Antoine a écrit 5722 commentaires

  • [^] # Re: une Union Européenne forte et protectrice

    Posté par  . En réponse au journal Pulse of Europe. Évalué à 3.

    mais c'est bien un problème assez franco-français

    Un problème franco-français, mais aussi italien, espagnol, portugais, etc. Tiens, c'est bizarre comme ce problème « franco-français » se retrouve dans d'autres pays de la zone euro. En fait, quand il y a des problèmes, ce sont forcément des problèmes nationaux qui n'ont rien à voir avec la construction européenne.

    sans que l'UE ne puisse être tenue pour seule responsable

    L'UE n'est assurément pas seule responsable. Cela ne veut pas dire qu'elle y est pour rien, ou que sa contribution est mineure…

  • [^] # Re: une Union Européenne forte et protectrice

    Posté par  . En réponse au journal Pulse of Europe. Évalué à 0.

    Ah ça y'est, on sort le bouc émissaire. C'est de la faute aux casques à pointes !

    J'étais sûr qu'il y aurait un zozo pour sortir ce genre d'amalgame. Tu es l'heureux gagnant.

    Il est vrai qu'il est plus facile de faire descendre le débat au niveau des invectives à deux balles, que de répondre à un argument économique (le simple fait que la balance commerciale entre France et Allemagne est extrêmement déséquilibrée et que l'industrie française souffre massivement de la concurrence avec l'Allemagne).

  • [^] # Re: une Union Européenne forte et protectrice

    Posté par  . En réponse au journal Pulse of Europe. Évalué à 0.

    L'UE est une grande économie

    L'UE n'est pas une « grande économie », c'est une collection d'économies nationales dont deux ou trois sont puissantes (l'Allemagne, la France, le R-U) mais dont le moins qu'on puisse dire est qu'elles ne fonctionnent pas en symbiose, si on prend la peine d'examiner les balances commerciales ou simplement les politiques menées au niveau de chaque pays.

    Cette France qui a refusé l'union de la défense (où pourtant elle est en position de force), le même pays qui a accepté que l'euro soit proche du niveau du DM, qui a accepté les pays de l'Est sans trop de conditions afin que l'influence de l'Allemagne augmente le tout pour que la France puisse ne pas respecter les critères de Maastrich sur les déficits publics sans se faire taper dessus.

    Ah, mais je suis d'accord que la France a sa part de responsabilité quand elle accepte la construction européenne au lieu de s'y opposer. Ça ne m'empêche pas d'observer que cette construction n'a pas été du tout favorable aux intérêts français, contrairement à ce qu'on nous a longtemps martelé (l'argument dominant pour le traité de Maastricht en France, c'était que c'était le prélude à une véritable union économique et sociale, sous-entendu par le haut…).

    il peut être judicieux de se dire qu'il faut rééquilibrer les choses. Cela n'a rien d'impossible

    Rien n'est impossible, y compris la chute de météorites géantes ou l'existence de Dieu, mais il y a des choses plausibles et d'autres moins. Une UE plus sociale et plus intégrée économiquement, alors que la majorité des pays (à commencer par l'Allemagne) y sont farouchement hostiles, cela tient du rêve éveillé.

  • [^] # Re: une Union Européenne forte et protectrice

    Posté par  . En réponse au journal Pulse of Europe. Évalué à 4.

    Et contrairement la condition des travailleurs français a évolué comment ? Quelle part de cette évolution peut-on attribuer à l'UE  ?

    Je crois qu'il est assez clair, et c'est une opinion assez largement partagée, que l'ouverture des frontières et la déréglementation poussées par l'UE mettent à mal les protections sociales des travailleurs français. Un exemple typique est le problème des travailleurs détachés.

    Plus généralement, la mise en concurrence de l'économie française avec des pays ayant de moins bons niveaux de protection sociale entraîne la fuite des productions industrielles à l'étranger et donc l'augmentation du chômage.

    Parce que bon c'est facile de faire des grandes phrases

    Oui, c'est facile de faire de grandes phrases. Les partisans de l'UE en sont spécialistes, quand ils martèlent en boucle que l'UE nous a sauvés de la guerre, qu'on ne peut pas sortir des traités, que le Brexit va provoquer des désastres au Royaume-Uni, que Poutine va nous bouffer tout cru, etc.

  • [^] # Re: Droits fondamentaux...

    Posté par  . En réponse au journal Pulse of Europe. Évalué à 5.

    Les Etats Unis sont bien signataires de cette convention. http://www.uncitral.org/uncitral/fr/uncitral_texts/sale_goods/1980CISG_status.html

    Bon, tu t'emmêles les pinceaux, là.
    La première convention que tu as citée était la Convention de Vienne sur le droit des traités (conclue à Vienne le 23 mai 1969).
    Maintenant, tu me cites la Convention des Nations Unies sur les contrats de vente internationale de marchandises (conclue à Vienne en 1980)…

    Un pays qui ne se sent pas engage par un traite ? Je crois que c'est heuresement tres rare

    Réfléchis deux secondes : tu crois que tous les traités qui ont été signés depuis des siècles sont toujours en vigueur ? Bien sûr que non…

    Pour l'époque que tu mentionnes, un exemple typique est les accords de Munich : « La France a un traité d'alliance avec la Tchécoslovaquie, mais n'est pas prête pour la guerre […] La France abandonne la Tchécoslovaquie avec laquelle elle avait passé des accords pour garantir ses frontières. » (source Wikipédia)

    Voilà, la France avait un traité d'alliance avec la Tchécoslovaquie, et cet accord est devenu silencieusement caduc car la France a unilatéralement cessé de le respecter. Ce n'est pas joli-joli (et, dans le cas des accords de Munich, on sait a postériori que c'était une grave erreur), mais c'est comme ça que fonctionnent les relations internationales, pour le meilleur comme pour le pire.

    Et en pratique, si beaucoup de pays gonflent les muscles sur les traites, aucun ne s'amuse a les modifier unilatéralement

    Qui a parlé de modifier unilatéralement un traité ? On parle ici de cesser de respecter un traité, pas de le modifier.

  • [^] # Re: une Union Européenne forte et protectrice

    Posté par  . En réponse au journal Pulse of Europe. Évalué à 3.

    Ah oui parceque tu crois que le tout petit qu'est la France pourra faire des negociations avec, par exemple, la Chine en ayant des arguments de poids?

    Parce que l'UE a du poids par rapport à la Chine ? Qu'a-t-elle obtenu exactement, qui soit en notre faveur ?
    Franchement, l'historique des « négociations » menées par l'UE depuis vingt ans ne parle pas en sa faveur…

    Tu vas voir ce qui va se passer pour les anglais.

    Toi aussi, « tu vas voir », car nul ne peut prédire l'avenir. Je trouve amusants les gens comme toi qui prédisent toujours des catastrophes pour les pays qui osent refuser la construction européenne. Bizarrement, les pays européens qui sont hors de l'UE n'ont pas l'air de se porter si mal…

    Bon on se fera manger par les chinois ou les Russes

    Tu oublies les nuages de sauterelles et l'invasion des magnétoscopes japonais (très à la mode dans les années 80).

    Bon, en pratique, aujourd'hui c'est l'Allemagne qui nous bouffe économiquement, mais il ne faut pas le dire, par respect du sacro-saint couple franco-allemand (qui n'existe qu'en France et pas en Allemagne)…

    Je ne parle plus des Etats-Unis qui sont en voit, eux aussi, d'auto-destruction pour repartir vers un systeme d'Etats mais pas Unis.

    Visiblement, tu as décidé de faire passer tes fantasmes avant la réalité.

  • [^] # Re: Droits fondamentaux...

    Posté par  . En réponse au journal Pulse of Europe. Évalué à 2.

    Et qui t'oblige à respecter la convention de Vienne ? Personne… Même les États-Unis ne l'ont pas signée, si j'en crois ton lien. C'est bien ce que je disais : les relations internationales sont affaire de rapports de force, et chacun n'obéit qu'aux accords auxquels il pense bénéfique d'obéir.

  • [^] # Re: une Union Européenne forte et protectrice

    Posté par  . En réponse au journal Pulse of Europe. Évalué à 6.

    Avant l'UE, et notamment avant l'euro, les pays européens pratiquaient un dumping de leur monnaie pour attirer le plus de businness.

    Laisser les taux de change s'équilibrer en fonction des compétitivités respectives des économies présente l'immense avantage de pouvoir équilibrer les balances commerciales sans recourir à des politiques d'austérité.

    Aujourd'hui, les pays européens pratiquent un dumping social et fiscal pour attirer le plus de business, car ils ne peuvent ni corriger les écarts par les variations de taux de change, ni faire du protectionnisme pour favoriser les producteurs locaux. Et qui dit dumping social et fiscal dit in fine politique d'austérité et stagnation générale de l'activité.

    Evidemment, pas la peine de parler du droit des femmes, de la peine de mort ou de la protection des travailleurs qui s'est amélioré dans de nombreux pays

    Tu as le droit d'en parler, mais d'éventuelles améliorations en Pologne concernent assez peu les travailleurs français, qui n'ont pas vu leurs conditions s'améliorer grâce à l'UE, au contraire.

    il ne faudrait pas oublier pourquoi cette europe a ete faite et pas jeter le bebe avec l'eau du bain

    Je ne sais pourquoi « cette Europe » a été faite (sachant que les participants ont pu avoir des motivations fort diverses, et que certains ont pu s'illusionner sur les motivations des autres… ainsi, il n'y a guère qu'en France qu'on a sincèrement cru que les autres pays voudraient d'une union politique et sociale), mais je constate quels sont les résultats de son fonctionnement.

    À un moment, il faut arrêter avec les postures idéalistes et considérer les conséquences concrètes des décisions prises.

  • [^] # Re: Droits fondamentaux...

    Posté par  . En réponse au journal Pulse of Europe. Évalué à 6.

    l'Europe est justement base sur une série de traites, justement pour éviter que les populistes, de droite ou de gauche, ne se désengage des parties contraignantes.

    Ben voyons. Comme si c'étaient seulement les méchants « populistes » qui ne respectent pas les accords internationaux quand ça les arrange…

    Et la seule possibilité d'en sortir, c'est d'activer le fameux article 50 qui engage une sortie complète des traites.

    Pas du tout. Un pays peut toujours sortir d'un traité (quel qu'il soit, pas seulement les traités européens) comme bon lui semble. D'une manière générale, il n'existe pas de « droit international » qui aurait le pouvoir de contraindre un pays à respecter un traité qu'il a signé. Les relations internationales sont toujours des rapports de force.

  • [^] # Re: Validité en France

    Posté par  . En réponse au journal Signet : l'étendue de l'application de la clause NC des licence CC (aux USA). Évalué à 2.

    Ton impression est confirmée par le fait que très peu d'institutions, finalement, ont décidé d'adopter la Cecill. La plupart ont dû considérer que les licences « anglo-saxonnes » étaient en réalité raisonnables en droit français.

  • [^] # Re: une Union Européenne forte et protectrice

    Posté par  . En réponse au journal Pulse of Europe. Évalué à 4.

    Alors on va dire « vous aimeriez une Union Européenne forte et protectrice ».

    C'est qui « on » ? Tu parles au nom de Zenitram ?

    Sur le fond, on peut rêver de beaucoup de choses, mais il vaut mieux limiter ses espérances aux choses plausibles. L'UE forte et protectrice ressemble à une chimère, puisque l'architecture de l'UE vise au contraire à affaiblir les puissances publiques et leur retirer le moyen de protéger les populations.

  • # une Union Européenne forte et protectrice

    Posté par  . En réponse au journal Pulse of Europe. Évalué à 6.

    vous aimez une Union Européenne forte et protectrice

    Aimer un truc qui n'existe pas en réalité, ça s'appelle comment ? Une croyance superstitieuse ?

  • [^] # Re: Cotisations != employé

    Posté par  . En réponse au journal Un four à pain c'est considéré comme un employé ?. Évalué à 7.

    Le fait que l'État serve à rendre service aux citoyens n'est pas nécessairement une vision contractuelle.

    Si je reprends la position de Zenitram : je paie des impôts et en échange de ça l'État me rend des services. C'est une vision contractuelle (je paie => j'ai un service en échange) ;-)

    Maintenant, quant à tes propositions :

    Ou plutôt l'État serait lui-même une entreprise comme une autre

    Dans ce cas, ce n'est plus l'État. L'État ne peut être une entreprise « comme une autre » puisqu'il doit détenir le monopole de la violence légale pour exercer ses fonctions régaliennes (et, quand on détient un monopole, il est évident que d'autres ne peuvent pas le détenir en concurrence).

    Note qu'il peut éventuellement déléguer l'exercice de ce monopole (prestataires privés dans une armée, sociétés de sécurité privées…), mais le monopole est toujours détenu par l'État.

    Ou encore, laissée sans État ni structures, la population se regrouperait et s'organiserait spontanément pour permettre la vie en société, d'abord en regroupements de petites tailles (hameaux, villages), puis de taille plus grande (cités) permettant l'apparition d'une civilisation, voire en regroupement de cités en États.

    Oui, donc, laissée sans État, la société finit « naturellement » par former de l'État, parce que cela est nécessaire à son bon fonctionnement. Les cités indépendantes de la Renaissance ou de l'Antiquité étaient déjà, sous une forme très différente, des États (on dit bien : cité-État).

    Le réglage de la nécessaire liberté laissée aux individus et aux autres organisations (e.g. associations et entreprises) serait toujours orienté vers le bien commun (ainsi pas de souci avec les sous-traitants de l'État s'il en a).

    Qui décide ce qui relève du « bien commun » ? La question ne fera jamais consensus. Il faut, non seulement pouvoir trancher, mais pouvoir faire respecter la décision majoritaire (par exemple, dans le cas d'une démocratie). Cela veut dire qu'une instance doit détenir le pouvoir (forcément exclusif) d'exécuter ces décisions et de les imposer à tous, sans que son autorité soit remise en question à chaque fois. Cette instance, c'est l'État, quelle que soit sa forme politique ou son extension géographique (commune, cité, État jacobin centralisé, fédération de régions, etc.).

  • [^] # Re: Cotisations != employé

    Posté par  . En réponse au journal Un four à pain c'est considéré comme un employé ?. Évalué à 6.

    C'est un peu compliqué, la question de l'Etat. Une réponse possible est qu'il sert à rendre la vie en société possible et supportable, selon des critères qui vont varier selon les époques. Quand l'Etat assure des fonctions régaliennes, par exemple arrêter des délinquants, il ne rend pas service « aux citoyens » (après tout, les délinquants sont des citoyens aussi et ils ne considèrent probablement pas qu'on leur rend service en les arrêtant).

    Une autre réponse possible (mais qui recoupe en partie la précédente) est que l'Etat est le réceptacle de la puissance de la « multitude » (terme de charabia philosophique :-)) c'est-à-dire de la puissance des individus qui constituent sa population. L'Etat, en détenant le monopole de la violence légale, empêche la guerre de tous contre tous.

    Si l'Etat se contentait de rendre des services aux citoyens (vision contractuelle de l'Etat), alors on pourrait privatiser l'ensemble de ses services sans gêner son fonctionnement. On peut essayer d'imaginer ce que ça donnerait, mais je ne connais pas d'exemple où les fonctions régaliennes (police, justice, armée) seraient privées tout en ayant un fonctionnement acceptable selon nos critères contemporains.

  • [^] # Re: Un problème structurel

    Posté par  . En réponse au journal Mozilla nous dit que le closed-source est plus bankable. Évalué à 3.

    C'est une variante libriste de la police de la pensée. Si certains ne supportent pas tes critiques, ils te disent que ça ne te regarde pas, que tu n'as qu'à faire un patch, etc. Il suffit de regarder le vocabulaire utilisé : on te demande comment tu peux te permettre de critiquer, comme s'il fallait une autorisation préalable.

    Sauf que, dans un régime politiquement libéral (comme la plupart des régimes occidentaux), la sphère du débat public est autonome et aucun sujet n'est soustrait a priori à la critique. Chacun peut y participer, sans conditions.

  • [^] # Re: Liste de propositions de la CPME

    Posté par  . En réponse au journal Un four à pain c'est considéré comme un employé ?. Évalué à 4.

    Ca c'est parce que tu n'es pas le sujet. CIPAV = profession libérale, donc pas RSI pour la retraite au contraire des autres (ceux qui râlent sur le RSI).

    Ok, je ne savais pas que le RSI unifiait les caisses pour d'autres professions.

    sinon, l'auto-liquidation n'est qu'un fantasme, il ne résoudra rien : ceux qui l'utiliseront correctement sont ceux qui savent déjà planifier la régularisation l'année suivante,

    En pratique, la régularisation l'année suivante peut rendre l'impôt sur le revenu plus lourd, si tes revenus sont irréguliers. On peut déjà demander à payer les cotisations de l'année en fonction des revenus estimés de l'année en cours, mais c'est une formalité chiante à répéter pour chaque caisse (et sur papier…).

    La solution est aussi dans l'éducation des entrepreneurs pour qu'ils comprennent que quand on augmente de 10000 son revenu, forcément il faudra payer dessus et on met de côté plutôt que tout dépenser.

    Oui, c'est clair que certains semblent avoir du mal à comprendre le fonctionnement du bousin. À leur décharge, le bousin ne fait rien pour les aider à comprendre (par exemple, aucun simulateur officiel en ligne pour calculer ses cotisations, système de CSG-CRDS compliquant les calculs car avec une assiette différente du reste…). Au point que certains sites font leur beurre en vendant l'accès à des simulateurs.

    L'impôt sur le revenu, à côté, c'est simplissime.

  • [^] # Re: Cotisations != employé

    Posté par  . En réponse au journal Un four à pain c'est considéré comme un employé ?. Évalué à 8.

    que je paye pour la police ou pour un hôpital, ça revient au même (je paye, j'ai un service).

    Non, pas du tout. L'impôt, tu ne le paies pas en échange d'un service, tu le paies pour faire fonctionner l'État. Tes impôts peuvent très bien augmenter ou diminuer sans que les services qui te sont fournis changent le moins du monde (pour des tas de raisons).

    C'est toute la différence entre l'impôt, qui finance le fonctionnement de l'État, et la cotisation, qui vient alimenter un système assurantiel spécifique et se traduit immédiatement en services fournis concrètement à des personnes : par exemple, les cotisations retraite financent les retraites et rien d'autre. Et c'est pour ça que les budgets de l'État et les budgets des assurances sociales sont clairement distincts.

    Note que ce n'est pas forcément comme ça dans tous les pays, mais c'est comme ça que ça fonctionne en France. Il y a deux grands types de financement des assurances sociales obligatoires, le système « bismarckien » (financé par les cotisations des assurés) et le système « beveridgien » (financé par l'impôt comme toute dépense étatique). Le système français est plus proche du système « bismarckien », comme expliqué ici : http://www.vie-publique.fr/decouverte-institutions/finances-publiques/approfondissements/comment-france-situe-t-elle-entre-modele-bismarckien-modele-beveridgien.html

  • # Liste de propositions de la CPME

    Posté par  . En réponse au journal Un four à pain c'est considéré comme un employé ?. Évalué à 3.

    Mis à part le point 10, « Le paiement du RSI en auto-liquidation », qui est raisonnable (*), cela tient vraiment du « plus c'est gros, plus ça passe » ou, selon une variante assez commune, faire une liste de réformes intenables pour obtenir deux ou trois mesures plus modérées en sa faveur.

    (*) Il est vrai que les relations avec le RSI ne sont pas aussi simples qu'elles pourraient l'être, d'autant qu'en réalité, on n'est pas en relation avec « le RSI », mais avec chacune des caisses sous-jacentes (par exemple : URSSAF, RAM, CIPAV), ce qui m'amène à me demander régulièrement à quoi sert le RSI sinon à ajouter un intervenant de plus.

  • [^] # Re: Un problème structurel

    Posté par  . En réponse au journal Mozilla nous dit que le closed-source est plus bankable. Évalué à -1.

    Woaw, tant de mépris et de fermeture d'esprit dans une seule réponse !

    Ce que je trouve curieux, c'est de commencer ton message par une invective gratuite et après de clamer que « une discussion n'est pas un combat, c'est un échange ». Puis d'embrayer sur un ensemble de considérations greffées d'attaques personnelles qui n'a sur le fond rien à voir avec la choucroute (que ce soit le « réalisme » en politique—sujet sur lequel je répondais à l'origine—ou le cas spécifique de Mozilla).

    Bref, tes conseils sont judicieux, mais il faudrait peut-être que tu penses à les appliquer toi-même.

  • [^] # Re: Un problème structurel

    Posté par  . En réponse au journal Mozilla nous dit que le closed-source est plus bankable. Évalué à 0.

    L'approche réaliste, c'est de dire: le sens donné, c'est le sens qui marche, point, et si le sens qui marche se met à changer, on change le sens donné correspondant.

    Il faut arrêter d'inventer des définitions fantaisistes. Le réalisme, c'est tenir compte du réel quand on se donne des objectifs, c'est tout. Ça n'impose pas une solution unique ; on peut être réaliste dans des directions différentes.

    Je pense également qu'une approche purement réaliste n'est pas intelligente: c'est creuser des trous pour les reboucher

    Désolé, mais il est impossible de répondre sérieusement à ce genre de généralité poussée à l'absurde.

    La politique de Mozilla a toujours été "pragmatique", depuis le début, depuis qu'ils ont intégré Flash.

    Intégrer Flash était pragmatique, car Flash était un outil massivement utilisé, et indispensable pour consulter un grand nombre de sites Web. Il n'y a rien de tel pour Pocket : non seulement il est peu utilisé, mais il n'est nullement indispensable pour consulter certains sites.

    Je ne comprends pas ce comportement qui consiste à avouer qu'on est incapable d'utiliser son cerveau pour rejeter un argument

    L'ironie de cette attaque personnelle est savoureuse, parce que j'ai du mal à lire un « argument » qui tienne la route dans ton message. Tu as pensé à « utiliser ton cerveau » (sic) ?

    Cela ne veut pas dire que l'analogie est bonne, mais si elle est mauvaise, il n'est pas difficile de montrer pourquoi,

    Ce n'est pas à moi de montrer que l'analogie est mauvaise, c'est à celui qui utilise cette analogie de démontrer qu'elle est bonne. Surtout quand on me sort une histoire ridicule de licornes et de poneys… Encore une fois, peut-être que certains ont gardé l'âge mental de leurs 5 ans, mais dans la vraie vie, la valeur démonstrative des licornes et des poneys est assez faible.

  • [^] # Re: et si ça n'a rien à voir avec les licences ?

    Posté par  . En réponse au journal Mozilla nous dit que le closed-source est plus bankable. Évalué à 8.

    Ça, c'est ce que disent toutes les startup : elles essaient d'améliorer leurs résultats d'une année sur l'autre et espèrent que comme par magie la tendance va continuer ainsi jusqu'à passer à l'équilibre. C'est facile d'extrapoler une droite sur un graphique et de dire : « regardez, en 2019 on va commencer à faire des bénéfices ». C'est moins facile de faire en sorte que ton CA continue à suivre la même droite malgré les changements de contexte (très rapides dans le cas de l'informatique et en particulier des « réseaux sociaux »).

    Quiconque a bossé dans une start-up sait qu'il faut prendre ce genre de discours pour ce qu'il vaut : un simple plan tiré sur la comète. En pratique, l'info que tu donnes dit simplement que Pocket est pour l'instant déficitaire.

    De plus, Pocket est loin d'avoir atteint une masse critique : 10 millions d'utilisateurs, ça paraît beaucoup dit comme ça, mais en réalité c'est du même ordre de grandeur que le nombre d'utilisateurs de GNU/Linux sur le « desktop »… Qui se souvient d'Orkut, delicio.us et tant d'autres réseaux sociaux qui avaient aussi leurs millions d'utilisateurs et qui ont disparu sans faire de bruit ?

  • [^] # Re: et si ça n'a rien à voir avec les licences ?

    Posté par  . En réponse au journal Mozilla nous dit que le closed-source est plus bankable. Évalué à 3.

    Mozilla a acheté 17 millions d'utilisateur, une marque, une équipe avec un savoir faire et (je l'imagine en tout cas) un business profitable.

    Par défaut, il ne faut pas imaginer qu'une start-up est profitable. J'ai cherché un peu : la seule chose que j'ai trouvée, c'est que Pocket a levé 14,5 M$ depuis le début de son existence. Mais nulle trace de résultats financiers (CA et/ou bénéfices).

  • [^] # Re: Un problème structurel

    Posté par  . En réponse au journal Mozilla nous dit que le closed-source est plus bankable. Évalué à -1.

    Trump, est un formidable exemple. Lui, il ne fait pas dans réalisme… Il veut construire un putain de mur entre les USA et le mexique ! C'est de la folie furieuse, c'est beau !

    Ce mur existe déjà… Question « folie furieuse », si tu veux aller par là, Trump n'a rien inventé.
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Barri%C3%A8re_entre_les_%C3%89tats-Unis_et_le_Mexique

    À part ça, je ne comprends pas trop l'analogie Trump-Mozilla, mais bon.

    Ils n'ont pas une once de réalisme. Ils ont une démarche politique entière, et ça marche.

    Ce n'est pas pour des raisons politiques que Google et Facebook tendent à réduire la vie privée de leurs utilisateurs, c'est parce que ça leur rapporte. Si la défense de la vie privée rapportait plus, il est à peu près certain qu'ils défendraient la vie privée.

    J'ai l'impression qu'on entend deux chose diamétralement opposées par « réalisme ».

    J'ai surtout l'impression que tu as une vision caricaturale du monde.

  • [^] # Re: Un problème structurel

    Posté par  . En réponse au journal Mozilla nous dit que le closed-source est plus bankable. Évalué à -2.

    Ce « réalisme » place le désir de l'existence d'une chose avant l'essence même de cette chose ! C'est à dire qu'exister pour faire une chose devient plus important que faire cette chose

    Le but d'un mouvement politique (quel qu'il soit) c'est de parvenir à changer les choses dans un sens donné, pas de discourir sur l'essence des choses. Ou alors ce n'est plus de la politique : c'est de la métaphysique, de la religion, au choix.

    Tu peux te dire par exemple « Les poney, c'est tout pourri. Je veux une licorne », c'est une belle idée

    Je n'ai plus 5 ans depuis longtemps, alors les exemples à base de poneys et de licornes ne me parlent pas trop, désolé.

    Des institutions internationales sont en train d’acquérir un pouvoir absolument délirant, le système est bugué. Là tu peux soit marcher avec le bug, main dans la main s'il le faut, invoquant le pragmatisme et le réalisme, ou faire ce qu'il faut : travailler à la résolution du bug.

    C'est sûr, avec ce genre de description caricaturale, on peut justifier n'importe quel enfermement idéologique. Du genre faire un gros paquet de tas de choses disparates, appeler ça « le système » et proclamer qu'il est buggé. Sauf que, si tu cherchais à faire une description un peu plus fine des choses, tu t'apercevrais que « le système » n'est pas buggé pour tout le monde et que, parmi ceux qui pensent qu'il l'est, la définition du bug n'est pas forcément la même d'une personne à l'autre…

  • [^] # Re: Un problème structurel

    Posté par  . En réponse au journal Mozilla nous dit que le closed-source est plus bankable. Évalué à 2. Dernière modification le 28 février 2017 à 15:42.

    Le réalisme m'inspire un profond mépris.

    Le problème avec ce genre de posture, c'est que si tu méprises le réel, le réel se passera de toi. Les mouvements politiques qui méprisent le réel meurent ou vivotent dans une forme groupusculaire.

    Quand t'as un bug dans un logiciel, tu le corrige !

    Pour le coup, c'est bien du réalisme, ça. Le logiciel, c'est du travail, pas de la philosophie.

    RMS est critiquable pour pleins de raisons. Mais il est là, droit dans ses bottes depuis presque 50 ans. Sa posture politique n'a jamais fléchie, indépendamment de toute question pécuniaire, de popularité, etc. Et les gens le respectent pour ça.

    Aujourd'hui j'ai surtout l'impression que la plupart des gens, y compris dans le LL, n'en ont plus grand'chose à faire de RMS. Ils le respectent pour ses réalisations passées (notamment d'avoir lancé le projet GNU et les licences associées), mais ses prises de position ne rencontrent plus d'écho.