des Lumières.

  • [^] # Re: je ne comprend pas...

    Posté par  . En réponse au journal Victoire d'une intelligence artificielle contre un joueur professionnel de jeu de go à égalité: 5-0. Évalué à 1.

    Le pilotage automobile est exécuté par des athlètes de très haut niveau hein, et ce n'est pas pour rien. ;)

    Tu m'étonnes !!! Vu le nombre de G qu'ils se prennent dans la gueule (ça vaut ce que se prend un pilote de chasse), c'est impressionnant la façon dont ils contrôlent leur voiture.

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  • [^] # Re: Pixmania, Materiel.net et Co

    Posté par  . En réponse au journal Pixmania en route vers la faillite. Évalué à 2. Dernière modification le 29 janvier 2016 à 16:27.

    Pour ce qui est de la recherche multicritères, je crois que c'est pour ça qu'on a inventé debtags. :-)

    Ce qui est l'équivalent, avec en surplus l'aspect multicritères, des panneaux dans les allées. Néanmoins, son utilisation présuppose la connaissance des tags et donc de connaître par cœur la grande surface dans laquelle on met les pieds. ;-)

    Il me semble pourtant que lors de la dernière mini-debconf à Lyon en 2015, Nicolas Dandrimont (président de Debian France) a bien présenté l'essence d'une distribution : c'est un supermarché de logiciel. Conférence intéressante, mais suivie par la non moins intéressante conférence de Juliette Belin : une perception de Debian. Juliette qui est l'auteur du thème graphique de Jessie et dont le point de vue mérite d'être médité : pourquoi a-t-elle utilisé Illustrator et non Inkscape ? Et sa diapo, humoristique, qui contient ce dialogue :

    — Ça fait pas ce que tu veux ?
    — Non.
    — bah, fais un patch !!
    — … ?

    Pour rajouter à mon propos, dans mon message précédent, je renvoyais à des articles qui, contrairement à Juliette, ne relèvent pas de l'utilisateur lambda. Le système qui y est décrit permet tout de même de gérer l'enfer karmique d'une manière1 telle que le système du pining, à côté, ressemble à une construction Lego faite par un enfant. ;-) Et là dessus, tu ne souffles aucun mot.


    1. par l'intermédiaire d'un DSL (Domain Specific Language) facile à assimiler, on peut mettre les dépôts stable/testing/sid sans crainte pour la stabilité du système lors d'une installation ou d'une mise à jour. ;-) 

    Sapere aude ! Aie le courage de te servir de ton propre entendement. Voilà la devise des Lumières.

  • [^] # Re: Pixmania, Materiel.net et Co

    Posté par  . En réponse au journal Pixmania en route vers la faillite. Évalué à 2.

    C'était une boutade, en écho à ce passage : « tu es dans une grande surface que tu ne connais pas par cœur ». Assurément, si je connais le nom du paquet alors je fais un aptitude install package, si j'ai une vague idée je passe par apt search, apt-cache search, ou la recherche interne à aptitude via /; mais quand la recherche porte sur une fonctionnalité, et non un programme particulier, ce n'est pas toujours aussi simple.

    Après, loin de moi l'idée de critiquer ce fonctionnement : il s'agit là d'un problème complexe à résoudre, et d'autant plus pour offrir une expérience utilisateur qui rivaliserai avec une relation humaine (un vendeur compétent sera toujours au-dessus d'un processus automatisé pour comprendre le besoin du client).

    Néanmoins, sur l'installation des paquets dans Debian, je n'ai toujours pas compris pourquoi les développeurs n'ont pas suivi les conseils d'un de vos anciens DPL, en la personne de Stefano Zacchiroli. Bien que, il me semble, sur l'ensemble des travaux issus de ce projet de recherche, vous ayez gardé l'analyse du réseau de dépendance pour votre assurance qualité.

    Sapere aude ! Aie le courage de te servir de ton propre entendement. Voilà la devise des Lumières.

  • [^] # Re: Pixmania, Materiel.net et Co

    Posté par  . En réponse au journal Pixmania en route vers la faillite. Évalué à 3. Dernière modification le 29 janvier 2016 à 13:56.

    Habituellement, dans les allées ils mettent des panneaux pour catégoriser ce que contiennent les rayons. Mais se pose alors la question : dans quelles catégories ont-ils ranger le produit que je cherche ? Ça donne à peu près la même expérience utilisateur que lorsque je me déplace dans aptitude. :-P

    Sapere aude ! Aie le courage de te servir de ton propre entendement. Voilà la devise des Lumières.

  • [^] # Re: Régression ?

    Posté par  . En réponse au journal Rapport Badinter sur le droit du travail..... Évalué à 2. Dernière modification le 29 janvier 2016 à 01:54.

    J'ai rien compris, l'employeur qui crée un emploi il est pas sûr de retrouver son emploi d'employeur ?

    Je pense que ce qu'il voulait dire est que le problème pour un salarié n'est pas tant de perdre son emploi, mais que lorsqu'il est licencié de ne pas retrouver un employeur prêt à l'embaucher. La question de fond est donc : pourquoi les employeurs hésitent ils tant à embaucher ? La réponse qui consiste à dire « pour gaver les actionnaires » ne fonctionne pas avec les PME et TPE. Par contre Ursaff,Cancras et Carbalas y sont peut être pour quelque chose. ;-)

    Sapere aude ! Aie le courage de te servir de ton propre entendement. Voilà la devise des Lumières.

  • [^] # Re: Triste nouvelle

    Posté par  . En réponse au journal Décidément, Marvin Minsky bronsonisé. Évalué à 2.

    Son étude sur le premier réseau de neurones Perceptrons a participé à LA controverse Chomsky/Piaget (qui pourtant n'avait rien a voir avec l'informatique au début).

    Ah ! Les réseaux de neurones.

    In the days when Sussman was a novice, Minsky once came to him as he sat hacking at the PDP-6.

    “What are you doing?”, asked Minsky.

    “I am training a randomly wired neural net to play Tic-Tac-Toe” Sussman replied.

    “Why is the net wired randomly?”, asked Minsky.

    “I do not want it to have any preconceptions of how to play”, Sussman said.

    Minsky then shut his eyes.

    “Why do you close your eyes?”, Sussman asked his teacher.

    “So that the room will be empty.”

    At that moment, Sussman was enlightened.

    Koan du jargon sur catb.org

    Traduction approximative de mon cru :

    À l'époque où Sussman était un novice, Minsky vint à lui alors qu'il hackait sur un PDP-6

    « Que fais-tu ? », lui demanda Minsky.

    « J'apprends à jouer au morpion à un réseau neuronal connecté aléatoirement » répondit Sussman

    « Pourquoi le réseau est-il connecté aléatoirement ? », demanda Minsky.

    « Je ne veux pas qu'il ait des préjugés sur la manière de jouer », dit Sussman.

    Minsky ferma alors ses yeux.

    « Pourquoi fermes-tu les yeux ? », demanda Sussman à son professeur.

    « Car ainsi la pièce sera vide. »

    À cet instant, Sussman eut une illumination.

    La séparation entre informatique, cognitivisme et théorie du langage n'a pas disparu. La différence, d'avec son époque, est que l'informatique est sortie des laboratoires de recherche; mais dans certains d'entre eux, le sujet est toujours d'actualité. Sur la dépêche de grammalecte (un correcteur grammatical), j'avais laissé un message — mon premier en ces lieux, il me semble — pour exposer, sommairement, l'analogie algorithmique qu'il y avait entre la correction grammaticale et l'inférence de type ou les assistants de preuves.

    Triste je suis.

    La Force toujours survivra. :-)

    Sapere aude ! Aie le courage de te servir de ton propre entendement. Voilà la devise des Lumières.