Oui, le code est imbittable, parce que ça n'est pas vraiment du C++, c'est plein de macros qui définissent un nouveau dialecte, et quand on mit le code, ça ne respecte pas la grammaire du langage.
Ceci dit, non, ça n'est pas non plus un pur troll, puisque l'auteur du journal semble comprendre sa technologie et même arriver à en vivre. D'ailleurs, dans le journal précédent, certaines discussions techniques semblaient confirmer que plusieurs personnes comprenaient le principe.
Pour moi, c'est de l'informatique abstraite: tu as des trucs qui font des surcouches à une autre techno qui modifie du code dans un autre langage qui va te générer du HTML qu'il va falloir lire avec un navigateur, tu as besoin d'un quadricoeur avec 4Go de RAM rien que pour un "Hello Word", mais soi-disant ça accélère le développement. Je ne comprend pas l'utilité d'une telle complexité, mais je dois être dépassé…
À mon avis, il faudrait l'avis d'un expert comptable. Si ton activité professionnelle est basée sur des dons, ça m'étonnerait que le fisc laisse passer ça. Techniquement, pour du bug hunting par exemple, si tu promets 100€ en échange de la correction d'un bug, ça ne ressemble pas du tout à un don. Ou alors, il faut accepter qu'il soit légal de faire un don de 100€ à un plombier en échange du colmatage d'une fuite. Bref, ce truc, c'est du travail dissimulé, et non seulement jouer avec de telles choses peuvent mener à un redressement fiscal, mais on risque en plus des poursuites…
J'imagine que si l'on veut avoir une activité basée sur "dis-moi ce que tu veux que je fasse à ton logiciel, je te fais un devis, et si tu es d'accord je le fais", il faut mettre en place une structure adaptée (l'autoentreprenariat pourrait fonctionner, par exemple). On émet des devis, des factures, on a une relation contractuelle entre la personne qui paie et celle qui effectue le boulot, c'est assez propre. D'après une discussion récente, recevoir des dons pour une entreprise n'est pas une bonne idée, parce que (de manière très logique) 1) c'est imposé à bloc, 2) c'est totalement incongru, vu qu'il existe des cadres bien plus adaptés pour injecter des liquidités dans une boîte, et 3) ça crée une distorsion de la concurrence et ça peut couler une filière.
Si on est plus dans l'esprit "don sans retour", par exemple quand on donne à Wikipédia ou à la MoFo, une association semble toute indiquée. Une association peut d'ailleurs aussi payer des salariés pour faire le job, et le fait que ça soit non-lucratif permet de définir un cadre avec un certain nombre de limites éthiques et fiscales.
Ça n'a pas forcement a être déficitaire, c'est un investissement qui peut devenir même lucratif après une durée donnée
Si c'était si lucratif que ça, tu aurais déja la fibre.
Visiblement, il faut compter environ 100€ du ml pour la pose. Imaginons un village de n foyers, touts raccordés à la fibre, à 1km du NRA. Ça te fait 100k€ à amortir. Rien que pour payer les intérêts, il faut rentrer 2k€ par an, plus l'amortissement sur 20 ans (c'est long, 20 ans, rien ne te dit qu'il ne faudra pas installer une nouvelle techno d'ici là), ça te fait 7k€. Je ne sais pas quelle part d'un abonnement fibre peut aller dans l'amortissement du matériel, mais si on compte 5€ (ce qui semble déja beaucoup), il te faut déja environ 120 foyers abonnés, donc déja environ 500 habitants, voire plus parce qu'à la campagne, la fibre, c'est loin d'intéresser tout le monde. Et on s'est mis dans de très bonnes situations! Moi, en grande couronne relativement dense, je suis à 3 km du NRA, ça veut dire que fibrer mon bled est + ou - rentable vers 1500 habitants. Il en fait à peine plus, et on commence tout juste à parler de fibre, donc les ordres de grandeurs se tiennent (en plus, s'il faut fibrer plusieurs rues, la facture grimpe).
Si tu as un bled de 1000 pékins en pleine cambrousse avec 5 km de fibre à tirer, ça ne sera jamais rentable, c'est à peine si tu peux espérer couvrir les intérets de l'investissement.
Il n'y a rien de gratuit dans ce bas monde. Si tu veux fibrer à perte les petits patelins, alors c'est les gros qui vont payer à leur place. Vu le risque que la techno soit dépassée d'ici 5 ans, je ne vois pas vraiment l'intérêt de faire des trous dans les routes pour ça.
Pour moi c'est la même problématique que les transports en commun. Le coût d'exploitation augmente quand la densité diminue (distances plus longues), alors que les revenus baissent. Il faut aussi voir que la fibre n'est qu'une évolution technologique, ça n'est pas une révolution. Pour amener l'électricité ou le téléphone, tu n'as pas le choix, il faut passer des cables, autrement tu n'as pas de service. Or, quand on parle de fibre, c'est très souvent pour remplacer un ADSL moyen, qui permet souvent déja de regarder une chaîne à la télé en téléchargeant une iso Ubuntu. Tu n'es pas du tout dans le dilemme électricité / bougie, c'est plus une histoire de confort, voire de luxe. Bref, aucune logique économique, aucune logique écologique.
Beaucoup de femmes reprennent ce genre d'expressions à leur compte, et je trouve ça plutôt rigolo. Quand on dit «on se gèle les couilles», c'est sexiste? Ou «jouer petite bite»? Quand quelqu'un se fait «fermer le bec», c'est discriminant envers les non-oiseaux?
Posté par arnaudus .
En réponse au journal Internet, 5G et chantage.
Évalué à 10.
Dernière modification le 11 juillet 2016 à 18:41.
Mais pour ça il faut éviter de baisser son froc devant les FAIs et avoir un minimum de volonté politique,
Mouais, il faut aussi que l'État fasse les investissements non-rentables pour ensuite louer les infrastructures en dessous du prix de revient, afin que les FAI fassent une marge sur les abonnements (ce qui est tout à fait normal, au passage). Ce que tu appelles "volonté collective", c'est de nationaliser les activités déficitaires et de privatiser les activités qui génèrent des bénéfices, c'est ce qu'on fait depuis 30 ans et qui explique en grande partie les abysses des déficits publics.
Soit dit en passant, il n'y a pas 50 alternatives. L'autre possibilité est d'accorder des monopoles par "paquet", par exemple de confier l'exploitation de zones du territoires indivisibles aux opérateurs de manière à ce qu'ils doivent obligatoirement mélanger activités rentables et non-rentables. Ça marche assez mal, puisqu'on ne peut pas forcer une boîte à assurer un service de qualité contre sa volonté, ça va trainer des pieds et ça va se voir.
On peut aussi faire payer les coûts réels aux gens qui veulent à la fois le haut débit et des voisins à 3 km. Ça n'a pas l'air juste, mais c'est un peu pareil que le parisien qui voudrait voir la voie lactée et respirer l'air des montagnes sans franchir le périph.
Bref, l'économie ça n'est pas quelque chose d'absolument mystérieux. Si c'est rentable de poser la fibre chez toi (autrement dit, si ton abonnement correspond au coût du service qu'on te rend), tu vas avoir la fibre. Si ça n'est pas rentable, tu n'auras pas la fibre. Et demander à l'État, à la commune, ou à une boîte privée de te la poser quand même, c'est une faveur, ça n'est pas un droit.
Dans ce cas, il suffit d'écouter ce que le capteur envoie, et d'émettre le même message pendant qu'on le dégomme à coups de talons.
C'est d'ailleurs pour ça qu'il est aussi facile d'ouvrir une bagnole sans le "blip blip". Il suffit d'enregistrer le message et de le réémettre. Je trouve d'ailleurs que la comparaison est très bonne : on accepte que nos voitures soient commandées par des dispositifs relativement peu sécurisés (d'ailleurs, ça m'est déja arrivé d'ouvrir une autre bagnole du même modèle sur un parking, soit le dispositif est un peu trop tolérant aux erreurs, soit le nombre de signaux est fini et assez petit pour que ça puisse arriver de temps en temps). Pourquoi, alors qu'on pourrait demander un max de sécurité, les voitures étant couramment volées? Simplement parce que le niveau de sécurité est suffisant pour ce qui est nécessaire. Le but est qu'un quidam ne puisse pas ouvrir une bagnole quand ça lui chante trop facilement. S'il est assez motivé pour acheter un dispositif adéquat, à enregistrer le signal, ou a émettre tous les signaux possibles jusqu'à ce que la voiture se déverrouille, alors il sera assez motivé pour péter une fenêtre, agresser le conducteur, on monter la voiture sur une dépanneuse.
Je pense que le même raisonnement s'applique aux dispositifs domotiques. Si votre truc est assez sécurisé pour empêcher un cambrioleur motivé et équipé de rentrer chez vous en douceur en votre absence, alors vous allez vous retrouver saucissonné dans votre cave, et vous allez vous prendre des coups de barre de fer dans les genoux jusqu'à cracher le code de votre coffre.
Une question certainement très naïve, mais est-il réellement possible d'encoder un seul bit d'information correctement? Par exemple, tu as un capteur de fenêtre, qui ne fonctionne qu'en émission. À intervalle de temps régulier, le capteur envoie un signal radio "je suis la fenêtre n°3 et je suis fermée". Existe-t-il réellement des technologies qui permettent d'empêcher quelqu'un de malveillant de bousiller le capteur et de se faire passer pour lui, par exemple? Ça voudrait dire que le capteur possède une très longue clé "en dur", que la centrale connaisse cette clé mais soit la seule, que la centrale sache se resynchroniser quand des signaux ont été loupés, etc. Évidemment, si les objets communiquent avec un protocole, échangent des infos en permanence, etc., du coup c'est plus facile, mais ça a un coût.
Au final, OK, un bête réseau domotique vulnérable rend possible aux services secrets suréquipés de rentrer chez toi sans faire sonner ton capteur de porte à 10€. Mais à part jouer au parano, est-ce bien important? Combien de cambrioleurs sont équipés de brouilleurs, d'ordinateurs portables, etc?
Du reste, même si tu postulais que le binaire comporte un élément de création propre, alors il pourrait passer dans le domaine public après le code source, mais certainement pas avant.
Sauf que le binaire peut éventuellement être publié avant les sources, mais certainement pas après. Tu vois les avocats d'Apple admettre que le code sources des premiers OS tombent dans le domaine public dans 30 ans? À mon avis, la logique "pure" va constituer à différencier le binaire (qui n'a aucun intérêt 70 après) et le code source (qui va contenir éventuellement des trucs que la marque n'a pas tellement intérêt à publier, comme des backdoors, des gros bugs, etc).
Si tu veux parler d'une séparation frontend/backend, ou client/serveur, ça existe quand même depuis très très longtemps sous une diversité de formes impressionnate. D'une manière générale, je pense que peu de gens contestent l'utilité de séparer les algorithmes du logiciel et l'interface utilisateur.
Après, qu'il faille recompiler la partie UI ou modifier le code pour modifier l'interface, ça dépend un peu du type de logiciel, mais ça ne me semble pas forcément primordial. J'ai du mal à voir ce que ça change en termes de maintenabilité du code, par exemple. Si tu as un code super-complexe qui te génème une interface graphqiue à partir de fichiers XML super complexes, tu vas avoir des bugs de partout, et il est très improbable de motiver les gens à apprendre le "framework". Typiquement, pour un logiciel libre, ça veut dire que tu te coupes de la possibilité de recevoir des patches ; un utilisateur ne va pas passer plusieurs mois à se former sur ton framework pour corriger un bug.
L'isolement technologie a un coût, spécialement pour du logiciel libre. Si tu utilises un binding gtk pour perl, tu as de grandes chances que beaucoup de bricoleurs puissent en un coup d'œil comprendre ce que tu fais. Par ailleurs, être capable de faire tourner ton soft sans passer 3 jours à installer l'environnement de travail peut aussi aider. Au contraire, si le saut technologique est important, cette première étape est rédibitoire. Par exemple, j'ai été faire un tour sur ton github, juste pour cliquer sur quelques fichiers C++ au hasard. Clairement, ton code C++ n'est pas du C++, c'est une sorte de dialecte du C++ qui repose sur des appels de macro dans tous les sens. C'est peut-être justifié, mais ma réaction, c'est "qu'est-ce que c'est que ce bordel, c'est même pas du C++ ce truc". Entre ça et le code généré, j'ai l'impression que comprendre la logique de ton framework nécessite plusieurs semaines de travail. Si en plus tu n'arrives pas à expliquer l'intérêt d'utiliser ce type de technologie, tu vas galérer pour trouver une base d'utilisateurs à mon avis.
Répondre de manière semi-agressive aux commentaires ne risque pas forcément d'aider non plus, d'ailleurs. Tu t'attendais peut-être à ce que les gens te répondent "c'est génial ton truc, comment personne n'y a jamais pensé avant", mais visiblement, s'ils te disent qu'ils n'ont pas compris et que ça ne leur paraissait pas spécialement nouveau ni même intéressant, ça n'est pas dans le but de te blesser. Si tu es dans l'état d'esprit de répondre "vous êtes tous des cons qui n'y connaissez rien", ça ne va pas être très constructif. Il ne faut pas non plus que ça bride ton entousiasme, si tu penses que ton truc vaut le coup, fonce. Mais n'oublie pas "eat your own dog food": Si ta techno permet de développer sans effort des logiciels super facilement, alors le mieux est de fournir ces logiciels toi-même, jusqu'à ce que les gens se demandent "mais comment ce type peut-il maintenir autant de softs de qualité?", ce qui les amènera sur le côté technique. L'approche inverse me semble au contraire très risquée, pusiqu'il est normal pour quelqu'un de sain mentalement de rejeter une nouvelle technologie sans avoir une bonne raison de s'y intéresser.
Je ne trouve pas que la communauté du libre est particulièrement reconnaissance à un des rares hommes politiques à avoir compris son combat.
C'était quand même quelqu'un qui prenait énormément de recul par rapport à la vie politique quotidienne, et l'un des rares qui faisait ce métier par conviction. J'aime beaucoup la lucidité de cette citation, qui en dit beaucoup sur l'intelligence du type, et beaucoup aussi sur notre naïveté :
Le métier politique consiste à revendiquer le pouvoir, lequel a deux fonctions principales dans la société. Un, c’est d’y exercer le monopole public de la violence pour ne pas la laisser à la violence privée – il y faut de la police – ou à la violence internationale – il y faut se défendre. Et deux, de canaliser la circulation de l’argent. On touche au sale, par définition. Et on se salit quand on touche au sale, même si les motifs sont propres. Et quiconque prétend faire de la politique en négligeant ces deux aspects est un amateur, et tant qu’angélique il est dangereux.
Visiblement, je ne suis pas le seul à ne pas avoir compris ce qu'était Epeios, ce qu'il est censé faire, ce qu'il fait pour l'instant, ni même comment ça fonctionne. Plus bas tu dis que tu ne sais pas comment décrire le paradigme, que tu connais peu les alternatives existantes. Mais tu promets que tout plein de choses sont faisables, même si pour l'instant ça n'est pas fait.
Honnêtement, pour moi qui ne suis pas spécialiste de ces histoires de surcouches et de cascades de technologies, le concept de "framework" ne me dit rien. Visiblement, pour d'autres qui savent de quoi ils parlent, ils n'ont pas non plus compris l'intérêt du logiciel, et ils trouvent les technos un peu ringardes.
On est peut-être tous un peu cons, mais c'est aussi peut-être que tu as mal expliqué, non? Si au bout de deux pages on ne comprend pas ce que le logiciel est censé faire et comment il le fait, ça risque d'être compliqué de motiver les gens à télécharger un binaire Windows pour l'essayer (sous wine? Parce qu'ici c'est quand même un site dédié à Linux).
C'est peut-être un problème de timing, si tu n'as pas de brique de base qui fournit un service (un agenda tout bête par exemple), il est peut-être trop tôt pour essayer de communiquer.
Aussi peu qu'il fasse, ça m’étonnerait que ce soit faisable avec des scripts, qu'ils soient à la con ou pas.
Moi j'avais compris qu'il s'agissait de fournir un agenda au format HTML, et ça, bah si, c'est faisable avec des scripts. Si c'est fournir un framework qui transforme des fichiers XML en code C++, peut-être que ça n'est pas faisable, mais comme je ne sais pas à quoi ça peut servir, bah voila, quoi.
En gros, il y a peut-être des gens qui ont besoin de tels outils, mais ça n'est visiblement pas mon cas. Ce que j'ai compris, c'est que si je cherche un agenda, bah ça n'est pas ça du tout que fait ton logiciel.
Ça pourrait vraiment ressembler à un débat sur le fond en droit. Imagine par exemple que le code source ne soit publié que 10 ans après le binaire, est-ce que la date de retombée dans le domaine public est décalée pour le code source? Et si le source n'est jamais publié?
Pour un film issu d'un roman, par exemple, les deux sont indépendants. Pourtant, l'œuvre originale est plus ou moins le code source du film. J'aurais tendance à considérer qu'il s'agit de deux choses distinctes, mais c'est vrai que de toutes manières, techniquement, le binaire n'ets pas une œuvre de l'esprit, c'est une transformation mathématique du code source qui lui est une œuvre de l'esprit. On est dans un domaine du droit hyper bancal, de toutes manières, où on a essayé de faire rentrer quelque chose de nouveau dans l'existant, assez rapidement (du fait des enjeux économiques), sans prendre le temps d'une reflexion approfondie sur le sujet.
Sauf que la GPL ne te permet pas de le faire. Tu es obligé ici de conserver la GPL, même pour tes modifications.
Il peut toujours mettre son code en double licence. Comme ça, quelqu'un qui ne reprend qu'un bout de son code (sans les bouts sous GPL) peut le faire au choix sous les conditions de la GPL ou de la WTFPL.
Dans le cadre d'un logiciel proprio, c'est pas évident de savoir ce qu'on appelle la date de publication, parce que je ne suis pas certain du tout que la date de commercialisation du binaire conditionne quoi que ce soit au niveau du code source.
Non, ça n'est pas un agenda, c'est pour l'instant un logiciel qui ne fait rien. Il est juste développé pour montrer la faisabilité du projet (c'est ce que j'ai compris).
Du coup, euh, ouais, d'accord. C'est un truc qui convertit des données en fichiers XML qui sont transformés en HTML par des moulinettes XSLT, et il y a aussi une histoire de fichiers XML qui servent à créer des fichiers C++ qui doivent être compilés pour faire un truc, euh. Et les fonctionnalités du logiciel sont apportées par des plug-in.
Je pense que je suis parfois un peu perdu par la complexité de tels méta-projets qui empilent les couches. L'objectif, c'est d'accéder et modifier des données à travers une interface. À moins de faire partie d'une enpreprise avec des millions de collaborateurs, il n'y a pas des To de données d'agendas, est-ce qu'un langage de script à la con ne pourrait pas gérer ça?
Après, c'est sûr, «J'ai écrit devant le match de foot un script perl qui me sort une page d'agenda en HTML à partir d'un fichier texte à trois colonnes "jour date text"», c'est moins vendeur. M'enfin, du coup, on aurait un agenda, pas un framework vide dont les technos semblent tellement tarabiscotées que la phase 1 du projet est d'essayer de mettre en place un truc qui ne fait rien pour prouver la faisabilité du truc qui fera quelque chose…
Le problème existe dans toutes les disciplines et dans tous les milieux : tu peux utiliser beaucoup de jargon et de termes techniques qui peuvent passer pendant un certain temps pour un problème de niveau de communication, simplement parce que si tu es en dehors de ce milieu, le discours semble avoir l'apparence du discours habituel dans la discipline.
La différence entre les disciplines scientifiques et les disciplines pseudoscientifiques, c'est que les spécialistes n'ont aucun problème pour détecter l'arnaque dans le premier cas, et en sont incapables dans le deuxième cas. L'informatique étant une discipline scientifique, il ne fait aucun doute que "Nous proposons de compiler les variables du driver dans un plug-in afin de contourner le firewall du processeur" n'a aucun sens, alors que tous les mots pris individuellement en ont un, et que la phrase passerait pour quelque chose de potentiellement sensé pour une grande partie du public, voire des décideurs.
C'est trop d'honneur fait à ce genre de charlatans (fous ou malhonnêtes) que d'essayer d'interpréter leur charabia pour essayer d'y trouver un sens.
Posté par arnaudus .
En réponse au message ecoute bébé et onde.
Évalué à 4.
Dernière modification le 29 juin 2016 à 11:07.
Sans étude sérieuse sur les conséquences médicales, c'est de la discussion de comptoir.
Sans prendre en compte les milliers d'édudes médicales existantes qui n'ont jamais pu démontrer aucun effet du rayonnement électromagnétique à faible énergie sur la santé au delà de l'erreur statistique, c'est de la discussion de comptoir.
Arrêtez de dire qu'il n'existe pas d'études épidémiologiques sérieuses sur la question, c'est un mensonge insupportable : au contraire, c'est un domaine hyper-étuidié, il y a des milliers et des milliers d'études sur le sujet depuis des dizaines d'années. Par contre, il n'existe en effet aucune preuve d'un effet sur la santé, malgré les centaines de millions de dollars investi dans cette question (les classements ne vont jamais au-delà du groupe "peut-être cancerogène"). Combien de millions d'études faudra-t-il pour enfin admettre que les OEM n'ont pas d'impact sur la santé? Au bout d'un moment, pourquoi faut-il jeter toujours autant d'argent public pour essayer de confirmer une superstition qui est vraisemblablement sans fondement scientifique?
Du point de vue scientifique, 0 n'est ni plus ni moins élevé que 0, donc il me semble compliqué de dire que c'est moins nocif.
Jusqu'à preuve du contraire, le seul aspect nocif connu des ondes électromagnétiques, c'est l'énergie des rayons à courte longueur d'onde (gamma, X, UV), qui cassent les molécules (notamment l'ADN) et produisent des radicaux libres. L'effet potentiel sur la santé des longueur d'onde plus grande que le visible, à des niveaux d'exposition courant, c'est de la superstition.
Sur le fond, les gens qui ne veulent pas de wifi chez eux, ils font ce qu'ils veulent. C'est comme les végétariens, les naturistes, ou n'importe quoi d'autre, on vit dans des pays libres, et on vit comme on veut. Là où ça commence à craindre, c'est quand les plus fervents commencent à te gonfler avec des arguments comme "oh mon Dieu tu exposes tes enfants aux Ondes, c'est très dangereux", ou des histoires de complots politico-économies à la mord-moi-le-nœud qui vont généralement avec. Et là où ça commence à devenir insupportable, c'est quand on demande à la collectivité de s'adapter à ces comportements irrationnels (problèmes de couverture GSM, etc), puisqu'on sort du niveau "délire privé" pour venir pourrir la vie des autres.
Le CPL fonctionnerait très bien avec des cables blindés. C'est juste parce que le réseau électrique n'a pas été conçu pour faire passer du signal que ça fuite de partout, et que ça fuite mal en plus (ça dépend de la topologie du réseau, ça peut s'étendre à des centaines de mètres, etc).
On peut être pragmatique ; il est nécessaire d'émettre des ondes électromagnétiques quand elles portent le signal (GSM, radio, wifi…), mais est-il normal d'envisager la généralisation d'une techno électromagnétiquement "sale" comme le CPL, pas nécessairement pour des raisons de santé, mais surtout pour des raisons d'"environnement électromagnétique"? On est dans le domaine des ondes courtes (HF), qui sont quand même encore assez utilisées pour la communication ; c'est problématique que toutes les habitations du monde émettent dans ces fréquences.
Au final, si tous les appareils émettaient comme des gorets dans toutes les bandes du spectre électromagnétique, on serait bien dans la mouise.
Je ne sais même pas si c'est comparable. Pour un émetteur wifi, tu as une antenne ponctuelle qui rayonne, alors que pour le CPL, c'est le cablage du réseau électrique qui sert d'antenne, pour une puissance totale bien inférieure à celle d'un émetteur wifi.
Encore une fois, on retombe exactement dans ce qui avait été prédit avec l'absurde principe de précaution. Le principe de précaution inverse la charge de la preuve (il faut prouver qu'une technologie est inoffensive), ce qui n'est pas possible. Le manque d'éducation scientifique dans la population en général et parmi nos dirigeants en particuliers mène à ce genre de choses, et je ne comprends pas pourquoi on inversit tant dans la recherche et dans l'innovation alors que la société prend des positions obscurantistes et technophobes en parallèle.
Ce que je trouve plus inquiétant avec le CPL, c'est la pollution életcromagnétique qu'il génère. Le wifi, ça émet des ondes volontairement, parce qu'elles portent le signal. L'émission liée au CPL est involontaire, ça n'est qu'une conséquence de la technologie. On a déja assez de problèmes d'interférence et de remplissage du spectre électromagnétique pour généraliser une technologie aussi "polluante".
Posté par arnaudus .
En réponse au journal TAFTA.
Évalué à 9.
Dernière modification le 27 juin 2016 à 13:35.
Il faut aussi arrêter d'être naïfs et de penser que les US ne sont que des méchants égoïstes qui essayent de nous faire descendre nos normes. Eux aussi ont de nombreuses règles plus strictes ou différentes des nôtres, et ils ne comptent pas revenir dessus. Il existe beaucoup de différences culturelles, et c'est très compliqué. L'exemple typique, c'est quand toi (ou mois, pour le coup) trouvons inacceptable et inutile d'autoriser la consommation de plantes OGM, eux trouvent ça très dangereux d'autoriser les fromages au lait cru. Du coup, si tu veux vendre ton clacos sans goût de plastique aux US, il va falloir que tu transiges sur les OGM. Si tu ne veux pas, il n'y a pas d'accord. Un autre exemple de désaccord est au sujet des AOP/AOC qui ne sont pas reconnues aux US (ça n'est pas une marque), donc utilisation libre.
Du coup, ah bah oui, une négociation, c'est toujours donnant-donnant. Si tu veux éviter de te retrouver avec des "champagnes" made in California chez Auchan, il faut lâcher du mou sur un autre truc. Et eux, ils sont exactement dans le même cas de figure. Tu auras toujours l'impression de perdre, parce que tu vois toujours ce que ça te coûte de lâcher, mais tu ne vois jamais ce que ça leur coûte de le faire (parce que pour toi c'est naturel).
D'une manière générale, les US ont un modèle basé à la fois sur une liberté de commerce et sur un contrôle a posteriori de cette liberté (par la justice, principalement). Sans même trop caricaturer, si tu vends de la marchandise pourrie et dangereuse, tu devras en assumer les conséquences quand tes consommateurs te traineront au tribunal. En Europe, on considère que c'est à l'État de protéger les consommateurs avant la commercialisation, en édictant des normes (souvent très imparfaites) et en assurant les contrôles (souvent de manière très imparfaite). Idem sur les problèmes de propriété intellectuelle, etc.
Au final, les US te balancent une liste de trucs : prolongation des droits d'auteur postmortem sur plus de 70 ans, brevets logiciels, normes alimentaires plus souples, hormones / OGM dans l'élevage, niveaux dondes électromagnétiques, niveau de pollution des bagnoles, etc. Toi tu réponds quoi? Ah non, tout ceci est très important, hors de question de lâcher sur quoi que ce soit. Eh bah voila, tout le monde peut rentrer chez soi. Du coup, il faut lâcher. Et ça va gueuler, c'est évident.
C'est donc logique que les négociations soient compplexes, longues, et qu'elles se focalisent sur les histoires de gros sous aux dépens des principes moraux, éthiques, ou culturels. Le problème, c'est qu'il est difficile d'interpréter les réactions des gouvernements, car les annonces de possibles échecs des négociations sont aussi et surtout destinées à faire monter la pression. C'est juste qu'il ne faut pas non plus se faire manipuler, tout le monde sait très bien ce qu'il fait, et il ne faut pas imaginer une seule seconde que les ricains vont accepter de se faire refiler des airbus sans contrepartie.
De maniérè plus générale, j'ai peur du précédent que ça a crée
C'est à double tranchant. Si dans 5 ans l'économie UK est au ralenti, le précédent aura pour effet d'inciter tout le monde à la prudence.
Le truc, c'est que l'économie mondiale est largement trop complexe pour être modélisée correctement. Dans tous les cafés du commerce des deux cotés de la Manche, on trouve des économistes amateurs qui vont t'expliquer que c'est mieux de sortir de l'Europe ou que c'est mieux d'y rester. On truve aussi des politiques qui s'y risquent. La réalité, c'est que toute cette brochette de cons n'en savent rien du tout : ils confondent leurs souhaits, leurs peurs, ou leur analyse superficielle en pseudo-théories qu'ils assènent avec force.
Du coup, pour une fois, on va avoir la chance extraordinaire d'avoir une réelle expérience des conséquences d'une sortie de l'UE. Il ne faut donc pas laisser passer cette chance, on va s'asseoir avec un seau de pop-corns et regarder ce qui se passe. Sur cette base, d'ici 5 ou 10 ans, on pourra peut-être avoir un avis un peu plus pertinent de ce qui est bien ou pas pour l'économie d'un pays.
Ceci dit, je partage complètement l'analyse sur la débilité profonde des politiques, qui depuis 20 mettent sur le dos de "Bruxelles" toutes leurs erreurs politiques et économiques. Qu'ils assument, maintenant.
Je pense qu'on peut te suggérer de monter ta boîte et de vendre des trucs dont le nom est en espéranto, et si tu réussis, tout le monde te félicitera. En attendant, ils font comme ils veulent, non? Peut-être que les grognons qui ont des problèmes avec leur frustration de ne pas parler anglais aussi bien qu'il le faudrait ne font pas partie de leur cible?
Ceci dit, je ne comprends pas non plus ce que c'est que ce truc-pod, mais à mon avis ça n'a rien à voir avec le nom.
La raison : la poussière. Avec le temps, la poussière s'accumule dans la machine, et réduit l'efficacité de la dissipation thermique.
Ouais, il y a aussi un truc, c'est que les fabricants ne s'embarrassent pas à vérifier que les machines peuvent tourner à fond sans claquer. Ça m'est arrivé avec un portable d'une marque à deux lettres qui commence par H et qui finit par P. Le machin chauffait fort et pouf, reboot. Le SAV contacté m'a simplement dit que les machines n'étaient pas faites pour du calcul scientifique intensif, et que c'était normal.
Ceci dit, une bagnole n'est pas faite non plus pour tourner tout le temps avec la pédale d'accélération à bloc, donc ça n'est pas non plus une situation inédite. Ceci dit, on peut quand même ne pas trouver normal qu'une bécane ne soit pas conçue pour faire tourner ses proc en continu.
C'est toujours la même chose avec les généralisations, il faudrait un test réellement carré pour pouvoir affirmer ça. Tant que ça reste une vague impression, est-il souhaitable de commencer à se prendre la tête sur les raisons éventuelles du problème?
Si je prends ~ 15 ans de recul, mon impression générale c'est que les distributions Linux ont énormément progressé en termes de support du matériel. Il y a 15 ans, il fallait croiser les doigts pour avoir un serveur X qui fonctionnait en mode rescue, puis commencer à bricoler pour faire fonctionner le réseau, la carte son, et on faisait une croix sur certaines fonctions (modem, hibernation). On n'est plus du tout dans cette situation, où, globalement, la règle est quand même devenue que tout fonctionne plus ou moins, à part un petit truc ici ou là pour du matériel un peu exotique.
Ceci dit, tout n'est pas rose, parce que ce qui se passe c'est que tout fonctionne superficiellement. Typiquement, l'accélération graphique peut ne pas fonctionner, ou mal fonctionner ; le débit wifi est inférieur à ce qu'on a sous W***dows, et globalement, les performances semblent dégradées par des problèmes de drivers ou par des bugs de l'interface (Unity chez Ubuntu est par exemple truffé de tels bugs). J'imagine que ces problèmes de chauffe excessive rentrent dans ce cadre : ça marche "out of the box", sauf qu'en fait ça ne marche pas vraiment comme il faudrait.
Bien sûr, on peut tirer sur les fabriquants qui ne fournissent ni code, ni specs, ni drivers pour Linux ou autres OS. On peut aussi tirer sur les assembleurs, qui collent des composants (notamment dans les portables et ultraportables) en fonction de tout un tas de critères (poids, prix, consommation…) sans regarder une seule seconde l'exotisme éventuel des drivers et des solutions logicielles pour interagir avec le matériel (le problème existe d'ailleurs aussi sous Windows, puisqu'un truc exotique mal testé va aussi merder sous n'importe quel OS). On peut allumer les distributuions Linux, qui au final ne testent peut-être pas grand chose—en particulier, c'est souvent rageant de voir que ça marche en bricolant, en recompilant le kernel avec la bonne option, ou en utilisant une version de driver récente par rapport à cette qui traine dans les dépots de la distrib depuis 8 ans.
Ceci dit, au final, c'est la filière totale, du fondeur de puces au consommateur, qui est coupable de s'accommoder de ce bordel (voire de l'encourager par une sorte de course aux armements et à la performance). Les ordinateurs sont les objets de consommation courante les plus complexes que l'humanité n'a jamais créé (il y a probablement des milliers de fois plus d'heures de travail de conception pour le matériel et le logiciel dans un ordi bas de gamme que dans une voiture de course). Il serait tellement facile d'avoir des systèmes fiables et sans bugs si on le voulait! Mais regardez un bug tracker de distribution, il est assez évident qu'il est probablement inutile de corriger des bugs d'intégration (genre "ma carte wifi n'est pas reconnue par Ubuntu version truc"), puisqu'il y a un flux continuel de nouveau matériel qui débarque et que la durée de vie d'une version de distro est du même ordre de grandeur que la durée de vie du matériel…
[^] # Re: xdhbrwq/xdhbrwq XDHTML/orgnzqxdh
Posté par arnaudus . En réponse au journal 'Epeios organizer' : l'interface Web. Évalué à 5.
Oui, le code est imbittable, parce que ça n'est pas vraiment du C++, c'est plein de macros qui définissent un nouveau dialecte, et quand on mit le code, ça ne respecte pas la grammaire du langage.
Ceci dit, non, ça n'est pas non plus un pur troll, puisque l'auteur du journal semble comprendre sa technologie et même arriver à en vivre. D'ailleurs, dans le journal précédent, certaines discussions techniques semblaient confirmer que plusieurs personnes comprenaient le principe.
Pour moi, c'est de l'informatique abstraite: tu as des trucs qui font des surcouches à une autre techno qui modifie du code dans un autre langage qui va te générer du HTML qu'il va falloir lire avec un navigateur, tu as besoin d'un quadricoeur avec 4Go de RAM rien que pour un "Hello Word", mais soi-disant ça accélère le développement. Je ne comprend pas l'utilité d'une telle complexité, mais je dois être dépassé…
[^] # Re: Merci
Posté par arnaudus . En réponse au journal Lancement de mes pages Tipeee et Liberapay. Évalué à 6.
À mon avis, il faudrait l'avis d'un expert comptable. Si ton activité professionnelle est basée sur des dons, ça m'étonnerait que le fisc laisse passer ça. Techniquement, pour du bug hunting par exemple, si tu promets 100€ en échange de la correction d'un bug, ça ne ressemble pas du tout à un don. Ou alors, il faut accepter qu'il soit légal de faire un don de 100€ à un plombier en échange du colmatage d'une fuite. Bref, ce truc, c'est du travail dissimulé, et non seulement jouer avec de telles choses peuvent mener à un redressement fiscal, mais on risque en plus des poursuites…
J'imagine que si l'on veut avoir une activité basée sur "dis-moi ce que tu veux que je fasse à ton logiciel, je te fais un devis, et si tu es d'accord je le fais", il faut mettre en place une structure adaptée (l'autoentreprenariat pourrait fonctionner, par exemple). On émet des devis, des factures, on a une relation contractuelle entre la personne qui paie et celle qui effectue le boulot, c'est assez propre. D'après une discussion récente, recevoir des dons pour une entreprise n'est pas une bonne idée, parce que (de manière très logique) 1) c'est imposé à bloc, 2) c'est totalement incongru, vu qu'il existe des cadres bien plus adaptés pour injecter des liquidités dans une boîte, et 3) ça crée une distorsion de la concurrence et ça peut couler une filière.
Si on est plus dans l'esprit "don sans retour", par exemple quand on donne à Wikipédia ou à la MoFo, une association semble toute indiquée. Une association peut d'ailleurs aussi payer des salariés pour faire le job, et le fait que ça soit non-lucratif permet de définir un cadre avec un certain nombre de limites éthiques et fiscales.
[^] # Re: Difficile à lire
Posté par arnaudus . En réponse au journal Internet, 5G et chantage. Évalué à 10.
Si c'était si lucratif que ça, tu aurais déja la fibre.
Visiblement, il faut compter environ 100€ du ml pour la pose. Imaginons un village de n foyers, touts raccordés à la fibre, à 1km du NRA. Ça te fait 100k€ à amortir. Rien que pour payer les intérêts, il faut rentrer 2k€ par an, plus l'amortissement sur 20 ans (c'est long, 20 ans, rien ne te dit qu'il ne faudra pas installer une nouvelle techno d'ici là), ça te fait 7k€. Je ne sais pas quelle part d'un abonnement fibre peut aller dans l'amortissement du matériel, mais si on compte 5€ (ce qui semble déja beaucoup), il te faut déja environ 120 foyers abonnés, donc déja environ 500 habitants, voire plus parce qu'à la campagne, la fibre, c'est loin d'intéresser tout le monde. Et on s'est mis dans de très bonnes situations! Moi, en grande couronne relativement dense, je suis à 3 km du NRA, ça veut dire que fibrer mon bled est + ou - rentable vers 1500 habitants. Il en fait à peine plus, et on commence tout juste à parler de fibre, donc les ordres de grandeurs se tiennent (en plus, s'il faut fibrer plusieurs rues, la facture grimpe).
Si tu as un bled de 1000 pékins en pleine cambrousse avec 5 km de fibre à tirer, ça ne sera jamais rentable, c'est à peine si tu peux espérer couvrir les intérets de l'investissement.
Il n'y a rien de gratuit dans ce bas monde. Si tu veux fibrer à perte les petits patelins, alors c'est les gros qui vont payer à leur place. Vu le risque que la techno soit dépassée d'ici 5 ans, je ne vois pas vraiment l'intérêt de faire des trous dans les routes pour ça.
Pour moi c'est la même problématique que les transports en commun. Le coût d'exploitation augmente quand la densité diminue (distances plus longues), alors que les revenus baissent. Il faut aussi voir que la fibre n'est qu'une évolution technologique, ça n'est pas une révolution. Pour amener l'électricité ou le téléphone, tu n'as pas le choix, il faut passer des cables, autrement tu n'as pas de service. Or, quand on parle de fibre, c'est très souvent pour remplacer un ADSL moyen, qui permet souvent déja de regarder une chaîne à la télé en téléchargeant une iso Ubuntu. Tu n'es pas du tout dans le dilemme électricité / bougie, c'est plus une histoire de confort, voire de luxe. Bref, aucune logique économique, aucune logique écologique.
[^] # Re: HS
Posté par arnaudus . En réponse au journal Code source de Apollo 11. Évalué à 10.
Beaucoup de femmes reprennent ce genre d'expressions à leur compte, et je trouve ça plutôt rigolo. Quand on dit «on se gèle les couilles», c'est sexiste? Ou «jouer petite bite»? Quand quelqu'un se fait «fermer le bec», c'est discriminant envers les non-oiseaux?
[^] # Re: Difficile à lire
Posté par arnaudus . En réponse au journal Internet, 5G et chantage. Évalué à 10. Dernière modification le 11 juillet 2016 à 18:41.
Mouais, il faut aussi que l'État fasse les investissements non-rentables pour ensuite louer les infrastructures en dessous du prix de revient, afin que les FAI fassent une marge sur les abonnements (ce qui est tout à fait normal, au passage). Ce que tu appelles "volonté collective", c'est de nationaliser les activités déficitaires et de privatiser les activités qui génèrent des bénéfices, c'est ce qu'on fait depuis 30 ans et qui explique en grande partie les abysses des déficits publics.
Soit dit en passant, il n'y a pas 50 alternatives. L'autre possibilité est d'accorder des monopoles par "paquet", par exemple de confier l'exploitation de zones du territoires indivisibles aux opérateurs de manière à ce qu'ils doivent obligatoirement mélanger activités rentables et non-rentables. Ça marche assez mal, puisqu'on ne peut pas forcer une boîte à assurer un service de qualité contre sa volonté, ça va trainer des pieds et ça va se voir.
On peut aussi faire payer les coûts réels aux gens qui veulent à la fois le haut débit et des voisins à 3 km. Ça n'a pas l'air juste, mais c'est un peu pareil que le parisien qui voudrait voir la voie lactée et respirer l'air des montagnes sans franchir le périph.
Bref, l'économie ça n'est pas quelque chose d'absolument mystérieux. Si c'est rentable de poser la fibre chez toi (autrement dit, si ton abonnement correspond au coût du service qu'on te rend), tu vas avoir la fibre. Si ça n'est pas rentable, tu n'auras pas la fibre. Et demander à l'État, à la commune, ou à une boîte privée de te la poser quand même, c'est une faveur, ça n'est pas un droit.
[^] # Re: ZWave
Posté par arnaudus . En réponse au message Domotique via TCP/IP(v6?) Wi-Fi standard ?. Évalué à 2. Dernière modification le 06 juillet 2016 à 11:10.
Dans ce cas, il suffit d'écouter ce que le capteur envoie, et d'émettre le même message pendant qu'on le dégomme à coups de talons.
C'est d'ailleurs pour ça qu'il est aussi facile d'ouvrir une bagnole sans le "blip blip". Il suffit d'enregistrer le message et de le réémettre. Je trouve d'ailleurs que la comparaison est très bonne : on accepte que nos voitures soient commandées par des dispositifs relativement peu sécurisés (d'ailleurs, ça m'est déja arrivé d'ouvrir une autre bagnole du même modèle sur un parking, soit le dispositif est un peu trop tolérant aux erreurs, soit le nombre de signaux est fini et assez petit pour que ça puisse arriver de temps en temps). Pourquoi, alors qu'on pourrait demander un max de sécurité, les voitures étant couramment volées? Simplement parce que le niveau de sécurité est suffisant pour ce qui est nécessaire. Le but est qu'un quidam ne puisse pas ouvrir une bagnole quand ça lui chante trop facilement. S'il est assez motivé pour acheter un dispositif adéquat, à enregistrer le signal, ou a émettre tous les signaux possibles jusqu'à ce que la voiture se déverrouille, alors il sera assez motivé pour péter une fenêtre, agresser le conducteur, on monter la voiture sur une dépanneuse.
Je pense que le même raisonnement s'applique aux dispositifs domotiques. Si votre truc est assez sécurisé pour empêcher un cambrioleur motivé et équipé de rentrer chez vous en douceur en votre absence, alors vous allez vous retrouver saucissonné dans votre cave, et vous allez vous prendre des coups de barre de fer dans les genoux jusqu'à cracher le code de votre coffre.
[^] # Re: ZWave
Posté par arnaudus . En réponse au message Domotique via TCP/IP(v6?) Wi-Fi standard ?. Évalué à 2.
Une question certainement très naïve, mais est-il réellement possible d'encoder un seul bit d'information correctement? Par exemple, tu as un capteur de fenêtre, qui ne fonctionne qu'en émission. À intervalle de temps régulier, le capteur envoie un signal radio "je suis la fenêtre n°3 et je suis fermée". Existe-t-il réellement des technologies qui permettent d'empêcher quelqu'un de malveillant de bousiller le capteur et de se faire passer pour lui, par exemple? Ça voudrait dire que le capteur possède une très longue clé "en dur", que la centrale connaisse cette clé mais soit la seule, que la centrale sache se resynchroniser quand des signaux ont été loupés, etc. Évidemment, si les objets communiquent avec un protocole, échangent des infos en permanence, etc., du coup c'est plus facile, mais ça a un coût.
Au final, OK, un bête réseau domotique vulnérable rend possible aux services secrets suréquipés de rentrer chez toi sans faire sonner ton capteur de porte à 10€. Mais à part jouer au parano, est-ce bien important? Combien de cambrioleurs sont équipés de brouilleurs, d'ordinateurs portables, etc?
[^] # Re: Ironique
Posté par arnaudus . En réponse au journal Bibliothèque d'Alexandrie des logiciels libres. Évalué à 3.
Sauf que le binaire peut éventuellement être publié avant les sources, mais certainement pas après. Tu vois les avocats d'Apple admettre que le code sources des premiers OS tombent dans le domaine public dans 30 ans? À mon avis, la logique "pure" va constituer à différencier le binaire (qui n'a aucun intérêt 70 après) et le code source (qui va contenir éventuellement des trucs que la marque n'a pas tellement intérêt à publier, comme des backdoors, des gros bugs, etc).
[^] # Re: Troll
Posté par arnaudus . En réponse au journal 'Epeios organizer' : le commencement. Évalué à 4.
Si tu veux parler d'une séparation frontend/backend, ou client/serveur, ça existe quand même depuis très très longtemps sous une diversité de formes impressionnate. D'une manière générale, je pense que peu de gens contestent l'utilité de séparer les algorithmes du logiciel et l'interface utilisateur.
Après, qu'il faille recompiler la partie UI ou modifier le code pour modifier l'interface, ça dépend un peu du type de logiciel, mais ça ne me semble pas forcément primordial. J'ai du mal à voir ce que ça change en termes de maintenabilité du code, par exemple. Si tu as un code super-complexe qui te génème une interface graphqiue à partir de fichiers XML super complexes, tu vas avoir des bugs de partout, et il est très improbable de motiver les gens à apprendre le "framework". Typiquement, pour un logiciel libre, ça veut dire que tu te coupes de la possibilité de recevoir des patches ; un utilisateur ne va pas passer plusieurs mois à se former sur ton framework pour corriger un bug.
L'isolement technologie a un coût, spécialement pour du logiciel libre. Si tu utilises un binding gtk pour perl, tu as de grandes chances que beaucoup de bricoleurs puissent en un coup d'œil comprendre ce que tu fais. Par ailleurs, être capable de faire tourner ton soft sans passer 3 jours à installer l'environnement de travail peut aussi aider. Au contraire, si le saut technologique est important, cette première étape est rédibitoire. Par exemple, j'ai été faire un tour sur ton github, juste pour cliquer sur quelques fichiers C++ au hasard. Clairement, ton code C++ n'est pas du C++, c'est une sorte de dialecte du C++ qui repose sur des appels de macro dans tous les sens. C'est peut-être justifié, mais ma réaction, c'est "qu'est-ce que c'est que ce bordel, c'est même pas du C++ ce truc". Entre ça et le code généré, j'ai l'impression que comprendre la logique de ton framework nécessite plusieurs semaines de travail. Si en plus tu n'arrives pas à expliquer l'intérêt d'utiliser ce type de technologie, tu vas galérer pour trouver une base d'utilisateurs à mon avis.
Répondre de manière semi-agressive aux commentaires ne risque pas forcément d'aider non plus, d'ailleurs. Tu t'attendais peut-être à ce que les gens te répondent "c'est génial ton truc, comment personne n'y a jamais pensé avant", mais visiblement, s'ils te disent qu'ils n'ont pas compris et que ça ne leur paraissait pas spécialement nouveau ni même intéressant, ça n'est pas dans le but de te blesser. Si tu es dans l'état d'esprit de répondre "vous êtes tous des cons qui n'y connaissez rien", ça ne va pas être très constructif. Il ne faut pas non plus que ça bride ton entousiasme, si tu penses que ton truc vaut le coup, fonce. Mais n'oublie pas "eat your own dog food": Si ta techno permet de développer sans effort des logiciels super facilement, alors le mieux est de fournir ces logiciels toi-même, jusqu'à ce que les gens se demandent "mais comment ce type peut-il maintenir autant de softs de qualité?", ce qui les amènera sur le côté technique. L'approche inverse me semble au contraire très risquée, pusiqu'il est normal pour quelqu'un de sain mentalement de rejeter une nouvelle technologie sans avoir une bonne raison de s'y intéresser.
# Hommage pas terrible
Posté par arnaudus . En réponse au journal Michel Rocard est bronsonisé. Évalué à 5.
Je ne trouve pas que la communauté du libre est particulièrement reconnaissance à un des rares hommes politiques à avoir compris son combat.
C'était quand même quelqu'un qui prenait énormément de recul par rapport à la vie politique quotidienne, et l'un des rares qui faisait ce métier par conviction. J'aime beaucoup la lucidité de cette citation, qui en dit beaucoup sur l'intelligence du type, et beaucoup aussi sur notre naïveté :
[^] # Re: Troll
Posté par arnaudus . En réponse au journal 'Epeios organizer' : le commencement. Évalué à 3.
Visiblement, je ne suis pas le seul à ne pas avoir compris ce qu'était Epeios, ce qu'il est censé faire, ce qu'il fait pour l'instant, ni même comment ça fonctionne. Plus bas tu dis que tu ne sais pas comment décrire le paradigme, que tu connais peu les alternatives existantes. Mais tu promets que tout plein de choses sont faisables, même si pour l'instant ça n'est pas fait.
Honnêtement, pour moi qui ne suis pas spécialiste de ces histoires de surcouches et de cascades de technologies, le concept de "framework" ne me dit rien. Visiblement, pour d'autres qui savent de quoi ils parlent, ils n'ont pas non plus compris l'intérêt du logiciel, et ils trouvent les technos un peu ringardes.
On est peut-être tous un peu cons, mais c'est aussi peut-être que tu as mal expliqué, non? Si au bout de deux pages on ne comprend pas ce que le logiciel est censé faire et comment il le fait, ça risque d'être compliqué de motiver les gens à télécharger un binaire Windows pour l'essayer (sous wine? Parce qu'ici c'est quand même un site dédié à Linux).
C'est peut-être un problème de timing, si tu n'as pas de brique de base qui fournit un service (un agenda tout bête par exemple), il est peut-être trop tôt pour essayer de communiquer.
Moi j'avais compris qu'il s'agissait de fournir un agenda au format HTML, et ça, bah si, c'est faisable avec des scripts. Si c'est fournir un framework qui transforme des fichiers XML en code C++, peut-être que ça n'est pas faisable, mais comme je ne sais pas à quoi ça peut servir, bah voila, quoi.
En gros, il y a peut-être des gens qui ont besoin de tels outils, mais ça n'est visiblement pas mon cas. Ce que j'ai compris, c'est que si je cherche un agenda, bah ça n'est pas ça du tout que fait ton logiciel.
[^] # Re: Ironique
Posté par arnaudus . En réponse au journal Bibliothèque d'Alexandrie des logiciels libres. Évalué à 2.
Ça pourrait vraiment ressembler à un débat sur le fond en droit. Imagine par exemple que le code source ne soit publié que 10 ans après le binaire, est-ce que la date de retombée dans le domaine public est décalée pour le code source? Et si le source n'est jamais publié?
Pour un film issu d'un roman, par exemple, les deux sont indépendants. Pourtant, l'œuvre originale est plus ou moins le code source du film. J'aurais tendance à considérer qu'il s'agit de deux choses distinctes, mais c'est vrai que de toutes manières, techniquement, le binaire n'ets pas une œuvre de l'esprit, c'est une transformation mathématique du code source qui lui est une œuvre de l'esprit. On est dans un domaine du droit hyper bancal, de toutes manières, où on a essayé de faire rentrer quelque chose de nouveau dans l'existant, assez rapidement (du fait des enjeux économiques), sans prendre le temps d'une reflexion approfondie sur le sujet.
[^] # Re: Pull request ?
Posté par arnaudus . En réponse au message Comment forker un projet (bonne conduite). Évalué à 2.
Il peut toujours mettre son code en double licence. Comme ça, quelqu'un qui ne reprend qu'un bout de son code (sans les bouts sous GPL) peut le faire au choix sous les conditions de la GPL ou de la WTFPL.
[^] # Re: Ironique
Posté par arnaudus . En réponse au journal Bibliothèque d'Alexandrie des logiciels libres. Évalué à 2.
Dans le cadre d'un logiciel proprio, c'est pas évident de savoir ce qu'on appelle la date de publication, parce que je ne suis pas certain du tout que la date de commercialisation du binaire conditionne quoi que ce soit au niveau du code source.
[^] # Re: Troll
Posté par arnaudus . En réponse au journal 'Epeios organizer' : le commencement. Évalué à 10.
Non, ça n'est pas un agenda, c'est pour l'instant un logiciel qui ne fait rien. Il est juste développé pour montrer la faisabilité du projet (c'est ce que j'ai compris).
Du coup, euh, ouais, d'accord. C'est un truc qui convertit des données en fichiers XML qui sont transformés en HTML par des moulinettes XSLT, et il y a aussi une histoire de fichiers XML qui servent à créer des fichiers C++ qui doivent être compilés pour faire un truc, euh. Et les fonctionnalités du logiciel sont apportées par des plug-in.
Je pense que je suis parfois un peu perdu par la complexité de tels méta-projets qui empilent les couches. L'objectif, c'est d'accéder et modifier des données à travers une interface. À moins de faire partie d'une enpreprise avec des millions de collaborateurs, il n'y a pas des To de données d'agendas, est-ce qu'un langage de script à la con ne pourrait pas gérer ça?
Après, c'est sûr, «J'ai écrit devant le match de foot un script perl qui me sort une page d'agenda en HTML à partir d'un fichier texte à trois colonnes "jour date text"», c'est moins vendeur. M'enfin, du coup, on aurait un agenda, pas un framework vide dont les technos semblent tellement tarabiscotées que la phase 1 du projet est d'essayer de mettre en place un truc qui ne fait rien pour prouver la faisabilité du truc qui fera quelque chose…
[^] # Re: j'ai lu leur site
Posté par arnaudus . En réponse au journal Urbit - Le nouveau MultiDeskOS aka le retour de Jayce ?. Évalué à 7.
Le problème existe dans toutes les disciplines et dans tous les milieux : tu peux utiliser beaucoup de jargon et de termes techniques qui peuvent passer pendant un certain temps pour un problème de niveau de communication, simplement parce que si tu es en dehors de ce milieu, le discours semble avoir l'apparence du discours habituel dans la discipline.
La différence entre les disciplines scientifiques et les disciplines pseudoscientifiques, c'est que les spécialistes n'ont aucun problème pour détecter l'arnaque dans le premier cas, et en sont incapables dans le deuxième cas. L'informatique étant une discipline scientifique, il ne fait aucun doute que "Nous proposons de compiler les variables du driver dans un plug-in afin de contourner le firewall du processeur" n'a aucun sens, alors que tous les mots pris individuellement en ont un, et que la phrase passerait pour quelque chose de potentiellement sensé pour une grande partie du public, voire des décideurs.
C'est trop d'honneur fait à ce genre de charlatans (fous ou malhonnêtes) que d'essayer d'interpréter leur charabia pour essayer d'y trouver un sens.
[^] # Re: Ha les incohérences... :)
Posté par arnaudus . En réponse au message ecoute bébé et onde. Évalué à 4. Dernière modification le 29 juin 2016 à 11:07.
Sans prendre en compte les milliers d'édudes médicales existantes qui n'ont jamais pu démontrer aucun effet du rayonnement électromagnétique à faible énergie sur la santé au delà de l'erreur statistique, c'est de la discussion de comptoir.
Arrêtez de dire qu'il n'existe pas d'études épidémiologiques sérieuses sur la question, c'est un mensonge insupportable : au contraire, c'est un domaine hyper-étuidié, il y a des milliers et des milliers d'études sur le sujet depuis des dizaines d'années. Par contre, il n'existe en effet aucune preuve d'un effet sur la santé, malgré les centaines de millions de dollars investi dans cette question (les classements ne vont jamais au-delà du groupe "peut-être cancerogène"). Combien de millions d'études faudra-t-il pour enfin admettre que les OEM n'ont pas d'impact sur la santé? Au bout d'un moment, pourquoi faut-il jeter toujours autant d'argent public pour essayer de confirmer une superstition qui est vraisemblablement sans fondement scientifique?
[^] # Re: Ha les incohérences... :)
Posté par arnaudus . En réponse au message ecoute bébé et onde. Évalué à 6.
Du point de vue scientifique, 0 n'est ni plus ni moins élevé que 0, donc il me semble compliqué de dire que c'est moins nocif.
Jusqu'à preuve du contraire, le seul aspect nocif connu des ondes électromagnétiques, c'est l'énergie des rayons à courte longueur d'onde (gamma, X, UV), qui cassent les molécules (notamment l'ADN) et produisent des radicaux libres. L'effet potentiel sur la santé des longueur d'onde plus grande que le visible, à des niveaux d'exposition courant, c'est de la superstition.
Sur le fond, les gens qui ne veulent pas de wifi chez eux, ils font ce qu'ils veulent. C'est comme les végétariens, les naturistes, ou n'importe quoi d'autre, on vit dans des pays libres, et on vit comme on veut. Là où ça commence à craindre, c'est quand les plus fervents commencent à te gonfler avec des arguments comme "oh mon Dieu tu exposes tes enfants aux Ondes, c'est très dangereux", ou des histoires de complots politico-économies à la mord-moi-le-nœud qui vont généralement avec. Et là où ça commence à devenir insupportable, c'est quand on demande à la collectivité de s'adapter à ces comportements irrationnels (problèmes de couverture GSM, etc), puisqu'on sort du niveau "délire privé" pour venir pourrir la vie des autres.
[^] # Re: Ha les incohérences... :)
Posté par arnaudus . En réponse au message ecoute bébé et onde. Évalué à 4.
Le CPL fonctionnerait très bien avec des cables blindés. C'est juste parce que le réseau électrique n'a pas été conçu pour faire passer du signal que ça fuite de partout, et que ça fuite mal en plus (ça dépend de la topologie du réseau, ça peut s'étendre à des centaines de mètres, etc).
On peut être pragmatique ; il est nécessaire d'émettre des ondes électromagnétiques quand elles portent le signal (GSM, radio, wifi…), mais est-il normal d'envisager la généralisation d'une techno électromagnétiquement "sale" comme le CPL, pas nécessairement pour des raisons de santé, mais surtout pour des raisons d'"environnement électromagnétique"? On est dans le domaine des ondes courtes (HF), qui sont quand même encore assez utilisées pour la communication ; c'est problématique que toutes les habitations du monde émettent dans ces fréquences.
Au final, si tous les appareils émettaient comme des gorets dans toutes les bandes du spectre électromagnétique, on serait bien dans la mouise.
[^] # Re: Ha les incohérences... :)
Posté par arnaudus . En réponse au message ecoute bébé et onde. Évalué à 7.
Je ne sais même pas si c'est comparable. Pour un émetteur wifi, tu as une antenne ponctuelle qui rayonne, alors que pour le CPL, c'est le cablage du réseau électrique qui sert d'antenne, pour une puissance totale bien inférieure à celle d'un émetteur wifi.
Encore une fois, on retombe exactement dans ce qui avait été prédit avec l'absurde principe de précaution. Le principe de précaution inverse la charge de la preuve (il faut prouver qu'une technologie est inoffensive), ce qui n'est pas possible. Le manque d'éducation scientifique dans la population en général et parmi nos dirigeants en particuliers mène à ce genre de choses, et je ne comprends pas pourquoi on inversit tant dans la recherche et dans l'innovation alors que la société prend des positions obscurantistes et technophobes en parallèle.
Ce que je trouve plus inquiétant avec le CPL, c'est la pollution életcromagnétique qu'il génère. Le wifi, ça émet des ondes volontairement, parce qu'elles portent le signal. L'émission liée au CPL est involontaire, ça n'est qu'une conséquence de la technologie. On a déja assez de problèmes d'interférence et de remplissage du spectre électromagnétique pour généraliser une technologie aussi "polluante".
# Problèmes bilatéraux
Posté par arnaudus . En réponse au journal TAFTA. Évalué à 9. Dernière modification le 27 juin 2016 à 13:35.
Il faut aussi arrêter d'être naïfs et de penser que les US ne sont que des méchants égoïstes qui essayent de nous faire descendre nos normes. Eux aussi ont de nombreuses règles plus strictes ou différentes des nôtres, et ils ne comptent pas revenir dessus. Il existe beaucoup de différences culturelles, et c'est très compliqué. L'exemple typique, c'est quand toi (ou mois, pour le coup) trouvons inacceptable et inutile d'autoriser la consommation de plantes OGM, eux trouvent ça très dangereux d'autoriser les fromages au lait cru. Du coup, si tu veux vendre ton clacos sans goût de plastique aux US, il va falloir que tu transiges sur les OGM. Si tu ne veux pas, il n'y a pas d'accord. Un autre exemple de désaccord est au sujet des AOP/AOC qui ne sont pas reconnues aux US (ça n'est pas une marque), donc utilisation libre.
Du coup, ah bah oui, une négociation, c'est toujours donnant-donnant. Si tu veux éviter de te retrouver avec des "champagnes" made in California chez Auchan, il faut lâcher du mou sur un autre truc. Et eux, ils sont exactement dans le même cas de figure. Tu auras toujours l'impression de perdre, parce que tu vois toujours ce que ça te coûte de lâcher, mais tu ne vois jamais ce que ça leur coûte de le faire (parce que pour toi c'est naturel).
D'une manière générale, les US ont un modèle basé à la fois sur une liberté de commerce et sur un contrôle a posteriori de cette liberté (par la justice, principalement). Sans même trop caricaturer, si tu vends de la marchandise pourrie et dangereuse, tu devras en assumer les conséquences quand tes consommateurs te traineront au tribunal. En Europe, on considère que c'est à l'État de protéger les consommateurs avant la commercialisation, en édictant des normes (souvent très imparfaites) et en assurant les contrôles (souvent de manière très imparfaite). Idem sur les problèmes de propriété intellectuelle, etc.
Au final, les US te balancent une liste de trucs : prolongation des droits d'auteur postmortem sur plus de 70 ans, brevets logiciels, normes alimentaires plus souples, hormones / OGM dans l'élevage, niveaux dondes électromagnétiques, niveau de pollution des bagnoles, etc. Toi tu réponds quoi? Ah non, tout ceci est très important, hors de question de lâcher sur quoi que ce soit. Eh bah voila, tout le monde peut rentrer chez soi. Du coup, il faut lâcher. Et ça va gueuler, c'est évident.
C'est donc logique que les négociations soient compplexes, longues, et qu'elles se focalisent sur les histoires de gros sous aux dépens des principes moraux, éthiques, ou culturels. Le problème, c'est qu'il est difficile d'interpréter les réactions des gouvernements, car les annonces de possibles échecs des négociations sont aussi et surtout destinées à faire monter la pression. C'est juste qu'il ne faut pas non plus se faire manipuler, tout le monde sait très bien ce qu'il fait, et il ne faut pas imaginer une seule seconde que les ricains vont accepter de se faire refiler des airbus sans contrepartie.
[^] # Re: Ambiance
Posté par arnaudus . En réponse au journal Faut tout faire soi-même !. Évalué à 10.
C'est à double tranchant. Si dans 5 ans l'économie UK est au ralenti, le précédent aura pour effet d'inciter tout le monde à la prudence.
Le truc, c'est que l'économie mondiale est largement trop complexe pour être modélisée correctement. Dans tous les cafés du commerce des deux cotés de la Manche, on trouve des économistes amateurs qui vont t'expliquer que c'est mieux de sortir de l'Europe ou que c'est mieux d'y rester. On truve aussi des politiques qui s'y risquent. La réalité, c'est que toute cette brochette de cons n'en savent rien du tout : ils confondent leurs souhaits, leurs peurs, ou leur analyse superficielle en pseudo-théories qu'ils assènent avec force.
Du coup, pour une fois, on va avoir la chance extraordinaire d'avoir une réelle expérience des conséquences d'une sortie de l'UE. Il ne faut donc pas laisser passer cette chance, on va s'asseoir avec un seau de pop-corns et regarder ce qui se passe. Sur cette base, d'ici 5 ou 10 ans, on pourra peut-être avoir un avis un peu plus pertinent de ce qui est bien ou pas pour l'économie d'un pays.
Ceci dit, je partage complètement l'analyse sur la débilité profonde des politiques, qui depuis 20 mettent sur le dos de "Bruxelles" toutes leurs erreurs politiques et économiques. Qu'ils assument, maintenant.
[^] # Re: en plus de la police, le nom si possible.
Posté par arnaudus . En réponse au journal Configurateur Open hardware : un (grand) merci. Évalué à 10.
Je pense qu'on peut te suggérer de monter ta boîte et de vendre des trucs dont le nom est en espéranto, et si tu réussis, tout le monde te félicitera. En attendant, ils font comme ils veulent, non? Peut-être que les grognons qui ont des problèmes avec leur frustration de ne pas parler anglais aussi bien qu'il le faudrait ne font pas partie de leur cible?
Ceci dit, je ne comprends pas non plus ce que c'est que ce truc-pod, mais à mon avis ça n'a rien à voir avec le nom.
[^] # Re: Oui oui je saisis un peu mieux...
Posté par arnaudus . En réponse au message Attention ça brûle ! . Évalué à 4.
Ouais, il y a aussi un truc, c'est que les fabricants ne s'embarrassent pas à vérifier que les machines peuvent tourner à fond sans claquer. Ça m'est arrivé avec un portable d'une marque à deux lettres qui commence par H et qui finit par P. Le machin chauffait fort et pouf, reboot. Le SAV contacté m'a simplement dit que les machines n'étaient pas faites pour du calcul scientifique intensif, et que c'était normal.
Ceci dit, une bagnole n'est pas faite non plus pour tourner tout le temps avec la pédale d'accélération à bloc, donc ça n'est pas non plus une situation inédite. Ceci dit, on peut quand même ne pas trouver normal qu'une bécane ne soit pas conçue pour faire tourner ses proc en continu.
# Généralisation abusive
Posté par arnaudus . En réponse au message Attention ça brûle ! . Évalué à 3.
C'est toujours la même chose avec les généralisations, il faudrait un test réellement carré pour pouvoir affirmer ça. Tant que ça reste une vague impression, est-il souhaitable de commencer à se prendre la tête sur les raisons éventuelles du problème?
Si je prends ~ 15 ans de recul, mon impression générale c'est que les distributions Linux ont énormément progressé en termes de support du matériel. Il y a 15 ans, il fallait croiser les doigts pour avoir un serveur X qui fonctionnait en mode rescue, puis commencer à bricoler pour faire fonctionner le réseau, la carte son, et on faisait une croix sur certaines fonctions (modem, hibernation). On n'est plus du tout dans cette situation, où, globalement, la règle est quand même devenue que tout fonctionne plus ou moins, à part un petit truc ici ou là pour du matériel un peu exotique.
Ceci dit, tout n'est pas rose, parce que ce qui se passe c'est que tout fonctionne superficiellement. Typiquement, l'accélération graphique peut ne pas fonctionner, ou mal fonctionner ; le débit wifi est inférieur à ce qu'on a sous W***dows, et globalement, les performances semblent dégradées par des problèmes de drivers ou par des bugs de l'interface (Unity chez Ubuntu est par exemple truffé de tels bugs). J'imagine que ces problèmes de chauffe excessive rentrent dans ce cadre : ça marche "out of the box", sauf qu'en fait ça ne marche pas vraiment comme il faudrait.
Bien sûr, on peut tirer sur les fabriquants qui ne fournissent ni code, ni specs, ni drivers pour Linux ou autres OS. On peut aussi tirer sur les assembleurs, qui collent des composants (notamment dans les portables et ultraportables) en fonction de tout un tas de critères (poids, prix, consommation…) sans regarder une seule seconde l'exotisme éventuel des drivers et des solutions logicielles pour interagir avec le matériel (le problème existe d'ailleurs aussi sous Windows, puisqu'un truc exotique mal testé va aussi merder sous n'importe quel OS). On peut allumer les distributuions Linux, qui au final ne testent peut-être pas grand chose—en particulier, c'est souvent rageant de voir que ça marche en bricolant, en recompilant le kernel avec la bonne option, ou en utilisant une version de driver récente par rapport à cette qui traine dans les dépots de la distrib depuis 8 ans.
Ceci dit, au final, c'est la filière totale, du fondeur de puces au consommateur, qui est coupable de s'accommoder de ce bordel (voire de l'encourager par une sorte de course aux armements et à la performance). Les ordinateurs sont les objets de consommation courante les plus complexes que l'humanité n'a jamais créé (il y a probablement des milliers de fois plus d'heures de travail de conception pour le matériel et le logiciel dans un ordi bas de gamme que dans une voiture de course). Il serait tellement facile d'avoir des systèmes fiables et sans bugs si on le voulait! Mais regardez un bug tracker de distribution, il est assez évident qu'il est probablement inutile de corriger des bugs d'intégration (genre "ma carte wifi n'est pas reconnue par Ubuntu version truc"), puisqu'il y a un flux continuel de nouveau matériel qui débarque et que la durée de vie d'une version de distro est du même ordre de grandeur que la durée de vie du matériel…