kantien a écrit 1189 commentaires

  • [^] # Re: Lien ?

    Posté par  . En réponse à la dépêche G’MIC 1.6.8 : c’est déjà Noël pour les traiteurs d’images !. Évalué à 3.

    L'adresse est donnée dans l'article pourtant (l'hyperlien est sur les mots « sa page web »). ;-)

    Sapere aude ! Aie le courage de te servir de ton propre entendement. Voilà la devise des Lumières.

  • [^] # Re: scrutin uninominal à deux tours

    Posté par  . En réponse au journal De la démocratie et des systèmes de vote. Évalué à 3.

    C'est un peu pourquoi je le qualifie de pire choix possible ;). Il est intuitif, il est simple à comprendre, il a juste pour inconvénient de massivement distordre les résultats.

    Et ce n'est pas près de changer. ;-)

    La première élection majeure à laquelle j'ai participé était la présidentielle de 2002. Je connaissais déjà à l'époque le paradoxe de Condorcet et le théorème d'Arrow; j'avais essayé de convaincre mes proches du risque de voir Le Pen au second tour du fait de la multiplication de petites listes au premier tour, et donc du risque d'éparpillement des voix de gauche. On me regardait comme un fou excentrique à vouloir remettre le scrutin uninominal à deux tours en cause.

    Suite à l'élection, j'ai participé en tant qu'auditeur à une conférence sur le résultat organisée par un ami qui faisait à l'époque sa thèse en philosophie politique à l'EHESS (École des Hautes Études en Sciences Sociales). Parmi les intervenants, il y avait une statisticienne d'un institut de sondage et deux politologues. La première défendait sa chapelle qui n'avait pas prévu l'issue du premier tour, et les seconds cherchaient à comprendre comment les idées du FN avait pu prendre le pas sur celles de la gauche. Naïf comme je l'étais à l'époque, au moment des questions du public, je leur ai demandé si le problème ne venait pas plutôt du mode de scrutin : aucun n'a compris le problème, que ce soit parmi les intervenants ou parmi l'assemblée présente. Même la statisticienne, pourtant mathématicienne, ignorait ces résultats.

    Pour être honnête, treize ans plus tard la situation n'a guère changé : il est quasi impossible de faire comprendre les défauts majeurs de ce mode de scrutin, même auprès des personnes qui seraient le plus à même de le changer. Non parce que cela irait contre leurs intérêts et qu'elles veulent conserver leurs privilèges, mais parce qu'elles ne comprennent toujours pas le problème. ;-)

    Sapere aude ! Aie le courage de te servir de ton propre entendement. Voilà la devise des Lumières.

  • [^] # Re: Comptage vote blanc

    Posté par  . En réponse au journal De la démocratie et des systèmes de vote. Évalué à -1.

    Je crains que tu n'idéalises « un peu » l'être humain, si tu n'appliques pas cette analyse aux membres de notre espèce.

    Pour apprécier l'humanité selon le critère de la vérité, de la justice, du bien public, il convient de commencer par en discerner les caractères essentiels. On peut en énumérer trois : un être humain est une machine à fabriquer de la passion individuelle. Un être humain est une organisation construite de manière à exercer une pression individuelle sur la pensée de chacun des êtres humains qui l'entourent. La première fin, et, en dernière analyse, l’unique fin de tout être humain est sa propre croissance, et cela sans aucune limite. Par ce triple caractère, tout être humain est totalitaire en germe et en aspiration. S’il ne l’est pas en fait, c’est seulement parce que ceux qui l’entourent ne le sont pas moins que lui. Ces trois caractères sont des vérités de fait évidentes à quiconque s’est approché de la vie des hommes.

    On pourrait aussi l'appliquer aux États. Dans le cas des individus, lorsque l'expansion n'est pas entravée à temps, elle mène à l'injustice et les différents peuvent espérer se régler devant des Cours de Justice. Dans le cas des États, cela finit malheureusement, souvent, par la guerre.

    Dans cette ordre d'idée, je citerai cet extrait :

    L'homme à un penchant à s'associer, car dans un tel état, il se sent plus qu'homme par le développement de ses dispositions naturelles. Mais il manifeste aussi une grande propension à se détacher (s'isoler), car il trouve en même temps en lui le caractère d'insociabilité qui le pousse à tout vouloir diriger dans son sens; et, de ce fait, il s'attend à rencontrer des résistances de tous côtés, de même qu'il se sait par lui-même enclin à résister aux autres. C'est cette résistance qui éveille toutes les forces de l'homme, le porte à surmonter son inclination à la paresse, et, sous l'impulsion de l'ambition, de l'instinct de domination ou de cupidité, à se frayer une place parmi ses compagnons qu'il supporte de mauvais gré, mais dont il ne peut se passer. L'homme a alors parcouru les premiers pas, qui de la grossièreté le mènent à la culture dont le fondement véritable est la valeur sociale de l'homme; c'est alors que se développent peu à peu tous les talents, que se forment le goût, et que même, cette évolution vers la clarté se poursuivant, commence à se fonder une forme de pensée qui peut avec le temps transformer la grossière disposition naturelle au discernement moral en principes pratiques déterminés.

    Kant, Idée d’une histoire universelle au point de vue cosmopolitique

    Le texte complet est en relation directe avec le sujet de cet article, en particulier les propositions 5 et 6 :

    Le problème essentiel pour l'espèce humaine, celui que la nature contraint l'homme à résoudre, c'est la réalisation d'une Société civile administrant le droit de façon universelle

    Ce problème est le plus difficile; c'est aussi celui qui sera résolu en dernier par l'espèce humaine

    Toujours dans le thème de l'article, je citerai pour conclure cet extrait du Conflit de la faculté de Philosophie avec la faculté de Droit.

    L'idée d'une constitution en harmonie avec le droit naturel des hommes, c'est-à-dire dans laquelle ceux qui obéissent à la loi doivent aussi, réunis en corps, légiférer se trouve à la base de toutes les formes politiques; et l'organisme général qui, conçu en conformité avec elle, selon des purs concepts de la Raison* , s'appelle un idéal platonicien, n'est pas une chimère mais la norme éternelle de toute constitution politique en général, et écarte toute guerre.

    * Il est doux cependant d'imaginer des constitutions répondant aux exigences de la Raison (notamment au point de vue du droit), mais il est téméraire de les proposer et coupable de soulever le peuple pour abolir ce qui présentement existe. L'Atlantide de Platon, l'Utopie de Morus, les Oceana d'Harrington et l'Histoire des Sévarambes d'Allais ont été successivement portés sur la scène, mais on n'en a jamais fait même rien que l'essai (mis à part le monstre manqué d'une République despotique de Cromwell). Il en a été de ces créations politiques comme de la création de l'univers; aucun homme n'y fut présent et ne pouvait l'être, sous peine d'avoir du être son propre créateur. Espérer un jour, si tard que ce soit, l'achèvement d'une création politique comme on l'envisage ici est un doux rêve; on peut toutefois non seulement penser qu'il est possible de s'en rapprocher toujours davantage, mais, dans la mesure où elle peut s'accorder avec la loi morale, c'est même le devoir non pas des citoyens, mais du chef de l'État, d'y travailler.

    Je n'ai pas trouvé de version accessible en ligne de l'intégralité du texte.

    Sapere aude ! Aie le courage de te servir de ton propre entendement. Voilà la devise des Lumières.

  • [^] # Re: Intervalle de temps "grossier"

    Posté par  . En réponse au journal Compteur communicant. Évalué à 3.

    J'ajouterai qu'avoir une équipe qui s'occupe de la prévision, est économiquement bien plus rentable que d'avoir 50 sources + 1 équipe, mais il est vrai que ça fait moins de PIB et plus de chômage.

    Cette conclusion me rappelle un vieux conte chinois. ;-)

    Sapere aude ! Aie le courage de te servir de ton propre entendement. Voilà la devise des Lumières.

  • [^] # Re: Infos sur la télé-information

    Posté par  . En réponse au journal Compteur communicant. Évalué à 2. Dernière modification le 15 décembre 2015 à 17:20.

    (Sérieusement, un connecteur USB pour faire une liaison série… faut être vicieux !)

    USB ne signifie-t-il pas Universal Serial Bus ? Utiliser l'USB pour une liaison série est-il si absurde que cela ? N'est-ce pas une illustration de son côté universel (c'est-à-dire ramener la diversité à l'unité)  ?

    Sapere aude ! Aie le courage de te servir de ton propre entendement. Voilà la devise des Lumières.

  • [^] # Re: Œuvres d'art ?

    Posté par  . En réponse à la dépêche G’MIC 1.6.8 : c’est déjà Noël pour les traiteurs d’images !. Évalué à 5.

    Sans doute des disciples de Spatulachi, comme Juan Romano Chucalescu, qui leur a appris à ne pas peindre en peignant, à faire la couleur sans la couleur, et cela afin d'être un déstructureur d'intemporalité. :-)

    Sans oublier l'influence de M. Fulovalaschi qui n'était pas peintre, mais une sorte de fou mystique, qui se foutait de la gueule du monde… mais avec une sorte de crédibilité ! :-D

    Sapere aude ! Aie le courage de te servir de ton propre entendement. Voilà la devise des Lumières.

  • [^] # Re: Budget

    Posté par  . En réponse au journal La fin de Firefox OS. Évalué à 3.

    Tout le monde bénéficie de ces choses là un jour, certains plus que d'autres mais c'est le concept de la solidarité.

    Non, ça c'est le concept de la mutualisation des coûts, et des risques lorsqu'il s'agit d'assurance. Cela ne nécessite pas pour autant une organisation, voir un monopole, étatique pour être mis en place.

    La solidarité n'est pas un concept juridique (elle ne repose sur et n'ouvre aucun droits), mais éthique et repose sur le don : c'est de la fraternité.

    Sapere aude ! Aie le courage de te servir de ton propre entendement. Voilà la devise des Lumières.

  • [^] # Re: bof

    Posté par  . En réponse au journal Notepad++ et FN ; ou quand un développeur parle d'autre chose que de développement. Évalué à 5.

    si vous avez voté FN, vous n'aimez pas les immigrés. Comme j'en suis un et que j’ai écris ce programme, si vous êtes cohérents avec vous mêmes désinstallez-le.

    C'est une position qui se tient, mais elle a un défaut : les cadres de ce parti n'ont aucune cohérence, peut-on en présupposer une chez leurs électeurs ?

    Sapere aude ! Aie le courage de te servir de ton propre entendement. Voilà la devise des Lumières.

  • [^] # Re: bof

    Posté par  . En réponse au journal Notepad++ et FN ; ou quand un développeur parle d'autre chose que de développement. Évalué à 3.

    Ça ne fait plus trop GPL.

    Effectivement :

    La liberté d'utiliser un programme est la liberté pour n'importe qui ou n'importe quelle organisation de l'utiliser sur n'importe quel système informatique, pour n'importe quelle tâche et sans être obligé de communiquer à ce sujet avec le développeur ou toute autre entité particulière. Dans cette liberté, ce qui compte est ce que veut faire l'utilisateur, pas le développeur ; en tant qu'utilisateur, vous êtes libre d'exécuter un programme comme bon vous semble et, si vous le redistribuez à quelqu'un d'autre, cette personne est libre de l'exécuter comme bon lui semble, mais vous n'êtes pas autorisé à lui imposer vos conditions.

    Que vous soyez libre d'exécuter le programme comme vous le souhaitez signifie que personne ne vous interdit ou ne vous empêche de le faire. Cela n'a rien à voir avec telle ou telle fonctionnalité que possède, ou non, le programme, ou avec le fait qu'il soit utile, ou non, pour ce que vous voulez faire.

    Extrait de Qu'est-ce que le logiciel libre ? sur le site gnu.org.

    Sapere aude ! Aie le courage de te servir de ton propre entendement. Voilà la devise des Lumières.

  • [^] # Re: Ca sert à quoi Perl6 ?

    Posté par  . En réponse au journal Bientôt Noël pour Perl6. Évalué à 1.

    Oui, mais pour écrire des scripts simplement et rapidement c'est de la grosse artillerie pour pas grand chose.

    Tu as bien raison, rien ne sert de sortir un char d'assaut pour écraser une mouche. Il faut savoir choisir l'outil le mieux adapté à ses besoins, et pour les cas d'usages que tu décris Perl est sans doute un choix plus judicieux.

    Sapere aude ! Aie le courage de te servir de ton propre entendement. Voilà la devise des Lumières.

  • [^] # Re: Enfin un journal qui dénonce grave...

    Posté par  . En réponse au journal De la nausée. Évalué à 6.

    En fait, je ne vois pas pourquoi l'informatique serait plus une branche des mathématiques que la physique.

    Pour la simple est bonne raison que, contrairement à la physique, elle n'emprunte aucun de ses principes à l'expérience : c'est une science pure et formelle. Du moins je me place du point de vue où l'on cherche à la considérer comme une science et non comme une simple technique. ;-)

    Et l'article que tu cites va justement dans mon sens : tu ne t'es pas demandé pourquoi il était diffusé sur un site qui s'appelle Images des Maths et que l'exposé qui s'y rapporte avait eu lieu au séminaire d'histoire des mathématiques (qui plus est à l'IHP) ?

    Pour reprendre le dessin de XKCD, très drôle au passage, les sciences pures et formelles sont aux nombres de trois : mathématiques, logique et métaphysique (philosophie pure); l'informatique est à la jonction des deux premières.

    La classification encyclopédique de Wikipédia m'importe peu, je peux accepter comme argent comptant ce qui y est dit lorsque cela se trouve en dehors de mon domaine de compétence; ce qui ici n'est pas le cas.

    Plus prosaïquement, et en dehors du débat épistémiologique, le sens de mon message était aussi de défendre les informaticiens (ie ceux qui sortent de la fac d'info) vis à vis des mathématiciens (ie ceux qui sortent de la fac de maths).

    Je suis bien d'accord avec toi, mais parce que en général on n'y étudie pas les mêmes mathématiques. Et je maintiens que l'algorithmie et la calculabilité sont des disciplines mathématiques. Gödel, Turing ou Church, par exemple, étaient mathématiciens et logiciens.
    Si les laboratoires de logique de jussieu et PPS ont créé le master LMFI, ce n'est pas sans raison.

    On pourra aussi lire l'article provably considered harmful :

    This is officially a rant and should be read as such.

    Here is my pet peeve: theoretical computer scientists misuse the word “provably”. Stop it. Stop it!

    Theoretical computer science is closer to mathematics than it is to computer science. There are definitions, theorems and proofs. Theoretical computer scientists must understand mathematical terminology. The words “proof” and “provable” are in the domain of mathematical logic. A statement is provable if it has a proof in a given formal system. It makes no sense to say “provable” without specifying or implying a specific proof system.

    Un algorithme au fond, lorsque l'on considère les choses formellement, ce n'est rien d'autre qu'une preuve, ou un schéma de preuves, d'un théorème mathématique. C'est une manière différente, mais néanmoins très passionnante, de faire des mathématiques. C'est ce qu'aborde le deuxième article que j'avais cité, et qui relève de la théorie des types, théorie qui relève on ne peut plus du domaine mathématique. C'est elle qui est à la base des systèmes de typage des langages de programmation.

    Pour le dire simplement, lorsqu'un compilateur vérifie qu'il n'y a pas d'erreurs de typage dans le programme, c'est comme un correcteur qui vérifie qu'il n'y a pas de vice de forme dans la démonstration d'un théorème. Et selon la richesse du système de type, on peut exprimer plus ou moins la sémantique du code à travers lui.

    Un informaticien sera bien plus compétent qu'un mathématicien pour mettre au point un algorithme distribué ou parallèle. Inversement, pour étudier un point particulier de la topologie différentielle, vaudra bien mieux embaucher un mathématicien.

    De même que pour étudier une question de théorie des ensembles, il vaut peut être mieux éviter d'embaucher un statisticien ou un arithméticien. Mais on a vu de tout : la conjecture de Poincaré a été résolue par des méthodes d'analyses, et celle de Fermat par des techniques de théorie des nombres qui relèvent grandement de la topologie et de la géométrie algébrique.

    Sapere aude ! Aie le courage de te servir de ton propre entendement. Voilà la devise des Lumières.

  • [^] # Re: Proposition de loi ...

    Posté par  . En réponse à la dépêche Petites actus sur le vote électronique (par ordinateurs de vote ou par Internet) (3). Évalué à 1.

    Principalement se déjuger.

    C'est bien ce que je disais : se défausser et ne pas assumer sa responsabilité. Pour une collectivité locale ça la fout mal : de tels élus mériteraient surtout qu'on leur retire leur mandat !

    Elles pourraient même chercher à trouve des scrutateurs et des assesseurs, et ça serait sûrement plus facile avec un scrutin papier qu'avec un scrutin électronique…

    Je n'en doute pas une seconde.

    Qui a envie de cliquer sur un bouton « Voulez-vous recompter ? », de voir une barre de progression se remplir, un résultat s'afficher et de nouveau le bouton « Voulez-vous recompter ? »

    Certainement pas moi ! Je ne sais pas si je participerai au dépouillement dimanche, ça dépend de l'heure à laquelle j'irai voter et s'ils ont encore besoin de monde : quoi que ça se bouscule rarement au portillon parmi les électeurs de mon bureau.
    Le jour où ma mairie propose de passer au vote électronique, je fonce direct faire une esclandre à l'Hôtel de Ville.

    Sapere aude ! Aie le courage de te servir de ton propre entendement. Voilà la devise des Lumières.

  • [^] # Re: Proposition de loi ...

    Posté par  . En réponse à la dépêche Petites actus sur le vote électronique (par ordinateurs de vote ou par Internet) (3). Évalué à 3.

    Il y a à la fois le lobbying des soixante communes, mais aussi celui des fabricants de machines, car c'est un gros business. Disons que c'est à la fois technique et politique.

    Du lobbying des fabricants réalisé auprès des soixante communes qui relayent cette voix au Sénat, non ?
    Le courage politique de nos représentants, dont c'est pourtant le rôle (ils ont obtenu mandat pour cela), ou plutôt leur absence de courage quand c'est absolument nécessaire, me déprimera toujours autant.

    C'est quoi le problème de ces communes : trouver des moyens humains, et donc des citoyens-électeurs, pour organiser le déroulement de l'élection dans un bureau de vote ? Il est tellement mieux de déléguer sa responsabilité, donc les idéaux et principes républicains, à des entreprises privées… :-/

    Sapere aude ! Aie le courage de te servir de ton propre entendement. Voilà la devise des Lumières.

  • [^] # Re: Enfin un journal qui dénonce grave...

    Posté par  . En réponse au journal De la nausée. Évalué à 6. Dernière modification le 04 décembre 2015 à 11:31.

    Euh… Mettre au point des algorithmes (distribués/parallèles etc.) ce serait pas de l'informatique plutôt que des mathématiques, par hasard ? Je sais pas pourquoi il y a cette tendance parmi le grand public à ne pas voir l'informatique comme une vraie science, et à considérer que les mathématiques sont la vraie science derrière l'informatique.

    Euh… c'est une question de point de vue. Personnellement, l'algorithmie ou l'informatique théorique sont des branches des mathématiques, au même titre que l'algèbre, la géométrie, l'arithmétique, la topologie… Et ces branches ne sont pas étanches et imperméables les unes aux autres.

    Le mot algorithme vient même du nom du mathématicien arabe du IXème siècle Abu Ja'far Muhammad ibn Musa al-Khwarizmi (auteur du livre Le Calcul Indien qui diffusa l'écriture positionnelle dans le monde arabe puis en Europe), de même que le mot algèbre.

    On trouve, par exemple, sur le site Images des Maths du CNRS ces deux articles :

    On peut aussi se rapporter à l'ouvrage de Gilles Dowek Les métamorphoses du calcul: une étonnante histoire des mathématiques

    Sapere aude ! Aie le courage de te servir de ton propre entendement. Voilà la devise des Lumières.

  • [^] # Re: Ca sert à quoi Perl6 ?

    Posté par  . En réponse au journal Bientôt Noël pour Perl6. Évalué à 1. Dernière modification le 04 décembre 2015 à 10:57.

    Parce que le filtrage de types en Caml te permet pas de matcher des chaînes sur des expressions régulières (même si je connais une extension qui essaie de faire un truc similaire).

    Le pattern matching sur les types sum c'est pour faire du raisonnement disjonctif, ou raisonnement par cas. Un type sum n'est rien d'autre qu'une partition, au sens ensembliste du terme, d'un ensemble représenté par le type en question.
    Si tu veux matcher sur des expressions régulières, c'est qu'elles doivent représenter une partition d'un ensemble de chaînes de caractères. Dans ce cas, tu crées un type associé du genre type t = A of string | B of string | C of string... avec, si tu le souhaites, des smart constructeurs pour chaque alternatives. Et ensuite tu fais du pattern matching sur ce type.

    Mais il n'y a en effet pas de types algébriques (encore, en tous cas).

    Ce qui en fait un système de type à l'expressivité très limitée, et n'offre donc pas le contrôle et la garantie d'un système de type comme celui d'OCaml. La sécurité apportée par la méthodologie décrite ci-dessus est indéniable, sécurité que ne semble pas offrir le système de given/when de perl6. ;-)

    Et comme l'a dit Nicolas Boulay : « Si un switch est nécessaire sur un type, c'est qu'il y a un gros problème d'architecture. »

    Sapere aude ! Aie le courage de te servir de ton propre entendement. Voilà la devise des Lumières.

  • [^] # Re: linuxfrisé

    Posté par  . En réponse à la dépêche Libervia/Salut à Toi 0.6.0 : nouvelle vague. Évalué à 2.

    Tant que Libervia ne se fait pas bronsoniser, tout va bien ! :-)

    Sapere aude ! Aie le courage de te servir de ton propre entendement. Voilà la devise des Lumières.

  • [^] # Re: toute mon enfance

    Posté par  . En réponse au journal De la nausée. Évalué à 3.

    Il fallait aussi lui rajouter le lecteur K7 via un port qui ressemble aux anciens port utilisés pour les claviers et souris (les ports ronds à 5 broches).

    Je viens de ressortir son « guide de l'utilisateur » :

    • CPU NSC800 (pas trouvé de référence sur le net) compatible avec le Z80 et le 8085
    • 20Ko de ROM pour l'interpréteur Basic
    • 8 Ko de RAM pour la zone système, la zone texte et la zone fichier (avec emplacement d'extension pour 8 Ko de plus)
    • sous-CPU pour le clavier, l'horloge et l'affichage
    • port parallèle pour l'imprimante conforme aux spécification Centronics
    • port série d'entrée/sortie conforme aux spécifications RS-232C des normes IEA (pour un coupleur optique permettant une communication infra-rouge avec un autre X-07)
    • écran LCD de 80 caractères (20x4) avec un port d'expansion pour un écran cathodique.

    L'appendice technique du manuel est assez riche en information : structure de la mémoire avec adressage, structure en mémoire du Basic, structure de la RAM pour fichier, caractéristiques techniques des interfaces, et même un ordinogramme de la procédure d'initialisation du système.

    Je me suis bien marré avec cette bécane :-)
    J'avais eu cette machine par un ami de mes parents qui vendait du mobilier d'entreprise et qui avait Canon dans ses clients. À 7 ans avec un manuel sur le Basic et des exemples de programmes (fourni avec l'ordi) : ça suffit pour démarrer et apprendre tout seul.
    Et dire que maintenant, pour les enfants, il y a des Raspberry Pi à 35€…

    Sapere aude ! Aie le courage de te servir de ton propre entendement. Voilà la devise des Lumières.

  • [^] # Re: toute mon enfance

    Posté par  . En réponse au journal De la nausée. Évalué à 2.

    Sinon le MO5, le TO7, le TO7/70, la tortue et le Logo, c'était cool (juste avant l'Amstrad qui était über-cool).

    Ça c'était du high-tech ! Ma première machine : le canon x-07, avec les joies de la programmation en basic et ses goto, les cartes mémoire de 4K ou 8K, ou sauvegarde sur cassette… Je l'ai encore, ça doit être une pièce de musée ! \o/

    Sapere aude ! Aie le courage de te servir de ton propre entendement. Voilà la devise des Lumières.

  • [^] # Re: Communication et foutage de gueule

    Posté par  . En réponse au journal De la nausée. Évalué à 6.

    Oh, un PDF scanné traitant d'usages numériques… C'est ça, les "compétences du 21ème siècle"?

    Scanner un document nécessite des compétences digitales, c'est important pour le 21ème siècle. :-P

    Plus sérieusement, ils ont du scanner le document pour avoir les signatures sur la dernière page. Et puis, si cela se trouve l'original était un docx qu'ils ne savaient pas exporter en pdf.

    Sapere aude ! Aie le courage de te servir de ton propre entendement. Voilà la devise des Lumières.

  • [^] # Re: « learning analytics » & cie

    Posté par  . En réponse au journal De la nausée. Évalué à 1.

    Les contrats moraux, surtout s'ils sont implicites, c'est comme les promesses : cela n'engage que ceux qui y croient.

    Sur cet espace privé, elle dispose toujours du droit de ne laisser publier que ce qu'elle souhaite voir publier. D'autant que l'on peut considérer que le fait qu'elle dispose de ce droit et en fasse usage est une bonne chose : cela permet de mieux savoir à qui l'on a affaire.

    Sapere aude ! Aie le courage de te servir de ton propre entendement. Voilà la devise des Lumières.

  • [^] # Re: « learning analytics » & cie

    Posté par  . En réponse au journal De la nausée. Évalué à 5.

    La seule réalité est que l'État n'a pas le droit, théorique, de censurer tes propos ou ton contenu s'il respecte la loi

    Cela étant, l'État dispose du moyen de rendre illégal certains propos, comme avec les lois mémorielles. J'ai toujours trouvé cette méthode discutable : elle ne fait pas disparaître ces idées en les censurant, et elle empêche leur réfutation et annihilation par l'interdiction du débat publique.

    Dans le même ordre d'idée : la liberté d'expression selon les libéraux classiques et les libertariens

    Sapere aude ! Aie le courage de te servir de ton propre entendement. Voilà la devise des Lumières.

  • [^] # Re: Rigolo

    Posté par  . En réponse au journal La scène et le P2P. Évalué à 7.

    Je ne vois pas ce que ça a à avoir avec une forme de propriété intellectuelle.

    Pourtant :

    Le premier groupe à publier un contenu (exemple : un épisode de série en HDTV 720p) a l'exclusivité dessus et les autres groupes peuvent aller se coucher

    Les motivations sont différentes (économiser l'espace de stockage), mais avoir l'exclusivité d'exploitation d'un contenu, c'est de la propriété intellectuelle. ;-)
    Elle n'est certes reconnue qu'au sein du groupe, pour les États elle est illégale, mais cela reste une forme de propriété. Et le mode d'acquisition est identique : la primauté de la publication.

    Sapere aude ! Aie le courage de te servir de ton propre entendement. Voilà la devise des Lumières.

  • [^] # Re: chemins en boucle, jeu solo

    Posté par  . En réponse à la dépêche Parution de 0 A.D. alpha 19 Syllepsis. Évalué à 4.

    C'est parce qu'ils n'avaient pas lu le commentaire de Tu Mu sur l'art de la guerre de Sun Tzu.

    Dans le chapitre VII sur les manœuvres, l'article 18 explique :

    Or, les gongs et les tambours, les drapeaux et les étendards sont utilisés pour faire converger en un point l'attention des troupes. Lorsque les troupes peuvent être unies de cette façon, le brave ne peut avancer seul, ni le poltron reculer. Tel est l'art de conduire une armée.

    Et le commentaire de Tu Mu ajoute :

    La loi militaire déclare : « ceux qui, lorsqu'ils doivent avancer, ne le font pas et ceux qui, lorsqu'ils doivent se retirer, ne le font pas, sont décapités ».

    Alors que Wu Ch'i se battait contre le Ch'in, il y avait un officier qui, avant le choc des armées, ne put contenir son ardeur. Il s'avança, trancha une paire de têtes et fit demi-tour. Wu Ch'i ordonna qu'il fût décapité.

    Le Chef d'état-major de l'armée le réprimanda en ces termes : « Cet homme est un officier de talent; vous ne devriez pas le faire décapiter. » Wu Ch'i répliqua : « Je ne mets pas en doute ses talents d'officier, mais il est désobéissant. »
    Là-dessus il le fit décapiter.

    Il rigolait pas le Wu Ch'i !!! :-o

    Sapere aude ! Aie le courage de te servir de ton propre entendement. Voilà la devise des Lumières.

  • [^] # Re: Méconnaissance

    Posté par  . En réponse au journal Compilateur et Monad Reader. Évalué à 1. Dernière modification le 25 novembre 2015 à 21:39.

    C'est un projet de son cursus, il a donné le lien dans ce message. Il doit juste écrire le code qui transforme l'AST en code assembleur.
    L'archive du projet est disponible , et il faut écrire le fichier compile.ml dont l'interface est imposée par le fichier compile.mli.

    Je lui ai conseillé ce livre pour voir comment ils s'y prenaient pour convertir un AST en assembleur (d'où les chapitres 14 et 15). Je ne vois pas l'intérêt de passer par des monades pour faire cela en OCaml.

    Comme il est en L3 à l'ENS, je ne crois pas que la théorie des catégories soit encore au programme.

    Sapere aude ! Aie le courage de te servir de ton propre entendement. Voilà la devise des Lumières.

  • [^] # Re: Méconnaissance

    Posté par  . En réponse au journal Compilateur et Monad Reader. Évalué à 1. Dernière modification le 25 novembre 2015 à 15:04.

    Effectivement, je ne vois pas trop où tu veux en venir.

    Apparemment ton sujet (d'après le lien que tu fournis) est d'écrire un compilateur pour un sous-ensemble du C. L'analyse syntaxique et la construction de l'AST est déjà faite, tu dois juste t'occuper de la génération du code assembleur. Avec ces contraintes, je ne vois toujours pas où est la nécessité de recourir au monad reader, ni à des extensions ou bibliothèques tierces.

    Cet ouvrage (Le langage Caml) pourrait te donner des pistes de réflexions, en particulier les chapitres suivants :

    • Chap 14 : Simulation d'un processeur (développement d'un simulateur de pico-processeur de type RISC avec son langage d'assemblage)
    • Chap 15 : Compilation de mini-Pascal (compilation d'un sous-ensemble de Pascal pour le processeur du chapitre précédent)
    • Partie III : Implémentation en Caml d'un langage mini-Caml (ou l'art du bootstrapping)

    Le livre date un peu, 1993 (deuxième édition de 2009), mais les problématiques abordées collent parfaitement à ton problème; de plus les auteurs sont : Pierre Weis et Xavier Leroy (le BDFL d'OCaml). ;-)

    En espérant que cela te soit utile pour ton projet.

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