arnaudus a écrit 4647 commentaires

  • [^] # Re: A la décharge des constructeurs

    Posté par  . En réponse à la dépêche L'UFC Que Choisir contre la vente liée. Évalué à 1.

    Pas si évident que ça : si l'accélération graphique ne fonctionne pas, c'est dû à un bug du driver ou à un défaut de la carte? Et si l'installation de l'OS crame un truc quelconque dans le PC (comme cette vielle Mandriva qui niquait certains lecteurs CD)? Qui porte la responsabilité?
  • [^] # Re: Le problème

    Posté par  . En réponse à la dépêche L'UFC Que Choisir contre la vente liée. Évalué à 8.

    Euh, je crois que tu n'as pas compris le problème :

    Constructeur 1 : ne donne pas le choix.
    * Coûts de production : inférieurs (une seule chaine de production, un seul produit)
    * Coûts de stockage : inférieurs (un seul type de produit)
    * Coûts de licence MS : inférieurs (réduc spéciale MS grâce à l'exclusivité)

    Constructeur 2 : donne le choix entre PC + Windows ou PC + rien
    * Couts de production : probablement légèrement supérieurs, avec deux produits. Les constructeurs prétendent que dans les 2 cas il faut installer l'OS pour tester les composants, puis de le désinstaller dans la chaine de production "sans OS". Douteux, mais les coûts ne peuvent de toutes manières pas être inférieurs à ceux qui constructeur 1
    * Coûts de stockage : significativement supérieurs pour le distributeur. Plus de produits = plus de stocks. Peuvent être réduits par les histoires de clés d'activation, mais ça va faire plus de service après vente probablement. Idem qu'au dessus, couts >= à ceux du constructeur 1.
    * Coûts de licence MS : supérieurs (rupture de l'exclusivité)

    Constructeur 3 : donne le choix PC + Windows, PC + distrib Linux préinstallée, PC + rien
    * Coûts de production : très supérieurs. Plusieurs chaines, au moins 3 produits, moins de flexibilité pour le choix des composants (compatibilité Linux obligatoire...). + coûts de transformation des outils + coûts de formation du personnel, etc.
    * Coûts de stockage : idem, supérieurs. + Coûts de service après vente (même s'ils peuvent être en partie pris en charge par le support technique de la distrib si c'est une distrib commerciale)
    * Coûts de licence : idem que constructeur 2.

    Toute la question, c'est donc de savoir si en adoptant les stratégies 2 et 3, tu gagnes suffisamment en chiffre d'affaire pour compenser les coûts. Et c'est pas gagné, parce que tu vas gagner le marché des geeks, linuxiens, radins (eh oui, si mandriva coûte moins cher que Windows...), et ados-crackers en herbe (mom pote Momo a le dernier Windows craké...). Mais que faire du surcoût dû à la diversification de l'offre? 2 possibilités:
    * Le répercuter sur toute la gamme. Dans ce cas, les PC "normaux" (+WinWin) qui représentent la plupart des ventes vont être plus chers que la concurrence. C'est la cata, parce que ça va être dur de vendre (pas directement au consommateur, qui est un beuf qui n'y connait pas grand chose, mais par contre Carrefour ou Auchan va tiquer pour les 10 ou 15¤ de différence...)
    * Le répercuter seulement sur les produits alternatifs (sans rien ou + Distrib Linux). Ça risque d'amener ces PC au même prix ou même à un prix supérieur à ceux "normaux Windows", et d'annuler complètement l'effet "prix" espéré pour favoriser Linux. Sans compter que le distributeur final lui-même (la grande surface quoi) a aussi une latitude pour gérer ses marges, et qu'il va falloir me prouver qu'Auchan a un intérêt à vendre préférentiellement sa camelote la moins chère sur laquelle elle fait probablement moins de marge. Je crains qu'on risque de voir fleurir des offres avec "Windows pour 1¤ de plus", et voila, dans le c... Lulu.

    En clair, c'est loin d'être aussi facile que ça. Dans le monde des Bisounours, les PC avec Linux sont moins chers et tout le monde les achète. Dans le monde réel, il faut convaincre avec des arguments économiques. Et moi, je fais confiance à Monsieur Auchan pour faire ce qui l'arrange, et uniquement ce qui l'arrange. Monsieur Auchan pisse à la raie de Microsoft ou de Linus Torvalds. Monsieur Auchan il vend les PC de la manière qui lui permette de faire le plus de bénéfices, y compris avec les marges arrière et toute cette mafia de la grande distribution (donc entente directe avec les constructeurs, etc). Et si Monsieur Auchan pour l'instant ne vend que des PC avec Windows (ou presque), c'est bien que c'est pas rentable économiquement de ne pas le faire. Donc les démonstrations à deux balles du style "oh mais pourtant les distributeurs y gagneraient, il faut aller les convaincre c'est tout", franchement, hein...

    Une partie du blocage (mais pas tout) semble venir de ces licences exclusives de Microsoft. L'action de Que Choisir pourrait bien rendre ces accords de licences caducs en France; puisque tous les constructeurs se retrouveraient avec l'accord "non exclusif", ce qui assainirait clairement la concurrence. Mais tous les autres problèmes restent bien présents, et notemment ce risque d'offres spéciales avec Windows inclu pour une somme dérisoire : ne sous-estimons pas la capacité des distributeurs à s'adapter à l'environnement juridique en faisant tout ce qu'ils peuvent pour maintenir la situation antérieure si elle leur était favorable.
  • [^] # Re: question

    Posté par  . En réponse à la dépêche Java Standard Edition 6 est sorti. Évalué à 4.

    L'avantage de Sun est de "gérer" les specs et de détenir la marque...

    Oui... et non. Enfin Sun connait quand même depuis bien longtemps les avantages et les inconvénients du modèle libre. Sun connait depuis bien longtemps "javasapusépablibre", les réticences de certaines distrib Linux à intégrer eur JVM proprio, les critiques des gens qui trouvent que la JVM sous Linux elle pue, les critiques envers OpenOffice quand les dépendances à "javasapusépalibre", etc. En bref, Sun sait depuis très longtemps que la communauté souhaitait une JVM libre. Pourquoi donc n'a t-elle pas été libérée avant?

    Je pense que l'hypothèse de la stratégie commerciale n'est pas si décalée et absurde que ça. Autant c'est complètement débile de dire que rien de fonctionnel ne va être libéré, autant c'est peut-être naïf de croire que Sun n'a pas pris en compte la montée en puissance d'implémentations parallèles de leur machine virtuelle. C'était certainement une raison parmi d'autres, mais une raison quand même.

    Parce que sans voiloir balancer un gros troll, javasapusélent aussi. Et avec une grosse communauté de devs derrière, il aurait très bien pu être possible pour CGI et ses petits copains de commencer à devenir assez performants, plus portables et moins buggués que leur aïeul... et là ça aurait fini par faire mal à Sun, parce que tout finit par se savoir; et c'est l'image de marque qui en prendrait un coup.

    Enfin, il faut bien admettre que le risque d'un fork pour un gros projet est extrêmement limité. Regardez OpenOffice, c'est quand même un logiciel extrêmement utilisé, dont le développement est également assez critiqué (dépendances pourries à Java, lourdeur apparemment insolvable, cycle de release assez long, avec un changement de version majeure pas très évident à part dans le splashscreen, portabilité douteuse (notemment sur Mac)...). Or, à part bourré, personne n'a jamais dû imaginer sérieusement une seule seconde de forker OpenOffice. Autrement dit, même libéré, on garde très probablement une mainmise générale sur le projet, et ça ne doit pas être pour déplaire à Sun.
  • [^] # Re: Un laptop sans OS ....

    Posté par  . En réponse à la dépêche Concours LinuxFr « Lettre au Père Noël ». Évalué à 3.

    Bah pour moi, c'est l'interdiction du fair-use dans Wikipédia (http://fr.wikipedia.org/wiki/Wikip%C3%A9dia:Prise_de_d%C3%A9(...) qui devrait arriver le 24 décembre...
  • [^] # Re: Où est le libre?

    Posté par  . En réponse à la dépêche projet Dogs : ordinateur - console de jeux libre. Évalué à 3.

    Je comprends globalement ce que tu veux dire, mais il faut avouer que le terme de "libre" associé à logiciel n'a pas grand sens par lui-mëme. Il fallait donc préciser ce qu'on appellait "logiciel libre", et "logiciel libre" devient une expression indissociable, qui porte un sens par elle-même. La FSF n'a jamais eu l'intention de redéfinir le concept de liberté hors de la propriété intellectuelle, donc je ne vois pas où est le problème. "libre" signifie tellement de choses, quel est le rapport entre "pays libre", "entrée libre", "libre de droits", "logiciel libre", "libre service"? Pas grand chose, si ce n'est l'idée générale qu'on a le droit de faire une ou plusieurs choses. Même en français, l'ambiguité gratuit/libre existe; dans "entrée libre" ça veut dire "gratuit", alors que si tu te barres sans payer à un "libre service", tu vas avoir des problèmes. En bref, "libre" tout seul ça veut dire quelque chose, mais c'est très flou. C'est souvent traduit de l'anglais, en bref ça n'a pas beaucoup de sens : que veut dire "chaussette libre", "libre jalousie" ou "calendrier libre"? Bah pas grand chose en fait. La définition de "libre" dépend bien du contexte, si j'explique qu'une chaussette libre c'est une chaussette qui a perdu sa compagne, et on peut lui associer n'importe quelle autre chaussette, j'ai pas défini "libre", j'ai défini "chaussette libre". Et si les magasins commencent à vendre des caussettes unes par unes en les qualifiant de "chaussettes libres", ca y est, un concept est créé, et les gens comprendront "caussette libre" toujours de la même manière. Et si un gugusse crée un motif de caussettes et qu'il le diffuse sous GFDL, il aura beau hurler, on lui dira que "chaussette libre" est déja pris; il devra utiliser "Chaussette sous GFDL" ou "Chaussette libre au sens d'Albert Martin". C'est exactement ce qui se passe pour le logiciel libre, l'expression est largement diffusée, et "logiciel libre", ça n'est pas "logiciel" + "libre", c'est un concept à part entière qu'on ne peut pas redéfinir à son bon vouloir.
  • [^] # Re: PIC / RISC

    Posté par  . En réponse à la dépêche projet Dogs : ordinateur - console de jeux libre. Évalué à 6.

    Il y aurait probablement moyen de faire une réponse plus poussée mais bon : en gros, la clause NC introduit un obstable juridique supplémentaire et inutile à la protection de l'utilisateur du logiciel.

    D'après ce que j'ai compris de la philosophie de Stallman, le but de la licence est avant tout de protéger le consommateur du logiciel libre. Tu remarqueras qu'aucune des quatre "libertés" ne concerne le programmeur, qui, lui, est automatiquement protégé par le code de la propriété intellectuelle. On parle donc bien de la liberté de l'utilisateur, pas de l'ayant droit.

    En l'occurrence, il faut bien admettre que la clause NC restreint considérablement la liberté de distribution : impossible d'inclure ça dans un CD vendu à prix coûtant, impossible d'installer le soft sur un Linux préinstallé sur un ordinateur, impossible même de vendre un ordi avec des CD contenant de logiciel; impossible de faire de la pub sur le site qui diffuse le logiciel, ou de faire payer l'abonnement à un repository extrêmement rapide, etc etc etc. En bref, la clause NC transforme le logiciel libre en un logiciel amateur. Ça le fait sortir des circuits de toutes les grandes distribs, et ça va poser tout un tas de problèmes pour les distributions "presque pas commerciales" (CD gratuit dans un magazine...).

    Je pense que la grosse différence entre la clause NC et les autres clauses contraignantes, comme l'imposition de la GPL à tout code lié à un code GPL, est que la clause NC interdit la diffusion TELLE QUELLE dans certaines conditions. Je reçois un soft GPL de mon voisin, je peux 1) le modifier complètement librement, 2) le distribuer complétement librement sans le modifier. C'est la partie 3) "distribuer les modifications" qui est touchée par le fait que certaines modifs ne sont pas distribuables sous GPL --ou plus exactement, la GPL m'impose la licence de distribution des modifications. Parce que ce qui m'empêche de distribuer mon code GPL lié à une bilbiothèque GPL, ce n'est pas la GPL, mais bien la licence de la lib proprio qui m'interdit de la diffuser sous GPL. Bon, pour ne pas être trop de mauvaise foi, je dirais que ce qui interdit cette distribution, c'est bien une incompatibilité entre les licences des deux composants logiciels. Ce n'est donc pas (ou pas seulement) la faute de la GPL.

    Par contre, avec NC, tu peux être bloqué pour la distribution d'un élement que tu as reçu sans même le modifier. C'est ça qui en fait quelque chose de non libre : en me donnant un truc sous CC-NC, tu ne me donnes pas le droit de le distribuer TEL QUEL comme je le souhaite.

    Enfin, pour être un peu plus général, toute licence qui nécessite un contact avec quelqu'un préalablement à la distribution dans certaines circonstances, c'est MAL. Parce que le quelqu'un peut avoir un accident de voiture, peut devenir psychotique et parano, peut disparaitre en mer, et son travail avec lui. Alors oui, distribuer sous NC, on est bien d'accord, c'est avant tout contre-productif pour soi-même. Mais c'est bien un mensonge de faire miroiter une liberté qu'ils n'ont pas aux utilisateurs.
  • [^] # Re: Où est le libre?

    Posté par  . En réponse à la dépêche projet Dogs : ordinateur - console de jeux libre. Évalué à 6.

    En fait, il n'y a pas de "kidnapping" de la FSF, il y a juste de l'antériorité. À ma connaissance, Stallman en applicant le terme de "libre" à la propriété intellectuelle et en le définissant l'a fait pour la première fois. Jamais avant on vait dit "ce livre est libre" ou "cette chanson est libre". Par conséquent, cette première définition est "LA" définition, et toute autre doit employer un autre terme que "libre". Aucun kidnapping là dedans, il fallait se réveiller le premier si on voulait donner un autre sens à "propriété intellectuelle libre".
  • [^] # Re: Où est le libre?

    Posté par  . En réponse à la dépêche projet Dogs : ordinateur - console de jeux libre. Évalué à 3.

    Je pense que l'on peut donc dire que son travail est publier sous une licence libre.

    Bien sûr que non, la clause NC met des conditions aux libertés 2 et 3 : la licence CC-NC est certes "ouverte", mais certainement pas libre.
  • [^] # Re: PIC / RISC

    Posté par  . En réponse à la dépêche projet Dogs : ordinateur - console de jeux libre. Évalué à 8.

    - liberté de diffusion : oui
    Bah non, justement : liberté de diffusion : soumise à conditions (donc non)

    - liberté de partage : oui
    Partage limité (pas d'échange d'argent) : donc partage soumis à condition. Donc non.

    - gratuit : oui
    Ça n'a jamais été une condition pour la liberté.
    En plus c'est faux, puisqu'il faut une licence pour le vendre, donc on peut devoir payer (ou restreindre son utilisation ou son droit à diffuser/modifier etc) dans certaines circonstances.


    Libre/Pas libre est un gros troll ici, mais celui que tu proposes est peu subtil. Ton projet part d'un bon sentiment, mais la clause NC est non-libre, c'est clair et net, ça ne vaut même pas le coup de troller (d'ailleurs, tout le monde ici a réagi de la même manière).

    Je ne suis pas loin de rejoindre les autres commentateurs quand ils disent que ta phrase je n'est pas fabriqué ce système libre pour que quelqu'un puissent se l'appropier a sont prope compte et se mette a en vendre et profiter de mon et notre travail. prouve justement que tu n'as pas compris ce qu'était un logiciel libre. Tu ne dois pas te sentir attaqué pour autant, personne n'a dit que ton projet était inutile ou inintéressant; par contre, si tu arrives avec tes gros sabots en clamant que NC c'est libre et que les autres n'ont pas compris la différence entre libre et domaine public, c'est clair que l'allumage est obligatoire.
  • [^] # Re: PIC / RISC

    Posté par  . En réponse à la dépêche projet Dogs : ordinateur - console de jeux libre. Évalué à 2.

    La seule condition et qu'il ne faut pas vendre ce produit.

    Donc il n'est pas libre. CQFD.
  • [^] # Re: Mise en demeure.

    Posté par  . En réponse à la dépêche Astrolix, ou être un Astronome Linuxien. Évalué à 4.

    Mais le problème est bien réel. Ce qui me choque le plus, c'est pas que les éditions Albert René considèrent qu'ils ont une sorte de propriété intellectuelle sur les noms en -ix, mais plutôt que la justice leur ait donné raison au moins une fois : du coup, on a toujours un doute.
  • [^] # Re: Philosophie de la FSF

    Posté par  . En réponse à la dépêche Discours de Richard Stallman et Ciarán O'Riordan lors de la GPLv3 Conference à Tokyo. Évalué à 4.

    les logiciels libres sont intrinsèquement mauvais
    Euh, tu voulais dire "propriétaires" j'imagine?

    Suis-je le seul représentant de mon espèce ?
    Non, je suis un peu comme toi, et beaucoup sont comme toi. Tu es un Thorvaldien, quoi : pragmatique. Stallman est un idéaliste, il l'a toujours été, il le sera toujours, et la GPLv3 semble être radicale et aller plus loin que la GPLv2 dans le sens de l'idéologie. À la limite, quel est le problème? Linus, comme toi d'ailleurs, pouvez très bien continuer à utiliser la GPLv2 comme avant. Si la nouvelle licence avait été une amélioration technique, elle aurait été nommée GPLv2.x ou quelque chose comme ca...

    Par contre, c'est dommage pour ceux qui ont placé leur code en GPLv2 ou supérieure, comme ça s'est fait un moment. Là oui, c'est donner complètement carte blanche à la FSF. D'un autre côté, si on est près à donner carte blanche à la FSF, on est probablement d'accord avec la GPLv3. Donc le probléme reste limité...

    Un regret quand même : la GPL n'a toujours pas la modularité qui lui permettrait d'être une licence libre universelle, et je trouve ça dommage. Je pense qu'on devrait pouvoir disposer que GPL à la carte, surtout en ce qui concerne les "améliorations" : je mets mon code sous GPL-NonBrevets, sous GPL-NonServiceDistribué-OuiBrevets, etc.
  • [^] # Re: Le portail du n'importe quoi

    Posté par  . En réponse à la dépêche De nouveaux caps franchis pour les Wikipédia. Évalué à 2.

    on en vient à accepter la version PC chinois des droits de l'homme

    Ne te fais pas plus idiot que tu ne l'est. Les chinois n'ont jamais dit qu'ils respectaient les droits de l'Homme, ni qu'ils souhaitaient redéfinir les droits de l'Homme. Il n'y a pas de "version PC chinois des droits de l'Homme". Il y a un pays, la Chine, où les droits de l'Homme ne sont pas respectés, et que ce non-respect est bien plus important que dans d'autres pays (relativisons : les droits de l'Homme ne sont pas respectés en France non plus).

    accepter qu'on puisse prostituer des enfants parce que c'est dans leur autre culture

    À part fleurer bon le racisme beauf, tu veux dire quoi exactement? Tu connais des cultures où la prostitution des enfants est "normale"? En plus, tu loupes des vrais exemples où la balance culture ancestrale/morale judéo-chrétienne occidentale est vraiment posée (excision et circoncision, mariages forcés, discrimination institutionnalisée -- hommes-femmes, systèmes de castes, noblesse...).

    Dans tous ces exemples, tu penses, avec ta culture, ton expérience, ton système de logique, que ces cultures sont "mauvaises". Eux pensent, selon leur expérience, leur système de pensée, etc. que c'est normal. Dans beaucoup de cas, je pense que je serais d'accord avec toi, à ne pas être d'accord avec eux. Mais ça ne veut pas dire que nous ayons raison ; les droits de l'Homme, l'égalité etc. sont des principes complètement subjectifs. Que tu penses que tu aies raison est une chose, que tu penses détenir une vérité absolue qui n'est pas passée au filtre de ta culture en est une autre. En fait, si tu étais né dans cette culture, il y a de fortes chances pour que tu sois d'un avis exactement opposé. Quand tu auras compris ça, tu pourras peut-être commencer à partager ta culture et tes valeurs avec les autres, plutôt que d'essayer de leur imposer.

    accepter que des hommes aiment être tués parce que pour eux, n'est-ce pas, la vie n'a pas la même valeur que chez nous

    Pour le coup, c'est incompréhensible. Je ne sais pas à quoi tu peux bien faire référence.

    Raisonnement de bébé.

    Si tu veux. Ça veut au moins dire qu'il y a un raisonnement derrière ça. Ta réaction me fait douter qu'il y en a un derrière tes messages : tu débites ce qu'on t'a appris sans même réfléchir à la relativité de tes convictions culturelles. Tes droits de l'Homme, soit disant universels, n'ont pas arrêté de changer au cours des siècles : comment peux-tu être assez naïf pour penser qu'ils sont définitivement fixés?
  • [^] # Re: Le portail du n'importe quoi

    Posté par  . En réponse à la dépêche De nouveaux caps franchis pour les Wikipédia. Évalué à 4.

    La première chose, c'est de se rendre compte que son système de valeurs n'est pas universel

    La deuxième chose, c'est d'admettre qu'il n'y a aucune raison qu'il soit le meilleur

    La troisième chose, c'est d'admettre que même si on pense qu'il est le meilleur, il n'est peut-être pas souhaitable de l'imposer aux autres.

    Avec des raisonnements comme le tien, on en vient à dire que les autres religions sont complètement stupides et ridicules, que les autres civilisations sont des sauvages non civilisés qu'il faut remettre dans le droit chemin. Tu réunis un groupe de potes et vous écrivez que l'Islam ça véhicule une morale malsaine, que la littérature Ouzbecque n'a aucun intérêt, que le Zoulou est une langue de sauvages; voici venir "beaufpédia", l'encyclopédie des préjugés centrée sur une morale judéo-chrétienne mâtinée d'un peu de pinard bien de chez nous. Personne ne t'empêche de monter un projet parallèle hein, mais pour le coup, je comprends pourquoi tu ne trouves pas ce que tu cherches dans Wikipédia...
  • [^] # Re: Le portail du n'importe quoi

    Posté par  . En réponse à la dépêche De nouveaux caps franchis pour les Wikipédia. Évalué à 9.

    Tu voudrais donc que Wikipédia reflètes tes opinions. Ou peut-être plus généralement l'opinion majoritaire dans nos sociétés de morale judéo-chrétienne : les sectes c'est mal, les nazis c'est mal, les actrices porno c'est mal... Ou plus exactement, tu voudrais qu'on n'en parle pas : ce n'est même plus mal, ça n'existe pas. Ce que tu proposes, c'est donc d'enfoncer des portes ouvertes, de ne proposer qu'un point de vue, de prendre parti sur des problèmes sensibles, bref, que des bonnes idées pour faire exploser une communauté de contributeurs venant de tous les pays et représentant toutes les opinions possibles.

    Je ne comprends pas vraiment ce que tu vises. Si c'est l'état actuel de Wikipédia, je pense que personne ne peut vraiment s'opposer à ce que tu dis : Wikipédia est imparfaite, en construction, souvent biaisée, etc. Si c'est sur la méthode employée, je trouve que la neutralité amène souvent à des articles intéressants, mais il faut pour cela qu'une masse critique de contributeurs soit atteinte (et pas deux ou trois qui s'étripent mutuellement). C'est donc bien un problème de volume et de temps, et pas de principe.
  • [^] # Re: Le portail du n'importe quoi

    Posté par  . En réponse à la dépêche De nouveaux caps franchis pour les Wikipédia. Évalué à 4.

    +1

    J'aimerais également ajouter que la manière de concevoir la neutralité de point de vue permet également de travailler en commun, sans scinder la communauté. L'exemple sur le nazisme est extrême (et idiot, à mon avis). Prenons par exemple un sujet polémique : la mondialisation. (absolument mal traitée dans Wikipédia, soit dit au passage). Si on suit un raisonnement de type "neutralité", on ne va pas prendre position : la mondialisation n'est ni bonne ni mauvaise, c'est un phénomène qu'on peut décrire, certains pensent qu'elle est bonne, certains qu'elle est mauvaise. Si on refuse ce raisonnement, on va partir sur un point de vue. Si j'ai bien compris, ce que tu voudrais, c'est partir sur ton point de vue. Mais attends, qui es-tu pour penser un seul instant qu'il existe des gens sur Terre qui ne se foutent pas complètement de ton point de vue? Qu'est-ce que ton point de vue peut apporter à un article encyclopédique? Comment travailler en commun avec des gens qui n'ont pas le même point de vue? Vous allez construire plusieurs pages? "arguments pour la mondialisation" "arguments contre la mondialisation" Et vous allez débattre de ça sur les pages de discussion? quelle est la pertinence de tout ça? Absolument aucune. Du creux, du vent. C'est pour ça que les points de vue particuliers ne sont pas acceptés sur Wikipédia.

    Tu sembles également mettre certains sujets au dessus d'autres. Les personnages secondaires d'Harry Potter seraient moins interressants que ceux de Zola? Ah. C'est ton opinion. Qu'est-ce qu'on s'en fout de ton opinion? Tu voudrais franchement qu'une encyclopédie généraliste et libre comme Wikipédia prenne position sur ce genre de trucs?

    Si Wikipédia fonctionne, c'est justement parce que des zozos comme toi n'y mettent pas le boxon avec leurs idées préconcues et leur modestie inexistante. C'est parce que les gens acceptent de respecter les règles qui leurs permettent de travailler en commun sur des articles qui, au final, devront être consensuels. C'est parce que les opinions personnelles, elles sont sur les blogs et elles y sont très bien.
  • [^] # Re: Blocage levé

    Posté par  . En réponse à la dépêche De nouveaux caps franchis pour les Wikipédia. Évalué à 4.

    C'est marrant, parce que je ne pense pas que le cadre juridique autour de la propriété intellectuelle soit si mauvais que ça. Les législateurs ne sont en général pas des buses, et je pense que, même si de nombreux problèmes se posent, le système tient le coup même quand le monde change complètement.

    Je pense que personne ne remet en cause le droit moral de la propriété intellectuelle. Le droit moral, ça revient à donner au créateur d'une oeuvre l'exclusivité de dire "c'est moi qui l'ai fait". Alternativement, si ton voisin publie un texte de toi sous son nom, tu te sens volé de ta propriété intellectuelle. Le fait que tout le monde soit d'accord là dessus prouve au moins une chose : la propriété intellectuelle est quelque chose qui semble "naturel" dans notre culture, et la réflexion va tout de suite au delà de "la propriété intellectuelle c'est mââl".

    Personnellement, je trouve que le fait que l'auteur puisse tout controller particulièrement approprié. Stallman veut que tout le monde puisse copier son code : il a le droit. Obispo veut que personne ne puisse copier les CD de ses chansons : il a le droit. Le droit des auteurs est quasiment illimité, et quand on est auteur, on fait ce qu'on veut de son oeuvre : on choisit si on veut la vendre ou non, si on accepte que d'autres la modifient, si on accepte que d'autres la revendent, etc. Moi ça me parait tout à fait logique. J'irais même plus loin, en disant que priver un auteur de cette liberté, c'est le début d'une société autoritaire : si je ne veux controller la diffusion de mon oeuvre, aucune loi ne devrait me l'interdire.

    Là où il faut reconnaitre le génie de RMS, c'est qu'il a su imposer un nouveau point de vue tout en restant entièrement compatible avec les lois existantes. En fait, le concept de "copyleft" existait depuis le début dans la loi : en tant qu'auteur, je peux décider ce que je veux. Tout le monde avait jusque là décidé de restreindre l'utilisation de leur oeuvre, mais rien ne l'imposait. L'invention du logiciel libre est à mes yeux quelque chose de magnifique, et d'extrêmement élégant : plutôt de d'essayer de changer des lois qui n'auraient jamais changé, plutôt que de parler interminablement, de construire des chateaux en Espagne, de refaire le monde autour d'une choppe de bière comme tous les ados du monde font probablement, jusqu'à grandir et comprendre que tout seuls, ils ne changeront rien, d'autres, bien plus intelligents, comprennent le système et créent quelque chose avec les règles existantes. Au final, c'est ces personnes qui font avancer le monde. Ça ne les empêche pas d'ailleurs d'être idéalistes, mais ils ne sont pas idéalistes en cassant des MacDo : ils utilisent leurs cerveaux.

    Je ne partage pas ton opinion sur les restrictions à l'utilisation commerciale. à mes yeux, elles relèvent d'un anti-capitalisme de collégien (faire du commercial, c'est mal...), et pour le coup, relèguent les oeuvres en question à une diffusion dans un cercle d'amateurs. Où serait Linux aujourd'hui si Linus avait restreint son utilisation au "non commercial?".
  • [^] # Re: Une première page ?

    Posté par  . En réponse à la dépêche De nouveaux caps franchis pour les Wikipédia. Évalué à 3.

    Euh, Wikipédia est diffusée en GFDL (malheureusement, d'ailleurs). Ça doit être le lien avec le logiciel libre...
  • [^] # Re: Blocage levé

    Posté par  . En réponse à la dépêche De nouveaux caps franchis pour les Wikipédia. Évalué à 10.

    Non non, je persiste et signe sur le fair-use.

    * Le fair-use n'est pas un droit (au contraire de la citation par exemple). Ça veut dire qu'utiliser le fair-use, c'est de présumer qu'un tribunal reconaitrait cet usage, dans un contexte particulier : impossible de faire du libre avec ça, par exemple (et c'est bien ce que fait Wikipédia en:)

    * De part le flou qui l'entoure, le fair-use est utilisé à tort et à travers (typiquement : les jaquettes de CD, qui sont des produits commerciaux et qui, recopiées à outrance partout sur Internet, peuvent très bien favoriser la contrefaçon : cet usage est probablement pas "fair" du tout et condamnable.

    * Ça met les auteurs dans une position où il faut systématiquement passer par la justice pour défendre son droit d'auteur, et c'est fort désagréable : un site te pompe ton oeuvre, tu estime que ce n'est pas "fair" : hop, il faut faire un procès (que tu es loin d'être sûr de gagner). C'est un fonctionnement très américain. Au moins, avec le droit d'auteur "bien de chez nous", quand c'est interdit c'est interdit, et l'issue d'un procès fait tellement peu de doute que l'adversaire va abandonner la partie sans passer au tribunal, ce qui est bon pour tout le monde.

    * Enfin, le concept même du libre repose sur un droit d'auteur extrëmement fort : en tant qu'auteur d'une oeuvre ou d'un logiciel, je choisis de diffuser cette oeuvre selon cette licence particulière, et tu n'as rien le droit de dire à ça : si tu n'est pas content tu n'utilises pas mon code ou ma photo. Avec le fair-use, ça revient à autoriser les utilisations hors-licence mais qui semblent "équitables"; ça veut dire que les photos de Wikipédia pourraient se retrouver dans les journaux, dans des bouquins, sur des sites web etc. en perdant leur licence, et notemment le côté "contagieux", au nom du "fair-use". C'est quand même assez paradoxal.

    Mais de toutes manières, tout le monde est assez d'accord pour dire que le fair-use est incompatible, la plupart du temps, avec la GFDL, et que les images en fair-use ne sont absolument pas "libres" au sens de la FSF, et donc pas compatibles avec les textes de l'encyclopédie.
  • [^] # Re: Foutaises

    Posté par  . En réponse à la dépêche Le monopole de Microsoft : mode d'emploi. Évalué à 4.

    Si tu veux voir Linux offert sur des machines, faut donner envie aux constructeurs de l'installer

    Absolument. Mais le problème en question, c'est bien qu'on soupçonne Microsoft de tout faire pour faire passer l'envie aux constructeurs d'installer autre chose que Windows.

    Dans le fond, je n'ai rien contre ces pétitions, mais je n'ai rien pour non plus. Le fait de se baser sur un point extrêmement particulier du code de la consommation est une démarche hyper-procédurière, qu'on reprocherait bien à Microsoft par exemple s'ils se comportaient de la même manière. Quand je vois des remarques comme "il faut que les constructeurs arrêtent de violer la loi", bon, je veux bien, mais ils n'égorgent pas non plus des bébés avec des lames de rasoir, hein... Tout le monde est d'accord pour dire qu'il y a un problème avec cette "vente liée", certains demandent le respect strict (et bête et méchant) de la loi, d'autres demandent qu'on l'assouplisse en prétendant qu'elle ne correspond pas au marché. Les deux points de vue se valent, et c'est bien ça le problème.

    Si on vit sur un mode parano, on pense que Microsoft verrouille le marché avec des clauses illicites dans ses contrats avec les distributeurs, on pense que les assembleurs sont de mèche parce que les Windows de plus en plus gourmands entrainent l'achat de nouvelles machines, on pense que les distributeurs se reposent sur un marché qu'ils connaissent, et qu'ils sont bien contents de réduire leurs stocks et d'augmenter leurs marges en vendant des PC plus chers. La défense des consommateurs est donc le respect strict du code de la consommation, ce qui permettrait de casser ce cercle vicieux.

    Si on vit dans un monde bisounours, on pense que Microsoft domine le marché parce qu'ils proposent le meilleur produit (ou du moins le plus populaire), que les assembleurs et les distributeurs ne font que répondre à la demande et qu'ils n'ont aucun intérêt économique à proposer des PC sans OS à quelques geeks. La défense des consommateurs passerait donc par un assouplissement du code de la consommation afin que les distributeurs puissent proposer des packages avantageux avec les licences les moins chères possibles négociées avec Microsoft, ce qui passerait notemment par des contrats d'exclusivité.

    La vérité est probablement entre les deux. Où entre les deux? Difficile à dire. Je pense qu'il est malsain de tomber dans la paranoia totale, parce que les assembleurs et les distributeurs sont indépendants et font bien ce qui les arrange. S'ils n'installent pas Linux, c'est bien qu'ils n'ont aucun intérêt à proposer Linux, et c'est là que l'argument parano est foireux : ces boites savent prendre des risques, conquérir de nouveaux marchés, calculer les coûts des stocks et les bénéfices éventuels. Le jour où proposer des Linux préinstallés deviendra rentable, on verra fleurir ces offres dans tous les supermarchés. Pourquoi ce n'est pas rentable aujourd'hui n'est absolument pas clair.

    Dans tous les cas, les conséquences de cette pétition "citoyenne" seront probablement minimes. Si la loi est respectée, on verra de superbes offres "ce PC avec Windows pour 1¤ de plus seulement au lieu de 99¤!", ce qui reviendra en pratique exactement au même, et qui, même, donnera une mauvaise idée du prix réel des licences OEM (l'affichage séparé des prix n'empêche pas, bien entendu, diverses promotions qui annuleront le prix de la licence) . En fait, ces licences seront payées par tous, y compris ceux qui achèteront un PC sans Windows, et le PC + Mandriva sans promo sera plus cher que le PC + Windows. Bravo, c'était absolument le but recherché.

    À mon avis, si la concurrence est bénéfique au consommateur, elle ne peut pas être controllée par lui, qui est complètement ignorant des coûts de production etc. et qui y va "au pif". Si problème de concurrence déloyale il y a, elle doit être dénoncée par les grandes distributions commerciales de Linux, qui doivent négocier des contrats avec les assembleurs et les distributeurs, et pousser pour proposer leurs PC + Mandriva à Carrefour.
  • [^] # Re: Blocage levé

    Posté par  . En réponse à la dépêche De nouveaux caps franchis pour les Wikipédia. Évalué à 10.

    C'est quand même un point fort de Wikipédia d'avoir assez de poids maintenant pour faire peur aux gouvernements. La prochaine étape, c'est certainement de faire peur aux entreprises, et malheureusement, ça risque aussi d'être plus saignant : les entreprises ont un moyen très efficace de faire plier Wikipédia, c'est le procès.

    Wikipédia c'est magnifique, mais c'est aussi quelque chose d'assez instable. Le fait est que dans les grands projets libres (Linux, Debian...), il y a toujours eu une ligne claire sur le respect des principes philosophiques du logiciel libre et du droit d'auteur en général. Wikipédia a été lancée par des libristes, mais elle a accumulé au fil du temps des milliers de contributeurs qui n'ont jamais entendu parler de Linux et des quatre libertés du logiciel libre, ni même de droit d'auteur en général. Ces "blogosphéristes" pèsent maintenant lourd dans les décisions (pseudo)-démocratiques, et il est maintenant temps de faire un peu de ménage dans Wikipédia et de réaffirmer ses principes fondateurs. L'interdiction du "fair-use", cet infââme gloubiboulga juridique américain qui consiste à présumer de l'accord implicite des ayant-droits au mépris des conventions internationales, va dans cette direction : plus de scans de pochettes de CD, de captures d'écran de jeux vidéo ou d'extraits de films sur Wikipédia. Parce que si on critique Ubuntu (sapusépalibre), alors Wikipédia sapusépalibre aussi : reprendre Wikipédia pour l'imprimer ou diffuser des CD par exemple nécessite à l'heure actuelle un tri extrêmement précis des documents autres que le texte, qui sont disponibles sous des dizaines de licences plus ou moins libres aux clauses plus ou moins tordues, et qui sont parfois des documents sous copyright utilisés dans des circonstances douteurses (dont ce fameux "fair-use").

    De plus en plus d'éditeurs espèrent également que Wikipédia puisse s'arrêter de grandir pour grossir un peu. Les 400 000 articles, ce n'est qu'un chiffre, mais ça ne présume absolument pas de leur qualité. Il faut bien voir qu'avec un article par Pokémon, le compteur peut monter rapidement sans pour autant que la qualité suive. Dans ce domaine, les deux Wikipédia de tête, la version anglaise et la version allemande, ont deux comportements totalement différents (c'est d'ailleurs assez amusant) : les anglophones ont toujours privilégié le chiffre (plus d'articles, plus d'images non libres, plus de contributions douteuses) tandis que les Allemands, avec un potentiel deux fois plus grand que le wiki fr:, a globalement le même nombre d'articles, mais avec une qualité et une propreté bien supérieure.
  • [^] # Re: La honte du noyau

    Posté par  . En réponse au message Raisons susceptibles du déclenchement d'OOM killer. Évalué à 2.

    Je suis loin d'être un spécialiste, donc j'ai peut-être une mauvaise appréciation de la situation, mais à quoi ça peut bien servir de faire survivre une appli à tout prix dans un système qui, de toutes manières, est complètement mort? Si la swap est assez grande, le taux de "ramage" de la machine va la rendre complètement inutilisable bien avant le déclenchement d'un éventuel OOM killer (j'ai l'expérience de serveurs virtuellement morts -- pas de réponse au ping, 30 minutes pour afficher le "k" de "kill" sur une console précédemment ouverte) à la suite d'une fuite de mémoire dans une application (oui, ok, c'est moi qui l'avais codée...). Dans ce cas, le process qui est la cause du bouzin n'a aucune chance d'aboutir dans un délai raisonnable, et c'est quand même mieux que le noyau fasse le ménage tout seul pour assurer sa survie plutôt que de marcher vers la mort comme un abruti...
  • [^] # Re: Pourquoi un fork ?

    Posté par  . En réponse à la dépêche Agora 1.4 est sortie. Évalué à 3.

    Au contraire, j'aurais tendance à penser que le fork est la seule solution raisonnable dans ce type de situation, où une boîte (ou une institution) met un gros paquet de pognon sur la table pour créer un soft qui corresponde à ses besoins.

    Imagine que tu ne forkes pas. La nouvelle équipe tourne en interne très fort, et implémente les fonctionnalités dont elle a besoin. Les patches sont soumis à l'équipe de SPIP, qui reste souveraine sur le choix des patches à intégrer : celui-là oui, celui-là non. En bref, le soft qui devra répondre aux sécification va dépendre de SPIP, mais aussi d'un certain nombre de patches non officiels, dont ils ont besoin mais que les dev de SPIP ont décidé, pour de bonnes ou de mauvaises raisons, de ne pas les inclure. Plus le nombre de ces patches va être élevé, et plus les causes de bugs, incompatibilités etc. vont se multiplier. Dans le même temps, SPIP ne chôme pas, et modifie aussi le soft de leur côté, au risque de rendre les patches bricolage de l'équipe d'Agora buggués du jour au lendemain (cvs update et pouf! Tout pêté). Au final, Agora doit utiliser une vielle version du CVS pour bosser en interne, puisque se synchroniser avec SPIP risque de plus en plus de foutre la merde. Il y a de moins en moins de contributions `s SPIP, puis elles s'arrêtent complètement. Voila, c'est un fork en douceur, qui a occasionné des centaines de bugs foireux, du boulot dupliqué de chaque côté, et beaucoup de frustration. C'est donc beaucoup plus sain de tout commencer à 0 : bonjour, on a des besoins, on ne veut pas vous forcer à intégrer nos patches, alors on forke et vous pouvez venir voir de temps en temps si ça vous intéresse.
  • [^] # Re: C'est triste !

    Posté par  . En réponse à la dépêche Java libre : un rêve devient réalité. Évalué à 1.

    Ah bah oui mais là on attaque dans l'argument concret, quand le troll sent trop le savon, il n'attire plus les mouches...
  • [^] # Re: C'est triste !

    Posté par  . En réponse à la dépêche Java libre : un rêve devient réalité. Évalué à 9.

    Je pense qu'on peut proposer la loi suivante :

    "Quand un troll construit sur le modèle "Xsapucépalibre" s'effondre parce que X devient libre ou X disparait, un nouveau troll "Ysapucépablibre" prend sa place dans l'année qui suit".

    De nombreux corrolaires peuvent être imaginés. Notemment en terme de récursivité : KDEsapucépalibre alors que Gnome c'est libre pourrait très bien devenir "Gnomesacucépluslibre alors que KDE maintenant c'est libre".

    Mais je dois dire que la fin du "javasapucépablibre", ça me fout pas mal les boules. Il va falloir trouver une autre excuse pour dire que "javaçapu". Au moins, s'ils l'avaient mis sous licence BSD, on aurait pu dire "javaçapucétroplibre", maigre consolation.