McComas met en avant que les résultats de tests 3D pour comparer les
ensembles microprocesseur-jeu de circuit-mémoire centrale sont dévoyés. Ces
tests sont effectués aux plus faibles qualités d'image (résolution d'écran,
profondeur de couleurs, etc…).
Il a effectué des tests 3D avec le jeu Quake 3 et une carte graphique
Creative Labs basée sur le circuit nVidia GeForce. A la plus faible qualité
d'image, il constate des différences entre les UC, mais à la meilleure
qualité d'image, il n'y a plus aucune différence constatable. En baissant
la vitesse du CPU de 800 à 400 Mhz, la perte atteint juste 2%. Par contre,
en surcadençant le circuit graphique, le gain est proportionnel.
Conclusion pour les joueurs : mettez votre bonus budget dans la carte
graphique 3D, pas chez Intel ni AMD. Enfin, avec les jeux 3D bien
programmés pour utiliser les circuits spécialisés d'affichage 3D.
Ce qui m'amène à une autre conclusion : la course à la puissance du
processeur central est en train de perdre de son importance sur le plus
massif des marchés haut de gamme, le jeu. Intel et AMD se font siffler le
flot de pèze par nVidia et compagnie!
Logiquement, l'architecture des gammes de PC devrait s'en ressentir
bientôt. N'importe quel PC de bureautique, moyennant l'adjonction d'une
bonne carte 3D (j'allais dire "de jeu"…) et des manettes devient un PC de
jeu. A la limite, la "carte graphique 3D" devient une "carte console de
jeu", et les jeux sont livrés en CD (ou DVD) bootables directement, en
court-circuitant aussi MS et ses Windows. Une petite version de Linux,
BeOS, etc… sur chaque CD/DVD de jeu?
Evolution ultime: le branchement de la "carte console de jeu" dans un
terminal Internet (confortable, le terminal, bon écran, etc..), un type
d'appareil qui va se répandre et qui peut ne rien devoir ni à Intel ni à
MS. Le blocage technique viendrait plutôt de la consommation excessive des
circuits 3D, s'ils ne s'améliorent pas de ce côté là.
NdM. : cette dépêche a été initialement publiée le 26/04/2000 à 10h12, perdue lors d'une migration du site, retrouvée et remise en ligne le 1er mai 2012 (les éventuels commentaires initiaux ont été perdus).