kantien a écrit 1131 commentaires

  • [^] # Re: Maintenabilité ?

    Posté par  . En réponse à la dépêche Linux From Scratch 7.8 : nouvelle version de la distro dont vous êtes le dictateur !. Évalué à 2.

    Par ailleurs, cela permet de créer facilement son propre gestionnaire de paquet. (ce qui est assez unique pour une distro)

    C'est une tâche extrêmement compliquée pour l'effectuer efficacement.
    Je préfère laisser cela à des personnes plus compétentes que moi : cela nécessite en autre de développer un solveur SAT.

    Même chez Debian, le solveur interne d'apt-get ou d'aptitude n'est pas optimal pour une gestion correcte des conflits et dépendances (surtout si l'on veut jongler entre plusieurs dépôts de stable à sid), voir cet article.

    Bien entendu, tout cela n'ôte en rien le grand intérêt pédagogique d'une LFS qui permet de comprendre l'assemblage des briques élémentaires d'une distribution.

    Sapere aude ! Aie le courage de te servir de ton propre entendement. Voilà la devise des Lumières.

  • [^] # Re: Désobéissons !

    Posté par  . En réponse au journal Le journal d'Anne Franck et le copyright. Évalué à 1.

    De qui parles-tu ? De ce dernier disciple de Dionysos ? De l'un des derniers grands psychologues de l'âme humaine ? De ce dernier aristocrate : non de cette aristocratie héréditaire qui engendra la décadence de l'Europe, mais de celle de charge qui sait porter les valeurs de l'homme supérieur ? De ce philosophe qui rejetait la morale, car toute morale n'est que l'arme des esclaves pour se soustraire à la domination de ces hommes supérieurs ?

    J'ai du mal à voir dans l'éthique nietzchéenne autre chose que ce principe : « c'est le privilège que la nature a donné au plus fort que de se faire obéir des plus faibles ».

    Comme tu dois le savoir, on ne peut effectivement pas faire une opposition plus radicale que celle entre un kantien (admirateur de Socrate) et Nietzche. Je le sais bien, et l'ai déjà signalé dans le fil de discussion. Lui qui mena une lutte acharnée, jusqu'à la mort, contre le christianisme qu'il qualifiait de « platonisme pour la plèbe ». Quel amour de l'humanité et des hommes ! quel éthique ! que de se placer avec suffisance au-dessus d'une partie d'entre eux en les qualifiant de « plèbe ».

    « Ainsi pleurât Nietzche » dis-tu, et bien qu'il pleure !

    Sapere aude ! Aie le courage de te servir de ton propre entendement. Voilà la devise des Lumières.

  • [^] # Re: Désobéissons !

    Posté par  . En réponse au journal Le journal d'Anne Franck et le copyright. Évalué à 0.

    Le critère nécessaire et suffisant pour désobéir à la loi est ce que j'ai appelé le principe de moralité : la loi ne peut exiger de moi un acte immoral. Mais je ne dois pas seulement présumer que c'est immoral, il faut que j'en sois entièrement certain et convaincu au plus profond de moi : sinon c'est agir sans conscience.

    Dans le cas de Rosa Parks, son refus et son veto de laisser sa place à un homme blanc est, à mes yeux, on ne peut plus acceptable et légitime. La loi alors en vigueur faisait des hommes noirs des citoyens de seconde zone, comme tout système fondé sur la discrimination. Cela va à l'encontre de tous les devoirs envers soi-même et envers autrui qui ordonnent, au contraire, que tous les hommes soient traités avec la même dignité.

    Une telle désobéissance est légitime, et c'est même un devoir éthique que de désobéir comme ce fût le cas pour les résistants, les opposants à l'esclavagisme, les opposants à des processus de colonisation… Tout ce qui porte atteinte à la dignité de l'humanité en chaque homme détruit bien plus l'Idée du droit que ne peut le faire la désobéissance à certaines lois statutaires et positives.

    Pour terminer sur une référence à Socrate-Platon, je citerai la conclusion du dialogue le Criton. Alors que Socrate fût condamné à mort et à boire la ciguë, injustement et pour des prétextes fallacieux, son ami Criton vint le voir dans sa cellule la veille de son exécution pour lui proposer de s'évader et d'échapper à la sentence. S'engagea alors une discussion entre Socrate et son ami pendant laquelle Socrate fît intervenir un troisième personnage : les Lois. En voici la fin :

    LOIS :
    […] Allons, Socrate, écoute-nous, nous qui t’avons nourri, et ne mets pas tes enfants, ni ta vie, ni quoi que ce soit au-dessus de la justice, afin qu’arrivé chez Hadès, tu puisses dire tout cela pour ta défense à ceux qui gouvernent là-bas. Car, si tu fais ce qu’on te propose, il est manifeste que dans ce monde ta conduite ne sera pas meilleure, ni plus juste, ni plus sainte, ni pour toi, ni pour aucun des tiens, et que tu ne t’en trouveras pas mieux, quand tu arriveras là-bas. Si tu pars aujourd’hui pour l’autre monde, tu partiras condamné injustement, non par nous, les Lois, mais par les hommes. Si, au contraire, tu t’évades après avoir si vilainement répondu à l’injustice par l’injustice, au mal par le mal, après avoir violé les accords et les contrats qui te liaient à nous, après avoir fait du mal à ceux à qui tu devais le moins en faire, à toi, à tes amis, à ta patrie et à nous, alors nous serons fâchées contre toi durant ta vie et là-bas, nos sœurs, les lois de l’Hadès, ne t’accueilleront pas favorablement, sachant que tu as tenté de nous détruire, autant qu’il dépendait de toi. Allons, ne te laisse pas gagner aux propositions de Criton ; écoute-nous plutôt.

    SOCRATE :
    Voilà, sache-le bien, Criton, mon cher camarade, ce que je crois entendre, comme les gens en proie à la fureur des corybantes croient entendre les flûtes, et le son de ces paroles bourdonne en moi et me rend incapable d’entendre autre chose. Dis-toi donc que dans l’état d’esprit où je suis, quoi que tu m’objectes, tu perdras ta peine. Cependant, si tu crois pouvoir réussir, parle.

    CRITON :
    Non, Socrate, je n’ai rien à dire.

    SOCRATE :
    Alors laissons cela, Criton, et faisons ce que je dis, puisque c’est la voie que le dieu nous indique.

    Criton

    Le graissage est de moi.

    Sapere aude ! Aie le courage de te servir de ton propre entendement. Voilà la devise des Lumières.

  • [^] # Re: Désobéissons !

    Posté par  . En réponse au journal Le journal d'Anne Franck et le copyright. Évalué à 1.

    Tu sembles parler comme si nous étions dans un modèle idéal, or ça n'est pas le cas. La loi n'est pas ce concept détaché universel que le souhaitait Kant.

    Il doit y avoir une méprise quelque part, mais là je n'arrive pas à en déterminer la raison. Je n'ai jamais dit une telle chose, et Kant non plus d'ailleurs. Si nous nous placions dans ce soit disant « modèle idéal », ils ne nous viendrez pas à l'esprit d'interroger sur sa légitimité la loi positive et statutaire que l'on trouve dans les codes. Si l'on se place à un telle point de vue, c'est justement pour pouvoir la juger.

    Effectivement j'aime bien les citations (je les vois comme des liaisons statiques d'une prose étrangère dans la mienne, ça m'évite d'avoir à réinventer la roue ;-), et particulièrement ton choix : Socrate-Platon (on ne sait jamais lequel des deux s'expriment sous les traits de son Socrate) et Kant sont mes deux maîtres en philosophie. Je considère d'ailleurs Kant comme le Socrate de l'ère moderne (les points communs et de comparaison entre les deux philosophies sont innombrables, et ce dernier a donné une preuve rigoureuse de l'allégorie de la caverne exposée dans la République de Platon).

    Dans un monde imparfait, dans lequel les lois sont imparfaites, il ne faut pas que la loi empêche l'intelligence. Il ne faut pas qu'elle nous asservisse au point d'être incapable de la remettre en question.

    C'est exactement ce que dit l'introduction de la doctrine du droit que j'ai cité. Je n'arrive donc toujours pas à voir où se trouve le point de mésentente. J'ai juste rajouté en plus que le désaccord avec la loi existante n'est pas pour moi un critère suffisant pour lui désobéir.

    Sapere aude ! Aie le courage de te servir de ton propre entendement. Voilà la devise des Lumières.

  • [^] # Re: Désobéissons !

    Posté par  . En réponse au journal Le journal d'Anne Franck et le copyright. Évalué à 3.

    Il me semble que tu te mets à faire ce que tu reproches à certain au sujet des termes « morale » et « éthique » : tu disputes des mots au lieu d'en discuter.
    Serait-ce parce que ce sujet te touche particulièrement en tant que chrétien ? Je ne suis pas chrétien, bien qu'étant croyant mais ne me rattachant à aucune religion établie, et je ne vois pas l'intérêt d'une telle querelle de mots.

    Sapere aude ! Aie le courage de te servir de ton propre entendement. Voilà la devise des Lumières.

  • [^] # Re: Désobéissons !

    Posté par  . En réponse au journal Le journal d'Anne Franck et le copyright. Évalué à 1.

    Je suis le sujet avec intérêt, et en lisant cette phrase, je ne peux m'empêcher de penser à Antigone. Était-ce un devoir éthique pour elle que d'aller enterrer son frère ?

    Je ne connais pas l'histoire d'Antigone. Du moins j'ai lu, mais il y a trop longtemps, l'adaption de Jean Anouilh, et je ne me souviens plus des éléments de l'histoire.
    La Loi grecque lui interdisait-elle d'enterrer son frère ? Dans ce cas, elle se retrouvait dans un dilemme morale entre son devoir d'obéissance à la Loi et son devoir envers son défunt frère. Ce genre de situation relève de la casuistique morale, il est impossible de trancher le nœud dogmatiquement.

    Je pense que la question n'est pas de savoir à partir de quand il faut agir contre la loi (être contraint de le faire comme tu le dis au dessus), mais également regarder ce qui justifie cette loi : parce que le législateur n'est pas idéal, nous devons porter un regard critique sur la loi elle même.

    Nous devons effectivement porter un regard critique sur la Loi, d'autant qu'en République nous sommes tous co-législateurs. C'est pour cela que Kant ouvrait ainsi sa Doctrine du Droit :

    Qu'est-ce que le droit ?

    La question pourrait bien plonger le jurisconsulte dans l'embarras, s'il ne veut pas tomber dans la tautologie ou, au lieu d'indiquer une solution universelle, renvoyer à ce que veulent les lois dans un certain pays et à une certaine époque, — tout comme est embarrassé le logicien lorsque se trouve formulée la question : qu'est-ce que la vérité ? Ce qui est de droit (quid sit juris), c'est à dire ce que les lois disent ou ont dit en un certain lieu et en un certain temps, sans doute peut-il l'indiquer; mais savoir si ce qu'elles voulaient été en outre juste, et quel est le critère universel auquel on peut reconnaître en général aussi bien le juste que l'injuste (justum et injustum), cela lui reste bel et bien dissimulé s'il ne laisse pas de côté pour un temps ces principes empiriques et ne cherche pas la source de ces jugements dans la simple raison (quand bien même ces lois pourraient lui servir de fil conducteur), afin de mettre en place le fondement d'une législation positive possible. Une doctrine uniquement empirique du droit (comme la tête de bois dans la fable de Phèdre) est une tête qui peut être belle, mais dont il est simplement dommage qu'elle ne possède point de cervelle.

    Il n'en reste pas moins que dans un État de droit, le droit se rend dans une cour de justice. Lorsqu'une loi nous semble injuste, qu'il faille œuvrer pour l'abroger, j'en conviens, mais ce n'est pas pour autant un critère suffisant pour lui désobéir : dans ce cas on se place en position de juge et partie.
    La désobéissance civile relève des dilemmes moraux entre ce que la Loi de l'État m'ordonne de faire, et ce que ma conscience m'ordonne de faire. Pour le cas présent, j'ai exposé plus en détail ma position dans ce message.

    Sapere aude ! Aie le courage de te servir de ton propre entendement. Voilà la devise des Lumières.

  • [^] # Re: Désobéissons !

    Posté par  . En réponse au journal Le journal d'Anne Franck et le copyright. Évalué à 1.

    même en les utilisant pour désigner exactement la même chose, la morale donne des boutons à des gens qui supportent très bien l'éthique.

    C'est étrange comme procédé, j'ai toujours fait mien le principe pascalien : « je ne dispute jamais du nom, pourvu qu'on m'avertisse du sens qu'on lui donne ». À quoi bon disputer des mots ? On peut certes en discuter, mais en disputer, quel est l'intérêt ?

    Je viens d'écrire un autre message où j'emploie le terme de « morale » au lieu de celui « d'éthique », j'espère ne pas être encore mal compris. :/

    Sapere aude ! Aie le courage de te servir de ton propre entendement. Voilà la devise des Lumières.

  • [^] # Re: Désobéissons !

    Posté par  . En réponse au journal Le journal d'Anne Franck et le copyright. Évalué à 3. Dernière modification le 09 octobre 2015 à 16:39.

    Du coup, tu aurais pu éviter cette discussion idiote en oubliant cette citation idiote.

    De quelle citation idiote parles-tu ? Celle où j'ai dit qu'il fallait obéir à Dieu plutôt qu'aux hommes. Si c'est celle-là, effectivement j'aurais peut être du m'abstenir. Elle semble avoir suscité méprise et malentendu sur mon propos, du moins si j'en juge à la différence de note entre mon message qui la cite et celui auquel je fais référence dans ma réponse à Zenitram. Comme j'avais commencé le message sur un ton humoristique en référence aux dix commandements, je suis resté sur ma lancé, je n'ai pas été compris. J'en suis responsable, je fais mon mea culpa.

    Il n'en reste pas moins que nous sommes d'accord sur ce principe :

    L'intérêt de la morale républicaine est qu'elle peut être invoquée pour justfier un acte de désobéissance civile

    mais je suis, à l'heure actuelle, toujours sceptique sur le fait de faire usage de la morale républicaine dans le cas présent pour enfreindre la loi en diffusant Le journal d'Anne Franck, et ainsi faire acte de désobéissance civile (ce que nous encourage à faire le journal). En l'état actuel des choses, le sort de la question est entre les mains de l'autorité judiciaire; et il me semble déplacer de vouloir faire valoir ses droits en niant les droits d'autrui : on se place dans une situation où l'on est à la fois juge et partie, ce qui ne se laisse pas bien concilié avec le concept d'État de droit.

    La question est d'autant plus importante qu'il s'agit ici d'une œuvre qui est le journal intime d'une adolescente juive qui du vivre cachée au Pays-Bas pour se protéger du régime nazi, qui fut déportée avec sa famille après délation et mourut dans un camp de concentration. Il était, à l'époque, du devoir de chacun de désobéir au régime en place et de protéger une population dont le sort tort était d'être juif.
    C'est, à n'en pas douter, la nature particulière de cette œuvre qui suscite l'indignation dans l'affaire présente. Et justement, pour cette raison, il me semble que nous devons faire, aussi, preuve d'un sens moral exemplaire en cette affaire.

    Pour prendre un exemple historique, qui en l'occurrence me sert personnellement de modèle, je relaterai une affaire qui opposa Kant (oui, désolé, encore lui ;-) à la censure de son gouvernement. À la fin du dix-huitième siècle, la censure s'était abattue sur les États soumis à Frédéric le Grand, dont la Prusse où résidait Kant. Les livres devaient obtenir ce qui s'appelait l'Imprimatur afin d'avoir le droit d'être publié. Lorsque celui-ci voulut écrire un traité sur la religion, La Religion dans les limites de la simple raison, l'Imprimatur lui fut refusée, le contenu étant jugé hérétique. Il aurait alors pu publié ses vues dans la revue de son ami Biester qui avait pris soin de déplacé le siège de celle-ci à Iéna afin d'éviter la censure. Il n'en fît rien ! Il considérait qu'il était parfaitement dans son droit de publier cet écrit, il s'adressa alors à une faculté de théologie et une faculté de philosophie pour avoir leur approbation, et il obtint finalement son Imprimatur. Il a fait valoir ses droits par voie de droit, en fonction des procédures en vigueur à l'époque. Dans la préface à la première édition, il le justifie ainsi :

    Cependant, comme le commandement : Obéis à l'autorité, est lui aussi moral et que son observation, comme celle de tous les autres devoirs, peut être rapporté à la religion, il convient à un traité consacré au concept déterminé de celle-ci, de donner lui même un exemple de cette obéissance, qui toutefois ne peut être prouvé seulement simplement par l'attention respectueuse de la loi portant sur une seule ordonnance de l'État, en demeurant aveugle pour toutes les autres, mais par un respect général pour toutes les ordonnances ensemble.

    Derrière, il règle ses comptes avec ses censeurs qui en prennent pour leur grade, et à bon droit. :-)
    Le même ouvrage s'ouvre d'ailleurs sur ce très joli texte :

    La morale qui est fondée sur le concept de l'homme, en tant qu'être libre s'obligeant pour cela même, par sa raison, à des lois inconditionnées, n'a pas besoin de l'Idée d'un Être différent, supérieur à lui pour qu'il connaisse son devoir, ni d'un autre mobile que la loi pour qu'il l'observe. Tout au moins c'est la propre faute de l'homme s'il se rencontre en lui semblable besoin auquel dès lors il ne peut être remédié par rien d'autre; car ce qui n'a pas sa source en lui-même et en sa liberté, ne saurait compenser sa déficience morale.

    Sapere aude ! Aie le courage de te servir de ton propre entendement. Voilà la devise des Lumières.

  • [^] # Re: Framadrive ne marche pas avec Ubuntu pour l'utilisateur de base, dommage.

    Posté par  . En réponse à la dépêche Dégooglisons Internet, saison 2 : ils ne savaient pas que c'était impossible, alors ils l'ont fait !. Évalué à 5. Dernière modification le 09 octobre 2015 à 00:47.

    Pour les debiannistes, la version 2.O se trouve dans les dépôts de jessie-backport. C'est aussi la version que l'on trouve dans stretch/testing.

    Sapere aude ! Aie le courage de te servir de ton propre entendement. Voilà la devise des Lumières.

  • [^] # Re: Désobéissons !

    Posté par  . En réponse au journal Le journal d'Anne Franck et le copyright. Évalué à 0.

    Inutile de te mettre sur la défensive ;)
    Je ne me permettrais pas de juger un inconnu sur ses principes, et pour ce que j’en lis nous avons des conceptions similaires de la "morale". (je n’aime pas beaucoup ce terme justement à cause de ses connotations religieuses, généralement je parle plus facilement "d’éthique")

    Je ne me mettais pas sur la défensive, mais comme ce terme a souvent des connotations religieuses, que mon premier message avait un lien avec l'Ancien Testament et que j'y parlais de Dieu, j'ai préféré prévenir que guérir. (D'ailleurs Zenitram l'a justement interprété ainsi, mais chez lui c'est une habitude ;-)
    Chez moi les termes « morale » et « éthique » sont synonymes.

    Par contre, je reste toujours sceptique sur le fait que ce soit un devoir éthique strict que de publier Le journal d'Anne Franck alors que c'est illégal.

    Sapere aude ! Aie le courage de te servir de ton propre entendement. Voilà la devise des Lumières.

  • [^] # Re: Désobéissons !

    Posté par  . En réponse au journal Le journal d'Anne Franck et le copyright. Évalué à 1. Dernière modification le 08 octobre 2015 à 17:35.

    Telle est l'interprétation que je fais du principe selon lequel il faut obéir à Dieu plutôt qu'aux hommes.

    Justement ce qu'il ne faut pas faire : il faut obéir à la démocratie avant d’obéir à quelques personnes qui ont fait un bouquin il y a 2000 ans (que rien ne permet de te dire que c'est Dieu qui l'a commandé).

    Et toi, tu as bien entendu lu mon deuxième message où j'explique que je fonde la morale non sur des textes sacrés mais sur la Raison. Ou peut être ne sais-tu pas faire la différence entre une morale théologique (morale qui prend Dieu pour fondement, et des textes sacrés) et un théologie morale (une théologie qui prend la morale pour fondement, elle même fondée sur la Raison) ? Ou peut être n'as-tu jamais lu Kant, ce que Nietzche avait fait et il l'a critiqué. Je ne partage pas son point de vue, son principe étant : « c'est un privilège que la nature a accordé au plus fort que se faire obéir des plus faibles ». Ou peut être as-tu déjà tranché, du haut de ta Grandeur, toute ces questions philosophiques sur le Droit, la Morale, ce qui les distingue, ce qui les réunie, ce qui les oppose ? Dans ce cas, peut être pourrais tu nous faire partager tes Lumières ?

    Sapere aude ! Aie le courage de te servir de ton propre entendement. Voilà la devise des Lumières.

  • [^] # Re: Désobéissons !

    Posté par  . En réponse au journal Le journal d'Anne Franck et le copyright. Évalué à 7.

    La question n'est pas de savoir si l'action des ayant droits est morale ou immorale (je la trouve aussi immorale), mais de savoir si la Loi te contraint à commettre un acte immorale : dans ce cas là, oui, il faut désobéir.
    Il y a une procédure de droit qui est engagé, dans le billet de Tristan Nitot l'ancien président de Wikimédia France pense que les arguments avancés par les ayant droits ne sont pas recevables. Espérons que la justice en pense de même : dans un État de Droit, on fait valoir ses positions par voie de droit.

    Par contre, je préférerais encore mieux voir disparaître le mot « morale » que d'admettre que chacun puisse avoir la sienne. Nietzsche défendait un tel point de vue, et sa philosophie est amorale (et non immorale). Je ne partage pas sa philosophie, mais au moins, il est cohérent avec lui même.

    Et au cas où tu te poses la question, je ne fonde pas la morale sur d'obscurs textes sacrés ( Ancien Testament, Nouveau Testament, Coran, Vedas…) mais sur la commune Raison humaine, en vertu du principe : « Agis de telle sorte que la maxime de ta volonté puisse valoir comme principe d'une législation universelle ». Voir Fondements de la Métaphysique des mœurs et Critique de la Raison Pratique d'Emmanuel Kant. Il fait du devoir, et de son principe fondamental, la base de la morale.

    Sapere aude ! Aie le courage de te servir de ton propre entendement. Voilà la devise des Lumières.

  • [^] # Re: Désobéissons !

    Posté par  . En réponse au journal Le journal d'Anne Franck et le copyright. Évalué à -5.

    Il y rajoute un onzième ?
    À la loi tu désobéiras, quand l'envie t'en prendra !

    Je ne suis pas opposer par principe à la désobéissance civile, mais uniquement si la Loi exige de moi que je commette un acte immoral. Telle est l'interprétation que je fais du principe selon lequel il faut obéir à Dieu plutôt qu'aux hommes.
    Dans le cas présent, je ne vois pas quel acte immoral la Loi des hommes me contraindrait à commettre, même si je ne cautionne pas la démarche des titulaires des droits sur l'œuvre.

    Sapere aude ! Aie le courage de te servir de ton propre entendement. Voilà la devise des Lumières.

  • [^] # Re: sceptique

    Posté par  . En réponse à la dépêche Caliopen, une messagerie web multi-protocole sécurisante. Évalué à 0.

    considérer qu'un utilisateur doit faire un effort intellectuel et qu'il ne faut pas enrober, et qu'il faut qu'il en chier pour mériter.

    Tu considères que faire un effort intellectuel c'est en chier. Une personne incapable d'allumer son cerveau, c'est la définition d'un con.

    Il n'a pas dit que la personne était incapable d'allumer son cerveau, mais qu'elle n'a pas envie de faire nécessairement cet effort : pas d'intérêt pour la chose, pas le temps, bien d'autres problèmes à régler à côté…

    Mais dans le fond, je ne suis pas sûr que vous soyez foncièrement en désaccord. Une interface au fonctionnement intuitif, pour laquelle la prise en main ne demande pas de comprendre ce qu'il y a sous le capot : l'interface web de SàT est bien faite de ce côté là. Ce qui semble plus te gêner est de le faire sous forme ludique à la manière d'un jeu, non ?

    Sapere aude ! Aie le courage de te servir de ton propre entendement. Voilà la devise des Lumières.

  • [^] # Re: Bercy taquiné (i.e. trollé) ?

    Posté par  . En réponse au journal Consultation « République Numérique » ouverte. Évalué à 1.

    C'est bien ce qu'il me semblait. Il est bon de remonter vers les bonnes sources lorsque l'on veut une information fiable.

    Après, si c'est du baratin journalistique, je ne sais pas : dans l'article, le journaliste présentait cela comme une réponse émanant du ministère.

    Je ne sais pas, Stéphane, si c'est toi ou une de tes connaissances qui a réservé le nom de domaine, mais il y a de l'abus : c'est de la calomnie, la personne est accusée d'avoir fait cela pour se faire du fric. Heureusement, linuxfr donne un droit de réponse aux intéressés. :-p

    Sapere aude ! Aie le courage de te servir de ton propre entendement. Voilà la devise des Lumières.

  • [^] # Re: Libre de brevets

    Posté par  . En réponse à la dépêche FLIF, un format d’image sans perte, intelligent et « performant », sous licence GPL. Évalué à 2. Dernière modification le 06 octobre 2015 à 00:12.

    Rassure-moi, tu n'imagines quand même pas qu'il suffit de pouvoir lire le code pour que ça soit libre ? Bref, je ne vois pas le rapport entre ta prose et le libre (la lecture de la preuve, c'est un truc utilisé par les brevets).

    Tu payes des royalties quand tu utilises un théorème prouvé par quelqu'un d'autre ? Et cela te viendrait à l'esprit de breveter un théorème ? (il est vrai que les américains le font, ils brevettent les algorithmes :/).

    Si tu vois pas le rapport :

    Éthique du libre :

    0 liberté d'usage
    1 liberté de copier
    2 liberté d'étudier
    3 liberté de modifier et redistribuer les modifications

    Éthique du mathématicien :

    0 fait ce que tu veux d'un théorème
    1 liberté de partager les preuves
    2 liberté de lire la preuve
    3 liberté d'adapter les preuves et de repartager

    Bien sûr que non, je n'imagines pas qu'il suffit de pouvoir lire pour que ce soit libre, mais si tu ne vois pas le rapport je ne peux plus rien pour toi (et d'ailleurs si tu ne le vois pas, je doute que tu puisses comprendre la preuve du théorème qu'est la correspondance de Curry-Howard).

    P.S : Au passage, avec les brevets, les adeptes du privateurs interdisent l'usage de certains théorèmes si on ne payent pas. Alors le côté contraignant de la GPL, c'est de bonne guerre ;-)

    Sapere aude ! Aie le courage de te servir de ton propre entendement. Voilà la devise des Lumières.

  • [^] # Re: Libre de brevets

    Posté par  . En réponse à la dépêche FLIF, un format d’image sans perte, intelligent et « performant », sous licence GPL. Évalué à 1.

    Soyons clair : tu dis que l'objectif de ce code est de ne plus pouvoir interdire a un citoyen la lecture du code source qu'on n'a pas écrit, comme condition à utiliser le code qu'on a écrit.

    L'objectif est plutôt de rendre publique tous les codes, et ce quelque soit l'auteur. Ce qui ne me choque pas.

    Selon la correspondance de Curry-Howard, tout programme (code) est la preuve d'un théorème et ce dernier en est le type (la spécification). Affirmer publiquement un théorème, en proposer l'usage à autrui et pourtant lui refuser la lecture de la preuve, j'appelle cela se foutre de la gueule du monde !!!
    Il n'y a que depuis l'avènement de l'ordinateur et le développement de l'informatique que l'on cautionne un tel comportement.

    Cette correspondance (j'en ai expliqué le principe dans cette discussion) est connue depuis les années 60 quand on a voulu typer le \lambda-calcul, langage dont le LISP est clairement dérivé (langage cher à RMS ;-)

    Sapere aude ! Aie le courage de te servir de ton propre entendement. Voilà la devise des Lumières.

  • [^] # Re: N'oublions pas la contrainte

    Posté par  . En réponse au journal Helios, un logiciel libre de vote électronique. Évalué à 2.

    Tu n'as pas du lire le premier article de mon message.
    Contraindre un de ses opposants à rendre nul son bulletin, revient à le réduire au silence. ;-)
    Et pour l'attaque à l'italienne, la signature en question est équivalente à une empreinte cryptographique (comme le MD5 par exemple), ce qui peut se pratiquer sans invalidé le bulletin (notre mode de scrutin ne permet pas une telle pratique). Le principe de fonctionnement est décrit dans l'article, et pour le cas italien qui a donné son nom à la méthode c'est dans celui de R. Di Cosmo (avec analyse statistique de la probabilité de « collision » d'empreintes).

    Sapere aude ! Aie le courage de te servir de ton propre entendement. Voilà la devise des Lumières.

  • [^] # Re: N'oublions pas la contrainte

    Posté par  . En réponse au journal Helios, un logiciel libre de vote électronique. Évalué à 5.

    Il existe des régimes totalitaires et dictatoriaux à travers le monde, et ce n'est pas une nouvelle.
    Lorsque l'on vit sous un tel régime, la priorité n'est certainement pas de savoir si l'État va effectuer des relevés d'empreintes sur les bulletins (surtout qu'avec un parti unique cela relève du burlesque), mais bien de chercher à le renverser.
    Et pour prendre l'exemple de la Chine (cité comme premier exemple sur Wikipédia) : la révolte des parapluies ou pourquoi les étudiants de Honk-Kong ne veulent pas de ce jeu de dupe.

    Ma réponse avait surtout pour objectif de pointer le caractère quelque peu étrange de l'hypothèse : sous un régime dictatorial, une élection est vide de sens ! (quand bien même il y en aurait d'organiser) Et dans ce cas le véritable problème, c'est l'existence de la dictature et du régime totalitaire : la contrainte arbitraire est le pain quotidien du peuple.

    Sapere aude ! Aie le courage de te servir de ton propre entendement. Voilà la devise des Lumières.

  • [^] # Re: Impossible

    Posté par  . En réponse au journal [Énigme] L'escargot et le géant. Évalué à 2. Dernière modification le 05 octobre 2015 à 11:28.

    Je dirais plutôt les séries convergentes, ou comment prouver simplement que 1/2 + 1/4 + 1/8 + ... = 1 ;-)
    En primaire, on le fait aussi avec les développements décimaux qui ne s'arrêtent pas (du genre 0,3333... = 1/3) ce qui, remarquons le, est le cas pour la série précédente : 0,11111... est le développement de 1 en base 2 (la version décimale c'est 0,999999... = 1).
    À mon époque on ne faisait pas de base 2 en primaire, mais on faisait aussi de la base 5 en plus de la base 10 (je ne sais pas si c'est toujours le cas).

    Sapere aude ! Aie le courage de te servir de ton propre entendement. Voilà la devise des Lumières.

  • # Bercy taquiné (i.e. trollé) ?

    Posté par  . En réponse au journal Consultation « République Numérique » ouverte. Évalué à 1.

    Selon le Parisien de ce jour, dans un article réservé à leurs abonnés pour la version en ligne, on apprend que « Bercy s'est fait taquiner — troller, en langage geek ».

    Un « taquin » aurait réservé le nom de domaine république-numérique.fr (avec les accents, le site parodique donc) dans l'intention de le revendre à Bercy. Bercy, ayant répondu un « Non ! » ferme, se serait alors rabattu sur le nom de domaine sans accents. Alors FUD ou pas FUD ? ;-)

    Quoi qu'il en soit, s'ils avaient pris un domaine en .gouv.fr ils auraient évité le problème, et cela aurait été plus clair. D'autant que l'article traite d'un appel à projets du gouvernement pour sécuriser le « Net français » (avec une enveloppe globale de 10 millions), car on déplore une perte de confiance chez les internautes français (comme si les révélations de Snowden n'avaient pas eu d'impact, la raison serait la peur du piratage des données qu'on confie aux serveurs de tiers). Il est vrai que réaliser une consultation citoyenne avec un nom de domaine qu'on peut facilement se faire piquer, c'est sécurisant ! :/

    Sapere aude ! Aie le courage de te servir de ton propre entendement. Voilà la devise des Lumières.

  • [^] # Re: N'oublions pas la contrainte

    Posté par  . En réponse au journal Helios, un logiciel libre de vote électronique. Évalué à 3.

    Effectivement, je n'avais pas lu le commentaire sous cet angle, l'auteur disant :

    Je veux bien admettre qu'il soit difficile de modifier le vote, mais de le surveiller? Je n'en suis pas si sûr même si évidemment cela implique de compromettre le lieu de vote […]

    Par « modifier le vote», j'avais compris « contraindre une personne ».

    Si tel est l'objectif, une méthode de type « attaque à l'italienne » (voir ce commentaire) me semble plus facilement praticable qu'une compromission de l'isoloir, et difficilement évitable par une bonne organisation. En France, on peut faire « taire » ses opposants en les contraignant à rendre leur bulletin nul par un signe convenu à l'avance, signe dont on peut constater la présence comme preuve lors du dépouillement. Cette méthode me semble moins lourde à mettre en pratique que la vidéo-surveillance.

    Sapere aude ! Aie le courage de te servir de ton propre entendement. Voilà la devise des Lumières.

  • [^] # Re: N'oublions pas la contrainte

    Posté par  . En réponse au journal Helios, un logiciel libre de vote électronique. Évalué à 6. Dernière modification le 04 octobre 2015 à 13:10.

    Certes, mais comme je participe parfois au dépouillement des résultats, mes empreintes se trouvent sur bon nombre de bulletins.

    Quoi qu'il en soit, quand on se trouve dans un État (à l'existence hypothétique) qui effectue des relevés d'empreintes sur des bulletins de votes, la notion même de consultation du peuple par voie électorale a déjà perdu tout son sens : ce n'est qu'une vaste supercherie. ;-) Qui jouerait à un tel jeu de dupes ? Des dictatures (telle est la nature d'un tel État) qui organisent des élections, ce n'est pas monnaie courante.

    Sapere aude ! Aie le courage de te servir de ton propre entendement. Voilà la devise des Lumières.

  • [^] # Re: Bourrage d'urne ?

    Posté par  . En réponse au journal Helios, un logiciel libre de vote électronique. Évalué à 3.

    Au sujet de Belenios, je me suis souvenu qu'une ofrre d'emploi avait été diffusée sur la mailing list Ocaml.
    C'est un CDD de un an renouvelable (24 mois au total), avec pour objectif de développer et d'enrichir la plateforme web du projet qui sera bientôt rendue publique.
    Si cela peut intéresser quelqu'un (date limite au 15 octobre pour l'envoi de CV).

    Sapere aude ! Aie le courage de te servir de ton propre entendement. Voilà la devise des Lumières.

  • [^] # Re: Pour en savoir plus

    Posté par  . En réponse au journal Helios, un logiciel libre de vote électronique. Évalué à 5.

    J'avais effectivement mal lu la solution retenue par l'April : je pensais que tous les votes étaient rendus publiques (du moins publiques pour les adhérents) étant donné que l'AG votait à main levée.

    J'aurai personnellement opté pour un choix du type « L'AG souveraine choisit un peu plus de contrôle et des opinions rendues publiques », cela augmente la surface de contrôle et donc la confiance dans le résultat. Pour une association, je suis prêt à sacrifier l'anonymat pour un gain de confiance.

    Ta solution consistant à abandonner le vote électronique soulève d'autres soucis pour une association comme l'April. Les personnes présentes ou représentées à l'AG représentaient 3 % des votants en 2009 : ils ne peuvent être les seuls à déterminer l'issu du scrutin. Il ne reste donc que des AG locales qui remontent le résultat de leur scrutin (comme pour les élections de nos institutions), ou le vote par correspondance qui n'offre aucune garantie supplémentaire par rapport à l'électronique et en sus un surcoût logistique. L'April peut elle organiser des scrutins locaux regroupant assez de membres pour que les votes individuels soient noyés dans la masse (afin de conserver l'anonymat) ?

    J'ai également lu la transcription de ta conférence sur le vote électronique à la Ubuntu Party. Je tiens tout d'abord à te saluer et te remercier pour ton investissement, et ton implication dans la communauté du logiciel libre.
    Je partage entièrement ton avis pour le refus du vote électronique pour les élections institutionnelles (perte de contrôle et de compréhension pour le citoyen, et j'aime participer au dépouillement dans mon bureau de vote), mais pour certaines structures cela me semble envisageable faute de mieux (faute de grives, on mange du merle ;-).
    Je ne sais pas quel système utilise actuellement l'April, mais des systèmes comme Helios ou Belenios pourraient être envisageables s'ils veulent l'anonymat. Ce sont des protocoles, et même si ici il est présenté une interface web, l'électeur pourrait choisir le client de son choix et satisfaire au principe « il faut que l'utilisateur ait le contrôle ». Il reste certes un point inéluctable dans tout système électronique : rares sont les électeurs qui peuvent se convaincre que le système est fiable, ce qui avait été objecté dans la discussion à l'April sur le sujet :

    D'autre part, nous ne pouvons raisonnablement supposer qu'une méthode de vérification du scrutin basée sur l'hypothèse que 100% des votants comprennent la cryptographie et s'en servent pour vérifier que leur vote soit recevable.

    Sapere aude ! Aie le courage de te servir de ton propre entendement. Voilà la devise des Lumières.