arnaudus a écrit 4647 commentaires

  • [^] # Re: L'ergonomie...

    Posté par  . En réponse à la dépêche Emacs 22 est déclaré stable. Évalué à 1.

    Emacs n'a tout simplement pas évoluer depuis 25 ans.

    J'ai surtout l'impression qu'Emacs pêche par son côté "seul au monde". Le fait est que les progrès dans la standardisation des applications 1) sont extrêmement lents et 2) sont la plupart du temps issus de Windows. Emacs existait avant, et ses concepteurs voient certainement avec un certain mépris la normalisation des commandes sous Linux, Windows et Mac. Je ne vois pas ce qu'il y a de compliqué à implémenter Ctrl-X Ctrl-C Ctrl-V dans Emacs. D'ailleurs, on trouve un peu partout des forks qui le font. Mais c'est plus un problème de philosophie qu'autre chose...
  • [^] # Re: Liberté

    Posté par  . En réponse à la dépêche 500 000 articles sur la Wikipédia francophone !. Évalué à 6.

    Je pense que tu es passé à côté du problème du fair-use sur Wikipédia. Le problème n'est pas tant Wikipédia elle-même (les serveurs sont localisés en Floride, la fondation est à but non lucratif, les images sont utilisées dans un cadre encyclopédique, etc.), mais bien la réutilisation de Wikipédia par d'autres institutions dans d'autres juridictions et pour d'autres buts commerciaux (impression d'articles sur du papier toilette, sur des T-shirts, vente de DVD ou de versions "papier" de l'encyclopédie, etc). Et dans ces conditions, le fair-use sera probablement interdit, ou tout du moins la sécurité juridique du projet de réutilisation du contenu de Wikipédia sera menacée.

    Si ça ca ne te fait pas changer d'avis, c'est qu'on ne partage absolument pas la même vision du libre. Pour moi, le libre, c'est de permettre aux autres de tout réutiliser, en intégralité, ce que je fais, et pour n'importe quel objectif, même commercial. Mon rôle est même de lui assurer la sécurité juridique pour ça : je ne triche pas avec les licences, etc. Wikipédia avec du fair-use, c'est un peu comme ces jeux "libérés" sans les graphismes : c'est du libre "propriétarisé", du libre qui ne l'est que pour le détenteur des droits et pas pour les autres. C'est de la poudre aux yeux pour séduire les naïfs qui trouvent ça "bien", mais ces projets ne sont pas réutilisables tels quels, et dont n'ont qu'une valeur "libre" potentielle, mais pas effective.
  • [^] # Re: Inscriptions

    Posté par  . En réponse à la dépêche 500 000 articles sur la Wikipédia francophone !. Évalué à 6.

    Sans compter que les articles devenants plus complets, il y a de moins en moins de possibilités de contribuer efficacement sans être spécialiste... ou con. C'est d'ailleurs pour ca que la qualité des articles "grand public" a tendance à stagner, voire à décroitre : le rapport bonnes contributions/mauvaises diminue parce que de plus en plus, les bonnes volontés se résument à des contributions de piètre qualité. Le pire que je connaisse, c'est l'article "chat" : 50 fois par semaine, il faut effacer "un chat c'est mignon", ou "voici la photo de Ronron" : ce n'est pas du vandalisme --pas de volonté de nuire--, c'est juste un cas particulier où 1/10000 lecteur est spécialiste, et ou le reste "veut aider" tout en étant complètement incompétent. Donc quelque part, la décroissance des contributeurs, ce n'est pas nécessairement quelque chose de négatif.
  • [^] # Re: Ils ont oubliés...

    Posté par  . En réponse à la dépêche Firefox : Entretien avec la présidente de la Mozilla Foundation. Évalué à 2.

    J'utilise FF sous Mac, et j'ai vraiment la même impression. FF est toujours le soft qui pompe le plus de ressources, et ca semble disproportionné avec la taille des pages chargées (plusieurs centaines de MB de mémoire virtuelle). Il est plutôt lent, a tendance à freezer tout le système quand il charge une longue page dans un onglet --c'est pénible, surtout si l'on est sur un autre onglet en même temps, etc etc. Le problème, c'est que je suis passé au Mac (pas taper, c'est professionnel) en même temps que le passage à FF 2.0, donc je ne sais pas trop ce qui est dû au Mac, à FF, et au port de FF sous Mac. Mais dans l'ensemble, si les fonctionnalités sont OK et l'ensemble agréable à utiliser, les performances ne sont pas au RDV.
  • [^] # Re: Firefox / IceWeasel

    Posté par  . En réponse à la dépêche Firefox : Entretien avec la présidente de la Mozilla Foundation. Évalué à 2.

    Bah pas vraiment, ils veulent juste gérer leur image de marque associée à leur nom. Ça n'est pas très choquant; c'est eux qui vont se prendre les trucs du genre "Firefox ça marche pas, c'est pourri, etc"... alors autant qu'ils soient responsables de ce qu'on leur reproche.

    Par contre, c'est quand même complètement contraire à toute pratique commerciale de changer de nom tdeux fois par an, comme le font beaucoup de projets libres. Attention, je ne dis pas qu'ils ont le choix, je dis que c'est dévastateur pour l'image : tout à reconstruire de zéro à chaque fois. C'est sûr que le geek linuxfr-addicted, il va suivre tous ces changements parce que c'est son hobby. Mais pour le citoyen lamda, ça fait quand même un paquet de noms à se rappeler (surtout quand ça sonne anglophone), à oublier, à associer avec des projets qu'on connait déja, etc etc. En 10 ans, Netscape - Mozilla - Phenix - FireTruc - ThunderTruc - MachinBird - SeaMonkey et IceBidule a utilisé pour les produits principaux et ses sous-projets des dizaines de noms... en fait, plus de noms que de changements de version majeurs! Il y a un vrai problème de ligne directrice en matière de choix des noms et de la gestion de l'image de la marque. La différence avec une entreprise, c'est qu'on ne chiffre probablement pas la com de la même manière chez Firefox, mais ça doit correspondre à des pertes de dizaines de millions de dollars si on fait l'équivalent de ce que ça coute en campagne de pub de changer le nom d'une marque. D'où une perte d'efficacité terrible, et un impact non quantifiable sur les parts de marché.
  • [^] # Re: Firefox / IceWeasel

    Posté par  . En réponse à la dépêche Firefox : Entretien avec la présidente de la Mozilla Foundation. Évalué à 5.

    Non, il y a un problème majeur avec l'utilisateur, c'est bien ça le problème, et ça va au-dela du simple troll. Ce qu'on peut attendre, c'est que "apt-get install firefox" fonctionne sur Debian. Si ça n'est pas le cas, alors c'est un problème 1) pour les distributions, 2) pour Firefox, 3) pour GNU-linux/le libre machin tout ça. Il est indispensable qu'une solution simple soit trouvée, par exemple appeler le bouzin "firefox-debian", et qu'un dev debian prenne en charge la maintenance du bugzilla du firefox pour étiqueter et suivre correctement les bugs liés aux modifications "made in Debian", par exemple. Mais la situation actuelle est un précédent fâcheux : on peut se permettre ce genre de trucs avec Debian et Firefox, parce qu'il s'agit de deux acteurs majeurs du libre; mais si OpenOffice, Thunderbird, Linux, bash, emacs et Gnome changent de nom sur chaque distribution, c'est proprement ingérable.
  • [^] # Re: Vive l'hypocrisie

    Posté par  . En réponse à la dépêche Firefox : Entretien avec la présidente de la Mozilla Foundation. Évalué à 8.

    Enfin pour balancer un peu ton avis, je dirais qu'Adblock perd son efficacité de jour en jour, victime de sa notoriété. Fini le temps ou les pubs étaient bien sagement rangées dans des fichiers /ads/image.gif ... On a vu l'émergence de "trucs" comme des anagrammes (asd, das, adv...), puis récemment des noms de fichiers aléatoires modifiés chaque jour, ou même dynamiquement à chaque chargement de la page! Je pense donc que, malgré les services qu'il apporte encore, Adblock voit ses jours comptés; la stratégie adoptée (filtre sur les noms de fichiers) n'est plus afficace. J'imagine que l'avenir est à un filtre bayesien qui s'adapte comme celui des junk mails de Thunderbird... En tout cas, je pense que Firefox a raison de ne pas faire l'effort d'intégrer Adblock, qui ne fonctionnera plus efficacement à la prochaine release du navigateur.
  • [^] # Re: Bourdes journalistiques

    Posté par  . En réponse à la dépêche Réponse de Linus aux allégations de Microsoft sur la transgression de 235 brevets. Évalué à 6.

    La corrélation droite/gauche avec conservatisme/réformisme a quand même un peu de plomb dans l'aile en France depuis quelques années. On a quand même l'impression que les principales "réformes" qui sont proposées sont des réformes qui tendent vers un libéralisme plus poussé, réformes auxquelles s'oppose un "conservatisme" de gauche luttant pour le maintien des acquis sociaux...

    Je suis donc d'accord avec toi quand tu dis que dans le cas de la propriété intellectuelle, la droite adopte une position conservatrice. Par contre, ce n'est plus le cas dans de nombreux autres domaines, notemment en économie.

    Enfin je nuance quand même, parce que ça dépend de l'échelle de temps. Pour des petits malins (ahlala ces gauchistes), revenir sur les acquis sociaux, c'est une régression, et donc un conservatisme à l'échelle du siècle. Supprimer la sécu ou les retraites, ça ne serait donc pas des réformes avant-gardistes mais un retour en arrière...
  • [^] # Re: Graphismes

    Posté par  . En réponse à la dépêche Men Are Ants v0.4. Évalué à 8.

    La plupart du temps, dans les jeux vraiment libres, les graphismes sont aussi en GPL ou équivalent. Ça veut dire qu'il n'est pas toujours nécessaire de réinventer la roue! Évidemment, il existe des besoins spécifiques à chaque jeu. Mais bon, vu la tronche des screenshots, ça serait déja bien d'avoir une base solide, tant pis pour les 2 ou 3 unités qui sont super-moches.

    Par exemple, je pense que les tiles de terrain (herbe, mer etc.) peuvent être piquées à n'importe quel projet qui tient la route graphiquement (freeciv, wesnoth...). De même, freeciv a des porte-avions, des bateaux, des avions, des missiles etc. Enfin, de nombreux jeux ont des musiques libres.

    Bien sûr, il est important pour l'identité d'un jeu d'avoir sa propre apparence, son propre style. M'enfin là, le style il est euh... voyez quoi. Et je ne vois pas où est le problème si on emprunte divers éléments graphiques à droite et à gauche, au début d'un projet, justement pour créer un jeu qui fonctionne et qui attire une communauté de joueurs qui vont pouvoir contribuer à l'amélioration graphique du soft...
  • [^] # Re: Félicitations

    Posté par  . En réponse à la dépêche Dell choisit Ubuntu pour ses PC. Évalué à 4.

    Je me demande vraiment par quel miracle, Dell devrait proposer du matériel avec Ubuntu pré-installé gratuit.

    Mais non, l'idée c'est que la pré-installation a le même coût pour Ubuntu et pour Windows, donc la différence de prix n'est due qu'au coût de la licence.

    1) PC + pré-installation Windows + Licence Windows
    2) PC + pré-installation Ubuntu + 0

    On peut ajouter "SAV" ou n'importe quoi dans les deux cas, il parait difficile d'imaginer comment 2) pourrait ne pas être moins cher que 1...
  • [^] # Re: Mmh, et pourquoi pas un peu d'explications?

    Posté par  . En réponse à la dépêche Foresight Linux 1.2 dans les bacs !. Évalué à 4.

    OK, quelques explications sont donc nécessaires.

    A: X cherche tant la stabilité que la nouveauté.
    B: X ne cherche pas tant la stabilité que la nouveauté.

    Je comprends A, je comprends B comme !A. Donc ça veut dire que la nouveauté et la stabilité ne sont pas mis sur le même plan. Mais je ne vois pas vraiment où tu trouves un lien logique pour dire lequel est plus important que l'autre.

    À mon avis, la formule est beaucoup plus claire avec "autant", et c'est pour ça qu'on la confond avec "tant". "Je n'aime pas la vanille autant que le chocolat" vs. "Je n'aime pas tant la vanille que le chocolat". Pour moi, la deuxième formulation est extrêmement confuse, mais le sens que j'en retire, c'est "parmi la vanille et le chocolat, il y en a un des deux que je préfère".

    Pour la deuxième phrase, ce n'est pas la tournure que j'ai critiquée, mais la signification. "Par défaut, vous avez le choix de la couleur de votre voiture". Ça veut simplement dire qu'il n'y a pas de défaut, et par conséquent, le terme de "défaut" est inutile. C'est très journalistique comme tournure; ça fait une phrase plus longue et plus confuse pour dire quelque chose de simple.

    Ma réaction consistait à décrire ce que j'ai ressenti en lisant la news : des tournure publicitaires et des phrases inutilement alambiquées qu'on ne peut comprendre qu'en les relisant 3 fois et en s'aidant du contexte.
  • # Mmh, et pourquoi pas un peu d'explications?

    Posté par  . En réponse à la dépêche Foresight Linux 1.2 dans les bacs !. Évalué à 8.

    Je sais bien qu'il y a des liens externes, mais comme c'est la première fois que j'entends parler de cette distrib (d'un autre côté, pas sûr de me rappeler de toutes les news...), j'aurais bien aimé avoir une sorte de présentation neutre des buts de la distrib en question.


    Un peu comme Gentoo il y a quelques années, voilà une nouvelle distribution Linux qui propose un nouveau point de vue. De quoi dérouter plus de néophytes, mais pour satisfaire plus d'utilisateurs :)


    Ça fait très très plaquette publicitaire, mais c'est assez vide de sens à mon avis :-)

    Foresight ne cherche pas tant la stabilité que le dernier cri.

    Double négation twistée retournée piquée. Mon cerveau s'est perdu en route, et je n'ai aucune idée de la signification de cette phrase.

    Foresight propose Compiz par défaut suivant la carte graphique présente sur l'ordinateur.

    Hum. C'est par défaut que ça dépend de la carte graphique? :-) La limpidité de la tournure de phrase m'échappe un peu...

    Un des points majeurs mis en avant par cette distribution est Conary, le système de paquets distribués, développé par rPath, gérant notamment les patchs binaires ou encore son interface d'administration « system web ».

    Si j'ai bien compris, c'est le point central. Pour l'utilisateur, ça voudrait dire qu'on n'a pas besoin de télécharger tout le paquet pour une mise à jour? C'est la seule distrib à se baser sur un tel système, c'est fiable, etc? Ah non, pardon, Foresight ne cherche pas tant la stabilité que le dernier cri. Dès que j'aurai compris cette phrase, j'aurai certainement la réponse à ma question :-)
  • [^] # Re: Clarification

    Posté par  . En réponse à la dépêche Un accord est signé entre les radios en ligne et les ayants droits. Évalué à 3.

    - Si non, c'est incompatible avec le droit a la copie privée

    Absolument pas, la copie privée n'étant pas un droit au sens où tu l'entends. Tu as le droit de faire une copie privée si tu en as les moyens. Mais l'ayant-droit peut tout à fait te pourrir la vie pour le faire, en cryptant (pardon : chiffrant), en ajoutant des pubs toutes les 5 secondes, en bloquant le clic droit dans ton navigateur, etc etc. Et il est parfaitement dans son droit; la jurisprudence qui est en train de se mettre en place indique bien que les mesures de protection légitimes (pertes commerciales bla bla, tout le baratin des maisons de disque) passent avant la copie privée (qui est définie comme une exception, et non un droit).

    Au passage, le CPI précise bien que la copie privée n'est pas forcement gratuite, et que l'ayant droit peut te demander de payer un montant raisonnable.

    Il faut bien voir que le but de l'exception de copie privée, c'est d'empêcher un ayant droit de garder l'oeuvre pour lui, par exemple en choisissant quelles personnes ont le droit d'accéder à l'oeuvre. L'exception de copie privée n'a jamais été un passe-droit pour du P2P entre ados fauchés; c'est plutôt une surinterprétation (plutôt gentillette, je n'ai aucune sympathie pour les maisons de disque et leurs pratiques anticulturelles à base de FUD, mensonges etc), surinterprétation qui n'existe que sur Linuxfr et les sites altermondialistes, pas dans les tribunaux.

    En bref : si tu arrives à faire une copie privée gratuite : tant mieux pour toi, tu as le droit. Si tu n'y arrives pas : tant pis pour toi, tu ne peux rien exiger de l'ayant-droit, qui de toutes manières, vend des copies dans les supermarchés : si tu veux ta copie, tu payes.
  • [^] # Re: Sanctions ?

    Posté par  . En réponse à la dépêche L'EFF fait tomber le brevet sur l'enregistrement des concerts. Évalué à 1.

    Bah oui c'est pas normal, mais si on commençait à s'arracher les cheveux à chaque fois que quelque chose n'est pas normal, on serait chauve avant le coucher du soleil...

    Mais dans le fond, je suis bien d'accord avec toi. Le plus simple, ça serait de faire valider les brevets par des experts --une sorte de peer-review par des universitaires ou des experts indépendants, tout en laissant en parralèle l'office des brevets rechercher l'antériorité dans leur base de données, comme ils le font actuellement. Ça permettrait déja de faire un premier filtre sur 1) les brevets triviaux, et 2) les brevets déja enregistrés. Mais ensuite, dès publication du brevet, il faudrait maintenir un moyen simple et public de contestation, avec effet immédiat suite à la réunion d'une comission de spécialistes.

    Il ne faut pas non plus demander l'impossible. La recherche d'antériorité par un office des brevets ne peut être raisonnablement faite que dans leur propre base de données : on ne peut pas non plus leur demander de connaitre tout ce qui a jamais été fait dans le monde entier, publié dans tous les journaux, implémenté dans tous les logiciels (pour les brevets logiciels).

    Il ne faut pas non plus pénaliser le déposant (déposeur?), puisque par définition, un brevet peut être "inventé" indépendament plusieurs fois. Quand on dépose un brevet déja publié, on est assez pénalisé par le temps et l'argent perdus à cette occasion, et on peut très bien être de bonne foi.
  • [^] # Re: Sanctions ?

    Posté par  . En réponse à la dépêche L'EFF fait tomber le brevet sur l'enregistrement des concerts. Évalué à 2.

    Bah, la société qui a déposé le brevet est perdante tout de même : elle a dû payer pour le déposer, et éventuellement payer pour une procédure judiciaire si elle a tenté de faire appliquer le brevet et qu'elle a été déboutée.

    Par contre, l'office des brevets, ils n'en ont rien à faire, et c'est bien ça le côté pervers du système : les offices des brevets ont à servir un intérêt commun qui va dans le sens opposé de leur propre intérêt. Je pense même qu'ils sont plutôt contents quand un brevet est contesté : ils nettoyent ainsi leur base de données, tout en ayant encaissé le prix du dépot de brevet, et en reposant la recherche d'antériorité sur des associations extérieures à leurs services. Tout bénef.
  • [^] # Re: Lettre de très haute facture... ou pas

    Posté par  . En réponse à la dépêche ADULLACT écrit aux candidats à l'élection présidentielle de 2007. Évalué à 1.

    Bah justement, moi ça ne me viendrait jamais à l'idée d'écrire sur ce ton au président de la République. C'est quelqu'un de très occuppé, qui va foutre au feu ta lettre si elle commence comme ca et si le reste est ponctué de points d'exclamations et d'autres artifices typographiques désastreux (abus de gras par exemple). C'est pas une lettre au président, c'est un tract. Et justement, je lui reprocherais de n'être absolument pas pensé en fonction du public visé.
  • [^] # Re: Lettre de très haute facture... ou pas

    Posté par  . En réponse à la dépêche ADULLACT écrit aux candidats à l'élection présidentielle de 2007. Évalué à 6.

    Je plussoie.

    Ce qui pourrait se produire aussi, si nous n'y prenons pas garde, c'est le refermement de vingt-cinq siècles de savoir ouvert: une nuit effroyable qui balaiera tout espace public à la faveur de droits de propriété nouveaux dans l'univers immatériel et où la manipulation de l'information par des pouvoirs obscurs sera l'instrument d'une perversion du politique, auprès de laquelle les pires cauchemars de Tocqueville ou d'Orwell seront d'aimables plaisanteries.

    Cette lettre est écrite par un convaincu qui essaye de prêcher aux convaincus. Le début de la lettre est complètement allumé, genre Raël qui écrit aux candidats pour leur demander de construire d'urgence des pistes d'aterrissage pour OVNI. Autant je comprends parfaitement que certains militants, 100% dans leur trip parano mâtiné de théorie du complot, puisse se laisser aller à ce genre de bafouille aux arguments naïvement teintés d'une vision sombre exacerbée.

    Mon avis, c'est qu'à la deuxième ligne lue, la lettre passe sur le bureau de la secrétaire dont le boulot est de répondre par un gentil message "merci de votre courrier, on vous rappellera, votez pour nous au fait".

    Je suis intimement persuadé de la qualité des logiciels libres, de l'ambition humaniste qui sous-tend leur développement, de la pérénité du modèle économique sain qui leur est attribué, et de l'intérêt supérieur de toute administration ou entité financée par des fonds publics de garantir la transparence et l'interopérabilité. Je suis tout aussi persuadé du danger crée par l'attitude de nombreux grands acteurs du logiciel, qui n'ont pour objectif que de maintenir voire gonfler leurs profits, et ce, à n'importe quel prix. Enfin, je suis conscient que la plupart des politiques sont totalement incapables de comprendre le sujet, parce qu'ils n'ont pas appris ça à l'école, parce que la plupart d'entre eux savent à peine ce qu'est un logiciel, et que leur inertie intellectuelle, entretenue par la propagande des vendeurs de softs, les empêche de proposer une vision novatrice et ambitieuse de l'avenir au détriment de modèles économies poussiéreux et de plus en plus difficiles à maintenir en vie artificellement.

    Mais je suis aussi désolé que les principaux défenseurs des logiciels libres s'interdisent d'avoir une vision pragmatique sur l'état des choses (ça fait combien de temps qu'on s'auto-persuade que Linux gagne tous les jours des parts de marchés alors qu'il n'a jamais décollé des 5% qu'il atteignait déja il y a 5 ou 7 ans?), ni surtout sur l'état des connaissances de nos concitoyens sur le marché des logiciels ? (vente liée, brevets menaçants...). Si la pédagogie par la peur peut fonctionner avec les gamins de moins de 5 ans ("attention, il ne faut pas venir dans la chambre de papa maman le samedi soir après 21h, parce que euh... à cause des monstres et tout"), avec un adulte raisonnable, ça fait tout de suite complètement bidon et ridicule. Si le seul argument en vafeur des logiciels libres, c'est qu'autrement on va tomber dans l'obscurantisme mortellement dangereux et les Vickings américains vont venir violer nos filles et nos compagnes, on peut peut-être éviter de pourrir les efforts des petits copains qui, eux, font preuve de pragmatisme et de pédagogie, même à petite échelle...
  • [^] # Re: Autoprotection

    Posté par  . En réponse à la dépêche Apple et les DRM. Évalué à 3.

    Je dois dire que j'ai toujours du mal à comprendre pourquoi tant de boites investissent dans une technologie pourrie qui, par construction, ne peut pas marcher. Quel quel soit le niveau et la qualité du cryptage, le fait que le truc est censé tourner sur une machine non-certifée. Il est par définition possible d'intercepter le flux à un quelconque niveau.

    Bon OK, si toute le matériel est certifié, l'interception ne peut se faire qu'au niveau analogique. À mon avis c'est la seule manière de faire fonctionner correctement des DRM : contrôller tous les composants matériels et logiciels de la machine. C'est évidemment impossible avec un ordinateur.

    Tout ce truc n'est qu'une vaste hypocrisie. Les majors savent que c'est foireux, les distributeurs aussi, les gouvernements aussi. Pourtant, des lois sont pondues pour protéger ces dispositifs foireux (c'est ce qui me choque le plus : les politiques auraient dû renvoyer les majors chez eux en leur demandant de revenir avec quelque chose susceptible de fonctionner).
  • [^] # Re: Problème de synchro?

    Posté par  . En réponse à la dépêche Lettre ouverte aux constructeurs. Évalué à 3.

    À ma connaissance, le plagiat se juge sur la forme et non sur le fond. Les informations en elle-mêmes ne sont pas protégées : untel est né en 1867 et mort en 1932, c'est complètement réutilisable.

    Ce qui n'est pas réutilisable, c'est les éléments "créatifs". On pense toujours en premier au texte lui même (c'est à dire un copier-coller, quoi), mais il y a aussi le plan, la mise en page, le choix des citations, etc etc.

    Il est donc parfaitement légal de s'appuyer sur une ou plusieurs sources pour rédiger un article; c'est ce que font les journalistes, les encyclopédistes, les scientifiques, etc. De plus, bien souvent, il est très conseillé d'attribuer la paternité des infos en sourçant (pas pour des raisons légales, mais pour des raisons morales et déontologiques: on rend à César ce qui appartient à César, et au passage on se dédouane au cas où l'info est fausse).

    Évidemment, il reste une certaine part à l'interprétation. Un plan "Introduction/Thèse/Antithèse/Synthèse" n'est évidemment pas un plagiat. "Machin (1867 - 1932) était un célèbre écrivain turc", peut-être pas. Tout est dans l'appréciation d'un juge quant à la possibilité de reproduire le travail sans avoir copié.

    Au passage, sur Wikipédia, la meilleure défense des plagieurs, c'est "il n'y a pas 50 manières de rédiger cette information". Dans un sens, ils ont raison : il y a des milliers de manières d'écrire chaque phrase, et des milliards d'écrire un paragraphe. J'avais fait le test une fois sur la phrase d'introduction d'un article : Nom + Prénom + dates et lieux de naissances et de mort + nationalité + profession + pourquoi le gusse est connu, ça donne plusieurs dizaines de phrases possibles. En l'occurrence, si en gros on retrouve plus de 4 ou 5 mots identiques à la suite, il y a de fortes chances pour qu'il s'agisse de plagiat, pour 10 mots, c'est quasiment certain.
  • [^] # Re: Problème de synchro?

    Posté par  . En réponse à la dépêche Lettre ouverte aux constructeurs. Évalué à 3.

    Merci de confirmer l'impression relayée par arnaudus juste au-dessus à propos des guignols qui soutiennent n'importe quoi avec aplomb.

    Moi je trouve ça plutôt rigolo. Une sorte d'exemple, quoi. Ça appuie le sens de la démonstration :-)

    Pour juste ajouter un petit élément de rien du tout, je dirais que toute la nuance est dans "l'auteur ne peut empêcher". Ça sous-entend clairement que la copie privée n'est pas un droit; notemment dans le cas où la copie est techniquement infaisable. Si la copie était un droit, alors tu pourrais exiger le droit de copier (donc d'avoir le droit de prendre des photos dans les musées etc). Par ailleurs, l'exception de copie privée peut être assortie d'une "juste rémunération", autrement dit : elle n'est pas forcément gratuite.

    Enfin, il faut bien séparer la loi et la jurisprudence. Ce qui nous dit ce qu'on a le droit de faire ou non, ce n'est pas la loi, qui est par nature très floue, mais la manière dont les tribunaux interprètent la loi.
  • [^] # Re: ff3

    Posté par  . En réponse à la dépêche Sortie de Inkscape 0.45. Évalué à -2.

    Ça me paraît également une précision intéressante. On peut être libriste et lucide : le SVG c'est bien mangez-en, mais vous allez vous manger des méchants bugs au passage quand même...

    Au passage, normalement une norme, c'est pas à interpréter un chouilla par ci un peu par là, et ça oh bah non c'est trop chiant à implémenter. Ça n'a pas vraiment d'intérêt sinon. Donc on ne peut pas dire que Firefox lise le SVG (il essaye, c'est déja bien...)
  • [^] # Re: Problème de synchro?

    Posté par  . En réponse à la dépêche Lettre ouverte aux constructeurs. Évalué à 10.

    Euh, tu prétends que la copie est privée quand tu la diffuses sur Internet? C'est très amusant ça... La copie privée, est, je cite, "réservée à l'usage du copiste".

    Je ne suis absolument pas juriste, juste "formé" "sur le tas" pour des raisons liées au libre (logiciels et documents libres). Je dois avouer que je ne me rappelle absolument pas de ce que je savais du droit d'auteur avant de m'intéresser à ça, ça ne devait pas être beau à voir non plus. Je ne veux pas jeter la pierre à quelqu'un de particulier, ce n'est pas le but de mon post. Je veux juste partager mon désarroi quand à 1) l'incompréhension totale du droit d'auteur en général, et 2) le fait que les gens sont persuadés d'avoir raison et soutiennent avec aplomb des conneries gigantesques.

    Le problème avec internet, c'est que monsieur tout le monde est maintenant capable de diffuser des documents, et que monsieur tout le monde, il fait comme il a toujours fait (comme chez mémé, quoi) : hop je prends un truc ici, un truc là, j'enregistre ma musique à la radio, mon film à la télé, hop Copier... Enregistrer sous et a y est, j'ai mon fond d'écran pour mon blog... Mais quand il a son site web ou son blog, Monsieur tout le monde il devient un diffuseur, et par conséquent le côté "privé" de l'affaire ne tient absolument plus. En gros, 95% des blogs sont passibles de contrefaçon, et ça ne risque pas de s'arranger.

    Hop, juste pour illustrer, deux exemples rapides : le premier, c'est un site internet où un gusse avait retranscrit à la main tous les solos de Metallica et diffusait les tab. Et sur son site, il avait ajouté un texte du style "ça m'a pris un temps fou de faire ça, alors il faut mon utilisation pour que vous recopiez mes trucs". De toute bonne foi, ce gars réclamait un droit d'auteur sur une contrefaçon avouée, ouverte et indéniable! Très liée, une discussion que j'avais eu ici même avec quelqu'un qui croyait dur comme fer que ce genre de pratiques (diffusion des partitions retranscrites à l'oreille) était parfaitement légale, parce que ce n'était qu'une "inspiration" de l'oeuvre originale! Je dois dire que je suis toujours choqué par tant de naïveté.

    Deuxième exemple, celui de Wikipédia. Contrairement à la plupart des travaux liés aux licences libres (logiciels par exemple), Wikipédia n'est pas "centralisée" (personne ne valide les patches). Par conséquent, il n'y a pas vraiment de dialogue anciens/nouveaux, et à vue de nez, 80% des contributeurs n'ont pas la moindre idée de ce qu'est la licence GFDL (ni même de ce qu'est une licence). Donc certains ne comprennent simplement pas pourquoi on supprime leurs contributions ("mais j'ai pas le droit de copier-coller à partir d'une autre encyclopédie?"), ni pourquoi leurs photos sont refusées ("ça veut dire quoi 'pas de licence'? C'est quoi une licence?"). Presque plus grave, certaines discussions (comme celle qui a fini par voir, heureusement, l'interdiction du "fair-use" sur la version francophone au moins) sont complètement "polluées" par des gens de bonne volonté, mais complètement ignorants du fonctionnement de la propriété intellectuelle : pour justifier l'inclusion de l'image de leur Pokémon préféré, certains affirment que l'image n'était pas accompagnée du signe (c), et que hein, quand y'a pas de (c), tout le monde sait qu'on fait ce qu'on veut. Cette incompréhension ce transmet même aux réutilisateurs de Wikipédia. Par exemple, je suis intervenu sur un site a priori ami de Wikipédia (La voix du savoir, qui diffuse des articles de Wikipédia "parlés" pour les mal voyants), mais qui ne respectait pas la GFDL. Apparemment, ni les webmasters, ni les participants au forum n'ont la moindre idée de ce qu'est une licence libre, et j'ai eu droit à des remarques comme "Si c'est pour nous embêter avec vos licences compliquées dites pas que c'est libre" (pour info, les procédures "hyper-compliquées" revenaient à insérer la liste des auteurs et un lien vers la GFDL à la place du "copyright La voix du savoir"). Voila où on en est : dialoguer avec des professionnels est mille fois plus aisé que de tenter de faire passer des notions élémentaires comme le respect des droits d'auteur à la "faune" de l'internet du début du XXIe siècle.

    Étrangement, j'ai l'impression que le monde du libre a toujours eu "peur" de se faire pomper par le privé, le propriétaire. En tout cas, à lire la GPL, même la V3, on sent bien que la protection s'oriente bien vers la malhonnêteté commerciale, soit les grandes entreprises qui sont assez puissantes pour soutenir un interminable procès, soit des petits malins qui se font un fric fou très rapidement avant de disparaître dans la nature. Or, en tout cas c'est comme ça pour Wikipédia, j'ai l'impression que les plus grandes violations de la GFDL sont simplement faites par ignorance, et que le plus gros risque, c'est la perte de l'aspect contagieux de la licence GNU à cause d'ados boutonneux de bonne foi. Ça serait quand même dommage que les auteurs des articles de Wikipédia aient à porter plainte pour faire respecter la GFDL quand même...

    (au fait, c'est complètement HS, je sais).
  • [^] # Re: Problème de synchro?

    Posté par  . En réponse à la dépêche Lettre ouverte aux constructeurs. Évalué à 10.

    La loi sur le droit d'auteur autorise la diffusion d'extraits

    Absolument pas en France, en tout cas. Le droit de citation, si c'est celui auquel tu fais référence, est extrêmement contraint par l'usage qu'on en fait (analyse critique, pédagogique...), et n'est admissible que dans un contexte (par exemple, ciattion de quelques phrases d'un livre dans une analyse de 'oeuvre d'un auteur).

    En France, la jurispeudence restreint ce droit de citation au texte (même si la loi, a priori, parait plus ouverte). La seule exception à cette restriction, à ma connaissance, c'est l'admissibilité de courtes citations de films dans un autre film (documentaire par exemple).

    À ma connaissance, la "citation" d'un extrait de JT hors contexte (sur Youtube par exemple) est totalement illicite est indéfendable. En tout cas, il faudrait une nouvelle jurisprudence pour prétendre qu'elle est autorisée.

    Quant au "fair-use" américain, contrairement à la liberté qu'il semble véhiculer, il s'agit bien d'une épée de Damoclès sur la liberté d'expression : le "fair-use" ne peut être reconnu que par un tribunal. Il faut par exemple comparer ça à la "légitime défense" : tant qu'un tribunal n'a pas décidé du contraire, tu es coupable. Contrairement au droit de citation, le "fair-use" n'est pas un droit : tu utilises un document soumis au droit d'auteur dans des conditions que tu estimes toi-même comme étant "fair" pour l'auteur du document (traduction : en gros, tu penses que tu n'embêtes pas assez l'auteur pour qu'il te fasse un procès). Malheureusement, c'est dans cette direction que s'oriente la législation sur les droits d'auteur au XXI siècle (pas vu, pas pris, justice à plusieurs vitesses, et "droit" fluctuant en fonction de l'argent qu'on se fait avec les documents qu'on utilise). Tout ça pour dire que le message précédent était parfaitement justifié.
  • [^] # Re: Ce que j'aime bien dans la musique libre...

    Posté par  . En réponse à la dépêche Qu'est ce que la musique libre a de commun avec le logiciel libre ?. Évalué à 1.

    l ne vaut pas vraiment le coup de se braquer avec la terre entière par rapport aux notions qu'il y a derrière

    Mais si, parce que c'est de l'arnaque.

    Si je te donne un téléphone portable et que je dis que c'est gratuit, tu le prends. Puis tu t'aperçois que les SMS sont 0,01¤ plus cher que pour ceux qui ont payé leur téléphone. Tu vas venir te plaindre. J'aurais beau te démontrer par a+b qu'au final, c'est mieux que si tu avais payé ton téléphone puis tes SMS au prix normal, tu vas me dire que je t'ai menti en disant que c'était gratuit. Je n'ai pas le droit de te dire "Ah oui mais gratuit pour moi, vois-tu, ça n'a pas le même sens que pour toi, n'est-ce pas..." La question n'est pas "est-ce que c'est mieux que s'il n'y avait rien", parce que là, évidemment, c'est clairement "oui" : oui, c'est mieux de pouvoir graver ou p2per un titre sans risquer un passage au tribunal. Mais la question n'est pas là. La question, c'est "est-ce qu'il est légitime d'attribuer le terme de "libre" à ces titres de musique". Et là, c'est non : non, c'est de la triche, c'est un mensonge.
  • [^] # Re: Du commerce et de la liberté

    Posté par  . En réponse à la dépêche Qu'est ce que la musique libre a de commun avec le logiciel libre ?. Évalué à 2.

    une licence dite libre donne tout le pouvoir aux éditeurs

    Aux consommateurs, plutôt, non? C'est justement ça l'intéret. Les éditeurs n'ont absolument pas plus de droits que n'importe quel utilisateur, qui peut donc à son tour devenir éditeur s'il le souhaite et éventuellement reverser une partie de l'argent généré à qui il veut.

    L'exemple de Jamendo est un excellent exemple. Sous licence NC, il est possible de télécharger les oeuvres, mais pas d'en tirer profit comme le fait Jamendo. Résultat : impossible de créer un Jamendo2 qui verserait 80% des revenus aux auteurs sans l'accord individuel de ces auteurs (donc super long, super chiant à gérer, etc). Jamendo est donc l'unique éditeur, figé dans un contrat, par lequel le consommateur doit absolument passer si'il veut un service professionnel (grosse bande passante etc).

    Et puis que penser de cette aberration qui fait financer les musiciens par les marchands de bagnoles et autres casinos en ligne?

    Pour aller plus loin dans la raisonnement, il faut remonter au principe même de la rémunération de la propriété intellectuelle. Que penser de cette aberration qui fait financer les auteurs APRÈS leur travail? Le travail d'un musicien, c'est de composer, jouer, chanter, s'enregistrer. Et tout ça, c'est bénévole. Et puis, l'auteur, suite à ce travail harassant, se met à passer ses journée en pyjama devant la télé. Et par la magie de la SACEM, les sous arrivent.

    Quand je suis au boulot, mon patron me donne des sous pour produire un travail. S'il s'avait que je passais mes journées sur Linuxfr, il ne me payerait pas. Quand j'écoute Florent Pagny à la radio, Florent Pagny il est pas en train de chanter, il est en train de dormir, de regarder la télé, de baiser ou de creuser des trous dans son jardin pour y planquer ses économies en prévision d'un contrôle fiscal. La dissociation totale travail <-> salaire pour un auteur est une aberration du système. Le système idéal, ca serait qu'un employeur (une major par exemple) te paye un montant fixe pour faire ton boulot (chanter, enregistrer, etc), et se démerde pour gagner des sous avec le produit de ton travail sans que tu n'en voies jamais la couleur (peut-être une prime si ca se vend bien?). C'est comme ça que le monde fonctionne, sauf le monde artistique. Il y a beaucoup de raisons pour ça (les artistes parleraient de créativité bridée par les contraintes des horaires de travail, des choses comme ça), mais le fonctionnement du système est aberrant, à la base.

    Tout ça pour dire que tout le problème du shmilblick, c'est bien de trouver une manière de rémunérer les auteurs d'une manière indirecte, soit en "vendant" une information comme un bien matériel sur un support (ou sans support d'ailleurs), soit en rackettant les radios, les commerçants, etc. qui diffusent de la musique --alors qu'ils ont acheté avec leurs sous le support, comme quoi le disque n'est pas un produit ordinaire car tu est limité dans ce que tu peux faire avec. Tout est bancal, tout tient sur des lois dont la plupart ne sont pas naturelles, qui maintiennent un système qui n'est pas naturel, dans lequel personne (sauf les majors peut-être) n'est satisfait de sa position et de sa liberté (en tout cas, ni les auteurs, ni les consommateurs). Tout est tellement bancal que le moindre bouleversement sociologique, comme Internet, fait couler les flots chiasseux dans la presse et dans les parlements pour faire passer de nouvelles lois, réparation hasardeuse à un système qui ne tient que par l'opération du Saint Esprit.

    Alors financer la musique avec les bagnoles, avec les revenus du livret A ou avec les fonds destinés à la recherche contre le cancer, après tout c'est quand même pas si aberrant que ça...