arnaudus a écrit 4653 commentaires

  • [^] # Re: Ca sent le sapin

    Posté par  . En réponse au message convention syntec et licenciement economique. Évalué à 1.

    Pareil que la sécu. C'est l'État qui raque quand c'est à sec.
  • [^] # Re: Ca sent le sapin

    Posté par  . En réponse au message convention syntec et licenciement economique. Évalué à 8.

    C'est exactement ce que j'allais dire. Ça a un nom, ça s'appelle une fraude et c'est passible de poursuites judiciaires.

    Mais en plus d'être illégal, je trouve ça profondément immoral. Les ASSEDIC sont là pour soutenir ceux qui ont perdu leur emploi et leur permettre d'en retrouver un dans de bonnes conditions. Les ASSEDIC sont un service social déficitaire, qui est entretenu en creusant chaque année la dette de l'État.

    Je ne comprends pas comment on peut avoir l'esprit assez tordu pour accepter de tremper dans ce genre de petite délinquance administrative, et surtout pour conseiller aux autres de le faire.

    Au fait, bon courage à toi Neox; quand on n'a plus de boulot, il ne reste qu'une chose : sa dignité; c'est déja pas mal finalement.
  • [^] # Re: ça c'est fait

    Posté par  . En réponse à la dépêche OpenOffice.org : Enquête utilisateurs 2009. Évalué à 5.

    La majorité des critiques sur OOo que j'entends autour de moi viennent de gens qui n'ont pas fait l'effort de lire le manuel utilisateur.

    OpenOffice n'est pas un logiciel qui nécessite la lecture du manuel utilisateur. Idem pour les jeux, pour les logiciels d'organisation de photos, un lecteur de mail ou un navigateur internet.

    Ne pas comprendre ça, c'est perdre d'avance la lutte pour l'ergonomie. Même Microsoft ou Apple ont compris ça, eh oh, on n'est quand même pas plus bête qu'eux!

    D'accord pour dire qu'OpenOffice manque souvent d'ergonomie. En particulier, toute modification locale devrait être accessible dans le menu contextuelle, ce qui n'est pas le cas.
  • [^] # Re: Ahhh et si RMS avait raison?

    Posté par  . En réponse à la dépêche Riposte graduée : le rapporteur s'oppose à l'interopérabilité, l'April appelle à la mobilisation. Évalué à 2.

    Si si, il a dit qu'on avait même le droit d'utiliser vi... même si vi vi vi c'était le chiffre du démon.

    Il a aussi fait une séance de bénédiction de portables, mais j'avais pas le mien :-(
  • # Ahhh et si RMS avait raison?

    Posté par  . En réponse à la dépêche Riposte graduée : le rapporteur s'oppose à l'interopérabilité, l'April appelle à la mobilisation. Évalué à 5.

    C'est marrant, parce qu'hier soir j'ai fait ce que n'importe qui devrait faire une fois dans sa vie : assister à une conférence par sa sainteté Stallman.

    Y'a pas à dire, il fait assez allumé et je doute qu'il soit convainquant pour quelqu'un d'autre que les gens déja convaincus. Son côté théorie du complot (les gouvernements agissant aux ordres des puissantes multinationales qui complotent pour priver les citoyens de leur liberté) fait quand même un peu extrêmiste.

    Et puis pouf, là, une dépêche, et on se demande s'il est si allumé que ça.
  • [^] # Re: Bug Squashing Party

    Posté par  . En réponse à la dépêche Bug party en ligne ce lundi 9 février. Évalué à 5.

    Ouais, bah en tout cas le bandeau il m'a fait peur. Le cafard ça va, mais pourquoi une arai... un truc à 8 pattes qui fout vachement les jetons?
  • [^] # Re: Documentation

    Posté par  . En réponse à la dépêche Sortie de Lincity-NG 2. Évalué à 3.

    Je réponds, en partie pour confirmer, et en partie aussi pour combler un vide, celui de ce qu'il y a de bien dans le jeu quand même.

    Pour ce qu'il y a de bien, bah déja il y a le fonctionnement local/global, que je trouve assez sympathique, il y a le côté "développement durable" qui n'était pas trop dans simcity, il y a les bidonvilles qui apparaissent quand il y a trop de SDF. Je trouve que ce genre de choses rendent le jeu otiginal, et que c'est ça qui devrait aussi servir de ligne directrice.

    Par contre, bon, c'est toujours facile de critiquer, mais je trouve que le fait, pour les développeurs, de nier l'existence de problèmes est quelque chose de naturel, mais de malsain, surtout pour un jeu, où on ne peut pas demander à l'utilisateur d'apprendre à se servir du soft. En particulier, j'insiste sur un point : rien ne sert de s'auto-congratuler sur la qualité de la simulation, parce qu'à mon avis il reste pas mal de progrès. En particulier, il est important que tout ça soit intuitif, ce qui n'est pas du tout le cas. Quand on clique sur les routes ou les batiments, on voit des nombres, mais il est très difficile de comprendre ce que ça veut dire. On clique sur une route, et on voit : jobs 87% charbon 45%. Ça n'a aucun sens. 45% de quoi? ça ne peut pas être la capacité de la route, puisque la somme dépasse 100%. On clique sur un potier, et on lit : capacité 100%, jobs 55%, goods 0%. Ça veut dire quoi? On ne devrait pas à avoir à cliquer dans l'aide pour comprendre. Tout ça devrait être complètement intuitif, quitte à ajouter "Route saturée" ou "Production limitée par le manque d'employés". Apparemment, pour les devs, ces chiffres ont l'air clair, mais pour les joueurs, c'est vraiment du pif.

    Pour ma part je n'ai toujours pas compris non plus comment fonctionnait la croissance de la population. Quand on a des sans abris, on construit des immeubles, les sans-abris baissent mais le chomage augmente. Alors on se dit qu'on va fournir du boulot, mais apparemment ça fait radiner des gusses, qui se retrouvent sans abri. Il y a un truc qui m'a échappé, mais je n'ai pas compris comment on pouvait se sortir de ce cycle de croissance perpétuelle. Dans la vraie vie le système s'autorégule, les loyers augmentent ce qui diminue l'attractivité de la ville, et je m'attendrait à quelque chose de similaire ici, alors qu'on a un peu l'impression d'être le Hortefeux du Lincity à éviter que tous les crève-la-faim du coin ne viennent remplir les bidonvilles.
  • [^] # Re: Et l'interet du jeu dans tout ça

    Posté par  . En réponse à la dépêche Sortie de Lincity-NG 2. Évalué à 2.

    C'est marrant, parce que tu es d'accord avec moi, mais je ne suis pas sûr d'être d'accord avec toi :-) Les problèmes que tu soulèves son réels, mais je pense qu'ils sont solubles à plus ou moins court terme. Personnellement, ce que je trouve plus pénalisant, c'est le manque de ligne claire sur là où le jeu doit aller. Il est clair qu'il doit évoluer, mais il y a toujours ce problème de se dire que ce n'est pas simcity, mais c'est quand même un truc du même genre que simcity, donc comment le faire évoluer sans copier simcity? C'est vraiment pas facile, et je ne sais pas trop dans quelle direction les concepteurs du jeu souhaitent aller. C'est vraiment le type de projet où si tu laisses les utilisateurs s'exprimer sur les améliorations potentielles, ça va vraiment aller dans tous les sens. Est-ce que le but est d'aller dans le sens du jeu de plan d'urbanisme (délimiter les zones commerciales, résidentielles etc. et laisser les zones construire en fonction de l'économie), ou est-ce que la micro-gestion actuelle doit être conservée (on choisit exactement quel type de batiment on souhaite). Est-ce que le fonctionnement local de l'économie est OK, ou est-ce qu'on veut ajouter des variables globales? Est-ce que la dimension temporelle est souhaitée (on peut commencer avec des huttes et finir avec des machins futuristes) ou est-ce qu'on souhaite plus d'uniformité? Est-ce que le fait d'avoir des ressources épuisables est OK, ou est-ce qu'on veut qu'une partie puisse se prolonger indéfiniment? Est-ce qu'on peut dévier de l'optique de simcity, par exemple en ayant des guerres et des batiments de défense, ou des parcs naturels et du tourisme, etc etc. Des milliers de questions se posent, et je n'ai pas l'impression que les developpeurs aient vraiment de ligne directrice, donc ça peut partir un peu dans tous les sens, et à mon avis, c'est ça le principal problème du projet.
  • [^] # Re: Les râleurs...

    Posté par  . En réponse à la dépêche Sortie de Lincity-NG 2. Évalué à 2.

    Bah, je sais pas ce que c'est que ce truc "jam", mais en tout cas,

    ./configure
    jam
    sudo jam install

    semble marcher à peu près correctement. Sauf que

    sudo jam uninstall

    ne râle pas, mais ne fait rien du tout :-) Pratique, faut faire des beaux rm -rf et des find pour nettoyer tout ce bordel. Nan nan, y'a pas à dire, c'est beau le progrès :-)
  • [^] # Re: Et le gameplay dans tout ça

    Posté par  . En réponse à la dépêche Sortie de Lincity-NG 2. Évalué à 10.

    J'ai testé, premiers commentaires mitigés.

    * La gestion reste extrêmement limitée. Pas de réglage des impots, aucun indicateur global. On ne peut pas régler l'investissement dans les écoles, les universités, les pompiers etc., le seul moyen de gérer ça semble être de construire et de détruire.

    * Le fonctionnement des transports me laisse perplexe. Si on est près d'un marché, pas besoin de routes (mais ça dépend, c'est compliqué, certaines structures ont besoin de routes, et pas n'importe où (genre dans le coin en haut à gauche, c'est un peu débile). Et là, c'est le drame: on a beau ne pas avoir besoin de routes, il y a tout de suite des bouchons terribles. Si on construit une route qui va nulle part, on se retrouve avec des flux de dingue dessus (genre "jobs 89%"... pour aller dans la cambrousse?). D'ailleurs, ce genre de trucs se retrouvaient déja avec le sim city 2000, mais là c'est extrême, et ça laisse un peu le doute: est-ce que les transports fonctionnent correctement?

    * L'économie est un peu bizarroïde. On commence avec un truc limite préhistorique, et ces étranges "communes" qui fabriquent un peu de tout (charbon, acier etc) en petite quantité. Du coup, il faut rapidement se construire des "champs" de communes à perte de vue, c'est gros c'est moche et ça pollue, et puis c'est pas du tout réaliste... Je ne vois même pas ce que c'est censé représenter ces communes.

    * La croissance et la décroissance de population sont assez bizarres. Apparemment, le niveau de natalité/mortalité dépend du type de logement ; c'est assez étrange, il faut comprendre comme "logement de pauvres" "logements de riches"? Ce n'est pas clair si ces taux sont aussi affecté par des paramètres globaux. Un peu partout d'ailleurs, le jeu semble assez "local".

    * Le fait de devoir développer sa recherche pour avoir le droit de construire de nouveaux batiments n'est pas très original, et on ne sait pas trop si on fait du cim city ou du civilization. En particulier, ça ne laisse franchement pas beaucoup de possibilités de stratégies; il faut passer par tous les stages, commencer par polluer avant de pouvoir rendre les choses plus propres, etc. J'ai du mal à imaginer comment les parties ne peuvent pas se ressembler.

    * Un des trucs les plus génants, les anachronismes débilissimes. On commence avec une économie basée sur la poterie, mais à côté on a une mine de minerai avec un équipement de science fiction, et des terrains de basket. Les grandes résidences ressemblent à des HLM scandinaves, avec des moulins en arrière plan, c'est fun :-) L'économie initiale (avant la période industrielle) est surréaliste; on a une ville avec 1000 habitants, 5 potiers et 3 forgerons, un marché (avec des voitures dans le parking :-) ), 15 communes, le tout fonctionnant à l'électricité produite par des moulins... Dur de s'immerger de trop quand même :-)

    * À moins que quelque chose ne m'ait échappé, je ne vois pas comment éviter les "champs" de structures, répétées à l'identiques... 10 fermes dans un coin, 10 communes ici, 10 résidences à coté du marché, 10 monuments en forme de Tux... Il y a comme un côté répétitif...

    Donc voila, le jeu est sympa, ça a l'air de marcher, l'aide est assez ergonomique et tout, c'est assez beau (l'interface, parce que les graphismes du jeu sont assez moches par contre). Niveau jouabilité, c'est pas mal. Par contre, c'est assez clair que le jeu ne réagit pas vraiment comme on s'y attend. Il y a des espèces de décalages temporels, parfois un potier s'arrête sans qu'on comprenne pourquoi, les routes qui vont nulle part sont pleines de "trucs", être à côté d'un moulin ne prévient pas les pannes d'électricité, alors que les trucs éloignés ont du jus... Y'a des trucs comme ça qui font se demander si le modèle de simulation est bien implémenté, et si nos actions ont vraiment une répercussion sur ce qui se passe dans le jeu. Je doute que dans sa version actuelle, je jeu puisse vraiment déclencher une passion irrépressible chez le grand public.
  • [^] # Re: Un oubli ???

    Posté par  . En réponse à la dépêche Rétrospective LinuxFR 2008 du logiciel libre. Évalué à 2.

    Ils perdent parce que les tribunaux considèrent que le programme n'est pas distribué quand il tourne sur une machine dont l'auteur du programme est propriétaire. La question porte sur la définition de "distribution"; Free prétend que le programme n'est pas distribué puisque la FreeBox leur appartient, et qu'elle est juste prêtée au client qui n'est pas censé s'intéresser à son fonctionnement. Même si Free joue probablement au plus malin, ils n'ont pas forcément tort, dans la mesure où le programme n'est pas donné, ou vendu, ou même fourni au client --typiquement, c'est le propriétaire de la licence qui signe le CLUF de microsoft, pas l'utilisateur du programme. S'ils te prêtaient des machines sous Windows ils ne te demanderaient pas d'accepter la licence; pareil pour la GPL. Bref, rien à voir avec ce que tu dis.
  • [^] # Re: Un oubli ???

    Posté par  . En réponse à la dépêche Rétrospective LinuxFR 2008 du logiciel libre. Évalué à 3.

    Ce n'est pas un défi du tout, c'est une question triviale. L'obligation de fournir les sources s'impose quand on fournit le binaire. Si on ne fournit pas de binaire, on n'a pas à fournir les sources.

    En l'occurrence, pour te refuser ce droit, je dirais:

    «Bonjour,

    En réponse à votre demande, nous vous informons que, conformément à l'article 3 de la GPL, vous êtes en droit de réclamer les sources du logiciel à la personne ou l'entreprise qui vous a fourni ce logiciel. Or, après une vérification poussée dans nos archives, il s'avère que vous n'êtes pas client de notre entreprise, et que nous ne vous avons pas fourni ce logiciel. Par conséquent, nous avons le regret de vous informer que nous ne pourrons pas donner suite à votre demande.

    Cordialement,

    Le service commercial.»

    Alors amuse-toi à réclamer des droits inexistants si tu aimes être fessé cul nul pour ne pas avoir lu ni compris la GPL, mais descends de ton nuage. Tu crois avoir compris la GPL, plusieurs d'entre nous te disent que tu n'as en fait pas compris, et tu continues... STP, fais un effort, cite des sources, des passages de la licence, des avis de juristes, mais à quoi ça rime de t'enliser dans ton propre troll? Chacun peut faire des erreurs, mais il faut les reconnaitre, sinon on passe pour un... enfin voyez quoi.
  • [^] # Re: Un oubli ???

    Posté par  . En réponse à la dépêche Rétrospective LinuxFR 2008 du logiciel libre. Évalué à 4.

    Non, c'est faux et archi faux. Relis la GPL; le code source doit accompagner la redistribution du logiciel. Si tu n'as pas eu le logiciel, tu n'es pas en droit de demander le code source. Pour avoir accès au source, tu dois avoir le logiciel.

    Exemple 1: Je récupère un soft GPL et je modifie les sources pour l'adapter à mes besoins, par exemple dans une grande entreprise. Je déploie le machin sur 10000 postes de travail, et je fais du business avec. Personne n'est en droit de me demander les sources.

    Exemple 2: Je suis dans une entreprise qui vend du logiciel libre. Je vends des binaires, que j'accompagne du texte de la GPL et d'un accès aux sources à mes clients. Par contre, j'explique bien à mes clients qu'ils ne devraient pas prendre le risque de diffuser le soft, puisque dans ce cas, des concurrents pourraient y avoir accès gratuitement alors qu'eux ont payé. je pense que l'argument se tient, et qu'une entreprise n'a pas intérêt à diffuser le soft en temps réel, donc le business model peut se tenir. Personne d'extérieur ne peut me demander les sources.

    Le problème est bien qu'il n'est pas toujours possible d'avoir accès au logiciel, à partir du moment où il n'est de l'intérêt de personne de le diffuser. Il est légal de le diffuser, mais s'il n'est pas diffusé, alors tu peux toujours rêver pour avoir les sources en tant que particulier. Bref, la GPL ne s'applique que si tu possèdes une copie du soft. Si tu n'as pas de copie, et bien tu peux t'asseoir sur tes "droits".
  • [^] # Re: Grave

    Posté par  . En réponse au message Victime d'une arnaque totalement atypique ?!. Évalué à -1.

    Il n'y a eu aucun préjudice avéré. Tu sais ce que c'est un préjudice? Je crains que tu ne te crois aux États-Unis.
  • [^] # Re: Grave

    Posté par  . En réponse au message Victime d'une arnaque totalement atypique ?!. Évalué à -1.

    Pour une fois, en voila une bonne suggestion : un avocat. Lui va t'expliquer clairement ce que tu peux espérer d'une éventuelle procédure, c'est à dire pas grand chose, et beaucoup moins en tout cas que ce que va te coûter l'avocat. Pourquoi? Parce que la justice en France n'est pas trop mal foutue, et que ça va être franchement difficile de soutirer une grosse somme à Auchan pour une simple erreur de reconditionnement.

    Franchement, tu sembles assez compétent pour réinitialiser toi-même cet ordinateur dès l'origine. Tu ne l'as pas fait, pourquoi? Parce que espérais dès l'origine obtenir du fric contre cette erreur de reconditionnement. À mon avis, si tu crois qu'un juge ne va pas comprendre la manoeuvre...
  • [^] # Re: ...suite du feuilleton.

    Posté par  . En réponse au message Victime d'une arnaque totalement atypique ?!. Évalué à 3.

    Je ne tiens absolument pas à défendre Auchan, mais je pense que tu n'obtiendras rien de plus.

    Techniquement, le matériel est en état "neuf". Il a probablement été échangé et remballé, mais rien ne prouve qu'il a été utilisé plus de quelques minutes apparemment. En particulier, il aurait été utile de connaitre la différence entre le premier fichier créé par Sabri machin et le dernier. Si c'est plus de quelques jours, alors en effet on peut douter de l'appellation "neuf". Si c'est deux heures, faut pas chipoter, il est neuf le truc. C'est comme si tu refusais d'acheter un vêtement parce que quelqu'un d'autre l'a essayé avant, je pense que n'importe quel juge donnerait raison au magasin, car c'est une pratique courante.

    Ce que tu souhaites, c'est donc que 1) le magasin reconnaisse son erreur (ce que le vendeur a fait apparemment), que 2) on t'offre la possibilité d'annuler la vente (ce que je magasin a fait), que 3) le magasin te donne la possibilité de réinitialiser le bouzin (ce qui a été fait). Tu voudrais en plus un "geste commercial". Comme son nom l'indique, c'est quelque chose de facultatif, le magasin est libre de te le propose ou non, mais pour le coup je ne vois pas pourquoi le juge obligerait le magasin à faire plus que ses obligations légales (remise en état, échange standard, remboursement... c'est déja pas mal quand même).

    Sur le fond, le magasin a commis une faute qui peut avoir deux consquences graves (du pénal probablement):
    * La divulgation d'informations personnelles sur Sabri Machinchouette, dont tu connais le nom, probablement l'adresse. les adresses mail, quelques passwords probablement etc, en plus de ses goûts douteux. Seulement, c'est Sabri Machin qui pourrait porter plainte, pas toi. D'ailleurs, c'est aussi lui qui n'a pas effacé ses cochnneries quand il a rendu l'ordi, c'est probablement un neuneu.
    * La mise à disposition de contenu pornographique à un mineur, qui est passible de prison. Le problème apparemment c'est que tu n'as aucune preuve de la visualisation effective de ce contenu par ton fils, que le magasin t'a vendu l'ordinateur à toi, pas à ton fils, et que tu fais partie de la "chaine" (de bonne foi, probablement autant que le magasin).

    Bref, c'est faiblard quand même. On a un peu l'impression que tu utilises une faute effective du magasin pour lui faire cracher du fric, ce qui, conformément à ce que le chef de rayon t'a suggéré, ressemble quand même un peu à une arnaque : s'ils ne veulent pas faire de geste commercial, c'est qu'ils estiment que ta clientèle le les intéresse plus; reprends ton fric et va acheter un ordi ailleurs, mais comme tu ne peux justifier d'aucun dommage, je pense que tu n'es pas en droit d'exiger plus que ce qu'on t'a offert.
  • [^] # Re: Régression linéaire

    Posté par  . En réponse au message R : calcul de dérivée. Évalué à 3.

    En fait, la question n'est pas claire parce que le questionneur ne sait pas ce qu'il veut mesurer! On ne peut pas calculer la dérivée d'une série de points discrète (la fonction n'est pas dérivable, il y a des angles à chaque point). Il faut donc fitter une fonction en fonction de la tronche de la série (linéaire, exponentielle, quadratique, logistique...) et calculer la dérivée à partir de cette fonction. Si la fonction n'est pas linéaire, la dérivée dépend de l'endroit où on la prend évidemment; or la question parle juste de "calculer la dérivée", donc j'imagine qu'il s'agit d'un modèle linéaire.

    Si x est le vecteur des abscisses et y le vecteur des ordonnées,

    coef(lm(y ~ x))

    donne l'ordonnée à l'origine et la pente de la régression linéaire.

    Bref, le problème ne vient pas de R !
  • [^] # Re: moi pas comprendre

    Posté par  . En réponse au message IUT en danger. Évalué à -1.


    L'université n'a pas pour unique vocation de former des chercheurs, des enseignants et des chômeurs.


    C'est pourtant sa seule raison d'être à l'origine. Le fait qu'un siècle de politique pragmatique de l'enseignement supérieur l'ait transformé en filière professionalisante n'empêche pas qu'une université, à la base, c'est une institution qui dispense la connaissance sans d'autres buts que de dispenser la connaissance. C'est pour ça qu'elle est gratuite et ouverte à tous.

    Le principal avantage par exemple de l'enseignement fait à l'université est qu'il est dispensé par des enseignants-chercheurs, c'est à dire des gens qu'on paye pour faire autre chose que d'enseigner. Cela n'a aucun sens dans le cadre d'une filière professionnalisante, c'est simplement du gâchis (enseignants sur-qualifiés, et du coup sur-payés puisqu'ils ont un salaire complet pour un mi-temps d'enseigment).

    La ministre reconnaît d'ailleurs que les IUT sont une réussite.

    C'est exactement ce que je dis : le fait que la ministre reconnaisse ça, vu l'idéologie pourrie (totalement utilitariste) du gouvernement actuel en ce qui concerne la recherche et l'enseignement supérieur, montre bien que les IUT détournent les fonds universitaires pour proposer des formations professionalisantes qui ne devraient pas être du ressort de l'université.
  • [^] # Re: moi pas comprendre

    Posté par  . En réponse au message IUT en danger. Évalué à 1.

    Quelque part, je comprends vos inquiétudes, mais je pense que je ne suis pas d'accord avec vous. Les IUT représentent à mon avis une formation redondante dans un paysage de l'enseignement supérieur particulièrement confus en France. L'enseigment supérieur est divisé en formations professionalisantes (= dont le but est d'apprendre un métier) et des formations générales (dont le but est d'acquiérir des connaissances générales dans un domaine). Schématiquement, l'université ne s'occuppe que du deuxième cas, et je pense que c'est une perversion du système que de vouloir professionnaliser les formations universitaires (dans une logique purement utilitariste : l'enseignement doit être un investissement pour augmenter la productivité des entreprises blablabla ; il n'est plus question d'assurer l'enchissement culturel et intellectuel de la population). Bref, je pense en effet que les IUT n'ont pas grand chose à voir avec l'Université, et que l'Université devrait se concentrer sur ses missions, pour laisser les enseignements professionnels à une autre branche du système (lycées et grandes écoles). La visibilité des DUT n'est déja pas terrible, vu qu'ils sont redondants avec les BTS et les licences pro, et si une réforme tente de faire un peu le ménage là-dedans, je ne suis pas contre.

    Maintenant, attention, je ne suis pas d'accord du tout avec la manière dont cette réforme est faite, ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dit. En particulier, je trouve inadmissible qu'une université puisse accepter d'être financée, même pour un seul centime, par le secteur privé.
  • [^] # Re: Édition strictement commerciale?

    Posté par  . En réponse à la dépêche Économie du logiciel libre. Évalué à 5.

    En plus des PLoS, qui sont devenus une référence scientifique (en gros, PLoS Biology est juste derrière Nature et Science, largement au dessus des revues spécialisées), il y a aussi la série des BMC http://www.biomedcentral.com/browse/journals/ dont certains commencent à taper des impact factors intéressants. Il y a aussi des projets plus petits, comme ceux de LA press par exemple (http://www.la-press.com/); bref, il y en a pour tous les gouts, et il semble que le business model est intéressant pour les éditeurs.

    En plus de ça j'ai oublié tous les journaux qui diffusent les articles après un délai variable (3 mois à un an) en échange de frais de publication, mais là il y a de l'arnaque par la licence est articles reste totalement proprio (avec un copyright transféré à l'éditeur). Bref, c'est pas libre, mais au moins c'est gratuit. Grosso modo, je dirais qu'environ 1/3 de la littérature scientifique est disponible sous cette forme `l'heure actuelle, et la tendance est très nette.
  • [^] # Re: Édition strictement commerciale?

    Posté par  . En réponse à la dépêche Économie du logiciel libre. Évalué à 7.

    Tous les scientifiques le savent : ils veulent tous diffuser leurs articles en libre, sur des archives ouvertes, mais finissent par les publier dans des revues, commerciales, parce que celles ci sont les seules à être reconnues et à offrir une certaine garantie sur la qualité des résultats publiés.

    Ah non ça pardon, c'est complètement faux.

    Dans l'édition scientifique, il y a actuellement deux modèles qui cohabitent, et qui sont en compétition d'ailleurs.

    Le modèle "ancestral" est celui du journal payant. Les auteurs soumettent des articles, la revue les accepte ou les refuse en se basant sur l'avis de plusieurs experts (comité de lecture), et si le papier est accepté, il est publié. Les auteurs ne touchent rien, le comité de lecture non plus; mais personne ne paye rien non plus : l'éditeur (= publisher, pas facile de ne pas faire de confusion) met des pubs et vend son journal pour couvrir les frais de mise en page/publication/tirage papier, et éventuellement tirer de (gros) bénéfices. Le copyright est transféré au journal, au passage.

    Ce modèle a été récemment remis en cause. Le premier problème est un problème éthique (le fait que les universités pauvres et les citoyens ne peuvent pas avoir accès à la connaissance --il faut voir ce que ça coute ces cochonneries de journaux scientifiques). Le deuxième problème est lié à la politique de certains organismes de financement de la recherche américains et britanniques, qui imposent la consultation publique de la recherche qu'ils financent. Bref, ça et l'évolution de la société, + l'apparition de licences libres ont permis l'emergence des journaux "gratuits", fonctionnant selon un modèle différent. Les auteurs soumettent leur travaux, ça passe par le circuit habituel (comité de lecture etc), et si l'article est accepté, les auteurs payent des frais de publication (de l'ordre de grandeur de 1000$ en général). Le journal s'occupe de la mise en page etc., et l'article est mis en ligne gratuitement, souvent même sous licence libre ou CC non libre. Au début, il était possible de commander le journal en version papier, mais je crois que le système a pris l'eau --probablement pas assez de tirages papier commandés.

    Aujourd'hui le deuxième modèle a tendance à prendre le pas sur le premier. À part les très grosses revues, qui fonctionnent toujours selon le premier modèle (Nature, Science), la tendance semble inéluctable. Il y a des grosses revues "gratuites", comme les PLoS, avec un impact factor très élevé; et de nombreux petits journaux "ancien modèle" coulent; car quitte à publier dans une revue confidentielle, mieux vaut être sûr que l'article sera lu. Mécaniquement, l'impact factor des revues gratuites est supérieur à celui des revues payantes de qualité équivalente.

    La qualité de certaines revues gratuite est faible, effectivement, mais pas plus faible que certaines revues payantes. Je n'ai pas vu de tendance systématique dans un sens ou dans l'autre; le processus de peer review est identique dans les deux cas, et l'intérêt du journal est identique --filtrer les mauvais articles qui ne seront pas cités et qui feront diminuer leur impact factor. Comme les revenus sont dépendants du nombre d'articles publiés, il est clair que les revues gratuites ont tendance à accepter un peu n'importe quoi quand elles n'ont pas assez de papiers soumis pour faire un tri correct; cependant, un problème tout à fait identique existe pour les revues classiques, qui ont des échéances à tenir (par exemple, un numéro par mois) et qui doivent y placer un nombre de papiers honnête; alors que les revues en ligne n'ont pas ce problème (elles publient les articles comme ils arrivent, et n'ont pas de contraintes de place; trop peu d'articles ne sera pas un problème, beaucoup d'articles non plus. On peut remarquer par exemple que des accidents de peer review existent dans les deux cas (articles non-scientifiques acceptés parce qu'ils sont passés à travers les gouttes --inacceptable et théoriquement impossible si le comité de lecture fait son travail, mais il est difficile de vérifier que des bénévoles font leur travail consciencieusement...).

    Le système est en train de changer à tel point que de nombreux journaux proposent un système mixte, (PNAS par exemple), où les auteurs peuvent choisir de payer pour que leur article soit disponible en ligne.

    C'est encore un peu le bordel au niveau des licences, on trouve de tout et n'importe quoi, mais quand même pas mal de CC, même des libres (CC-BY, CC-SA), ou des non libres (NC ou ND); personnellement la clause ND (pas de travaux dérivés) ne me choque pas pour des travaux scientifiques --un article est un tout unique qui ne devrait pas être modifé sans l'avis des auteurs, même si c'est évidemment un problème pour une traduction par exemple.

    Pour les bouquins, déja que c'était pas glorieux à la fin du XXe siècle, alors je ne leur donne pas une longue vie au XXIe. Deux types de livres ont encore une certaine utilité : 1) les bouquins de référence, de grosses bibles bien organisées où l'on trouve une sorte de review géante d'un champ de recherche (mais c'est assez exceptionnel comme bouquin, et il n'y en n'a pas 50 par domaine de recherche; donc un marché réduit quand même), 2) les bouquins d'opinion / vulgarisation, où un scientifique déja reconnu expose sa vision un peu "au delà de la science"; ça peut même parfois tourner au pamphlet politique ou scientifique; ça peut proposer une réecriture de l'histoire des sciences ou toucher à la philosophie des sciences; ce sont plutôt des bouquins que les scientifiques achètent pour lire avant de s'endormir. Le reste des ouvrages scientifiques, c'est des ventes extrêmement limitées; leur contenu est bien souvent décevant; leur rigueur aussi (pas de comité de lecture); il est délicat de les citer (pas sûr que le lecteur dispose du bouquin dans son institution), et leur prix est extrêmement élevé (faible tirage) pour une qualité souvent douteuse. J'imagine que ce type d'ouvrages n'a pas un grand avenir, comparé à la qualité et à la quantité des publications disponibles gratuitement.
  • [^] # Re: Communauté Ubuntu

    Posté par  . En réponse à la dépêche Test d'Ubuntu 8.10 Intrepid. Évalué à 3.

    J'ai commencé à utiliser Linux en 2001. Je n'ai aucune idée de la situation avant, mais en 2001, Mandrake était à peu près ce qu'Ubuntu est aujourd'hui, et on avait pas mal d'espoir. Linux avait bien colonisé les serveurs (auparavant sous des Unix proprio), pour le desktop c'était un peu juste (Gnome 1 pas très beau, Window maker peu intuitif, start office sapusépalirle pour la bureautique, netscape/mozilla pour le web). On avait dans les 1% de part de marché pour le desktop, beaucoup moins pour le serveur, mais quand on refaisait le monde, on prévoyait une explosion sur le desktop, vu la libération du code de star office et de netscape, la pub que Mandrake proposait de faire, etc. On disait que la masse critique était atteinte, on commençait à voir marginalement quelques PC neufs sans OS ou avec un linux installé par défaut, les constructeurs de matos commençaient à savoir que leur bouzin ne marchait pas sous Linux, etc.

    7 ou 8 ans après, le libre a énormément progressé, en quantité, en qualité, en diversité; la plus grande victoire est peut-être la colonisation du buerau Windows avec Firefox, Ooo et Thunderbird; la part de marché de linux sur les serveurs s'est consolidée; le libre s'est diversifié; le projet phare du libre est probablement Wikipédia, avec plus de contributeurs que le noyau Linux. Et le desktop? Que dalle. Peanuts, nada. Les rêves sont toujours là, on prédit toujours une explosion l'année prochaine, et il ne se passe jamais rien. Bien sûr, on a des raisons d'espérer, le libre commence à avoir un impact politique, et finalement on se demande si des projets non-linux (comme ceux cités plus haut) ne vont pas finalement aider à attirer l'attention du public et des politiques. Mais franchement, j'ai l'impression de lire dans ton commentaire ce que j'aurais pu écrire il y a 7 ans. Je ne suis pas devin, mais je ne vois aucune raison pour être spécialement optimistes sur la croissance exponentielle de Linux sur le desktop, en tout cas pas plus qu'il y a 7 ans.
  • [^] # Re: Communauté Ubuntu

    Posté par  . En réponse à la dépêche Test d'Ubuntu 8.10 Intrepid. Évalué à 10.

    Même si tu soulèves des points intéressants, je trouve que ton commentaire est outrancier et qu'il a tendance à se saborder lui-même, c'est quand même dommage.

    Déja, il ne faut pas mélanger Ubuntu, la communauté, Canonical et Mark Shuttleworth.

    * Malgré tout ce qu'on a pu dire au dessus, moi y compris, Ubuntu, ça marche. Et ça marche même drôlement bien la plupart du temps. Franchement, au niveau de la facilité d'installation, je pense qu'elle est assez incomparable. Dans tous les cas, même si tu n'est pas d'accord avec ça, je pense qu'elle est incomparable au niveau de sa couverture publicitaire et médiatique. Bien entendu, on peut rester geek et penser que c'est du buzz, des machins en couleur pour les neuneux, etc., mais c'est quand même avec avec Gentoo qu'on aura Linux sur 80% des PC de supermarché. Si on veut comparer l'ambition d'Ubuntu avec ce qui s'est fait avant, le premier exemple qui me vient à l'esprit est Lindows/spire. Je pense quand même qu'il est malhonnête de mettre Ubuntu au niveau de cette bouse non-libre.

    * La communauté est probablement le point faible d'Ubuntu, je reconnais que c'est un problème. Ubuntu est avant tout dirigée vers les non-techniciens, et du coup la communauté est constituée de non-geeks. Ça veut dire qu'en effet, sur les forums, tu vas trouver personne qui va t'expliquer comment patcher ton noyau; on va te dire de cliquer ici et là et de redémarrer. C'est évidemment un problème, mais c'était presque prévisible.

    * Canonical est le gros point d'interrogation de toute cette histoire. Personne ne sait vraiment comment cette boite va un jour gagner de l'argent. Soit ça reste un gouffre financier jusqu'à disparaitre, soit ils inventent un nouveau business model dans les 3 prochaines années, soit ils changent leur système et commencent à essayer de faire payer les gens (support, CD, updates...). J'imagine que c'est un problème pour se lancer à fond dans le travail communautaire, je n'aime pas vraiment non plus avoir cette boite fantome derrière tout ça, sans savoir vraiment sur quoi ils bossent, et qui garde le pouvoir décisionnel.

    * Shuttleworth est un mégalo idéaliste, mais eh oh, on est quand même habitués non? Râler parce que Shuttleworth pousse les projets upstream à s'adapter à Ubuntu, c'est comme râler parce que RMS pousse les changements de licence. Le libre s'est aussi (et surtout) construit autour de personnalités aussi charismatiques que controversées. Shuttleworth a mis des billes, beaucoup de billes, plus de billes que peut-être personne n'en mettra jamais dans le logiciel libre; il pense qu'en échange il peut exiger certaines choses; qu'il essaye, ce n'est pas grave en soi. Ce n'est quand même pas le premier venu, il a des raisons de penser qu'il peut obtenir certaines choses. Gnome ou KDE font ce qu'ils veulent, ils acceptent ou ils refusent, personne n'a de couteau sous la gorge dans l'histoire.

    C'est moi qui ai lancé cette discussion sur la communauté Ubuntu; je suis le premier à dire que j'ai des doutes sur le fonctionnement de la communauté et sur le côté pédagogique d'Ubuntu. Mais qu'est-ce que ça veut dire l est facile de collecter des bonnes idées? C'est complètement faux, on n'a jamais assez de bonnes idées, et le libre en a désespérément besoin --il suffit de faire un tour dans quelques répertoires de logiciels libres pour s'apercevoir que la moitié des projets de LL sont totalement mal pensés et inutiles, pendant que l'autre moitié sont des clones de logiciels propriétaires. Dans Brainstorm, il y a dans les 15000 idées, 14000 sont probablement totalement inutiles, mais il y a quelques centaines d'idées brillantes, petites ou grandes, dont certaines n'ont probablement jamais été proposées avant. Pourquoi vouloir se passer de cette mine d'idées? Je critique Brainstorm parce que c'est très mal géré et que les bonnes idées ne sont pas mises en avant, mais je pense que Brainstorm peut vraiment apporter quelque chose au libre, pas seulement à Ubuntu. C'est idiot de vouloir jeter le bébé avec l'eau du bain; il y a beaucoup de choses très bien autour d'Ubuntu, ça bouge c'est dynamique et c'est du jeune quin'enveut, qui peut enfin faire décoller Linux des 3% de part de marché qu'il occuppe depuis 15 ans.
  • [^] # Re: Communauté Ubuntu

    Posté par  . En réponse à la dépêche Test d'Ubuntu 8.10 Intrepid. Évalué à 8.

    Ouaip, mais je pense que c'est une question humaine: répondre "RTFM", c'est quand même mieux que de ne rien répondre non?

    Le problème c'est que les utilisateurs d'Ubuntu attendent beaucoup, et n'imaginent pas changer leur comportement. C'est aussi une forme de pédagogie, quand on s'intègre dans une communauté, on apprend. Mais bon, si on ne s'intègre pas, on n'apprendra jamais.

    J'utilise Ubuntu sur plusieurs ordinateurs, je conseilel Ubuntu; je trouve que le principe de la distrib est vraiment sympa, que la base est saine (Debian, c'est quand même une référence), que la communauté devrait avoir atteint une taille critique etc. Mais pour m'intégrer à une communauté, j'ai envie de m'y sentir à l'aise, et parfois, à lire les commentaires dans le Brainstorm, je me dis que je ne suis pas au bon endroit. Il faut une masse critique de contributeurs un peu expérimentés, une communaté composée de 90% de niewbies, ça n'est quand même pas très encourageant.

    En principe, il devrait être extrêmement facile de répondre aux questions dans launchpad, 90% des questions sont des FAQ, et il y a un bouton "lier une FAQ", hors les FAQ disponibles ne sont pas à jour ou sont n'mporte quoi. Il y a très peu d'instructions; pas de tutoriel, pas de messages tout faits pour répondre "ce n'est pas un bug" ou "nous vous conseillons telle introduction Ubuntu"; Ça ne donne pas envie d'aider quoi...
  • # Communauté Ubuntu

    Posté par  . En réponse à la dépêche Test d'Ubuntu 8.10 Intrepid. Évalué à 10.

    Certains d'entre vous ont-il une expérience à partager sur la qualité de la communauté Ubuntu? Pour ma part, j'ai été halluciné par le manque de contributeurs aux tâches triviales, étant donné la base populaire de la distrib. La plupart des forums de discussion sont extrêment déserts, même les forums officiels, et les questions dans launchpad sont aussi peu consultées. En gros, avec un probème général (du type "Mon serveur X ne démarre pas avec Ubuntu 8.10"), il y a environ 80% de chances que vous ne receviez aucune réponse quelque soit le média (j'ai pas essayé IRC, j'avoue).

    Même désert au niveau des rapports de bug; il semble y en avoir entre 200 et 300 par jour et ça laggue sérieusement au niveau du filtrage; les bugs ne sont pas confirmés, personne ne répond pour demander plus d'informations, etc. Le maintien du nombre de bugs ouverts à ~ 50 000 semble être assez miraculeux, et en guise de miracle, c'est surtout des pratiques limite-limite qui sont utilisées (changement du statut du bug en "Needinfo" pour une broutille, sachant de le needinfo se tranforme en "invalid" après 3 semaines; fermeture des bugs au lieu de les passer en needinfo, marquage abusif en "triaged" sans aucun commentaire, etc etc). Au passage quand même, quand on lit ici et là qu'Ubuntu est critiquable pour ne pas contribuer en amont, ça dépend ce qu'on entend par "contribuer". En nombre de lignes de codes, je ne sais pas, mais en nombre de bugs remontés, c'est assez impressionnant, surtout pour Gnome.

    J'ai un peu l'impression que l'équipe payée par Canonical est totalement débordée; elle met au point les outils pour communiquer (launchpad, brainstorm...) et elle compte sur un miracle pour que ça s'auto-organise... Et dans les faits, ça s'auto-organise n'importe comment; surtout sur Brainstorm oì il y a très peu de feedback de la part de Canonical et où les neuneus ont tendance à se monter le choux (les idées comme "Faites que Ubuntu puisse lancer les .exe" font un carton). Ça donne quand même l'impression que Canonical utilise ces trucs comme des défouloirs, histoire d'avoir un peu la paix et de pouvoir se focaliser sur le développement. Du coup, la faible "force de travail" proposée par la communauté sert à administrer ces outils, et n'est pas utilisée de manière constructive. Tout est fait pour que le public ait l'impression de s'adresser à un Monsieur Ubuntu, pour se plaindre, pour proposer des idées, ou pour poser des questions. Il y a aucun encouragement ni aucune explication quant au fonctionnement d'une communauté libre; les gens "exigent" des choses, "je veux ci, je veux ça", et personne ne leur explique que s'il veulent quelque chose, ils peuvent le faire tout seuls et proposer l'amélioration au reste de la communauté. C'est comme ça que le libre progresse quand même.

    En tout cas, la première impression que l'on a quand on parcourt les rapports de bug et les questions, c'est quand même que la distrib est franchement buguée dans ses fonctions les plus basiques: installation, boot, serveur X, serveur de son... + Evolution, qui à lui seul représente une bonne partie des bugs (c'est vraiment stable ce truc là? Les rapports de bugs automatique sont bourrés de segfaults), avec énormément de rapports de régressions entre les versions, ce qui ne fait pas très sérieux (c'est déja difficile de gérer le support du matos neuf, mais si en plus on casse le vieux...). Ce qui est certain, c'est que le cycle de releases tous les 6 mois casse beaucoup de trucs, en particulier quand la sortie de la distrib est forcée (8.10 est sortie le 30 octobre, et c'est clair qu'elle était trop fraiche, il y avait encore plein de patches en attente). Je n'ai pas assez de recul pour savoir si les choses ont tendance à s'arranger ou à empirer, mais en tout cas je trouve tout ça bien chaotique. C'est super si on finit par remplacer Windows, mais si c'est pour le remplacer par un truc aussi instable et bordéliquement géré, ça n'est pas vraiment mon idéal de futur...