kantien a écrit 1131 commentaires

  • [^] # Re: bof

    Posté par  . En réponse au journal Notepad++ et FN ; ou quand un développeur parle d'autre chose que de développement. Évalué à 3.

    Ça ne fait plus trop GPL.

    Effectivement :

    La liberté d'utiliser un programme est la liberté pour n'importe qui ou n'importe quelle organisation de l'utiliser sur n'importe quel système informatique, pour n'importe quelle tâche et sans être obligé de communiquer à ce sujet avec le développeur ou toute autre entité particulière. Dans cette liberté, ce qui compte est ce que veut faire l'utilisateur, pas le développeur ; en tant qu'utilisateur, vous êtes libre d'exécuter un programme comme bon vous semble et, si vous le redistribuez à quelqu'un d'autre, cette personne est libre de l'exécuter comme bon lui semble, mais vous n'êtes pas autorisé à lui imposer vos conditions.

    Que vous soyez libre d'exécuter le programme comme vous le souhaitez signifie que personne ne vous interdit ou ne vous empêche de le faire. Cela n'a rien à voir avec telle ou telle fonctionnalité que possède, ou non, le programme, ou avec le fait qu'il soit utile, ou non, pour ce que vous voulez faire.

    Extrait de Qu'est-ce que le logiciel libre ? sur le site gnu.org.

    Sapere aude ! Aie le courage de te servir de ton propre entendement. Voilà la devise des Lumières.

  • [^] # Re: Ca sert à quoi Perl6 ?

    Posté par  . En réponse au journal Bientôt Noël pour Perl6. Évalué à 1.

    Oui, mais pour écrire des scripts simplement et rapidement c'est de la grosse artillerie pour pas grand chose.

    Tu as bien raison, rien ne sert de sortir un char d'assaut pour écraser une mouche. Il faut savoir choisir l'outil le mieux adapté à ses besoins, et pour les cas d'usages que tu décris Perl est sans doute un choix plus judicieux.

    Sapere aude ! Aie le courage de te servir de ton propre entendement. Voilà la devise des Lumières.

  • [^] # Re: Enfin un journal qui dénonce grave...

    Posté par  . En réponse au journal De la nausée. Évalué à 6.

    En fait, je ne vois pas pourquoi l'informatique serait plus une branche des mathématiques que la physique.

    Pour la simple est bonne raison que, contrairement à la physique, elle n'emprunte aucun de ses principes à l'expérience : c'est une science pure et formelle. Du moins je me place du point de vue où l'on cherche à la considérer comme une science et non comme une simple technique. ;-)

    Et l'article que tu cites va justement dans mon sens : tu ne t'es pas demandé pourquoi il était diffusé sur un site qui s'appelle Images des Maths et que l'exposé qui s'y rapporte avait eu lieu au séminaire d'histoire des mathématiques (qui plus est à l'IHP) ?

    Pour reprendre le dessin de XKCD, très drôle au passage, les sciences pures et formelles sont aux nombres de trois : mathématiques, logique et métaphysique (philosophie pure); l'informatique est à la jonction des deux premières.

    La classification encyclopédique de Wikipédia m'importe peu, je peux accepter comme argent comptant ce qui y est dit lorsque cela se trouve en dehors de mon domaine de compétence; ce qui ici n'est pas le cas.

    Plus prosaïquement, et en dehors du débat épistémiologique, le sens de mon message était aussi de défendre les informaticiens (ie ceux qui sortent de la fac d'info) vis à vis des mathématiciens (ie ceux qui sortent de la fac de maths).

    Je suis bien d'accord avec toi, mais parce que en général on n'y étudie pas les mêmes mathématiques. Et je maintiens que l'algorithmie et la calculabilité sont des disciplines mathématiques. Gödel, Turing ou Church, par exemple, étaient mathématiciens et logiciens.
    Si les laboratoires de logique de jussieu et PPS ont créé le master LMFI, ce n'est pas sans raison.

    On pourra aussi lire l'article provably considered harmful :

    This is officially a rant and should be read as such.

    Here is my pet peeve: theoretical computer scientists misuse the word “provably”. Stop it. Stop it!

    Theoretical computer science is closer to mathematics than it is to computer science. There are definitions, theorems and proofs. Theoretical computer scientists must understand mathematical terminology. The words “proof” and “provable” are in the domain of mathematical logic. A statement is provable if it has a proof in a given formal system. It makes no sense to say “provable” without specifying or implying a specific proof system.

    Un algorithme au fond, lorsque l'on considère les choses formellement, ce n'est rien d'autre qu'une preuve, ou un schéma de preuves, d'un théorème mathématique. C'est une manière différente, mais néanmoins très passionnante, de faire des mathématiques. C'est ce qu'aborde le deuxième article que j'avais cité, et qui relève de la théorie des types, théorie qui relève on ne peut plus du domaine mathématique. C'est elle qui est à la base des systèmes de typage des langages de programmation.

    Pour le dire simplement, lorsqu'un compilateur vérifie qu'il n'y a pas d'erreurs de typage dans le programme, c'est comme un correcteur qui vérifie qu'il n'y a pas de vice de forme dans la démonstration d'un théorème. Et selon la richesse du système de type, on peut exprimer plus ou moins la sémantique du code à travers lui.

    Un informaticien sera bien plus compétent qu'un mathématicien pour mettre au point un algorithme distribué ou parallèle. Inversement, pour étudier un point particulier de la topologie différentielle, vaudra bien mieux embaucher un mathématicien.

    De même que pour étudier une question de théorie des ensembles, il vaut peut être mieux éviter d'embaucher un statisticien ou un arithméticien. Mais on a vu de tout : la conjecture de Poincaré a été résolue par des méthodes d'analyses, et celle de Fermat par des techniques de théorie des nombres qui relèvent grandement de la topologie et de la géométrie algébrique.

    Sapere aude ! Aie le courage de te servir de ton propre entendement. Voilà la devise des Lumières.

  • [^] # Re: Proposition de loi ...

    Posté par  . En réponse à la dépêche Petites actus sur le vote électronique (par ordinateurs de vote ou par Internet) (3). Évalué à 1.

    Principalement se déjuger.

    C'est bien ce que je disais : se défausser et ne pas assumer sa responsabilité. Pour une collectivité locale ça la fout mal : de tels élus mériteraient surtout qu'on leur retire leur mandat !

    Elles pourraient même chercher à trouve des scrutateurs et des assesseurs, et ça serait sûrement plus facile avec un scrutin papier qu'avec un scrutin électronique…

    Je n'en doute pas une seconde.

    Qui a envie de cliquer sur un bouton « Voulez-vous recompter ? », de voir une barre de progression se remplir, un résultat s'afficher et de nouveau le bouton « Voulez-vous recompter ? »

    Certainement pas moi ! Je ne sais pas si je participerai au dépouillement dimanche, ça dépend de l'heure à laquelle j'irai voter et s'ils ont encore besoin de monde : quoi que ça se bouscule rarement au portillon parmi les électeurs de mon bureau.
    Le jour où ma mairie propose de passer au vote électronique, je fonce direct faire une esclandre à l'Hôtel de Ville.

    Sapere aude ! Aie le courage de te servir de ton propre entendement. Voilà la devise des Lumières.

  • [^] # Re: Proposition de loi ...

    Posté par  . En réponse à la dépêche Petites actus sur le vote électronique (par ordinateurs de vote ou par Internet) (3). Évalué à 3.

    Il y a à la fois le lobbying des soixante communes, mais aussi celui des fabricants de machines, car c'est un gros business. Disons que c'est à la fois technique et politique.

    Du lobbying des fabricants réalisé auprès des soixante communes qui relayent cette voix au Sénat, non ?
    Le courage politique de nos représentants, dont c'est pourtant le rôle (ils ont obtenu mandat pour cela), ou plutôt leur absence de courage quand c'est absolument nécessaire, me déprimera toujours autant.

    C'est quoi le problème de ces communes : trouver des moyens humains, et donc des citoyens-électeurs, pour organiser le déroulement de l'élection dans un bureau de vote ? Il est tellement mieux de déléguer sa responsabilité, donc les idéaux et principes républicains, à des entreprises privées… :-/

    Sapere aude ! Aie le courage de te servir de ton propre entendement. Voilà la devise des Lumières.

  • [^] # Re: Enfin un journal qui dénonce grave...

    Posté par  . En réponse au journal De la nausée. Évalué à 6. Dernière modification le 04 décembre 2015 à 11:31.

    Euh… Mettre au point des algorithmes (distribués/parallèles etc.) ce serait pas de l'informatique plutôt que des mathématiques, par hasard ? Je sais pas pourquoi il y a cette tendance parmi le grand public à ne pas voir l'informatique comme une vraie science, et à considérer que les mathématiques sont la vraie science derrière l'informatique.

    Euh… c'est une question de point de vue. Personnellement, l'algorithmie ou l'informatique théorique sont des branches des mathématiques, au même titre que l'algèbre, la géométrie, l'arithmétique, la topologie… Et ces branches ne sont pas étanches et imperméables les unes aux autres.

    Le mot algorithme vient même du nom du mathématicien arabe du IXème siècle Abu Ja'far Muhammad ibn Musa al-Khwarizmi (auteur du livre Le Calcul Indien qui diffusa l'écriture positionnelle dans le monde arabe puis en Europe), de même que le mot algèbre.

    On trouve, par exemple, sur le site Images des Maths du CNRS ces deux articles :

    On peut aussi se rapporter à l'ouvrage de Gilles Dowek Les métamorphoses du calcul: une étonnante histoire des mathématiques

    Sapere aude ! Aie le courage de te servir de ton propre entendement. Voilà la devise des Lumières.

  • [^] # Re: Ca sert à quoi Perl6 ?

    Posté par  . En réponse au journal Bientôt Noël pour Perl6. Évalué à 1. Dernière modification le 04 décembre 2015 à 10:57.

    Parce que le filtrage de types en Caml te permet pas de matcher des chaînes sur des expressions régulières (même si je connais une extension qui essaie de faire un truc similaire).

    Le pattern matching sur les types sum c'est pour faire du raisonnement disjonctif, ou raisonnement par cas. Un type sum n'est rien d'autre qu'une partition, au sens ensembliste du terme, d'un ensemble représenté par le type en question.
    Si tu veux matcher sur des expressions régulières, c'est qu'elles doivent représenter une partition d'un ensemble de chaînes de caractères. Dans ce cas, tu crées un type associé du genre type t = A of string | B of string | C of string... avec, si tu le souhaites, des smart constructeurs pour chaque alternatives. Et ensuite tu fais du pattern matching sur ce type.

    Mais il n'y a en effet pas de types algébriques (encore, en tous cas).

    Ce qui en fait un système de type à l'expressivité très limitée, et n'offre donc pas le contrôle et la garantie d'un système de type comme celui d'OCaml. La sécurité apportée par la méthodologie décrite ci-dessus est indéniable, sécurité que ne semble pas offrir le système de given/when de perl6. ;-)

    Et comme l'a dit Nicolas Boulay : « Si un switch est nécessaire sur un type, c'est qu'il y a un gros problème d'architecture. »

    Sapere aude ! Aie le courage de te servir de ton propre entendement. Voilà la devise des Lumières.

  • [^] # Re: linuxfrisé

    Posté par  . En réponse à la dépêche Libervia/Salut à Toi 0.6.0 : nouvelle vague. Évalué à 2.

    Tant que Libervia ne se fait pas bronsoniser, tout va bien ! :-)

    Sapere aude ! Aie le courage de te servir de ton propre entendement. Voilà la devise des Lumières.

  • [^] # Re: toute mon enfance

    Posté par  . En réponse au journal De la nausée. Évalué à 3.

    Il fallait aussi lui rajouter le lecteur K7 via un port qui ressemble aux anciens port utilisés pour les claviers et souris (les ports ronds à 5 broches).

    Je viens de ressortir son « guide de l'utilisateur » :

    • CPU NSC800 (pas trouvé de référence sur le net) compatible avec le Z80 et le 8085
    • 20Ko de ROM pour l'interpréteur Basic
    • 8 Ko de RAM pour la zone système, la zone texte et la zone fichier (avec emplacement d'extension pour 8 Ko de plus)
    • sous-CPU pour le clavier, l'horloge et l'affichage
    • port parallèle pour l'imprimante conforme aux spécification Centronics
    • port série d'entrée/sortie conforme aux spécifications RS-232C des normes IEA (pour un coupleur optique permettant une communication infra-rouge avec un autre X-07)
    • écran LCD de 80 caractères (20x4) avec un port d'expansion pour un écran cathodique.

    L'appendice technique du manuel est assez riche en information : structure de la mémoire avec adressage, structure en mémoire du Basic, structure de la RAM pour fichier, caractéristiques techniques des interfaces, et même un ordinogramme de la procédure d'initialisation du système.

    Je me suis bien marré avec cette bécane :-)
    J'avais eu cette machine par un ami de mes parents qui vendait du mobilier d'entreprise et qui avait Canon dans ses clients. À 7 ans avec un manuel sur le Basic et des exemples de programmes (fourni avec l'ordi) : ça suffit pour démarrer et apprendre tout seul.
    Et dire que maintenant, pour les enfants, il y a des Raspberry Pi à 35€…

    Sapere aude ! Aie le courage de te servir de ton propre entendement. Voilà la devise des Lumières.

  • [^] # Re: toute mon enfance

    Posté par  . En réponse au journal De la nausée. Évalué à 2.

    Sinon le MO5, le TO7, le TO7/70, la tortue et le Logo, c'était cool (juste avant l'Amstrad qui était über-cool).

    Ça c'était du high-tech ! Ma première machine : le canon x-07, avec les joies de la programmation en basic et ses goto, les cartes mémoire de 4K ou 8K, ou sauvegarde sur cassette… Je l'ai encore, ça doit être une pièce de musée ! \o/

    Sapere aude ! Aie le courage de te servir de ton propre entendement. Voilà la devise des Lumières.

  • [^] # Re: Communication et foutage de gueule

    Posté par  . En réponse au journal De la nausée. Évalué à 6.

    Oh, un PDF scanné traitant d'usages numériques… C'est ça, les "compétences du 21ème siècle"?

    Scanner un document nécessite des compétences digitales, c'est important pour le 21ème siècle. :-P

    Plus sérieusement, ils ont du scanner le document pour avoir les signatures sur la dernière page. Et puis, si cela se trouve l'original était un docx qu'ils ne savaient pas exporter en pdf.

    Sapere aude ! Aie le courage de te servir de ton propre entendement. Voilà la devise des Lumières.

  • [^] # Re: « learning analytics » & cie

    Posté par  . En réponse au journal De la nausée. Évalué à 1.

    Les contrats moraux, surtout s'ils sont implicites, c'est comme les promesses : cela n'engage que ceux qui y croient.

    Sur cet espace privé, elle dispose toujours du droit de ne laisser publier que ce qu'elle souhaite voir publier. D'autant que l'on peut considérer que le fait qu'elle dispose de ce droit et en fasse usage est une bonne chose : cela permet de mieux savoir à qui l'on a affaire.

    Sapere aude ! Aie le courage de te servir de ton propre entendement. Voilà la devise des Lumières.

  • [^] # Re: « learning analytics » & cie

    Posté par  . En réponse au journal De la nausée. Évalué à 5.

    La seule réalité est que l'État n'a pas le droit, théorique, de censurer tes propos ou ton contenu s'il respecte la loi

    Cela étant, l'État dispose du moyen de rendre illégal certains propos, comme avec les lois mémorielles. J'ai toujours trouvé cette méthode discutable : elle ne fait pas disparaître ces idées en les censurant, et elle empêche leur réfutation et annihilation par l'interdiction du débat publique.

    Dans le même ordre d'idée : la liberté d'expression selon les libéraux classiques et les libertariens

    Sapere aude ! Aie le courage de te servir de ton propre entendement. Voilà la devise des Lumières.

  • [^] # Re: Rigolo

    Posté par  . En réponse au journal La scène et le P2P. Évalué à 7.

    Je ne vois pas ce que ça a à avoir avec une forme de propriété intellectuelle.

    Pourtant :

    Le premier groupe à publier un contenu (exemple : un épisode de série en HDTV 720p) a l'exclusivité dessus et les autres groupes peuvent aller se coucher

    Les motivations sont différentes (économiser l'espace de stockage), mais avoir l'exclusivité d'exploitation d'un contenu, c'est de la propriété intellectuelle. ;-)
    Elle n'est certes reconnue qu'au sein du groupe, pour les États elle est illégale, mais cela reste une forme de propriété. Et le mode d'acquisition est identique : la primauté de la publication.

    Sapere aude ! Aie le courage de te servir de ton propre entendement. Voilà la devise des Lumières.

  • [^] # Re: chemins en boucle, jeu solo

    Posté par  . En réponse à la dépêche Parution de 0 A.D. alpha 19 Syllepsis. Évalué à 4.

    C'est parce qu'ils n'avaient pas lu le commentaire de Tu Mu sur l'art de la guerre de Sun Tzu.

    Dans le chapitre VII sur les manœuvres, l'article 18 explique :

    Or, les gongs et les tambours, les drapeaux et les étendards sont utilisés pour faire converger en un point l'attention des troupes. Lorsque les troupes peuvent être unies de cette façon, le brave ne peut avancer seul, ni le poltron reculer. Tel est l'art de conduire une armée.

    Et le commentaire de Tu Mu ajoute :

    La loi militaire déclare : « ceux qui, lorsqu'ils doivent avancer, ne le font pas et ceux qui, lorsqu'ils doivent se retirer, ne le font pas, sont décapités ».

    Alors que Wu Ch'i se battait contre le Ch'in, il y avait un officier qui, avant le choc des armées, ne put contenir son ardeur. Il s'avança, trancha une paire de têtes et fit demi-tour. Wu Ch'i ordonna qu'il fût décapité.

    Le Chef d'état-major de l'armée le réprimanda en ces termes : « Cet homme est un officier de talent; vous ne devriez pas le faire décapiter. » Wu Ch'i répliqua : « Je ne mets pas en doute ses talents d'officier, mais il est désobéissant. »
    Là-dessus il le fit décapiter.

    Il rigolait pas le Wu Ch'i !!! :-o

    Sapere aude ! Aie le courage de te servir de ton propre entendement. Voilà la devise des Lumières.

  • [^] # Re: Méconnaissance

    Posté par  . En réponse au journal Compilateur et Monad Reader. Évalué à 1. Dernière modification le 25 novembre 2015 à 21:39.

    C'est un projet de son cursus, il a donné le lien dans ce message. Il doit juste écrire le code qui transforme l'AST en code assembleur.
    L'archive du projet est disponible , et il faut écrire le fichier compile.ml dont l'interface est imposée par le fichier compile.mli.

    Je lui ai conseillé ce livre pour voir comment ils s'y prenaient pour convertir un AST en assembleur (d'où les chapitres 14 et 15). Je ne vois pas l'intérêt de passer par des monades pour faire cela en OCaml.

    Comme il est en L3 à l'ENS, je ne crois pas que la théorie des catégories soit encore au programme.

    Sapere aude ! Aie le courage de te servir de ton propre entendement. Voilà la devise des Lumières.

  • [^] # Re: Méconnaissance

    Posté par  . En réponse au journal Compilateur et Monad Reader. Évalué à 1. Dernière modification le 25 novembre 2015 à 15:04.

    Effectivement, je ne vois pas trop où tu veux en venir.

    Apparemment ton sujet (d'après le lien que tu fournis) est d'écrire un compilateur pour un sous-ensemble du C. L'analyse syntaxique et la construction de l'AST est déjà faite, tu dois juste t'occuper de la génération du code assembleur. Avec ces contraintes, je ne vois toujours pas où est la nécessité de recourir au monad reader, ni à des extensions ou bibliothèques tierces.

    Cet ouvrage (Le langage Caml) pourrait te donner des pistes de réflexions, en particulier les chapitres suivants :

    • Chap 14 : Simulation d'un processeur (développement d'un simulateur de pico-processeur de type RISC avec son langage d'assemblage)
    • Chap 15 : Compilation de mini-Pascal (compilation d'un sous-ensemble de Pascal pour le processeur du chapitre précédent)
    • Partie III : Implémentation en Caml d'un langage mini-Caml (ou l'art du bootstrapping)

    Le livre date un peu, 1993 (deuxième édition de 2009), mais les problématiques abordées collent parfaitement à ton problème; de plus les auteurs sont : Pierre Weis et Xavier Leroy (le BDFL d'OCaml). ;-)

    En espérant que cela te soit utile pour ton projet.

    Sapere aude ! Aie le courage de te servir de ton propre entendement. Voilà la devise des Lumières.

  • [^] # Re: Pensées ou prières

    Posté par  . En réponse au journal Paris sous les balles. Évalué à 2.

    Le passage qui débute sur l'origine étymologique des termes avait seulement pour but d'introduire ma blague sur Skippy. ;-)

    Sur le schisme introduit par Vatican II, ou les distinctions entre catholiques et protestants, je te rejoins. Elle ne me concerne guère, ne me rattachant à aucune organisation particulière.

    Par contre, là, je dit non :

    C'est un peu comme logiciel libre et open source. Les termes catholique et universel sont littéralement synonymes, mais utilisés pour désigner des choses distinctes

    Il n'y a qu'une seule Église universelle et libre, c'est l'Église d'Emacs, dont RMS est le prophète, qui a pour mission de lutter de toute ses forces contre les suppôts de vi : le chiffre de la Bête ! :-P

    Pour redevenir plus sérieux, les termes éthique et morale sont synonymes, mais on les utilise aussi pour désigner des choses distinctes :

    Les termes "éthique" et "morale" ont des sens proches et sont souvent confondus. L'éthique est plutôt la science et l'étude de la morale.

    On distingue en général deux grandes conceptions de la morale :

    • Objectiviste. Les lois morales ne dépendent pas de l'homme mais des lois de la nature, de "commandements divins" ou des lois de la raison. Elles ont un caractère universel, éternel, absolu, normatif. Elles ne peuvent être ni changées ni supprimées.
    • Relativiste. Les valeurs morales ont une origine humaine. Elles sont définies par la société ou par l'individu lui-même et varient donc d'une société à l'autre.

    Comme je fais partie des objectivistes, en plaçant la raison au fondement des lois morales, je ne distingue pas les deux termes.
    Par contre, des personnes comme zenitram ou fearan, qui sont relativistes, utiliseront le terme morale pour désigner la position des objectivistes (quelqu'en soit le fondement) qu'il rejette; là où ils accepteront le terme éthique pour désigner leur position, en se référant aux mœurs, us et coutumes, de tel individu ou de telle société, tout en lui déniant toute prétention à l'universalité dans les principes.

    Il y a fort à parier que, sur le plan de la philosophie du Droit, ils se rattachent au courant de pensée positiviste et non au courant jusnaturaliste. Ce sont là des disputes philosophiques vieilles comme le monde, elles ne sont pas prêtes de s'éteindre.

    Sapere aude ! Aie le courage de te servir de ton propre entendement. Voilà la devise des Lumières.

  • [^] # Re: La question que personne ne pose…

    Posté par  . En réponse au journal [HS] Ils ont gagné cette bataille. Évalué à 1.

    Encore une fois ce n'est pas contre toi, mais l'appréhension d'entendre (lire) certaines choses.

    À sa décharge, ton message présentait toutes les caractéristiques d'une instruction à charge, avec en filigrane un bon procès d'intention.

    Un peu comme le gouvernement qui par appréhension de voir certains évènements se produire a réclamé l'état d'urgence, avec prorogation de trois mois, pour taper le premier, sans justifier de ses preuves devant un juge, pour voir si ses craintes étaient bien fondées…

    Entre craindre de lire des propos, ou d'avoir de nouveaux morts, ce n'est pas étonnant si l'état d'urgence est passé comme une lettre à la poste. ;-)

    Sapere aude ! Aie le courage de te servir de ton propre entendement. Voilà la devise des Lumières.

  • [^] # Re: Pensées ou prières

    Posté par  . En réponse au journal Paris sous les balles. Évalué à 1.

    le Vatican, qui est un peu hors sujet, parce que c'est plus une cité administrative qu'un pays où des gens naissent et habitent.

    Pas si hors-sujet que cela. C'est un peu comme le siège du gouvernement du royaume de Dieu, où le Pape serait l'équivalent du Premier Ministre, tandis que le souverain de ce royaume est Dieu lui-même qui réunie les trois pouvoirs dans sa propre personne (le Père en tant législateur, le Fils en tant qu'exécuteur de la Loi de son Père, et le Saint Esprit qui juge).

    La différence avec les autres théocraties qui tu cites, c'est qu'il ne s'agit pas ici de l'union d'un peuple sous des lois juridico-politiques pour constituer un État (dont la constitution serait théocratique, comme l'est aussi Israël où la Torah fait partie intégrante de la constitution); mais d'une union d'hommes sous des lois éthiques : la communauté n'est pas politique mais éthique.

    Il faut dire, pour reprendre les polémiques éthique vs morale, que les catholiques n'arrangent pas les choses en mélangeant les langues. Éthique vient du grec ethikos, signifiant morale, et de ethos les mœurs; là où le mot morale est issu du latin mores : moeurs, conduite, manière d'agir, genre de vie, habitude. Tandis que catholique est d'origine grecque, et son équivalent latin est universel. Vous devriez donc dire :

    • nous sommes l'Église catholique union du genre humain sous de lois éthiques; ou bien,
    • nous sommes l'Église universelle union du genre humain sous des lois morales.

    Parce qu'avec ce mélange de langue, vous pouvez perturber certains de vos adeptes :

    un intégriste catholique, c'est un type qui va assister à des messes en latin.

    jusqu'au jour où il approfondit sa démarche jusqu'à rencontrer Skippy le Grand Gourou :

    En ce qui me concerne, j'étais catholique, j'étais lié au mouvement intégriste : revenir au messe en latin me semblait un pas vers la purification. Et puis j'ai appris qu'avant les messes en latin, les messes étaient dites en grec; alors j'ai créé un groupuscule encore plus intégriste. Et puis un jour j'ai appris que Jésus, avant, était juif au départ; vous imaginez dans quel désarroi spiritique je me suis retrouvé. Et puis j'ai rencontré Skippy, et depuis j'ai découvert une totale liberté de pensée cosmique vers un nouvel âge réminiscent.

    :-P

    Sapere aude ! Aie le courage de te servir de ton propre entendement. Voilà la devise des Lumières.

  • [^] # Re: Méconnaissance

    Posté par  . En réponse au journal Compilateur et Monad Reader. Évalué à 2.

    J'ai toujours le sentiment que, comme te l'a écrit Drup, tu forces des idiomes haskellien en OCaml :

    Et tu ne t'es dit a aucun moment que peut être, juste peut être, tu essayais de forcer les idiomes haskell en OCaml ?

    La monade reader est un artifice Haskellien pour palier aux restrictions sur les effets de bords. Elle ne sert rigoureusement a rien en caml.

    Les monades sont nécessaires en Haskell, entre autre, parce qu'il n'y a pas de paradigme impératif dans ce langage; en OCaml cet usage est inutile. Si tes fonctions ont une sortie de type unit, alors chaîne les avec le point-virgule ;. Tu peux toujours les encadrés dans un bloc begin ... end, si tu veux visualiser cette structure de bloc d'enchaînement de procédure.

    Ensuite, multiplier les fonctions anonymes à tout va, c'est laid et cela rend le code difficilement compréhensible. Je préfère l'usage du let ... in pour les définitions locales, ou dans les cas étudiés dans ton article les lambda sont inutiles : réutiliser le nom de la fonction prédéfinie (ce qui s'étend aux applications partielles). Les lambda (ou dans ma préférence les let ... in) n'ont d'intérêt que si la définition est « complexe », c'est pour cela que dans les exemples de ton journal elles ne servaient à rien.

    Enfin, j'exprime, ici, non le point de vue d'une programmeur-développeur en OCaml, mais celui d'un mathématicien-logicien. Lorsque je lis du code OCaml, je le fais à travers le prisme de la correspondance de Curry-Howard (ou correspondance preuve-programme). Du code, de ce point de vue, n'est rien d'autre que la preuve d'un énoncé (les types OCalm sont un sous-ensemble de la logique propositionnelle du second ordre). Une fonction est un énoncé qui prend des prémisses d'un certain type et renvoie une conclusion d'un certain type.

    De ce point de vue, les fonctions locales (ou lambda fonctions, fonctions anonymes…) sont l'analogue des lemmes : leur donner un nom, par l'intermédiaire d'un let ... in, ou en les définissant dans l'espace de nom du module, permet au lecteur d'en comprendre plus aisément la signification.
    Si son rôle est celui d'un statut de lemme, il n'est pas nécessaire de l'exporter dans l'interface du module, interface qui ne présentera que les propositions et théorèmes importants qu'il contient.
    Ainsi, l'approche fonctionnelle par composition des opérateurs permet de mieux appréhender les raisonnements effectuer par le développeur, et de raisonner sur le code lui-même.

    Le problème n'est pas de résoudre ce que tu as exprimé ainsi :

    (* 
     * sans la notation infixe on perd ~ 4 caractères à la louche,
     * quelle victoire !
     *)

    mais de pouvoir comprendre facilement, à la lecture, le raisonnement de l'auteur. Une preuve tout à fait correcte, mais illisible, voire incompréhensible n'est pas d'une grande utilité. Et pour tout te dire, à la lecture de ton journal, j'ai du m'y reprendre à plusieurs fois pour comprendre où tu voulais en venir. ;-)

    Un exemple intéressant, de ce point de vue, est l'article de Gérard Huet sur le zipper. Que ce soit dans la définition de ses structures combinatoires, dans les fonctions qu'il définit (propositions qu'il prouve), les pattern matching comme raisonnement par cas… la lecture du code est limpide. :-)

    Sapere aude ! Aie le courage de te servir de ton propre entendement. Voilà la devise des Lumières.

  • [^] # Re: Inquiétude partagée

    Posté par  . En réponse au journal [HS] Ils ont gagné cette bataille. Évalué à 4.

    surtout des journalistes à l'égard de Michel Onfray

    Je ne suis pas un partisan de Onfray, loin de là (à l'en croire, Kant était un antisémite légitimant l'infanticide), mais le lynchage médiatique qu'il subit me laisse pantois.

    Enfin, de son propre aveu, il a les épaules pour encaisser les reductio ad hitlerum dont il peut faire l'objet (il n'a plus trente ans). Cela le fait plutôt doucement sourire, comme le montre son tweet.

    Au sujet de son positionnement contre les frappes en Syrie, on pourra lire cette interview d'un ancien membre des renseignements : Après les attentats, quel « pacte de sécurité » pour la France ?

    Il me semble nécessaire de ne pas se précipiter et de réfléchir aux objectifs à atteindre : comment gagner la guerre contre l’État islamique sans envoyer de troupes au sol en Syrie et en Irak ? Ces derniers jours, rares ont été les voix qui ont pu se faire entendre dans ce concert belliqueux pour rappeler des éléments simples de théorie politique, et mettre en garde sur une utilisation abusive du terme « guerre ».

    Sapere aude ! Aie le courage de te servir de ton propre entendement. Voilà la devise des Lumières.

  • [^] # Re: Mauvais choix ?

    Posté par  . En réponse au journal Jolla va mal. Évalué à 3.

    Déjà, ne pas jouer la carte du 100% Open Source est une erreur.

    Le Sailfish OS aurait-il gardé un côté selfish qui lui a joué un mauvais tour ?

    Désolé pour le jeu de mots douteux, mais je n'ai pas pu m'en empêcher. :-P

    Sapere aude ! Aie le courage de te servir de ton propre entendement. Voilà la devise des Lumières.

  • [^] # Re: Ca va moinsser grave

    Posté par  . En réponse au journal [HS] Ils ont gagné cette bataille. Évalué à 3.

    Soit, je m'étais fié à son message du 23 octobre de cette année où il dit :

    Je ne suis pas sur Twitter.

    N'étant pas su twitter, et ne le lisant jamais, je me fiais au publication de son blog. Là dessus, je ne le comprends pas. Il a dû succombé à la pression de nombres de ses aficionados qui le suivaient sur ce réseau. Alors que j'étais heureux de pouvoir le relire dans des textes construits et développés, je n'irais pas le suivre sur des messages de 140 mots : rien à voir, passe ta route !

    En ce qui te concerne, je n'en pense pas moins de ta personne : ignorant imbu de lui même, qui se donne des grands airs mais qui ne regarde que son nombril, tout en soutenant le contraire; mais bon, il paraîtrait, selon les propos ici tenus, que je doive trouver ta prose réfléchie et argumentée. Ne serais-tu pas plutôt laviestbelle avec vingt ans de plus, mais sans progrès significatifs ?

    Sapere aude ! Aie le courage de te servir de ton propre entendement. Voilà la devise des Lumières.

  • [^] # Re: Ca va moinsser grave

    Posté par  . En réponse au journal [HS] Ils ont gagné cette bataille. Évalué à 1. Dernière modification le 22 novembre 2015 à 20:10.

    Le rapport?
    (legolas != Maitre Eolas, j'avoue ne pas voir le rapport)

    Effectivement, j'ai lu trop vite. C'est lié à mon mode de lecture. Tu renvoies dans ton journal au compte twitter d'eolas (qu'il a abandonné), juridiquement j'aime bien le lire, les mots « legolas » et « eolas » sont syntaxiquement proches, j'ai confondu. Mea culpa !

    Je me sens plus procureur que juge, donc ça va.
    (en quoi je me veux juge? source?)

    Que tu te sentes plus procureur que juge, tout en voulant avoir la fonction du second, est bien là ce qui me laisse perplexe.
    Source : ton œuvre en ces lieux. Comme tout procureur, tu rêves en secret de prendre la place du juge. Tel Iznogoud qui rêve d'être « calife à la place du calife ».

    trop peu précis (je ne vois pas ce que tu voulais que je dise sur ton message), trop tôt (trop à chaud).
    Note que ce journal n'est pas daté du 15, et ce n'est pas pour rien.

    Ce que je voulais dire est simple, et non trop à chaud, c'est que le risque est de voir, à terme, un renversement de la subordination des pouvoirs; ordre dans lequel la force publique (exécutif) ne demande pas l'autorisation au législatif (par l'intermédiaire du juge) pour agir. Et les discussions ont même couru dans la semaine, au sein de la classe politique, sur une modification de la constitution pour permettre d'accéder, plus facilement, à notre Président à un statut proche des pleins pouvoirs.
    Si je ne crains pas trop de l'usage que pourrait en faire ce gouvernement, je m'interroge tout de même de rendre cette procédure constitutionnelle.
    Sur la question de date des messages : à chacune sa vitesse d'analyse sur les problématiques politiques.

    Sapere aude ! Aie le courage de te servir de ton propre entendement. Voilà la devise des Lumières.