Je serai personnellement incapable créer un test pour savoir si un discours est sensé
Si tu veux dire «un algorithme», je suis d'accord. Mais ce qui est bien avec un cerveau, c'est qu'on peut faire des trucs sans comprendre réellement les étapes. Une phrase comme «Les champignons sont oniriquement exogènes, tant du point de vue de leur jeu de jambes que de leur supernovae» est syntaxiquement correcte, mais mon sensopifomètre la met à 0.001 sur une échelle de 0 à 1. Bien sûr, je ne peux pas prouver formellement qu'elle n'a pas de sens—le mieux qu'on puisse faire est une sorte de test de Turing avec la méthode de Sokal, c'est à dire d'essayer de se mettre en contact avec une personne qui prétend qu'une telle phrase a un sens, et de se faire passer pour un "pair" en imitant le style sans comprendre le contenu. Si le "pair" ne détecte pas la supercherie, alors on peut conclure que le blabla n'a pas de sens.
Ah, en fait, je comprends mieux : «recherche» c'est les œufs brouillés, «mettre en forme» c'est cuire, «glissement sémantique» c'est la ciboulette, et «opération de composition» c'est le mélange. Du coup, «cette recherche est mise en forme par un glissement sémantique, opération de composition», ça veut dire «je vais me faire une omelette à la ciboulette».
Tu ne peux pas te construire un jargon pseudo-artistique sur des concepts qui n'ont aucune réalité ni aucune définition. C'est exactement l'histoire du canular de Sokal en 1996 : il y a une communauté de gens qui ont l'air de se comprendre à l'aide d'un jargon abcons, et qui donnent, vu de l'extérieur, l'impression qu'ils partagent des concepts et un vocbulaire commun. Mais c'est juste une coquille vide et superficielle, puisqu'il suffit de parler comme eux, avec le même vocabulaire, mais sans aucun fond, pour faire partie de leur communauté. Si tu dis à un biologiste "Ce qui m'intéresse, c'est la recombinaison cellulaire des protéines ectopiques", il va rigoler. Si tu dis à un acousmaticien (?) "Ma démarche est de juxtaposer les concepts narratifs et symboliques de manière pragmatique", j'ai l'impression qu'il va répondre "ah oui? Ça a l'air intéressant". Tu sembles penser le contraire, on ne va pas faire l'expérience (parce que dans le fond, je m'en fous un peu beaucoup), mais je pense que c'est une bonne chose d'apporter au lecteur un point de vue critique sur la possibilité de l'existence de communautés de gens qui se gargarisent à jargonner dans le vent.
Ça ne remet d'ailleurs pas en cause l'intérêt éventuel de l'acousmatique, qui semble être une sorte de musique moderne faite avec des bruits. Et comme je l'ai déja dit plus haut, certaines pages liées dans le journal sont jargonnantes, mais sensées.
Attention, il faut distinguer le jargon du discours pseudo-scientifique, quand même. Le discours pseudo-scientifique essaye de se faire passer pour du jargon, mais le jargon ne ressemble pas à du discours pseudo-scientifique. Par exemple, sur la page que tu cites:
Lorsque le flux du champ magnétique qui traverse un circuit conducteur varie au cours du temps, il apparaît dans ce circuit une tension induite. La tension ainsi créée est orientée de façon à générer des courants s'opposant à la variation du flux.
C'est clairement jargonnant, et je serais bien incapable de dire si c'est vrai ou pas. Par exemple, tu remplaces "varie" par "est constant", et ça passe pareil (à mes yeux). Par contre, je n'ai aucun doute sur le fait que ce jargon est susceptible de décrire une réalité scientifique : on parle de flux qui traverse un circuit et qui peut varier au cours du temps, ça a un sens. On parle de tension, cette tension est orientée, la tension génère un courant : tout ceci colle avec les concepts de flux, de courant, de circuit, de tension.
Le problème dans le paragraphe ci-dessus, c'est que les bouts de phrase ne collent pas : on peut extrapoler un concept, un concept peut être narratif ou symbolique, mais quel est le rapport avec le "tout autre médium"? Un médium est un moyen, une substance ou un outil par lequel on fait passer quelque chose, or là c'est confondu avec le quelque chose (le concept?). Ensuite, "cette recherche est mise en forme par un glissement sémantique" : déja, mettre en forme une recherche, c'est abstrait, mais ensuite, on met en forme par un glissement sémantique? Ça ressemble à s'y méprendre à une juxtaposition de mots complexes qui ne collent pas les uns avec les autres. Selon mon expérience, le jargon ne ressemble jamais à ça.
En bref, s'il était impossible de distinguer le jargon de la pseudo-science, alors ça serait catastrophique, car on ne pourrait pas identifier la pseudo-science de manière rationnelle. La pseudo-science a l'apparence du discours scientifique, mais elle n'a pas de sens, et l'absence de sens est a priori détectable. Je ne dis pas que c'est fiable à 100%, je dis juste que mon pseudosciençomètre s'est déclenché sur ce coup.
Discours pseudo-scientifique, plutôt. On réutilise des termes qui ont un sens dans des disciplines scientifiques (exploration heuristique, opération de composition), on les mélange avec des termes d'analyse littéraire (concept narratif, symbolique, glissement sémantique), et on fabrique un discours qui a l'apparence de la technicité, mais qui ne veut évidemment rien dire.
Donc en gros, c'est du pipi de chat. C'est pas le premier français, il n'est pas libre, c'est que du vent et de la gonflette verbale sans code derrière, sans réel concept, et sans base technique fiable. C'était donc super intéressant :-)
La crise a bon dos. Je pense tout simplement que comme l'agressivité devient la norme, les "nouveaux" se comportent comme ils ont l'habitude sur tous les sites auxquels ils participent. Ça "déteint" forcément sur l'ambiance.
La modération a posteriori comme ici est souvent critiquée, mais elle a le mérite de décourager les teigneux : il est impossible de faire passer son message personnel haineux, HS, ou indésirable. Les discussions ne sont pas cassées, on suit le fil comme si l'indésirable n'avait jamais participé. Et comme c'est basé sur un système de karma, on ne peut pas se plaindre de censure de la part des modérateurs.
Mouais, le relativisme a quand même ses limites. OK, forcément, je me sens forcément mieux ici que sur des sites que je considère comme "non-civilisés", mais ça n'est pas ce que j'essaye de dire. OK, on a notre part de débiles et de malades mentaux (mais note que les "pertinentages" ont le mérite de les rendre en pratique silencieux), mais le site est quand même "tenu". D'ailleurs, tu pourrais être dans la liste des personnalités "border line", qui fleurte souvent avec le masochisme ("oh oui fouettez-moi j'aime ça").
Mais ton commentaire montre que tu n'as pas compris ce que je voulais dire. On a souvent des discussions trollifères ou très animées, sur des sujets liés au libre ou autres. Mais en général, les commentaires sont orthographiés à peu près correctement, ils ont un sens, souvent un peu d'humour, et on ne peut pas douter que leurs auteurs sont des être humains d'une intelligence moyenne. Petite expérience, j'ouvre les commentaires sur le site du Figaro sur le rapport défavorable aux jurys populaires : morceaux à peine choisis :
il faut surtout pas de démocratie il ne faut pas que le peuple donne son avis sinon c'est plus une dictature.
En préparation un contrôle d'internet à la chinoise ( article dans Valeurs Actuelles cette semaine ) fini les mails qui se propagent , les < fausses informations > un contrôle de tous les réseaux sociaux dixit mme la ministre porte parole du Gouvernement La conclusion il faut la penser mais ne plus l'écrire .
Cette femme est une catastrophe pour la justice de la France ! il faut que l'on se réveille au gouvernrment si l'on ne veut pas que le peuple descende dans la rue ou ne fasse justice lui-même !!!! si ça continue on va y arriver très vite !
Surtout ne pas contrarier les petits juges de gauche ( terme générique).
Pas de démocratie en France sous l'ére socialo/communiste.Retirez ces juges populaires qui pourrait dénoncer le laxisme des juges de gauche.C'est tellement plus confortable de ne pas avoir de comptes à rendre.Nous nous issons au niveau de la Corée du nord.
Il faut m'enlever cette photo, elle me donne des nausées.
(note: la photo est un gros plan de Christiane Taubina)
et on defait et dans un an ,on refera la meme chose. Ce sont des comiques qui nous gouvernent
Pas de jaloux, sur le livre soutenu par Marine Le Pen sur Libération:
L'augmentation très forte et injuste du prix du gazoil va accentuer la montée du FN. Car ce sont les pauvres et ceux qui bossent en campagne qui vont morfler. Et pas les connards de bobo-ecolo citadins et friqués.Pas l'electorat du PS avec les fonctionnaires, en somme. Mais faire monter le FN pour casser la droite, c'est une vielle tactique bien pute des socialistes. Et c'est les petits qui casquent au nom du confort intelectuel des pseudo ecolos bobos soces. Vous etes des laches et des traitres.
Vous risqueriez de prendre en pleine face la " théorie" de la décadence si vous osiez sortir quelque peu du marais…
Je confirme, et je dirais même pendant les 10 dernières années ! l a tout échoué, il n'y a qu'à voir sa tronche, même là, il a été loupé ! Mais bon, c'st affaire de goût.
Bon voila, j'arrête là. Ce que je voulais dire, c'est que des commentaires comme ça, on en trouve quand même peu ici : dans la plupart, on a à la fois de la bêtise et de la haine, c'est hyper-violent, complètement épidermique, et la plupart du temps sans aucun intérêt.
Pour info, LinuxFr a une sale réputation pour pas mal de monde (même chez des libristes très actifs).
Il n'y a pas que Le Monde, c'est pareil sur tous les journaux (Libération, Le Figaro, etc). J'ai un peu l'impression que le web est divisé entre une partie "civilisée" (par exemple, Wikipédia ou Linuxfr), où, mine de rien, il y a une ligne éditoriale (et un certain suivi, on "rencontre" virtuellement plusieurs fois les mêmes personnes), et une partie "far west", où des handicapés sociaux viennent déverser des torrents de bile haineux. Pendant un certain temps, j'ai pensé par exemple que Nicolas Sarkozy cristallisait la haine ("le nain", "Sarkonnard", etc), mais c'est la même chose avec Hollande, la même chose avec tout le monde et tous les sujets. Le web est plein de gens qui ne savent pas mesurer leurs propos (en général, plus le propos est stupide et moins il est modéré, d'ailleurs).
Le premier risque c'est quand même de banaliser l'insulte et la diffammation. Je pense que la plupart de ces gens ignorent que de tels propos sont suceptibles de les entrainer face à un juge. C'est le même problème que pour les excès de vitesse, l'impunité semble préservée quand le délit est massif.
Le deuxième risque c'est de voir rapetisser la partie "civilisée" du web, puisque les nouveaux usagers n'ont pas la culture du respect dû à leurs interloculeurs virtuels (pourtant, quoi de plus naturel que de se comporter à l'écrit comme si on avait la personne en face?). Je trouve par exemple que les rapports sur Wikipédia sont beaucoup plus tendus qu'ils ne l'étaient il y a 5 ans. Encore une fois, le but n'est pas d'être d'accord sur tout, mais c'est une histoire de comportement et de dire les choses d'une manière qui stimule le débat.
Il faudrait vérifier avec un astrophysicien compétent, mais il me semble beaucoup plus difficile de prévoir la trajectoire d'un satellite (qui rentre tangentiellement dans l'atmosphère, et dont la trajectoire va dont être fortement influencée par les frottements) qu'un astéroïde qui tombe avec un angle d'indidence potentiellement bien plus grand.
Un petit passage dans l'historique de l'article est très intéressant, parce qu'on peut voir que tout un tas de conneries (la collision avec des supernovae si le système solaire se dirige vers le centre de la collision (sic!), ou le fait que la collision puisse avoir pour conséquence: "se « détruire » (à partir de cette idée, il peut se produire différentes actions)." (re-sic)) ont été ajoutées par un seul contributeur, NecridMaster, qui a dû lire un peu trop Sciences et Vie et pas assez de publications sérieuses sur le sujet!
Et puis, écarte le soleil de la terre, on verra sur il va rester beaucoup de vie après.
Tu te fous du monde, tu n'as même pas lu l'article que tu pointes toi-même. Les systèmes planétaires ne seront pas affectés. Donc les étoiles vont bouger les unes par rapport aux autres, mais rien n'affectera la vie éventuelle sur les planètes.
Euh, personne ne va essayer de dévier un astéroïde de 10m de diamètre. On va essayer de savoir où il va tomber, et éventuellement évacuer la zone ou conseiller aux gens de se planquer dans les caves. Au pire, ça va tuer les pauvres bougres qui vont se situer juste à l'impact (très peu probable), et voila. Les scénarios de déviation sont pour les astéroïdes beaucoup, beaucoup plus gros, qui mettent en danger toute une région ou la planète entière. Ces astéroïdes plus gros sont bien plus visibles, beaucoup mieux suivis, et on aura donc pas mal de temps pour mettre en branle une éventuelle mission d'intervention.
Pour la collision avec Andromède, soit tu es un troll, soit tu n'as aucune idée de ce qu'est une galaxie : c'est que du vide, les galaxies vont se traverser avec très peu de collisions réelles. Ça risque d'éparpiller un peu les étoiles, mais je ne suis même pas sûr qu'il y ait de fortes chances pour que les systèmes planétaires soient particulièrement perturbés. Et d'après Wikipédia, c'est dans 4 milliards d'années, tu t'es juste trompé d'un facteur 2000 :-)
Posté par arnaudus .
En réponse au message Petite Quenelle du jour.
Évalué à 2.
Dernière modification le 19 février 2013 à 16:03.
Merci. Ce qui me parait clair, c'est que le pifomètre du gouvernement est réglé de la même manière que le pifomètre de ceux qui prétendent voir un lien de cause à effet entre les allocations et la natalité. Après tout, la plupart du temps, les politiques de natalité ont au moins le mérite d'être un peu cohérentes : dans les pays où il y a une dépense publique importante dans les maternelles et les places en crèche, il y a aussi un paquet d'aides sociales sur les congés parentaux et les allocations familiales. Essayer de comprendre le rôle relatif de ces incitations est très complexe, sans compter que l'effet est probablement synergique.
Par ailleurs, le fond du problème est l'imposition des allocations. Si les allocations familiales peuvent compenser en grande partie la perte de pouvoir d'achat dans un foyer modeste, elles ne le feront jamais dans une famille aisée. Si on raisonne de manière rationelle, les allocs ne peuvent pas être un critère incitatif pour les ménages aisés—les soumettre à l'impôt sur le revenu ne peut donc pas remettre en cause la politique de natalité.
D'une manière générale, toute allocation "plate" ou toute taxe à taux fixe (TVA, prélèvement libératoire sur les revenus du capital) est socialement injuste, et redistribue l'argent des pauvres vers les riches.
le fait que ces allocations soient sans conditions de ressources est une des raisons qui expliquent la "forte" natalité en France
Tu dois pouvoir te permettre de dire ça parce que tu as investi dans un pifomètre professionnel avec sonde digitale auciculaire hydrolique, qui remplace avantageusement la technique dite "du petit doigt mouillé".
Parce que ce genre de trucs, c'est globalement du pipeau. 1) ce n'est pas dit du tout que les allocations encouragent la natalité (la natalité est bien plus élevée dans les pays sans allocations), et 2) ce n'est pas dit du tout que la prise en compte de conditions de ressources affecte le processus, puisqu'a priori, l'argent est un problème principalement pour les gens qui n'en n'ont pas. Si tu es dans la tranche des 14% (jusqu'à 2150€ net par mois, quand même), tes allocs passeraient de 400€ à 344€. Tu es en train de me dire que la décision de faire un enfant se joue à ça?
S'il y a un truc qui peut impressionner les juges, c'est l'utilisation de python dans la littérature scientifique. Une petite recherche dans pubmed avec
((((python[Title/Abstract]) NOT python[Author]) NOT snake) NOT reptile) NOT Pythonidae
retourne 478 résultats, pour lesquels il faut retirer encore quelques trucs qui parlent de serpents (ça, c'est le mauvais côté de prendre des noms à la con). Au final, à la louche, plus de 400 papiers scientifiques qui parlent de python dans le domaine biomédical.
Quand j'installe un paquet debian, ça veut dire que quelqu'un maintient le paquet, que le mainteneur a recompilé et testé l'appli, que si plus personne ne s 'en occuppe elle sera retirée du serveur. Bref, quand on installe un programme, il a passé un certain mombre de filtres de qualité. Aprés, ça ne veut pas forcément dire que c'est une bonne application et qu'elle n'est pas bugguée, mais ça veut dire que quelqu'un a cru bon de passer plusieurs heures de son temps pour en faire un paquet.
Mon expérience avec Fdroid, c'est que c'est principalement un vasre bac à sable qui ne subit aucun contrôle qualité. Je relate simplement mon expérience, j'ai connu un nombre tellement grand de "ah tiens je vais installer ça—c'est quoi cette merde --
je désinstalle" que je me met à dire du mal de Fdroid même quand le sujet de la discussion n'a rien à voir. Libre à vous de considérer que ce n'est pas un retour d'expérience intéressant…
L'absence totale de contrôle qualité. C'est complètement contre-productif d'inclure n'importe quel bout de code en version bêta—après tout, ça peut très bien être libre ET endommager mes données, voire le matériel: certains trucs que j'ai installés faisaient clignotter l'écran à mort, ou bloquaient le son à fond sur une fréquence fort désagréable. Le Google Play store a quand même l'avantage d'indiquer l'avis des précédents pigeons et de trier les réponses sur cette base là.
OUi, bon, ça se voit que je ne m'y connais pas en routeurs, c'est ça? :-) Sur Wikipédia (http://en.wikipedia.org/wiki/Network_operating_system), on a une liste d'OS pour routeurs, dont JUNOS (basé sur FreeBSD), RouterOS (Linux), ExtremeOS (Linux). Bon, après, ils ont peut-être des parts de marché ridicules, auquel cas je vous présente toutes mes confuses.
C'est dingue à quel point l'avenir n'est pas prévisible. Il y a 10 ans, quand on se posait des questions sur l'avenir du libre, on était vraiment dans l'optique du bug #1 d'Ubuntu : Microsoft Windows possède une hégémonie sur les systèmes d'exploitation, le libre doit décoller sur le bureau, etc.
10 ans après, le libre a enregistré des succès incroyables, mais pas où on s'attendait. Le marché des serveurs/routeurs est toujours très majoritairement libre, et c'est super. Les PC sont toujours Windows, rien n'a changé, Ubuntu a eu tendance à bouffer les parts de marché des autres distributions, mais pas celles de Windows. Les licences libres ont un succès incroyable, avec l'essort de Wikipédia et des publications scientifiques sous Creative Commons. Nos maisons et nos poches sont maintenant truffées de gadjets technologiques (box ADSL, téléphones, tablettes, et bientôt électroménager, appareils photo…) dont la plupart font tourner des noyaux Linux. Et on le voit encore ici, les parts de marché des logiciels libres sur plein de plateformes ont tendance à augmenter.
Il est donc indéniable que les logiciels libres sont en train de gagner une bataille, mais étrangement, malgré la protection de la licence, la liberté des utilisateurs n'a absolument pas progressé. Il n'y a rien de plus fermé qu'une TrucBox ou qu'un smartphone Android ; les navigateurs internets sont basés sur des briques libres, mais l'utilisateur ne peut pas les modifier, les étudier, ni les recompiler. Il y a très très peu de logiciels libres dans les "stores" (non svp, ne parlez pas d'Fdroid :-) ), et le pire de tout, le logiciel n'a jamais été aussi lié au matériel. La durée de vie des appareils est tellement courte que le concept même de mise à jour disparait ; les plateformes sont tellement diverses qu'il est impossible de fournir des binaires universels.
Je me demande si on n'a pas été naïfs de croire qu'une licence, un simple texte juridique, pouvait être assez puissante pour imposer un modèle alternatif aux distributeurs et aux fabriquants.
La Poste sait que tu as reçu une lettre, mais comment ferait-elle pour connaître ton correspondant ?
La plupart du temps, c'est marqué dessus (enveloppe à logo, ou adresse du correspondant au verso).
encore ça m'étonnerais qu'elle perde du temps à noter ce genre de détail.
La force de Google c'est bien de traiter automatiquement toutes ces données… Mais d'un autre côté, il y a fort à penser que ces données ne sont lues et analysées que par des logiciels, pas par des êtres humains. Au contraire, le facteur est un être humain, quantitativement, il a accès à moins de données, mais en pratique, ça n'est pas du tout la même chose d'avoir un traitement automatisé ou un traitement manuel des données.
Quoi qu'il en soit, je ne voulais pas particulièrement défendre Google, mais simplement insister sur le fait que les violations de la "vie privée", ça arrive tous les jours, et ça arrivait déja tous les jours bien avant Internet. Dans tous les petits villages, tous les petits vieux sont au courant des moindres faits et gestes des voisins, sans que personne n'ait jamais crié à la violation des droits. Dans toutes les banques, les employés peuvent éditer votre compte, regarder combien vous gagnez, qui vous paye, où vous faites vos courses. Au boulot, le service informatique peut lire vos mails et scanner vos répertoires. Les gens peuvent passer dans la rue et vous voir rentrer chez vous, savoir quelle voiture vous conduisez, savoir à quelle heure vous partez le matin. On ne peut pas préserver complètement sa vie privée, il y a une grosse partie de vos activités privées qui sont et qui resteront toujours publiques. Ce qu'a apporté Google ou Facebook, c'est simplement la collecte massive de ces données, leur traitement automatisé, et leur revente à des tiers. Ça reste certes une différence quantitative avec le monde d'avant, mais pas une différence qualitative. Je trouve qu'il est donc assez malsain de pleurer sur sa vie privée perdue. Personnellement, je me fous que des bots cherchent des mots-clé dans mes emails, je préfère largement ça à mon facteur qui lit les cartes postales, ou à toutes ces entreprises qui revendent mon numéro de téléphone.
Mouais, d'un autre coté, La Poste aussi connait tes correspondants, si tu reçois tel ou tel journal, à quelle banque tu es, qui est ton employeur… Et en plus c'est payant. Et si par malheur tu oublies un jour de cocher la petite case magique, La Poste ne se gène pas pour t'envoyer des milliards de pubs, de SMS, et de coups de téléphone pour te vendre des fenêtres ou des cuisines….
La vraie question, c'est "est-ce qu'il marche plus vite qu'au début", non? :-) Je suis sûr qu'il y a moyen de peaufiner pour rendre la marche plus efficace (temps de pause, léger décalage entre les pattes, etc).
[^] # Re: Plop
Posté par arnaudus . En réponse au journal Une pratique acousmatique sous logiciels libres. Évalué à 1.
Si tu veux dire «un algorithme», je suis d'accord. Mais ce qui est bien avec un cerveau, c'est qu'on peut faire des trucs sans comprendre réellement les étapes. Une phrase comme «Les champignons sont oniriquement exogènes, tant du point de vue de leur jeu de jambes que de leur supernovae» est syntaxiquement correcte, mais mon sensopifomètre la met à 0.001 sur une échelle de 0 à 1. Bien sûr, je ne peux pas prouver formellement qu'elle n'a pas de sens—le mieux qu'on puisse faire est une sorte de test de Turing avec la méthode de Sokal, c'est à dire d'essayer de se mettre en contact avec une personne qui prétend qu'une telle phrase a un sens, et de se faire passer pour un "pair" en imitant le style sans comprendre le contenu. Si le "pair" ne détecte pas la supercherie, alors on peut conclure que le blabla n'a pas de sens.
[^] # Re: Plop
Posté par arnaudus . En réponse au journal Une pratique acousmatique sous logiciels libres. Évalué à 9.
Ah, en fait, je comprends mieux : «recherche» c'est les œufs brouillés, «mettre en forme» c'est cuire, «glissement sémantique» c'est la ciboulette, et «opération de composition» c'est le mélange. Du coup, «cette recherche est mise en forme par un glissement sémantique, opération de composition», ça veut dire «je vais me faire une omelette à la ciboulette».
Tu ne peux pas te construire un jargon pseudo-artistique sur des concepts qui n'ont aucune réalité ni aucune définition. C'est exactement l'histoire du canular de Sokal en 1996 : il y a une communauté de gens qui ont l'air de se comprendre à l'aide d'un jargon abcons, et qui donnent, vu de l'extérieur, l'impression qu'ils partagent des concepts et un vocbulaire commun. Mais c'est juste une coquille vide et superficielle, puisqu'il suffit de parler comme eux, avec le même vocabulaire, mais sans aucun fond, pour faire partie de leur communauté. Si tu dis à un biologiste "Ce qui m'intéresse, c'est la recombinaison cellulaire des protéines ectopiques", il va rigoler. Si tu dis à un acousmaticien (?) "Ma démarche est de juxtaposer les concepts narratifs et symboliques de manière pragmatique", j'ai l'impression qu'il va répondre "ah oui? Ça a l'air intéressant". Tu sembles penser le contraire, on ne va pas faire l'expérience (parce que dans le fond, je m'en fous un peu beaucoup), mais je pense que c'est une bonne chose d'apporter au lecteur un point de vue critique sur la possibilité de l'existence de communautés de gens qui se gargarisent à jargonner dans le vent.
Ça ne remet d'ailleurs pas en cause l'intérêt éventuel de l'acousmatique, qui semble être une sorte de musique moderne faite avec des bruits. Et comme je l'ai déja dit plus haut, certaines pages liées dans le journal sont jargonnantes, mais sensées.
[^] # Re: Plop
Posté par arnaudus . En réponse au journal Une pratique acousmatique sous logiciels libres. Évalué à 2.
Tiens, d'ailleurs, un des liens fournis dans l'article (http://sebastienclara.wordpress.com/articles/3-criteres-du-sos/) montre un document très jargonnant, mais qui ne donne pas du tout la même impression : c'est jargonnant mais cohérent.
[^] # Re: Plop
Posté par arnaudus . En réponse au journal Une pratique acousmatique sous logiciels libres. Évalué à 8. Dernière modification le 06 mars 2013 à 16:44.
Attention, il faut distinguer le jargon du discours pseudo-scientifique, quand même. Le discours pseudo-scientifique essaye de se faire passer pour du jargon, mais le jargon ne ressemble pas à du discours pseudo-scientifique. Par exemple, sur la page que tu cites:
C'est clairement jargonnant, et je serais bien incapable de dire si c'est vrai ou pas. Par exemple, tu remplaces "varie" par "est constant", et ça passe pareil (à mes yeux). Par contre, je n'ai aucun doute sur le fait que ce jargon est susceptible de décrire une réalité scientifique : on parle de flux qui traverse un circuit et qui peut varier au cours du temps, ça a un sens. On parle de tension, cette tension est orientée, la tension génère un courant : tout ceci colle avec les concepts de flux, de courant, de circuit, de tension.
Le problème dans le paragraphe ci-dessus, c'est que les bouts de phrase ne collent pas : on peut extrapoler un concept, un concept peut être narratif ou symbolique, mais quel est le rapport avec le "tout autre médium"? Un médium est un moyen, une substance ou un outil par lequel on fait passer quelque chose, or là c'est confondu avec le quelque chose (le concept?). Ensuite, "cette recherche est mise en forme par un glissement sémantique" : déja, mettre en forme une recherche, c'est abstrait, mais ensuite, on met en forme par un glissement sémantique? Ça ressemble à s'y méprendre à une juxtaposition de mots complexes qui ne collent pas les uns avec les autres. Selon mon expérience, le jargon ne ressemble jamais à ça.
En bref, s'il était impossible de distinguer le jargon de la pseudo-science, alors ça serait catastrophique, car on ne pourrait pas identifier la pseudo-science de manière rationnelle. La pseudo-science a l'apparence du discours scientifique, mais elle n'a pas de sens, et l'absence de sens est a priori détectable. Je ne dis pas que c'est fiable à 100%, je dis juste que mon pseudosciençomètre s'est déclenché sur ce coup.
[^] # Re: Plop
Posté par arnaudus . En réponse au journal Une pratique acousmatique sous logiciels libres. Évalué à 10.
Discours pseudo-scientifique, plutôt. On réutilise des termes qui ont un sens dans des disciplines scientifiques (exploration heuristique, opération de composition), on les mélange avec des termes d'analyse littéraire (concept narratif, symbolique, glissement sémantique), et on fabrique un discours qui a l'apparence de la technicité, mais qui ne veut évidemment rien dire.
# Davfi, le premier antivirus libre français.
Posté par arnaudus . En réponse au journal Davfi, le premier antivirus libre français.. Évalué à 7.
Donc en gros, c'est du pipi de chat. C'est pas le premier français, il n'est pas libre, c'est que du vent et de la gonflette verbale sans code derrière, sans réel concept, et sans base technique fiable. C'était donc super intéressant :-)
[^] # Re: Violence
Posté par arnaudus . En réponse au journal Article sur Lemonde.fr. Évalué à 4.
La crise a bon dos. Je pense tout simplement que comme l'agressivité devient la norme, les "nouveaux" se comportent comme ils ont l'habitude sur tous les sites auxquels ils participent. Ça "déteint" forcément sur l'ambiance.
La modération a posteriori comme ici est souvent critiquée, mais elle a le mérite de décourager les teigneux : il est impossible de faire passer son message personnel haineux, HS, ou indésirable. Les discussions ne sont pas cassées, on suit le fil comme si l'indésirable n'avait jamais participé. Et comme c'est basé sur un système de karma, on ne peut pas se plaindre de censure de la part des modérateurs.
[^] # Re: Violence
Posté par arnaudus . En réponse au journal Article sur Lemonde.fr. Évalué à 7.
Mouais, le relativisme a quand même ses limites. OK, forcément, je me sens forcément mieux ici que sur des sites que je considère comme "non-civilisés", mais ça n'est pas ce que j'essaye de dire. OK, on a notre part de débiles et de malades mentaux (mais note que les "pertinentages" ont le mérite de les rendre en pratique silencieux), mais le site est quand même "tenu". D'ailleurs, tu pourrais être dans la liste des personnalités "border line", qui fleurte souvent avec le masochisme ("oh oui fouettez-moi j'aime ça").
Mais ton commentaire montre que tu n'as pas compris ce que je voulais dire. On a souvent des discussions trollifères ou très animées, sur des sujets liés au libre ou autres. Mais en général, les commentaires sont orthographiés à peu près correctement, ils ont un sens, souvent un peu d'humour, et on ne peut pas douter que leurs auteurs sont des être humains d'une intelligence moyenne. Petite expérience, j'ouvre les commentaires sur le site du Figaro sur le rapport défavorable aux jurys populaires : morceaux à peine choisis :
(note: la photo est un gros plan de Christiane Taubina)
Pas de jaloux, sur le livre soutenu par Marine Le Pen sur Libération:
Bon voila, j'arrête là. Ce que je voulais dire, c'est que des commentaires comme ça, on en trouve quand même peu ici : dans la plupart, on a à la fois de la bêtise et de la haine, c'est hyper-violent, complètement épidermique, et la plupart du temps sans aucun intérêt.
{{refnec}}
[^] # Re: Violence
Posté par arnaudus . En réponse au journal Article sur Lemonde.fr. Évalué à 9.
Il n'y a pas que Le Monde, c'est pareil sur tous les journaux (Libération, Le Figaro, etc). J'ai un peu l'impression que le web est divisé entre une partie "civilisée" (par exemple, Wikipédia ou Linuxfr), où, mine de rien, il y a une ligne éditoriale (et un certain suivi, on "rencontre" virtuellement plusieurs fois les mêmes personnes), et une partie "far west", où des handicapés sociaux viennent déverser des torrents de bile haineux. Pendant un certain temps, j'ai pensé par exemple que Nicolas Sarkozy cristallisait la haine ("le nain", "Sarkonnard", etc), mais c'est la même chose avec Hollande, la même chose avec tout le monde et tous les sujets. Le web est plein de gens qui ne savent pas mesurer leurs propos (en général, plus le propos est stupide et moins il est modéré, d'ailleurs).
Le premier risque c'est quand même de banaliser l'insulte et la diffammation. Je pense que la plupart de ces gens ignorent que de tels propos sont suceptibles de les entrainer face à un juge. C'est le même problème que pour les excès de vitesse, l'impunité semble préservée quand le délit est massif.
Le deuxième risque c'est de voir rapetisser la partie "civilisée" du web, puisque les nouveaux usagers n'ont pas la culture du respect dû à leurs interloculeurs virtuels (pourtant, quoi de plus naturel que de se comporter à l'écrit comme si on avait la personne en face?). Je trouve par exemple que les rapports sur Wikipédia sont beaucoup plus tendus qu'ils ne l'étaient il y a 5 ans. Encore une fois, le but n'est pas d'être d'accord sur tout, mais c'est une histoire de comportement et de dire les choses d'une manière qui stimule le débat.
[^] # Re: Même pas peur, sauf que.
Posté par arnaudus . En réponse au journal C'est pas passé loin !. Évalué à 7.
Il faudrait vérifier avec un astrophysicien compétent, mais il me semble beaucoup plus difficile de prévoir la trajectoire d'un satellite (qui rentre tangentiellement dans l'atmosphère, et dont la trajectoire va dont être fortement influencée par les frottements) qu'un astéroïde qui tombe avec un angle d'indidence potentiellement bien plus grand.
[^] # Re: Même pas peur, sauf que.
Posté par arnaudus . En réponse au journal C'est pas passé loin !. Évalué à 7.
Un petit passage dans l'historique de l'article est très intéressant, parce qu'on peut voir que tout un tas de conneries (la collision avec des supernovae si le système solaire se dirige vers le centre de la collision (sic!), ou le fait que la collision puisse avoir pour conséquence: "se « détruire » (à partir de cette idée, il peut se produire différentes actions)." (re-sic)) ont été ajoutées par un seul contributeur, NecridMaster, qui a dû lire un peu trop Sciences et Vie et pas assez de publications sérieuses sur le sujet!
[^] # Re: Même pas peur, sauf que.
Posté par arnaudus . En réponse au journal C'est pas passé loin !. Évalué à 6.
On t'a reconnu, Jean-Michel La-citation-tronquée-en-espérant-que-personne-ne-s-en-rende-compte!
[^] # Re: Même pas peur, sauf que.
Posté par arnaudus . En réponse au journal C'est pas passé loin !. Évalué à 4.
Tu te fous du monde, tu n'as même pas lu l'article que tu pointes toi-même. Les systèmes planétaires ne seront pas affectés. Donc les étoiles vont bouger les unes par rapport aux autres, mais rien n'affectera la vie éventuelle sur les planètes.
[^] # Re: Même pas peur, sauf que.
Posté par arnaudus . En réponse au journal C'est pas passé loin !. Évalué à 10.
Euh, personne ne va essayer de dévier un astéroïde de 10m de diamètre. On va essayer de savoir où il va tomber, et éventuellement évacuer la zone ou conseiller aux gens de se planquer dans les caves. Au pire, ça va tuer les pauvres bougres qui vont se situer juste à l'impact (très peu probable), et voila. Les scénarios de déviation sont pour les astéroïdes beaucoup, beaucoup plus gros, qui mettent en danger toute une région ou la planète entière. Ces astéroïdes plus gros sont bien plus visibles, beaucoup mieux suivis, et on aura donc pas mal de temps pour mettre en branle une éventuelle mission d'intervention.
Pour la collision avec Andromède, soit tu es un troll, soit tu n'as aucune idée de ce qu'est une galaxie : c'est que du vide, les galaxies vont se traverser avec très peu de collisions réelles. Ça risque d'éparpiller un peu les étoiles, mais je ne suis même pas sûr qu'il y ait de fortes chances pour que les systèmes planétaires soient particulièrement perturbés. Et d'après Wikipédia, c'est dans 4 milliards d'années, tu t'es juste trompé d'un facteur 2000 :-)
[^] # Re: ou comment faire croire qu'on va améliorer les choses.
Posté par arnaudus . En réponse au message Petite Quenelle du jour. Évalué à 2. Dernière modification le 19 février 2013 à 16:03.
Merci. Ce qui me parait clair, c'est que le pifomètre du gouvernement est réglé de la même manière que le pifomètre de ceux qui prétendent voir un lien de cause à effet entre les allocations et la natalité. Après tout, la plupart du temps, les politiques de natalité ont au moins le mérite d'être un peu cohérentes : dans les pays où il y a une dépense publique importante dans les maternelles et les places en crèche, il y a aussi un paquet d'aides sociales sur les congés parentaux et les allocations familiales. Essayer de comprendre le rôle relatif de ces incitations est très complexe, sans compter que l'effet est probablement synergique.
Par ailleurs, le fond du problème est l'imposition des allocations. Si les allocations familiales peuvent compenser en grande partie la perte de pouvoir d'achat dans un foyer modeste, elles ne le feront jamais dans une famille aisée. Si on raisonne de manière rationelle, les allocs ne peuvent pas être un critère incitatif pour les ménages aisés—les soumettre à l'impôt sur le revenu ne peut donc pas remettre en cause la politique de natalité.
D'une manière générale, toute allocation "plate" ou toute taxe à taux fixe (TVA, prélèvement libératoire sur les revenus du capital) est socialement injuste, et redistribue l'argent des pauvres vers les riches.
[^] # Re: ou comment faire croire qu'on va améliorer les choses.
Posté par arnaudus . En réponse au message Petite Quenelle du jour. Évalué à 2.
Tu dois pouvoir te permettre de dire ça parce que tu as investi dans un pifomètre professionnel avec sonde digitale auciculaire hydrolique, qui remplace avantageusement la technique dite "du petit doigt mouillé".
Parce que ce genre de trucs, c'est globalement du pipeau. 1) ce n'est pas dit du tout que les allocations encouragent la natalité (la natalité est bien plus élevée dans les pays sans allocations), et 2) ce n'est pas dit du tout que la prise en compte de conditions de ressources affecte le processus, puisqu'a priori, l'argent est un problème principalement pour les gens qui n'en n'ont pas. Si tu es dans la tranche des 14% (jusqu'à 2150€ net par mois, quand même), tes allocs passeraient de 400€ à 344€. Tu es en train de me dire que la décision de faire un enfant se joue à ça?
# Notoriété dans la communauté scientifique
Posté par arnaudus . En réponse au journal Python va devoir muer ?. Évalué à 3.
S'il y a un truc qui peut impressionner les juges, c'est l'utilisation de python dans la littérature scientifique. Une petite recherche dans pubmed avec
((((python[Title/Abstract]) NOT python[Author]) NOT snake) NOT reptile) NOT Pythonidae
retourne 478 résultats, pour lesquels il faut retirer encore quelques trucs qui parlent de serpents (ça, c'est le mauvais côté de prendre des noms à la con). Au final, à la louche, plus de 400 papiers scientifiques qui parlent de python dans le domaine biomédical.
[^] # Re: À moitié plein ou à moitié vide?
Posté par arnaudus . En réponse à la dépêche Opera Ice, nouveau brouteur à l'interface innovante, avec du Webkit dedans. Évalué à 1.
Quand j'installe un paquet debian, ça veut dire que quelqu'un maintient le paquet, que le mainteneur a recompilé et testé l'appli, que si plus personne ne s 'en occuppe elle sera retirée du serveur. Bref, quand on installe un programme, il a passé un certain mombre de filtres de qualité. Aprés, ça ne veut pas forcément dire que c'est une bonne application et qu'elle n'est pas bugguée, mais ça veut dire que quelqu'un a cru bon de passer plusieurs heures de son temps pour en faire un paquet.
Mon expérience avec Fdroid, c'est que c'est principalement un vasre bac à sable qui ne subit aucun contrôle qualité. Je relate simplement mon expérience, j'ai connu un nombre tellement grand de "ah tiens je vais installer ça—c'est quoi cette merde --
je désinstalle" que je me met à dire du mal de Fdroid même quand le sujet de la discussion n'a rien à voir. Libre à vous de considérer que ce n'est pas un retour d'expérience intéressant…
[^] # Re: À moitié plein ou à moitié vide?
Posté par arnaudus . En réponse à la dépêche Opera Ice, nouveau brouteur à l'interface innovante, avec du Webkit dedans. Évalué à 2.
L'absence totale de contrôle qualité. C'est complètement contre-productif d'inclure n'importe quel bout de code en version bêta—après tout, ça peut très bien être libre ET endommager mes données, voire le matériel: certains trucs que j'ai installés faisaient clignotter l'écran à mort, ou bloquaient le son à fond sur une fréquence fort désagréable. Le Google Play store a quand même l'avantage d'indiquer l'avis des précédents pigeons et de trier les réponses sur cette base là.
[^] # Re: À moitié plein ou à moitié vide?
Posté par arnaudus . En réponse à la dépêche Opera Ice, nouveau brouteur à l'interface innovante, avec du Webkit dedans. Évalué à 1.
Oui, donc exactement la même chose que pour Android ou Opera, non?
[^] # Re: À moitié plein ou à moitié vide?
Posté par arnaudus . En réponse à la dépêche Opera Ice, nouveau brouteur à l'interface innovante, avec du Webkit dedans. Évalué à 5.
OUi, bon, ça se voit que je ne m'y connais pas en routeurs, c'est ça? :-) Sur Wikipédia (http://en.wikipedia.org/wiki/Network_operating_system), on a une liste d'OS pour routeurs, dont JUNOS (basé sur FreeBSD), RouterOS (Linux), ExtremeOS (Linux). Bon, après, ils ont peut-être des parts de marché ridicules, auquel cas je vous présente toutes mes confuses.
# À moitié plein ou à moitié vide?
Posté par arnaudus . En réponse à la dépêche Opera Ice, nouveau brouteur à l'interface innovante, avec du Webkit dedans. Évalué à 10.
C'est dingue à quel point l'avenir n'est pas prévisible. Il y a 10 ans, quand on se posait des questions sur l'avenir du libre, on était vraiment dans l'optique du bug #1 d'Ubuntu : Microsoft Windows possède une hégémonie sur les systèmes d'exploitation, le libre doit décoller sur le bureau, etc.
10 ans après, le libre a enregistré des succès incroyables, mais pas où on s'attendait. Le marché des serveurs/routeurs est toujours très majoritairement libre, et c'est super. Les PC sont toujours Windows, rien n'a changé, Ubuntu a eu tendance à bouffer les parts de marché des autres distributions, mais pas celles de Windows. Les licences libres ont un succès incroyable, avec l'essort de Wikipédia et des publications scientifiques sous Creative Commons. Nos maisons et nos poches sont maintenant truffées de gadjets technologiques (box ADSL, téléphones, tablettes, et bientôt électroménager, appareils photo…) dont la plupart font tourner des noyaux Linux. Et on le voit encore ici, les parts de marché des logiciels libres sur plein de plateformes ont tendance à augmenter.
Il est donc indéniable que les logiciels libres sont en train de gagner une bataille, mais étrangement, malgré la protection de la licence, la liberté des utilisateurs n'a absolument pas progressé. Il n'y a rien de plus fermé qu'une TrucBox ou qu'un smartphone Android ; les navigateurs internets sont basés sur des briques libres, mais l'utilisateur ne peut pas les modifier, les étudier, ni les recompiler. Il y a très très peu de logiciels libres dans les "stores" (non svp, ne parlez pas d'Fdroid :-) ), et le pire de tout, le logiciel n'a jamais été aussi lié au matériel. La durée de vie des appareils est tellement courte que le concept même de mise à jour disparait ; les plateformes sont tellement diverses qu'il est impossible de fournir des binaires universels.
Je me demande si on n'a pas été naïfs de croire qu'une licence, un simple texte juridique, pouvait être assez puissante pour imposer un modèle alternatif aux distributeurs et aux fabriquants.
[^] # Re: Ils peuvent toujours scanner...
Posté par arnaudus . En réponse au journal You've been Scroogled!. Évalué à 10.
La plupart du temps, c'est marqué dessus (enveloppe à logo, ou adresse du correspondant au verso).
La force de Google c'est bien de traiter automatiquement toutes ces données… Mais d'un autre côté, il y a fort à penser que ces données ne sont lues et analysées que par des logiciels, pas par des êtres humains. Au contraire, le facteur est un être humain, quantitativement, il a accès à moins de données, mais en pratique, ça n'est pas du tout la même chose d'avoir un traitement automatisé ou un traitement manuel des données.
Quoi qu'il en soit, je ne voulais pas particulièrement défendre Google, mais simplement insister sur le fait que les violations de la "vie privée", ça arrive tous les jours, et ça arrivait déja tous les jours bien avant Internet. Dans tous les petits villages, tous les petits vieux sont au courant des moindres faits et gestes des voisins, sans que personne n'ait jamais crié à la violation des droits. Dans toutes les banques, les employés peuvent éditer votre compte, regarder combien vous gagnez, qui vous paye, où vous faites vos courses. Au boulot, le service informatique peut lire vos mails et scanner vos répertoires. Les gens peuvent passer dans la rue et vous voir rentrer chez vous, savoir quelle voiture vous conduisez, savoir à quelle heure vous partez le matin. On ne peut pas préserver complètement sa vie privée, il y a une grosse partie de vos activités privées qui sont et qui resteront toujours publiques. Ce qu'a apporté Google ou Facebook, c'est simplement la collecte massive de ces données, leur traitement automatisé, et leur revente à des tiers. Ça reste certes une différence quantitative avec le monde d'avant, mais pas une différence qualitative. Je trouve qu'il est donc assez malsain de pleurer sur sa vie privée perdue. Personnellement, je me fous que des bots cherchent des mots-clé dans mes emails, je préfère largement ça à mon facteur qui lit les cartes postales, ou à toutes ces entreprises qui revendent mon numéro de téléphone.
[^] # Re: Ils peuvent toujours scanner...
Posté par arnaudus . En réponse au journal You've been Scroogled!. Évalué à 7.
Mouais, d'un autre coté, La Poste aussi connait tes correspondants, si tu reçois tel ou tel journal, à quelle banque tu es, qui est ton employeur… Et en plus c'est payant. Et si par malheur tu oublies un jour de cocher la petite case magique, La Poste ne se gène pas pour t'envoyer des milliards de pubs, de SMS, et de coups de téléphone pour te vendre des fenêtres ou des cuisines….
[^] # Re: Style de marche
Posté par arnaudus . En réponse au journal Bleuette, un robot hexapode libre. Évalué à 2.
La vraie question, c'est "est-ce qu'il marche plus vite qu'au début", non? :-) Je suis sûr qu'il y a moyen de peaufiner pour rendre la marche plus efficace (temps de pause, léger décalage entre les pattes, etc).