arnaudus a écrit 4653 commentaires

  • [^] # Re: simple ressenti

    Posté par  . En réponse à la dépêche Orange lance un terminal Internet sous GNU/linux !. Évalué à 2.

    Toi t'as rien compris au film :-) L'idée du mouchard, c'est la présomption de culpabilité. Un truc est téléchargé à partir de ton IP: tu es coupable. Sauf que si tu as le mouchard, tu peux montrer que ce n'est pas à partir de ton ordinateur : ouf, tu es innocent! Tu n'as pas le mouchard? Ah sale vilain terroriste, pourquoi tu n'as pas installé le mouchard? C'est bien que tu as quelque chose à te reprocher! Donc coupable.

    Je n'arrive même pas à imaginer comment une idée aussi stupide a pu germer dans l'idée de quelqu'un un tant soit peu compétent. J'imagine que c'est plus une sorte de blague qu'autre chose; à mon avis, le mouchard ne sera jamais créé, et s'il est crée, il ne marchera jamais et des moyens de le contourner seront publiés le lendemain de sa sortie.
  • [^] # Re: simple ressenti

    Posté par  . En réponse à la dépêche Orange lance un terminal Internet sous GNU/linux !. Évalué à 9.

    D'un autre côté, le bitonio a un port USB, c'est bien pour brancher quelque chose. Il y a forcément quelque part un gestionnaire de fichiers, c'est obligé.

    Dans l'absolu, je trouve qu'il y a une énorme différence entre la mise au point d'une interface simple, où toute idée de configuration est bannie, et le verrouillage total du système. Par exemple, même sur ce type d'interface Fisher Price, je m'attendrais à ce qu'on puisse obtenir une console par Ctrl Alt F1, qu'on puisse se loguer en mode texte, qu'on puisse redémarrer le réseau, etc etc. Si on ne peut pas, alors je ne vois pas la différence entre cette interface graphique et un Windows proprio : quelle garantie a-t-on de récupérer ses données dans des formats ouverts quand on rend l'ordinateur? Quelle garantie a-t-on de ne pas avoir de backdoor dans la surcouche propriétaire, quand on ne peut pas monitorer le réseau?

    Il y a vraiment deux choses ici. Oui, c'est très probablement légal de faire ce qu'ils ont fait, et c'est probablement une preuve que le logiciel libre apporte quelque chose, peut créer de l'emploi, de la croissance, bref, tous ces trucs qui donnent des érections aux économistes qui sont les seuls à ne pas se rendre compte que tout ça nous approche du moment où on va tous crever. Maintenant, est-ce que ce truc légal est bien? Pour moi, c'est du même niveau que mac OS X : oui c'est légal, oui ça prouve que le logiciel libre est performant, mais voila quoi, c'est complètement faux de dire que c'est "bien" : non c'est pas bien, c'est une couche de logiciel propriétaire sur un système libre, c'est un logiciel «privateur» pour faire plaisir à RMS: si Mamie aime bien le soft, elle ne peut pas le refiler à ses copines du club de bridge, elle ne peut pas demander à son petit fils de créer une icone qui lance en même temps plusieurs applications dont elle ne se rappelle jamais le nom, elle reste complètement enfermée dans le monde dans lequel le concepteur de l'interface a pensé qu'elle serait à l'aise. Alors oui, gna gna gna pragmatisme, mais si ici on trouve que le logiciel libre c'est bien et que le logiciel propriétaire ça pue, c'est bien qu'il y a des raisons pratiques, philosophiques, économiques et politiques pour dire ça. Et je ne vois pas pourquoi le logiciel proprio de gentil-Warly-qui-bossait-chez-Mandrake sent meilleur que le logiciel proprio de Méchant-Billou; ça sent le procès d'intention tout ça.

    Le pire dans tout ça, c'est qu'on peut très bien imaginer un business model qui tourne sur du 100% libre, le bénef étant fait sur le hardware et sur les contrats avec des boites comme Orange, ou sur la vente d'une version avec des softs multimedia proprio (Skype, lecteur de DVD légal, lecteur de formats Microsoft, plug-in Flash qui marche bien etc). Bref, je ne vois absolument pas la nécessité de publier cette interface sous une licence proprio, si ce n'est pour racketer les entreprises et les particuliers qui souhaiteraient utiliser la machine: faire payer indéfiniment un travail qui a déja été fait, et considérer les utilisateurs comme des gens qu'il faut "controler" d'une certaine manière. Bref, on reste à 100% opposé aux idées du libre et à la croyance qu'il peut exister des logiciels libres rentables, grâce à l'utilisation de modèles commerciaux modernes et adaptés au XXIe siècle. À mon avis, le fait qu'en 2009, l'idée qu'il n'est pas possible de faire de l'argent de manière stable avec un modèle libre soit encore aussi présente (et donc le côté "oui d'accord mais il faut bien vivre..." pour justifier le business proprio) est plus une défaite qu'une victoire du libre.
  • [^] # Re: Fonctionnalités?

    Posté par  . En réponse à la dépêche Orange lance un terminal Internet sous GNU/linux !. Évalué à 7.

    Le comportement d'un être humain normalement constitué est de ne pas détruire ce qui peut lui être utile dans le futur, non? On est censés avoir une grosse tête pour compenser nos instincts primaires de destruction par des capacités analytiques avancées. Genre "ça serait rigolo de pisser sur ce buisson plein de mûres, ah bah ouais, mais si ça se trouve demain, j'aurais la dalle et j'aimerais pas trop que mes mûres aient le goût de pisse".

    Bon, maintenant, peut-être qu'en informatique, on met toute la grosse tête sur l'algorithmique, et on ne sait plus anticiper les problèmes de pisse et de mûres...
  • [^] # Re: Fonctionnalités?

    Posté par  . En réponse à la dépêche Orange lance un terminal Internet sous GNU/linux !. Évalué à 9.

    Bon, je me réponds à moi-même (c'est bête, je ne pux pas m'auto-moinsser): le système d'exploitation e-sidor est tout sauf libre, il coute plus de 200€ (plus que Windows!), propose quelques applications toutes jolies et tout, mais à mon avis sans aucune fonctionnalité avancée (difficile de réinventer Thinderbird ou Openoffice!).

    Sur leur page d'accueil, ils disent : "Garanti sans virus et sans bug". C'est des petits rigolos hein :-) À mon avis, c'est pas très significatif, ils prennent au libre sans rien donner en échange, je doute que ce soit un modèle de développement. Les gens qui passent de Windows à e-sidor vont être rackétés par e-sidor exactement de la même manière qu'ils sont rackétés par Microsoft, ça ne change pas grand chose dans le fond. Bon, après, c'est une affaire de choix personnel, est-ce que c'est mieux de se faire racketer pour un OS basé sur Debian? Au moins, c'est sans virus et sans bug :-D
  • # Fonctionnalités?

    Posté par  . En réponse à la dépêche Orange lance un terminal Internet sous GNU/linux !. Évalué à 5.

    Sur la pub d'Orange (en flash! kaka sapusépalibre), on a l'impression de n'avoir qu'une interface graphique hyper-simplifiée. Quelles seront vraiment les fonctions du systèmes? Est-ce qu'on a accès à une console, est-ce qu'on peut être admin sur la machine, configurer le système? Est-ce que l'interface graphique est libre? Est-ce qu'on peut installer n'importe quel paquet Debian?

    Attention c'est un piège, s'il y a un seul "non", alors ça va saigner :-) Ça n'est probablement pas un service au logiciel libre que de le réutiliser sans en transmettre la philosophie.
  • [^] # Re: Toujours aussi bien.. sauf que

    Posté par  . En réponse à la dépêche Test d'Ubuntu Jaunty (9.04). Évalué à 4.

    j'ai l'impression que de nombreux bugs rapportés sur Launchpad ne sont pas remontés.

    Je pense que c'est injuste de dire ça. Launchpad a la capacité de s'interfacer avec beaucoup de systèmes de rapports de bugs upstream, ce qui lie physiquement les deux rapports de bugs. Regarde par exemple pour un projet Gnome comme evolution : https://bugs.launchpad.net/ubuntu/+source/evolution . J'ai cliqué sur les 5 premiers bugs, et les 5 sont bien liés à des bugs reportés upstream (après, ça ne veut pas dire que le bug a été d'abord signalé sur Ubuntu). Je ne vais pas faire des stats, mais je n'ai pas réussi à trouver un seul bug majeur ou normal pour evolution qui n'est pas aussi présent upstream.

    Bien entendu, les devs de Gnome ne veulent pas nécessairement des rapports de bugs sur les versions stables (je me suis déja fait mordre chez Gnome, quand tu remontes un bug ils voudraient que tu le vérifie en compilant le svn, je comprends leur point de vue mais franchement, faut être totalement allumé pour compiler soi-même une version de développement de Gnome).
  • [^] # Re: Toujours aussi bien.. sauf que

    Posté par  . En réponse à la dépêche Test d'Ubuntu Jaunty (9.04). Évalué à 3.

    Sait-on vraiment combien de dev travaillent officiellement sur Ubuntu? Une distribution est avant tout un problème de tests et d'intégration, j'imagine que les dev travaillent avant tout sur la cohérence des paquets, la correction des bugs à l'installation, à l'upgrade, etc. Les bugs dans les logiciels sont remontés upstream, et upstream en fait ce qu'il veut : on ne peut pas vraiment demander à Canonical de s'impliquer dans chaque projet, quand même. Il serait intéressant de savoir exactement combien de devs bossent pour Canonical, et ce qu'ils font. Il y a forcément des gens à plein temps sur la gestion des bugs, c'est d'autant plus nécessaire que la plupart des rapports de bugs nécessitent beaucoup de boulot (vu le public visé par la distro, les rapports sont de faible qualité, et beaucoup doivent être classés sans suite).

    Après, c'est clair que Canonical n'a pas les moyens de ses ambitions. Sortir une version tous les 6 mois représente un boulot monstrueux, et la qualité de la distribution n'est pas toujours au rendez-vous; la plupart du temps, la version qui sort fonctionne à peu près correctement sur la majorité des machines, mais dans le détail, c'est pas très propre. Mais bon, personne ne sait comment Canonical fait du pognon, on ne sait même pas s'ils en font vraiment, donc ça me parait délicat de demander quoi que ce soit en terme de contributions: leur boulot c'est de faire une distrib qui marche, ils essayent de le faire avec les moyens qu'ils ont et selon leur politique que personne ne comprend vraiment.
  • [^] # Re: Toujours aussi bien.. sauf que

    Posté par  . En réponse à la dépêche Test d'Ubuntu Jaunty (9.04). Évalué à 3.

    on ne les a jamais vu contribuer à quoi que ce soit

    Normalement, Launchpad va être totalement libre en Juillet cette année, c'est un gros truc quand même. Et la communauté remonte un gros tas de bugs (même si évidemment ces bugs ne sont pas sur les versions de développement). Je trouve que la mise à disposition d'une base gigantesque pour tester les logiciels et les paquets Debian, c'est une forme de contribution au libre.
  • [^] # Re: Incohérances

    Posté par  . En réponse à la dépêche Notre opinion sur GNU/Linux doit-elle être mise à jour ?. Évalué à 2.

    C'est exact, mais il n'est pas nécessaire de passer aux attaques personnelles pour corriger une information factuelle. Il suffisait d'expliquer calmement ce qu'est l'"extended support", ce qu'il inclut et ce qu'il n'inclut pas, etc. Si tu n'expliques pas les gens ne comprendront jamais.
  • [^] # Re: le piratage va trop loin , et le langage avec ....

    Posté par  . En réponse à la dépêche Rejet de l'Hadopi par l'Assemblée nationale française (et conséquences). Évalué à 6.

    Ouais, je ne dirais pas "très bon". Ils ont raison sur quelques points, mais se vautrent tellement sur d'autres que l'ensemble du document perd toute crédibilité. Exemples:

    * "Consommateur" de "produits" culturels : ils ne font pas la distinction entre le public payant et le public "gratuit", le terme de "consommateur" est donc ici bien employé, et plutôt neutre. Je trouve par ailleurs que "produits culturels" est un excellent terme pour désigner la bouse dont on parle, il ne s'agit très certainement pas d'"oeuvres" ni d'art.

    * "Ayant droits" : ici c'est total vautrage, "ayant-droit" est le terme juridique pour désigner celui qui a le pouvoir de faire valoir des droits d'auteur. Ça peut être par exemple la maison de disque, à qui l'auteur a transféré ses droits patrimoniaux par contrat, ça peut être la famille quand l'auteur est mort. Le code de la propriété intellectuel est extrêmement clair sur la différence entre un auteur et un ayant droit, et il semble que l'auteur de cette page est complètement passé à côté de la nuance.

    * " Tomber dans le domaine public " n'est pas plus dévalorisante que "tomber amoureux" ou "tomber bien". Pure spéculation à mon avis.

    * " Propriété intellectuelle ", l'argument est celui de RMS, ça se tient, mais le site ne mentionne absolument pas la différence entre les droits patrimoniaux et les droits moraux, alors que l'existence de droits moraux est difficilement discutable.

    * " Fichier word, excel, etc. ", c'est aussi du grand n'importe quoi. L'analogie avec Frigidaire - réfrigirateur n'a aucun sens (la vraie analogie, ça serait quand on parle de "powerpoint" pour désigner une présentation orale, mais ça n'a rien à voir avec le fichier). Bref, ce qui est important, c'est de ne pas confondre "Word" et "Traitement de texte" par exemple, mais pour moi, "fichier doc" et "fichier Word" sont totalement synonymes, et faire la distinction relève de la sodomie de diptères (pourquoi pas dire GNU/Linux tant qu'on y est :-)

    Bref, l'idée de dénoncer les termes biaisés est bonne (elle est de RMS d'ailleurs, je pense), mais à mon avis les seuls cas vraiment pertinents sont "piratage" (et "téléchargement" /"p2p" associés systématiquement à une activité illégale) et "propriété intellectuelle"; le reste n'est qu'un gloubiboulga assez maladroit et idéologiste, qui ne peut convaincre personne à part les idiots et les déja convaincus. C'est important de faire passer des messages, mais c'est important de bien les passer : rester le plus neutre possible (ne pas asséner des vérités, surtout celles qui sont très discutables, au risque que les autres arguments -- les bons -- perdent automatiquement leur crédit), ne pas faire dans l'outrance, ne pas utiliser une rhétorique identifiable («ayants privilèges temporairement accordés par le peuple» pue le conditionnement marxiste à plein nez, non pas qu'il est nécessairement mauvais, mais il est non-productif ici, et franchement excessif quand on considère de quoi on parle).
  • [^] # Re: Doucement sur les effets

    Posté par  . En réponse au message Écrire un mémoire. Évalué à 2.

    C'est exactement ça, merci.
  • [^] # Re: Doucement sur les effets

    Posté par  . En réponse au message Écrire un mémoire. Évalué à 3.

    Bah faut se mettre d'accord sur le vocabulaire, parce que Wikipédia définit la "composition" d'un document comme synonyme de "mise en page" (http://fr.wikipedia.org/wiki/Composition), puis dit que la "mise en page" comprend entre autre la typographie (http://fr.wikipedia.org/wiki/Mise_en_page), et la typographie comme "l’art d’assembler des caractères mobiles afin de créer des mots et des phrases." (http://fr.wikipedia.org/wiki/Typographie)... sauf que http://fr.wikipedia.org/wiki/Composition précise bien que la "composition" est définie "en typographie".

    J'ai l'impression qu'il y a deux définitions de "typographie", celle plus technique que tu emploies (et celle de http://fr.wikipedia.org/wiki/Typographie), et celle plus générale que je sous-entendais (la même que dans http://fr.wikipedia.org/wiki/Composition).

    D'ailleurs, ça a l'air d'être le même bazar en anglais. http://www.answers.com/topic/typography dit:

    n., pl. -phies.

    1.
    a. The art and technique of printing with movable type.
    b. The composition of printed material from movable type.
    2. The arrangement and appearance of printed matter.


    J'avais lu une très bonne introduction à la typographie (= composition, sens 2) basée sur Latex, mais je n'arrive plus à retrouver le pdf (Google n'est plus mon ami sur ce coup).
  • [^] # Re: Doucement sur les effets

    Posté par  . En réponse au message Écrire un mémoire. Évalué à 5.

    Tu mériterais de te faire rentrer un manuel de typographie par les trous de nez.
  • [^] # Re: Doucement sur les effets

    Posté par  . En réponse au message Écrire un mémoire. Évalué à 7.

    Oui, mais quand la forme est agréable visuellement, c'est tout gagné.

    Ce qu'on a oublié avec l'avènement du traitement de texte, c'est que l'aspect visuel "agréable" d'un document est quelque chose d'extrêmement étudié, et qui forme ce qu'on appelle la "typographie". Chaque langue a ses règles typographiques, bien définies par des siècles d'usage et d'imprimerie. Ces règles ne sont pas de simples conventions, elles définissent simplement un ensemble de points à respecter pour obtenir un document clair, lisible, au rendu professionnel.

    Malheureusement, grâce aux "possibilités" offertes par les traitements de texte, il semble qu'une certaine génération est totalement passée à côté de ces règles simples, et qu'elle considère leur violation comme une preuve d'originalité.

    Parmi les horreurs typographiques auxquelles on a souvent droit, on peut citer le soulignage (inventé pour remplacé l'italique manquant sur les machines à écrire) qui coupe les jambages, ou les aplats de couleur (pour les titres par exemple) qui les rendent virtuellement invisibles (faible contraste), les polices fantaisistes (texte illisible du fait de l'espacement inadéquat des caractères), ou les guignoleries (genre lignes horizontales pour séparer des paragraphes). Ces erreurs grossières sont des fautes, au même titre que des fautes d'orthographe par exemple, elles doivent être sanctionnées chez les étudiants, car elles le seront par les employeurs.
  • [^] # Re: Notre opinion sur l'informatique doit-elle être mise à jour ?

    Posté par  . En réponse à la dépêche Notre opinion sur GNU/Linux doit-elle être mise à jour ?. Évalué à 6.

    Je suis complètement d'accord. Un ordinateur est probablement l'un des objets les plus complexes que l'humanité a jamais conçu, et c'est totalement illusoire d'espérer que son fonctionnement puisse être intuitif. Si on veut que l'utilisateur puisse bénéficier de la puissance de l'outil, il faut nécessairement qu'il ait beaucoup de liberté, donc évidemment beaucoup de moyens de l'utiliser, ce qui rend le tout extrêmement complexe.

    Le but est interfaces graphiques et des distributions intégrées, c'est bien d'essayer de masquer cette complexité en automatisant un certain nombre de tâches. Quand on a un système unique comme Windows, on nous impose une sorte de "limite" : plus complexe, tu n'as pas le droit d'y toucher. Sous Linux, selon la distribution, on peut accéder d'un seul coup à des concepts beaucoup plus bas niveau; un système libre n'est pas plus complexe, on a simplement accès à plus de fonctions.
  • [^] # Re: Incohérances

    Posté par  . En réponse à la dépêche Notre opinion sur GNU/Linux doit-elle être mise à jour ?. Évalué à 4.

    tu utiliserais une slackware, ça n'arriverait pas

    Tu me prends pour un jambon! Tu crois que je m'amuse à recompiler des paquets qui sont dispo? J'imagine que même sous Slackware, si je veux compiler un tar gz, je dois installer les bonnes versions des bibliothèques qui-vont-bien.

    En général il y'a un beau readme qui explique tout ce qu'il faut faire et il suffit de savoir lire pour installer correctement le logiciel concerné.

    Donc ./configure && make && make install ça n'est pas suffisant. Il faut lire la doc, trouver les bonnes bibliothèques avec les bonnes versions, chercher comment compiler le bouzin (les autotools sont de moins en moins utilisés; donc y'a rien de garanti sur le ./configure && make, sans compter que parfois il faut se taper un ./autogen.sh). Et sans compter toutes les fois où le ./configure est mal fait, où le Readme est mal fait, ou trop vieux, ou pas testé sur ma distro...

    Personne n'a dit que c'était impossible d'installer correctement un tar.gz sous Linux, on a juste dit que ça demandait un certain temps et surtout une certains expertise (et sans être un neuneu, il m'est parfois arrivé de laisser tomber parce qu'on ne voit pas comment s'en sortir). Donc dire "y'a qu'à faire ./configure && make && sudo make install", c'est faux. CQFD.

    C'est à cause de la manie de certaines distribs à séparer appli et headers.
    Non, c'est à cause de la «manie» de séparer sources et binaires, ce qui me semble tout à fait défendable. Du coup, le libmachin, c'est ton binaire, et le libmachin-dev, c'est tes headers. Moi ça me semble plutôt propre.
  • [^] # Re: Incohérances

    Posté par  . En réponse à la dépêche Notre opinion sur GNU/Linux doit-elle être mise à jour ?. Évalué à 9.

    Sans compter que je crois en avoir compilé un bon paquet, des tar.gz, et je ne me souviens pas que:

    ./configure && make && sudo make install

    n'ai marché une seule fois sans un "apt-cache search libtruc-dev" "sudo apt-get install libtruc0-dev" etc.

    Bon, l'idée de l'article était bonne, la réalisation calamiteuse. La plupart des points sont du style: "certains disent que blabla; en fait c'est faux". Ça vallait le coup de faire un article...
  • [^] # Re: Architecture vs paquet

    Posté par  . En réponse à la dépêche Deux cœurs BSD chez Debian. Évalué à 4.

    Sans compter que finalement, ce n'est peut-être pas si utile que ça. Si c'est pour faciliter la tâche des concepteurs de softs proprio, je ne vois pas l'intéret (le pas-libre, c'est mâââl, même sous Linux). Si c'est pour pouvoir changer de noyau au boot, ça me semble être un outil de geek sans vraie utilité (à part si on admet l'imperfection des systèmes, qui peut conduire à "je boote sous BSD pour utiliser mon wifi et sous Linux quand je veux l'accélération 3d"). Si c'est pour faire des économie de disque dur sur les serveurs de Debian, bah euh... ouais hein :-)

    J'imagine que les contraintes de la compabilité binaire ne peuvent que nuire au développement et à l'innovation des projets, alors que les avantages ne sont pas vraiment évidents...
  • [^] # Re: Dommage

    Posté par  . En réponse à la dépêche Logram, environnement de bureau totalement différent, fête ses 1 ans.. Évalué à 4.

    La langue dominante de nos jours est l'américain

    C'est spécieux comme argument, l'américain n'est pas une langue, même pas un dialecte, c'est une variante de l'anglais. Contrairement à ce que tu as l'air d'insinuer, une "frontière linguistique" se définit par l'absence de compréhension mutuelle; or jusqu'à preuve du contraire, les anglais et les américains se comprennent, donc ils parlent la même langue, qui s'appelle l'anglais.

    Au passage, les britanniques n'ont aucun problème avec le vocabulaire nord-américain, alors que le contraire n'est pas vrai (probablement du fait d'une asymétrie de l'échange culturel). Donc la variante commune est l'anglais nord-américain, qui a le bon goût d'être compris par la majorité des anglophones.

    Tout le reste n'est que de la politique (crainte de l'impérialisme américain etc). Si tu veux poster un commentaire politique, alors annonce la couleur, mais ne masque pas tes idées politiques derrière de la pseudo-linguistique de garage...
  • [^] # Re: oOoh

    Posté par  . En réponse au sondage ping linuxfr.org me donne. Évalué à 6.

    Distribution log-normale alors, puisque l'échelle initiale n'est pas linéaire.
  • [^] # Re: Campagne orc

    Posté par  . En réponse à la dépêche Publication de Battle for Wesnoth 1.6. Évalué à 5.

    En pratique, comment gérer ça ?

    Avec un peu de théorie des jeux, j'imagine, mais c'est complexe et l'intuition et l'expérience jouera beaucoup.

    En pratique, il faut gérer les probabilités des différents évènements, et surtout de bien évaluer leurs conséquences. Par exemple, "j'ai 30% de chances de tuer ce troll avec mon chevalier" ne suffit pas pour prendre une décision. Si je réussis, j'ai buté le troll (bénéfice B1). Si je rate, il me tue, quelles seront les conséquences? S'il va me buter mon mage juste derrière, j'ai un gros problème (perte R1), si au contraire j'ai une autre unité prête à attaquer en cas de plantage du chevalier, je peux tenter de sacrifier le chevalier: je risque une petite perte (R2), suivie par un bénéfice B1 presque certain. Si je n'attaque pas le troll, je couvre le mage avec le chevalier; le troll bute le chevalier (R2), je bute le troll avec le mage (B1). Donc voila,

    A: J'ai une unité en renfort.
    J'attaque, avec 30% je fais B1, 70% je perds R2 suivi de B1.
    Je n'attaque pas, je perds le chevalier à tous les coups (R2) puis je bute le troll (B1)

    B. Je n'ai pas d'unité en renfort.
    J'attaque, avec 30% je fais B1, 70% je perds R2 puis je perds le mage (R1)
    Je n'attaque pas, je perds le chevalier à tous les coups (R2) puis je bute le troll (B1)

    Y'a plus qu'à calculer, dans le cas A, B1 - 0.7*R2 > B1 - R2, donc j'attaque
    Dans le cas B, 0.3*B1 + 0.7*(R1+R2) < B1 - R2, donc je n'attaque pas

    Dans les deux cas, la probabilité de gagner le combat avec le chevalier est exactement la même. La différence se fait sur les conséquences, l'estimation des couts/bénéfices et le choix de voies plus sûres (quand on est à son avantage) ou plus aléatoires (quand on est en train de se prendre une volée).

    Il faut imaginer ça dans un contexte avec des dizaines d'unités, des avantages de terrain, de temps (jour/nuit), etc : il faut être sacrément balèze pour ne pas faire de boulettes. Une boulette, c'est quand un joueur dit "j'ai pas eu de chance" : il a probablement fait une erreur tactique, qui l'a engagée dans une voie où seule la chance (qu'il n'a pas eu) aurait pu le sauver.

    La "malchance" n'existe quasiment pas à Wesnoth, vu le nombre de tirages aléatoires sur une seule partie. Un problème persiste dans les parties entre plusieurs joueurs humains, où souvent l'issue des tous premiers combats peut donner un avantage substantiel à un camp. C'est plus dû à un problème de cartes (cartes trop petites, pas assez d'unités pour obtenir de bonnes propriétés statistiques) que de gameplay...

    Bon, après, je dis ça, mais je suis une semi-quiche à Wesnoth, j'ai encore beaucoup à apprendre :-)
  • [^] # Re: Campagne orc

    Posté par  . En réponse à la dépêche Publication de Battle for Wesnoth 1.6. Évalué à 10.

    la sauvegarde avant un combat risqué pour éviter de perdre le gentil niveau 5 auquel on s’est attaché, c’est de la triche?

    Bien sûr que c'est de la triche, ça revient à biaiser le générateur de nombres aléatoires, donc à augmenter la force de ses unités. Ça ou modifier le fichier de config, c'est pareil :-)

    D'après ce que j'ai compris en lisant les forums de Wesnoth, certains développeurs ont tendance à avoir recours à cette technique pour avancer dans les campagnes (ils ne veulent pas jouer, ils veulent vérifier si tout marche correctement). Le problème, c'est qu'à force de faire ça certains semblent avoir balancé les campagnes en tenant compte du «cheat» :-) Ce qui expliquerait pourquoi certaines campagnes semblent très difficiles.

    Cependant, la plupart du temps, gagner (au moins en niveau intermédiaire) est assez facile (et sans tricher!). Le truc, c'est de ne pas prendre les niveaux les uns après les autres. La plupart des niveaux ne sont pas gagnables si on arrive à sec (pas d'argent et/ou pas d'unités évoluées), et on peut bloquer à un niveau parce qu'on a mal joué trois niveaux avant (par exemple, on a choisi une "mauvaise" direction dans l'évolution des unités).

    À un moment les devs parlaient de revoir le système d'argent, pour justement diminuer l'influence des niveaux précédents --après tout, il devrait être possible de gagner avec l'argent par défaut, autrement autant afficher "game over" tout de suite. Je ne sais pas si cette modification a été apportée ou non.

    Et au passage, le plus dur dans Wesnoth, ce n'est pas de gérer la stratégie échiquéenne "pure", c'est surtout de gérer le générateur de nombres aléatoire. C'est amusant de voir que pas mal de joueurs se plaignent du "hasard" dans Wesnoth, parce qu'ils sont incapables de prendre ce facteur en compte; par exemple d'anticiper les conséquences d'un risque, de choisir quelles unités vont prendre plus de risque, ou d'optimiser la moyenne et la variance d'un mouvement (souvent, plus on attend de dégats en moyenne, et plus la variance du dégat est élevée). C'est aussi ça qui fait la différence, les "bons" à Wesnoth sont vraiment très très forts, et probablement bien plus intelligents que les "bons" à d'autres jeux plus déterministes.
  • # Transcription?

    Posté par  . En réponse à la dépêche Entretien vidéo avec Tristan Nitot - Président Fondation Mozilla Europe. Évalué à 7.

    Je trouve dommage que l'interview ne soit pas retranscrite. L'écouter n'a que peu d'intéret, les adaptes de la lecture rapide comprendront (je pense qu'on peut lire jusqu'à 3 ou 4 fois plus vite qu'on écoute, pour la même quantité d'information; on peut aussi passer les passages qui ne nous intéressent pas). Au passage, les "d'accord très bien" de l'interviewer m'ont horripilé :-)

    Ah oui, et pour ce même interviewer : logiciel LIBRE, pas Open Source. Trois lapsus c'est trois de trop, et c'est lourd.
  • [^] # Re: Puisqu'on parle de traduction..

    Posté par  . En réponse à la dépêche GCompris à la une au Portugal. Évalué à 1.

    Apparemment, il y avait vraiment des fautes (c'est ce que j'ai compris de la liste d'erreurs donnée par un des articles liés). Je pense que tout le monde est d'accord pour dire que ça n'est pas asmissible, surtout dans le cadre d'un projet éducatif.

    Mais comme le dit José Jorge juste au-dessus, tout le monde savait qu'il y avait des fautes et le patch existait. Il semble juste qu'il n'ai pas été appliqué avant la publication finale. Ça semble être une erreur du projet Magellan, pas de Gcompris. Mais il faut retenir que

    1) Le fait qu'un projet soit libre ou non ne semble absolument rien changer à la réaction des médias et de l'opinion publique à ce type de problèmes. Simple ignorance probablement.

    2) Le fait que la correction existe et ait été publiée très rapidement ne semble absolument rien changer. C'est embêtant, dans la mesure où la réactivité est censée être un gage de qualité pour le projet, alors que les médias semblent complètement ignorer ce fait. En gros, les critères que qualité pour le grand public ne sont pas les mêmes que les critères de qualité pour les informaticiens.

    3) On a quand même facilement tendance, dans le monde du libre, à blamer les autres pour ses propres erreurs. Sans avoir pu lire les articles donnés du fait de mon incapacité à lire la langue de euh... non, pas Cervantes, non euh... Ronaldo?; bref, il semble que le projet Magellan n'ai pas tout fait pour disculper Gcompris, et que Gcompris n'admet qu'à demi-mots avoir publié une première version très "brouillon" sur la traduction en portugais. Je ne connais pas les détails, mais si cette version brouillon était distribuée en même temps qu'une version stable de Gcompris, c'était probablement une erreur.
  • # GCompris et licence Windows

    Posté par  . En réponse à la dépêche GCompris à la une au Portugal. Évalué à 2.

    J'aime bien le principe de la licence Windows pour GCompris, mais je me demande si c'est une solution pérenne : puisque le logiciel est libre, qu'est-ce qui empêche un tiers de le recompiler pour Windows et de le distribuer gratuitement? Ou alors GPasToutCompris...