arnaudus a écrit 5317 commentaires

  • [^] # Re: À côté du sujet...

    Posté par  . En réponse au journal La Cour Pénale Internationale bientôt sous Linux ?. Évalué à 5.

    OK. Disons que ça fonctionne tout de même pour le présent journal.

    Ah mais je n'ai pas dit le contraire, ça marche presque une fois sur deux!

  • [^] # Re: Verbiage…

    Posté par  . En réponse au journal Le Rationalisme. Évalué à 3.

    Pour la fonction sqrt(), je ne sais pas si c'est le bon exemple parce que la tâche est réalisée par le processeur directement, avec un mélange de magie noire, de lookup table, et de convergence. C'est tout à fait possible que sqrt(4), sqrt(2), et sqrt(3.14159) appellent trois algorithmes indépendants…

    Mais bon, au final, même avec des fonctions élémentaires, on finit par des approximations numériques.

  • [^] # Re: Tant qu'il n'y aura pas la validation du n° c'est voué l'échec

    Posté par  . En réponse au journal Vers l'interdiction du démarchage téléphonique en France !. Évalué à 3.

    Le problème, c'est que ce n'est pas côté utilisateur/abonné que ce pb se situe mais côté usurpateur qui peut coller n'importe quoi comme numéro d'appelant.

    Je pense qu'il veut dire que si les opérateurs vérifiaient strictement le numéro de l'appelant, l'existence d'une base de données sur l'ID des abonnés permettrait d'éviter la fraude qui passerait par des numéros pré-payés.

  • [^] # Re: Tant qu'il n'y aura pas la validation du n° c'est voué l'échec

    Posté par  . En réponse au journal Vers l'interdiction du démarchage téléphonique en France !. Évalué à 3.

    Certainement pas ! Le numéro de mon portable pro. Pas question que j'utilise une ligne pro pour ce genre d'appels, faudrait pas déconner non plus.

    Tu es quand même au courant qu'il y a des secteurs d'activité où la notion de "portable pro" n'existe même pas en rêve?

  • # À côté du sujet...

    Posté par  . En réponse au journal La Cour Pénale Internationale bientôt sous Linux ?. Évalué à 7. Dernière modification le 09 février 2025 à 23:21.

    À tout titre d'article journalistique se terminant par un point d'interrogation il peut être répondu par la négative » et ça vaut pour le présent journal

    À propos de la loi de Betteridge (https://en.wikipedia.org/wiki/Betteridge%27s_law_of_headlines ): l'article en anglais liste de nombreuses études sérieuses basées sur un travail statistique, qui montrent que cette "loi" est totalement fausse. Quel que soit le domaine (articles de presse, articles scientifique), il semble que les réponses "oui" et "non" sont assez proches, et que "oui" semble légèrement plus fréquent que "non".

    Du coup, c'est ma marotte du moment : il faut arrêter de citer ce factoïde bidon! ;-)

  • [^] # Re: Verbiage…

    Posté par  . En réponse au journal Le Rationalisme. Évalué à 3.

    Les anglophones distinguent "closed-form solution" (= fonctions élémentaires) et "analytic solution" (= fonctions élémentaires et fonctions spéciales). En français, je ne crois pas avoir déja entendu cette distinction, et du coup, c'est un peu du cas par cas. Je pense que dans l'exemple mentionné (les équations Newtoniennes à plus de deux corps), c'est plus de "closed-form" que "analytic" qu'il s'agit.

    Concrètement, vu qu'on parlait de la physique, la différence concrète entre une solution analytique et une solution numérique est que la première est calculable par des fonctions disponibles dans les langages de programmation habituels, alors que la deuxième nécessite une optimisation numérique et ne peut pas être écrite autrement que par une intégrale, une somme infinie, un argmin, un algorithme de convergence, "la plus petite solution de l'équation suivante", etc.

  • [^] # Re: Est-ce informatif?

    Posté par  . En réponse au lien Quelle est réellement la fortune de Bernard Arnault ?. Évalué à 2.

    Non, c'est ridiculement bas.

    C'est énormément plus que les statistiques habitelles sur les taux d'imposition des milliardaires (voir les données ci-dessous, on devrait plutôt être sous les 5%)

    Au nom de quelle raison devrait-il payer moins qu'un Français moyen?

    Aucune, je faisais juste un constat.

    Est-ce que tu comprends seulement que ce qu'il ne paie pas, le reste des Français va devoir le payer, et toi avec, certainement? Ses réductions d'impôts, c'est le déficit de la France!

    C'est des formules toutes faites. Techniquement, il paye probablement bien plus que ce qu'il coûte à l'État (même s'il faudrait faire le calcul si tu veux compter en plus de ses besoins personnels en service public ce que ses entreprises utilisent, mais là c'est comme le bilan carbone, c'est pas évident et souvent idéologique de décider de la part à attribuer aux dirigeants et aux clients). En fait, ton argument implicite est que l'impôt des riches doit surcompenser leur utilisation des services publics parce que l'impôt a un objectif redistributif. Je suis plutôt d'accord, mais c'est une opinion politique, et figure-toi que les milliardaires ont une autre opinion. Cette ligne de pensée est assez moderne (début du XXe siècle), et n'est pas liée du tout à la notion d'impôt; l'idée est de d'exploiter un effet secondaire de l'impôt pour atteindre d'autres objectifs (sociétaux) que de simplement financer les services publics.

    Tu ne vois pas où on est partis?

    On voit bien avec le réchauffement climatique qu'un consensus sur l'observation d'un phénomène ne garantit pas qu'il existe une solution et encore moins qu'on se mette d'accord sur une solution.

    Pourquoi ne pas changer directement de régime pour une néo-monarchie où en bas personne n'a rien, et le niveau de vie des gens dépend entièrement de leur loyauté aux ultra-riches et leur humeur du moment?

    C'est quoi ton argument? On se dirige vers ça par et pour la volonté du peuple, qui vote pour des candidats donc le programme va explicitement dans cette direction. Personne n'est pris en traitre. L'argumentaire redistributif est faible parce que les gens sont convaincus, à tort ou à raison, que leur niveau de vie a plus de chances de s'améliorer par leurs efforts individuels et leur soumission éventuelle à des puissants que par une contribution collective. Je ne vois pas comment faire semblant de ne pas comprendre les arguments de ceux qui ne sont pas d'accord avec toi puisse avoir la moindre chance de les faire changer d'avis!

  • [^] # Re: Est-ce informatif?

    Posté par  . En réponse au lien Quelle est réellement la fortune de Bernard Arnault ?. Évalué à 4.

    Du coup, tu penses donc qu'il suffit d'une grosse croissance économique pour éradiquer la pauvreté! Bienvenu dans le club des ordolibéraux.

    Tout le problème c'est de convaincre la banque que tu vas pouvoir payer les intérêts sur ton milliard (et que tu vas toujours avoir ce capital pour que la banque puisse récupérer ses billes si tu ne payes pas les intérêts).

    Toutes les banques seraient hyper-contentes de prêter 1Mdr à tous ceux qui peuvent lui promettre 50M d'intérêts tous les ans.

  • [^] # Re: La même avec Jeff Bezos

    Posté par  . En réponse au lien Quelle est réellement la fortune de Bernard Arnault ?. Évalué à 2. Dernière modification le 08 février 2025 à 12:03.

    Si t'as 10 millions de revenus, tu paieras 10x moins que si t'as 1 million de revenus

    Euh, je sais bien que plus tu es riche et plus tu peux faire de l'évasion fiscale, mais là je ne te suis pas dans tes calculs. Sur la dernier tranche, disons 50% pour simplifier, si tu as 1M de revenus tu payes enviton 500k d'impôts, si tu as 10M tu payes 5M. Donc tu payes toujours log10(50%) = -0.3 en unités de log. Si tu gagnes 1M, tu payes 10log10(1M-0.3) = 500000, quand tu gagnes 10M tu payes 10log10(10M-0.3) = 5M. Tes impots sont constants quand tu considères le log de tes revenus (si tu ignores le formattage markdown qui s'emmêle les pinceaux avec les parenthèses).

  • [^] # Re: humm

    Posté par  . En réponse au journal [HS] Le "cloud interne", c'est quoi donc ?. Évalué à 5.

    où l’on ne peut savoir si c’est de la contrefaçon qu’en saisissant la justice.

    C'est vrai dans l'absolu, mais quand personne ne se sent de se lancer dans une bataille judiciaire, ça veut quand même dire qu'il y a comme un doute sur le résultat de la procédure…

    Si tu entraînes un IA exclusivement sur les films Disney, tu penses que leurs avocats vont accepter combien de temps que tes créations sont originales

    L'exemple est super-intéressant et franchement je ne sais pas. C'est un cas très particulier parce qu'il n'y a qu'un seul ayant-droit mais plusieurs œuvres.

    ça en dit plus sur la justice que sur la binarité du concept.

    Disons que ça dit que le droit est tout sauf cohérent, ce qui permet beaucoup (trop) de flexibilité.

    si ton IA est développée dans une boîte dont le patron serre la pince au président des États-Unis

    Bah si on considère que depuis quelques jours ou parle a priori d'un État quasi fasciste, ça n'est même pas la peine de se poser la question.

    Si elle est développée par une boîte chinoise, c’est du vol, au secours on tue les artistes. Au moins c’est binaire.

    C'est cynique, même si c'est probablement vrai. Mais je te rappelle que le thème de la discussion, c'est "est-ce que la licence CC est valide sur le contenu généré par un LLM", pas "est-ce que si le droit international était cohérent et que les lois et les rédacteurs des licences libres avaient anticipé l'existence des LLM, …".

    Pour revenir au LL par exemple, il ne faudrait pas croire que tous les auteurs de logiciels sous GPL sont spoliés par les LLM. Pour moi il est totalement naturel qu'il (ou les auteurs du LLM si vous avez un problème à le personnaliser) soit libre de télécharger, d'étudier, et de modifier mon code. Il devra juste le mettre sous GPL s'il en distribue une version modifiée, selon les termes de la licence. Et comme je n'ai jamais vu un LLM sortir une version modifiée d'un bout de code non-trivial que j'aurais écrit, je n'ai aucune raison de voiloir lui imposer une licence sur le reste de ce qu'il sort (je ne suis pas la SACEM non plus).

  • [^] # Re: Est-ce informatif?

    Posté par  . En réponse au lien Quelle est réellement la fortune de Bernard Arnault ?. Évalué à 1.

    Bernard Arnault payait moins de 14 % d’impôts sur l’ensemble de ses revenus

    Si c'était vrai, ça serait déja énorme…

    Les chiffres changent quand même si tu comptes l'impôt sur les sociétés ou pas dans les impots payés. C'est un des arguments contre l'imposition des revenus du patrimoine à la même hauteur que les revenus du travail: les dividendes ont déja été taxés avant d'être distribués aux actionnaires, donc c'est "comme si" l'impôt sur le revenu était déja payé. Je trouve que c'est à la fois vrai et peu convainquant; dans tous les cas on pourrait trouver logique d'inclure l'impot sur les bénéfices des sociétés de BA dans la part d'impôts qu'il paye. Ça ne l'empêcherait pas d'être multimilliardaire de toutes manières.

  • [^] # Re: Est-ce informatif?

    Posté par  . En réponse au lien Quelle est réellement la fortune de Bernard Arnault ?. Évalué à 8.

    Et sinon je n'ai pas compris ton exemple de "rouler sa dette" pour acheter un yacht à 200 M€ quand on peut facilement se le payer cash (avec des dividendes à 3Mds€/an) : y a réellement un truc derrière ou c'est juste que tu as mal choisi ton exemple ?

    Non non, tu n'es pas riche, c'est pour ça que tu achètes des trucs avec tes sous. Les riches ont à la fois beaucoup de patrimoine et beaucoup de crédits, comme les entreprises. En gros, si tu as 0 patrimoine et 0 dettes, tu vis comme un pauvre (de ton salaire). Si tu as 1Mrd de biens et 1Mrd de dettes, tu as exactement la même richesse nette que le clodo du coin, mais tu vis comme un milliardaire (et tu payes peu d'impôts).

  • [^] # Re: Est-ce informatif?

    Posté par  . En réponse au lien Quelle est réellement la fortune de Bernard Arnault ?. Évalué à 4. Dernière modification le 07 février 2025 à 15:41.

    J'ai un gros doute là-dessus.
    Qu'appelles-tu "grand nombre"?

    Il faudrait les distributions des CA, du nombre des employés, et du patrimoine par employé en fonction de son employeur, et c'est compliqué. Mais en ordre de grandeur:

    CA moyen par PME-TPE en France: 476k€/an pour 4M entreprises (https://tool-advisor.fr/blog/tpe-pme-chiffres/)

    Nombre de personnes employées en TPE-PME : 6.2 millions (même source)

    Patrimoine médian en France: 177k€ (INSEE)

    Donc du coup ça fait dans les 300k€ de CA par salarié de TPE. À vue de nez, ça doit faire entre 30 ou 40% des salariés de TPE/PME, dans les 2 millions en tout, c'est "un grand nombre", non? En tout cas, avoir un patrimoine du même ordre que le CA d'une entreprise n'est pas un indicateur de richesse. Simplement parce qu'on ne compare pas la même chose (flux vs stock).

  • [^] # Re: C’est informatif

    Posté par  . En réponse au lien Quelle est réellement la fortune de Bernard Arnault ?. Évalué à 6.

    Pour moi le point le plus intéressant de cette visualisation, c’est celle vers 2,9 milliards d’euros, coincée entre « Chiffre d’affaire publicitaire des groupes TF1 et M6 réunis » et « Montant total estimé de la fraude sociale en France ».

    Oui, mais là c'est pertinent parce que tu compares deux flux annuels.

    Bon, après, "pertinent", ça va peut-être loin, parce qu'assimiler un CA et un bénéfice ça craint un peu…

    C’est des dividendes, donc du vrai argent 

    Je suis d'accord, mais tu remarqueras que les dividendes représentent moins de 2% de la fortune et que l'infographie serait moins impressionnante si ça s'arrêtait là. Surtout si tu retires les impôts qu'il paye (juste au-dessus).

    Mais encore une fois, je ne veux pas dire que c'est normal que ce type soit si riche que ça. Je veux juste dire qu'avoir raison sur le fond ne permet pas de justifier de faire de la m*** sur la forme. Et là, cette infographie, c'est juste de la m*** putaclique. Où on peut trouver des comparaisons intéressantes en cherchant bien, hein, mais n'empêche que c'est n'importe quoi.

  • [^] # Re: La même avec Jeff Bezos

    Posté par  . En réponse au lien Quelle est réellement la fortune de Bernard Arnault ?. Évalué à 6.

    Ça me semble paradoxal d'affirmer qu'il ne faut pas comparer les patrimoines sur une échelle log et de parler de "deux fois plus riche".

    MEL a 4.7 milliards de plus que moi, et BA a 199.3 milliards de plus que MEL.
    MEL a 10 000 fois plus de patrimoine que moi, et BA a 43 fois plus de patrimoine que MEL

    Mais l'échelle linéaire n'a pas beaucoup de sens. "J'ai 1000€ de plus que toi" ne veut pas dire la même chose si on est deux clodos ou si on a tous les deux 1M€ de patrimoine. Donc l'échelle log est très logique, c'est l'échelle sur laquelle on paye nos impots par exemple.

  • # Est-ce informatif?

    Posté par  . En réponse au lien Quelle est réellement la fortune de Bernard Arnault ?. Évalué à 7. Dernière modification le 07 février 2025 à 11:19.

    J'ai toujours l'impression de défendre les milliardaires avec des commentaires comme ça, mais c'est difficile de prétendre faire passer un message fort avec des trucs biaisés.

    1) On ne peut pas comparer un flux et un stock. Ça n'est pas "oui mais" ou "quand même", c'est juste que ça n'a pas de sens. Un grand nombre de français a un patrimoine supérieur au chiffre d'affaire de leur employeur, qu'est-ce que ça peut bien vouloir dire? Rien du tout, ce type de comparaison ne peut servir qu'à de la manipulation. En plus, ça peut finalement être contre-productif, parce que BA pourrait payer les fonctionnaires pendant un an, et il n'aurait plus d'argent, ce qui semble finalement assez peu.

    2) Je n'aime pas non plus les comparaisons du type PIB des pays vs. CA des entreprises, puisque la somme des PIB c'est grosso-modo la somme des CA, on regarde la même chose de deux points de vue. À la limite, ça peut servir à montrer l'inégalité de la répartition des PIB entre pays, mais si c'est ça le but, autant comparer le PIB de la France (qui intègre le CA des boîtes de Bernard Arnault) et le PIB des Comores. Ou le CA de BA vs. le PIB de la France, qui peut éventuellement quantifier le poids des milliardaires quand ils négocient avec l'État.

    3) Quitte à comparer une fortune avec des déficits publics, autant comparer de la dette avec un patrimoine, ou un bilan avec un revenu. Là c'est n'importe quoi, on compare un bilan avec un patrimoine.

    4) Les dizaines de milliards semblent ne pas être réels, parce qu'en fait ils ne sont pas réels. C'est l'évaluation d'un patrimoine immatériel, et à ce niveau, c'est totalement indépendant de l'argent que possède réellement BA. On peut discuter éternellement sur ce qu'est réellement l'argent qu'on possède; je possède chez moi une cuvette de toilettes qui rentre dans mon patrimoine et qui est peut-être évaluée à 50€, mais si je possède l'usage de cette cuvette, je ne possède pas réellement 50€, puisque je risque d'avoir du mal à la vendre, et que de toutes manières même si c'était pour payer une rançon je ne pense pas que ça serait envisageable de vendre la cuvette de mes toilettes… À une autre échelle et une métaphore foireuse près, beaucoup du patrimoine des gros milliardaires ne représente pas réllement de l'argent qu'ils possèdent, parce que ça n'est pas vendable, ou du moins pas vendable au prix où c'est évalué, parce que le marché n'est pas liquide avec de tels volumes par exemple. Bon, bref, ces gusses sont incommensurablement riches, mais c'est absurde d'imaginer qu'ils sont 10% plus riches que le mois précédent à cause de fluctuations boursières. Concrètement, ce patrimoine leur permet d'avoir une quantité d'argent quasiment illimitée pour vivre, parce qu'il sert de garantie aux banques. Quand BA veut un nouveau yacht, il ne vend pas pour 200M€ d'actions, il va à la banque et demande 200M€, qu'il obtient facilement parce que la banque sait qu'il y a des garanties. Du coup, son train de vie, ça n'est pas réellement les 200M€, c'est les intérêts sur les 200M€ (ce qu'il a réellement dépensé). Quand tu es milliardaire, tu peux faire rouler tes dettes comme un État en fait, et donc d'avoir un train de vie assez décorrélé de ton patrimoine; c'est assez bizarre et c'est pour ça que c'est difficile de comprendre réellement à quoi peuvent bien servir tous ces milliards. Mais au final, si on voulait vraiment quantifier à quel point BA est riche, il faudrait regarder le flux sur ses comptes, c'est ça qui va déterminer son train de vie réel.

  • [^] # Re: humm

    Posté par  . En réponse au journal [HS] Le "cloud interne", c'est quoi donc ?. Évalué à 8. Dernière modification le 07 février 2025 à 09:53.

    Est tu certain de la licence appliquée sur le journal? sur quels corpus l'IA a t'elle été entrainée ?

    Je sais que c'est à la mode dans le monde libriste de faire croire qu'il existe une ambiguité sur les licences des productions des IA, mais c'est du seum à 99%. En droit d'auteur, la contrefaçon est une notion binaire, soit c'est de la contrefaçon, soit ça n'en est pas. La contrefaçon existe quand tu es en moyen de démontrer que le produit est un travail dérivé, c'est à dire qu'il ne fait pas que s'inspirer de l'œuvre mais qu'il en est une copie plus ou moins maquillée. Pour cela, prouver que l'auteur de la copie avait connaissance de l'œuvre originale n'est évidemment pas suffisante. Or, les LLM sont conçus justement pour ne pas copier (leur algorithme ne permet théoriquement pas la copie, même s'il y a des cas évidents où le modèle est surparamétré, mais ça n'est pas le cas général). Donc, pas de travail dérivé -> pas de contrefaçon.

    Ça peut paraitre bizarre d'entrainer un LLM avec 100% de code GPL et d'en sortir du code non-GPL, mais il n'y a aucune ambiguité légale. C'est le principe de l'apprentissage de toutes manières: tu organises une formation pour programmeurs avec 100% d'exemples GPL, ce qu'ils vont coder quand ils sortiront de ta formation ne sera pas sous GPL! Cet angle d'attaque envers les LLM est un troll Twitter, mais ça ne s'appuie sur absolument rien. Tu ne peux faire respecter ta licence que sur une copie de ton logiciel; il te faut donc trouver une sortir du LLM que tu puisses qualifier de contrefaçon (donc, une copie d'un bout de code non-trivial), et d'aller défendre ça au tribunal. Bon courage.

    On pourrait argumenter d'une évolution législative qui pourrait s'appliquer aux LLM, mais comme ça n'existe pas et que ça ne peut pas être rétroactif, ça reste de la science fiction.

    La question de la légalité de l'accès aux données est plus ambigüe. Bon, pas pour le code GPL, puisque c'est évidemment autorisé (l'argument de "ah oui mais non j'avais pas pensé à ça" ça n'existe pas dans un contrat), mais pour les œuvres sous droit d'auteur, c'est probablement à examiner au cas par cas. C'est probablement plus lié à des violations des conditions d'utilisation des bases de données qu'à du droit d'auteur, mais en effet je pense que là il y a moyen d'obtenir des compensations.

    As tu le droit de publier les élucubration d'une IA sous licence creative commons ?

    Comme ça au lever du lit je dirais oui, mais tu ne pourrais pas poursuivre quelqu'un qui ne respecte pas la licence et qui pourrait prouver que tu n'es pas l'auteur.

  • [^] # Re: Q’est-ce que l’Humanité ?

    Posté par  . En réponse au journal Le Rationalisme. Évalué à 7.

    Mais du coup, vu le temps qu'on a investi dans cette discussion, il vaut mieux la continuer même si on pense qu'elle ne mènera nulle part, non? :-)

  • [^] # Re: Solution très (trop?) moderne?

    Posté par  . En réponse au journal Documenter ou tester, il faut trancher (j'ai pas trouvé de rime avec choisir...). Évalué à 3.

    Le besoin du client n'est pas complètement traduit pas dans le code.

    Je pense que c'est indéniable, c'est pour ça que je suggérais quand même de rédiger le README ou le cahier des charges, et de laisser le LLM gérer la doc technique, c'est à dire tous les trucs liés au comportement attendu, aux différentes options, etc. Qui de mieux qu'un LLM pourrait documenter le comportement quand un fichier d'entrée est manquant, quand il y a un problème de réseau, etc?

    On s'écarte probablement un peu du sujet de base, mais un problème récurrent pour moi, c'est de chercher comment on fait quelque chose que je pense que le logiciel sait faire. Par exemple, comment passer une image en camaïeu de rose dans Gimp, comment réduire la taille des objets sans changer la distance entre eux dans Blender, etc. Pour ce genre de choses, la doc du logiciel est assez inutile : il faudra utiliser un moteur de recherche interne qui est en général peu efficace, sensible aux fautes de frappe ou à l'utilisation du mauvais terme, etc. Le seul moyen concret, c'est de demander à Google, avec l'espoir que quelqu'un sur un forum a déja posé la question. Et là, c'est le drame, tu as la réponse sur la procédure en 2014, et tout a changé.

    C'est typiquement le genre de situation où un LLM qui a mangé le code et quelques bribes de doc tapées par un humain pourrait être super-performant (*). Les docs des logiciels sont souvent inutiles parce que triviales (du style "Save -> Sauvegarder la version courante du fichier"), trop techniques ("k: valeur du coefficient de Kirwzesky"), obsolètes, et peu opérationnelles (elles décrivent comment le logiciel fonctionne, et pas comment utiliser le logiciel pour faire quelque chose d'utile).

    (*) En fait, je m'aperçois en écrivant que c'est peut-être complètement débile de demander à un LLM comment faire quelque chose quand on peut coupler un LLM avec un agent, qui fera la chose directement. Pour la manipulation d'image, typiquement, ça me semble à la fois faisable et extraordinaire. Du style "isole la fille en rouge du premier plan, corrige les yeux rouges, et insère-là dans un décor de Western avec un colt à la ceinture".

  • [^] # Re: Q’est-ce que l’Humanité ?

    Posté par  . En réponse au journal Le Rationalisme. Évalué à 4.

    Il est possible que le prix à payer soit que dans certaines situations l’intuition se mette à ignorer les coûts passés

    Bah oui mais justement, ça n'est pas exactement l'inverse qu'on observe? Le raisonnement général devrait être marginaliste, mais en fait intuitivement on a l'impression qu'il faut toujours regarder le coût total, ce qui génère le biais des coûts irrécupérables?

    Et ça, je n'arrive pas à comprendre pourquoi ça serait bien. S'il était avantageux d'être rationnel, on trouverait la prise en compte des coûts irrécupérables complètement absurde (parce qu'elle l'est!). Pourquoi est-ce qu'on est intuitivement attachés à regarder ce qu'on a déja investi?

  • [^] # Re: Verbiage…

    Posté par  . En réponse au journal Le Rationalisme. Évalué à 3.

    "analytic expression" essaie de formaliser un entre-deux

    Je comprends bien, mais du coup on ne parle pas d'une distinction fondamentale, mais plutôt d'un découpage pragmatique, du style "en utilisant une bibliothèque scientifique, je peux taper la formule sur mon ordinateur et j'aurai le résultat" vs "il fa valloir que je code une fonction pour calculer mes intégrales avant d'avoir mon résultat". Je suis d'accord qu'en pratique, ça fait une différence, ça n'est pas le même investissement d'appeller bessel(x) que de calculer numériquement une intégrale. Par contre, mathématiquement, c'est quand même exactement la même chose.

  • # Solution très (trop?) moderne?

    Posté par  . En réponse au journal Documenter ou tester, il faut trancher (j'ai pas trouvé de rime avec choisir...). Évalué à 3.

    C'est peut-être idiot, mais est-ce que l'écriture de la doc, ça ne serait pas un domaine où un LLM pourrait être particulièrement utile? L'avantage serait de ne travailler que sur le code, et de laisser une machine générer la documentation à partir du code, et éventuellement d'une sorte de description générale des principales fonctions. Il y aurait des erreurs, bien sûr, mais la doc humaine a aussi des erreurs mais surtout elle devient très rapidement obsolète, ce qui ne serait pas le cas de la doc automatique.

  • [^] # Re: Verbiage…

    Posté par  . En réponse au journal Le Rationalisme. Évalué à 5.

    Surtout n'hésites pas à donner ta définition précise de solution analytique

    "Qui peut être exprimé à l'aide de fonction élémentaires". En fait, c'est pas "ma" définition, c'est "la" définition, je n'ai jamais vu d'autres sens en sciences dures.

    avec les sources qui vont bien

    Premier hit Google: https://fr.statisticseasily.com/glossaire/qu%27est-ce-que-la-solution-analytique/

    Wikipédia: https://fr.wikipedia.org/wiki/Solution_analytique

    Premier hit Google en anglais: https://math.stackexchange.com/questions/935405/what-s-the-difference-between-analytical-and-numerical-approaches-to-problems

    En physique: https://physics.stackexchange.com/questions/633494/what-do-we-exactly-mean-when-we-say-that-a-problem-has-an-analytical-solution

    Quant au reste de ton charabia. Rien compris.

    Peut-être parce que tu es parti dans une discussion où tu voulais épater la galerie et que tu t'es trouvé coincé parce qu'au hasard des interactions sur un forum tu t'es fais démasquer. Je ne suis pas là pour t'aider à sauver les apparences, surtout parce que ta stratégie de sauvetage est hyper-agressive et insultante envers tes interlocuteurs.

    Globalement, je trouve que ton historique d'interventions sur la programmation est censé, mais le reste (politique, épistémologie) est un peu délirant. Regarde juste comment les lecteurs évalue la pertinence de tes commentaires, et tu verras que tu es crédible sur les sujets que tu connais, mais que tu surévalues manifestement la pertinence de tes interventions sur les autres.

  • [^] # Re: Verbiage…

    Posté par  . En réponse au journal Le Rationalisme. Évalué à 5.

    Faire croire qu'on a des divergences sur le vocabulaire est un moyen comme un autre de se sortir d'une discussion scientifique vs pseudo-scientifique, mais il n'a jamais existé aucune autre signification de "solution analytique" (en sciences dures hein, parce que dans le milieu des RH/consulting ça veut dire autre chose—en fait, pas grand chose, mais ça fait classe de singer le jargon scientifique).

    Après, wikipédia redirige "solution élémentaire" vers "expression de forme fermée", qui me semble être un calque maladroit de l'anglais "closed-form expression", qui est pour le coup la manière dont je traduirais "solution analytique". Mais on s'en fout un peu, on parle de la même chose, il n'y a aucune ambiguité dans le contexte de la discussion.

    En fait, la seule discussion qu'on peut avoir, c'est sur la notion de fonction élémentaire, parce que ça n'est pas évident au premier abord pourquoi le logarithme est considéré comme une fonction élémentaire alors qu'il s'exprime par une intégrale. L'article de la wikipédia anglaise https://en.wikipedia.org/wiki/Closed-form_expression a un tableau intéressant qui explicite des nuances entre "closed-form", "analytic", et "mathematical expression", en fonction de si tu acceptes les sommes infinies, les fonctions spéciales, etc. Mais je ne suis même pas sûr que ça représente bien l'usage, puisqu'il est suggéré qu'une solution faisant intervenir une fonction spéciale est "analytic" mais pas "closed-form", ce qui me semble fondamentalement problématique: les fonctions spéciales sont "juste" des intégrales compliquées qui reviennent souvent et dont l'usage a fixé le nom, mais rien de les distingue d'une intégrale sans solution "élémentaire" que tu définirais toi-même. Du coup, le tableau ne me semble pas très cohérent, il a en fait trop de colonnes (ou bien la ligne "integral" n'est pas bien remplie).

    Bon, bref, pour remettre les choses dans l'ordre, Nicolas affirme que le modèle général à 2 corps n'a pas de solution analytique, prend tout le monde de haut, affirme que la discussion est pourrie par des imposteurs, conseille de regarder des vidéos de vulgarisation scientifique sur Youtube, et on finit par se rendre compte qu'il n'avait absolument aucune idée de ce que pouvait bien vouloir dire "solution analytique" dans le contexte même qu'il a évoqué. Dans quelle mesure une telle discussion peut être constructive?

  • [^] # Re: Q’est-ce que l’Humanité ?

    Posté par  . En réponse au journal Le Rationalisme. Évalué à 4.

    Certes, mais s'il y a un gain marginal, on n'est plus vraiment dans le biais des coûts irrécupérables. Comme tu l'expliques, la décision de continuer ou non ne dépend pas de la somme déja investie, et c'est ça qui est problématique : on a une intuition très forte que cet investissement devrait logiquement compter dans notre prise de décision.

    Peut-être un truc avec les probabilités? La description habituelle du coût irrécupérable est déterministe, c'est à dire qu'on est certains que le gain marginal sera négatif. Mais si le gain est incertain, mais que la variance est de l'ordre de la somme investie, alors c'est différent. Par exemple, tu investis 100€ et le retour sur investissement espéré est de 200€ +/- 100€ (donc, disons, entre 100€ et 300€), le projet est rentable. Si à 50% de l'investissement, tu réalises que l'espérance de gain tombe à 40€, mais que l'incertitude est peu changée (par exemple, tu vas gagner entre 0 et 80€), du coup tu n'investis plus 50€ pour en gagner 40 (donc gains de -10€ sans incertitude), tu vas investir 50€ pour en gagner entre 0€ et 80€. Tu arbitres donc entre total -50€ (marginal -10€) certain (si tu arrêtes net le projet) et total -100€ à -20€, et en marginal -60€ à +30€. Le choix de continuer le projet laisse donc une certaine probabilité de gains, alors que l'arrêt fixe la perte. Dans le cas d'une entreprise, si la perte signifie la faillite, alors le choix rationnel reste de continuer.

    C'est un peu brut de décoffrage, je suis presque sûr que le raisonnement propre existe.