J'avoue, ce sont exactement des points qui représentent un monde dans lequel je ne veux pas vivre :)
Juger un restaurant sur les avis me gène, je préfère découvrir, et parfois me tromper et être déçu, que d'entretenir un monde de notations, où les gîtes, restaurants, etc, font ce qu'ils peuvent pour avoir des avis à 5/5, et perdent lourd de rentabilité si une personne critique sévèrement une fois.
C'est mon opinion.
Concernant le trafic instantané, jamais vu l'intérêt, si ça coince, ça coince, et les itinéraires alternatifs coincent aussi.
En général je sais que ça coince parce que j'insulte les voitures autour, et que j'avance pas, pas besoin d'une appli pour me dire que si j'étais passé par une autre route, j'aurais avancé aussi vite, en insultant tout autant les voitures autour…
Ok, ça répond pas du tout à ta question, mais - malgré les insultes autour - ça me fait un monde plus apaisé de ne pas tout savoir en temps réel tout le temps.
Le seul truc que j'ai besoin de savoir en temps réel c'est dans quelle foutue rue faut que je tourne pour rattraper ma route après avoir raté mon embranchement !
Google est pas meilleur (ni pire) que les autres à ce sujet.
J'étais un peu surpris par le titre aussi, je ne pensais pas que Google Maps donnait autant l'impression d'avoir la cote.
Mais j'ai aussi conscience d'avoir une vision biaisée : j'ai quitté windows en 1999, 3 années après avoir laissé tomber le MS-DOS, subi MacOS pendant deux longues semaines en 2006, avant de hacker la machine pour la passer sous Linux (c'était difficile à cette époque).
J'ai quitté les google apps (progressivement au début, mais rapidement complètement) en 2015 je crois, avec CyanogenMod, les dernières versions avant LineageOS.
J'ai quitté Samsung pour l'occasion, satisfait de mon Zuk, qui s'est avéré peu durable (composants qui flanchent en interne), la rançon du low cost.
Ça n'a jamais été évident, mais jamais vraiment difficile (sauf de gicler le MacOS, que c'était chiant ça… Mais tellement satisfaisant à l'arrivée !).
Je ne sais pas vraiment où est la généralisation, je crois qu'elle est chez tout le monde, je pense que croire que tout le monde est accro à Google est une généralisation aussi peu pertinente que de croire que « les libristes » sont dégagés de son emprise.
En tout cas, on ne vit pas amputés, pas déconnecté, pas ludiste, en étant dé-googlisé, on vit même très bien, ou en tout cas très « normalement », et mon prochain téléphone sera un Fairphone en location via Commown.
800Mo pour mon Organic Maps, avec une bande qui traverse toute la France.
Lors des mises à jour j'ai tendance à nettoyer les zones où je ne vais pas, ça retombe en dessous de 300Mo.
Et puis après plus rien, je l'utilise partout, j'y trouve des sentier de randonnée, je mets des notes sur les lieux où je vais régulièrement, sur ceux où je vais aller pour les retrouver plus vite le jour J.
Tout ça est très pratique, rapide et fiable.
Alors oui, quand je fais un trajet qui traverse la France, j'aurais le résultat beaucoup plus vite si j'utilisais google maps, mais je ne fais ce genre de tracé que lors de la préparation d'une telle épopée, pour savoir globalement par où passer, et combien de temps ça va prendre - situation où les données de circulation sont inutiles.
Après, le GPS, il ne sert qu'à l'arrivée, les derniers 100km voire moins, ou les trajets en ville quand tu ne sais pas reconnaître les rues aussi vite que la machine, les panneaux faisant très bien le boulot sur le gros du trajet.
J'utilise aussi OsmAnd en complément quand je fais des voyages : il y a énormément de données diverses sur les lieux culturels, historiques, etc.
C'est très sympa de parcourir l'Armorique avec le filtre « monuments historiques », pour sauter de Dolmens en Menhirs, et optimiser un trajet de 15km avec une douzaine de grosses pierres.
Ou chercher les Arbres Remarquables de la forêt de Brocéliande.
Tu n'auras jamais ça sur Google Maps…
La seule vraie fonctionnalité de Google Maps que je ne retrouve pas, ce sont les itinéraires alternatifs présentés immédiatement, avec les différents temps de trajets.
Mais basculer sur Google Maps depuis Organic Maps et OsmAnd ? J'y perdrais bien plus.
Y'a Jabber aussi, n'importe quel client/compte XMPP d'un côté et de l'autre, devrait te permettre de t'envoyer des messages à toi-même et de recevoir entre le téléphone et l'ordinateur.
Je ne l'aurais pas mieux exprimé.
Sa religion n'a pas d'importance, que ce soit aux états-unis où ils respectent toutes les religions (surtout si tu en as une) et qu'ils auraient aussi bien pu choisir un Pastafarien, qu'en France où notre culture ancestrale du mécréantisme et de la laïcité devrait nous pousser à dire « et alors ? On s'en moque. »
D'ailleurs :
Et alors ?
On s'en moque, elle aurait aussi bien pu être fidèle de la Saint Église du Gritche, ou même Athée (hérésie !), que ça n'aurait rien changé.
Enfin tant qu'elle est pas Islamo-Fasciste-Woke-Conservatrice bien entendu.
Bref, fausse news ?
Faire découvrir une énième néo-religion états-unienne ?
Ça reste à mon sens le plus dangereux des MAGAF (oui, je mets le M en premier, à sa place).
En ce moment c'est surtout avec son intense noyautage des messageries d'entreprise, pour remplacer l'email par l'exchange, et en pratique empêcher - sans empêcher directement - l'utilisation d'autre chose que Outlook.
Plus sérieusement, le problème c'est le traitement de grandes quantités de données avec des boucles, pas l'utilisation de boucles pour parcourir les 12 (ou même 12000) résultats d'une requête SQL.
Là t'as le choix :
* tu trouves un autre algorithme ;
* tu exploites une bibliothèques optimisée, si numpy fait ton affaire tant mieux, sinon, tant pis ;
* tu utilises pypy.
d’ailleurs, j’avais ironisé une fois que toutes les annonces de nouvelle version se ressemblent de plus en plus : premièrement et le plus important, on a boosté la vitesse d’exécution…
Y'a eu une période oui :)
Faut dire, il y avait matière à optimiser.
Les tests mesurent l’utilisation naïve des langages
C'est ça en fait, plus qu'une question de langage favori, c'est une question de langage maîtrisé, et d'utilisation non naïve.
Je maîtrise le Python, et je vois tous les défauts triviaux de son utilisation dans ce jeu de données.
Donc je trouve la méthode faussée.
Et c'est vrai : tous les gens qui maîtrisent un poil le Python savent qu'il ne faut pas l'utiliser avec des grosses boucles qui font des traitements en grandes quantités, pas brut, pas directement comme ça.
Par contre, télécharger un fichier des données (flux RSS, ou truc du genre), analyser le contenu, comparer avec la base de donnée locale et présenter les mises à jour à faire sur son OS : il n'y a rien de lourd ou répétitif, on peut faire du traitement d'ensemble en peu de code (filtrage et comparaison de set() par exemple) et efficaces, et ça va prendre pouille du CPU et les 30Mo réglementaires de l'interpréteur Python en RAM, et voilà, on oublie.
Bref, ce benchmark est dans le cas d'usage type où PyPy est hyper intéressant, et CPython à la ramasse, et comme j'aurais aimé avoir cette comparaison là dans le tableau !
Mais j’avais déjà noté la levée de boucliers quand son langage favori n’est pas en tête, c’est certainement humain.
Mon langage favori c'est le C :)
Mais j'aime bien le Python, parce que c'est cool (argument en béton là, imparable).
Mais bref, un programme écrit en PHP5 va tourner plusieurs fois plus vite en PHP7 sans rien changer.
Une option d'optimisation du compilateur C va booster les perfs au détriment de la taille.
L'utilisation de numpy va booster les perfs en Python, comparé à l'approche naïve. Et PyPy les booste au talent sans effort - mais pas si c'est du code numpy !
Donc, qu'est-ce qu'on compare ? Une utilisation naïve des langages sans connaissance profonde de leurs atouts et défauts ?
À quoi ça sert ? À savoir ce que ça va donner pour des codeurs du futur qui savent pas coder ?
Maintenant, le but de l’étude n’était pas de comparer des langages entre eux (juste en vitesse) mais de tenter d’évaluer leur efficacité énergétique.
On est d'accord, mais je n'ai pas les moyens de faire le test complet, et de façon comparative.
Cela dit, la vitesse *20, pas fondamentalement plus de CPU utilisé : un cœur à 100%, on boucle à fond, ça fait chauffer le CPU, mais l'algo est pas parallélisé.
On va consommer moins, c'est sûr.
Dans quelles proportions exactes ? Aucune idée !
Mais on gagne très certainement un ordre de grandeur…
Au final, mon seul argument, c'est que si vous codez en Python, envisagez PyPy si les perfs sont importantes.
Si c'est juste pour un outil de vérification des mises à jour, ça n'est pas nécessaire, codé correctement personne ne le verra passer (oui, je trolle :p).
$ time python3 too_simple.py 10000000003.141592655
real 3m29,168s
user 3m29,159s
sys 0m0,007s
$ time pypy3 too_simple.py 10000000003.141592655
real 0m8,256s
user 0m8,204s
sys 0m0,052s
25,3 fois plus rapide.
Et ça pompe moins de RAM.
Si on applique la différence de vitesse à la note de vitesse du tableau de 71,90 (je sais c'est un peu léger comme méthode, mais c'est pour donner une idée), on tombe à 2,84, soit tout juste inférieur au Go.
Où en serait-on réellement avec le benchmark complet ?
Et s'ils avaient utilisé PyPy ?
Ça l'aurait mis où dans la liste ?
On a du *20 en vitesse sur des algos pur python qui traitent plein de données…
Lors de l'advent of code de l'an dernier j'avais pu tester et comparer, et si on fait pas de Numpy ou des trucs déjà optimisés, et qu'on fait juste du gros algo bien récursif avec des tétrablindes d'itérations et des millions de cas à traiter, c'est le jour et la nuit.
Et comment tu intègres le fait que PyPy c'est du Python compilé avec du Python plutôt que du C ?
C'est assez facile de comparer des langages compilés, on peut benchmarker entre le C, le Rust, le Go, le C++, l'Ada, si on veut, et on va sûrement dépendre des choix d'optimisation lors de la compilation.
Mais comparer avec de l'interprété c'est un peu compliqué, parce que comme indiqué plus haut en Lua on a Luajit, en JS on a du jit aussi, etc. et en Python on a PyPy. Si on choisit pour le test de ne pas les utiliser, on choisit de ne pas optimiser, alors qu'en production, on va au contraire chercher à optimiser.
Et sur des traitements longs et coûteux - quel que soit le langage - on va vraiment chercher à optimiser.
Après, c'est aussi possible d'écrire du code propre en python, qui ne va pas bouffer 100% du CPU et être efficace.
Côté perfs, ya aussi moyen d'utiliser PyPy, qui peut booster la vitesse de façon impressionnante.
C'est pas intrinsèque au langage de bouffer ton CPU, c'est intrinsèque à l'application en question, et ils auraient pu faire pareil en assembleur, quitte à coder avec les orteils.
Ya le chihuahua aussi.
Plus petit qu'un chat, mais terriblement efficace comme alarme : tu sais que s'il sonne c'est que la personne n'a pas le droit d'être là, et l'IA qui fera une reconnaissance aussi efficace a encore du travail devant elle !
Bon, par contre, ça se désactive d'un coup de tatane, et ça se planque pas derrière un pare-feu.
Non ! Mon point a été de renvoyer à un article publié par un enseignant-chercheur sur la question de la subsidiarité; article que tu n'as pas pris la peine de lire.
Ça n'a aucune valeur : ton argument est « ce n'est pas de l'anarchie mais de la subsidiarité » et tu surenchéris par « démerdes-toi pour savoir de quoi je veux parler en lisant des trucs ».
C'est n'est pas un argument, ce n'est pas un débat, tu n'expliques rien, tu balances ton opinion en laissant les lecteurs se débrouiller…
J'ai lu des choses, je ne suis pas d'accord, je t'ai expliqué pourquoi, tu n'as rien expliqué, tu ne défends pas ton opinion, tu cherches à l'imposer.
Ça ne fonctionne pas…
Quelle est la différence entre le capitaine pirate et le patron toxique connard, sujet de l'article du lien sous lequel nous débattons ?
Le fait d'être un patron toxique n'a aucune incidence sur la survie, réelle, au jour de jour, des employés de son entreprise.
Un capitaine de navire (et la situation était bien plus violente sur les navires militaires armés par leurs diverses majestés d'Europe, et pas vraiment meilleure sur les navires commerciaux non plus) est jugé à l'époque comme devant avoir les pleins pouvoirs pour la survie de tout l'équipage et du navire dans ces conditions très difficile.
Cet état de fait s'est construit après des catastrophes où une discipline trop laxe a causé la perte de tout le monde.
On peut en discuter, mais il y a une vraie raison derrière la toute puissance du Capitaine de navire.
Il n'y en a pas derrière le comportement toxique d'un patron, ça n'est pas justifié par la survie de l'entreprise : la majorité des entreprises s'en sortent sans avoir recours à ce genre d'expédients.
Je vois donc, tout de même, une petite, légère, différence majeure…
Tu sais, si tu veux convaincre que la subsidiarité représente mieux le fonctionnement de ces organisations, il va falloir faire mieux que dire « Non, c'est pas de l'anarchie, c'est de la subsidiarité », j'ai expliqué en quoi c'était anarchique, tu n'as expliqué absolument rien, donc j'attends tes arguments.
Ton argument principal c'est « non mais bon, la page wikipedia défini mal le bidule », on va pas aller loin comme ça.
En marine, depuis à peu près toujours, le capitaine est dictateur local, parce que au final, sans ça, les navires meurent. Déjà que malgré ça la navigation as toujours été une aventure passablement dangereuse.
Donc tu as le navire, avec son capitaine, seul maître à bord, c'est un problème spécifique dont on peut discuter, par ailleurs.
Et à côté tu as les pirates, qui en grande majorité sont des soudards et des bandits de grand chemins, maritimes.
Ils se battent pour leur part du butin, dont ils peuvent profiter comme bon leur semble, c'est pour ça que ça fonctionne, il y a un choix quelque part (parfois les options furent limitées).
À terre ils n'ont plus de chef et sont libres, en mer ils font partie du navire, et la survie du groupe se fait avec un dictateur local.
Et il y a eu des sociétés pirates, sur terre, liées à un port où se retrouvent les navires, assez romancées, assez légendaires, mais avec une part de vérité aussi.
Et ces sociétés ont généralement été considérées comme libertaires, anarchistes avant l'heure, le terme n'existait pas en politique à cette époque.
Le propos étant : les pirates forment un groupe anarchique, les marins sur un navire non, et ça tient du paradoxe, de la dissonance cognitive, comme tant de chose dans nos sociétés modernes : c'étaient, eux aussi, des êtres humains, donc pétris de contradictions. Et on parle d'une minorité de la piraterie, et pas de la piraterie moderne.
Parce que l'anarchie ce n'est pas le chaos, c'est structuré, organisé. Ce n'est pas intrinsèquement terroriste ni révolutionnaire
Je n'ai à aucun moment soutenu une telle chose. Pourquoi en parles-tu ?
Parce que c'est le seul message intéressant à faire passer.
L'anarchie est une alternative envisageable au capitalisme libéral. Et on commence par expliquer que l'anarchie n'est pas un épouvantail ténébreux, chaotique et violent.
Si toi tu le sais, tant mieux !
L'anarchie c'est de manière générale une absence de commandement.
C'est là une définition très singulière de l'anarchie, qui s'écarte grandement de celle communément admise en philosophie politique.
Ben non, c'est pas bizarre, c'est étymologique…
Et encore une fois, tu te restreints à l'anarchie comme forme de gouvernement, pour un état (ou son absence, son remplacement…), plutôt que comme forme de gouvernance, pour un groupe quelconque.
Le principe de subsidiarité est une maxime politique et sociale selon laquelle la responsabilité d'une action publique, lorsqu'elle est nécessaire, revient à l'entité compétente la plus proche de ceux qui sont directement concernés par cette action. Lorsque des situations excèdent les compétences d'une entité donnée responsable de l'action publique, cette compétence est transmise à l'entité d'un échelon hiérarchique supérieur et ainsi de suite. Le principe de subsidiarité veille à ne pas déconnecter la prise de décision publique de ceux qui devront la respecter. C'est en somme la recherche de la sphère d’influence adéquate dans une organisation sociale par laquelle se déploie une action publique.
Qui implique une hiérarchie et la délégation de compétence depuis l'entité la plus basse et la plus proche à l'entité au dessus si le besoin s'en fait sentir.
Donc rien à voir avec ce qu'il se passe dans mes exemples…
L'autre définition est très religieuse et j'ai rien pigé, je suppose qu'il faut lire tout le contexte autour de ta citation.
À la rigueur pour la Croix Rouge on peut voir une subsidiarité, si on imagine que les actions doivent être effectuées, et que si l'antenne locale ne peux pas elle fait appel à plus gros, ou plus disponible.
Mais en pratique ça n'est pas le cas, il n'y a pas besoin de section locale de la Croix Rouge, s'il n'y en a pas, le travail qu'elle pourrait accomplir n'est pas accompli et c'est tout.
Pour la Franc-Maçonnerie je vois encore moins le lien potentiel : une loge n'a rien à faire, rien à déléguer, pas d'aide à demander, pas de tâche à accomplir à part exister…
l'anarchie c'est l'abolition de l'État et la communauté qui se résume à la société civile.
L'anarchie c'est de manière générale une absence de commandement. Ce n'est pas impérativement lié à un état, c'est pour ça qu'on peut la chercher ailleurs. Dans une fédération, une scoop, une association, une communauté, un syndicat, etc.
Le reste ce sont des théories développées par certaines personnes pour l'application au sein d'un pays, pour changer de mode de gouvernance (et supprimer le gouvernement).
Et je crois qu'avant de voir une société anarchiste apparaître, on a intérêt à l'expérimenter, en ayant conscience de le faire, à des niveaux bien plus bas et bien plus petits : associations, entreprises, fédérations, etc.
C'est pour ça que j'ai ces deux exemples de fonctionnements anarchiques à la fois durables, viables, et efficaces, mais restreints à un petit bout de la lorgnette.
J'idéalise de voir se répandre des scoop ou autres organisations d'entreprise, et voir disparaître les entreprises classiques hiérarchiques avec leurs cohortes de chefs divers. Ça permettrait à plus de gens d'expérimenter une forme d'anarchie au quotidien, de se responsabiliser sur le fonctionnement complet de leurs entreprises, et leur rôle en leur sein.
Et d'avoir l'esprit mieux préparé à faire ça au niveau d'un état tout entier.
Donc je maintiens que la Croix Rouge et la Franc-Maçonnerie sont des exemples réussis de fédérations anarchiques (et pas de subsidiarité, je vois pas le rapport en pratique).
Parce que l'anarchie ce n'est pas le chaos, c'est structuré, organisé. Ce n'est pas intrinsèquement terroriste ni révolutionnaire - ce sont les gens qui sont terroristes ou révolutionnaires, pas les idées - et ce n'est pas dangereux en tant que tel.
Pas plus que le capitalisme, la république ou la démocratie en fait. Et pourtant le capitalisme tue par nécropoles entières : ce n'est pas directement de sa faute, mais de celle des gens qui l'utilisent ainsi.
Alors j'ai pas tout pigé de la subsidiarité, mais ça a pas l'air d'être ça.
Ici on parle d'entités pas plus compétentes qu'une autre, mais qui agissent vraiment selon leurs propres choix.
Si tu prends la Croix Rouge, il n'y a pas d'objectif global à mettre en œuvre localement par les antennes, il y a des antennes, qui se raccrochent à la Croix Rouge Française (CRF) pour profiter de l'image, et faire des actions sociales, d'aides, de secourisme etc.
L'antenne peut faire des collectes de dons par exemple, sans en référer à la CRF, et en utilisant le nom Croix Rouge, mais en spécifiant qu'il s'agit de l'antenne locale, la Croix Rouge de Trifouillis-les-quatre-dromadaires.
En contrepartie l'antenne s'engage à respecter les principes fondamentaux de la Croix Rouge.
Après il y a des moyens en communs, des entraides entre antennes, des sections plus grosses qui vont faire des formations, et en faire profiter les bénévoles des plus petites, etc.
Mais globalement, et de façon un peu crue, tout le monde se fout pas mal de ce que chaque antenne fait. Du moment que ça n'entache pas le nom de Croix Rouge et que ça respecte les principe du mouvement.
Je ne vois pas la subsidiarité là-dedans en fait…
En Franc-Maçonnerie c'est un peu pareil : les loges se réunissent quand elles veulent, définissent leurs critères internes pour savoir qui travaille et quand, les sujets abordés, l'accueil de membres d'autres loges, etc.
Il y a des principes généraux, en général une constitution, et le triptyque républicain Liberté-Égalité-Fraternité (qui était me semble-t-il en maçonnerie avant de l'être dans nos institutions).
C'est le contrat moral : faire partie de la fédération (l'obédience que ça s'appelle), mais on respecte les principes.
Et puis les décisions qui concernent l'obédience entière sont prise avec des représentants de toutes les loges, ça fait 1200 personnes pour le Grand Orient par exemple, ce qui fait plus que le parlement français.
Et le Grand Maître est la seule personne habilitée à communiquer au nom de l'obédience entière.
Mais il n'y a pas de subsidiarité entre l'obédience et les loges, ça n'a rien à voir, et aucune loge ne fait le travail de l'obédience, les loges font leur propre travail dans leur coin sans rien avoir à demander à personne.
J'ai demandé à deux-trois personnes ce qu'ils feraient si leur Grand Maître demandait à leur loge de faire un truc spécifique, et leurs réponses ont été des variations sur le thème de « si ça me va, ma foi, ok, sinon, il peut se brosser ».
Pour moi, d'un côté comme de l'autre, c'est de la pure anarchie : pas de gouvernement, personne pour dire quoi faire à qui, un respect général de règles générales, et des organes là pour gérer les conflits quand ils se présentent, ou les infractions aux règles (principes de la croix rouge, ou constitution), mais jamais pour aller regarder ce qu'il se passe chez les gens.
Dans la subsidiarité, je peux me tromper, mais je vois une délégation de compétence à l'entité la plus proche et la plus à même de répondre à la demande.
À la rigueur, pour la Croix Rouge ça peut arriver s'il y a un besoin humanitaire local, de demander à la section locale de s'en charger, mais s'il y a un besoin réel en urgence, humanitaire, secourisme, les moyens vont forcément dépasser ceux de la section locale, et les bénévoles pourront donner de leur temps, ou pas, selon leurs choix.
Donc je maintiens qu'il s'agit d'organisations anarchiques.
Non chaotiques, non bordéliques, structurées, durables, et résilientes.
Mais non universelles, dans le sens où elles ne s'adressent pas à tous les niveaux d'une société, ni à tous ses membres, ni tout le temps.
Mon opinion politique, idéaliste, est qu'on pourrait avoir une Union Européenne qui fonctionnerait de la même manière.
Il faudrait pour cela découper les états actuels en entités plus petites, de tailles similaires (quelques millions d'habitants, et difficile à faire des les grandes métropoles, on est d'accord), qui aurait les mêmes voix au sein de parlement européen.
Chaque entité locale a son système de gouvernement, et l'UE représente les domaines où une coopération de toutes les entités est nécessaire, ce qui inclus pour moi les services publics (éducation, transports, énergie, police), l'armée, la diplomatie et le commerce international.
C'est difficile à imaginer, et je ne suis pas allé très loin dans la conceptualisation du modèle.
C'est un moyen de représenter les différences régionales dans les plus grands pays (France, Allemagne, Espagne, Pologne…) de retirer le pouvoir trop importants des plus grands pays (France-Allemagne hein), et d'améliorer les coopérations internationales au sein de l'UE.
Par contre les entités régionales elle-mêmes n'auraient pas forcément une organisation anarchique, pas au niveau des individus.
C'est ce que devrait être l'ONU dans l'idéal : pas de quelques pays plus égaux que les autres et avec un droit de veto, mais chacun à égalité, et aucune considération de la part de l'ONU sur comment sont gérés les membres (les pays) politiquement, excepté la notion de respect des droits humains.
Une fédération au fonctionnement anarchique ne peut pas imposer de mode de fonctionnement interne dans ses entités fédérées, on est d'accord ?
Elle va fixer des règles, et des méthodes, et si l'entité respecte, elle peut faire partie de la fédération, sinon, ben pas.
J'ai côtoyé plusieurs antennes de la Croix Rouge, et le fonctionnement interne était à chaque fois très différent.
Dans la mienne il y avait une forte séparation entre le secourisme et le social, presque pas de dialogue, et assez peu d'interactions, même s'il m'est arrivé - en tant que secouriste - de faire des actions pour le social, c'était rare.
Ailleurs c'était bien plus intégré.
Et dans la grande ville la plus proche, l'organisation était bien plus hiérarchique, avec des services distincts, et un certain nombre de responsables, et même des salariés.
La maçonnerie est un bidule initiatique, donc tu n'entres pas tout à fait pleinement et à l'égal des autres : d'abord apprenti, puis compagnon, puis maître, le parcours semble assez cadré, mais en réalité chaque loge l'organise bien comme elle veut. De ce que j'en sais, certaines pourraient même ne pas vraiment le faire, mais ça perd un peu de son intérêt je suppose.
Et donc tu peux parfaitement avoir des loges très dirigiste, hiérarchisées, où tout est décidé par le maître de la loge, et d'autres où c'est nettement plus libre, mode auberge espagnole, où on y trouve ce qu'on y amène. Et n'importe quoi entre les deux.
L'anarchie est à mettre au niveau de la fédération, pas au niveau de chaque entité et de chaque individu.
C'est à dire que chaque entité s'auto-gère comme elle le souhaite, et que la fédération elle-même ne sert qu'à faire respecter la charte ou la constitution, et gérer la « marque », la communication extérieure, etc, pour regrouper les efforts.
On le voit d'un côté sur les actions de la Croix Rouge Française, les appels aux dons nationaux, etc. Et de l'autre sur les prises de position publiques par exemple du Grand Orient sur la laïcité assez régulièrement.
Pour répondre spécifiquement à ta question : selon ma mère « chez nous on propose des sujets aux apprentis, et ils choisissent, ou prennent autre chose s'ils ont une idée, le sujet n'a pas tellement d'importance, c'est le travail qui compte. »
Par ailleurs, le maître est élu pour un an, et il me semble qu'il ne peut pas rester plus de trois ans, donc ça tourne, et chacun dirigera la loge à son tour, mais c'est surtout un rôle administratif, il est président de l'association (car ce sont des associations loi 1901 parfaitement normales), il bosse dur pour que tout se passe bien pour tout le monde, mais pas vraiment pour dire aux gens quoi faire.
Cela dit, il s'agit d'êtres humains, donc certains doivent prendre ça comme un pouvoir et l'utiliser comme un chef.
Apparemment c'est quand même pas l'esprit…
À la croix rouge, le président était là tout le temps, et depuis des temps immémoriaux, et personne n'avait vraiment envie de lui prendre son job. D'ailleurs quand il est parti à la retraite de ses responsabilités croix rouge (une crise cardiaque ça ralentit les ardeurs), la section secouriste s'est délitée (moi, j'avais vraiment pas le temps, mais les autres non plus).
N'empêche, le principe c'est que la fédération ne régule pas les entités, elle gère les conflits quand il y en a, mais ne police pas les actions, et ne donne pas d'ordres.
Après, c'est plus facile pour ce genre de fédération, car il y a au moins une base d'objectifs communs, et un cap assez clair.
Pour une société toute entière, la difficulté c'est qu'il faut inclure tout le monde et composer avec des objectifs très différents, voire contradictoire.
Par exemple l'intérêt des particuliers et celui des entreprises. D'où dans les sociétés anarchistes, les entreprises appartiennent aux employés, parce que comme ça il n'y a pas de conflit d'intérêt -> l'intérêt de l'entreprise est celui de ses employés, et ça n'est pas contradictoire avec une activité lucrative, les employés ayant tout de même la motivation d'avoir un salaire…
La piraterie par exemple est un mélange bâtard d'anarchie et d'autocratie.
Le capitaine reste seul maître à bord, mais cette règle est une règle de base de survie en mer, encore aujourd'hui, une décision du capitaine a normalement force de loi sur le navire.
Le butin cependant est partagé entre tous, chacun participe à l'entreprise toute entière, les revenus ne vont à personne d'autre. Encore une fois, c'est l'esprit, en pratique il y a des gens, et ils font leur propre n'importe quoi à leur manière.
Je sais pas si tu as juxtaposé les phrases à dessein, mais je ne classerais pas les franc-maçons comme anarchistes. Il y a toute une hiérarchie dans l'organisation. Elle est probablement décentralisée ou acentralisée, mais anarchiste ça me surprend.
J'ai un certain nombre de membres de ma famille qui ont été en maçonnerie, dont ma mère.
Et oui, anarchie c'est ce qui représente le mieux l'organisation globale.
Il n'y a aucune hiérarchie, le Grand Maître n'a aucun droit de regard sur ce qu'il se passe dans les loges, il n'est pas au dessus, il occupe juste un poste que peu de gens peuvent et veulent occuper.
Je dirais même, pour avoir été un certain nombre d'année, bénévole dans l'antenne locale de la Croix Rouge, que la franc-maçonnerie est encore plus anarchiste et libertaire que la Croix Rouge.
Et pourtant, durant toutes ces années à la Croix Rouge, on n'a jamais eu la moindre ingérence.
Donc oui, c'est à dessein, et aussi en connaissance de cause.
Il y en a eu d'autres, comme les communautés « Pirates » dans les Caraïbes, réprimées dans la violence (mais ils vivaient aussi pas mal par la violence).
La commune de Paris réprimée dans le sang, sous les canons, par un autre Adolphe.
Le Chili d'Allende qui prenait cette voie et a été sauvagement flingué par le capitalisme américain (Pinochet et la CIA).
Personne ne sait vraiment ce que ça aurait pu donner au moins à moyen terme, la plupart des exemples ayant été réprimés par l'establishment local qui ne veut pas entendre parler de ça, parce que c'est quand même le spectre de la disparition de la classe dirigeante.
Mais surtout, de manière générale, pas mal d'organisations ont un fonctionnement anarchiste. La croix rouge, ou aussi la franc-maçonnerie, fonctionnent sur le principe d'antennes autonomes et auto-gérées, avec l'organisme central uniquement là pour mener des projets de plus grande ampleur et centraliser la communication. Deux ensembles très différents, très anciens et durables (150 et 250 ans environ), et parfaitement fonctionnels.
Certaines fédérations sportives ne sont pas cafootalistes, et fonctionnent sur ce même genre de principes.
Bref, des exemples on en a des tas, suffit de chercher.
Mais rien qui n'ait fait un empire ayant marqué l'histoire, parce que l'anarchie c'est un peu l'anti-empire…
Dans mon message précédent, j'avais surtout en tête la révolution sociale espagnole, réprimée dans le sang par le fascisme de Franco.
[^] # Re: Le point le plus important selon moi (et qui n'est hélas présent dans aucune solution libre)
Posté par Yth (Mastodon) . En réponse au lien Pourquoi sommes-nous tellement accros à Google Maps et Waze ?. Évalué à 2.
J'avoue, ce sont exactement des points qui représentent un monde dans lequel je ne veux pas vivre :)
Juger un restaurant sur les avis me gène, je préfère découvrir, et parfois me tromper et être déçu, que d'entretenir un monde de notations, où les gîtes, restaurants, etc, font ce qu'ils peuvent pour avoir des avis à 5/5, et perdent lourd de rentabilité si une personne critique sévèrement une fois.
C'est mon opinion.
Concernant le trafic instantané, jamais vu l'intérêt, si ça coince, ça coince, et les itinéraires alternatifs coincent aussi.
En général je sais que ça coince parce que j'insulte les voitures autour, et que j'avance pas, pas besoin d'une appli pour me dire que si j'étais passé par une autre route, j'aurais avancé aussi vite, en insultant tout autant les voitures autour…
Ok, ça répond pas du tout à ta question, mais - malgré les insultes autour - ça me fait un monde plus apaisé de ne pas tout savoir en temps réel tout le temps.
Le seul truc que j'ai besoin de savoir en temps réel c'est dans quelle foutue rue faut que je tourne pour rattraper ma route après avoir raté mon embranchement !
Google est pas meilleur (ni pire) que les autres à ce sujet.
[^] # Re: Parce que le réseau routier est trop compliqué ?
Posté par Yth (Mastodon) . En réponse au lien Pourquoi sommes-nous tellement accros à Google Maps et Waze ?. Évalué à 9.
J'étais un peu surpris par le titre aussi, je ne pensais pas que Google Maps donnait autant l'impression d'avoir la cote.
Mais j'ai aussi conscience d'avoir une vision biaisée : j'ai quitté windows en 1999, 3 années après avoir laissé tomber le MS-DOS, subi MacOS pendant deux longues semaines en 2006, avant de hacker la machine pour la passer sous Linux (c'était difficile à cette époque).
J'ai quitté les google apps (progressivement au début, mais rapidement complètement) en 2015 je crois, avec CyanogenMod, les dernières versions avant LineageOS.
J'ai quitté Samsung pour l'occasion, satisfait de mon Zuk, qui s'est avéré peu durable (composants qui flanchent en interne), la rançon du low cost.
Ça n'a jamais été évident, mais jamais vraiment difficile (sauf de gicler le MacOS, que c'était chiant ça… Mais tellement satisfaisant à l'arrivée !).
Je ne sais pas vraiment où est la généralisation, je crois qu'elle est chez tout le monde, je pense que croire que tout le monde est accro à Google est une généralisation aussi peu pertinente que de croire que « les libristes » sont dégagés de son emprise.
En tout cas, on ne vit pas amputés, pas déconnecté, pas ludiste, en étant dé-googlisé, on vit même très bien, ou en tout cas très « normalement », et mon prochain téléphone sera un Fairphone en location via Commown.
[^] # Re: J'allais rajouter un truc...
Posté par Yth (Mastodon) . En réponse au lien Pourquoi sommes-nous tellement accros à Google Maps et Waze ?. Évalué à 10.
800Mo pour mon Organic Maps, avec une bande qui traverse toute la France.
Lors des mises à jour j'ai tendance à nettoyer les zones où je ne vais pas, ça retombe en dessous de 300Mo.
Et puis après plus rien, je l'utilise partout, j'y trouve des sentier de randonnée, je mets des notes sur les lieux où je vais régulièrement, sur ceux où je vais aller pour les retrouver plus vite le jour J.
Tout ça est très pratique, rapide et fiable.
Alors oui, quand je fais un trajet qui traverse la France, j'aurais le résultat beaucoup plus vite si j'utilisais google maps, mais je ne fais ce genre de tracé que lors de la préparation d'une telle épopée, pour savoir globalement par où passer, et combien de temps ça va prendre - situation où les données de circulation sont inutiles.
Après, le GPS, il ne sert qu'à l'arrivée, les derniers 100km voire moins, ou les trajets en ville quand tu ne sais pas reconnaître les rues aussi vite que la machine, les panneaux faisant très bien le boulot sur le gros du trajet.
J'utilise aussi OsmAnd en complément quand je fais des voyages : il y a énormément de données diverses sur les lieux culturels, historiques, etc.
C'est très sympa de parcourir l'Armorique avec le filtre « monuments historiques », pour sauter de Dolmens en Menhirs, et optimiser un trajet de 15km avec une douzaine de grosses pierres.
Ou chercher les Arbres Remarquables de la forêt de Brocéliande.
Tu n'auras jamais ça sur Google Maps…
La seule vraie fonctionnalité de Google Maps que je ne retrouve pas, ce sont les itinéraires alternatifs présentés immédiatement, avec les différents temps de trajets.
Mais basculer sur Google Maps depuis Organic Maps et OsmAnd ? J'y perdrais bien plus.
[^] # Re: Signal
Posté par Yth (Mastodon) . En réponse au journal QRNote pour copier coller du texte de son ordinateur au téléphone. Évalué à 8.
Y'a Jabber aussi, n'importe quel client/compte XMPP d'un côté et de l'autre, devrait te permettre de t'envoyer des messages à toi-même et de recevoir entre le téléphone et l'ordinateur.
[^] # Re: D'autres alternatives
Posté par Yth (Mastodon) . En réponse au journal QRNote pour copier coller du texte de son ordinateur au téléphone. Évalué à 4.
Electron ça embarque Chromium, t'as besoin d'un moteur HTML pour rendre l'interface.
[^] # Re: Laïcité, tolérance…
Posté par Yth (Mastodon) . En réponse au lien La fondation Gnome engage une shaman comme directrice exécutive . Évalué à 2.
C'est vrai, ma lecture est bien trop ancienne, et j'ai blasphémé.
[^] # Re: Laïcité, tolérance…
Posté par Yth (Mastodon) . En réponse au lien La fondation Gnome engage une shaman comme directrice exécutive . Évalué à 1.
Je ne l'aurais pas mieux exprimé.
Sa religion n'a pas d'importance, que ce soit aux états-unis où ils respectent toutes les religions (surtout si tu en as une) et qu'ils auraient aussi bien pu choisir un Pastafarien, qu'en France où notre culture ancestrale du mécréantisme et de la laïcité devrait nous pousser à dire « et alors ? On s'en moque. »
D'ailleurs :
Et alors ?
On s'en moque, elle aurait aussi bien pu être fidèle de la Saint Église du Gritche, ou même Athée (hérésie !), que ça n'aurait rien changé.
Enfin tant qu'elle est pas Islamo-Fasciste-Woke-Conservatrice bien entendu.
Bref, fausse news ?
Faire découvrir une énième néo-religion états-unienne ?
[^] # Re: Les choses changent ! Et dans le bon sens !
Posté par Yth (Mastodon) . En réponse au lien Comment installer linux. Évalué à 10.
Ça reste à mon sens le plus dangereux des MAGAF (oui, je mets le M en premier, à sa place).
En ce moment c'est surtout avec son intense noyautage des messageries d'entreprise, pour remplacer l'email par l'exchange, et en pratique empêcher - sans empêcher directement - l'utilisation d'autre chose que Outlook.
[^] # Re: C'est un peu hors sujet son action non?
Posté par Yth (Mastodon) . En réponse au lien Le prix Nobel de la paix 2023 revient à la militante iranienne emprisonnée Narges Mohammadi. Évalué à 5.
Pour sa persévérance dans ses actions drastiques de mise au rebut de l'arsenal militaire de l'ex-URSS ?
[^] # Re: Je ne suis pas sûr que les logiciels libres soient moins consommateurs de ressources CPU/Mém
Posté par Yth (Mastodon) . En réponse au journal Cailloux, joujoux, bijoux. Évalué à 3.
Des boucles.
Plus sérieusement, le problème c'est le traitement de grandes quantités de données avec des boucles, pas l'utilisation de boucles pour parcourir les 12 (ou même 12000) résultats d'une requête SQL.
Là t'as le choix :
* tu trouves un autre algorithme ;
* tu exploites une bibliothèques optimisée, si numpy fait ton affaire tant mieux, sinon, tant pis ;
* tu utilises pypy.
[^] # Re: Je ne suis pas sûr que les logiciels libres soient moins consommateurs de ressources CPU/Mém
Posté par Yth (Mastodon) . En réponse au journal Cailloux, joujoux, bijoux. Évalué à 2.
Y'a eu une période oui :)
Faut dire, il y avait matière à optimiser.
C'est ça en fait, plus qu'une question de langage favori, c'est une question de langage maîtrisé, et d'utilisation non naïve.
Je maîtrise le Python, et je vois tous les défauts triviaux de son utilisation dans ce jeu de données.
Donc je trouve la méthode faussée.
Et c'est vrai : tous les gens qui maîtrisent un poil le Python savent qu'il ne faut pas l'utiliser avec des grosses boucles qui font des traitements en grandes quantités, pas brut, pas directement comme ça.
Par contre, télécharger un fichier des données (flux RSS, ou truc du genre), analyser le contenu, comparer avec la base de donnée locale et présenter les mises à jour à faire sur son OS : il n'y a rien de lourd ou répétitif, on peut faire du traitement d'ensemble en peu de code (filtrage et comparaison de set() par exemple) et efficaces, et ça va prendre pouille du CPU et les 30Mo réglementaires de l'interpréteur Python en RAM, et voilà, on oublie.
Bref, ce benchmark est dans le cas d'usage type où PyPy est hyper intéressant, et CPython à la ramasse, et comme j'aurais aimé avoir cette comparaison là dans le tableau !
[^] # Re: Wiki
Posté par Yth (Mastodon) . En réponse au journal Importer des "issues" GitHub dans des "tickets" Trac. Évalué à 7.
Oui, il fallait bien sûr lire --mordor, mais le lecteur aura corrigé de lui-même.
[^] # Re: Je ne suis pas sûr que les logiciels libres soient moins consommateurs de ressources CPU/Mém
Posté par Yth (Mastodon) . En réponse au journal Cailloux, joujoux, bijoux. Évalué à 2.
Mon langage favori c'est le C :)
Mais j'aime bien le Python, parce que c'est cool (argument en béton là, imparable).
Mais bref, un programme écrit en PHP5 va tourner plusieurs fois plus vite en PHP7 sans rien changer.
Une option d'optimisation du compilateur C va booster les perfs au détriment de la taille.
L'utilisation de numpy va booster les perfs en Python, comparé à l'approche naïve. Et PyPy les booste au talent sans effort - mais pas si c'est du code numpy !
Donc, qu'est-ce qu'on compare ? Une utilisation naïve des langages sans connaissance profonde de leurs atouts et défauts ?
À quoi ça sert ? À savoir ce que ça va donner pour des codeurs du futur qui savent pas coder ?
On est d'accord, mais je n'ai pas les moyens de faire le test complet, et de façon comparative.
Cela dit, la vitesse *20, pas fondamentalement plus de CPU utilisé : un cœur à 100%, on boucle à fond, ça fait chauffer le CPU, mais l'algo est pas parallélisé.
On va consommer moins, c'est sûr.
Dans quelles proportions exactes ? Aucune idée !
Mais on gagne très certainement un ordre de grandeur…
Au final, mon seul argument, c'est que si vous codez en Python, envisagez PyPy si les perfs sont importantes.
Si c'est juste pour un outil de vérification des mises à jour, ça n'est pas nécessaire, codé correctement personne ne le verra passer (oui, je trolle :p).
[^] # Re: Je ne suis pas sûr que les logiciels libres soient moins consommateurs de ressources CPU/Mém
Posté par Yth (Mastodon) . En réponse au journal Cailloux, joujoux, bijoux. Évalué à 3.
Exemple avec ce script :
https://benchmarksgame-team.pages.debian.net/benchmarksgame/program/toosimple-python3-3.html
25,3 fois plus rapide.
Et ça pompe moins de RAM.
Si on applique la différence de vitesse à la note de vitesse du tableau de 71,90 (je sais c'est un peu léger comme méthode, mais c'est pour donner une idée), on tombe à 2,84, soit tout juste inférieur au Go.
Où en serait-on réellement avec le benchmark complet ?
[^] # Re: Je ne suis pas sûr que les logiciels libres soient moins consommateurs de ressources CPU/Mém
Posté par Yth (Mastodon) . En réponse au journal Cailloux, joujoux, bijoux. Évalué à 2.
Et s'ils avaient utilisé PyPy ?
Ça l'aurait mis où dans la liste ?
On a du *20 en vitesse sur des algos pur python qui traitent plein de données…
Lors de l'advent of code de l'an dernier j'avais pu tester et comparer, et si on fait pas de Numpy ou des trucs déjà optimisés, et qu'on fait juste du gros algo bien récursif avec des tétrablindes d'itérations et des millions de cas à traiter, c'est le jour et la nuit.
Et comment tu intègres le fait que PyPy c'est du Python compilé avec du Python plutôt que du C ?
C'est assez facile de comparer des langages compilés, on peut benchmarker entre le C, le Rust, le Go, le C++, l'Ada, si on veut, et on va sûrement dépendre des choix d'optimisation lors de la compilation.
Mais comparer avec de l'interprété c'est un peu compliqué, parce que comme indiqué plus haut en Lua on a Luajit, en JS on a du jit aussi, etc. et en Python on a PyPy. Si on choisit pour le test de ne pas les utiliser, on choisit de ne pas optimiser, alors qu'en production, on va au contraire chercher à optimiser.
Et sur des traitements longs et coûteux - quel que soit le langage - on va vraiment chercher à optimiser.
[^] # Re: Je ne suis pas sûr que les logiiels libres soient ...
Posté par Yth (Mastodon) . En réponse au journal Cailloux, joujoux, bijoux. Évalué à 7. Dernière modification le 28 septembre 2023 à 08:33.
Après, c'est aussi possible d'écrire du code propre en python, qui ne va pas bouffer 100% du CPU et être efficace.
Côté perfs, ya aussi moyen d'utiliser PyPy, qui peut booster la vitesse de façon impressionnante.
C'est pas intrinsèque au langage de bouffer ton CPU, c'est intrinsèque à l'application en question, et ils auraient pu faire pareil en assembleur, quitte à coder avec les orteils.
[^] # Re: Il vaut mieux utiliser un alarme organique
Posté par Yth (Mastodon) . En réponse au journal Avoir l'alarme à l'oeil. Évalué à 10.
Ya le chihuahua aussi.
Plus petit qu'un chat, mais terriblement efficace comme alarme : tu sais que s'il sonne c'est que la personne n'a pas le droit d'être là, et l'IA qui fera une reconnaissance aussi efficace a encore du travail devant elle !
Bon, par contre, ça se désactive d'un coup de tatane, et ça se planque pas derrière un pare-feu.
[^] # Re: Comportement toxique ou personne toxique ?
Posté par Yth (Mastodon) . En réponse au lien Travail - Patrons toxiques : il faut en finir avec la “culture des connards”. Évalué à 4.
Ça n'a aucune valeur : ton argument est « ce n'est pas de l'anarchie mais de la subsidiarité » et tu surenchéris par « démerdes-toi pour savoir de quoi je veux parler en lisant des trucs ».
C'est n'est pas un argument, ce n'est pas un débat, tu n'expliques rien, tu balances ton opinion en laissant les lecteurs se débrouiller…
J'ai lu des choses, je ne suis pas d'accord, je t'ai expliqué pourquoi, tu n'as rien expliqué, tu ne défends pas ton opinion, tu cherches à l'imposer.
Ça ne fonctionne pas…
Le fait d'être un patron toxique n'a aucune incidence sur la survie, réelle, au jour de jour, des employés de son entreprise.
Un capitaine de navire (et la situation était bien plus violente sur les navires militaires armés par leurs diverses majestés d'Europe, et pas vraiment meilleure sur les navires commerciaux non plus) est jugé à l'époque comme devant avoir les pleins pouvoirs pour la survie de tout l'équipage et du navire dans ces conditions très difficile.
Cet état de fait s'est construit après des catastrophes où une discipline trop laxe a causé la perte de tout le monde.
On peut en discuter, mais il y a une vraie raison derrière la toute puissance du Capitaine de navire.
Il n'y en a pas derrière le comportement toxique d'un patron, ça n'est pas justifié par la survie de l'entreprise : la majorité des entreprises s'en sortent sans avoir recours à ce genre d'expédients.
Je vois donc, tout de même, une petite, légère, différence majeure…
[^] # Re: Comportement toxique ou personne toxique ?
Posté par Yth (Mastodon) . En réponse au lien Travail - Patrons toxiques : il faut en finir avec la “culture des connards”. Évalué à 4.
Tu sais, si tu veux convaincre que la subsidiarité représente mieux le fonctionnement de ces organisations, il va falloir faire mieux que dire « Non, c'est pas de l'anarchie, c'est de la subsidiarité », j'ai expliqué en quoi c'était anarchique, tu n'as expliqué absolument rien, donc j'attends tes arguments.
Ton argument principal c'est « non mais bon, la page wikipedia défini mal le bidule », on va pas aller loin comme ça.
En marine, depuis à peu près toujours, le capitaine est dictateur local, parce que au final, sans ça, les navires meurent. Déjà que malgré ça la navigation as toujours été une aventure passablement dangereuse.
Donc tu as le navire, avec son capitaine, seul maître à bord, c'est un problème spécifique dont on peut discuter, par ailleurs.
Et à côté tu as les pirates, qui en grande majorité sont des soudards et des bandits de grand chemins, maritimes.
Ils se battent pour leur part du butin, dont ils peuvent profiter comme bon leur semble, c'est pour ça que ça fonctionne, il y a un choix quelque part (parfois les options furent limitées).
À terre ils n'ont plus de chef et sont libres, en mer ils font partie du navire, et la survie du groupe se fait avec un dictateur local.
Et il y a eu des sociétés pirates, sur terre, liées à un port où se retrouvent les navires, assez romancées, assez légendaires, mais avec une part de vérité aussi.
Et ces sociétés ont généralement été considérées comme libertaires, anarchistes avant l'heure, le terme n'existait pas en politique à cette époque.
Le propos étant : les pirates forment un groupe anarchique, les marins sur un navire non, et ça tient du paradoxe, de la dissonance cognitive, comme tant de chose dans nos sociétés modernes : c'étaient, eux aussi, des êtres humains, donc pétris de contradictions. Et on parle d'une minorité de la piraterie, et pas de la piraterie moderne.
Parce que c'est le seul message intéressant à faire passer.
L'anarchie est une alternative envisageable au capitalisme libéral. Et on commence par expliquer que l'anarchie n'est pas un épouvantail ténébreux, chaotique et violent.
Si toi tu le sais, tant mieux !
Ben non, c'est pas bizarre, c'est étymologique…
Et encore une fois, tu te restreints à l'anarchie comme forme de gouvernement, pour un état (ou son absence, son remplacement…), plutôt que comme forme de gouvernance, pour un groupe quelconque.
[^] # Re: Comportement toxique ou personne toxique ?
Posté par Yth (Mastodon) . En réponse au lien Travail - Patrons toxiques : il faut en finir avec la “culture des connards”. Évalué à 4.
Sur la subsidiarité j'ai lu :
Qui implique une hiérarchie et la délégation de compétence depuis l'entité la plus basse et la plus proche à l'entité au dessus si le besoin s'en fait sentir.
Donc rien à voir avec ce qu'il se passe dans mes exemples…
L'autre définition est très religieuse et j'ai rien pigé, je suppose qu'il faut lire tout le contexte autour de ta citation.
À la rigueur pour la Croix Rouge on peut voir une subsidiarité, si on imagine que les actions doivent être effectuées, et que si l'antenne locale ne peux pas elle fait appel à plus gros, ou plus disponible.
Mais en pratique ça n'est pas le cas, il n'y a pas besoin de section locale de la Croix Rouge, s'il n'y en a pas, le travail qu'elle pourrait accomplir n'est pas accompli et c'est tout.
Pour la Franc-Maçonnerie je vois encore moins le lien potentiel : une loge n'a rien à faire, rien à déléguer, pas d'aide à demander, pas de tâche à accomplir à part exister…
L'anarchie c'est de manière générale une absence de commandement. Ce n'est pas impérativement lié à un état, c'est pour ça qu'on peut la chercher ailleurs. Dans une fédération, une scoop, une association, une communauté, un syndicat, etc.
Le reste ce sont des théories développées par certaines personnes pour l'application au sein d'un pays, pour changer de mode de gouvernance (et supprimer le gouvernement).
Et je crois qu'avant de voir une société anarchiste apparaître, on a intérêt à l'expérimenter, en ayant conscience de le faire, à des niveaux bien plus bas et bien plus petits : associations, entreprises, fédérations, etc.
C'est pour ça que j'ai ces deux exemples de fonctionnements anarchiques à la fois durables, viables, et efficaces, mais restreints à un petit bout de la lorgnette.
J'idéalise de voir se répandre des scoop ou autres organisations d'entreprise, et voir disparaître les entreprises classiques hiérarchiques avec leurs cohortes de chefs divers. Ça permettrait à plus de gens d'expérimenter une forme d'anarchie au quotidien, de se responsabiliser sur le fonctionnement complet de leurs entreprises, et leur rôle en leur sein.
Et d'avoir l'esprit mieux préparé à faire ça au niveau d'un état tout entier.
Donc je maintiens que la Croix Rouge et la Franc-Maçonnerie sont des exemples réussis de fédérations anarchiques (et pas de subsidiarité, je vois pas le rapport en pratique).
Parce que l'anarchie ce n'est pas le chaos, c'est structuré, organisé. Ce n'est pas intrinsèquement terroriste ni révolutionnaire - ce sont les gens qui sont terroristes ou révolutionnaires, pas les idées - et ce n'est pas dangereux en tant que tel.
Pas plus que le capitalisme, la république ou la démocratie en fait. Et pourtant le capitalisme tue par nécropoles entières : ce n'est pas directement de sa faute, mais de celle des gens qui l'utilisent ainsi.
[^] # Re: Comportement toxique ou personne toxique ?
Posté par Yth (Mastodon) . En réponse au lien Travail - Patrons toxiques : il faut en finir avec la “culture des connards”. Évalué à 2.
Alors j'ai pas tout pigé de la subsidiarité, mais ça a pas l'air d'être ça.
Ici on parle d'entités pas plus compétentes qu'une autre, mais qui agissent vraiment selon leurs propres choix.
Si tu prends la Croix Rouge, il n'y a pas d'objectif global à mettre en œuvre localement par les antennes, il y a des antennes, qui se raccrochent à la Croix Rouge Française (CRF) pour profiter de l'image, et faire des actions sociales, d'aides, de secourisme etc.
L'antenne peut faire des collectes de dons par exemple, sans en référer à la CRF, et en utilisant le nom Croix Rouge, mais en spécifiant qu'il s'agit de l'antenne locale, la Croix Rouge de Trifouillis-les-quatre-dromadaires.
En contrepartie l'antenne s'engage à respecter les principes fondamentaux de la Croix Rouge.
Après il y a des moyens en communs, des entraides entre antennes, des sections plus grosses qui vont faire des formations, et en faire profiter les bénévoles des plus petites, etc.
Mais globalement, et de façon un peu crue, tout le monde se fout pas mal de ce que chaque antenne fait. Du moment que ça n'entache pas le nom de Croix Rouge et que ça respecte les principe du mouvement.
Je ne vois pas la subsidiarité là-dedans en fait…
En Franc-Maçonnerie c'est un peu pareil : les loges se réunissent quand elles veulent, définissent leurs critères internes pour savoir qui travaille et quand, les sujets abordés, l'accueil de membres d'autres loges, etc.
Il y a des principes généraux, en général une constitution, et le triptyque républicain Liberté-Égalité-Fraternité (qui était me semble-t-il en maçonnerie avant de l'être dans nos institutions).
C'est le contrat moral : faire partie de la fédération (l'obédience que ça s'appelle), mais on respecte les principes.
Et puis les décisions qui concernent l'obédience entière sont prise avec des représentants de toutes les loges, ça fait 1200 personnes pour le Grand Orient par exemple, ce qui fait plus que le parlement français.
Et le Grand Maître est la seule personne habilitée à communiquer au nom de l'obédience entière.
Mais il n'y a pas de subsidiarité entre l'obédience et les loges, ça n'a rien à voir, et aucune loge ne fait le travail de l'obédience, les loges font leur propre travail dans leur coin sans rien avoir à demander à personne.
J'ai demandé à deux-trois personnes ce qu'ils feraient si leur Grand Maître demandait à leur loge de faire un truc spécifique, et leurs réponses ont été des variations sur le thème de « si ça me va, ma foi, ok, sinon, il peut se brosser ».
Pour moi, d'un côté comme de l'autre, c'est de la pure anarchie : pas de gouvernement, personne pour dire quoi faire à qui, un respect général de règles générales, et des organes là pour gérer les conflits quand ils se présentent, ou les infractions aux règles (principes de la croix rouge, ou constitution), mais jamais pour aller regarder ce qu'il se passe chez les gens.
Dans la subsidiarité, je peux me tromper, mais je vois une délégation de compétence à l'entité la plus proche et la plus à même de répondre à la demande.
À la rigueur, pour la Croix Rouge ça peut arriver s'il y a un besoin humanitaire local, de demander à la section locale de s'en charger, mais s'il y a un besoin réel en urgence, humanitaire, secourisme, les moyens vont forcément dépasser ceux de la section locale, et les bénévoles pourront donner de leur temps, ou pas, selon leurs choix.
Donc je maintiens qu'il s'agit d'organisations anarchiques.
Non chaotiques, non bordéliques, structurées, durables, et résilientes.
Mais non universelles, dans le sens où elles ne s'adressent pas à tous les niveaux d'une société, ni à tous ses membres, ni tout le temps.
Mon opinion politique, idéaliste, est qu'on pourrait avoir une Union Européenne qui fonctionnerait de la même manière.
Il faudrait pour cela découper les états actuels en entités plus petites, de tailles similaires (quelques millions d'habitants, et difficile à faire des les grandes métropoles, on est d'accord), qui aurait les mêmes voix au sein de parlement européen.
Chaque entité locale a son système de gouvernement, et l'UE représente les domaines où une coopération de toutes les entités est nécessaire, ce qui inclus pour moi les services publics (éducation, transports, énergie, police), l'armée, la diplomatie et le commerce international.
C'est difficile à imaginer, et je ne suis pas allé très loin dans la conceptualisation du modèle.
C'est un moyen de représenter les différences régionales dans les plus grands pays (France, Allemagne, Espagne, Pologne…) de retirer le pouvoir trop importants des plus grands pays (France-Allemagne hein), et d'améliorer les coopérations internationales au sein de l'UE.
Par contre les entités régionales elle-mêmes n'auraient pas forcément une organisation anarchique, pas au niveau des individus.
C'est ce que devrait être l'ONU dans l'idéal : pas de quelques pays plus égaux que les autres et avec un droit de veto, mais chacun à égalité, et aucune considération de la part de l'ONU sur comment sont gérés les membres (les pays) politiquement, excepté la notion de respect des droits humains.
[^] # Re: Comportement toxique ou personne toxique ?
Posté par Yth (Mastodon) . En réponse au lien Travail - Patrons toxiques : il faut en finir avec la “culture des connards”. Évalué à 3.
Ben en général oui.
La dernière grande famine en France a vu quelques têtes tomber quand même…
[^] # Re: Comportement toxique ou personne toxique ?
Posté par Yth (Mastodon) . En réponse au lien Travail - Patrons toxiques : il faut en finir avec la “culture des connards”. Évalué à 5.
Une fédération au fonctionnement anarchique ne peut pas imposer de mode de fonctionnement interne dans ses entités fédérées, on est d'accord ?
Elle va fixer des règles, et des méthodes, et si l'entité respecte, elle peut faire partie de la fédération, sinon, ben pas.
J'ai côtoyé plusieurs antennes de la Croix Rouge, et le fonctionnement interne était à chaque fois très différent.
Dans la mienne il y avait une forte séparation entre le secourisme et le social, presque pas de dialogue, et assez peu d'interactions, même s'il m'est arrivé - en tant que secouriste - de faire des actions pour le social, c'était rare.
Ailleurs c'était bien plus intégré.
Et dans la grande ville la plus proche, l'organisation était bien plus hiérarchique, avec des services distincts, et un certain nombre de responsables, et même des salariés.
La maçonnerie est un bidule initiatique, donc tu n'entres pas tout à fait pleinement et à l'égal des autres : d'abord apprenti, puis compagnon, puis maître, le parcours semble assez cadré, mais en réalité chaque loge l'organise bien comme elle veut. De ce que j'en sais, certaines pourraient même ne pas vraiment le faire, mais ça perd un peu de son intérêt je suppose.
Et donc tu peux parfaitement avoir des loges très dirigiste, hiérarchisées, où tout est décidé par le maître de la loge, et d'autres où c'est nettement plus libre, mode auberge espagnole, où on y trouve ce qu'on y amène. Et n'importe quoi entre les deux.
L'anarchie est à mettre au niveau de la fédération, pas au niveau de chaque entité et de chaque individu.
C'est à dire que chaque entité s'auto-gère comme elle le souhaite, et que la fédération elle-même ne sert qu'à faire respecter la charte ou la constitution, et gérer la « marque », la communication extérieure, etc, pour regrouper les efforts.
On le voit d'un côté sur les actions de la Croix Rouge Française, les appels aux dons nationaux, etc. Et de l'autre sur les prises de position publiques par exemple du Grand Orient sur la laïcité assez régulièrement.
Pour répondre spécifiquement à ta question : selon ma mère « chez nous on propose des sujets aux apprentis, et ils choisissent, ou prennent autre chose s'ils ont une idée, le sujet n'a pas tellement d'importance, c'est le travail qui compte. »
Par ailleurs, le maître est élu pour un an, et il me semble qu'il ne peut pas rester plus de trois ans, donc ça tourne, et chacun dirigera la loge à son tour, mais c'est surtout un rôle administratif, il est président de l'association (car ce sont des associations loi 1901 parfaitement normales), il bosse dur pour que tout se passe bien pour tout le monde, mais pas vraiment pour dire aux gens quoi faire.
Cela dit, il s'agit d'êtres humains, donc certains doivent prendre ça comme un pouvoir et l'utiliser comme un chef.
Apparemment c'est quand même pas l'esprit…
À la croix rouge, le président était là tout le temps, et depuis des temps immémoriaux, et personne n'avait vraiment envie de lui prendre son job. D'ailleurs quand il est parti à la retraite de ses responsabilités croix rouge (une crise cardiaque ça ralentit les ardeurs), la section secouriste s'est délitée (moi, j'avais vraiment pas le temps, mais les autres non plus).
N'empêche, le principe c'est que la fédération ne régule pas les entités, elle gère les conflits quand il y en a, mais ne police pas les actions, et ne donne pas d'ordres.
Après, c'est plus facile pour ce genre de fédération, car il y a au moins une base d'objectifs communs, et un cap assez clair.
Pour une société toute entière, la difficulté c'est qu'il faut inclure tout le monde et composer avec des objectifs très différents, voire contradictoire.
Par exemple l'intérêt des particuliers et celui des entreprises. D'où dans les sociétés anarchistes, les entreprises appartiennent aux employés, parce que comme ça il n'y a pas de conflit d'intérêt -> l'intérêt de l'entreprise est celui de ses employés, et ça n'est pas contradictoire avec une activité lucrative, les employés ayant tout de même la motivation d'avoir un salaire…
La piraterie par exemple est un mélange bâtard d'anarchie et d'autocratie.
Le capitaine reste seul maître à bord, mais cette règle est une règle de base de survie en mer, encore aujourd'hui, une décision du capitaine a normalement force de loi sur le navire.
Le butin cependant est partagé entre tous, chacun participe à l'entreprise toute entière, les revenus ne vont à personne d'autre. Encore une fois, c'est l'esprit, en pratique il y a des gens, et ils font leur propre n'importe quoi à leur manière.
[^] # Re: Comportement toxique ou personne toxique ?
Posté par Yth (Mastodon) . En réponse au lien Travail - Patrons toxiques : il faut en finir avec la “culture des connards”. Évalué à 4.
J'ai un certain nombre de membres de ma famille qui ont été en maçonnerie, dont ma mère.
Et oui, anarchie c'est ce qui représente le mieux l'organisation globale.
Il n'y a aucune hiérarchie, le Grand Maître n'a aucun droit de regard sur ce qu'il se passe dans les loges, il n'est pas au dessus, il occupe juste un poste que peu de gens peuvent et veulent occuper.
Je dirais même, pour avoir été un certain nombre d'année, bénévole dans l'antenne locale de la Croix Rouge, que la franc-maçonnerie est encore plus anarchiste et libertaire que la Croix Rouge.
Et pourtant, durant toutes ces années à la Croix Rouge, on n'a jamais eu la moindre ingérence.
Donc oui, c'est à dessein, et aussi en connaissance de cause.
[^] # Re: Comportement toxique ou personne toxique ?
Posté par Yth (Mastodon) . En réponse au lien Travail - Patrons toxiques : il faut en finir avec la “culture des connards”. Évalué à 6. Dernière modification le 14 septembre 2023 à 09:11.
Il y en a eu d'autres, comme les communautés « Pirates » dans les Caraïbes, réprimées dans la violence (mais ils vivaient aussi pas mal par la violence).
La commune de Paris réprimée dans le sang, sous les canons, par un autre Adolphe.
Le Chili d'Allende qui prenait cette voie et a été sauvagement flingué par le capitalisme américain (Pinochet et la CIA).
Personne ne sait vraiment ce que ça aurait pu donner au moins à moyen terme, la plupart des exemples ayant été réprimés par l'establishment local qui ne veut pas entendre parler de ça, parce que c'est quand même le spectre de la disparition de la classe dirigeante.
Mais surtout, de manière générale, pas mal d'organisations ont un fonctionnement anarchiste. La croix rouge, ou aussi la franc-maçonnerie, fonctionnent sur le principe d'antennes autonomes et auto-gérées, avec l'organisme central uniquement là pour mener des projets de plus grande ampleur et centraliser la communication. Deux ensembles très différents, très anciens et durables (150 et 250 ans environ), et parfaitement fonctionnels.
Certaines fédérations sportives ne sont pas cafootalistes, et fonctionnent sur ce même genre de principes.
Bref, des exemples on en a des tas, suffit de chercher.
Mais rien qui n'ait fait un empire ayant marqué l'histoire, parce que l'anarchie c'est un peu l'anti-empire…
Dans mon message précédent, j'avais surtout en tête la révolution sociale espagnole, réprimée dans le sang par le fascisme de Franco.