Yth a écrit 2606 commentaires

  • [^] # Re: Et ?

    Posté par  (Mastodon) . En réponse au journal Vraiment toujours pas convaincu par l'Hydroxychloroquine ?. Évalué à 6.

    J'ai eu trois vaccins différents, et il en existe pas mal d'autres, on parle duquel quand on parle DU vaccin contre le Covid19 ?

    • Yth.
  • [^] # Re: Compliquai

    Posté par  (Mastodon) . En réponse au lien Projet de fusion de la carte Vitale et de la carte d’identité: les avertissements de la CNIL. Évalué à 2.

    Toute cette simplification pour l'illusion du contrôle par la technologie !
    Rhalala…

    Z'ont trop lus de dystopies ces gens-là.

    • Yth.
  • # Un résumé.

    Posté par  (Mastodon) . En réponse au lien PyPI was subpoenaed. Évalué à 9.

    En gros : si la justice (américaine) voit une activité qui leur déplaît liée à un compte utilisateur PyPi, et on peut imaginer du code malveillant, un mineur de btc planqué dans une lib, etc., ils peuvent demander à PyPi des infos sur toutes les activités du compte chez PyPi, les données personnelles, etc.

    Un peu comme la police en France peut demander les détails d'un numéro de téléphone à l'opérateur par exemple.

    Et la réponse est « oui madame la Justice, tenez, voici », parce que c'est quand même normal. Il est censé y avoir un parcours judiciaire précis lié à une instruction précise, pour faire ces demandes, et elles ne concernent que des comptes précis.

    Comme pour tout, on suppose qu'il y a des abus, et leur « patriot act » à la con leur donne certainement plus (trop) de moyens pour obtenir ces données, mais rien d'aberrant.

    Ce qu'on doit en tirer est simple :
    « Sur internet on laisse des traces, et la police peut les suivre ».
    Ce qui, soyons honnêtes, n'est pas une grande nouvelle.

    C'est, ici, intéressant de voir à qui ils ont demandé ces infos : PyPi, et on peut spéculer sur pourquoi (je ne m'en suis pas privé plus haut…), mais PyPi ne divulgue pas les comptes incriminés, ce qui est, ici aussi, normal, mais va casser un peu les chances qu'on a de faire plus que de la spéculation sur ce qu'ils cherchaient vraiment…

    Le détail de l'article indique quelles données ont été demandées et fournies, les requêtes SQL effectuées, si ces données sont privées (accessibles uniquement à PyPi) ou publiques, mais aussi des informations indiquant que les comptes en question n'ont jamais changé de username, ou fait des opérations visant à masquer leurs activités, ou activités passées, ce qui n'est pas une donnée publique, et peut nous permettre de spéculer encore plus sur la possible illégitimité - ou légitimité abusive - des demandes.

    • Yth.
  • [^] # Re: Wikipédia ne sera pas concerné

    Posté par  (Mastodon) . En réponse au lien Les moins de 15 ans exclus de Wikipédia ? L’absurde faille d’une proposition de loi . Évalué à 2.

    Quelqu'un qui essaye de t'ouvrir l'esprit, se fait l'avocat du diable assez souvent, prend le contre-pieds de certains discours, même s'il le dans tous les sens et avec n'importe quel moyen, c'est pas forcément une menace, juste un sujet de débat, parfois pertinents.
    Zenitram c'est pas le feu, c'est l'huile.

    En plus, je suis sûr que tu ne lui as jamais envoyé de messages en privé (les probabilités sont avec moi, mais y'a qu'elles, je pourrais avoir tort sur ce coup-là, ça ne changerait rien au propos général).

    • Yth.
  • [^] # Re: La majorité des sites à commentaires, en fait

    Posté par  (Mastodon) . En réponse au lien Les moins de 15 ans exclus de Wikipédia ? L’absurde faille d’une proposition de loi . Évalué à 3.

    Je compte bien léguer mon compte LinuxFR à mes enfants quand je serais pourri par le luddisme, Alzheimer, la mort, ou que je serais passé à Ubuntu : ce sont des signes évidents de déchéance intellectuelle, mais le compte vivra !

    • Yth, mes gamins ne savent même pas ce que c'est que windows.
  • [^] # Re: Du gitcode à partager - ou pas

    Posté par  (Mastodon) . En réponse au lien « Et merde, Git!?! ». Évalué à 2.

    Ben ça peut aussi être pour démarrer un nouveau développement.
    Je me met sur une master propre et bien mise à jour et de là je crée une branche de travail.
    J'ai indiqué la fonction gitnewbranch plus haut, qui en interne fait en gros git stash && gitmaster && git checkout -b ma_branche && git stash pop.
    Et parfois juste pour voir où en est master, lire le code d'un dépôt sur lequel je ne travaille pas.

    Bon, faut dire, dans mon boulot on a une centaine de repo actif en 2023, sur 170 au total (bigre, tout de même ? je pensais pas avant de regarder, doit y'avoir pas mal de déchets quand même), et je bosse sur quelques-uns, et j'ai de temps en temps à regarder le code de quelques autres, j'en ai 40 clonés à un moment où à un autre, et 22 forkés sur mon gitlub interne, donc pour lesquels j'ai fait au moins une PR à un moment où à un autre.
    À noter que gitmaster fonctionne aussi si on a simplement cloné upstream sans fork perso, ça va râler sur le fetch upstream et le rebase, le push n'aura rien à faire, mais on aura fait notre checkout de master, et sans savoir si on a un fork perso ou pas :)

    Autant dire que la commande « mets-moi ce dépôt localement à jour, sur la branche de base, dans un état synchronisé avec un éventuel fork perso, et prêt pour un nouveau dev » sans poser d'autres questions, elle est bien pratique…

    • Yth.
  • [^] # Re: Du gitcode à partager - ou pas

    Posté par  (Mastodon) . En réponse au lien « Et merde, Git!?! ». Évalué à 3.

    local master=main
    git checkout master && master=master || git checkout main

    Il faut voir les deux lignes :
    * on crée une variable $master qui vaut "main" ;
    * on tente de checkout master ;
    * si ça fonctionne on remplace la valeur de $master par "master" ;
    * sinon on checkout main ;
    * ça permet juste après de faire le git rebase upstream/$master avec le bon nom de branche.

    À la fin la variable $master vaut le nom de ta branche de base, soit master pour les vieux dépôts, soit main pour les plus récents.
    Vu que master n'est plus politiquement correct, même en dehors de la terminologie douteuse de master/slave.
    Bref, c'est pragmatique, pas politique, j'ai affaire à des dépôts où la branche main s'appelle master et d'autres où la branche master s'appelle main. Enfin un truc du genre.

    git rev-parse --abbrev-ref HEAD : T'as raison, ça marche bien, c'est plus propre !

    Concernant le checkout plutôt que fetch, ici je fais ça :
    * afficher le nom de la branche courante pour référence visuelle ;
    * basculer sur mainster ;
    * mettre à jour depuis origin/mainster ;
    * pousser la mise à jour sur son dépôt gitlub.

    Donc on bascule sur mainster, et on synchronise son dépôt perso avec l'origine. On pourrait aller sur l'interface de gitlub et faire une synchro là-bas, puis fetch/checkout localement, mais là c'est une seule commande dans mon terminal qui fait tout.
    Ça évite d'aller clicouiller sur un site web…
    Ok, en général je refais un checkout de ma branche et je rebase/merge depuis mainster, mais disons que jusqu'à présent j'ai jugé que l'automatisation de l'étape de synchro/mise à jour de mainster était suffisante pour mon besoin.
    Ça me sert souvent pour mettre à jour des dépôts sur lesquels je bosse peu, mais dont je peux avoir besoin de la version à jour. Je suis en général déjà sur mainster, et je pourrais faire du fetch/checkout directement, mais faudrait vérifier qu'on n'est pas par hasard sur une branche, etc.
    Disons que la commande gitmaster me ramène dans un état nominal permettant de démarrer un développement, et est la seule que j'adapte à la polémique master/main.

    gitrepush: Ouaip, la fonction est pas clean. Je n'ai jamais cherché le --amend mais en effet ça sert pile à ça.
    On pourrait donc simplifier en :

    function gitrepush() {
      git commit -a --amend --no-edit
      git force
    }
    # Ou plus simple
    alias gitrepush="git commit -a --amend --no-edit && git force"

    J'aime bien ton ragequit :)
    J'aurais plutôt mis un loginctl suspend :)

    • Yth.
  • [^] # Re: Du gitcode à partager - ou pas

    Posté par  (Mastodon) . En réponse au lien « Et merde, Git!?! ». Évalué à 3.

    Exactement, et comme jusqu'à présent c'est le seul caractère qui m'a posé des soucis, c'est le seul qui a droit à un cas particulier.

    • Yth.
  • # Du gitcode à partager - ou pas

    Posté par  (Mastodon) . En réponse au lien « Et merde, Git!?! ». Évalué à 9.

    Ah ben j'ai pas mal d'alias, ou de fonctions bash, de workflow git chez moi.
    J'ai même un .bashrc.git inclus dans le .bashrc général pour mettre ça dans un endroit séparé.

    Par exemple, tu bosses sur ton clone gitlub, et tu fais des PR sur l'origine gitlub aussi, il faut régulièrement remettre ta branche master/main à jour depuis l'origine.
    Alors :

    function gitmaster() {
        git status -bsuno | head -1 | sed -r 's/## ([^.]*).*/\1/'
        local master=main
        git checkout master && master=master || git checkout main
        git fetch upstream
        git rebase upstream/$master
        git push
    }

    Qui s'adapte en fonction de master/main, et t'affiche en haut le nom de la branche d'où tu es parti.
    Typiquement derrière tu peux faire un
    git checkout ma_branche_de_travail; git rebase/merge master

    J'ai aussi des alias simples comme :

    alias gitdiff="git diff --ignore-space-change --ignore-blank-lines"
    alias gitstatus="git status -bsuno"

    Après, quand j'ai commencé à bosser sur mainster, et qu'il est temps de commiter, j'ai pas encore de branche, alors j'ai ça, avec sa version tout intégré une branche, un commit avec le même texte que le nom de la branche vaguement mis en forme, pas de choix des fichiers à commiter, ie tu commites tout ce que tu as modifié, un push, et yapluka faire la PR sur gitlub :

    function gitnewbranch() {
      git stash
      gitmaster  # la fonction plus haut pour synchro mon master avec celui de l'origine
      git checkout -b "$1"
      git stash pop
    }
    function gitsimplebranch() {
      local branchname="$(sed 's/*/⚹/g' <<< "$1")"
      gitnewbranch "$branchname"
      git commit -am "$(tr _ \  <<< "$1")"
      git push --set-upstream origin "$branchname"
    }

    Et pour le « oups j'ai commité/pushé trop tôt », j'ai aussi ça :

    function gitrepush() {
      local msg="$(git log -n1 --pretty=format:%s)"
      git reset HEAD~
      git commit -am "$msg"
      git push -f
    }

    Cette fonction est un condensé de conneries à ne pas faire : déjà on ne reprend que la première ligne du commit, ensuite on commite tous les fichiers modifiés sans réfléchir, et enfin on écrase un commit déjà envoyé sur le dépôt central, donc public, un vrai bonheur de goret !
    Ça se marie bien avec la gitsimplebranch de plus haut où le message ne fait qu'une ligne et équivaut au nom de la branche, et quand on pushe sur notre clone perso, c'est public mais pas trop, assez pratique pour débugger depuis le gitlub (des fois qu'il y ait une CICD automagique derrière) avant de faire la PR évidemment.

    • Yth.
  • [^] # Re: Utilisation

    Posté par  (Mastodon) . En réponse au journal SIGUSR1, SIGUSR2,..., SIGUSR_N ?. Évalué à 4.

    Mais son besoin n'est pas plus urgent.
    Tel que je le comprend c'est manuel : « Tiens processus, file-moi tes stats », et après t'attends le fichier.
    Si au premier « ls » il n'est pas là, tu recommences, et le signal a normalement eu le temps de passer…

    En tout cas son « à l'instant T » je l'ai compris comme « à un instant non défini à l'avance, mais qui peut arriver n'importe quand. » plutôt qu'à un appel synchrone genre « je veux ces données tout de suite ».

    Dans le second cas, en effet, le signal n'est pas adapté, puisque c'est asynchrone comme fonctionnement.

    • Yth.
  • [^] # Re: Utilisation

    Posté par  (Mastodon) . En réponse au journal SIGUSR1, SIGUSR2,..., SIGUSR_N ?. Évalué à 4.

    Tout dépend de ton besoin de « à un instant T ».
    Si c'est pour en crontab demander à un processus de faire un traitement, ça peut arriver n'importe quand selon la cron configurée, le programme ne sait pas à l'avance, donc c'est un instant T quelconque.
    Par contre ya pas forcément besoin d'une réponse immédiate et synchrone, juste que ça soit fait.

    C'est exactement ce qu'il se passe avec les logrotate d'ailleurs, où on peut envoyer un signal au processus pour lui demander de rouvrir son fichier de log.
    Ça arrive à un instant T quelconque, mais t'as pas besoin d'être synchrone, faut juste que ça soit fait.

    • Yth.
  • [^] # Re: Bof...

    Posté par  (Mastodon) . En réponse au lien TeleCoop, premier opérateur télécom coopératif. Évalué à 7.

    L'écologie punitive, c'est quand t'as une canicule à 48° et que t'es obligé de péter tes économies pour installer une clim réversible, c'est ça ?

    • Yth, taquin.
  • [^] # Re: Le titre du bouquin

    Posté par  (Mastodon) . En réponse au lien [Livre] Le mythe de l’entrepreneur — Anthony Galluzzo. Évalué à 4.

    Alors j'aurais dû écrire « le mythe du héros grec », sans citer de noms ?

    Parce que c'est bien de ça dont il s'agit, pas de chacun de ces héros en particulier, mais de toute la mythologie autour de ces héros, cette catégorie toute entière de héros.

    • Yth.
  • [^] # Re: Le titre du bouquin

    Posté par  (Mastodon) . En réponse au lien [Livre] Le mythe de l’entrepreneur — Anthony Galluzzo. Évalué à 5. Dernière modification le 19 avril 2023 à 11:18.

    Mais le Mythe c'est Hercule, ou Jason, ou Prométhée, ou Médée, Hélène, Achille, etc.
    Ce ne sont pas les vrais grecs anciens d'avant la Grèce antique.

    C'est pour ça qu'on appelle ça un mythe.

    Et pourtant un mythe c'est fondateur, formateur, ça donne un chemin, une voie, un exemple à suivre.

    Ici on a pourtant bien un mythe, car même les Steve Gates ou autres Bill Musk, ne sont pas ce fameux mythe.
    Bill Gates n'a jamais prétendu révolutionner le monde, il a voulu faire de l'argent, y a réussi très bien, et s'est construit une image pour coller avec, après coup. C'est encore plus flagrant chez Steve Jobs, où même l'image et l'histoire d'Apple ont été réécrit pour servir l'objectif.
    On est nombreux ici à avoir vu ces mythes se construire de toutes pièces.

    Le mythe de l'entrepreneur a été construit via des morceaux choisis, et réinventés, du parcours de certains d'entre eux, pour construire une image idéalisée de ce qu'il faut faire et être pour devenir un géant de la tech.

    Ça peut provoquer, entre autre, des explosions en plein vol type Theranos.

    • Yth.
  • [^] # Re: Pas 15min à consacrer

    Posté par  (Mastodon) . En réponse au lien Les logiciels de manipulation de PDF sous Linux: annoter, signer numériquement, OCR, couper. Évalué à 2.

    Ah, il est pas né à la bonne époque, ça c'est sûr !

     ;)

    • Yth.
  • [^] # Re: Aristote, par pitié...

    Posté par  (Mastodon) . En réponse au journal introduction pas trop chiante à la philosophie politique et morale. Évalué à 4.

    Ah mais il n'est pas cité par des scientifiques !
    Oui, en 2023 on a encore des gens qui sortent Aristote de leur chapeau.
    Il suffit d'écouter, et on le voit de temps en temps apparaître comme caution à n'importe quoi.

    Après il faut accepter de lire ou d'écouter des trucs pas super pointus scientifiquement.

    Et j'ai lancé tout ça parce que un cours introductif à la philosophie politique et morale, en 2023, le cite comme une des références.
    Alors j'imagine que comme on est dans une introduction on fait un peu d'historique, mais je suis convaincu qu'il y a d'autres auteurs de l'antiquité qui auraient pu être mis à sa place.
    Mais c'est lui qui a été choisi.

    • Yth.
  • [^] # Re: Aristote, par pitié...

    Posté par  (Mastodon) . En réponse au journal introduction pas trop chiante à la philosophie politique et morale. Évalué à 3.

    Ben ya des gens qui s'y intéressent, mais pour le défoncer méthodiquement.
    Et des gens qui ne s’intéressent pas trop, mais qui l'aime bien.

    Donc… nope.

    • Yth.
  • [^] # Re: Pas 15min à consacrer

    Posté par  (Mastodon) . En réponse au lien Les logiciels de manipulation de PDF sous Linux: annoter, signer numériquement, OCR, couper. Évalué à 10.

    Devons-nous en conclure que nous devenons vieux ? ;)

    Non, simplement qu'on aime les formats vraiment exploitables.
    Et qu'on n'a pas peur de lire du texte.

    • Yth.
  • [^] # Re: Aristote, par pitié...

    Posté par  (Mastodon) . En réponse au journal introduction pas trop chiante à la philosophie politique et morale. Évalué à 5.

    Oui.
    Ça oscille entre 9 et 21 selon les définitions, donc il n'y a toujours pas de consensus scientifique là-dessus, ce qui doit beaucoup jouer sur le fait qu'on conserve ces cinq sens.

    Mais en gros la définition d'un sens, c'est un moyen pour le cerveau d'obtenir des informations internes ou externes.
    On les différencie par le fait qu'ils viennent d'organes différents, ou qu'on peut en perdre un (par accident ou génétiquement), sans que ça affecte les autres.

    Par exemple tu peux avoir un sens du toucher parfaitement normal mais ne pas ressentir la douleur.
    Il y a des gens incapables de toucher le bout de leur nez les yeux fermés : pour marcher ils doivent voir leurs pieds sinon ils ne savent pas où sont leurs jambes.
    L'équilibre est certes dans l'oreille interne juste à côté du tympan, mais c'est un organe différent. Un trauma peut affecter les deux, mais c'est plutôt un hasard de biologie.

    Il y a des débats sur le sens de l'orientation, pas vraiment de preuve sur la sensibilité des champs magnétiques (savoir où est le nord en sentant le champs magnétique terrestre ?), ou l'écholocalisation (certains aveugles développent de façon limitée, mais est-ce différentiable de l'ouïe chez l'être humain ?), etc.
    Le sens de la faim aussi, si on t'enlève l'estomac tu perds toute sensation de faim, et c'est difficile de te nourrir correctement (mon grand-père a vécu ça, suite à un cancer de l'estomac, il en parlait de cette disparition totale de l'appétit).

    En tout cas, 5 c'est un choix assez arbitraire au final.
    S'il avait préféré le chiffre 4, il y aurait peut-être eu confusion entre goût et odorat, comme il y a entre toucher, douleur et température.

    Bref, en tout cas on devrait au minimum parler des 4 que tu as cités, qui ne sont pas tellement plus discutables que les 5 premiers. Mais les enseignements restent sur les 5 sens.
    C'est trop pratique, c'est facile à apprendre pour des enfants de maternelle, 9 c'est plus difficile, et les mots sont moins des mots du quotidien et trop techniques.
    Mais bon, sens de la douleur, sens de la température, sens de l'équilibre, et… sens de soi ? On pourrait trouver des mots du quotidien et simplement leur assigner le statut de sens.

    Sur l'article de wikipédia, il restreignent à 7, mais plutôt sept familles de sens, en regroupant toucher, douleur et température par exemple.

    Bref, ça vient d'Aristote si on n'a toujours que 5 sens.
    Et encore une fois ce n'est pas tellement de sa faute, pas directement, il en a inventorié 5, sans empêcher quiconque d'en rajouter par la suite.
    Mais ça n'a pas été fait, et il y a clairement du « Aristote a dit » derrière cette stagnation.
    Et on a toujours le problème du « sixième sens », qui, lui, n'a aucun sens ;)

    • Yth.
  • [^] # Re: Aristote, par pitié...

    Posté par  (Mastodon) . En réponse au journal introduction pas trop chiante à la philosophie politique et morale. Évalué à 4.

    C'est un bon exemple ce procès de Galilée.
    On voit l'influence d'Aristote, mais il est clair que les idées d'Aristote ne sont pas imposées en tant que telles, ni majoritaires, ni obligatoires. Il n'y a pas de pensée unique aristotélicienne.

    Mais ces idées constituent un frein en plus pour la défense d'une idée nouvelle.
    Galilée a subit le « Aristote a dit que », ce n'était pas son plus gros problème, mais ça s'ajoute au reste.

    J'aurais été bien plus avisé de prendre cet exemple plutôt que celui de l'éther pour expliquer mon point de vue…

    Même si je suis convaincu que le même phénomène a agit lorsqu'il a fallut se débarrasser de cet éther : ce n'est pas que la science, les expériences, ne suffisent pas à théoriser différemment, c'est qu'on va avoir des oppositions liées à l'aristotélisme, en plus du reste.
    Des oppositions qui tiennent du dogmatisme, et d'un fort conservatisme aussi.

    Et qui ne découlent pas directement d'Aristote lui-même, dont il ne reste plus que poussière depuis bien longtemps !

    • Yth.
  • [^] # Re: Aristote, par pitié...

    Posté par  (Mastodon) . En réponse au journal introduction pas trop chiante à la philosophie politique et morale. Évalué à 3. Dernière modification le 04 avril 2023 à 13:11.

    S'en est suivie la théorie de la relativité ondulatoire des réseaux cuivrés, dont l'une des application moderne sont les réseaux de neurones sociaux, et aussi la propagation des vidéos de chats.

    • Yth.
  • [^] # Re: Aristote, par pitié...

    Posté par  (Mastodon) . En réponse au journal introduction pas trop chiante à la philosophie politique et morale. Évalué à 3.

    Pour les avoir écoutées, c'est assez bourré de « bon, ce truc là on en parlera une autre fois, ceci on va pas entrer dans le détail » etc.
    Ya pas que ça, bien sûr et il a étudié un minimum aussi, ça se voit, mais il présente aussi des conclusions et opinions pas plus argumentées ou étayées que ça, il colporte un mythe différent.

    C'est pas si difficile de gratter plus loin, j'ai lu quelques livres, écouté quelques émissions, parcouru des articles, et cherché certains points précis pour séparer un peu la vérité de la légende.

    Et c'est sur ce dernier point qu'on se rend compte que la légende est bien plus collante que la vérité, et bourrée de mésinterprétations, déformations, et mises hors contexte.
    Déjà qu'il n'est pas lui-même cohérent avec ses propres écrits (opportunisme, changements politiques, faire plaisir au patron pour pas se faire faire suicider, etc. on peut le comprendre aussi), mais si on rajoute ce qu'on lui a fait dire, il y a de tout.

    Et ma conclusion est qu'on ne peut rien construire là-dessus, c'est trop mouvant, trop instable.
    Et donc si quelqu'un construit sur Aristote, soit cette personne ne sait pas vraiment de quoi elle parle et en vrai va citer quelqu'un qui prétend avoir construit sur la philosophie d'Aristote, soit c'est de l'exploitation d'argument d'autorité, l'Ancien par excellence, ça aurait pu être Socrate/Platon ça aurait été pareil, mais Aristote quand même, c'est le summum !

    En fait, parmi les différentes émissions, livres, ou présentations, de Aristote que j'ai subies, on classe assez facilement les gens en deux catégories : les Aristotéliciens et les non-Aristotéliciens, et les uns le défendent, les autres le défoncent.
    Chacun avec des citations, en et hors contexte, apocryphes ou non, chacun avec ses opinions, et sa propre lecture, chacun présentant l'influence réelle ou imaginée selon son propre prisme.

    Léon Brunschvieg, au delà de sa phrase assassine, il l'étaye, avec des citations, et un travail d'analyse. Et les uns et les autres arrivent à des conclusions diamétralement opposées, construites sur la même base.

    • Yth.
  • [^] # Re: Aristote, par pitié...

    Posté par  (Mastodon) . En réponse au journal introduction pas trop chiante à la philosophie politique et morale. Évalué à 0. Dernière modification le 03 avril 2023 à 17:29.

    Ok, disons qu'il est plus difficile de s'en détacher parce que face à toi tu as cet argument d'autorité.
    Bien sûr, on parle d'il y a 150 ans, aujourd'hui, l'éther il a disparu, mais avant Einstein et la relativité, c'était plus difficile de lutter contre cette idée, en partie à cause de ça.

    Mais juste plus difficile, pas en mode seul contre tous non plus ! Ça fait une difficulté de plus, c'est collant les idées d'Aristote, comme du chewing-gum sous la chaussure, et tu crois l'avoir retiré, et ça colle encore quand tu marches…

    ;)

    • Yth.
  • [^] # Re: Aristote, par pitié...

    Posté par  (Mastodon) . En réponse au journal introduction pas trop chiante à la philosophie politique et morale. Évalué à 4.

    Et qu'on va lire des traductions aussi, voire des traductions de traductions !

    • Yth.
  • [^] # Re: Aristote, par pitié...

    Posté par  (Mastodon) . En réponse au journal introduction pas trop chiante à la philosophie politique et morale. Évalué à 3.

    Il n'est pas trop responsable.
    Un petit peu parce qu'il a beaucoup écrit des trucs et leur contraire, donc son œuvre - et lui-même par commodité - est pratique pour justifier à peu près n'importe quelle position, en déformant un minimum ses écrits. Mais c'est tout.

    Ça veut dire - de mon point de vue - qu'en première instance, une référence à Aristote pour étayer n'importe quelle idée aujourd'hui, est exclusivement un argument d'autorité.
    Et si une idée exploite un argument d'autorité pour se donner plus de valeur, de volume, de prestance, c'est qu'elle en manque en elle-même.

    Ma position ne consiste certainement pas à lui cracher dessus plus que sur Platon, Thalès, Siddhartha, Lao Tseu, Sun Tzu, ou autre, mais à me méfier des gens qui ont besoin d'Aristote pour faire passer leurs idées.
    Que ça soit aujourd'hui, il y a 100 ans, ou il y a quelques siècles, même si plus on remonte et plus il faut contextualiser.

    • Yth.