En revanche, aller à l'étape d'après, en se montrant intéressé pour entrer en contact avec l'artisan local et obtenir assez d'informations pour le dénoncer lui,
Quand tu as affaire à des gens qui s'en foutent des lois, je ne sais pas si c'est une super idée de leur monter des plans tordus pour leur faire perdre de l'argent. Tu risques simplement de perdre ton temps, et éventuellement de te faire menacer.
En général, ce n'est pas aux gens de se faire justice. Ces affaires devraient être traitées par les services dont c'est le métier (police, justice, et répression des fraudes).
Expérience similaire avec un démarchage rénovation énergétique. Numéro en 02 (totalement interdit), identification frauduleuse ("bureau régional de la rénovation énergétique"), impossible d'obtenir aucune information sur l'employeur (ils appellent "de la part de l'ADEME ou du ministère"), ils refusent l'accès aux données personnelles, et ils se foutent littéralement de la répression des fraudes, bref, c'est plus de la pratique mafieuse qu'une entreprise commerciale.
Visiblement, le business model est de mettre en relation avec des entrepreneurs locaux bien réels. L'entrepreneur paye l'intermédiaire pour la mise en contact, mais l'argent de la rénovation ne passe pas par la plate forme téléphonique, donc ils ne sont pas liés contractuellement aux particuliers, et il n'y aura jamais aucun contact formel avec le particulier qui permettrait de remonter à eux et de les signaler à la répression des fraudes. C'est assez bien conçu, en fait.
Du coup, je ne suis pas sûr que l'interdiction du démarchage change quoi que ce soit, puisqu'ils assument totalement faire quelque chose de totalement illégal. Ce qui pourrait peut-être les gêner, c'est s'il devenait possible de revenir en partie sur le coût des travaux en prétextant que le démarchage initial était illégal, mais je ne suis pas sûr que ça soit possible. Une fois les travaux exécutés légalement, il est assez facile pour le professionnel de prétendre avoir été contacté directement et de ne pas avoir fait appel à un intermédiaire (qui peut-être d'ailleurs se fait payer en liquide etc). Au pire le professionnel pourra prétendre qu'il ne savait pas que les méthodes de l'intermédiaire étaient illicites, et ça réduira sa responsabilité.
Franchement, à part une descente de police dans le call center, je ne vois pas trop ce qui pourrait les arrêter… Une fois que tu as glissé dans la délinquance commerciale, ce n'est pas une loi de plus ou de moins qui va gêner ton business clandestin.
Par contre quand le scope est plus petit (un composant ou un simple algo), là ils sont assez impressionnant. Pas parfait, car de toute manière bon courage pour avoir la définition de "parfait" quand on parle de code, mais bien supérieur à la majorité des devs pour une première version.
J'en était resté à l'idée de lui faire pondre du code fonction par fonction, mais s'il peut gérer tout un projet…
Ce que je trouve impressionnant, c'est que j'ai toujours appris que pour programmer un truc correctement il fallait déja définir précisément ce que l'on voulait, parce que le compilateur ne pouvait pas deviner. Typiquement, comment se comporter quand l'entrée ne correspond pas à ce que tu t'attendais, etc. Or, l'utilisation de LLM permet de sauter cette partie; on exprime les besoins en langage naturel, et la machine se débrouille pour gérer ce qui n'est pas explicite. Bien sûr, si ça n'était pas explicite, elle va peut-être faire quelque chose de sous-optimal pour toi, mais il suffit alors de l'expliciter.
bien supérieur à la majorité des devs pour une première version.
Et encore, si on parle de LLMs génériques, ils apprennent sur une base de code et ne s'auto-corrigent pas. Qu'est-ce qui pourrait se passer si on les combinait avec une approche de machine learning à la alpha-go? Ton entrée c'est les specs, et la machine testerait des millions de bouts de code toute seule jusqu'à te produire quelque chose d'optimal, en fonction des contraintes initiales (CPU, RAM, taille du binaire, portabilité…).
J'imagine que les LLM existants ont probablement déja été intégrés à des systèmes de rapport de bug par exemple? Il semble y avoir de nombreux bugs qui, après validation par un humain, pourraient être confiés à une IA (qui vérifierait la reproductibilité, qui proposerait un patch, et qui pourrait éventuellement tester le patch et vérifier l'absence de régressions). C'est quand même assez vertigineux…
Je ne suis pas sûr que ça soit possible d'avoir un bon benchmark sans qu'il soit sauvagement abusé par la loi de Goodhart.
Il existe toutefois la possibilité de mettre en place des benchmarks à usage unique, par exemple dans un programme de recherche. Une fois publié, le benchmark n'a plus aucune utilité, mais il a permis de quantifier la pertinence des algorithmes concurrents à un instant t.
Je vois des gens des gens autour de moi, j'ai l'impression que c'est leur seul usage de l'outil, juste pour me démontrer par A + B que c'est de la merde
Parce qu'on est entourés de vieux grincheux et/ou des gens qui ont peur pour leur job. Les perfs des meilleurs LLM sont assez bluffantes, et je trouve qu'il est difficile de trouver une tâche qu'un LLM fait moins bien qu'un humain moyen.
Y'aura toujours des agents malveillants pour tenter d'abuser les outils à leur disposition.
C'est peut-être là aussi que l'idée d'un LLM universel est foireuse. La tolérance aux erreurs et aux approximations est très différente en fonction de l'objectif.
Ça serait intéressant d'avoir des benchmarks bien fichus pour les LLM. Pendant très longtemps il a été facile de piéger chatGPT, même si maintenant c'est beaucoup plus dur. La qualité d'un LLM n'est pas forcément liée à sa capacité à échapper aux pièges, parce que quand on l'utilise comme un outil, on n'essaye pas de le piéger.
Pour certaines tâches, des tests objectifs sont probablement possibles (par exemple quand il s'agit de programmation), pour d'autres tâches c'est plus compliqué.
Les parenthèses « traditionnelles » sont assez connotées, notamment en ce qu’elles isolent ce qui est mis entre parenthèses du reste
Ah oui, ce pauvre "e" qui se retrouve tout seul entre ces grandes méchantes parenthèses, d'ailleurs dans "parenthèses" il y a "parent", ce qui illustre bien à quel point la marque du féminin en français est systématiquement rabaissée et associée au patriarcat.
D'ailleurs, je trouve qu'on ne fait pas assez de cas du "s" du pluriel, qui lui aussi est toujours isolé dans les parenthèses dans des circonstances analogues. Comme par hasard, toujours des lettres de petite taille. Ah ça, pour isoler les "s" et les "e", il y a du monde, mais jamais les "k" et les "l" ne seraient traités de cette manière. Si ça ne symbolise pas le mépris de la société envers les personnes de petite taille…
Tout cela a été dit et redit.
J'avoue que je suis souvent décontenancé par les nouvelles formes de logiques rhétoriques qui nous viennent avec le vent de l'Ouest par delà l'Atlantique, mais on peut quand même se mettre d'accord sur le fait que dire et redire quelque chose n'a rien à voir avec sa véracité?
Et entre nous, ça a peut-être été dit et redit, mais j'avoue que le coup du symbolisme des parenthèses qui enfermeraient la moitié de l'humanité, c'est nouveau pour moi. J'apprécie quand même cette forme d'innovation argumentative, c'est assez rafraichissant :-)
Moi non plus. Par exemple, est-ce qu'on considère que "les ami·e·s" se prononcent ou pas? C'est bizarre d'affirmer que ça peut se prononcer alors qu'en fait ça ne se prononce pas :-)
Quoi qu'il en soit, c'est bizarre de remplacer les parenthèses traditionnelles par le point médian, puisque c'est quand même l'usage d'écrire "les ami(e)s" dans ce cas; le point médian n'apporte rien.
Mais bon, je pense que si on s'attarde au fond et pas à la forme de la proposition, l'idée était d'autoriser "cher·e·s collègues" parce qu'on peut le lire sans s'arrêter ou revenir en arrière, mais d'interdire "heureu·x·ses" parce qu'en appliquant l'usage du français on devrait prononcer le "xs", quelque chose comme "heureukse" ce qui semble hyper-moche et incompréhensible.
Les utilisateurs du logiciel
(masculin neutre, usage établi en français)
Les personnes utilisant le logiciel
(neutre compatible avec les règles du français)
Les utilisateurs et utilisatrices du logiciel
(un peu lourd, ça fait un peu "Françaises, français!", neutre explicite, compatible avec les règles du français)
Les utilisateurs (utilisatrices) du logiciel
(compatible avec la typographie du français, pas forcément avec la grammaire, style un peu administratif, style annonce pôle emploi, efficace si l'objectif est d'être explicite sur le neutre. Il existe des variantes moins compatibles avec les règles du français, comme "utilisateurs/utilisatrices")
Les utilisateur·ices du logiciel
(point médian, incompatible avec les règles, non-lisible à haute voix, règles non-fixées, nécessite d'implémenter toutes les variantes (point "normal", tirets, variantes dans le placement du point, etc) dans les logiciels et les dictionnaires).
Honnêtement, quel est l'avantage de la dernière forme sur les autres si l'objectif n'est pas d'insister sur la forme neutre et sur l'engagement militant de l'auteur de la phrase? La dernière possibilité porte un message sur la forme, c'est un élément de communication.
je suis assez d'accord avec ça, je n'ai pas regardé ton lien en détail mais j'avais déjà lu/vu des trucs qui m'avaient plutôt convaincu
En fait, c'est plus une question d'image mentale déséquilibrée que de langage. Par exemple, quand tu demandes d'imaginer "La salle était remplie d'élèves intelligents", les gens s'imaginent plus facilement des garçons. Mais quand tu imagines "L'agent secret se débarassa de la sentinelle", c'est aussi un homme que tu imagines tenir le rôle de la sentinelle…
comment les modératrices° ou les contributrices° ou les rédactrices°
Oui mais c'est bizarre d'avoir un neutre féminin. On pourrait également opter pour un neutre masculin, "comment les modérateurs° ou les contributeurs°", puisque le symbole indique bien le neutre.
Ou alors on laisse tomber l'idée du symbole, et on se met d'accord sur le fait que le masculin vaut neutre… wait…
On a quand même le droit de douter de la bonne foi, parce que certains prétendent parfois avoir tellement de mal à gérer leurs émotions que leur sincérité est suspecte. Si j'écris que lire le mot "Micro$*ft" me provoque de fortes nausées et qu'il est irrespectueux d'invoquer ce nom de marque dans une discussion où je suis impliqué, ça ressemble plus à un caprice qu'à un partage de ressenti, et je trouve qu'on devrait être en droit de nier mon ressenti, dans le sens où on peut douter de ma sincérité (lire ce mot ne me fait pas littéralement vomir).
Donc je suis d'accord que les gens ressentent ce qu'ils ressentent, mais ils peuvent parfois mentir quand ils expliquent ce qu'ils ressentent.
On peut aussi avoir des discussion saines sur l'interprétation du ressenti. Même s'il était vrai qu'un nom de marque puisse provoquer des vomissements, il est également raisonnable d'imaginer que la personne affectée puisse admettre que cette réaction est excessive. Il y a certaines choses qui me mettent hors de moi, je ne simule pas cette colère, mais je peux admettre qu'elle est excessive par rapport à la situation.
Si tu veux dire qu'il n'est probablement pas constructif de nier le ressenti exprimé par les gens même si on pense que c'est un mensonge ou que cette réaction est ridicule, alors je suis peut-être plus d'accord avec toi. La sincérité n'est parfois pas la meilleure manière de communiquer, et répondre "Je pense que sois tu mens, soit ta réaction est ridicule" à quelqu'un qui exprime une souffrance est discutable, même si c'est vrai.
Mais quand on met 'utilisateurs' […] ça ne pose aucun problème, d'après toi?
Non
excluant ainsi toutes les utilisatrices féminines
"Ainsi" n'est qu'une interprétation politique des raisons pour laquelle "utilisateurs" regroupe les utilisateurs et les utilisatrices. C'est toi qui penses que ça exclut les utilisatrices, quand on connait la règle on est censé savoir que ça n'exclut personne.
Et si on mettait 'utilisatrices' systématiquement au féminin, ça te poserait moins de problèmes?
Ça me poserait les mêmes problèmes que toute personne qui ferait exprès de ne pas respecter la grammaire élémentaire de ma langue. On peut aisément tolérer les erreurs, par exemple venant des locuteurs étrangers, mais casser volontairement un protocole de communication c'est contre-productif.
Je t'invite à réfléchir sur pourquoi 'utilisateurs' te semble 'mieux' que les deux autres.
Mais il n'y a pas plus à réfléchir sur "les utilisateur.ices" que sur "les chevals" ou "les genous". Un langage naturel n'est pas logique, ses exceptions et ses subtilités n'ont pas de sens particulier au-delà des contingences historiques. On écrit "Les fenêtres et les rideaux vont être changés", mais "les fenêtres et les portes vont être changées", et c'est absurde d'imaginer que c'est une discrimination contre les fenêtres. Bah il faut juste faire l'effort d'admettre que c'est exactement la même règle pour "les hommes et les femmes vont être admis à l'école pour apprendre la langue française".
On lit parfois qu'il existait une règle "de proximité" ("les disques et les disquettes sont rangées" vs "les disquettes et les disques sont rangés") qui aurait été sciemment remplacée par la règle de la domination du masculin, mais les sources historiques sont bien minces et contradictoires; l'usage était plutôt fluctuant avant et s'est fixé, certains l'ont justifié après coup comme justifié par la "noblesse" du masculin. En gros, c'est clair que l'usage s'est fixé, mais l'interprétation basée sur la domination masculine est historiquement discutable; l'article de Wikipédia Règle_de_proximité est plutôt bien fait.
Non, elle est gérée par la loi, à priori. La justice c'est une fois que la loi a été (potentiellement) non respectée.
Pas vraiment pour les délits de presse. Voir par exemple https://shs.cairn.info/revue-legicom-2006-1-page-33?lang=fr : "la procédure de référé n’est guère compatible avec la philosophie de la loi sur la presse, fondée sur la seule répression a posteriori des atteintes aux droits de la personnalité." mais "Le droit français actuel est trop hétéroclite pour satisfaire à la cohérence et à la clarté nécessaires des règles applicables en ce domaine." Donc en gros, ça dépend, mais en pratique, très peu de référés en délit de presse ne vont jusqu'au bout, ce qui revient à dire qu'en pratique, le droit de la presse est jugé a posteriori.
Après, les discussions sur "est-ce que le vol ou les excès de vitesse sont interdits" sont sans fin. La loi prévoit des peines, mais en simplifiant peu de délits sont susceptibles d'être empêchés (par exemple par la police si elle est présente). Par exemple, les policiers ont pour devoir d'empêcher un meurtre qui va se dérouler sous leurs yeux, mais ils n'ont pas pour devoir d'empêcher un vol : ils laissent le vol se dérouler, et ensuite ils arrêtent le voleur. Avant le permis à point, il était courant pour certains de rouler volontairement au-delà de la limite de vitesse et d'assumer les amendes; il est difficile dans un tel cas de prétendre que l'action illicite est "interdite".
Bah en fait, c'est même pas faux. Moi ça ne me gène pas qu'il faille des lois et des procédures pour limiter la liberté d'expression quand elle est nuisible à la société. Habituellement, on admet que la préservation de la liberté d'expression exige que ces limites soient gérées par la justice, a posteriori. Par exemple, la diffamation : on peut publier que X mange des gentils petits cochons d'Inde, mais si X porte l'affaire en justice, il peut demander réparation.
Mais le monde change et certaines déclarations sont nuisibles dès leur publication, il n'y a pas moyen de "réparer", en tout cas pas avec de l'argent. C'est d'ailleurs étrange que la justice considère qu'on puisse réparer un délit de presse avec de l'argent. Ça peut être la divulgation de photos de gens à poil, la diffusion de "fake news" dans l'objectif de modifier le résultat d'une élection, d'appels à la haine ou à la commission d'actes illégaux, ou d'infos bidon pour gêner la protection de la population (par exemple la protection sanitaire au cours d'une épidémie). Est-ce qu'on parle de censure? Probablement, et pourquoi on ne pourrait pas décider que la censure est parfois nécessaire?
Globalement, on peut sanctionner après coup pour les délits de presse qui causent un préjudice financier, mais quand le préjudice n'est pas financier, il faut des moyens d'empêcher la publication, soit par une décision administrative rapide, soit en sanctionnant les intermédiaires. Tiens, si j'étais chef de quelque chose, je pense que je convoquerais un Grenelle de la censure, et puis après je prendrai les décisions que je veux bien de toutes manières parce que ça ne sert à rien d'être chef si on n'a pas le dernier mot.
Je ne suis pas sûr de ce que tu entends pas "brrr", mais qu'on soit clairs : je ne prône pas une quelconque police de la pensée.
Je réagissais juste à ce que tu as écris, je n'ai pas fait d'hypothèse sur ce que tu pensais peut-être qui ne correspondais pas forcément à ce que tu as écris.
Sur le fond, on peut déplorer le sexisme et faire en sorte qu'il régresse, mais si on sort du vocabulaire autour de l'extrêmisme qui n'apporte pas grand chose à la discussion, je pense qu'il existe des moyens subtils de faire avancer des idées, et que la société ne progresse pas toujours à coups de bulldozer. Je ne comprends pas quel plaisir on peut tirer de se faire identifier ostensiblement par ses opinions politiques ou religieuses dans toute discussion, en utilisant des graphies ou des rhétoriques hyper-marquées. Il faut quand même avoir une mentalité de témoin de Jéovah pour intervenir dans un troll vim/emacs en parlant de l'avis des "utilisateur.ices", puisqu'à partir de là on accepte que le message sur la forme ("coucou, je vais semblant de donner un avis mais en fait je milite pour un truc") est plus important que l'idée qu'on est en train d'exprimer, cachée derrière la forme.
Chacun fait ce qu'il veut, et c'est probablement aussi souvent quelque chose liée à la confiance en soi (ça permet de sortir du lot ou de s'affirmer en tant que membre d'une communauté plutôt que comme individu), mais ça peut légitimement déclencher un rejet, qui n'a aucune raison d'être lié à la cause défendue, mais plutôt à la forme.
Ça n'a rien de spécifique, c'est partout pareil mais tu le vois moins quand c'est dans ton camp.
Ça n'est pas un peu le principe du militantisme? Tu vois réellement un militant faire du porte-à-porte avant une élection pour venir discuter sur quels points du programme il est en désaccord avec le candidat pour lequel il appelle à voter?
Tu vas dans une salle de spectacle, tu cries "Ma-chin, Ma-chin", quand le candidat Machin se pointe, tu hurles "Ouuaaaaaaiiiis", Machin fait son discours, quand il parle de lui tu applaudis, quand il parle de ses adversaires du cries "Bouuuuuuh", et à la fin il se barre et la foule chante "Ma-chin, Président, Ma-chin, Président". OK, ça ne veut pas dire que tu te ferais tuer pour le défendre, mais je pense que quand tu es dans cet état d'esprit c'est pas pour réfléchir sincèrement quand quelqu'un exprime son désaccord sur un forum.
J'ai vu "minimax" dans la page, mais je n'ai pas vu le reste. Mais de ce que j'ai joué, je n'ai pas l'impression que l'ordi joue le minimax sur deux demi-coups. Sur la partie que j'ai jouée, l'ordinateur perdait des pièces en un coup, ce qui n'est pas le comportement attendu.
Mais bon, on est d'accord, ça n'est pas du tout le sujet. L'exploit c'est probablement surtout d'avoir réussi à implémenter l'intégralité des règles (roque, prise en passant, promotion).
Comme les modérateurs ont expliqué ailleurs, ils font très attention à ça, parce que liberté d'expression etc. J'imagine que les différences politiques profondes qu'on évoque ici concernent aussi les modos, donc ce qui est inacceptable pour l'un n'est pas inacceptable pour l'autre, c'est subjectif.
Bah j'ai rien dû comprendre à ta question. J'avais l'impression que tu demandais d'interclasser les relous sur un "plan", et je n'ai pas compris de quel plan tu parlais. Ma réponse c'est simplement que le classement n'est pas le même selon que tu considères la capacité des gens à pourrir une discussion ou l'acceptabilité de ce qu'ils racontent.
Je ne crois pas que les néo-nazis aient un gros pouvoir de nuisance sur Linuxfr, mais en disant ça je ne suggère pas que j'apprécie de les fréquenter, non?
Ce n'est plus acceptable de penser que c'est extrême de rejeter une communication masculine.
De toutes manières, l'extrêmisme existe, mais personne ne se revendique "extrême". Donc une telle discussion n'a pas tellement de sens, A va dire à B "ta position est extrême", et B va répondre que non, que A est un débile dinosaure et que c'est extrême de prétendre que l'autre est extrême, et voila, on n'a pas beaucoup avancé.
Chacun sa définition d'"extrême", hein. Par exemple, estimer être en droit de décréter ce qui est acceptable de penser ou non me semble assez bien coller avec l'idée que je me fais d'une position "extrême". On a le droit d'être en désaccord, mais la formule "ce n'est pas acceptable de penser" me colle des frissons. "Ce n'est pas acceptable de dire", pourquoi pas, "ce n'est pas honnête de penser", OK, mais "ce n'est pas acceptable de penser"… brrr…
Rassure-moi : tu ne mets pas tout ce monde sur le même plan, dis ?
Si tu compares un platiste et un négationniste, c'est dur de dire qui est le plus débile, mais ça n'est pas dur de dire qui est le plus dangereux. Ni qui est le plus fréquentable… Il y a plusieurs dimensions, donc ça dépend quel "plan" tu considères.
Ou alors c'est une stratégie politique pour banaliser l'inacceptable ? (le fascisme, le sexisme, illégaux)
Tu sais, on vit dans un pays où les partis racistes et xénophobes font 35% des voix, donc tu peux te draper dans ta robe de pudeur, mais la banalisation de l'inacceptable, ça n'a pas attendu les commentaires sur Linuxfr…
De toutes manières, je ne comprends vraiment pas ce que tu proposes. Dans une conversation de bistro, quand le beauf du coin fait une remarque sexiste, comment tu réagis pour ne pas banaliser l'inacceptable? Il y a des contextes où tu peux te le permettre (certains en contexte professionnel, mais pas tous), et la plupart du temps tu regrettes d'être en présence de tels débiles et tu fermes ta tronche. Quand tu sors de ton milieu social, l'"inacceptable" peut être la norme, on peut trouver ça désolant mais le constater ne "banalise" rien.
Si tu cliques sur pinceau et que tu dessine, ben ça dessine dans gimp, ça ne met pas de panneau interdiction.
Pas si tu es en dehors de la sélection ou sur un layer différent. Évidemment, il faut pour ça faire une "fausse manip" avant, mais quand on ne connait pas on peut facilement cliquer partout et ignorer qu'on a déclenché une action, et encore moins imaginer comment revenir en arrière.
Si tu veux un exemple documenté de comportement que je trouve totalement contre-intuitif, fais juste ça. Tu ouvres une image, fais une sélection rectangulaire, sélectionne "déplacer", et essayes de bouger la sélection. Ma première attente serait que ça ne déplace que le contenu de la sélection, en laissant un "trou" (je viens de vérifier, c'est exactement ce que fait Pinta, qu'on a cité dans un autre commentaire). Bon, imaginons que ça ne soit pas totalement intuitif, à quoi pourrait-on s'attendre d'autre? Que ça bouge le rectangle de la sélection sans modifier l'image, par exemple. Mais là, le comportement, c'est que ça bouge l'image dans le canevas. C'est même quelque chose qu'on pourrait même considérer comme profondément absurde, non? Ça ne peut pas se comprendre si on ne sait pas que le contour du canevas dans Gimp est une sorte de cadre immobile qui délimite ce qu'on voit des layers superposés en dessous, et qu'il y a un layer "de base" sous l'image qu'on vient d'ouvrir. Bref, tu voulais un exemple d'un comportement non-intuitif, en voila un. Et j'ai beau le savoir et comprendre comment Gimp fonctionne, cet exemple me semble toujours aussi déroutant qu'au premier jour, parce que je pense qu'il n'y a pas une seule personne sur terre qui pourrait souhaiter un tel résultat après ces trois actions.
Posté par arnaudus .
En réponse à la dépêche GIMP 3.0 RC2 est sorti.
Évalué à 4.
Dernière modification le 10 janvier 2025 à 18:02.
C'est peut-être une erreur de conseiller Gimp à tout le monde pour l'édition d'image. Ce qui ressort de la discussion, c'est que même ceux qui prétendent que l'interface de Gimp n'est pas contre-intuitive admettent en même temps qu'il faut suivre des tutoriels et apprendre à utiliser le logiciel, ce qui me semble un peu paradoxal, mais bon.
La première question à poser, c'est peut-être "quel genre d'édition tu veux faire"? Si c'est recadrer une photo ou retirer les yeux rouges, Gimp n'est probablement pas la meilleure solution. Ça reviendrait à répondre "C" quand on demande quel langage utiliser pour faire la moyenne des colonnes d'un tableau en mode texte.
En fait, les communautés du logiciel libre sont souvent très diverses politiquement, mais pour une raison que j'ignore un certain nombre de "moules" font semblant de l'ignorer. Le LL se fonde à la fois dans des valeurs libérales (voire anarcho-libérales) et dans des valeurs humanistes et/ou d'inspiration communiste, avec tous les intermédiaires. Du coup, ces gens qui se retrouvent autour du logiciel libre ne savent pas forcément parler de politique, et ça clashe. Ça change d'autres communautés (milieux associatifs par exemple) qui sont beaucoup plus homogènes.
Pour ma part, j'ai toujours vu beaucoup d'engueulades ici, dans les commentaires (je ne pratique pas la tribune). À un moment, il y avait même des ralliements de "meute" sur des valeurs bien bien conservatrices (du genre "moinsser du wokiste"), et puis dans le journal d'après c'était de l'anti-capitalisme bien naïf, ça se croise dans tous les sens et c'est pas très constant. Je ne trouve donc pas que la communauté soit systématiquement pourrie par une seule obsession politique, ça dépend du moment, du sujet, etc. Globalement, ça fout mal à l'aise parce que ça ne donne pas la même impression qu'un dîner avec des amis sélectionnés où il y a un certain partage des valeurs, mais c'est aussi la "vraie vie". C'est juste dommage que certains ne savent pas se retenir, et appellent à des mouvements collectifs pour aller "faire taire" ceux qui sont en désaccord, ça c'est vraiment quelque chose qui est nouveau pour moi, et qui ressemble à une culture des "rézosocio" que je n'ai pas parce que je suis trop vieux. Certains réguliers sont aussi assez agressifs, et vont moinsser par principe (je pense à Zenitram qui se prend toujours son lot de moinssage même quand il écrit quelque chose de bien).
Après, dans la même journée, j'ai été traité de "crypto-macroniste" et de "communiste", donc ça me rassure un peu :-) Si on détestait les ambiances de m***, on ne serait pas ici, ça fait un peu repas de famille, avec le tonton facho d'un coté qui trouve que tout est de la faute des arabes, le beauf bien lourd qui pense que la place des filles c'est pas derrière un ordi, le vieux militant qui ne parle que par éléments de langage sans même réfléchir à ce que ça veut dire, le.a féministe caricatural.e qui écrit.e tout.e en inclusif.ve même.e quand.e ce.ça n'est pas nécessaire.ée, le militant écologiste qui ne sait plus trop si le nucléaire ou le charbon sont pire, le dépressif stéréotypé qui conclut tout par "ça c'est encore de la faute à Macron"… des portraits truculents, quoi :-)
Après, ça arrive aussi parce qu'on parle de moins en moins d'informatique et de logiciel libre. Il y a une part de naïveté qui a disparu, qui consistait à s'enthousiasmer à la moindre annonce de version 0.0.1 d'un jeu en mode console, les trolls vim/emacs, les benchmarks Mozilla/Internet Explorer… Maintenant, l'informatique est plus politique que technique, on sait que les logiciels libres ne sont pas meilleurs ou moins bien que les logiciels propriétaires, on sait que les communautés bénévoles ne peuvent pas maintenir efficacement les grosses bestioles (Firefox, Linux…), on sait que Kévin 14 ans va plutôt essayer de faire une "appli" bourrée de pubs pour se faire du fric plutôt que de coder un petit outil sous Linux, l'époque change, les convictions aussi, tout ça s'use et peut se transformer en aigreur ou en déception. Regardez les discussions sur les IA, c'est pas technique, c'est pas pour faire des listes d'IA libres avec des bases de données éthiques, c'est pour discuter de l'IA dans la société, que OpenAI c'est plein de pognon des GAFAM, etc.
Bah du coup tu ne comprendras jamais les critiques sur les interfaces non-intuitives, donc la discussion tourne en rond.
Tu as deux niveaux de discussion en fait, sur l'intuitivité "absolue" et relative. Absolue, en effet, on peut douter de la possibilité de créer une interface intuitive dans l'absolu pour un logiciel un peu complexe. Note quand même que c'est un objectif raisonnable, contrairement à ce que tu prétends. Quand tu retires de l'argent à un distributeur ou que tu commandes un billet de train à une borne, tu t'attends à pouvoir le faire sans RTFM, même si c'est la première fois que tu le fais. Derrière, le logiciel est complexe, mais l'interface se doit d'être simplissime et auto-documentée.
Par contre, tu dois t'attendre d'un logiciel qu'il respecte un certain nombre de principes que respectent les autres logiciels. C'est évidemment vrai d'un jeu vidéo par exemple : tu t'attends à ce que le personnage aille à droite quand tu appuies sur la flèche de droite, etc. Tu t'attends aussi un certain nombre de respect de "normes" (barre de vie, code couleur (rouge = danger), etc). La raison n'est pas que les utilisateurs sont des fainéants, c'est qu'il n'y a aucune raison de leur demander un effort supplémentaire quand il serait simple de ne pas le faire.
Pour reprendre l'exemple de Gimp, il est naturel que dans tu cliques sur "pinceau" puis sur l'image, ça dessine. Quand ça ne dessine pas et que le curseur affiche un panneau "stationnement interdit", c'est bizarre. Je pense que tout le monde serait d'accord de lire une doc pour comprendre comment on fait une transformation complexe, mais pas pour mettre un coup de pinceau. Blâmer les utilisateurs ne sert pas à grand chose.
on trouve anormal de devoir apprendre à utiliser un logiciel parce que ça doit être "intuitif".
C'est la même chose que de s'attendre à ce que les pédales et les clignotants soient au même endroit dans les voitures des marques différentes. On trouve anormal qu'un concepteur d'outil impose des choix non-naturels sans raison apparente, et ça n'est pas lié avec la flemme de lire une doc.
[^] # Re: Mode balek
Posté par arnaudus . En réponse au journal Vers l'interdiction du démarchage téléphonique en France !. Évalué à 3.
Quand tu as affaire à des gens qui s'en foutent des lois, je ne sais pas si c'est une super idée de leur monter des plans tordus pour leur faire perdre de l'argent. Tu risques simplement de perdre ton temps, et éventuellement de te faire menacer.
En général, ce n'est pas aux gens de se faire justice. Ces affaires devraient être traitées par les services dont c'est le métier (police, justice, et répression des fraudes).
[^] # Re: Mode balek
Posté par arnaudus . En réponse au journal Vers l'interdiction du démarchage téléphonique en France !. Évalué à 4.
Expérience similaire avec un démarchage rénovation énergétique. Numéro en 02 (totalement interdit), identification frauduleuse ("bureau régional de la rénovation énergétique"), impossible d'obtenir aucune information sur l'employeur (ils appellent "de la part de l'ADEME ou du ministère"), ils refusent l'accès aux données personnelles, et ils se foutent littéralement de la répression des fraudes, bref, c'est plus de la pratique mafieuse qu'une entreprise commerciale.
Visiblement, le business model est de mettre en relation avec des entrepreneurs locaux bien réels. L'entrepreneur paye l'intermédiaire pour la mise en contact, mais l'argent de la rénovation ne passe pas par la plate forme téléphonique, donc ils ne sont pas liés contractuellement aux particuliers, et il n'y aura jamais aucun contact formel avec le particulier qui permettrait de remonter à eux et de les signaler à la répression des fraudes. C'est assez bien conçu, en fait.
Du coup, je ne suis pas sûr que l'interdiction du démarchage change quoi que ce soit, puisqu'ils assument totalement faire quelque chose de totalement illégal. Ce qui pourrait peut-être les gêner, c'est s'il devenait possible de revenir en partie sur le coût des travaux en prétextant que le démarchage initial était illégal, mais je ne suis pas sûr que ça soit possible. Une fois les travaux exécutés légalement, il est assez facile pour le professionnel de prétendre avoir été contacté directement et de ne pas avoir fait appel à un intermédiaire (qui peut-être d'ailleurs se fait payer en liquide etc). Au pire le professionnel pourra prétendre qu'il ne savait pas que les méthodes de l'intermédiaire étaient illicites, et ça réduira sa responsabilité.
Franchement, à part une descente de police dans le call center, je ne vois pas trop ce qui pourrait les arrêter… Une fois que tu as glissé dans la délinquance commerciale, ce n'est pas une loi de plus ou de moins qui va gêner ton business clandestin.
[^] # Re: Oups.
Posté par arnaudus . En réponse au lien LUCIE — l'IA véritablement open source construite sur la transparence, la confiance et l'efficacité.. Évalué à 3.
J'en était resté à l'idée de lui faire pondre du code fonction par fonction, mais s'il peut gérer tout un projet…
Ce que je trouve impressionnant, c'est que j'ai toujours appris que pour programmer un truc correctement il fallait déja définir précisément ce que l'on voulait, parce que le compilateur ne pouvait pas deviner. Typiquement, comment se comporter quand l'entrée ne correspond pas à ce que tu t'attendais, etc. Or, l'utilisation de LLM permet de sauter cette partie; on exprime les besoins en langage naturel, et la machine se débrouille pour gérer ce qui n'est pas explicite. Bien sûr, si ça n'était pas explicite, elle va peut-être faire quelque chose de sous-optimal pour toi, mais il suffit alors de l'expliciter.
Et encore, si on parle de LLMs génériques, ils apprennent sur une base de code et ne s'auto-corrigent pas. Qu'est-ce qui pourrait se passer si on les combinait avec une approche de machine learning à la alpha-go? Ton entrée c'est les specs, et la machine testerait des millions de bouts de code toute seule jusqu'à te produire quelque chose d'optimal, en fonction des contraintes initiales (CPU, RAM, taille du binaire, portabilité…).
J'imagine que les LLM existants ont probablement déja été intégrés à des systèmes de rapport de bug par exemple? Il semble y avoir de nombreux bugs qui, après validation par un humain, pourraient être confiés à une IA (qui vérifierait la reproductibilité, qui proposerait un patch, et qui pourrait éventuellement tester le patch et vérifier l'absence de régressions). C'est quand même assez vertigineux…
[^] # Re: Oups.
Posté par arnaudus . En réponse au lien LUCIE — l'IA véritablement open source construite sur la transparence, la confiance et l'efficacité.. Évalué à 3.
Il existe toutefois la possibilité de mettre en place des benchmarks à usage unique, par exemple dans un programme de recherche. Une fois publié, le benchmark n'a plus aucune utilité, mais il a permis de quantifier la pertinence des algorithmes concurrents à un instant t.
Parce qu'on est entourés de vieux grincheux et/ou des gens qui ont peur pour leur job. Les perfs des meilleurs LLM sont assez bluffantes, et je trouve qu'il est difficile de trouver une tâche qu'un LLM fait moins bien qu'un humain moyen.
C'est peut-être là aussi que l'idée d'un LLM universel est foireuse. La tolérance aux erreurs et aux approximations est très différente en fonction de l'objectif.
Si ça compile et que ça suit le cahier des charges, c'est déja bien mieux qu'avec la plupart des humains :-)
Je n'ai jamais essayé de tester un LLM dans un test de programmation, je ne sais pas quel niveau il peut avoir.
[^] # Re: Oups.
Posté par arnaudus . En réponse au lien LUCIE — l'IA véritablement open source construite sur la transparence, la confiance et l'efficacité.. Évalué à 4.
Ça serait intéressant d'avoir des benchmarks bien fichus pour les LLM. Pendant très longtemps il a été facile de piéger chatGPT, même si maintenant c'est beaucoup plus dur. La qualité d'un LLM n'est pas forcément liée à sa capacité à échapper aux pièges, parce que quand on l'utilise comme un outil, on n'essaye pas de le piéger.
Pour certaines tâches, des tests objectifs sont probablement possibles (par exemple quand il s'agit de programmation), pour d'autres tâches c'est plus compliqué.
[^] # Re: Spécificité du LL
Posté par arnaudus . En réponse au journal Il y a quelque chose de pourri.... Évalué à 4.
Ah oui, ce pauvre "e" qui se retrouve tout seul entre ces grandes méchantes parenthèses, d'ailleurs dans "parenthèses" il y a "parent", ce qui illustre bien à quel point la marque du féminin en français est systématiquement rabaissée et associée au patriarcat.
D'ailleurs, je trouve qu'on ne fait pas assez de cas du "s" du pluriel, qui lui aussi est toujours isolé dans les parenthèses dans des circonstances analogues. Comme par hasard, toujours des lettres de petite taille. Ah ça, pour isoler les "s" et les "e", il y a du monde, mais jamais les "k" et les "l" ne seraient traités de cette manière. Si ça ne symbolise pas le mépris de la société envers les personnes de petite taille…
J'avoue que je suis souvent décontenancé par les nouvelles formes de logiques rhétoriques qui nous viennent avec le vent de l'Ouest par delà l'Atlantique, mais on peut quand même se mettre d'accord sur le fait que dire et redire quelque chose n'a rien à voir avec sa véracité?
Et entre nous, ça a peut-être été dit et redit, mais j'avoue que le coup du symbolisme des parenthèses qui enfermeraient la moitié de l'humanité, c'est nouveau pour moi. J'apprécie quand même cette forme d'innovation argumentative, c'est assez rafraichissant :-)
[^] # Re: Spécificité du LL
Posté par arnaudus . En réponse au journal Il y a quelque chose de pourri.... Évalué à 2.
Moi non plus. Par exemple, est-ce qu'on considère que "les ami·e·s" se prononcent ou pas? C'est bizarre d'affirmer que ça peut se prononcer alors qu'en fait ça ne se prononce pas :-)
Quoi qu'il en soit, c'est bizarre de remplacer les parenthèses traditionnelles par le point médian, puisque c'est quand même l'usage d'écrire "les ami(e)s" dans ce cas; le point médian n'apporte rien.
Mais bon, je pense que si on s'attarde au fond et pas à la forme de la proposition, l'idée était d'autoriser "cher·e·s collègues" parce qu'on peut le lire sans s'arrêter ou revenir en arrière, mais d'interdire "heureu·x·ses" parce qu'en appliquant l'usage du français on devrait prononcer le "xs", quelque chose comme "heureukse" ce qui semble hyper-moche et incompréhensible.
[^] # Re: Spécificité du LL
Posté par arnaudus . En réponse au journal Il y a quelque chose de pourri.... Évalué à 5.
Tu as en gros plusieurs solutions au problème:
Honnêtement, quel est l'avantage de la dernière forme sur les autres si l'objectif n'est pas d'insister sur la forme neutre et sur l'engagement militant de l'auteur de la phrase? La dernière possibilité porte un message sur la forme, c'est un élément de communication.
[^] # Re: Spécificité du LL
Posté par arnaudus . En réponse au journal Il y a quelque chose de pourri.... Évalué à 5.
En fait, c'est plus une question d'image mentale déséquilibrée que de langage. Par exemple, quand tu demandes d'imaginer "La salle était remplie d'élèves intelligents", les gens s'imaginent plus facilement des garçons. Mais quand tu imagines "L'agent secret se débarassa de la sentinelle", c'est aussi un homme que tu imagines tenir le rôle de la sentinelle…
Oui mais c'est bizarre d'avoir un neutre féminin. On pourrait également opter pour un neutre masculin, "comment les modérateurs° ou les contributeurs°", puisque le symbole indique bien le neutre.
Ou alors on laisse tomber l'idée du symbole, et on se met d'accord sur le fait que le masculin vaut neutre… wait…
[^] # Re: Spécificité du LL
Posté par arnaudus . En réponse au journal Il y a quelque chose de pourri.... Évalué à 3. Dernière modification le 15 janvier 2025 à 15:42.
On a quand même le droit de douter de la bonne foi, parce que certains prétendent parfois avoir tellement de mal à gérer leurs émotions que leur sincérité est suspecte. Si j'écris que lire le mot "Micro$*ft" me provoque de fortes nausées et qu'il est irrespectueux d'invoquer ce nom de marque dans une discussion où je suis impliqué, ça ressemble plus à un caprice qu'à un partage de ressenti, et je trouve qu'on devrait être en droit de nier mon ressenti, dans le sens où on peut douter de ma sincérité (lire ce mot ne me fait pas littéralement vomir).
Donc je suis d'accord que les gens ressentent ce qu'ils ressentent, mais ils peuvent parfois mentir quand ils expliquent ce qu'ils ressentent.
On peut aussi avoir des discussion saines sur l'interprétation du ressenti. Même s'il était vrai qu'un nom de marque puisse provoquer des vomissements, il est également raisonnable d'imaginer que la personne affectée puisse admettre que cette réaction est excessive. Il y a certaines choses qui me mettent hors de moi, je ne simule pas cette colère, mais je peux admettre qu'elle est excessive par rapport à la situation.
Si tu veux dire qu'il n'est probablement pas constructif de nier le ressenti exprimé par les gens même si on pense que c'est un mensonge ou que cette réaction est ridicule, alors je suis peut-être plus d'accord avec toi. La sincérité n'est parfois pas la meilleure manière de communiquer, et répondre "Je pense que sois tu mens, soit ta réaction est ridicule" à quelqu'un qui exprime une souffrance est discutable, même si c'est vrai.
[^] # Re: Spécificité du LL
Posté par arnaudus . En réponse au journal Il y a quelque chose de pourri.... Évalué à 7. Dernière modification le 15 janvier 2025 à 15:26.
Non
"Ainsi" n'est qu'une interprétation politique des raisons pour laquelle "utilisateurs" regroupe les utilisateurs et les utilisatrices. C'est toi qui penses que ça exclut les utilisatrices, quand on connait la règle on est censé savoir que ça n'exclut personne.
Ça me poserait les mêmes problèmes que toute personne qui ferait exprès de ne pas respecter la grammaire élémentaire de ma langue. On peut aisément tolérer les erreurs, par exemple venant des locuteurs étrangers, mais casser volontairement un protocole de communication c'est contre-productif.
Mais il n'y a pas plus à réfléchir sur "les utilisateur.ices" que sur "les chevals" ou "les genous". Un langage naturel n'est pas logique, ses exceptions et ses subtilités n'ont pas de sens particulier au-delà des contingences historiques. On écrit "Les fenêtres et les rideaux vont être changés", mais "les fenêtres et les portes vont être changées", et c'est absurde d'imaginer que c'est une discrimination contre les fenêtres. Bah il faut juste faire l'effort d'admettre que c'est exactement la même règle pour "les hommes et les femmes vont être admis à l'école pour apprendre la langue française".
On lit parfois qu'il existait une règle "de proximité" ("les disques et les disquettes sont rangées" vs "les disquettes et les disques sont rangés") qui aurait été sciemment remplacée par la règle de la domination du masculin, mais les sources historiques sont bien minces et contradictoires; l'usage était plutôt fluctuant avant et s'est fixé, certains l'ont justifié après coup comme justifié par la "noblesse" du masculin. En gros, c'est clair que l'usage s'est fixé, mais l'interprétation basée sur la domination masculine est historiquement discutable; l'article de Wikipédia Règle_de_proximité est plutôt bien fait.
[^] # Re: Congress shall make no law […] abridging the freedom of speech
Posté par arnaudus . En réponse au lien La performativité selon la tech : quand faire c’est se dédire.. Évalué à 3.
Pas vraiment pour les délits de presse. Voir par exemple https://shs.cairn.info/revue-legicom-2006-1-page-33?lang=fr : "la procédure de référé n’est guère compatible avec la philosophie de la loi sur la presse, fondée sur la seule répression a posteriori des atteintes aux droits de la personnalité." mais "Le droit français actuel est trop hétéroclite pour satisfaire à la cohérence et à la clarté nécessaires des règles applicables en ce domaine." Donc en gros, ça dépend, mais en pratique, très peu de référés en délit de presse ne vont jusqu'au bout, ce qui revient à dire qu'en pratique, le droit de la presse est jugé a posteriori.
Après, les discussions sur "est-ce que le vol ou les excès de vitesse sont interdits" sont sans fin. La loi prévoit des peines, mais en simplifiant peu de délits sont susceptibles d'être empêchés (par exemple par la police si elle est présente). Par exemple, les policiers ont pour devoir d'empêcher un meurtre qui va se dérouler sous leurs yeux, mais ils n'ont pas pour devoir d'empêcher un vol : ils laissent le vol se dérouler, et ensuite ils arrêtent le voleur. Avant le permis à point, il était courant pour certains de rouler volontairement au-delà de la limite de vitesse et d'assumer les amendes; il est difficile dans un tel cas de prétendre que l'action illicite est "interdite".
[^] # Re: Congress shall make no law […] abridging the freedom of speech
Posté par arnaudus . En réponse au lien La performativité selon la tech : quand faire c’est se dédire.. Évalué à 2.
Bah en fait, c'est même pas faux. Moi ça ne me gène pas qu'il faille des lois et des procédures pour limiter la liberté d'expression quand elle est nuisible à la société. Habituellement, on admet que la préservation de la liberté d'expression exige que ces limites soient gérées par la justice, a posteriori. Par exemple, la diffamation : on peut publier que X mange des gentils petits cochons d'Inde, mais si X porte l'affaire en justice, il peut demander réparation.
Mais le monde change et certaines déclarations sont nuisibles dès leur publication, il n'y a pas moyen de "réparer", en tout cas pas avec de l'argent. C'est d'ailleurs étrange que la justice considère qu'on puisse réparer un délit de presse avec de l'argent. Ça peut être la divulgation de photos de gens à poil, la diffusion de "fake news" dans l'objectif de modifier le résultat d'une élection, d'appels à la haine ou à la commission d'actes illégaux, ou d'infos bidon pour gêner la protection de la population (par exemple la protection sanitaire au cours d'une épidémie). Est-ce qu'on parle de censure? Probablement, et pourquoi on ne pourrait pas décider que la censure est parfois nécessaire?
Globalement, on peut sanctionner après coup pour les délits de presse qui causent un préjudice financier, mais quand le préjudice n'est pas financier, il faut des moyens d'empêcher la publication, soit par une décision administrative rapide, soit en sanctionnant les intermédiaires. Tiens, si j'étais chef de quelque chose, je pense que je convoquerais un Grenelle de la censure, et puis après je prendrai les décisions que je veux bien de toutes manières parce que ça ne sert à rien d'être chef si on n'a pas le dernier mot.
[^] # Re: Spécificité du LL
Posté par arnaudus . En réponse au journal Il y a quelque chose de pourri.... Évalué à 0.
Je réagissais juste à ce que tu as écris, je n'ai pas fait d'hypothèse sur ce que tu pensais peut-être qui ne correspondais pas forcément à ce que tu as écris.
Sur le fond, on peut déplorer le sexisme et faire en sorte qu'il régresse, mais si on sort du vocabulaire autour de l'extrêmisme qui n'apporte pas grand chose à la discussion, je pense qu'il existe des moyens subtils de faire avancer des idées, et que la société ne progresse pas toujours à coups de bulldozer. Je ne comprends pas quel plaisir on peut tirer de se faire identifier ostensiblement par ses opinions politiques ou religieuses dans toute discussion, en utilisant des graphies ou des rhétoriques hyper-marquées. Il faut quand même avoir une mentalité de témoin de Jéovah pour intervenir dans un troll vim/emacs en parlant de l'avis des "utilisateur.ices", puisqu'à partir de là on accepte que le message sur la forme ("coucou, je vais semblant de donner un avis mais en fait je milite pour un truc") est plus important que l'idée qu'on est en train d'exprimer, cachée derrière la forme.
Chacun fait ce qu'il veut, et c'est probablement aussi souvent quelque chose liée à la confiance en soi (ça permet de sortir du lot ou de s'affirmer en tant que membre d'une communauté plutôt que comme individu), mais ça peut légitimement déclencher un rejet, qui n'a aucune raison d'être lié à la cause défendue, mais plutôt à la forme.
[^] # Re: partout pareil
Posté par arnaudus . En réponse au journal Il y a quelque chose de pourri.... Évalué à 5.
Ça n'est pas un peu le principe du militantisme? Tu vois réellement un militant faire du porte-à-porte avant une élection pour venir discuter sur quels points du programme il est en désaccord avec le candidat pour lequel il appelle à voter?
Tu vas dans une salle de spectacle, tu cries "Ma-chin, Ma-chin", quand le candidat Machin se pointe, tu hurles "Ouuaaaaaaiiiis", Machin fait son discours, quand il parle de lui tu applaudis, quand il parle de ses adversaires du cries "Bouuuuuuh", et à la fin il se barre et la foule chante "Ma-chin, Président, Ma-chin, Président". OK, ça ne veut pas dire que tu te ferais tuer pour le défendre, mais je pense que quand tu es dans cet état d'esprit c'est pas pour réfléchir sincèrement quand quelqu'un exprime son désaccord sur un forum.
[^] # Re: Échec!
Posté par arnaudus . En réponse au journal Expressions régulières ou expressions rationnelles ?. Évalué à 3.
J'ai vu "minimax" dans la page, mais je n'ai pas vu le reste. Mais de ce que j'ai joué, je n'ai pas l'impression que l'ordi joue le minimax sur deux demi-coups. Sur la partie que j'ai jouée, l'ordinateur perdait des pièces en un coup, ce qui n'est pas le comportement attendu.
Mais bon, on est d'accord, ça n'est pas du tout le sujet. L'exploit c'est probablement surtout d'avoir réussi à implémenter l'intégralité des règles (roque, prise en passant, promotion).
[^] # Re: Spécificité du LL
Posté par arnaudus . En réponse au journal Il y a quelque chose de pourri.... Évalué à 4.
Comme les modérateurs ont expliqué ailleurs, ils font très attention à ça, parce que liberté d'expression etc. J'imagine que les différences politiques profondes qu'on évoque ici concernent aussi les modos, donc ce qui est inacceptable pour l'un n'est pas inacceptable pour l'autre, c'est subjectif.
[^] # Re: Spécificité du LL
Posté par arnaudus . En réponse au journal Il y a quelque chose de pourri.... Évalué à 2.
Bah j'ai rien dû comprendre à ta question. J'avais l'impression que tu demandais d'interclasser les relous sur un "plan", et je n'ai pas compris de quel plan tu parlais. Ma réponse c'est simplement que le classement n'est pas le même selon que tu considères la capacité des gens à pourrir une discussion ou l'acceptabilité de ce qu'ils racontent.
Je ne crois pas que les néo-nazis aient un gros pouvoir de nuisance sur Linuxfr, mais en disant ça je ne suggère pas que j'apprécie de les fréquenter, non?
[^] # Re: Spécificité du LL
Posté par arnaudus . En réponse au journal Il y a quelque chose de pourri.... Évalué à 8.
De toutes manières, l'extrêmisme existe, mais personne ne se revendique "extrême". Donc une telle discussion n'a pas tellement de sens, A va dire à B "ta position est extrême", et B va répondre que non, que A est un débile dinosaure et que c'est extrême de prétendre que l'autre est extrême, et voila, on n'a pas beaucoup avancé.
Chacun sa définition d'"extrême", hein. Par exemple, estimer être en droit de décréter ce qui est acceptable de penser ou non me semble assez bien coller avec l'idée que je me fais d'une position "extrême". On a le droit d'être en désaccord, mais la formule "ce n'est pas acceptable de penser" me colle des frissons. "Ce n'est pas acceptable de dire", pourquoi pas, "ce n'est pas honnête de penser", OK, mais "ce n'est pas acceptable de penser"… brrr…
[^] # Re: Spécificité du LL
Posté par arnaudus . En réponse au journal Il y a quelque chose de pourri.... Évalué à 5.
Si tu compares un platiste et un négationniste, c'est dur de dire qui est le plus débile, mais ça n'est pas dur de dire qui est le plus dangereux. Ni qui est le plus fréquentable… Il y a plusieurs dimensions, donc ça dépend quel "plan" tu considères.
Tu sais, on vit dans un pays où les partis racistes et xénophobes font 35% des voix, donc tu peux te draper dans ta robe de pudeur, mais la banalisation de l'inacceptable, ça n'a pas attendu les commentaires sur Linuxfr…
De toutes manières, je ne comprends vraiment pas ce que tu proposes. Dans une conversation de bistro, quand le beauf du coin fait une remarque sexiste, comment tu réagis pour ne pas banaliser l'inacceptable? Il y a des contextes où tu peux te le permettre (certains en contexte professionnel, mais pas tous), et la plupart du temps tu regrettes d'être en présence de tels débiles et tu fermes ta tronche. Quand tu sors de ton milieu social, l'"inacceptable" peut être la norme, on peut trouver ça désolant mais le constater ne "banalise" rien.
[^] # Re: J'ai du mal à aimer Gimp
Posté par arnaudus . En réponse à la dépêche GIMP 3.0 RC2 est sorti. Évalué à 6.
Pas si tu es en dehors de la sélection ou sur un layer différent. Évidemment, il faut pour ça faire une "fausse manip" avant, mais quand on ne connait pas on peut facilement cliquer partout et ignorer qu'on a déclenché une action, et encore moins imaginer comment revenir en arrière.
Si tu veux un exemple documenté de comportement que je trouve totalement contre-intuitif, fais juste ça. Tu ouvres une image, fais une sélection rectangulaire, sélectionne "déplacer", et essayes de bouger la sélection. Ma première attente serait que ça ne déplace que le contenu de la sélection, en laissant un "trou" (je viens de vérifier, c'est exactement ce que fait Pinta, qu'on a cité dans un autre commentaire). Bon, imaginons que ça ne soit pas totalement intuitif, à quoi pourrait-on s'attendre d'autre? Que ça bouge le rectangle de la sélection sans modifier l'image, par exemple. Mais là, le comportement, c'est que ça bouge l'image dans le canevas. C'est même quelque chose qu'on pourrait même considérer comme profondément absurde, non? Ça ne peut pas se comprendre si on ne sait pas que le contour du canevas dans Gimp est une sorte de cadre immobile qui délimite ce qu'on voit des layers superposés en dessous, et qu'il y a un layer "de base" sous l'image qu'on vient d'ouvrir. Bref, tu voulais un exemple d'un comportement non-intuitif, en voila un. Et j'ai beau le savoir et comprendre comment Gimp fonctionne, cet exemple me semble toujours aussi déroutant qu'au premier jour, parce que je pense qu'il n'y a pas une seule personne sur terre qui pourrait souhaiter un tel résultat après ces trois actions.
[^] # Re: J'ai du mal à aimer Gimp
Posté par arnaudus . En réponse à la dépêche GIMP 3.0 RC2 est sorti. Évalué à 4. Dernière modification le 10 janvier 2025 à 18:02.
C'est peut-être une erreur de conseiller Gimp à tout le monde pour l'édition d'image. Ce qui ressort de la discussion, c'est que même ceux qui prétendent que l'interface de Gimp n'est pas contre-intuitive admettent en même temps qu'il faut suivre des tutoriels et apprendre à utiliser le logiciel, ce qui me semble un peu paradoxal, mais bon.
La première question à poser, c'est peut-être "quel genre d'édition tu veux faire"? Si c'est recadrer une photo ou retirer les yeux rouges, Gimp n'est probablement pas la meilleure solution. Ça reviendrait à répondre "C" quand on demande quel langage utiliser pour faire la moyenne des colonnes d'un tableau en mode texte.
# Spécificité du LL
Posté par arnaudus . En réponse au journal Il y a quelque chose de pourri.... Évalué à 10.
En fait, les communautés du logiciel libre sont souvent très diverses politiquement, mais pour une raison que j'ignore un certain nombre de "moules" font semblant de l'ignorer. Le LL se fonde à la fois dans des valeurs libérales (voire anarcho-libérales) et dans des valeurs humanistes et/ou d'inspiration communiste, avec tous les intermédiaires. Du coup, ces gens qui se retrouvent autour du logiciel libre ne savent pas forcément parler de politique, et ça clashe. Ça change d'autres communautés (milieux associatifs par exemple) qui sont beaucoup plus homogènes.
Pour ma part, j'ai toujours vu beaucoup d'engueulades ici, dans les commentaires (je ne pratique pas la tribune). À un moment, il y avait même des ralliements de "meute" sur des valeurs bien bien conservatrices (du genre "moinsser du wokiste"), et puis dans le journal d'après c'était de l'anti-capitalisme bien naïf, ça se croise dans tous les sens et c'est pas très constant. Je ne trouve donc pas que la communauté soit systématiquement pourrie par une seule obsession politique, ça dépend du moment, du sujet, etc. Globalement, ça fout mal à l'aise parce que ça ne donne pas la même impression qu'un dîner avec des amis sélectionnés où il y a un certain partage des valeurs, mais c'est aussi la "vraie vie". C'est juste dommage que certains ne savent pas se retenir, et appellent à des mouvements collectifs pour aller "faire taire" ceux qui sont en désaccord, ça c'est vraiment quelque chose qui est nouveau pour moi, et qui ressemble à une culture des "rézosocio" que je n'ai pas parce que je suis trop vieux. Certains réguliers sont aussi assez agressifs, et vont moinsser par principe (je pense à Zenitram qui se prend toujours son lot de moinssage même quand il écrit quelque chose de bien).
Après, dans la même journée, j'ai été traité de "crypto-macroniste" et de "communiste", donc ça me rassure un peu :-) Si on détestait les ambiances de m***, on ne serait pas ici, ça fait un peu repas de famille, avec le tonton facho d'un coté qui trouve que tout est de la faute des arabes, le beauf bien lourd qui pense que la place des filles c'est pas derrière un ordi, le vieux militant qui ne parle que par éléments de langage sans même réfléchir à ce que ça veut dire, le.a féministe caricatural.e qui écrit.e tout.e en inclusif.ve même.e quand.e ce.ça n'est pas nécessaire.ée, le militant écologiste qui ne sait plus trop si le nucléaire ou le charbon sont pire, le dépressif stéréotypé qui conclut tout par "ça c'est encore de la faute à Macron"… des portraits truculents, quoi :-)
Après, ça arrive aussi parce qu'on parle de moins en moins d'informatique et de logiciel libre. Il y a une part de naïveté qui a disparu, qui consistait à s'enthousiasmer à la moindre annonce de version 0.0.1 d'un jeu en mode console, les trolls vim/emacs, les benchmarks Mozilla/Internet Explorer… Maintenant, l'informatique est plus politique que technique, on sait que les logiciels libres ne sont pas meilleurs ou moins bien que les logiciels propriétaires, on sait que les communautés bénévoles ne peuvent pas maintenir efficacement les grosses bestioles (Firefox, Linux…), on sait que Kévin 14 ans va plutôt essayer de faire une "appli" bourrée de pubs pour se faire du fric plutôt que de coder un petit outil sous Linux, l'époque change, les convictions aussi, tout ça s'use et peut se transformer en aigreur ou en déception. Regardez les discussions sur les IA, c'est pas technique, c'est pas pour faire des listes d'IA libres avec des bases de données éthiques, c'est pour discuter de l'IA dans la société, que OpenAI c'est plein de pognon des GAFAM, etc.
Ça doit être de la faute à Macron :-)
[^] # Re: Échec!
Posté par arnaudus . En réponse au journal Expressions régulières ou expressions rationnelles ?. Évalué à 3.
Ah ah, c'est marrant, je viens de faire une partie, mais l'ordi est vraiment très nul :-)
[^] # Re: J'ai du mal à aimer Gimp
Posté par arnaudus . En réponse à la dépêche GIMP 3.0 RC2 est sorti. Évalué à 4.
Bah du coup tu ne comprendras jamais les critiques sur les interfaces non-intuitives, donc la discussion tourne en rond.
Tu as deux niveaux de discussion en fait, sur l'intuitivité "absolue" et relative. Absolue, en effet, on peut douter de la possibilité de créer une interface intuitive dans l'absolu pour un logiciel un peu complexe. Note quand même que c'est un objectif raisonnable, contrairement à ce que tu prétends. Quand tu retires de l'argent à un distributeur ou que tu commandes un billet de train à une borne, tu t'attends à pouvoir le faire sans RTFM, même si c'est la première fois que tu le fais. Derrière, le logiciel est complexe, mais l'interface se doit d'être simplissime et auto-documentée.
Par contre, tu dois t'attendre d'un logiciel qu'il respecte un certain nombre de principes que respectent les autres logiciels. C'est évidemment vrai d'un jeu vidéo par exemple : tu t'attends à ce que le personnage aille à droite quand tu appuies sur la flèche de droite, etc. Tu t'attends aussi un certain nombre de respect de "normes" (barre de vie, code couleur (rouge = danger), etc). La raison n'est pas que les utilisateurs sont des fainéants, c'est qu'il n'y a aucune raison de leur demander un effort supplémentaire quand il serait simple de ne pas le faire.
Pour reprendre l'exemple de Gimp, il est naturel que dans tu cliques sur "pinceau" puis sur l'image, ça dessine. Quand ça ne dessine pas et que le curseur affiche un panneau "stationnement interdit", c'est bizarre. Je pense que tout le monde serait d'accord de lire une doc pour comprendre comment on fait une transformation complexe, mais pas pour mettre un coup de pinceau. Blâmer les utilisateurs ne sert pas à grand chose.
C'est la même chose que de s'attendre à ce que les pédales et les clignotants soient au même endroit dans les voitures des marques différentes. On trouve anormal qu'un concepteur d'outil impose des choix non-naturels sans raison apparente, et ça n'est pas lié avec la flemme de lire une doc.