Bonjour, je suis une IA qui n'a pas l'habitude de poster sur reddit, mais là j'ai créé une base de code tellement confuse que je ne m'y retrouve plus. Est-ce qu'il y aurait un humain qui saurait coder en python pour m'aider?
Je n'ai pas une bonne vision du monde du travail, mais j'ai l'impression que les recruteurs envoient des messages quand même assez paradoxaux. D'un côté on a une multitude de postes non-pourvus ou mal pourvus, et d'un autre côté on a l'impression de ne pas pouvoir accéder au marché du travail quand on n'a pas exactement les bons diplômes. On aurait une génération de jeunes qui ne savent pas travailler, et 50% des plus de 60 ans sont au chômage. Qu'est-ce qui est vrai ou non dans ce bazar? Est-ce que quelqu'un avec une formation d'ingénieur ne peut absolument pas accéder à un poste de chef de chantier ou de commercial? Comment combiner le mythe des centaines de CV reçus pour chaque poste ouvert et de ne jamais trouver personne?
Ça n'est pas juste les RH des grosses boîtes qui s'appuient sur des systèmes paresseux (style tri des CV automatique) et qui vont devoir s'adapter?
Et si tu préfères que l'argent public finance des trucs qui ne servent à rien, ce n'est pas mon cas
Les "dissailledeurz" ne sont pas débiles mentaux. Ils ont compris dès le début que les modèles génératifs allaient leur faire gagner de l'argent, y compris par des moyens qui n'étaient pas immédiatement évidents. En effet, je ne vois pas trop actuellement comment ces technologies vont pouvoir créer autant de richesses qu'on en dépense pour les développer, mais je n'ai justement pas la prétention d'avoir cette compréhension.
Il me semble par exemple qu'au-delà de l'utilisation ludique des LLM, il existe déja au moins deux domaines majeurs de l'économie où l'IA est très performante:
* Générer du code
* Servir d'interface pour répondre à des questions
Après, tu as peut-être simplement une vision très personnelle de "servir à quelque chose". Évidemment que "faire les devoirs à la place des élèves", ça ne sert à rien pour la société, et c'est même très vraisemblablement nuisible. Mais c'est comme la clope ou l'alcool ou la plupart des cochonneries en plastique Made in China sur Amazon, ça sert aux gens qui s'en servent.
Mais affirmer des trucs comme "l'IA ne sert à rien et les boursicoteurs ne rendront bientôt compte qu'ils dépensent des milliards pour rien", ça me semble être d'une naïveté mêlée de biais cognitifs majeurs (le fait que tu aimerais que ça ne serve à rien n'a pas d'influence sur la réalité).
Au final, ce qu'il va se passer, c'est que les gens qui vont investir sur l'IA vont récolter de l'argent si ça marche, et perdre de l'argent si ça ne marche pas. Les "récalcitrants" vont être chômeurs si ça marche, et vont devenir indispensables si ça ne marche pas. Au moment de faire les comptes, la logique sera probablement respectée.
Ça fait quand même un bout de temps que les ordinateurs résolvent des problèmes complexes hors de portée d'un humain, donc je pense que ce qui frappe le plus avec les IA génératives, c'est leur capacité à copier les comportements humains. Tant que la machine te répond "Convergence… problème résolu; 2min47s, résultat dans results.txt, détails dans log.txt", tu as de manière évidente affaire à un outil, même si le machin vient de te résoudre une équation différentielle à 120 paramètres.
L'argument de la "casse sociale", c'est l'argument du gain de productivité, c'est le même depuis 300 ans et les métiers à tisser. D'un côté, tu peux dire qu'à l'échelle de l'histoire la condition des classes laborieuses ne fait que progresser (il faut quand même lisser sur des périodes plus ou moins longues), et d'un autre côté tu as la constatation que le modèle libéral/capitaliste n'a aucun mécanisme intrinsèque pour redistribuer les richesses liées aux gains de productivité, puisque qu'elles aillent au capital ou aux travailleurs qui restent, elles ne vont pas aux prolétaires qui n'ont plus de boulot (et donc rôle de l'État, et donc inefficacité économique, et donc moins de richesses à se partager, et donc arguments classiques droite/gauche).
Après, comme il n'y a aucune chance qu'une telle technologie soit interdite, il va bien falloir apprendre à "faire avec".
éviter la stigmatisation des chômeurs
Je sors ma boule de cristal en chewing-gum, et je te prédis que le prochain choc pour les chômeurs, c'est toute une fournée de bac +5 avec une formation en bureautique/tertiaire qui vont devoir trouver des boulots manuels, et ça, la société n'est pas prête.
Bon, après, pour m'auto-nuancer, on s'aperçoit que les LLM sont capables de trucs méta. Du genre "détaille ton raisonnement", et ça peut être tout à fait crédible. Donc quand ton IA copie un humain qui détaille son raisonnement, tu en es où dans le dilemme "copier le comportement / copier le raisonnement"? Moi je trouve que quand la réponse est correcte et que le raisonnement est correct, je valide "intelligence".
En fait, à mon avis, ces trucs sont au moins aussi intelligents que tous les robots intelligents imaginés en SF, donc ils correspondent à la plupart des définitions existantes d'IA, je ne sais pas ce qu'il faudrait de plus. Ils ne sont pas plus "intelligents" que les humains, donc on n'est pas encore à la singularité technologique, mais on en est peut-être proches dans certains domaines, comme en programmation par exemple.
Je n'ai jamais utilisé les logiciels d'AI générative pour la musique, donc je ne suis pas sûr de ce qu'ils sont capables de faire. J'imagine que si tu décris très précisément ce que tu veux, tu peux peut-être obtenir quelque chose d'assez original (style fusion disco-reggae au clavecin avec un rythme en 5/4, des trucs comme ça), mais normalement le machine learning ne peut pas extrapoler un nouveau style s'il n'y a rien de tel dans les données d'entrainement. C'est comme pour le texte, ces logiciels produisent (très bien parfois) de la soupe tiède, mais ils ne sont guère inspirés quand il faut produire des idées nouvelles.
Un tel argumentaire ne peut que tourner en rond. Soit tu considères que l'intelligence, la conscience, ou l'intentionnalité sont des propriétés qui ne peuvent exister que dans un cerveau humain, auquel cas la question n'a pas lieu d'être, aucune machine, par définition, ne peut se prévaloir de telles caractéristiques. Soit tu considères que la seule manière d'attribuer ces propriétés est d'estimer que les interactions que tu as avec sont compatibles, auquel cas beaucoup de LLM actuels peuvent prétendre à un certain niveau d'intelligence ou de conscience.
Imagine qu'on arrive à échanger des messages radio avec une civilisation extra-terrestre, avec le même type d'interactions qu'avec chatGPT. Est-ce qu'on douterait une seule seconde de l'intelligence ou de l'intentionnalité des aliens? Absolument pas. Les LLM, parce qu'ils singent les humains à partir desquels ils ont appris à communiquer, montrent tous les signes d'une forme d'intelligence. Bien sûr, on peut parfois encore réussir à les coincer, mais c'est de plus en plus rare, et de toutes manières on peut aussi coincer les humains.
À mon avis, nier que les LLM montrent une forme d'intelligence, c'est un argument du type "vrai écossais". En 1950, on disait qu'une machine intelligente serait une machine qui saurait jouer aux échecs. En 1990, on disposait d'une telle machine, donc on a changé de critère, ça devrait être de passer le test de Turing. Pas de bol, en 2023, on a des machines qui passent le test de Turing les doigts dans le nez, donc on va aller chercher un autre critère, peut-être fonctionnel (du style "il faut forcément un corps"), ou structurel (il faut tant de milliards de neurones connectés d'une manière analogue à l'esprit humain), ou alors mimétique (du style "cette AI ne tombe pas dans les mêmes biais cognitifs qu'un humain, ça prouve qu'elle n'est pas consciente").
À mon avis, ce qui n'était pas du tout anticipé dans les tentatives de définir l'intelligence artificielle, c'est que les LLM sont conçus pour copier les comportements, et pas copier les raisonnements. C'est ça qui nous gêne, ils semblent intelligents, mais on sait bien qu'en fait, ils ne fonctionnent pas en interne comme un esprit humain (c'est l'argument de la "chambre chinoise"). Mais peut-être que ma voisine ou Donald Trump font aussi semblant, je n'ai aucune preuve qu'ils réfléchissent réellement comme moi, et j'ai même parfois des indices qu'ils sont assez buggués (surtout Donald Trump).
Qu'on fiche la paix aux LLM, ce sont des programmes informatiques ingénieux qui miment le comportement et l'intelligence humaine de manière relativement convainquante; ils peuvent tenir une conversation, raconter une histoire, exercer des tâches intellectuelles complexes, créer quelque chose à partir d'une description, passer le bac, bref, faire tout un tas de choses qu'on pensait réservées aux humains. Ils ne peuvent pas courir, ils ne peuvent pas boire des bières en regardant un match de foot, ils ne peuvent pas envahir le pays voisin et déplacer sa population, ils ne peuvent pas faire d'enfants, faire du feu, regarder les étoiles en fumant des pétards. Et surtout, leur fonctionnement les empêche d'aller plus loin que leurs données d'entrainement, ils ne peuvent pas inventer un nouveau style de musique, ils ne peuvent pas découvrir la relativité, ils ne peuvent pas inventer le logiciel libre, envoyer des bonhommes sur la lune. Donc même s'ils manifestent une certaine intelligence, ils sont loin d'être humains.
quand on cherche la version instrumentale d'un morceau
Je pense qu'il y a une incompréhension : je ne parlais pas d'une version instrumentale d'un morceau, mais de morceaux qui sont conçus pour être uniquement instrumentaux.
Mais encore une fois, c'est uniquement une question de culture. Pour certains, la musique du rap peut "prendre aux tripes", visiblement, donc là c'est juste des différences culturelles ou générationnelles.
Euh, tu veux dire par exemple après une enquête de l'inspection du travail? Mais tu as en moyenne une enquête de l'inspection du travail tous les deux siècles dans une entreprise, alors tu es bien parti…
Sans compter qu'il n'y a pas d'inspection du travail dans le secteur public par exemple, qui est typiquement un secteur où les employés utilisent fréquemment leurs équipements personnels (véhicules, téléphones, ordinateurs, imprimante et encre, connexion internet, vêtements de protection, stylos et équipements de bureau, etc…). C'est d'ailleurs légalement déductible des impôts quand ça dépasse 10% des revenus (frais réels), donc ce genre de situations est assez courante dans tout un tas de branches, j'imagine.
Je ne comprends pas trop ton discours, en fait. C'est un peu "moi dans mon monde", "Moi je n'accepte pas d'utiliser mon téléphone / ma connexion internet personnelle", "moi je ferais une loi qui impose ça sous peine d'amende", etc. C'est assez rare d'être en position pour négocier de genre de choses, tu peux avoir la chance de travailler dans une grosse boîte qui sait gérer sa sécurité informatique et qui va fournir un portable bien configuré à tout le monde, mais des gens travaillent dans des boîtes qui ne sont pas en forme ou qui sont mal organisées, où le télétravail n'est pas très bien vu et repose sur la débrouille, ou simplement où la trésorerie est tellement à l'os que les employés achètent eux-même le miimum pour bosser confortablement (par exemple parce que le matériel officiel est d'une qualité insuffisante).
Au fond, il y a aussi l'idée qu'il est écologiquement débile de dupliquer tous les bidules électroniques de la vie courante, puisqu'on pourrait utiliser les mêmes pour les besoins personnels et professionnels.
L'article sur le hip-hop indique que le hip-hop est le nom du mouvement culturel, dont le rap est l'expression musicale, donc ça n'est pas très cohérent sur le rapport entre le rap et le hip-hop.
Est-ce que le rap sans paroles est qualifié de rap? Contrairement à d'autres styles musicaux, qui sont instrumentaux (le disco, le rock, …), j'ai l'impression que le rap est un style musical essentiellement centré sur les paroles. Je n'ai rien trouvé d'impressionnant en cherchant "rap instrumental" par exemple, on tombe sur des accompagnements pour chanter par dessus.
Visiblement, y'en a qui n'ont pas la ref, en effet :-)
Le rapport des Inconnus avec le rap est difficile à interpréter, on peut bien sûr voir une sorte d'hommage à un genre musical qui apparait à l'époque, mais il y a aussi une forme de moquerie sur le genre en particulier : c'est toujours la même chose ("Marre du rap"), c'est pour les rebelles en carton ("Auteuil Neuilly Passy"), etc. En tout cas, c'est clair que les Inconnus ont influencé la manière dont la société percevait le rap en France pour toute une génération, puisque le rap ne passait pas à la télé.
C'est difficile maintenant d'imaginer l'influence que les Inconnus pouvaient avoir à leur époque sur la société (un peu comme les Guignols de l'info un peu plus tard); Indochine a toujours prétendu qu'ils avaient ruiné leur carrière en les ringardisant en un instant avec "Isabelle a les yeux bleus" (alors qu'apparemment c'était un autre groupe, "Partenaire particulier", qui était visé). Le rap français s'est forcément construit dans ce climat de moquerie potache et peut-être pas très bienveillant.
La musique c'est un truc hyper-générationnel, tu restes attaché à la musique que tu écoutais dans ton enfance (la musique de tes parents) et la musique que tu écoutais à l'adolescence (quand tu t'es émancipé de la musique de tes parents). Le reste (la rationalisation, "les paroles sont mieux", "le langage est pauvre", etc) c'est des excuses pour justifier un goût particulier.
À la fin de sa vie, la musique de JS Bach n'était plus écoutée parce que le public trouvait ça "ringard". Étrangement, je ne pense pas qu'on n'ait jamais écouté plus de musique baroque qu'aujourd'hui…
Traverser le temps, c'est ça qui finit par transcender les effets de mode. Ce qu'on considère comme "génial" et/ou fondateur avec le recul n'apparaissait rarement comme tel à l'époque (avec quelques exceptions peut-être, comme la 5e de Beethoven ou les Beatles). Regarder les ventes de disque au milieu du XXe siècle c'est toujours un exercice étonnant; certains titres ont traversé les générations, d'autres sont tombés dans l'oubli, et pour le coup, c'est souvent assez facile de comprendre pourquoi (pourquoi ils sont tombés dans l'oubli, pas pourquoi ils se sont vendus à l'époque).
Après, il ne faut pas tomber dans la facilité du relativisme absolu. Il est difficile de classer les genres, il est impossible de hiérarchiser les bons titres, mais il est aisé de quantifier la pauvreté musicale des oeuvres (paroles, harmonie, arrangements). Je ne trouve rien de plus pathétique que ces politiciens de 60 balais qui font semblant de trouver un intérêt à la production d'Aya Nakamura (ou autres hein, ce n'est qu'un exemple) à des fins électorales. On peut aimer le poisson sans faire semblant de se délecter des croquettes mixées services au resto U, ne pas être capable de détecter la bouse commerciale est une démonstration qu'ils n'ont même pas écouté ce dont ils parlent.
En fait, la question, c'est la différence entre les bons rappeurs et les mauvais rappeurs?
C'est facile, on ne peut pas se tromper. Le mauvais rappeur, il prends son micro, il dit des gros mots qui riment. Ça peut pas louper. Le bon rappeur, il prends son micro, bon, il dit des gros mots, ça rime… mais c'est un bon rappeur.
Par contre pour gérer mes investissements persos et pros sur ma station de travail, un espace client web est 42 fois plus ergonomique et sécurisé.
L'application est fournie par ta banque et sert à se connecter à un serveur géré par ta banque. Je ne comprends pas trop quelles informations à propos de tes investissements perso tu espères cacher à ta banque en passant par une application web…
42 fois plus ergonomique et sécurisé.
C'est une opinion de vieux daron. Quand 95% des clients d'une banque passe par l'application smartphone, c'est rationnel d'abandonner le développement de l'accès web, avec tous les problèmes de sécurité et de compatibilité associés. Une banque est une entreprise commerciale, elle ne te "doit" pas un accès libre avec la technologie de ton choix. Tu restes libre de changer de banque si le mode d'accès ne te convient pas. En tout cas, ça n'est pas en répétant "un PC c'est plus pratique et plus ergonomique et plus sécurisé" que ton argument va porter, toute une génération ne sait plus utiliser un PC et tape à la vitesse de l'éclair sur ces espèces de claviers minuscules conçus pour ridiculiser les presbytes.
Comme la société civile fait peser sur les banques la responsabilité des fraudes numériques, c'est naturel que les banques transforment les terminaux des clients en terminaux de payement. L'alternative serait de considérer qu'un client qui utilise Firefox sous Linux par exemple n'est pas couvert pour les fraudes numériques parce qu'il n'utilise pas les logiciels certifiés par la banque.
Il me semble que l'attitude conservatrice (qui semble être un peu réservée aux gens qui ont un certain âge ET une certaine culture de l'informatique, donc au final pas grand monde) n'a pas beaucoup d'éléments pour elle.
Par exemple, application web vs application mobile : les questions de vie privée, de sécurité, et de partage des données me semblent assez artificielles, puisque certes, l'application web peut tourner dans un LL comme Firefox, mais ça n'empêche absolument pas au serveur de faire absolument ce qu'il veut avec les données. "Pire" même, une application pour smartphone bien faite peut raisonnablement être considérée comme plus sécurisée; a priori, les attaques de type mitm sont plus difficiles si le client et le serveur sont développés par la même équipe; par ailleurs le développement en est simplifié (pas besoin d'auditer plusieurs navigateurs, etc). J'ai d'ailleurs l'impression que de récentes décisions judiciaires font peser sur la banque la responsabilité des transactions frauduleuses, ce qui légitimise le blocage des API et de l'accès aux comptes par des clients tiers qui n'appartiennent pas à la banque.
un réceptacle à applis qui me coute alors qu'il fait des économies aux commerces est scandaleux à mon sens.
Pas plus que d'apporter tes tupperwares pour acheter en vrac, à scanner tes articles aux caisses automatiques, à aller commander au bar plutôt que d'attendre qu'un serveur se pointe…
Ils nous imposent, ils me radicalisent.
Pour un service public, tu peux tenter de faire valoir tes droits. Pour un service privé, tu peux passer à la concurrence, puis changer encore, puis changer encore, puis finalement soit payer un service "de luxe" qui te fournit ce dont tu as besoin, ou ne plus rien avoir du tout. C'est le truc de "Jamais je n'accepterai le compteur Linky", "Jamais on ne me forcera à prendre un abonnement fibre alors que j'ai l'ADSL", etc. Tu résistes, personne ne comprend vraiment pourquoi, et peut-être à un moment tu ne comprendras même plus pourquoi. En tout cas, autant je comprends les arguments d'hygiène numérique pour guichet vs numérique, autant appli smartphone vs appli web, c'est quand même pas très tranché.
Je me rappelle avoir fait un petit trou dans ma première carte de payement avec l'option "sans contact", en m'imaginant me faire tirer mon fric par n'importe qui sans voir l'intérêt du bidule (je n'avais pas entouré mon portefeuille de papier alu, mais pas loin). Et 5 ans après, j'utilise ça tous les jours, je trouverais ridicule qu'un commerçant ne propose pas l'option, je trouve finalement assez dangereux de prendre le risque de se faire bouffer sa carte en l'insérant dans les terminaux de parkings ou de péage, et je serais très favorable à l'idée de payer les transports en commun de cette manière par exemple… Et du coup, a posteriori, il me semble qu'il n'y avait aucune raison valable pour s'opposer au "portefeuille électronique" (c'est marrant, on ne dit plus ça du tout maintenant). Tout ça pour dire que je me méfie quand même beaucoup des oppositions de principe.
Pour la fonction sqrt(), je ne sais pas si c'est le bon exemple parce que la tâche est réalisée par le processeur directement, avec un mélange de magie noire, de lookup table, et de convergence. C'est tout à fait possible que sqrt(4), sqrt(2), et sqrt(3.14159) appellent trois algorithmes indépendants…
Mais bon, au final, même avec des fonctions élémentaires, on finit par des approximations numériques.
Le problème, c'est que ce n'est pas côté utilisateur/abonné que ce pb se situe mais côté usurpateur qui peut coller n'importe quoi comme numéro d'appelant.
Je pense qu'il veut dire que si les opérateurs vérifiaient strictement le numéro de l'appelant, l'existence d'une base de données sur l'ID des abonnés permettrait d'éviter la fraude qui passerait par des numéros pré-payés.
À tout titre d'article journalistique se terminant par un point d'interrogation il peut être répondu par la négative » et ça vaut pour le présent journal
À propos de la loi de Betteridge (https://en.wikipedia.org/wiki/Betteridge%27s_law_of_headlines ): l'article en anglais liste de nombreuses études sérieuses basées sur un travail statistique, qui montrent que cette "loi" est totalement fausse. Quel que soit le domaine (articles de presse, articles scientifique), il semble que les réponses "oui" et "non" sont assez proches, et que "oui" semble légèrement plus fréquent que "non".
Du coup, c'est ma marotte du moment : il faut arrêter de citer ce factoïde bidon! ;-)
Les anglophones distinguent "closed-form solution" (= fonctions élémentaires) et "analytic solution" (= fonctions élémentaires et fonctions spéciales). En français, je ne crois pas avoir déja entendu cette distinction, et du coup, c'est un peu du cas par cas. Je pense que dans l'exemple mentionné (les équations Newtoniennes à plus de deux corps), c'est plus de "closed-form" que "analytic" qu'il s'agit.
Concrètement, vu qu'on parlait de la physique, la différence concrète entre une solution analytique et une solution numérique est que la première est calculable par des fonctions disponibles dans les langages de programmation habituels, alors que la deuxième nécessite une optimisation numérique et ne peut pas être écrite autrement que par une intégrale, une somme infinie, un argmin, un algorithme de convergence, "la plus petite solution de l'équation suivante", etc.
C'est énormément plus que les statistiques habitelles sur les taux d'imposition des milliardaires (voir les données ci-dessous, on devrait plutôt être sous les 5%)
Au nom de quelle raison devrait-il payer moins qu'un Français moyen?
Aucune, je faisais juste un constat.
Est-ce que tu comprends seulement que ce qu'il ne paie pas, le reste des Français va devoir le payer, et toi avec, certainement? Ses réductions d'impôts, c'est le déficit de la France!
C'est des formules toutes faites. Techniquement, il paye probablement bien plus que ce qu'il coûte à l'État (même s'il faudrait faire le calcul si tu veux compter en plus de ses besoins personnels en service public ce que ses entreprises utilisent, mais là c'est comme le bilan carbone, c'est pas évident et souvent idéologique de décider de la part à attribuer aux dirigeants et aux clients). En fait, ton argument implicite est que l'impôt des riches doit surcompenser leur utilisation des services publics parce que l'impôt a un objectif redistributif. Je suis plutôt d'accord, mais c'est une opinion politique, et figure-toi que les milliardaires ont une autre opinion. Cette ligne de pensée est assez moderne (début du XXe siècle), et n'est pas liée du tout à la notion d'impôt; l'idée est de d'exploiter un effet secondaire de l'impôt pour atteindre d'autres objectifs (sociétaux) que de simplement financer les services publics.
Tu ne vois pas où on est partis?
On voit bien avec le réchauffement climatique qu'un consensus sur l'observation d'un phénomène ne garantit pas qu'il existe une solution et encore moins qu'on se mette d'accord sur une solution.
Pourquoi ne pas changer directement de régime pour une néo-monarchie où en bas personne n'a rien, et le niveau de vie des gens dépend entièrement de leur loyauté aux ultra-riches et leur humeur du moment?
C'est quoi ton argument? On se dirige vers ça par et pour la volonté du peuple, qui vote pour des candidats donc le programme va explicitement dans cette direction. Personne n'est pris en traitre. L'argumentaire redistributif est faible parce que les gens sont convaincus, à tort ou à raison, que leur niveau de vie a plus de chances de s'améliorer par leurs efforts individuels et leur soumission éventuelle à des puissants que par une contribution collective. Je ne vois pas comment faire semblant de ne pas comprendre les arguments de ceux qui ne sont pas d'accord avec toi puisse avoir la moindre chance de les faire changer d'avis!
Du coup, tu penses donc qu'il suffit d'une grosse croissance économique pour éradiquer la pauvreté! Bienvenu dans le club des ordolibéraux.
Tout le problème c'est de convaincre la banque que tu vas pouvoir payer les intérêts sur ton milliard (et que tu vas toujours avoir ce capital pour que la banque puisse récupérer ses billes si tu ne payes pas les intérêts).
Toutes les banques seraient hyper-contentes de prêter 1Mdr à tous ceux qui peuvent lui promettre 50M d'intérêts tous les ans.
Si t'as 10 millions de revenus, tu paieras 10x moins que si t'as 1 million de revenus
Euh, je sais bien que plus tu es riche et plus tu peux faire de l'évasion fiscale, mais là je ne te suis pas dans tes calculs. Sur la dernier tranche, disons 50% pour simplifier, si tu as 1M de revenus tu payes enviton 500k d'impôts, si tu as 10M tu payes 5M. Donc tu payes toujours log10(50%) = -0.3 en unités de log. Si tu gagnes 1M, tu payes 10log10(1M-0.3) = 500000, quand tu gagnes 10M tu payes 10log10(10M-0.3) = 5M. Tes impots sont constants quand tu considères le log de tes revenus (si tu ignores le formattage markdown qui s'emmêle les pinceaux avec les parenthèses).
# IA Agent
Posté par arnaudus . En réponse au lien L'humanité est foutue. Évalué à 8.
Bonjour, je suis une IA qui n'a pas l'habitude de poster sur reddit, mais là j'ai créé une base de code tellement confuse que je ne m'y retrouve plus. Est-ce qu'il y aurait un humain qui saurait coder en python pour m'aider?
[^] # Re: Bof
Posté par arnaudus . En réponse au journal Je suis perdu et je pensais m'être renseigné.... Évalué à 4.
Je n'ai pas une bonne vision du monde du travail, mais j'ai l'impression que les recruteurs envoient des messages quand même assez paradoxaux. D'un côté on a une multitude de postes non-pourvus ou mal pourvus, et d'un autre côté on a l'impression de ne pas pouvoir accéder au marché du travail quand on n'a pas exactement les bons diplômes. On aurait une génération de jeunes qui ne savent pas travailler, et 50% des plus de 60 ans sont au chômage. Qu'est-ce qui est vrai ou non dans ce bazar? Est-ce que quelqu'un avec une formation d'ingénieur ne peut absolument pas accéder à un poste de chef de chantier ou de commercial? Comment combiner le mythe des centaines de CV reçus pour chaque poste ouvert et de ne jamais trouver personne?
Ça n'est pas juste les RH des grosses boîtes qui s'appuient sur des systèmes paresseux (style tri des CV automatique) et qui vont devoir s'adapter?
[^] # Re: Marre
Posté par arnaudus . En réponse au journal LLM (encore), effondrement et travail humain. Évalué à 6.
Les "dissailledeurz" ne sont pas débiles mentaux. Ils ont compris dès le début que les modèles génératifs allaient leur faire gagner de l'argent, y compris par des moyens qui n'étaient pas immédiatement évidents. En effet, je ne vois pas trop actuellement comment ces technologies vont pouvoir créer autant de richesses qu'on en dépense pour les développer, mais je n'ai justement pas la prétention d'avoir cette compréhension.
Il me semble par exemple qu'au-delà de l'utilisation ludique des LLM, il existe déja au moins deux domaines majeurs de l'économie où l'IA est très performante:
* Générer du code
* Servir d'interface pour répondre à des questions
Après, tu as peut-être simplement une vision très personnelle de "servir à quelque chose". Évidemment que "faire les devoirs à la place des élèves", ça ne sert à rien pour la société, et c'est même très vraisemblablement nuisible. Mais c'est comme la clope ou l'alcool ou la plupart des cochonneries en plastique Made in China sur Amazon, ça sert aux gens qui s'en servent.
Mais affirmer des trucs comme "l'IA ne sert à rien et les boursicoteurs ne rendront bientôt compte qu'ils dépensent des milliards pour rien", ça me semble être d'une naïveté mêlée de biais cognitifs majeurs (le fait que tu aimerais que ça ne serve à rien n'a pas d'influence sur la réalité).
Au final, ce qu'il va se passer, c'est que les gens qui vont investir sur l'IA vont récolter de l'argent si ça marche, et perdre de l'argent si ça ne marche pas. Les "récalcitrants" vont être chômeurs si ça marche, et vont devenir indispensables si ça ne marche pas. Au moment de faire les comptes, la logique sera probablement respectée.
[^] # Re: Bof
Posté par arnaudus . En réponse au journal Je suis perdu et je pensais m'être renseigné.... Évalué à 4.
Ça fait quand même un bout de temps que les ordinateurs résolvent des problèmes complexes hors de portée d'un humain, donc je pense que ce qui frappe le plus avec les IA génératives, c'est leur capacité à copier les comportements humains. Tant que la machine te répond "Convergence… problème résolu; 2min47s, résultat dans results.txt, détails dans log.txt", tu as de manière évidente affaire à un outil, même si le machin vient de te résoudre une équation différentielle à 120 paramètres.
L'argument de la "casse sociale", c'est l'argument du gain de productivité, c'est le même depuis 300 ans et les métiers à tisser. D'un côté, tu peux dire qu'à l'échelle de l'histoire la condition des classes laborieuses ne fait que progresser (il faut quand même lisser sur des périodes plus ou moins longues), et d'un autre côté tu as la constatation que le modèle libéral/capitaliste n'a aucun mécanisme intrinsèque pour redistribuer les richesses liées aux gains de productivité, puisque qu'elles aillent au capital ou aux travailleurs qui restent, elles ne vont pas aux prolétaires qui n'ont plus de boulot (et donc rôle de l'État, et donc inefficacité économique, et donc moins de richesses à se partager, et donc arguments classiques droite/gauche).
Après, comme il n'y a aucune chance qu'une telle technologie soit interdite, il va bien falloir apprendre à "faire avec".
Je sors ma boule de cristal en chewing-gum, et je te prédis que le prochain choc pour les chômeurs, c'est toute une fournée de bac +5 avec une formation en bureautique/tertiaire qui vont devoir trouver des boulots manuels, et ça, la société n'est pas prête.
[^] # Re: pas mieux, je ne comprends ias l'emballement
Posté par arnaudus . En réponse au journal Je suis perdu et je pensais m'être renseigné.... Évalué à 4.
Bon, après, pour m'auto-nuancer, on s'aperçoit que les LLM sont capables de trucs méta. Du genre "détaille ton raisonnement", et ça peut être tout à fait crédible. Donc quand ton IA copie un humain qui détaille son raisonnement, tu en es où dans le dilemme "copier le comportement / copier le raisonnement"? Moi je trouve que quand la réponse est correcte et que le raisonnement est correct, je valide "intelligence".
En fait, à mon avis, ces trucs sont au moins aussi intelligents que tous les robots intelligents imaginés en SF, donc ils correspondent à la plupart des définitions existantes d'IA, je ne sais pas ce qu'il faudrait de plus. Ils ne sont pas plus "intelligents" que les humains, donc on n'est pas encore à la singularité technologique, mais on en est peut-être proches dans certains domaines, comme en programmation par exemple.
[^] # Re: pas mieux, je ne comprends ias l'emballement
Posté par arnaudus . En réponse au journal Je suis perdu et je pensais m'être renseigné.... Évalué à 3.
Je n'ai jamais utilisé les logiciels d'AI générative pour la musique, donc je ne suis pas sûr de ce qu'ils sont capables de faire. J'imagine que si tu décris très précisément ce que tu veux, tu peux peut-être obtenir quelque chose d'assez original (style fusion disco-reggae au clavecin avec un rythme en 5/4, des trucs comme ça), mais normalement le machine learning ne peut pas extrapoler un nouveau style s'il n'y a rien de tel dans les données d'entrainement. C'est comme pour le texte, ces logiciels produisent (très bien parfois) de la soupe tiède, mais ils ne sont guère inspirés quand il faut produire des idées nouvelles.
[^] # Re: pas mieux, je ne comprends ias l'emballement
Posté par arnaudus . En réponse au journal Je suis perdu et je pensais m'être renseigné.... Évalué à 8.
Un tel argumentaire ne peut que tourner en rond. Soit tu considères que l'intelligence, la conscience, ou l'intentionnalité sont des propriétés qui ne peuvent exister que dans un cerveau humain, auquel cas la question n'a pas lieu d'être, aucune machine, par définition, ne peut se prévaloir de telles caractéristiques. Soit tu considères que la seule manière d'attribuer ces propriétés est d'estimer que les interactions que tu as avec sont compatibles, auquel cas beaucoup de LLM actuels peuvent prétendre à un certain niveau d'intelligence ou de conscience.
Imagine qu'on arrive à échanger des messages radio avec une civilisation extra-terrestre, avec le même type d'interactions qu'avec chatGPT. Est-ce qu'on douterait une seule seconde de l'intelligence ou de l'intentionnalité des aliens? Absolument pas. Les LLM, parce qu'ils singent les humains à partir desquels ils ont appris à communiquer, montrent tous les signes d'une forme d'intelligence. Bien sûr, on peut parfois encore réussir à les coincer, mais c'est de plus en plus rare, et de toutes manières on peut aussi coincer les humains.
À mon avis, nier que les LLM montrent une forme d'intelligence, c'est un argument du type "vrai écossais". En 1950, on disait qu'une machine intelligente serait une machine qui saurait jouer aux échecs. En 1990, on disposait d'une telle machine, donc on a changé de critère, ça devrait être de passer le test de Turing. Pas de bol, en 2023, on a des machines qui passent le test de Turing les doigts dans le nez, donc on va aller chercher un autre critère, peut-être fonctionnel (du style "il faut forcément un corps"), ou structurel (il faut tant de milliards de neurones connectés d'une manière analogue à l'esprit humain), ou alors mimétique (du style "cette AI ne tombe pas dans les mêmes biais cognitifs qu'un humain, ça prouve qu'elle n'est pas consciente").
À mon avis, ce qui n'était pas du tout anticipé dans les tentatives de définir l'intelligence artificielle, c'est que les LLM sont conçus pour copier les comportements, et pas copier les raisonnements. C'est ça qui nous gêne, ils semblent intelligents, mais on sait bien qu'en fait, ils ne fonctionnent pas en interne comme un esprit humain (c'est l'argument de la "chambre chinoise"). Mais peut-être que ma voisine ou Donald Trump font aussi semblant, je n'ai aucune preuve qu'ils réfléchissent réellement comme moi, et j'ai même parfois des indices qu'ils sont assez buggués (surtout Donald Trump).
Qu'on fiche la paix aux LLM, ce sont des programmes informatiques ingénieux qui miment le comportement et l'intelligence humaine de manière relativement convainquante; ils peuvent tenir une conversation, raconter une histoire, exercer des tâches intellectuelles complexes, créer quelque chose à partir d'une description, passer le bac, bref, faire tout un tas de choses qu'on pensait réservées aux humains. Ils ne peuvent pas courir, ils ne peuvent pas boire des bières en regardant un match de foot, ils ne peuvent pas envahir le pays voisin et déplacer sa population, ils ne peuvent pas faire d'enfants, faire du feu, regarder les étoiles en fumant des pétards. Et surtout, leur fonctionnement les empêche d'aller plus loin que leurs données d'entrainement, ils ne peuvent pas inventer un nouveau style de musique, ils ne peuvent pas découvrir la relativité, ils ne peuvent pas inventer le logiciel libre, envoyer des bonhommes sur la lune. Donc même s'ils manifestent une certaine intelligence, ils sont loin d'être humains.
[^] # Re: Marre du rap
Posté par arnaudus . En réponse au journal Connaissez-vous le rap ? . Évalué à 3.
Je pense qu'il y a une incompréhension : je ne parlais pas d'une version instrumentale d'un morceau, mais de morceaux qui sont conçus pour être uniquement instrumentaux.
Mais encore une fois, c'est uniquement une question de culture. Pour certains, la musique du rap peut "prendre aux tripes", visiblement, donc là c'est juste des différences culturelles ou générationnelles.
[^] # Re: Tant qu'il n'y aura pas la validation du n° c'est voué l'échec
Posté par arnaudus . En réponse au journal Vers l'interdiction du démarchage téléphonique en France !. Évalué à 3.
Euh, tu veux dire par exemple après une enquête de l'inspection du travail? Mais tu as en moyenne une enquête de l'inspection du travail tous les deux siècles dans une entreprise, alors tu es bien parti…
Sans compter qu'il n'y a pas d'inspection du travail dans le secteur public par exemple, qui est typiquement un secteur où les employés utilisent fréquemment leurs équipements personnels (véhicules, téléphones, ordinateurs, imprimante et encre, connexion internet, vêtements de protection, stylos et équipements de bureau, etc…). C'est d'ailleurs légalement déductible des impôts quand ça dépasse 10% des revenus (frais réels), donc ce genre de situations est assez courante dans tout un tas de branches, j'imagine.
Je ne comprends pas trop ton discours, en fait. C'est un peu "moi dans mon monde", "Moi je n'accepte pas d'utiliser mon téléphone / ma connexion internet personnelle", "moi je ferais une loi qui impose ça sous peine d'amende", etc. C'est assez rare d'être en position pour négocier de genre de choses, tu peux avoir la chance de travailler dans une grosse boîte qui sait gérer sa sécurité informatique et qui va fournir un portable bien configuré à tout le monde, mais des gens travaillent dans des boîtes qui ne sont pas en forme ou qui sont mal organisées, où le télétravail n'est pas très bien vu et repose sur la débrouille, ou simplement où la trésorerie est tellement à l'os que les employés achètent eux-même le miimum pour bosser confortablement (par exemple parce que le matériel officiel est d'une qualité insuffisante).
Au fond, il y a aussi l'idée qu'il est écologiquement débile de dupliquer tous les bidules électroniques de la vie courante, puisqu'on pourrait utiliser les mêmes pour les besoins personnels et professionnels.
[^] # Re: Marre du rap
Posté par arnaudus . En réponse au journal Connaissez-vous le rap ? . Évalué à 5.
L'article sur le hip-hop indique que le hip-hop est le nom du mouvement culturel, dont le rap est l'expression musicale, donc ça n'est pas très cohérent sur le rapport entre le rap et le hip-hop.
Est-ce que le rap sans paroles est qualifié de rap? Contrairement à d'autres styles musicaux, qui sont instrumentaux (le disco, le rock, …), j'ai l'impression que le rap est un style musical essentiellement centré sur les paroles. Je n'ai rien trouvé d'impressionnant en cherchant "rap instrumental" par exemple, on tombe sur des accompagnements pour chanter par dessus.
[^] # Re: Marre du rap
Posté par arnaudus . En réponse au journal Connaissez-vous le rap ? . Évalué à 4.
Visiblement, y'en a qui n'ont pas la ref, en effet :-)
Le rapport des Inconnus avec le rap est difficile à interpréter, on peut bien sûr voir une sorte d'hommage à un genre musical qui apparait à l'époque, mais il y a aussi une forme de moquerie sur le genre en particulier : c'est toujours la même chose ("Marre du rap"), c'est pour les rebelles en carton ("Auteuil Neuilly Passy"), etc. En tout cas, c'est clair que les Inconnus ont influencé la manière dont la société percevait le rap en France pour toute une génération, puisque le rap ne passait pas à la télé.
C'est difficile maintenant d'imaginer l'influence que les Inconnus pouvaient avoir à leur époque sur la société (un peu comme les Guignols de l'info un peu plus tard); Indochine a toujours prétendu qu'ils avaient ruiné leur carrière en les ringardisant en un instant avec "Isabelle a les yeux bleus" (alors qu'apparemment c'était un autre groupe, "Partenaire particulier", qui était visé). Le rap français s'est forcément construit dans ce climat de moquerie potache et peut-être pas très bienveillant.
[^] # Re: "décadence"
Posté par arnaudus . En réponse au journal Connaissez-vous le rap ? . Évalué à 5.
La musique c'est un truc hyper-générationnel, tu restes attaché à la musique que tu écoutais dans ton enfance (la musique de tes parents) et la musique que tu écoutais à l'adolescence (quand tu t'es émancipé de la musique de tes parents). Le reste (la rationalisation, "les paroles sont mieux", "le langage est pauvre", etc) c'est des excuses pour justifier un goût particulier.
À la fin de sa vie, la musique de JS Bach n'était plus écoutée parce que le public trouvait ça "ringard". Étrangement, je ne pense pas qu'on n'ait jamais écouté plus de musique baroque qu'aujourd'hui…
Traverser le temps, c'est ça qui finit par transcender les effets de mode. Ce qu'on considère comme "génial" et/ou fondateur avec le recul n'apparaissait rarement comme tel à l'époque (avec quelques exceptions peut-être, comme la 5e de Beethoven ou les Beatles). Regarder les ventes de disque au milieu du XXe siècle c'est toujours un exercice étonnant; certains titres ont traversé les générations, d'autres sont tombés dans l'oubli, et pour le coup, c'est souvent assez facile de comprendre pourquoi (pourquoi ils sont tombés dans l'oubli, pas pourquoi ils se sont vendus à l'époque).
Après, il ne faut pas tomber dans la facilité du relativisme absolu. Il est difficile de classer les genres, il est impossible de hiérarchiser les bons titres, mais il est aisé de quantifier la pauvreté musicale des oeuvres (paroles, harmonie, arrangements). Je ne trouve rien de plus pathétique que ces politiciens de 60 balais qui font semblant de trouver un intérêt à la production d'Aya Nakamura (ou autres hein, ce n'est qu'un exemple) à des fins électorales. On peut aimer le poisson sans faire semblant de se délecter des croquettes mixées services au resto U, ne pas être capable de détecter la bouse commerciale est une démonstration qu'ils n'ont même pas écouté ce dont ils parlent.
[^] # Re: Verbiage, encore une fois…
Posté par arnaudus . En réponse au journal Connaissez-vous le rap ? . Évalué à 2.
À mon avis, l'expérience sociale, c'est peut-être que plus personne n'en a rien à faire des logiciels libres…
# Marre du rap
Posté par arnaudus . En réponse au journal Connaissez-vous le rap ? . Évalué à 4.
En fait, la question, c'est la différence entre les bons rappeurs et les mauvais rappeurs?
C'est facile, on ne peut pas se tromper. Le mauvais rappeur, il prends son micro, il dit des gros mots qui riment. Ça peut pas louper. Le bon rappeur, il prends son micro, bon, il dit des gros mots, ça rime… mais c'est un bon rappeur.
[^] # Re: Nous sommes des êtres corruptibles...
Posté par arnaudus . En réponse au journal Après la boutique des JO, c'est au tour de la banque, et d'ici dix ans..de tout le reste?. Évalué à 1.
L'application est fournie par ta banque et sert à se connecter à un serveur géré par ta banque. Je ne comprends pas trop quelles informations à propos de tes investissements perso tu espères cacher à ta banque en passant par une application web…
C'est une opinion de vieux daron. Quand 95% des clients d'une banque passe par l'application smartphone, c'est rationnel d'abandonner le développement de l'accès web, avec tous les problèmes de sécurité et de compatibilité associés. Une banque est une entreprise commerciale, elle ne te "doit" pas un accès libre avec la technologie de ton choix. Tu restes libre de changer de banque si le mode d'accès ne te convient pas. En tout cas, ça n'est pas en répétant "un PC c'est plus pratique et plus ergonomique et plus sécurisé" que ton argument va porter, toute une génération ne sait plus utiliser un PC et tape à la vitesse de l'éclair sur ces espèces de claviers minuscules conçus pour ridiculiser les presbytes.
Comme la société civile fait peser sur les banques la responsabilité des fraudes numériques, c'est naturel que les banques transforment les terminaux des clients en terminaux de payement. L'alternative serait de considérer qu'un client qui utilise Firefox sous Linux par exemple n'est pas couvert pour les fraudes numériques parce qu'il n'utilise pas les logiciels certifiés par la banque.
# Nous sommes des êtres corruptibles...
Posté par arnaudus . En réponse au journal Après la boutique des JO, c'est au tour de la banque, et d'ici dix ans..de tout le reste?. Évalué à 2.
Il me semble que l'attitude conservatrice (qui semble être un peu réservée aux gens qui ont un certain âge ET une certaine culture de l'informatique, donc au final pas grand monde) n'a pas beaucoup d'éléments pour elle.
Par exemple, application web vs application mobile : les questions de vie privée, de sécurité, et de partage des données me semblent assez artificielles, puisque certes, l'application web peut tourner dans un LL comme Firefox, mais ça n'empêche absolument pas au serveur de faire absolument ce qu'il veut avec les données. "Pire" même, une application pour smartphone bien faite peut raisonnablement être considérée comme plus sécurisée; a priori, les attaques de type mitm sont plus difficiles si le client et le serveur sont développés par la même équipe; par ailleurs le développement en est simplifié (pas besoin d'auditer plusieurs navigateurs, etc). J'ai d'ailleurs l'impression que de récentes décisions judiciaires font peser sur la banque la responsabilité des transactions frauduleuses, ce qui légitimise le blocage des API et de l'accès aux comptes par des clients tiers qui n'appartiennent pas à la banque.
Pas plus que d'apporter tes tupperwares pour acheter en vrac, à scanner tes articles aux caisses automatiques, à aller commander au bar plutôt que d'attendre qu'un serveur se pointe…
Pour un service public, tu peux tenter de faire valoir tes droits. Pour un service privé, tu peux passer à la concurrence, puis changer encore, puis changer encore, puis finalement soit payer un service "de luxe" qui te fournit ce dont tu as besoin, ou ne plus rien avoir du tout. C'est le truc de "Jamais je n'accepterai le compteur Linky", "Jamais on ne me forcera à prendre un abonnement fibre alors que j'ai l'ADSL", etc. Tu résistes, personne ne comprend vraiment pourquoi, et peut-être à un moment tu ne comprendras même plus pourquoi. En tout cas, autant je comprends les arguments d'hygiène numérique pour guichet vs numérique, autant appli smartphone vs appli web, c'est quand même pas très tranché.
Je me rappelle avoir fait un petit trou dans ma première carte de payement avec l'option "sans contact", en m'imaginant me faire tirer mon fric par n'importe qui sans voir l'intérêt du bidule (je n'avais pas entouré mon portefeuille de papier alu, mais pas loin). Et 5 ans après, j'utilise ça tous les jours, je trouverais ridicule qu'un commerçant ne propose pas l'option, je trouve finalement assez dangereux de prendre le risque de se faire bouffer sa carte en l'insérant dans les terminaux de parkings ou de péage, et je serais très favorable à l'idée de payer les transports en commun de cette manière par exemple… Et du coup, a posteriori, il me semble qu'il n'y avait aucune raison valable pour s'opposer au "portefeuille électronique" (c'est marrant, on ne dit plus ça du tout maintenant). Tout ça pour dire que je me méfie quand même beaucoup des oppositions de principe.
[^] # Re: À côté du sujet...
Posté par arnaudus . En réponse au journal La Cour Pénale Internationale bientôt sous Linux ?. Évalué à 5.
Ah mais je n'ai pas dit le contraire, ça marche presque une fois sur deux!
[^] # Re: Verbiage…
Posté par arnaudus . En réponse au journal Le Rationalisme. Évalué à 3.
Pour la fonction sqrt(), je ne sais pas si c'est le bon exemple parce que la tâche est réalisée par le processeur directement, avec un mélange de magie noire, de lookup table, et de convergence. C'est tout à fait possible que sqrt(4), sqrt(2), et sqrt(3.14159) appellent trois algorithmes indépendants…
Mais bon, au final, même avec des fonctions élémentaires, on finit par des approximations numériques.
[^] # Re: Tant qu'il n'y aura pas la validation du n° c'est voué l'échec
Posté par arnaudus . En réponse au journal Vers l'interdiction du démarchage téléphonique en France !. Évalué à 3.
Je pense qu'il veut dire que si les opérateurs vérifiaient strictement le numéro de l'appelant, l'existence d'une base de données sur l'ID des abonnés permettrait d'éviter la fraude qui passerait par des numéros pré-payés.
[^] # Re: Tant qu'il n'y aura pas la validation du n° c'est voué l'échec
Posté par arnaudus . En réponse au journal Vers l'interdiction du démarchage téléphonique en France !. Évalué à 3.
Tu es quand même au courant qu'il y a des secteurs d'activité où la notion de "portable pro" n'existe même pas en rêve?
# À côté du sujet...
Posté par arnaudus . En réponse au journal La Cour Pénale Internationale bientôt sous Linux ?. Évalué à 7. Dernière modification le 09 février 2025 à 23:21.
À propos de la loi de Betteridge (https://en.wikipedia.org/wiki/Betteridge%27s_law_of_headlines ): l'article en anglais liste de nombreuses études sérieuses basées sur un travail statistique, qui montrent que cette "loi" est totalement fausse. Quel que soit le domaine (articles de presse, articles scientifique), il semble que les réponses "oui" et "non" sont assez proches, et que "oui" semble légèrement plus fréquent que "non".
Du coup, c'est ma marotte du moment : il faut arrêter de citer ce factoïde bidon! ;-)
[^] # Re: Verbiage…
Posté par arnaudus . En réponse au journal Le Rationalisme. Évalué à 3.
Les anglophones distinguent "closed-form solution" (= fonctions élémentaires) et "analytic solution" (= fonctions élémentaires et fonctions spéciales). En français, je ne crois pas avoir déja entendu cette distinction, et du coup, c'est un peu du cas par cas. Je pense que dans l'exemple mentionné (les équations Newtoniennes à plus de deux corps), c'est plus de "closed-form" que "analytic" qu'il s'agit.
Concrètement, vu qu'on parlait de la physique, la différence concrète entre une solution analytique et une solution numérique est que la première est calculable par des fonctions disponibles dans les langages de programmation habituels, alors que la deuxième nécessite une optimisation numérique et ne peut pas être écrite autrement que par une intégrale, une somme infinie, un argmin, un algorithme de convergence, "la plus petite solution de l'équation suivante", etc.
[^] # Re: Est-ce informatif?
Posté par arnaudus . En réponse au lien Quelle est réellement la fortune de Bernard Arnault ?. Évalué à 2.
C'est énormément plus que les statistiques habitelles sur les taux d'imposition des milliardaires (voir les données ci-dessous, on devrait plutôt être sous les 5%)
Aucune, je faisais juste un constat.
C'est des formules toutes faites. Techniquement, il paye probablement bien plus que ce qu'il coûte à l'État (même s'il faudrait faire le calcul si tu veux compter en plus de ses besoins personnels en service public ce que ses entreprises utilisent, mais là c'est comme le bilan carbone, c'est pas évident et souvent idéologique de décider de la part à attribuer aux dirigeants et aux clients). En fait, ton argument implicite est que l'impôt des riches doit surcompenser leur utilisation des services publics parce que l'impôt a un objectif redistributif. Je suis plutôt d'accord, mais c'est une opinion politique, et figure-toi que les milliardaires ont une autre opinion. Cette ligne de pensée est assez moderne (début du XXe siècle), et n'est pas liée du tout à la notion d'impôt; l'idée est de d'exploiter un effet secondaire de l'impôt pour atteindre d'autres objectifs (sociétaux) que de simplement financer les services publics.
On voit bien avec le réchauffement climatique qu'un consensus sur l'observation d'un phénomène ne garantit pas qu'il existe une solution et encore moins qu'on se mette d'accord sur une solution.
C'est quoi ton argument? On se dirige vers ça par et pour la volonté du peuple, qui vote pour des candidats donc le programme va explicitement dans cette direction. Personne n'est pris en traitre. L'argumentaire redistributif est faible parce que les gens sont convaincus, à tort ou à raison, que leur niveau de vie a plus de chances de s'améliorer par leurs efforts individuels et leur soumission éventuelle à des puissants que par une contribution collective. Je ne vois pas comment faire semblant de ne pas comprendre les arguments de ceux qui ne sont pas d'accord avec toi puisse avoir la moindre chance de les faire changer d'avis!
[^] # Re: Est-ce informatif?
Posté par arnaudus . En réponse au lien Quelle est réellement la fortune de Bernard Arnault ?. Évalué à 4.
Du coup, tu penses donc qu'il suffit d'une grosse croissance économique pour éradiquer la pauvreté! Bienvenu dans le club des ordolibéraux.
Tout le problème c'est de convaincre la banque que tu vas pouvoir payer les intérêts sur ton milliard (et que tu vas toujours avoir ce capital pour que la banque puisse récupérer ses billes si tu ne payes pas les intérêts).
Toutes les banques seraient hyper-contentes de prêter 1Mdr à tous ceux qui peuvent lui promettre 50M d'intérêts tous les ans.
[^] # Re: La même avec Jeff Bezos
Posté par arnaudus . En réponse au lien Quelle est réellement la fortune de Bernard Arnault ?. Évalué à 2. Dernière modification le 08 février 2025 à 12:03.
Euh, je sais bien que plus tu es riche et plus tu peux faire de l'évasion fiscale, mais là je ne te suis pas dans tes calculs. Sur la dernier tranche, disons 50% pour simplifier, si tu as 1M de revenus tu payes enviton 500k d'impôts, si tu as 10M tu payes 5M. Donc tu payes toujours log10(50%) = -0.3 en unités de log. Si tu gagnes 1M, tu payes 10log10(1M-0.3) = 500000, quand tu gagnes 10M tu payes 10log10(10M-0.3) = 5M. Tes impots sont constants quand tu considères le log de tes revenus (si tu ignores le formattage markdown qui s'emmêle les pinceaux avec les parenthèses).