Journal Mais qui a éteint les Lumières ?

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19
8
déc.
2025

Si vous habitez à Lyon, ou que vous y êtes passé au bon moment de l'année, vous avez forcément entendu parler, voire été à la fête des Lumières. Si vous n'y êtes pas allé, il s'agit d'un grand événement où des illuminations sont projetées sur plein de façades d'immeubles dans toute la ville. Généralement, le point d'orgue se situe sur la façade de l'hôtel de ville. Selon les années, ça donne des choses assez jolies ou complètement ratées : la façade de l'hôtel de ville n'est absolument pas plate, il y a des fenêtres et du relief, donc les meilleurs spectacles sont ceux qui tirent parti de ces aspérités, les pires sont ceux qui font comme si elles n'existaient pas.

Mais cette année, il y a eu un couac. Quelqu'un, on ne sait pas qui, a projeté des slogans politiques :
"La police blesse et tue", "Non à l'État policier", "On dégage le RN", etc.

Bon, en fait, on a vite su qui. Les soulèvements de la Terre ont revendiqué l'action.

Mais, dans la sphère politique, stupeur et tremblements. A droite, on s'indigne de cette attaque inadmissible contre l'allié naturel qu'est le FN. C'est de bonne guerre, et c'est attendu. Du côté de la police, les syndicats s'indignent, c'est attendu, c'est même leur rôle. Bien entendu, la droite soutient les policiers attaqués. Mais deux réactions m'ont surpris.

Premièrement, celle du maire de Lyon, qui se trouve être écologiste, donc censément de gauche. qui déclare que "ces prises à partie publiques sont déplorables". Et surtout, la préfecture du Rhône, qui se fend d'un signalement au procureur de la République. Soit une réponse pénale. Pour des slogans politiques. La préfète y voit "de la haine contre la police" et "de la haine contre l'État de droit".

Alors, entendons-nous bien. On a le droit de ne pas être d'accord avec les messages diffusés. On a le droit de critiquer la manière de les diffuser. Les organisateurs de la fête des Lumières ont clairement subi un préjudice, ne serait-ce qu'en termes d'image, et ils seraient fondés à demander des dommages et intérêts au civil.

Mais aller au pénal pour des messages politiques ? Clairement, ce qui est reproché ici, c'est le fond des messages, pas la forme. Si le message diffusé avait été "Soutien total aux forces de l'ordre" ou même "Promo chez Auchan : -50% sur le foie gras", on n'aurait pas été au pénal, juste au civil1.

Et les messages qui sont diffusés ici sont politiques. L'argument de l'incitation à la haine ne tient pas deux minutes : sous ce prisme, toute critique est une incitation à la haine. Quand on critique le fait que la police tue, quand on dit non à l'État policier, on critique très clairement l'organisation de l'État. C'est de la politique au sens le plus fondamental. Or, un message politique, on a le droit de ne pas être d'accord avec lui. On a le droit d'y répondre, idéalement par des faits ou en rappelant des principes généraux de la politique (ce que je fais ici, d'ailleurs). Mais on n'est pas censé avoir le droit de le poursuivre au pénal. Le législateur, à une époque où il était plus sage, ne s'y est d'ailleurs pas trompé : l'article 24 de la loi du 29 juillet 1881 sur la liberté de la presse limite explicitement l'appel à la haine aux motifs suivants : ethnie, nation, race, religion, sexe, orientation sexuelle, identité de genre, handicap. Il n'y a pas métier, police ou agent de l'État. Il n'y a même pas l'opinion politique !

Et donc, on se propose de faire usage de toute la force régalienne de l'État pour sanctionner la critique dudit État. Sans que ça ne choque personne en dehors d'un random pélo sur DLFP. Les Lumières sont éteintes, et je ne parle pas de la ville de Lyon.


  1. Alors bien sûr, on poursuit les auteurs de graffiti au pénal, parce qu'ils dégradent les murs sur lesquels ils dessinent (sauf quand ils s'appellent Banksy), mais là on parle de lumières projetées sur des murs. On éteint le projo et fin de la dégradation. 

  • # On s'en fout ici sur Linuxfr.

    Posté par  . Évalué à -10 (+40/-69).

    Allez mener vos combats politiques ailleurs. Je m'en fous que le message soit le "bien" ou le "mal" (je ne vise pas un camp en particulier - chacun définira selon sa sensibilité ou est le "bien" et ou est le "mal" ). Il y a des endroits et des moments pour le faire et d'autres ou il vaut mieux s'abstenir. J'aimerais assez que Linuxfr reste hermétique à ce genre de polémiques. Et si vous voulez vous battre sur ce genre de truc, il y a des endroits pluys appropriés (exemple les réseaux sociaux pou vous pourrez exprimer toute la haine que vous avez d'un côté ou de l'autre). A la limite si le sujet concerne de près ou de loin Linux ou le logiciel, ou même les libertés numériques, pourquoi pas. Mais là, ça n'a rien a voir : on est juste dans la propagande politique (et on en voit de plus en plus).

    Ca me gave déjà suffisamment quand je vais sur dautres site de voir à quel points les militants de tous bords sont devenus débiles aujourd'hui, et je préfererais éviter de retrouver ça ici afin de garder une ambiance pas trop pourrie.

    • [^] # Re: On s'en fout ici sur Linuxfr.

      Posté par  . Évalué à 10 (+28/-12).

      Nouveau sur linuxfr ?

      https://linuxfr.org/users/barmic/journaux/y-en-a-marre-de-ce-gros-troll

    • [^] # Re: On s'en fout ici sur Linuxfr.

      Posté par  . Évalué à 10 (+22/-7). Dernière modification le 08 décembre 2025 à 14:05.

      Je crois qu'il y a incompréhension sur le message (et mea culpa : j'aurais dû être plus clair dans mon post). Je ne suis pas militant, et certainement pas des soulèvements de la Terre. Leur propagande par le fait m'insupporte au plus haut point. J'aime le dialogue, la confrontation des points de vue, et dans mon esprit, en démocratie, on parle d'abord, on définit une politique (ce que va faire l'État, ce que les citoyens ont le droit de faire, les obligations qui s'imposent à chacun) et on agit ensuite. Mais surtout, surtout, on respecte le droit de chacun à nous contredire.

      Et là, ce droit est violé. Alors est-ce que ça concerne Linux ? Certainement pas. Le logiciel libre ? À la rigueur. Les libertés numériques ? Bah on est en plein dedans, oui. C'est de la liberté d'expression. Si je peux être poursuivi pour avoir affiché "Tout le monde déteste la police" sur une façade, je peux l'être pour l'avoir écrit sur Twitter, ou sur DLFP. Note bien que si les auteurs étaient poursuivis au civil, je n'aurais rien dit. S'ils étaient poursuivis pour dégradation, pareil, rien à dire. Si on s'était contenté de les contredire, de rappeler que non, les flics ne tuent pas, OK, pas de problème.

      Mais non. On les poursuit, au pénal, pour un message politique. Alors que, et c'est un fondement de l'État de droit, il est indispensable qu'on aie le droit de diffamer l'État, et il est de la responsabilité de tous, notamment médias et élus, de se battre pour faire triompher la vérité, y compris (surtout) quand d'autres se battent pour la cacher ou l'obfusquer sous des tas d'"infos" non pertinentes. Ce n'est pas de la politique, c'est une liberté publique.

      Et plus généralement, la défense des libertés publiques tend à devenir un sujet de débat politique, alors que lesdites libertés devraient être le socle sur lequel se fonde tout débat politique. C'est cette dérive que je regrette.

      Ça, ce sont les sources. Le mouton que tu veux est dedans.

      • [^] # Re: On s'en fout ici sur Linuxfr.

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 4 (+5/-3). Dernière modification le 08 décembre 2025 à 14:27.

        Si je peux être poursuivi pour avoir affiché "Tout le monde déteste la police" sur une façade, je peux l'être pour l'avoir écrit sur Twitter, ou sur DLFP.

        en tant que soutien de LQDN, j'aurais tendance à indiquer que ta démarche est légitime, après c'est sur Oumph< que ça va retomber, donc bon, mieux vaut se confronter à ce genre de sujet de manière posée et raisonnable.

        Oui il y a des abus côté Police. Oui ils remplissent au mieux leur rôle la plupart du temps. Oui c'est parce qu'il y a des travers pouvant faire penser à une tendance qu'il faut le rappeler et soutenir ceux qui font bien leur boulot la plupart du temps (et ça leur tient à cœur, la logique de prime au relevé d'infraction étant un indicateur externe à leur travail journalier, pour la plupart).

        Et justement la mise en lumière de ce genre de travers (de part et d'autres), qui a pu blesser quelques photons au passage est l'occasion de relever ce qui se passe bien aussi ;-) mais, que ce qui est délictueux reste un délit (un flic qui tabasse ne devrait pas passer sous le tapis, fut-ce par l'IGPN), chacun s'accorde sur le fait que la réaction doit rester proportionnelle à l'acte constaté).

      • [^] # Re: On s'en fout ici sur Linuxfr.

        Posté par  . Évalué à 7 (+11/-5).

        "Message politique" ne signifie pas grand chose de mon point de vue.

        Quand on voit des clowns bruns comme Zemmour, plein de choses racistes sont dites dans un contexte politique. Il y a une loi antiraciste en France, il l'a violée plusieurs fois et a été condamné pour.

        L'immigration est un sujet politique, mais cela ne permet pas de déverser de la haine pour autant.

      • [^] # Re: On s'en fout ici sur Linuxfr.

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 6 (+8/-4).

        Si on s'était contenté de les contredire, de rappeler que non, les flics ne tuent pas, OK, pas de problème.

        Mais précisément, ils tuent, je ne vois meme pas comment on pourrait affirmer l'inverse 🤔

        • [^] # Re: On s'en fout ici sur Linuxfr.

          Posté par  . Évalué à 3 (+2/-1).

          Ils ne tuent pas, ils prélèvent protègent.

        • [^] # Re: On s'en fout ici sur Linuxfr.

          Posté par  . Évalué à 3 (+3/-2).

          Absolument. et on peut même élargir le cas au "violences policières" : l'usage de la force est un droit de la police. Il me semble même que c'est pour cela qu'ils sont armés (ironie - je crois que pour creuser ça, on peut chercher du côté du "monopole de la violence légitime").

          Dit autrement utiliser les termes "La police tue", ou "violence policières" ne fait que montrer un état de fait, et ne devrait même pas faire débat. C'est vraiment de la novlangue que de nier que "la police tue" ou qu'il y a des "violences policières".

          Le vrai débat ne devrait porter que sur le cadre de ce droit, qui ne devrait pas être aussi laxiste qu'actuellement en France, à mon sens : Il devrait y avoir un devoir d'exemplarité sur son usage du fait du privilège : on pourrait appeler ça le prestige de l'uniforme, par exemple, pour inciter les syndicats policiers à aller dans ce sens…

          Ou alors leur offrir des stickers Spiderman : "De grands pouvoirs impliquent de grandes responsabilités"…

        • [^] # Re: On s'en fout ici sur Linuxfr.

          Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 0 (+0/-2).

          C’est le monopole du crime légitime

          “It is seldom that liberty of any kind is lost all at once.” ― David Hume

      • [^] # Re: On s'en fout ici sur Linuxfr.

        Posté par  . Évalué à 6 (+6/-1).

        Je ne suis pas militant

        C’est ton droit. Ça n’est peut-être pas un défaut. Ça n’est peut-être pas une qualité non plus. Après tout, s’il n’y avait pas eu de militant·e·s, les femmes ne voteraient pas. C’est vrai pour d’autres avancées. Accuser des gens d’être des militants, c’est aujourd’hui massivement utilisé pour discréditer sans argument des travaux journalistiques ou, de plus en plus, scientifiques.

        La question n’est probablement pas d’être, ou non, militant·e, mais plutôt pour quoi militer.

        J'aime le dialogue, la confrontation des points de vue

        C’est vrai qu’en matière de protection de la biodiversité, du climat et, en résumé, des possibilités futures pour les gens de vivre sur cette planète, le dialogue et la confrontation des points de vue ont, incontestablement, bien fait avancer les choses, depuis les premières alertes de militants, dans les années soixante.

        • [^] # Re: On s'en fout ici sur Linuxfr.

          Posté par  . Évalué à 1 (+0/-0). Dernière modification le 12 décembre 2025 à 23:39.

          bof,

          C’est vrai qu’en matière de protection de la biodiversité, du climat et, en résumé, des possibilités futures pour les gens de vivre sur cette planète, le dialogue et la confrontation des points de vue ont, incontestablement, bien fait avancer les choses, depuis les premières alertes de militants, dans les années soixante.

          C'était (heureusement) des scientifiques qui ont fait ça.
          Le militant, il a sa conclusion et il cherche ensuite comment convaincre les autres, et donc par conséquence les preuves.
          Le scientifique, il observe et tire seulement ensuite une conclusion.

          C'est hors sujet, mais à mon humble avis, sur le long terme, la démarche scientifique est nettement plus efficace que la démarche militante.

          Bon, après le droit de vote des femmes a rien à voir avec la science, donc seuls les militant(e)s pouvaient intervenir dans le débat.

          Les vrais naviguent en -42

          • [^] # Re: On s'en fout ici sur Linuxfr.

            Posté par  (site web personnel) . Évalué à 5 (+3/-0).

            C'est hors sujet, mais à mon humble avis, sur le long terme, la démarche scientifique est nettement plus efficace que la démarche militante.

            Le soucis, c'est que du point de vue du militant, à long terme on est tous morts.

            Bon, après le droit de vote des femmes a rien à voir avec la science, donc seuls les militant(e)s pouvaient intervenir dans le débat.

            Tellement rien à voir qu'une page wikipédia existe au sujet du sexisme en sciences (qui ne se limite pas aux organisations mais est bien ancré dans des théories misogynes).

            Adhérer à l'April, ça vous tente ?

          • [^] # Re: On s'en fout ici sur Linuxfr.

            Posté par  . Évalué à 5 (+5/-1).

            C'était (heureusement) des scientifiques qui ont fait ça.

            Pardon si ce n’était pas clair, mais c’était ironique : malgré des décennies d’accumulation de preuves et d’alertes des scientifiques (et aussi d’actions militantes, parfois des mêmes), les pouvoirs politiques sont restés tout à faits sourds, ou ont plutôt choisi de défendre d’autres intérêts. Au point, aujourd’hui, de systématiquement criminaliser, dans le discours et dans les actes, les défenseur·e·s de causes écologiques, et de poursuivre plus sévèrement la projection lumineuse de slogans sur un bâtiment qu’un usage illégal des armes par la force publique contre des manifestants.

            Chacun pourra juger si Rachel Carson était, avant tout une scientifique ou avant tout une militante, ou si elle était simplement les deux à la fois.

            Mais cette opposition, très artificielle, que tu énonces entre scientifiques et militant·e·s, c’est précisément ce qui est utilisé par ceux qui, sous prétexte de lutter contre les seconds, veulent faire taire les premiers. Sous le pouvoir MAGA aux États-Unis, par exemple, qui cherche à détruire des champs disciplinaires entiers de recherche scientifique.

            Et si, en France, un syndicat agricole d’extrême droite appelle publiquement à « faire la peau aux écolos » (aux militant·e·s, donc, j’imagine), c’est bien contre un institut de recherche scientifique public que le syndicat dominant a exercé sa violence pour l’instant symbolique, en demandant rien de moins que sa fermeture. Et, dans un autre domaine, quand un économiste démontre que les milliardaires paient en proportion beaucoup moins d’impôts que la moyenne des Français, de quoi lesdits milliardaires l’accusent-ils ? D’être un « militant ».

          • [^] # Re: On s'en fout ici sur Linuxfr.

            Posté par  . Évalué à 5 (+2/-0).

            Le Michael E. Mann de la courbe de Mann, tu le qualifies pas de militant ? Personne ne peut douter qu'il est un scientifique. Il est aussi très engagé … avec un coauteur dans son dernier livre Science under siege ils appellent à "se battre" contre les forces qui désinforment et empoisonnent la planète. Dichotomie avec une forme de militantisme ? Pas vraiment.

            Figure du combat pour l'information sur le changement climatique, et l'action. Dernièrement encore, il s'adresse à Bill Gates en s'engageant dans le débat public : https://thebulletin.org/2025/10/you-cant-reboot-the-planet-if-you-crash-it/

        • [^] # Re: On s'en fout ici sur Linuxfr.

          Posté par  . Évalué à 6 (+4/-0).

          Toi, t'es le genre à voir un pied, tirer dedans d'abord, et te demander ensuite pourquoi tu as mal, non ?

          Je te refais la conversation :

          Moi : Bonjour DLFP, il y a un problème politique, ça contrevient à [principe 1][principe 2].
          totof2000 : On s'en fout sur DLFP, en plus tu es militant, tu es pas objectif
          Moi : Non mais indépendamment de la question d'être militant, c'est quand même un sérieux problème, non ?
          Toi : C'est quoi ton problème avec les militants ?

          Ben mon problème avec les militants, c'est que si, à ce moment de la conversation, je dis "oui, je suis militant", c'est fini, je prête le flanc à une attaque ad hominem, plus personne ne m'écoute, merci, au revoir. Au moment où je réponds, totof2000 est noté à quelque chose comme +4/-0 et mon journal à -4.

          De manière plus générale, le problème que j'ai avec les militants, c'est qu'à part une petite minorité capable de prendre du recul, la majorité baignent tellement dans leur milieu qu'ils sont les pires ennemis des causes qu'ils prétendent défendre. Quand tu parles à un militant assumé, tu as régulièrement droit à des phrases comme :

          • Il est évident que [théorie extrêmement complexe et manifestement issue d'une longue construction logique, qui n'est évidente que pour celui qui l'énonce et qui baigne dans ce milieu depuis dix ans]
          • Variante : Depuis les travaux de Jean-Michel Trucmuche, on sait bien que [théorie] : c'est qui Jean-Michel Trucmuche ? A-t-il contrôlé que les corrélations qu'il met en évidence sont bien des causalités ? Depuis quand on cite un travail universitaire sans détailler sa méthodologie ?
          • [Longue diatribe sur les méfaits du capitalisme, truffée de vocabulaire spécialisé, et le lien avec tel ou tel problème] : même si c'est juste, et parfois ça l'est, tu as perdu ton interlocuteur dès que ton vocabulaire t'a identifié comme non objectif.

          Donc non, je ne suis pas militant. Ça ne m'empêche pas d'avoir des convictions, et de les défendre, et si tu comptes mes interventions sur ce nourjal, tu t'en rendras facilement compte. Mais je n'ai aucune intention de fournir le bâton pour me faire battre dès le deuxième commentaire, alors que mon journal est noté en négatif et que le premier commentaire est au vitriol.

          Ça, ce sont les sources. Le mouton que tu veux est dedans.

          • [^] # Re: On s'en fout ici sur Linuxfr.

            Posté par  . Évalué à 1 (+1/-1).

            Toi, t'es le genre à voir un pied, tirer dedans d'abord, et te demander ensuite pourquoi tu as mal, non ?

            Si ce que tu veux dire, c’est que je suis… disons intellectuellement limité, la réponse est sans aucun doute : oui.

            Pardon, donc, d’avoir osé tiquer sur ta critique radicale, en bloc, des militants1. Pardon, vraiment, d’avoir osé rapprocher ce que tu dénonces, c’est-à-dire la criminalisation d’un propos politique, justement, d’un discours ambiant, d’une désignation systématique et généralisée des « militants », quel·le·s qu’ils ou elles soient mais surtout les « écolos » (et, aujourd’hui, les sales c… féministes), comme ennemis de l’« objectivité », du dialogue et de l’ordre social. Désolé.


            1. « Avoir des convictions et les défendre », ça n’est pas un peu ça, être militant ? 

          • [^] # Re: On s'en fout ici sur Linuxfr.

            Posté par  . Évalué à 4 (+3/-0). Dernière modification le 13 décembre 2025 à 15:51.

            Moi : Non mais indépendamment de la question d'être militant, c'est quand même un sérieux problème, non ?

            Précisément : oui, c’est « un sérieux problème » mais non, ça n’est probablement pas « [indépendant] de la question d’être militant ».

            Le ministre Nuñez n’en fait pas mystère : il instruit avec méthode le dossier de dissolution des Soulèvements de la Terre. Tu t’étonnes encore, vraiment, de poursuites pénales pour un propos politique projeté sur un mur ? Quel que soit le destin de ces poursuites, il en restera quelque chose dans l’opinion : ces gens sont des criminels. Rien de ce qu’ils défendent n’est légitime. Le tour est joué.

            D’autres le disent sans doute mieux.

    • [^] # Re: On s'en fout ici sur Linuxfr.

      Posté par  (Mastodon) . Évalué à 9 (+16/-9).

      J'aimerais assez que Linuxfr reste hermétique à ce genre de polémiques.

      Ivre, il découvre que linuxfr officie comme extension à la ZAD qu'est mastodon :D

    • [^] # Re: On s'en fout ici sur Linuxfr.

      Posté par  (Mastodon) . Évalué à 0 (+4/-6).

      je préfererais éviter de retrouver ça ici afin de garder une ambiance pas trop pourrie.

      À notre époque, c'est trop tard de chez trop tard.

    • [^] # Re: On s'en fout ici sur Linuxfr.

      Posté par  . Évalué à 3 (+5/-4).

      J'ai pertinenté, car tu as raison: On s'en branle.

      Après on clique ou pas, on réagit ou pas, ou alors et pour de vrai, on s'en fout (on s'en branle, c'est un peu vulgaire).

      "Si tous les cons volaient, il ferait nuit" F. Dard

    • [^] # Re: On s'en fout ici sur Linuxfr.

      Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 3 (+9/-7).

      Merde, j'ai pertinenté par erreur ce ramassis de pseudo-apolitisme ouin-ouinisant. Comment on fait pour annuler ?

  • # Mais aller au pénal pour des messages politiques ?

    Posté par  . Évalué à 1 (+4/-4).

    c'est la partie intéressante je trouve

    bon je ne sais pas si dans le code pénal ca existe mais si un article existe et mentionne clairement ce délit ce dont je doute, pourquoi ne pas l'utiliser ?

    avec toute la candeur imaginable, si c'est un délit dans le code pénal pour qu'elle raison (philosophique) ne pas l'utiliser et poursuivre les contrevenants ? cette loi pénal a été voté, par des députés, c'est passé au sénat puis revenu a l'assemblé national puis le ballon passe a l’exécutif.

    Pourquoi ne pas appliquer la loi si elle est clair et existe surtout car nul n'est censé ignorer la loi, car les idée politique me plaise ou me déplaise ?

    la justice est aveugle, si ce n'est pas justifié, le juge va clore l'affaire sans condamnation, dans ce cas cela va créer une brèche au message politique sur les bâtiments, du coup ça va a aller a l'inverse de tous le bazar actuelle :), mauvaise idée ce tapage médiatique et judiciaire.

    • [^] # Re: Mais aller au pénal pour des messages politiques ?

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 5 (+6/-3).

      « [L]a justice est aveugle, si ce n'est pas justifié, le juge va clore l'affaire sans condamnation, dans ce cas cela va créer une brèche au message politique sur les bâtiments, du coup ça va a aller a l'inverse de tous le bazar actuelle :), mauvaise idée ce tapage médiatique et judiciaire. »

      Deux objections potentielles votre honneur :

      • En général, une procédure judiciaire lourde, surtout dans un système judiciaire tournant au ralenti faute de volonté politique de le rendre performant — et cette absence paraît bien naturel, car qui entretiendrait volontairement ses antagonistes1, quand on repense à Montesquieu et à L'esprit des lois, ou aux Politiques d’Aristote où ce principe est énoncé que le corps judiciaire constitue un contre-pouvoir aux exécutifs et législatifs — est un outil de choix pour museler les oppositions (qu'elles l'aient bien cherché ou pas).

      • La justice applique la loi… ou pas. Par exemple d'après le petit Nicolas, ce serait plutôt pas en ce moment. Mais cette alternative m'évoque furieusement l'exemple fameux des rassemblements pour la transparence où les manifestants réprimés s'en tenaient aux slogans outrageusement révolutionnaires de « respectez la constitution » et « appliquez la loi. » Et ce genre d'exemple, on doit pouvoir en trouver des pelletés sous une multitude de régimes, dont pas mal en France qui me semble avoir été pas mal condamnées récemment pour des manquements dans le domaine.

      Tout ça pour dire, que je me rendrais facilement à l'argumentation de Liorel (sous réserve qu'elle soit fondée en droit, ce dont je ne saurais juger) ; argumentation qui, au passage, ne laisse de m'inquiéter.


      1. on ne manquera pas de remarquer que ce terme évoque l'analogie antique entre corps et société, et que dans un corps sains, les muscles antagonistes sont effectivement essentiels à leur entretien réciproque : sans fléchisseurs délicats d'entraîner les extenseurs et réciproquement.  

      « IRAFURORBREVISESTANIMUMREGEQUINISIPARETIMPERAT » — Odes — Horace

    • [^] # Re: Mais aller au pénal pour des messages politiques ?

      Posté par  . Évalué à 6 (+5/-2).

      la justice est aveugle, si ce n'est pas justifié, le juge va clore l'affaire sans condamnation, dans ce cas cela va créer une brèche au message politique sur les bâtiments

      Je suis assez d'accord sur le fond. Porter plainte n'est pas un préjudice; bien sûr, c'est un acte politique, et le ministère de l'Intérieur aurait pu demander au préfet de ne pas le faire. Mais c'est la justice qui est garante des libertés d'expression, pas le ministère de l'intérieur. Je ne vois pas comment cette affaire ne peut amener quoi que ce soit d'autre qu'un non-lieu sur le plan pénal, ce que le ministère sait pertinemment.

      Au cas où ça ne paraitrait pas clair pour tout le monde, les policiers et les gendarmes sont des gens, et ils obéissent à leur hiérarchie s'il le veulent. S'ils ne le veulent pas, ils n'obéissent pas. Ils peuvent alors être sanctionnés et révoqués, mais les sanctions ne font pas obéir les gens. Les gouvernements, quel que soit leur bord politique, s'ils souhaitent que les policiers et les gendarmes fassent à peu près ce qu'ils veulent (y compris protéger les bâtiments officiels contre les insurrections, etc), doivent manier la carotte avant le bâton. Et apparaitre officiellement de leur côté en portant plainte contre les messages politiques qui les visent, ça revient à s'afficher de leur côté sans que ça coûte beaucoup. Et tout ça, évidemment, c'est sans rapport avec le fond du message. Si le message était "Les policiers votent RN", il y aurait eu une plainte aussi, même si c'est vrai.

      C'est le même processus pour n'importe quel ministère, avec des moyens différents. Si le gouvernement affiche un objectif de -20% dans les effectifs de l'éducation nationale, le ministre de l'EN va aller raconter aux micros qu'il va immédiatement demander à rencontrer le premier ministre, le président, le pape, et n'importe qui d'autre; même si c'est évidemment complètement bidon; tu ne peux pas espérer que tes consignes soient respectées si tous tes sous-fiffres (y compris la hiérarchie intermédiaire) te détestent…

      • [^] # Re: Mais aller au pénal pour des messages politiques ?

        Posté par  . Évalué à 10 (+11/-1).

        Je te suivrais à 100%, si la justice française était rapide, gratuite et impartiale.

        Le problème, c'est que comme elle est surchargée, la moindre procédure traîne des années. Il est illusoire d'espérer s'en tirer au pénal sans avocat, donc tu dois choisir entre gratuité et impartialité : soit tu pars avec les chances contre toi, soit tu paies l'amende en frais d'avocat avant même le procès. Et comme les remboursement en cas de relaxe sont notoirement dérisoires, tu en seras quand même pour ta pomme.

        Tout ceci concourt à ce que le procès soit en soi une punition, ce qui viole le droit naturel à la sûreté prévu aux article 2 et 7 de la déclaration des droits de l'homme (qui a valeur constitutionnelle). Le droit à la sûreté, c'est le droit de ne pas subir de condamnation sans procès, c'est ce qu'on appelle la présomption d'innocence dans le langage courant, mais c'est légèrement différent (la présomption d'innocence, c'est le principe selon lequel c'est l'accusation qui doit démontrer la culpabilité de l'accusé et non l'accusé qui doit démontrer son innocence).

        Et dès lors que le procès devient en soi une punition, le fait, commis par un État, de poursuivre au pénal sur un motif fallacieux devient une punition détournée. On sait qu'on perdra en justice ? Pas grave, on poursuit quand même, ça leur coûtera une blinde en avocat, ça sera ça de pris. C'est déjà bas et mesquin venant d'une personne privée (c'est le principe de moult procédures-bâillon), mais venant d'un État, c'est tout simplement autoritaire.

        Alors on peut régler élégamment le problème. En effet, en bout de chaîne, le juge est généralement impartial, pour peu que ton avocat soit capable de te défendre correctement. Il « suffit » donc que le ministère de la Justice mette enfin assez de moyens pour que les juges puissent juger vite et bien, et que des indemnisations conséquentes soient versées en cas de procédure manifestement abusive. Bizarrement, rien de tout ça n'est prévu au budget de l'État, et la hiérarchie de ceux qui poursuivent est la même que celle de ceux qui pourraient régler le problème… et qui ne le fait pas.

        Ça, ce sont les sources. Le mouton que tu veux est dedans.

        • [^] # Re: Mais aller au pénal pour des messages politiques ?

          Posté par  . Évalué à 10 (+10/-0).

          Je m'auto-réponds parce que j'ai oublié de traiter un aspect.

          Normalement, ce sont les policiers qui exécutent la volonté du politique et non le contraire. Mais en France, ça fait au moins depuis Mitterrand (avant j'étais pas né) qu'on a des ministres de l'Intérieur qui cherchent à être le copain de leurs subordonnés et non leur chef. Forcément, ça finit par déraper.

          Ça, ce sont les sources. Le mouton que tu veux est dedans.

          • [^] # Re: Mais aller au pénal pour des messages politiques ?

            Posté par  . Évalué à 4 (+1/-0).

            Quand tu dis "normalement", tu penses "en théorie" ou "la situation la plus courante"? L'Histoire a quand même démontré à de très nombreuses reprises que ça n'est pas du tout une bonne idée d'avoir des forces armées qui n'ont pas tellement envie de suivre les directives du gouvernement.

            Si tu es ministre de l'intérieur et que ton premier discours, c'est "Bon les mecs, les racistes vont être virés, on va poursuivre les faux en écriture public au pénal, et le RIO vous le portez même quand vous allez pisser", tu fais quoi ensuite? Concrètement, tu es chef de quoi si personne ne t'obéit?

            • [^] # Re: Mais aller au pénal pour des messages politiques ?

              Posté par  (site web personnel) . Évalué à 6 (+4/-0).

              L'histoire montre que quand une société en est là, c'est que la corruption est au stade critique qui aboutit au délitement social le plus complet : chacun pour soi. Le policier exerce en autonomie ; le député représente ses intérêts ; le ministre ne sert que lui-même ; et les autres se débrouillent. Cette description n'évoque-t-elle pas un peu les pays de l'ex bloque communiste ? ou les juntes qui fleurissent ici et là ?

              « IRAFURORBREVISESTANIMUMREGEQUINISIPARETIMPERAT » — Odes — Horace

              • [^] # Re: Mais aller au pénal pour des messages politiques ?

                Posté par  . Évalué à 2 (+1/-2). Dernière modification le 09 décembre 2025 à 16:13.

                Je ne sais pas ce que tu sous-entends réellement, mais comment croies-tu que la fonction publique est pilotée en France? À l'exception des militaires, pour qui le respect de la voie hiérarchique fait partie de l'essence du métier, aucun fonctionnaire ne va appliquer directement les consignes du ministère, ça va passer par une série interminables d'intermédiaires hiérarchiques qui vont interpréter les instructions à leur sauce et selon les moyens dont ils disposent, en fonction du climat social et de l'acceptabilité des demandes. S'il n'y a pas de moyens humains associés, les instructions peuvent facilement passer à la trappe; si ça contredit les principes de base du métier, idem.

                Pense par exemple au contenu scolaire. Les enseignants restent les seuls responsables des méthodes pédagogiques qu'ils utilisent (la "liberté pédagogique"), c'est statutaire et c'est garanti par la loi. Leur hiérarchie peut les inciter à se former à telle ou telle nouvelle méthode que le gouvernement du moment veut mettre en avant, les moyens dont la hiérarchie dispose pour imposer quoi que ce soit sont assez limités (en gros, c'est juste de ne pas accélérer la progression dans la grille, ce qui n'arrive jamais de toutes manières). Je crois que c'est Luc Ferry qui disait que les consignes du ministère n'avaient jamais eu aucun effet sur le contenu des cours, et qu'il était bien placé pour le savoir puisqu'il avait été prof et ministre.

                C'est comme dans n'importe quelle grosse boîte, les RH ça n'est pas de pondre des directives, c'est de mettre les moyens en place pour qu'elles soient appliquées. Et comme l'État n'a virtuellement pas d'outils de pilotage, bah les consignes ne sont pas appliquées, et ça n'est pas grave, puisque personne ne sait que les consignes ne sont pas appliquées.

      • [^] # Re: Mais aller au pénal pour des messages politiques ?

        Posté par  . Évalué à 5 (+3/-0).

        Au cas où ça ne paraitrait pas clair pour tout le monde, les policiers et les gendarmes sont des gens, et ils obéissent à leur hiérarchie s'il le veulent. S'ils ne le veulent pas, ils n'obéissent pas.

        Un des seuls cas ou ils ont le droit et même le devoir de pas obéir c'est quand il reçoivent un ordre ou une directive manifestement illégale. Dans tous les autres cas les fonctionnaire ont une obligation d'obéissance hiérarchique.

        • [^] # Re: Mais aller au pénal pour des messages politiques ?

          Posté par  . Évalué à 4 (+1/-0).

          Ils sont passibles de sanctions s'ils n'obéissent pas, mais ça n'est pas ça qui les fera obéir s'ils ne le veulent pas, puisqu'ils peuvent simplement faire grêve (sauf les militaires).

          De toutes manières, en cas de conflit avec le ministère, les instructions bloquent au niveau des échelons internes. Regarde exactement ce qui se passe avec les numéros d'identification (RIO). Le ministère impose de les porter, sauf que les policiers ne les portent pas, et qu'il n'y a aucune conséquence. Soit l'ordre de les porter n'est pas parvenu jusqu'à eux, soit quelqu'un dans la chaine hiérarchique leur a dit qu'il n'y aurait pas de conséquence.

          Note aussi qu'en cas de grêve (puisque c'est de ça qu'on parle au final, du moins pour les policiers puisque les gendarmes ne peuvent pas faire grêve), la hiérarchie peut aussi ne pas travailler. Ce qui a d'ailleurs des conséquences cocasses sur la remontée du nom des grêvistes, qui est de la responsabilité du chef de service, qui ne peut pas remonter les noms si lui-même fait grêve.

          • [^] # Re: Mais aller au pénal pour des messages politiques ?

            Posté par  . Évalué à 10 (+9/-0).

            Tu as tout à fait raison de souligner que le principal outil du dirigeant, c'est le consentement du dirigé. C'est pas tout à fait nouveau, c'est dans le Discours de la servitude volontaire d'Étienne de la Boétie, pas tout à fait un extrémiste de droite.

            La question est : comment obtenir ce consentement ? Déjà, en partant du principe qu'on n'est pas en Afrique : la majorité des policiers cherrche à bien faire son travail et est attachée à la souveraineté populaire, incarnée par l'élu, et en cascade par le Ministre. L'autorité, c'est comme la liberté de la presse : ça s'use lorsqu'on ne s'en sert pas (et ça vaut à tous les échelons : le parent qui a laissé des années la bride sur le cou de son enfant va sérieusement galérer à l'adolescence).

            Donc on peut mettre en place une stratégie double : des petits pas, et du diviser pour régner. Avec des messages du type "je constate une perte de confiance de la population dans l'action de la police, liée à certains abus, indiscutables, mais qui rejaillissent sur les 90% de policiers consciencieux et respectueux des droits".

            • Ça se base sur le peuple, source reconnue de l'autorité
            • À part une petite minorité de très pourris qui se sentiront ciblés, la grosse majorité se dira que le problème, c'est les autres… Mais fera plus attention
            • Tu pourrais très bien avoir un bon nombre de semi-pourris qui rentreront dans le rang
            • Tu en profites pour nommer des préfets capables de faire passer des consignes de respect des droits de base, et renouveler progressivement la hiérarchie.
            • Et surtout, tu évites des phrases comme "soutien inconditionnel aux forces de l'ordre". Les mots ont un sens, et rien, en politique, n'est jamais dépourvu de conditions.

            Et dans un second temps, après avoir laissé les choses s'améliorer et les esprits se préparer, tu passes des instructions précises de fermeté auprès de l'IGPN/IGGN, instructions dont tu contrôles personnellement l'exécution (l'IGPN, c'est pas bien gros).

            C'est une stratégie dans la durée. Elle nécessite un ministre volontaire et qui reste suffisamment longtemps en poste. Pour le moment, la volonté a manqué, Darmanin comme Retailleau étant persuadés que les violences policières sont une feature et non un bug. Il n'est cependant pas interdit de garder espoir.

            Ça, ce sont les sources. Le mouton que tu veux est dedans.

          • [^] # Re: Mais aller au pénal pour des messages politiques ?

            Posté par  . Évalué à 7 (+5/-0).

            ils peuvent simplement faire grêve (sauf les militaires)

            Non, les policiers ne peuvent pas faire grève.

            Ça, ce sont les sources. Le mouton que tu veux est dedans.

  • # Qui veut de l’État policier ?

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 4 (+10/-9). Dernière modification le 09 décembre 2025 à 07:26.

    Pourquoi tous les partis de droite veulent d'un Etat Policier? Ils sont contents des résultats en matière de lutte contre la drogue ? Ou de leurs compétences en gestion de projet ?

    Le post ci-dessus est une grosse connerie, ne le lisez pas sérieusement.

    • [^] # Re: Qui veut de l’État policier ?

      Posté par  (Mastodon) . Évalué à -9 (+5/-16).

      Ils sont contents des résultats en matière de lutte contre la drogue ? Ou de leurs compétences en gestion de projet ?

      si vous savez faire mieux qu'eux, faut pas se gêner :D

      • [^] # Re: Qui veut de l’État policier ?

        Posté par  . Évalué à 10 (+12/-0).

        Ben déjà, on pourrait arrêter de cloisonner les ministères.

        On a réussi à décréter la santé mentale grande cause nationale et à lancer un nombre impressionnant d'opérations coup de poing contre le trafic sans, jamais, que les flics et les psychiatres se parlent. Les rapports parlementaires se suivent et se succèdent, et aucun ne mentionne ce fait simple : le premier facteur de risque de consommation de stupéfiants, et de loin, c'est la pathologie mentale. Et la consommation de stupéfiants est elle-même un facteur de risque de pathologie psychiatrique. Peut-être que si on veut juguler le trafic, il faut se demander pourquoi les consommateurs consomment. Tant qu'on se focalisera sur le comment, on pourra certes réduire la disponibilité des produits, mais ça ne fera qu'augmenter leur prix, donc l'incitation à trafiquer.

        Ensuite, on veut déclarer la guerre aux stupéfiants ? Très bien, OK. Mais il nous faut alors prendre des leçons auprès de ceux dont le métier est la guerre. Ils nous apprendront qu'une guerre, ça se gagne avec plusieurs éléments :

        • Des soldats motivés (le moral)
        • Aux objectifs clairs (buts de guerre)
        • Coordonnés efficacement (le commandement. In fine, tout commandement est politique, car "la guerre n'est que la continuation de la politique par d'autres moyens", dixit Clausewitz)
        • Qui connaissent leur ennemi (le renseignement)
        • Et bien équipés (pour une armée, c'est les armes. Ici, c'est un peu différent : comme on fait du maintien de l'ordre, le respect du droit est indispensable)

        Aujourd'hui, qu'est-ce qu'on a ? On a un commandement aux mandats courts, voire ultracourts, qui veut des résultats rapides. Du coup, au lieu de laisser le rens' faire dans le temps long, seul moyen pour acquérir une connaissance fine de l'ennemi, il privilégie des actions coup de poing, qui ne permettent pas de démanteler des filières dans la profondeur. On n'arrête que la partie visible des réseaux, le recrutement est facilité par la pauvreté et l'argent facile promis, pas d'efficacité. La seule manière de faire efficace, c'est :

        • Renoncer à faire vite ;
        • Infiltrer les réseaux en profondeur, avec de la coopération internationale et des vrais espions ;
        • Collecter, sur le long terme, des preuves indiscutables ;
        • Mettre en œuvre un contre-espionnage efficace, car ne nous leurrons pas : les gros réseaux tentent aussi d'infiltrer l'appareil d'État.

        Bien entendu, c'est plus facile à dire qu'à faire. C'est d'autant plus difficile à faire que ça nécessite de la discrétion, et que viser le temps long, aujourd'hui, c'est avoir la quasi-garantie que ce sont des adversaires politiques qui récolteront les fruits du travail de celui qui a initié ces actions. Ce qui n'empêche qu'il faut le faire, et d'ailleurs, peut-être que c'est déjà initié, mais que le seul fait d'en parler compromettrait l'ensemble de l'opération.

        Ça, ce sont les sources. Le mouton que tu veux est dedans.

        • [^] # Re: Qui veut de l’État policier ?

          Posté par  (site web personnel) . Évalué à 8 (+7/-1).

          Peut-être que si on veut juguler le trafic, il faut se demander pourquoi les consommateurs consomment. Tant qu'on se focalisera sur le comment, on pourra certes réduire la disponibilité des produits, mais ça ne fera qu'augmenter leur prix, donc l'incitation à trafiquer.

          …quand tu essaie de soulever le pourquoi pour parler de prévention, on te tombe dessus en disant que tu veux "excuser" et coupe court à la réflexion.

          Votez les 30 juin et 7 juillet, en connaissance de cause. http://www.pointal.net/VotesDeputesRN

          • [^] # Re: Qui veut de l’État policier ?

            Posté par  (site web personnel) . Évalué à 1 (+0/-0).

            Si quelqu’un a envie de creuser cette idée de la « culture de l’excuse » : https://shs.cairn.info/revue-questions-de-communication-2017-1-page-560

          • [^] # Re: Qui veut de l’État policier ?

            Posté par  (site web personnel) . Évalué à 6 (+4/-1). Dernière modification le 09 décembre 2025 à 11:32.

            Curieusement même les partisans de la répression la plus brutale comprennent l'intérêt de la prévention… quand on on parle de sécurité routière !

            Et personne n'accusent les cours de conduite, les panneaux d'avertissement ou la sensibilisation dans les écoles à la physique d'un engin de 2T fonçant dans un arbre à 50km/h de "culture de l'excuse".

            Le post ci-dessus est une grosse connerie, ne le lisez pas sérieusement.

            • [^] # Re: Qui veut de l’État policier ?

              Posté par  . Évalué à 6 (+4/-0).

              Non, mais de l'assistanat: https://www.20minutes.fr/societe/4189517-20251204-louis-sarkozy-veut-supprimer-feux-rouges-lignes-blanches-panneaux-signalisation-route

              Bon cela dit, au vu de toutes les bêtises qu'il a déjà pu sortir au cours de sa courte (mais deja trop longue) carrière politique, celle la est peut être une idée intéressante en vrai.

              • [^] # Re: Qui veut de l’État policier ?

                Posté par  . Évalué à 6 (+4/-0).

                <Mème StarWars "It's a trap"> :

                En France, c’est Louis Sarkozy, candidat à la mairie de Menton, qui semble maîtriser à la perfection cet art de l’énervement. Le 3 décembre dernier, il suggère dans une interview d'abolir les feux rouges et les trottoirs, affirmant que « l’assistanat » tue les automobilistes. Un pur rage bait dont l’objectif n’est même pas d’être débattu sérieusement dans l’espace public, mais plutôt d’attirer l’attention des médias et des viewers, ainsi que d’élargir la fenêtre d’Overton (une métaphore qui désigne l’ensemble des idées ou pratiques acceptables par l’opinion publique). De quoi le propulser dans le top 5 des personnalités politiques les plus recherchées sur le Web d’après les tendances Google 2025. Merci le rage bait !
                https://www.ladn.eu/media-mutants/rage-bait-le-mot-de-lannee-2025-qui-resume-parfaitement-internet/

                • [^] # Re: Qui veut de l’État policier ?

                  Posté par  . Évalué à 3 (+0/-0).

                  C'est ballot pourtant, y'a pourtant une réflexion à avoir

                  Si on revois correctement les carrefours, (sens giratoire), et qu'on place les villes à 20/30 km/h, en zone piétonne intégrale, on peut effectivement supprimer les feux, et les trottoirs; mais je ne suis pas certain qu'il l'entendait de cette façon :)

                  Bref c'est pas parce qu'un abruti de première sort une énormité qu'il faut jeter l'eau du bain avec le bébé (fut il diplômé)

                  Il ne faut pas décorner les boeufs avant d'avoir semé le vent

                  • [^] # Re: Qui veut de l’État policier ?

                    Posté par  . Évalué à 3 (+0/-0).

                    Espèce de citadin, il y a aussi des feux à la campagne (par exemple pour gérer l'intersection de deux routes à forte circulation).

                    Quand le niveau de trafic ne permet plus de s'insérer dans un carrefour ou dans une voie de circulation (par exemple, tourner à gauche), tout va se bloquer si te revois pas totalement l'infrastructure (sens uniques, giratoires, priorités…).

                    Dans mon coin, avec l'augmentation des bouchons, les aménageurs commencent à transformer les giratoires en grands carrefours à feux, et en effet ça fluidifie grandement le trafic, et ça a retiré les blocages (par exemple quand le flux naturel d'un grand giratoire est de tourner à gauche, toutes les arrivées sont bloquées).

                    • [^] # Re: Qui veut de l’État policier ?

                      Posté par  . Évalué à 4 (+1/-0).

                      tout va se bloquer si te revois pas totalement l'infrastructure (sens uniques, giratoires, priorités…).

                      Je me cite :

                      Si on revois correctement les carrefours,

                      la solution c'est pas de supprimer puis constater qu'on a empiré les choses, mais de remplacer par des solutions plus adaptés.

                      Il ne faut pas décorner les boeufs avant d'avoir semé le vent

                  • [^] # Re: Qui veut de l’État policier ?

                    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3 (+0/-0).

                    Beaucoup de villes n'ont pas attendu l'autre débile pour régler les problèmes de circulation: https://france3-regions.franceinfo.fr/bourgogne-franche-comte/nievre/ville-feu-rouge-exemple-decize-nievre-1197115.html

                    Le post ci-dessus est une grosse connerie, ne le lisez pas sérieusement.

        • [^] # Re: Qui veut de l’État policier ?

          Posté par  . Évalué à 2 (+0/-0).

          Je sais pas ce qu’il en est actuellement mais pendant un temps à Marseille il se disait qu’il n’y avait plus un grand réseau mais une myriade et que globalement il suffisait de 3 personnes et une baignoire pour avoir une nouvelle source de drogue. Si on a bien quelque chose comme ça, l’infiltration n’a pas de sens. Les actions coup de point non plus (à mon avis elles ne servent qu’une logique électoraliste et rien d’autres).

          Mais oui prendre le sujet d’un point de vu de santé publique avec des accompagnements plutôt que de la pénalisation comme quand on donnait des seringues pour endiguer le SIDA. La fameuse balance bénéfice-risque etc.

          https://linuxfr.org/users/barmic/journaux/y-en-a-marre-de-ce-gros-troll

      • [^] # Re: Qui veut de l’État policier ?

        Posté par  (Mastodon) . Évalué à 8 (+5/-0). Dernière modification le 08 décembre 2025 à 19:04.

        Qu'on sache faire mieux ou pas, un état qui muselle toute forme de critique de la police et un syndicat de policier qui soutien ses membres les yeux fermés même quand certains d'entre-eux devraient être sanctionner ouvre la porte à la corruption…et donc à une lutte contre la drogue bien moins efficace une fois que les cartels contrôlent la police comme cela est le cas dans beaucoup de pays d'Amérique Latine par exemple.

  • # Sondage

    Posté par  (Mastodon) . Évalué à 3 (+6/-5).

    LinuxFR devient il l'extension de https://jlai.lu ?

    Vous avez deux heures :)

  • # Polémique de victime.

    Posté par  . Évalué à -10 (+3/-30).

    T'en fais pas qu'avec les juges rouges, il ne se passera pas grand-chose. Allez, allez, y'a bien un droitard non-écolo qui a dû jeter ses déchets par la fenêtre de son SUV BYD, faut aller le filmer pour que la France se relève enfin.

  • # Agit-prop bien réalisée

    Posté par  . Évalué à 10 (+15/-2).

    Inoffensif physiquement, concis, et projeté à la fin de l'évènement pour ne pas gâcher la fête… Ce piratage est plutôt bien exécuté et respectueux pour les spectateurs et spectatrices !

  • # Celui qui dit la vérité

    Posté par  . Évalué à 1 (+6/-5).

    Il sera exécuté.

    Ils ne sont pas tous des brebis galeuses. Mais il y en a quand même beaucoup trop. Et les non-galeuses ne font rien pour isoler les galeuses du troupeau.

    Le gouvernement n'aime pas que le pire du troupeau soit exposé pour ce qu'il est.

    Il y a beaucoup trop de chose que le gouvernement n'aime pas.
    Suis-je le seul à sentir la même pestilence qu'il y a 100 ans ?
    LinuxFr.org est-il le bon endroit pour débattre de ces sujets ?

    À n'en point douter, ce post va récolter des + et des -.

    • [^] # Re: Celui qui dit la vérité

      Posté par  (Mastodon) . Évalué à 0 (+4/-6).

      LinuxFr.org est-il le bon endroit pour débattre de ces sujets ?

      jsais pas pour vous mais les journaux sur les satellites/distros/protocoles/électronique et autres R/D de passonnés, geeks et nerd, relève bien plus le débat qu'une énième opinion politico-poli(ti)cière.

      • [^] # Re: Celui qui dit la vérité

        Posté par  . Évalué à 10 (+17/-1).

        Mais tu as un outil pour exprimer ça : la notation ! Pour rappel, les journaux sont libres et il n'existe pas de journal hors-sujet, mais les lecteurs de DLFP disposent de cet outil pour indiquer s'ils jugent qu'un journal donné est ou non utile au site. Du coup, comme on peut les trier par note, je suis allé voir les journaux actuellement les mieux notés depuis la création du site (je n'ai fait que la première page) et j'ai résumé leur thème :

        1. Vente liée
        2. Médecine
        3. Technique
        4. Technique
        5. Police/justice
        6. Technique
        7. Informatique en entreprise
        8. Médecine (Tiens, il est de moi !)
        9. Informatique en entreprise
        10. Histoire de l'informatique
        11. Communauté DLFP
        12. Vente liée
        13. Médecine (lui aussi est de moi !)
        14. Communauté DLFP
        15. Technique

        Les satellites ne sont pas dans le top 15, mais vu leur note, ils pourraient bien y entrer bientôt. D'ailleurs, pour un journal technique, je l'ai trouvé étonnament flou (pas une seule ligne de code), mais c'est sans doute lié au fait que l'auteur raconte de mémoire une histoire qui a 10 ans. Si c'est le cas, ils détrôneront un journal technique et ne changeront donc rien aux proportions finales.

        Que découvre-t-on ? Que, sur les 15 meilleurs journaux, seuls 4 traitent de technique pure. 3 parlent de médecine (et en fait de médecine en tant que fait de société, donc de santé publique), 3 de droit (les 2 sur la vente liée et celui sur l'usurpation d'identité). 2 de DLFP, 2 de la vie de tous les jours des devs, et le dernier d'histoire de l'informatique. Agrandir l'échantillon en incluant la page 2 ne change pas fondamentalement les stats.

        Désolé, donc, de dégrader DLFP avec mon journal non-technique. Je fais partie de la petite minorité (11/15) de journaux non centrés sur les "atellites/distros/protocoles/électronique et autres R/D de passonnés, geeks et nerd" et tu m'en vois fort marri.

        Ou alors tu es juste frustré que j'exprime des opinions politiques différentes des tiennes.

        Ça, ce sont les sources. Le mouton que tu veux est dedans.

  • # Confusion courante

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2 (+2/-2).

    Ce n'est pas parce que quelqu'un:
    - porte plainte qu'il a gaint de cause
    - est accusé qu'il est coupable
    - est accusé qu'il est condamné
    - "va au pénal" qu'il "gagne au pénal" ni même que le dossier est instruit

    Il n'est pas exclu que le dossier soit rejeté dès qu'un juge y jette un oeil.

    N'importe qui peut entamer une procédure juridique. Ça ne veut pas dire qu'ils ont raison, ni qu'ils vont gagner.

    Malheureusement on voit ce genre de confusion couramment dans la presse et dans la tête des gens …

  • # Actu chargée à Lyon

    Posté par  . Évalué à 4 (+2/-0).

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