Le CPL fonctionnerait très bien avec des cables blindés. C'est juste parce que le réseau électrique n'a pas été conçu pour faire passer du signal que ça fuite de partout, et que ça fuite mal en plus (ça dépend de la topologie du réseau, ça peut s'étendre à des centaines de mètres, etc).
On peut être pragmatique ; il est nécessaire d'émettre des ondes électromagnétiques quand elles portent le signal (GSM, radio, wifi…), mais est-il normal d'envisager la généralisation d'une techno électromagnétiquement "sale" comme le CPL, pas nécessairement pour des raisons de santé, mais surtout pour des raisons d'"environnement électromagnétique"? On est dans le domaine des ondes courtes (HF), qui sont quand même encore assez utilisées pour la communication ; c'est problématique que toutes les habitations du monde émettent dans ces fréquences.
Au final, si tous les appareils émettaient comme des gorets dans toutes les bandes du spectre électromagnétique, on serait bien dans la mouise.
Je ne sais même pas si c'est comparable. Pour un émetteur wifi, tu as une antenne ponctuelle qui rayonne, alors que pour le CPL, c'est le cablage du réseau électrique qui sert d'antenne, pour une puissance totale bien inférieure à celle d'un émetteur wifi.
Encore une fois, on retombe exactement dans ce qui avait été prédit avec l'absurde principe de précaution. Le principe de précaution inverse la charge de la preuve (il faut prouver qu'une technologie est inoffensive), ce qui n'est pas possible. Le manque d'éducation scientifique dans la population en général et parmi nos dirigeants en particuliers mène à ce genre de choses, et je ne comprends pas pourquoi on inversit tant dans la recherche et dans l'innovation alors que la société prend des positions obscurantistes et technophobes en parallèle.
Ce que je trouve plus inquiétant avec le CPL, c'est la pollution életcromagnétique qu'il génère. Le wifi, ça émet des ondes volontairement, parce qu'elles portent le signal. L'émission liée au CPL est involontaire, ça n'est qu'une conséquence de la technologie. On a déja assez de problèmes d'interférence et de remplissage du spectre électromagnétique pour généraliser une technologie aussi "polluante".
Posté par arnaudus .
En réponse au journal TAFTA.
Évalué à 9.
Dernière modification le 27 juin 2016 à 13:35.
Il faut aussi arrêter d'être naïfs et de penser que les US ne sont que des méchants égoïstes qui essayent de nous faire descendre nos normes. Eux aussi ont de nombreuses règles plus strictes ou différentes des nôtres, et ils ne comptent pas revenir dessus. Il existe beaucoup de différences culturelles, et c'est très compliqué. L'exemple typique, c'est quand toi (ou mois, pour le coup) trouvons inacceptable et inutile d'autoriser la consommation de plantes OGM, eux trouvent ça très dangereux d'autoriser les fromages au lait cru. Du coup, si tu veux vendre ton clacos sans goût de plastique aux US, il va falloir que tu transiges sur les OGM. Si tu ne veux pas, il n'y a pas d'accord. Un autre exemple de désaccord est au sujet des AOP/AOC qui ne sont pas reconnues aux US (ça n'est pas une marque), donc utilisation libre.
Du coup, ah bah oui, une négociation, c'est toujours donnant-donnant. Si tu veux éviter de te retrouver avec des "champagnes" made in California chez Auchan, il faut lâcher du mou sur un autre truc. Et eux, ils sont exactement dans le même cas de figure. Tu auras toujours l'impression de perdre, parce que tu vois toujours ce que ça te coûte de lâcher, mais tu ne vois jamais ce que ça leur coûte de le faire (parce que pour toi c'est naturel).
D'une manière générale, les US ont un modèle basé à la fois sur une liberté de commerce et sur un contrôle a posteriori de cette liberté (par la justice, principalement). Sans même trop caricaturer, si tu vends de la marchandise pourrie et dangereuse, tu devras en assumer les conséquences quand tes consommateurs te traineront au tribunal. En Europe, on considère que c'est à l'État de protéger les consommateurs avant la commercialisation, en édictant des normes (souvent très imparfaites) et en assurant les contrôles (souvent de manière très imparfaite). Idem sur les problèmes de propriété intellectuelle, etc.
Au final, les US te balancent une liste de trucs : prolongation des droits d'auteur postmortem sur plus de 70 ans, brevets logiciels, normes alimentaires plus souples, hormones / OGM dans l'élevage, niveaux dondes électromagnétiques, niveau de pollution des bagnoles, etc. Toi tu réponds quoi? Ah non, tout ceci est très important, hors de question de lâcher sur quoi que ce soit. Eh bah voila, tout le monde peut rentrer chez soi. Du coup, il faut lâcher. Et ça va gueuler, c'est évident.
C'est donc logique que les négociations soient compplexes, longues, et qu'elles se focalisent sur les histoires de gros sous aux dépens des principes moraux, éthiques, ou culturels. Le problème, c'est qu'il est difficile d'interpréter les réactions des gouvernements, car les annonces de possibles échecs des négociations sont aussi et surtout destinées à faire monter la pression. C'est juste qu'il ne faut pas non plus se faire manipuler, tout le monde sait très bien ce qu'il fait, et il ne faut pas imaginer une seule seconde que les ricains vont accepter de se faire refiler des airbus sans contrepartie.
De maniérè plus générale, j'ai peur du précédent que ça a crée
C'est à double tranchant. Si dans 5 ans l'économie UK est au ralenti, le précédent aura pour effet d'inciter tout le monde à la prudence.
Le truc, c'est que l'économie mondiale est largement trop complexe pour être modélisée correctement. Dans tous les cafés du commerce des deux cotés de la Manche, on trouve des économistes amateurs qui vont t'expliquer que c'est mieux de sortir de l'Europe ou que c'est mieux d'y rester. On truve aussi des politiques qui s'y risquent. La réalité, c'est que toute cette brochette de cons n'en savent rien du tout : ils confondent leurs souhaits, leurs peurs, ou leur analyse superficielle en pseudo-théories qu'ils assènent avec force.
Du coup, pour une fois, on va avoir la chance extraordinaire d'avoir une réelle expérience des conséquences d'une sortie de l'UE. Il ne faut donc pas laisser passer cette chance, on va s'asseoir avec un seau de pop-corns et regarder ce qui se passe. Sur cette base, d'ici 5 ou 10 ans, on pourra peut-être avoir un avis un peu plus pertinent de ce qui est bien ou pas pour l'économie d'un pays.
Ceci dit, je partage complètement l'analyse sur la débilité profonde des politiques, qui depuis 20 mettent sur le dos de "Bruxelles" toutes leurs erreurs politiques et économiques. Qu'ils assument, maintenant.
Je pense qu'on peut te suggérer de monter ta boîte et de vendre des trucs dont le nom est en espéranto, et si tu réussis, tout le monde te félicitera. En attendant, ils font comme ils veulent, non? Peut-être que les grognons qui ont des problèmes avec leur frustration de ne pas parler anglais aussi bien qu'il le faudrait ne font pas partie de leur cible?
Ceci dit, je ne comprends pas non plus ce que c'est que ce truc-pod, mais à mon avis ça n'a rien à voir avec le nom.
La raison : la poussière. Avec le temps, la poussière s'accumule dans la machine, et réduit l'efficacité de la dissipation thermique.
Ouais, il y a aussi un truc, c'est que les fabricants ne s'embarrassent pas à vérifier que les machines peuvent tourner à fond sans claquer. Ça m'est arrivé avec un portable d'une marque à deux lettres qui commence par H et qui finit par P. Le machin chauffait fort et pouf, reboot. Le SAV contacté m'a simplement dit que les machines n'étaient pas faites pour du calcul scientifique intensif, et que c'était normal.
Ceci dit, une bagnole n'est pas faite non plus pour tourner tout le temps avec la pédale d'accélération à bloc, donc ça n'est pas non plus une situation inédite. Ceci dit, on peut quand même ne pas trouver normal qu'une bécane ne soit pas conçue pour faire tourner ses proc en continu.
C'est toujours la même chose avec les généralisations, il faudrait un test réellement carré pour pouvoir affirmer ça. Tant que ça reste une vague impression, est-il souhaitable de commencer à se prendre la tête sur les raisons éventuelles du problème?
Si je prends ~ 15 ans de recul, mon impression générale c'est que les distributions Linux ont énormément progressé en termes de support du matériel. Il y a 15 ans, il fallait croiser les doigts pour avoir un serveur X qui fonctionnait en mode rescue, puis commencer à bricoler pour faire fonctionner le réseau, la carte son, et on faisait une croix sur certaines fonctions (modem, hibernation). On n'est plus du tout dans cette situation, où, globalement, la règle est quand même devenue que tout fonctionne plus ou moins, à part un petit truc ici ou là pour du matériel un peu exotique.
Ceci dit, tout n'est pas rose, parce que ce qui se passe c'est que tout fonctionne superficiellement. Typiquement, l'accélération graphique peut ne pas fonctionner, ou mal fonctionner ; le débit wifi est inférieur à ce qu'on a sous W***dows, et globalement, les performances semblent dégradées par des problèmes de drivers ou par des bugs de l'interface (Unity chez Ubuntu est par exemple truffé de tels bugs). J'imagine que ces problèmes de chauffe excessive rentrent dans ce cadre : ça marche "out of the box", sauf qu'en fait ça ne marche pas vraiment comme il faudrait.
Bien sûr, on peut tirer sur les fabriquants qui ne fournissent ni code, ni specs, ni drivers pour Linux ou autres OS. On peut aussi tirer sur les assembleurs, qui collent des composants (notamment dans les portables et ultraportables) en fonction de tout un tas de critères (poids, prix, consommation…) sans regarder une seule seconde l'exotisme éventuel des drivers et des solutions logicielles pour interagir avec le matériel (le problème existe d'ailleurs aussi sous Windows, puisqu'un truc exotique mal testé va aussi merder sous n'importe quel OS). On peut allumer les distributuions Linux, qui au final ne testent peut-être pas grand chose—en particulier, c'est souvent rageant de voir que ça marche en bricolant, en recompilant le kernel avec la bonne option, ou en utilisant une version de driver récente par rapport à cette qui traine dans les dépots de la distrib depuis 8 ans.
Ceci dit, au final, c'est la filière totale, du fondeur de puces au consommateur, qui est coupable de s'accommoder de ce bordel (voire de l'encourager par une sorte de course aux armements et à la performance). Les ordinateurs sont les objets de consommation courante les plus complexes que l'humanité n'a jamais créé (il y a probablement des milliers de fois plus d'heures de travail de conception pour le matériel et le logiciel dans un ordi bas de gamme que dans une voiture de course). Il serait tellement facile d'avoir des systèmes fiables et sans bugs si on le voulait! Mais regardez un bug tracker de distribution, il est assez évident qu'il est probablement inutile de corriger des bugs d'intégration (genre "ma carte wifi n'est pas reconnue par Ubuntu version truc"), puisqu'il y a un flux continuel de nouveau matériel qui débarque et que la durée de vie d'une version de distro est du même ordre de grandeur que la durée de vie du matériel…
On peut avoir d'autre intéret que l'argent pour miner. Comme garantir les informations dans la blockchain.
J'entends bien, mais ça me semble beaucoup moins motivant en termes de ressources que l'espoir d'un retour sur investissement. C'est typiquement le genre de systèmes sensible à la faille des 51%, puisqu'un attaquant motivé pourrait très bien avoir les moyens de mettre en l'air la fiabilité de l'information.
L'état peut faire miner par d'autre en échange de récompense ou sur du bénévolat mais il sera le seul à décider à la fin.
Mouais, pourquoi alors ne pas simplement héberger les infos sur un serveur?
Justement si, Fdroid et playstore sont comparables, ils offrent des services alternatifs sur une même plateforme. On pourrait avoir la même discussion s'il existait des concurrents à synaptic, par exemple.
Sérieusement, c'est délirant de dire que le fond du problème touche au respect de la vie privée etc. Fdroid, c'est 90% d'applications "bidons", genre une interface autour d'une tâche triviale, non maintenue, sans aucune option, sans communauté. C'est la même chose sur le PlayStore? Oui. Mais sur le PlayStore, justement, ces applications, l'utilisateur ne les voit jamais, parce que c'est le rôle d'un store d'offir un service à ses utilisateurs (en classifiant, triant, filtrant les choix) et pas à ses clients (les développeurs).
Suite à cette discussion un peu tendue, j'ai réinstaller Fdroid et j'ai refait quelques tests. Eh bien, c'est exactement pareil qu'avant. On prend la liste des jeux, par exemple, c'est limite foutage de gueule, à part Frozen Bubble, des jeux de plateau, et un sudoku, il n'y a rien qui puisse s'approcher de ce que quelqu'un de raisonnable appellerait un jeu acceptable sur smartphone. Par contre, il y a quarante-sept simulateurs de lancers de dés, qui apparaissent alternés avec des jeux de pendu qui ne fonctionnent pas, restes d'un pari entre étudiants bourrés en 2012.
Fdroid révèle à mon avis ce que la communauté du libre sait faire de pire : des tas de tentatives de clone de logiciels proprios jamais aboutis et plus maintenus, la croyance irrationnelle que des gens préfèrent installer une bouse dysfonctionnelle parce qu'elle respecte la vie privée, et l'incapacité de mettre en avant les réussites du développement libre en les noyant dans un gloubiboulga de médiocrité.
Je vois bien comment Bitcoin peut fonctionner : les mineurs créent des Bt et se rémunèrent par la même occasion. En théorie, ça peut même stabiliser la monnaie (puisqu'on arrête de miner quand le coût du minage dépasse le taux de change du Bt), même si en pratique ça ne semble absolument pas être le cas.
Par contre, quand les blockchain contiennent des infos (genre identifiants, certifications, etc), quel peut bien être l'intérêt de miner et de maintenir des nœuds? S'il n'y a pas de rétribution, je vois mal comment le système peut se maintenir, et comment on pourrait par exemple empêcher un acteur motivé (État, entreprise, ou simplement cracker à la tête d'un réseau de machines zombies) de mettre le système à genoux…
J'ai installé F-droid, et j'ai essayé une fois. Je n'ai jamais recommencé.
Les applications ne sont pas classées par popularité, par l'avis des utiulisateurs, rien. C'est une bête liste par ordre alphabétique ou aléatoire, avec un moteur de recherche aléatoire lui-aussi. On essaye un mot-clé, on se retrouve avec rien du tout ou des centaines de trucs. On installe, version de développement qui ne fontionne pas, poubelle. On installe, écran noir, poubelle. On installe, on a un truc qui s'affiche, mais on touche l'écran un peu partout, on ne comprend pas comment ça marche, poubelle. On installe le suivant, il faut avoir rooté son téléphone, poubelle. Du coup, F-droid, poubelle.
Honnêtement, j'ai du mal à comprendre comment on peut se situer aussi loin des utilisateurs pour ne même pas se rendre compte qu'F-droid ne fournit qu'un service médiocre, voire inutilisable, par rapport à ce dont les gens ont l'habitude. Sur un PC, les gens ont l'habitude de chercher le nom d'un logiciel qui fait ce qu'ils souhaient avant de le télécharger et de l'installer. Sur un smartphone, la procédure est intégrée au "store". C'est juste comme ça que ça fonctionne, ça ne sert à rien d'essayer d'expliquer aux gens qu'il suffit d'aller chercher des avis sur internet avant d'aller sur F-droid (en plus, ça n'est pas du tout évident de savoir à l'avance quelles applications seront sur F-droid ou non).
Pour rigoler, je viens d'aller visiter le site d'F-droid. On a une liste d'applications récentes (sans idée du stade de développement, genre alpha moins moins), et une liste alphabétique, éventuellement filtrée par catégorie. Sur la première page par défaut, on peut donc voir mis en avant l'indispensable 16-bit clock (qui affiche l'heure en binaire), le célébrissime lecteur de blog de 2buntu (classé 371,787 sur alexa), le ténébreux "Schedule of the Chaos Communcation Events" (WTF?), et l'application universellement reconnue "32c3", qui "Search a 32C3 related YaCy node". Ça ne fait aucun doute, les visiteurs doivent déja avoir le zizi tout dur.
En même temps, du coup, ça ne fait aucune différence avec n'importe quel autre professionnel avec lequel tu es en relation : la Poste connait ton adresse, ton FAI a tes logs de connexion, etc. Pense à ce qu'EDF pourrait faire avec tes données : tes coordonnées bancaires avec une autorisation de prélèvement, ton adresse avec la possibilité d'éditer à volonté des justificatifs de domicile, tes consommations avec la possibilité d'étudier tes habitudes et tes absences, la possibilité de te couper le jus, etc.
Je ne trouve pas que les réseaux sociaux ou les géants du web présentent un risque extraordinairement supérieur, les risques sont juste un peu différents : ils ne sont pas localisés dans ton pays (et donc, en cas de pépin, ça va être hyper-galère de faire valoir tes droits), ils possèdent des données différentes et peut-être moins intrusives (en tout cas, moins exhaustives), mais c'est le pouvoir de les croiser qui est dangereux, etc.
Le truc étant que l'interface est une chose, mais quid du contenu et du concept? Dans quelle mesure un tel truc est censé tenir la route face à la montée en puissance exponentielle du web, au passage au web 2.0 (avec l'obsolescence du concept de "site" pour beaucoup d'hébergements de qualité, comme par ex. des chaînes youtube), et à l'accélération des effets de mode (un site de qualité en 2014 est-il toujours utile en 2016?).
Je viens de jeter un œil au contenu de dmoz, et je n'ai pas l'impression que les choses aient changé : toujours des listes interminables de sites, sans indication fiable de qualité, de fréquence de mise à jour, ni même d'existence ou de pérénnité des contenus. Ça sent quand même l'ère pré-wikipédia, voire pré-google où les moteurs de recherche donnaient rarement des réponses pertinentes.
J'arrive après la bataille (peut-être est-ce d'ailleurs préférable pour ne pas nourrir le troll après minuit), mais je dois en effet manquer du sens de l'humour populiste. À une autre occasion, on pourra tester les réactions à des réactions drôlatiques comme «les étrangers vivent des aides sociales», «les profs devraient travailler 35h au lieu de 18», «il suffirait de supprimer le ministère de la culture pour diminuer la dette», «les politiques sont tous des pourris», «qu'est-ce qu'ils nous font chier avec leur écologie», ou «remets-moi un petit blanc Jean-Claude».
Regarde le budget de l'État et va chercher tes 50% de gachis.
400 Mrds de budget, postes principaux:
* 100 Mrds de dégrèvements (c'est technique, c'est par ex le remboursement de la TVA aux pros ou les impots locaux qui sautent sour les bas revenus).
* 67 Mrds pour l'enseignement scolaire (peut-être mal répartis, mais pour 12 M d'élèves, ça ne fait que 3000€ par an et par élève tout compris (infrastructures, profs, administration), ça semble tout à fait raisonnable)
* 40 Mrds pour la défense (le seul moyen de rogner ce budget est d'accepter une perte de souveraineté en mutualisant les moyens avec d'autres pays Européens).
* 45 Mrds de remboursement de la dette (c'est pas rigolo et c'est un vrai problème, mais de toutes manières c'est incompressible)
* 26 Mrds pour la recherche
* 8 Mrds pour la justice (sic!!!)
* 18 Mrds pour les sécurités (sécu intérieure j'imagine).
100 Mrds pour les collectivités.
Bref, contrairement à ce qu'on pourrait croire, il n'y a pas 60% du budget qui part en salaires de députés véreux. Quand on parle de baisser le budget de l'État, on parle bien de taper dans les services publics.
Le plus gros problème, je crois, c'est que beaucoup s'imaginent que si on traitait humainement les réfugiés, ils débarqueraient par paquebots. Ce raisonnement implique qu'il est donc légitime de les traiter le plus mal possible.
D'une part, c'est bien mal comprendre les mécanismes de l'immigration (en particulier, le fait que de nombreux migrants n'ont que l'intention de quitter leur pays, pas d'aller quelque part en particulier), et d'autre part, c'est totalement injustifiable sur le plan moral.
Quand tu te rends compte que dans certains pays développés les gens meurent parce qu'une chimiothérapie coûte trop cher, tu risques de relativiser les 10€ du forfait hospitalier…
Je pense que le principal problème dans notre pays, c'est qu'on est tellement habitués à bénéficier de services publics qu'on ne se rend même pas compte de ce que ça coûterait si on payait le coût réeel… Combien coûte une année scolaire à l'école? 10, 20, 30k€? Déposer un permis de construire? 5k€? Refaire une route? 10k€ par riverain? Un abonnement mensuel aux transports en commun? 200€? 20km A/R sur des routes privées? 200€/mois? L'intervention des pompiers? 10k€ pour un accident de la route, 5k€ pour un incendie? Une enquête de gendarmerie pour un cambriolage? 2000€?
Il suffit de regarder le budget de l'État pour comprendre que la très grande majorité des ressources vont dans des services publics ou dans des causes louables qui ont un sens du point de vue de la nation (recherche, défense, etc). Le fait qu'une partie de ces ressources n'est pas bien utilisée, qu'il y ait de réels problèmes d'efficacité, etc. ne cachent pas le fait que sur 1000€ d'impôts, il y en a 900 bien utilisés, et très probablement plusieurs centaines qui vont nous revenir dans les poches un jour ou l'autre de manière directe ou indirecte.
Déja, sur une fiche de paye, beaucoup de taxes sont proportionnelles (ou pas loin), ce qui fait que la progressivité n'existe que sur une petite partie de l'impôt (l'IR). Ensuite, les foyers à revenus modestes consacrent beaucoup plus à la consommation, et donc payent en proportion beaucoup plus de TVA. Les foyers à revenus élevés sont en général propriétaires, et l'investissement immobilier est relativement peu taxé (les frais de notaire sont très inférieurs au taux de TVA moyen). Enfin, il existe de très nombreuses niches fiscales pour les dépenses réservées au hauts revenus (travaux, services, etc).
On pourrait rajouter à ça l'argument cynique de la consommation préférentielle de biens surtaxés chez les bas revenus (clope, picole, jeux de lotterie, etc).
Au final, quand tu gagnes 1000€ par mois, tu en dépenses 400 en taxes et impôts, principalement indirects. Quand tu gagnes 5000€, tu en dépenses 2500 en taxes (à peine plus en proportion). Quand tu en gagnes 100000, tu ne dépenses pas plus de 30000€ en impôts, soit 30%. Au final, la contribution à l'impôt n'est même pas proportionnelle (on ne parle même pas de progressivité!).
"j'en ai marre de travailler pour ce tas de fonctionnaires fainéants qui bossent 30h par semaine grâce à leur régime spécial, qui partent à la retraite à 35 ans tout en bénéficiant des aides sociales et en travaillant au noir (mais ça reste des fainéants) sans payer d'impots".
De toutes manières, la discussion tourne justement autour d'imposer de la même manière l'économie parallèle et l'économie réelle, il faut être sacrément pervers pour imaginer qu'on parle de nouvelles taxes. Au contraire, le sujet même de la discussion est d'élargir l'assiète, pas de créer des taxes nouvelles.
L'histoire des "autres" qui ne payent pas d'impôts, c'est un vieux fantasme de la droite française, je ne sais pas d'où ça vient. Tous les travaux universitaires existants montrent que le réel scandale de l'impôt français, c'est qu'il n'est pas assez progressif, et que les pauvres payent parfois plus que les riches. Par ailleurs, les fameux "autres" qui ne payent pas l'impôt, qui vivent d'aides sociales, tout en étant apparemment imménsément riches (c'est totalement paradoxal mais ça n'est pas grave, l'argumentaire ne se soucie en général pas des détails) sont d'ailleurs souvent pointés du doigt comme étant ceux qui profitent du système avec tout un tas d'activités non déclarées. Du coup, comme c'est justement ces "autres" là qui sont visés par la discussion, je ne comprends même pas le sens de la remarque initiale.
Ce qui est paradoxal, c'est donc que les plus aisés (pas dur: si on paye l'impôt sur le revenu, on est dans les 50% les plus riches, et si on est dans la tranche des 30%, on est dans le dernier décile) qui se plaignent d'être "matraqués", payent souvent moins d'impôts au final que les plus pauvres (la "bascule" se fait autour de 5k€ brut mensuel). Et les différences sont minimes : 40% de taux d'imposition pour un bas salaire (<1k€), 50% max pour les revenus les plus taxés (5k€).
D'un autre côté, la "vraie" économie collaborative pose également des problèmes, et je ne suis pas du tout certain qu'elle puisse consister un mode de fonctionnement viable (autrement dit, elle peut contribuer à la mise en place d'une économie parallèle dont un des objectifs est d'échapper à l'impôt). Toute activité, qu'elle soit collaborative ou commerciale, repose sur des infrastructures et des services publics, et il reste relativement anormal à mes yeux de pouvoir tirer des revenus directs ou indirects d'une activité sans verser au "pot commun". Disons que ça ne peut pas passer à l'échelle, ce système.
Je pense que ça n'est absolument pas ce genre de profil qui est visé. D'une part, ces sites sont assez largement utilisés pour revendre des articles tombés du camion, et d'autre part, beaucoup de gens les utilisent pour en tirer des revenus commerciaux (par exemple, achat en brocante et revente sur e-Bay avec une marge). D'une manière générale, je ne comprends pas comment on peut justifier ces petites combines, qui soit-disant, ne font de mal à personne. C'est de bien mal connaitre le fonctionnement de l'économie ; d'une part le travail dissimulé est une plaie car il entraîne un cercle vicieux (plus de charges pour le travail légal, qui devient de moins en moins rentable), et d'autre part le commerce parallèle coule le commerce légal, ce qui détruit concrètement des emplois. Saperlipopette, on ne vit pas dans un pays du tiers-monde! Il est totalement anormal de compléter ses revenus par des activités borderline, le baby-sitting et les tontes de pelouse contre un bifton, c'est pour les ados, c'est pas un mode de fonctionnement acceptable pour l'économie.
De toutes manières, c'est bien l'utilisation détournée qui est visée. Prenez l'exemple d'un site de co-voiturage, il est frappant de voir que la majorité des offres sont louches (A/R quotidien dans la foulée, vous connaissez beaucoup de gens qui font Paris-Rennes Rennes-Paris dans la journée 5 jours par semaine?). Bref, je pense qu'il n'y a aucun risque de voir le covoiturage interdit, il faudra peut-être penser à un plafonnement des frais par contre, histoire d'être certain que la contribution se limite au partage de l'essence et des péages (sur la base de l'indemnité kilométrique forfétaire, par exemple).
Pour moi, nier l'existence de ces problèmes est exactement ce qui peut conduire à l'interdiction ou la lutte administrative contre ce genre de plateformes. C'est le même argument que pour Tor, par exemple : oui, il existe des gens qui l'utilisent à bon escient. Sauf que l'utilisation majoritaire est malhonnête.
Le problème principal, à mon avis, c'est qu'on n'a aucune information fiable. Le type a peut-être déposé tout un tas de demandes, il a peut-être un job et une situation stable. Ou peut-être qu'il n'a fait aucune demande, ou que ses demandes ont été rejetées pour de bonnes raisons, peut-être a-t-il fait des bêtises, bref, on ne sait rien, et demander dans ces conditions de prendre parti me semble totalement déraisonnable.
Il ne faut pas oublier qu'on vit en démocratie, et que dans notre pays, il n'y a pas une grande majorité pour accepter d'accueillir des immigrants. Pour beaucoup de mauvaises raisons, d'ailleurs, mais ça n'est pas vraiment la question. Il existe tout un tas de règles et de procédures hyper-complexes pour déterminer si oui ou non un étranger peut rester en France, et dans le bordel ambiant, l'état de droit, ça n'est pas rien. Ce qui serait scandaleux, c'est si cet état de droit n'avait pas été respecté, si des politiques ou des lobbys du logiciel proprio avaient contacté le préfet pour refuser une demande d'asile, ou un truc comme ça. Mais bon, autrement, ce qu'il reste comme argument, c'est que ce type est un type bien. Qui douterait réellement que parmi les migrants, il n'y a pas plein de types bien? Le problème est évidemment beaucoup plus complexe que ça.
Et puis, au passage, le logiciel libre, c'est bien, mais il faut quand même arrêter de se caresser le nombril ; il y a beaucoup de gens qui prennent plus de risques, et dont l'action est beaucoup plus concrète, que de coder des trucs libres. Les libristes ne sont pas une caste de gens supérieurement humanistes et généreux qui méritent que les règles applicables au commun des mortels soient assouplies pour eux.
[^] # Re: Ha les incohérences... :)
Posté par arnaudus . En réponse au message ecoute bébé et onde. Évalué à 4.
Le CPL fonctionnerait très bien avec des cables blindés. C'est juste parce que le réseau électrique n'a pas été conçu pour faire passer du signal que ça fuite de partout, et que ça fuite mal en plus (ça dépend de la topologie du réseau, ça peut s'étendre à des centaines de mètres, etc).
On peut être pragmatique ; il est nécessaire d'émettre des ondes électromagnétiques quand elles portent le signal (GSM, radio, wifi…), mais est-il normal d'envisager la généralisation d'une techno électromagnétiquement "sale" comme le CPL, pas nécessairement pour des raisons de santé, mais surtout pour des raisons d'"environnement électromagnétique"? On est dans le domaine des ondes courtes (HF), qui sont quand même encore assez utilisées pour la communication ; c'est problématique que toutes les habitations du monde émettent dans ces fréquences.
Au final, si tous les appareils émettaient comme des gorets dans toutes les bandes du spectre électromagnétique, on serait bien dans la mouise.
[^] # Re: Ha les incohérences... :)
Posté par arnaudus . En réponse au message ecoute bébé et onde. Évalué à 7.
Je ne sais même pas si c'est comparable. Pour un émetteur wifi, tu as une antenne ponctuelle qui rayonne, alors que pour le CPL, c'est le cablage du réseau électrique qui sert d'antenne, pour une puissance totale bien inférieure à celle d'un émetteur wifi.
Encore une fois, on retombe exactement dans ce qui avait été prédit avec l'absurde principe de précaution. Le principe de précaution inverse la charge de la preuve (il faut prouver qu'une technologie est inoffensive), ce qui n'est pas possible. Le manque d'éducation scientifique dans la population en général et parmi nos dirigeants en particuliers mène à ce genre de choses, et je ne comprends pas pourquoi on inversit tant dans la recherche et dans l'innovation alors que la société prend des positions obscurantistes et technophobes en parallèle.
Ce que je trouve plus inquiétant avec le CPL, c'est la pollution életcromagnétique qu'il génère. Le wifi, ça émet des ondes volontairement, parce qu'elles portent le signal. L'émission liée au CPL est involontaire, ça n'est qu'une conséquence de la technologie. On a déja assez de problèmes d'interférence et de remplissage du spectre électromagnétique pour généraliser une technologie aussi "polluante".
# Problèmes bilatéraux
Posté par arnaudus . En réponse au journal TAFTA. Évalué à 9. Dernière modification le 27 juin 2016 à 13:35.
Il faut aussi arrêter d'être naïfs et de penser que les US ne sont que des méchants égoïstes qui essayent de nous faire descendre nos normes. Eux aussi ont de nombreuses règles plus strictes ou différentes des nôtres, et ils ne comptent pas revenir dessus. Il existe beaucoup de différences culturelles, et c'est très compliqué. L'exemple typique, c'est quand toi (ou mois, pour le coup) trouvons inacceptable et inutile d'autoriser la consommation de plantes OGM, eux trouvent ça très dangereux d'autoriser les fromages au lait cru. Du coup, si tu veux vendre ton clacos sans goût de plastique aux US, il va falloir que tu transiges sur les OGM. Si tu ne veux pas, il n'y a pas d'accord. Un autre exemple de désaccord est au sujet des AOP/AOC qui ne sont pas reconnues aux US (ça n'est pas une marque), donc utilisation libre.
Du coup, ah bah oui, une négociation, c'est toujours donnant-donnant. Si tu veux éviter de te retrouver avec des "champagnes" made in California chez Auchan, il faut lâcher du mou sur un autre truc. Et eux, ils sont exactement dans le même cas de figure. Tu auras toujours l'impression de perdre, parce que tu vois toujours ce que ça te coûte de lâcher, mais tu ne vois jamais ce que ça leur coûte de le faire (parce que pour toi c'est naturel).
D'une manière générale, les US ont un modèle basé à la fois sur une liberté de commerce et sur un contrôle a posteriori de cette liberté (par la justice, principalement). Sans même trop caricaturer, si tu vends de la marchandise pourrie et dangereuse, tu devras en assumer les conséquences quand tes consommateurs te traineront au tribunal. En Europe, on considère que c'est à l'État de protéger les consommateurs avant la commercialisation, en édictant des normes (souvent très imparfaites) et en assurant les contrôles (souvent de manière très imparfaite). Idem sur les problèmes de propriété intellectuelle, etc.
Au final, les US te balancent une liste de trucs : prolongation des droits d'auteur postmortem sur plus de 70 ans, brevets logiciels, normes alimentaires plus souples, hormones / OGM dans l'élevage, niveaux dondes électromagnétiques, niveau de pollution des bagnoles, etc. Toi tu réponds quoi? Ah non, tout ceci est très important, hors de question de lâcher sur quoi que ce soit. Eh bah voila, tout le monde peut rentrer chez soi. Du coup, il faut lâcher. Et ça va gueuler, c'est évident.
C'est donc logique que les négociations soient compplexes, longues, et qu'elles se focalisent sur les histoires de gros sous aux dépens des principes moraux, éthiques, ou culturels. Le problème, c'est qu'il est difficile d'interpréter les réactions des gouvernements, car les annonces de possibles échecs des négociations sont aussi et surtout destinées à faire monter la pression. C'est juste qu'il ne faut pas non plus se faire manipuler, tout le monde sait très bien ce qu'il fait, et il ne faut pas imaginer une seule seconde que les ricains vont accepter de se faire refiler des airbus sans contrepartie.
[^] # Re: Ambiance
Posté par arnaudus . En réponse au journal Faut tout faire soi-même !. Évalué à 10.
C'est à double tranchant. Si dans 5 ans l'économie UK est au ralenti, le précédent aura pour effet d'inciter tout le monde à la prudence.
Le truc, c'est que l'économie mondiale est largement trop complexe pour être modélisée correctement. Dans tous les cafés du commerce des deux cotés de la Manche, on trouve des économistes amateurs qui vont t'expliquer que c'est mieux de sortir de l'Europe ou que c'est mieux d'y rester. On truve aussi des politiques qui s'y risquent. La réalité, c'est que toute cette brochette de cons n'en savent rien du tout : ils confondent leurs souhaits, leurs peurs, ou leur analyse superficielle en pseudo-théories qu'ils assènent avec force.
Du coup, pour une fois, on va avoir la chance extraordinaire d'avoir une réelle expérience des conséquences d'une sortie de l'UE. Il ne faut donc pas laisser passer cette chance, on va s'asseoir avec un seau de pop-corns et regarder ce qui se passe. Sur cette base, d'ici 5 ou 10 ans, on pourra peut-être avoir un avis un peu plus pertinent de ce qui est bien ou pas pour l'économie d'un pays.
Ceci dit, je partage complètement l'analyse sur la débilité profonde des politiques, qui depuis 20 mettent sur le dos de "Bruxelles" toutes leurs erreurs politiques et économiques. Qu'ils assument, maintenant.
[^] # Re: en plus de la police, le nom si possible.
Posté par arnaudus . En réponse au journal Configurateur Open hardware : un (grand) merci. Évalué à 10.
Je pense qu'on peut te suggérer de monter ta boîte et de vendre des trucs dont le nom est en espéranto, et si tu réussis, tout le monde te félicitera. En attendant, ils font comme ils veulent, non? Peut-être que les grognons qui ont des problèmes avec leur frustration de ne pas parler anglais aussi bien qu'il le faudrait ne font pas partie de leur cible?
Ceci dit, je ne comprends pas non plus ce que c'est que ce truc-pod, mais à mon avis ça n'a rien à voir avec le nom.
[^] # Re: Oui oui je saisis un peu mieux...
Posté par arnaudus . En réponse au message Attention ça brûle ! . Évalué à 4.
Ouais, il y a aussi un truc, c'est que les fabricants ne s'embarrassent pas à vérifier que les machines peuvent tourner à fond sans claquer. Ça m'est arrivé avec un portable d'une marque à deux lettres qui commence par H et qui finit par P. Le machin chauffait fort et pouf, reboot. Le SAV contacté m'a simplement dit que les machines n'étaient pas faites pour du calcul scientifique intensif, et que c'était normal.
Ceci dit, une bagnole n'est pas faite non plus pour tourner tout le temps avec la pédale d'accélération à bloc, donc ça n'est pas non plus une situation inédite. Ceci dit, on peut quand même ne pas trouver normal qu'une bécane ne soit pas conçue pour faire tourner ses proc en continu.
# Généralisation abusive
Posté par arnaudus . En réponse au message Attention ça brûle ! . Évalué à 3.
C'est toujours la même chose avec les généralisations, il faudrait un test réellement carré pour pouvoir affirmer ça. Tant que ça reste une vague impression, est-il souhaitable de commencer à se prendre la tête sur les raisons éventuelles du problème?
Si je prends ~ 15 ans de recul, mon impression générale c'est que les distributions Linux ont énormément progressé en termes de support du matériel. Il y a 15 ans, il fallait croiser les doigts pour avoir un serveur X qui fonctionnait en mode rescue, puis commencer à bricoler pour faire fonctionner le réseau, la carte son, et on faisait une croix sur certaines fonctions (modem, hibernation). On n'est plus du tout dans cette situation, où, globalement, la règle est quand même devenue que tout fonctionne plus ou moins, à part un petit truc ici ou là pour du matériel un peu exotique.
Ceci dit, tout n'est pas rose, parce que ce qui se passe c'est que tout fonctionne superficiellement. Typiquement, l'accélération graphique peut ne pas fonctionner, ou mal fonctionner ; le débit wifi est inférieur à ce qu'on a sous W***dows, et globalement, les performances semblent dégradées par des problèmes de drivers ou par des bugs de l'interface (Unity chez Ubuntu est par exemple truffé de tels bugs). J'imagine que ces problèmes de chauffe excessive rentrent dans ce cadre : ça marche "out of the box", sauf qu'en fait ça ne marche pas vraiment comme il faudrait.
Bien sûr, on peut tirer sur les fabriquants qui ne fournissent ni code, ni specs, ni drivers pour Linux ou autres OS. On peut aussi tirer sur les assembleurs, qui collent des composants (notamment dans les portables et ultraportables) en fonction de tout un tas de critères (poids, prix, consommation…) sans regarder une seule seconde l'exotisme éventuel des drivers et des solutions logicielles pour interagir avec le matériel (le problème existe d'ailleurs aussi sous Windows, puisqu'un truc exotique mal testé va aussi merder sous n'importe quel OS). On peut allumer les distributuions Linux, qui au final ne testent peut-être pas grand chose—en particulier, c'est souvent rageant de voir que ça marche en bricolant, en recompilant le kernel avec la bonne option, ou en utilisant une version de driver récente par rapport à cette qui traine dans les dépots de la distrib depuis 8 ans.
Ceci dit, au final, c'est la filière totale, du fondeur de puces au consommateur, qui est coupable de s'accommoder de ce bordel (voire de l'encourager par une sorte de course aux armements et à la performance). Les ordinateurs sont les objets de consommation courante les plus complexes que l'humanité n'a jamais créé (il y a probablement des milliers de fois plus d'heures de travail de conception pour le matériel et le logiciel dans un ordi bas de gamme que dans une voiture de course). Il serait tellement facile d'avoir des systèmes fiables et sans bugs si on le voulait! Mais regardez un bug tracker de distribution, il est assez évident qu'il est probablement inutile de corriger des bugs d'intégration (genre "ma carte wifi n'est pas reconnue par Ubuntu version truc"), puisqu'il y a un flux continuel de nouveau matériel qui débarque et que la durée de vie d'une version de distro est du même ordre de grandeur que la durée de vie du matériel…
[^] # Re: Yes
Posté par arnaudus . En réponse à la dépêche L'Insee et la Drees ouvrent le code source du modèle Ines. Évalué à 1.
Mouais, à la lecture des réponses, ça me parait loin d'être évident. La plupart des raisons évoquées sont assez bidon.
[^] # Re: Pas de pognon?
Posté par arnaudus . En réponse au journal Microsoft s'intéresse au blockchain. Évalué à 3.
J'entends bien, mais ça me semble beaucoup moins motivant en termes de ressources que l'espoir d'un retour sur investissement. C'est typiquement le genre de systèmes sensible à la faille des 51%, puisqu'un attaquant motivé pourrait très bien avoir les moyens de mettre en l'air la fiabilité de l'information.
Mouais, pourquoi alors ne pas simplement héberger les infos sur un serveur?
[^] # Re: je regarde aussi
Posté par arnaudus . En réponse au journal UnaOS - UnaPhone - Un smartphone axé autour de la vie privée ?. Évalué à 3.
Justement si, Fdroid et playstore sont comparables, ils offrent des services alternatifs sur une même plateforme. On pourrait avoir la même discussion s'il existait des concurrents à synaptic, par exemple.
Sérieusement, c'est délirant de dire que le fond du problème touche au respect de la vie privée etc. Fdroid, c'est 90% d'applications "bidons", genre une interface autour d'une tâche triviale, non maintenue, sans aucune option, sans communauté. C'est la même chose sur le PlayStore? Oui. Mais sur le PlayStore, justement, ces applications, l'utilisateur ne les voit jamais, parce que c'est le rôle d'un store d'offir un service à ses utilisateurs (en classifiant, triant, filtrant les choix) et pas à ses clients (les développeurs).
Suite à cette discussion un peu tendue, j'ai réinstaller Fdroid et j'ai refait quelques tests. Eh bien, c'est exactement pareil qu'avant. On prend la liste des jeux, par exemple, c'est limite foutage de gueule, à part Frozen Bubble, des jeux de plateau, et un sudoku, il n'y a rien qui puisse s'approcher de ce que quelqu'un de raisonnable appellerait un jeu acceptable sur smartphone. Par contre, il y a quarante-sept simulateurs de lancers de dés, qui apparaissent alternés avec des jeux de pendu qui ne fonctionnent pas, restes d'un pari entre étudiants bourrés en 2012.
Fdroid révèle à mon avis ce que la communauté du libre sait faire de pire : des tas de tentatives de clone de logiciels proprios jamais aboutis et plus maintenus, la croyance irrationnelle que des gens préfèrent installer une bouse dysfonctionnelle parce qu'elle respecte la vie privée, et l'incapacité de mettre en avant les réussites du développement libre en les noyant dans un gloubiboulga de médiocrité.
# Pas de pognon?
Posté par arnaudus . En réponse au journal Microsoft s'intéresse au blockchain. Évalué à 2.
Je vois bien comment Bitcoin peut fonctionner : les mineurs créent des Bt et se rémunèrent par la même occasion. En théorie, ça peut même stabiliser la monnaie (puisqu'on arrête de miner quand le coût du minage dépasse le taux de change du Bt), même si en pratique ça ne semble absolument pas être le cas.
Par contre, quand les blockchain contiennent des infos (genre identifiants, certifications, etc), quel peut bien être l'intérêt de miner et de maintenir des nœuds? S'il n'y a pas de rétribution, je vois mal comment le système peut se maintenir, et comment on pourrait par exemple empêcher un acteur motivé (État, entreprise, ou simplement cracker à la tête d'un réseau de machines zombies) de mettre le système à genoux…
[^] # Re: je regarde aussi
Posté par arnaudus . En réponse au journal UnaOS - UnaPhone - Un smartphone axé autour de la vie privée ?. Évalué à 7.
J'ai installé F-droid, et j'ai essayé une fois. Je n'ai jamais recommencé.
Les applications ne sont pas classées par popularité, par l'avis des utiulisateurs, rien. C'est une bête liste par ordre alphabétique ou aléatoire, avec un moteur de recherche aléatoire lui-aussi. On essaye un mot-clé, on se retrouve avec rien du tout ou des centaines de trucs. On installe, version de développement qui ne fontionne pas, poubelle. On installe, écran noir, poubelle. On installe, on a un truc qui s'affiche, mais on touche l'écran un peu partout, on ne comprend pas comment ça marche, poubelle. On installe le suivant, il faut avoir rooté son téléphone, poubelle. Du coup, F-droid, poubelle.
Honnêtement, j'ai du mal à comprendre comment on peut se situer aussi loin des utilisateurs pour ne même pas se rendre compte qu'F-droid ne fournit qu'un service médiocre, voire inutilisable, par rapport à ce dont les gens ont l'habitude. Sur un PC, les gens ont l'habitude de chercher le nom d'un logiciel qui fait ce qu'ils souhaient avant de le télécharger et de l'installer. Sur un smartphone, la procédure est intégrée au "store". C'est juste comme ça que ça fonctionne, ça ne sert à rien d'essayer d'expliquer aux gens qu'il suffit d'aller chercher des avis sur internet avant d'aller sur F-droid (en plus, ça n'est pas du tout évident de savoir à l'avance quelles applications seront sur F-droid ou non).
Pour rigoler, je viens d'aller visiter le site d'F-droid. On a une liste d'applications récentes (sans idée du stade de développement, genre alpha moins moins), et une liste alphabétique, éventuellement filtrée par catégorie. Sur la première page par défaut, on peut donc voir mis en avant l'indispensable 16-bit clock (qui affiche l'heure en binaire), le célébrissime lecteur de blog de 2buntu (classé 371,787 sur alexa), le ténébreux "Schedule of the Chaos Communcation Events" (WTF?), et l'application universellement reconnue "32c3", qui "Search a 32C3 related YaCy node". Ça ne fait aucun doute, les visiteurs doivent déja avoir le zizi tout dur.
[^] # Re: Centralisation
Posté par arnaudus . En réponse au journal Les réseaux sociaux sont ils liberticides et comment ne pas l’être. Évalué à 6.
En même temps, du coup, ça ne fait aucune différence avec n'importe quel autre professionnel avec lequel tu es en relation : la Poste connait ton adresse, ton FAI a tes logs de connexion, etc. Pense à ce qu'EDF pourrait faire avec tes données : tes coordonnées bancaires avec une autorisation de prélèvement, ton adresse avec la possibilité d'éditer à volonté des justificatifs de domicile, tes consommations avec la possibilité d'étudier tes habitudes et tes absences, la possibilité de te couper le jus, etc.
Je ne trouve pas que les réseaux sociaux ou les géants du web présentent un risque extraordinairement supérieur, les risques sont juste un peu différents : ils ne sont pas localisés dans ton pays (et donc, en cas de pépin, ça va être hyper-galère de faire valoir tes droits), ils possèdent des données différentes et peut-être moins intrusives (en tout cas, moins exhaustives), mais c'est le pouvoir de les croiser qui est dangereux, etc.
# Concept à jeter?
Posté par arnaudus . En réponse au journal DMOZ resurgit. Évalué à 8.
Le truc étant que l'interface est une chose, mais quid du contenu et du concept? Dans quelle mesure un tel truc est censé tenir la route face à la montée en puissance exponentielle du web, au passage au web 2.0 (avec l'obsolescence du concept de "site" pour beaucoup d'hébergements de qualité, comme par ex. des chaînes youtube), et à l'accélération des effets de mode (un site de qualité en 2014 est-il toujours utile en 2016?).
Je viens de jeter un œil au contenu de dmoz, et je n'ai pas l'impression que les choses aient changé : toujours des listes interminables de sites, sans indication fiable de qualité, de fréquence de mise à jour, ni même d'existence ou de pérénnité des contenus. Ça sent quand même l'ère pré-wikipédia, voire pré-google où les moteurs de recherche donnaient rarement des réponses pertinentes.
[^] # Re: .
Posté par arnaudus . En réponse au journal Le Bon Coin, Airbnb, Uber : Les prochaines poules aux œufs d'or. Évalué à 1.
J'arrive après la bataille (peut-être est-ce d'ailleurs préférable pour ne pas nourrir le troll après minuit), mais je dois en effet manquer du sens de l'humour populiste. À une autre occasion, on pourra tester les réactions à des réactions drôlatiques comme «les étrangers vivent des aides sociales», «les profs devraient travailler 35h au lieu de 18», «il suffirait de supprimer le ministère de la culture pour diminuer la dette», «les politiques sont tous des pourris», «qu'est-ce qu'ils nous font chier avec leur écologie», ou «remets-moi un petit blanc Jean-Claude».
[^] # Re: .
Posté par arnaudus . En réponse au journal Le Bon Coin, Airbnb, Uber : Les prochaines poules aux œufs d'or. Évalué à 7.
Regarde le budget de l'État et va chercher tes 50% de gachis.
400 Mrds de budget, postes principaux:
* 100 Mrds de dégrèvements (c'est technique, c'est par ex le remboursement de la TVA aux pros ou les impots locaux qui sautent sour les bas revenus).
* 67 Mrds pour l'enseignement scolaire (peut-être mal répartis, mais pour 12 M d'élèves, ça ne fait que 3000€ par an et par élève tout compris (infrastructures, profs, administration), ça semble tout à fait raisonnable)
* 40 Mrds pour la défense (le seul moyen de rogner ce budget est d'accepter une perte de souveraineté en mutualisant les moyens avec d'autres pays Européens).
* 45 Mrds de remboursement de la dette (c'est pas rigolo et c'est un vrai problème, mais de toutes manières c'est incompressible)
* 26 Mrds pour la recherche
* 8 Mrds pour la justice (sic!!!)
* 18 Mrds pour les sécurités (sécu intérieure j'imagine).
Bref, contrairement à ce qu'on pourrait croire, il n'y a pas 60% du budget qui part en salaires de députés véreux. Quand on parle de baisser le budget de l'État, on parle bien de taper dans les services publics.
[^] # Re: De la condition des migrants
Posté par arnaudus . En réponse à la dépêche Comité de soutien pour Cellou Diallo contre son expulsion. Évalué à 8.
Le plus gros problème, je crois, c'est que beaucoup s'imaginent que si on traitait humainement les réfugiés, ils débarqueraient par paquebots. Ce raisonnement implique qu'il est donc légitime de les traiter le plus mal possible.
D'une part, c'est bien mal comprendre les mécanismes de l'immigration (en particulier, le fait que de nombreux migrants n'ont que l'intention de quitter leur pays, pas d'aller quelque part en particulier), et d'autre part, c'est totalement injustifiable sur le plan moral.
[^] # Re: De la condition des migrants
Posté par arnaudus . En réponse à la dépêche Comité de soutien pour Cellou Diallo contre son expulsion. Évalué à 7.
J'en ai lu des débilités profondes, mais là, c'est quand même collector.
[^] # Re: .
Posté par arnaudus . En réponse au journal Le Bon Coin, Airbnb, Uber : Les prochaines poules aux œufs d'or. Évalué à 10.
Quand tu te rends compte que dans certains pays développés les gens meurent parce qu'une chimiothérapie coûte trop cher, tu risques de relativiser les 10€ du forfait hospitalier…
Je pense que le principal problème dans notre pays, c'est qu'on est tellement habitués à bénéficier de services publics qu'on ne se rend même pas compte de ce que ça coûterait si on payait le coût réeel… Combien coûte une année scolaire à l'école? 10, 20, 30k€? Déposer un permis de construire? 5k€? Refaire une route? 10k€ par riverain? Un abonnement mensuel aux transports en commun? 200€? 20km A/R sur des routes privées? 200€/mois? L'intervention des pompiers? 10k€ pour un accident de la route, 5k€ pour un incendie? Une enquête de gendarmerie pour un cambriolage? 2000€?
Il suffit de regarder le budget de l'État pour comprendre que la très grande majorité des ressources vont dans des services publics ou dans des causes louables qui ont un sens du point de vue de la nation (recherche, défense, etc). Le fait qu'une partie de ces ressources n'est pas bien utilisée, qu'il y ait de réels problèmes d'efficacité, etc. ne cachent pas le fait que sur 1000€ d'impôts, il y en a 900 bien utilisés, et très probablement plusieurs centaines qui vont nous revenir dans les poches un jour ou l'autre de manière directe ou indirecte.
[^] # Re: Uber, Lebonrecel, Airbnb : pas de le l'économie collaborative
Posté par arnaudus . En réponse au journal Le Bon Coin, Airbnb, Uber : Les prochaines poules aux œufs d'or. Évalué à 5. Dernière modification le 31 mai 2016 à 17:21.
Parce qu'il faut prendre en compte la totalité de l'impôt, et pas seulement l'IR. (http://www.revolution-fiscale.fr/le-systeme-actuel/des-impots-progressifs-/12-un-systeme-faiblement-progressif-decomposition-par-impots-).
Déja, sur une fiche de paye, beaucoup de taxes sont proportionnelles (ou pas loin), ce qui fait que la progressivité n'existe que sur une petite partie de l'impôt (l'IR). Ensuite, les foyers à revenus modestes consacrent beaucoup plus à la consommation, et donc payent en proportion beaucoup plus de TVA. Les foyers à revenus élevés sont en général propriétaires, et l'investissement immobilier est relativement peu taxé (les frais de notaire sont très inférieurs au taux de TVA moyen). Enfin, il existe de très nombreuses niches fiscales pour les dépenses réservées au hauts revenus (travaux, services, etc).
On pourrait rajouter à ça l'argument cynique de la consommation préférentielle de biens surtaxés chez les bas revenus (clope, picole, jeux de lotterie, etc).
Au final, quand tu gagnes 1000€ par mois, tu en dépenses 400 en taxes et impôts, principalement indirects. Quand tu gagnes 5000€, tu en dépenses 2500 en taxes (à peine plus en proportion). Quand tu en gagnes 100000, tu ne dépenses pas plus de 30000€ en impôts, soit 30%. Au final, la contribution à l'impôt n'est même pas proportionnelle (on ne parle même pas de progressivité!).
[^] # Re: Uber, Lebonrecel, Airbnb : pas de le l'économie collaborative
Posté par arnaudus . En réponse au journal Le Bon Coin, Airbnb, Uber : Les prochaines poules aux œufs d'or. Évalué à 4.
"j'en ai marre de travailler pour ce tas de fonctionnaires fainéants qui bossent 30h par semaine grâce à leur régime spécial, qui partent à la retraite à 35 ans tout en bénéficiant des aides sociales et en travaillant au noir (mais ça reste des fainéants) sans payer d'impots".
De toutes manières, la discussion tourne justement autour d'imposer de la même manière l'économie parallèle et l'économie réelle, il faut être sacrément pervers pour imaginer qu'on parle de nouvelles taxes. Au contraire, le sujet même de la discussion est d'élargir l'assiète, pas de créer des taxes nouvelles.
L'histoire des "autres" qui ne payent pas d'impôts, c'est un vieux fantasme de la droite française, je ne sais pas d'où ça vient. Tous les travaux universitaires existants montrent que le réel scandale de l'impôt français, c'est qu'il n'est pas assez progressif, et que les pauvres payent parfois plus que les riches. Par ailleurs, les fameux "autres" qui ne payent pas l'impôt, qui vivent d'aides sociales, tout en étant apparemment imménsément riches (c'est totalement paradoxal mais ça n'est pas grave, l'argumentaire ne se soucie en général pas des détails) sont d'ailleurs souvent pointés du doigt comme étant ceux qui profitent du système avec tout un tas d'activités non déclarées. Du coup, comme c'est justement ces "autres" là qui sont visés par la discussion, je ne comprends même pas le sens de la remarque initiale.
Ce qui est paradoxal, c'est donc que les plus aisés (pas dur: si on paye l'impôt sur le revenu, on est dans les 50% les plus riches, et si on est dans la tranche des 30%, on est dans le dernier décile) qui se plaignent d'être "matraqués", payent souvent moins d'impôts au final que les plus pauvres (la "bascule" se fait autour de 5k€ brut mensuel). Et les différences sont minimes : 40% de taux d'imposition pour un bas salaire (<1k€), 50% max pour les revenus les plus taxés (5k€).
[^] # Re: Uber, Lebonrecel, Airbnb : pas de le l'économie collaborative
Posté par arnaudus . En réponse au journal Le Bon Coin, Airbnb, Uber : Les prochaines poules aux œufs d'or. Évalué à 2.
Merci pour cette mise au point.
D'un autre côté, la "vraie" économie collaborative pose également des problèmes, et je ne suis pas du tout certain qu'elle puisse consister un mode de fonctionnement viable (autrement dit, elle peut contribuer à la mise en place d'une économie parallèle dont un des objectifs est d'échapper à l'impôt). Toute activité, qu'elle soit collaborative ou commerciale, repose sur des infrastructures et des services publics, et il reste relativement anormal à mes yeux de pouvoir tirer des revenus directs ou indirects d'une activité sans verser au "pot commun". Disons que ça ne peut pas passer à l'échelle, ce système.
[^] # Re: Juste milieu ?
Posté par arnaudus . En réponse au journal Le Bon Coin, Airbnb, Uber : Les prochaines poules aux œufs d'or. Évalué à 8.
Je pense que ça n'est absolument pas ce genre de profil qui est visé. D'une part, ces sites sont assez largement utilisés pour revendre des articles tombés du camion, et d'autre part, beaucoup de gens les utilisent pour en tirer des revenus commerciaux (par exemple, achat en brocante et revente sur e-Bay avec une marge). D'une manière générale, je ne comprends pas comment on peut justifier ces petites combines, qui soit-disant, ne font de mal à personne. C'est de bien mal connaitre le fonctionnement de l'économie ; d'une part le travail dissimulé est une plaie car il entraîne un cercle vicieux (plus de charges pour le travail légal, qui devient de moins en moins rentable), et d'autre part le commerce parallèle coule le commerce légal, ce qui détruit concrètement des emplois. Saperlipopette, on ne vit pas dans un pays du tiers-monde! Il est totalement anormal de compléter ses revenus par des activités borderline, le baby-sitting et les tontes de pelouse contre un bifton, c'est pour les ados, c'est pas un mode de fonctionnement acceptable pour l'économie.
De toutes manières, c'est bien l'utilisation détournée qui est visée. Prenez l'exemple d'un site de co-voiturage, il est frappant de voir que la majorité des offres sont louches (A/R quotidien dans la foulée, vous connaissez beaucoup de gens qui font Paris-Rennes Rennes-Paris dans la journée 5 jours par semaine?). Bref, je pense qu'il n'y a aucun risque de voir le covoiturage interdit, il faudra peut-être penser à un plafonnement des frais par contre, histoire d'être certain que la contribution se limite au partage de l'essence et des péages (sur la base de l'indemnité kilométrique forfétaire, par exemple).
Pour moi, nier l'existence de ces problèmes est exactement ce qui peut conduire à l'interdiction ou la lutte administrative contre ce genre de plateformes. C'est le même argument que pour Tor, par exemple : oui, il existe des gens qui l'utilisent à bon escient. Sauf que l'utilisation majoritaire est malhonnête.
[^] # Re: Haro sur le baudet
Posté par arnaudus . En réponse à la dépêche Comité de soutien pour Cellou Diallo contre son expulsion. Évalué à 10.
Le problème principal, à mon avis, c'est qu'on n'a aucune information fiable. Le type a peut-être déposé tout un tas de demandes, il a peut-être un job et une situation stable. Ou peut-être qu'il n'a fait aucune demande, ou que ses demandes ont été rejetées pour de bonnes raisons, peut-être a-t-il fait des bêtises, bref, on ne sait rien, et demander dans ces conditions de prendre parti me semble totalement déraisonnable.
Il ne faut pas oublier qu'on vit en démocratie, et que dans notre pays, il n'y a pas une grande majorité pour accepter d'accueillir des immigrants. Pour beaucoup de mauvaises raisons, d'ailleurs, mais ça n'est pas vraiment la question. Il existe tout un tas de règles et de procédures hyper-complexes pour déterminer si oui ou non un étranger peut rester en France, et dans le bordel ambiant, l'état de droit, ça n'est pas rien. Ce qui serait scandaleux, c'est si cet état de droit n'avait pas été respecté, si des politiques ou des lobbys du logiciel proprio avaient contacté le préfet pour refuser une demande d'asile, ou un truc comme ça. Mais bon, autrement, ce qu'il reste comme argument, c'est que ce type est un type bien. Qui douterait réellement que parmi les migrants, il n'y a pas plein de types bien? Le problème est évidemment beaucoup plus complexe que ça.
Et puis, au passage, le logiciel libre, c'est bien, mais il faut quand même arrêter de se caresser le nombril ; il y a beaucoup de gens qui prennent plus de risques, et dont l'action est beaucoup plus concrète, que de coder des trucs libres. Les libristes ne sont pas une caste de gens supérieurement humanistes et généreux qui méritent que les règles applicables au commun des mortels soient assouplies pour eux.
[^] # Re: Titre supprimé par les modérateurs
Posté par arnaudus . En réponse à la dépêche Comité de soutien pour Cellou Diallo contre son expulsion. Évalué à 8. Dernière modification le 29 mai 2016 à 09:15.
Tu sais, il y a moyen d'être humaniste et intelligent à la fois.