Ça a un intérêt si la banque promet des intérêts sur les dépôts. Comme une banque classique dans n’importe quelle monnaie.
Euh non, la plupart des banques classiques ne proposent pas d'intérêts sur les dépots (ou très peu), ce n'est pas la raison pour laquelle on met son argent à sa banque. Les raisons sont liées à la sécurité et aux services apportés par la banque, qui n'ont pas lieu d'être pour les Bt.
Par ailleurs, promettre des intérêts sur une monnaie déflationniste, aucune banque ne pourrait se le permettre: la solution gagnante est évidemment de garder ses Bt.
Et comme n’importe quelle banque, pour faire de la réserve fractionnaire il lui suffit d’accorder plus de prêts qu’elle n’a de dépôts (et ça c’est de la tambouille interne qui n’apparaît jamais dans les transactions du réseau bitcoin, donc aucune limitation de base monétaire).
C'est justement ça que je ne comprends pas : le raisonnement ne marche que si on fait l'analogie Bt = monnaie légale. Mais le Bt est bien plus que ça, c'est aussi de la monnaie scripturale. Un compte Bt est à la fois ton porte monnaie, ta carte moneo, et ton compte en banque. Il pourrait y avoir des banques Bt en théorie, mais en pratique, qui accepterait de transformer un vrai compte Bt en faux compte Bt, qui liste des Bt qui n'existent pas? Si le système dérive vers ce fonctionnement (tu reçois ton salaire en faux Bt, tu payes en faux Bt), alors rien n'a changé par rapport au système actuel (pour lequel > 90% de la monnaie est purement scripturale), et il ne fait aucun doute que le système va se désolidariser de la valeur des Bt de la même manière que la monnaie scripturale s'est déconnectée de l'or. Mais ça n'arrivera pas, parce que si j'emprunte 1000 Bt à la banque pour acheter une voiture, le vendeur de voitures va vouloir 1000 vrais Bt transférés sur son compte Bt, pas 1000 faux Bt transférés sur un compte en banque : où est la sécurité si tu n'as pas les références exactes des Bt officiels que tu possèdes? Le rapport de confiance est complètement inversé par rapport à la situation actuelle. Actuellement, un transfert bancaire est plus sûr qu'un paiement en liquide : quand tu vois le fric sur ton compte, il ne peut pas être faux, et il est à toi sauf si la banque coule, alors que des billets peuvent être faux. Un Bt officiel ne peut pas être faux, si tu demandes à être payé en Bt, tu as à la fois la sécurité de la vérification du transfert et la flexibilité du paiement électronique sans même devoir faire confiance à un tiers (la banque) et sa solvabilité. Du coup, la solution bancaire parait moins fiable que la solution directe, et c'est même exactement la raison de l'existence des Bt.
Je ne saurais retrouver le raisonnement qui m'a conduit pendant une seconde à penser que cette phrase ait pu avoir un sens :-) Je pense que je voulais dire "perdre 200 fois sa valeur", donc passer de 100% à 0.5%, mais je ne suis même plus sûr.
Donner un lien, c'est bien, le lire, c'est mieux. Cette page est un gloubiboulga obscur qui explique en tournant autour du pot que ce n'est pas possible. En fait, ça n'est possible qu'en passant par une autre monnaie : il faudrait que la banque ait des clients qui déposent des Bt chez elle : en clair, que leurs comptes soient débités au profit de la banque, et qu'en échange la banque fournisse des relevés de compte en Bt, et garantisse au client qu'il reverra ses Bt quand il le voudra—ce qui n'a aucun intérêt, à mon avis.
Je suis d'accord, c'est asseé évident. Ce n'est pas une pyramide de Ponzi, ça ne rentre pas dans sa définition. Par contre, on peut tout à fait prétendre que ça reste une escroquerie. Elle a peut-être même un nom, une bulle créée et entretenue au bénéfice de ses fondateurs.
Sisi, il y en a. On avait calculé dans les commentaires d'un des derniers journaux que dans le cas où Bitcoin devenait réellement une monnaie majeure, la plus petite division possible (10-8 Bt, de mémoire) serait de l'ordre de grandeur de l'Euro, donc trop gros pour être utilisable "tous les jours".
Si on peut se mettre d'accord sur un truc, c'est que Bt n'est pas (vraiment) une pyramide de Ponzi. C'est un pseudo-produit financier sans valeur réelle, un pur instrument de spéculation qui, contrairement aux vraies monnaies, ne peut pas être contrôlé par le pouvoir politique (en gros, une sorte de produit utopique libéral sans aucune connexion avec le monde réel). Par contruction, c'est extrêmement volatile (avoir un portefeuille en Bt est une bombe, on peut gagner 200% ou perdre 20000% en un rien de temps), et en cas de succès, ça rendrait ses créateurs des milliers de fois plus riches que Bill Gates (on parle de pourcentages de la richesse mondiale dans quelques mains).
L'un dans l'autre, je pense sincèrement que Bt va être interdit par les gouvernements s'il prend trop d'essort (bien entendu, on pourra toujours avoir un compte, mais les transactions seront interdites sur le territoire de la majorité des pays). Bt a quand même le pouvoir de destabiliser les économies : il est intrinsèquement déflationniste, et surtout, il est impossible de multiplier les crédits en Bt : une banque ne peut prêter des Bt que si elle les a. Comme on vit dans une économie de croissance basée sur le crédit et qu'on ne sait pas comment en sortir sans retourner au Moyen-Age, il y a fort à parier que Bt va être vu (probablement à raison) comme un facteur de destabilisation potentielle des économies occidentales.
C'est clair, mais on pourrait répondre que les erreurs, on peut (et on doit) les assumer, même si on est bon conducteur. Bon, évidemment, si on mettait une puce dans les bagnoles et qu'on perdait des points à chaque infraction, on viderait le compteur en quelques jours au mieux. Un système de points qui ne prend pas en compte la probabilité de se faire attrapper, comme l'est le système actuel, est assez stupide, car il arrivera forcément un jour où personne n'aura plus de points.
Déja, il y a une différence entre les erreurs d'inattention et l'imprudence. Si je ne vois pas le feu rouge et que je passe, c'est super-dangereux, mais je ne peux pas éviter ça. Par contre, si je regarde à gauche et à droite et que je grille le feu rouge parce que je ne vois personne, c'est certainement beaucoup moins dangereux, mais c'est moins pardonnable parce que c'est volontaire.
Je trouve que d'avoir peur des caméras pour cette raison (j'ai peur de me faire piquer si je fais des erreurs) est un peu puéril. Il doit exister plein d'autres arguments contre les caméras, mais celui-ci fonctionne mal, je trouve.
J'imagine que mes réponses à tes commentaires suggèrent que je n'en pense pas moins à ton sujet, et que l'enfouissement négatif de tes commentaires pourrait montrer que d'autres lecteurs prêtent peu d'attention à ton avis sur les gens qui ne pensent pas comme toi.
Ceci dit, c'est toujours le genre de remarques qu'il est judicieux de garder pour soi. Après tout, je ne vois pas pourquoi le fait d'être un gros motard baraqué te donne le droit de te comporter comme ça, même si je suis un gringalet à lunettes (ce que tu n'es pas censé savoir).
Et puis, sur l'autoroute, c'est moi qui suis dans la voiture quand je change de file sans regarder dans les rétros.
Et arrête les phrase du genre "tes arguments jouent en la défaveur de ton point de vue", ça donne l'impression que tu es pédant et prétentieux.
Tu peux arrêter les phrases du type "arrête les phrases…", ça donne l'impression que tu es pédant et prétentieux.
Non, sans blague : l'automatisation permet à l'administration d'apporter une preuve concrète de l'infraction, preuve que tu peux contester devant un tribunal. C'est une nette amélioration par rapport à la situation préexistante, où la plupart des infractions sont constatées par un agent assermenté, qui ne peut fournir aucune preuve. Je maintiens donc que tes arguments sont des arguments contre le point de vue que tu souhaites défendre.
Le fait que je puisse être pédant et/ou prétentieux ne change absolument pas que tu as tort :-)
J'imagine que l'idée, c'est que "merci", "+1", "je suis d'accord", etc s'expriment par l'utilisation du "moinssage" et du "plussage", et que les nouveaux commentaires sont là pour apporter quelque chose. Quelque part, un commentaire s'écrit une seule fois, mais est lu des dizaines de fois. Les gens ont pu avoir l'impression de perdre leur temps à lire un commentaire qui disait juste "merci" et qui ne leur a rien apporté.
Du coup, pour apporter quelque chose de pertinent dans ce commentaire, j'ai trouvé l'article du code de la route qui correspond, et qui montre que la durée au delà de laquelle le stationnement est considéré comme abusif est de 7 jours :
Article R417-12
Il est interdit de laisser abusivement un véhicule en stationnement sur une route.
Est considéré comme abusif le stationnement ininterrompu d'un véhicule en un même point de la voiepublique ou de ses dépendances, pendant une durée excédant sept jours ou pendant une durée inférieuremais excédant celle qui est fixée par arrêté de l'autorité investie du pouvoir de police.
Tout stationnement abusif est puni de l'amende prévue pour les contraventions de la deuxième classe.
Lorsque le conducteur ou le titulaire du certificat d'immatriculation est absent ou refuse, malgrél'injonction des agents, de faire cesser le stationnement abusif, l'immobilisation et la mise enfourrière peuvent être prescrites dans les conditions prévues aux articles L. 325-1 à L. 325-3.
Mouais, on s'éloigne quand même du principe du transport en commun et on se rapproche d'un service de taxi en covoiturage… Je ne dis pas que ça n'est pas une solution, mais je voulais plutôt insister sur le fait que les transports en commun réguliers et abordables ne peuvent exister que dans les zones denses. Il arrive un point où le transport individuel devient le moyen de transport le plus économique et le plus flexible. Par exemple, pour un trajet de 20 minutes en bus au prix d'un ticket T parisien (1.80€), pour un chauffeur payé 30€ de l'heure (cout employeur), il faut quand même 6 passagers en moyenne pour être rentable (et on ne compte ni l'amortissement de l'équipement, ni le fonctionnement, ni les frais de gestion de la compagnie de transport, etc—en gros, on monte facilement à 10 passagers en moyenne). Sans subvention, le coup du minibus, c'est impossible. Ça veut dire que quand il n'y a que 2 ou 3 passagers dans un minibus, c'est les collectivités locales qui payent la quasi-totalité du transport.
Ouhla, c'est un peu tout mélangé, et je pense que ton argument n'a aucun sens.
Dans l'affaire du tracteur, il n'y a aucune erreur. La machine a bien lu la plaque, l'amende a été envoyée au propriétaire du tracteur, qui a contesté l'amende, a apporté les preuves qu'il fallait pour prouver que quelqu'un avait usurpé sa plaque, et l'amende a sauté.
Tu peux retourner ton histoire de présomption d'innocence dans tous les sens, ça ne fonctionne pas. Si tu payes ton ticket de parking et qu'il tombe sur le sol de la voiture quand tu claques la portière, tu vas recevoir l'amende, et de mémoire, tu vas même la payer, le délit retenu étant la non-visibilité du ticket. Si tu te fais arrêter par un policier qui te reproche d'avoir grillé un feux rouge, tu pourras contester autant que tu veux, tu vas payer ton amende parce que le flic est assermenté. Les policiers humaines font des erreurs, bien plus que les machines d'ailleurs probablement, et tu n'as rien pour prouver ton innocence. Bref, ton argument ne fonctionne pas, le sens de la preuve n'est pas du tout affecté par l'automatisation, c'est un problème, mais c'est un problème qui n'a rien à voir.
Je dirais même plus, d'ailleurs : je pense que l'automatisation améliore la possibilité de défense de l'individu par rapport à la situation parole contre parole avec un agent assermenté. La photo peut prouver que ce n'était pas toi qui conduisait, ou que le modèle de voiture ne correspond pas à la carte grise. La vidéo peut prouver que tu ne circulais pas sur la piste cyclable, mais que tu t'y es écarté pour laisser passer un camion de pompiers. Bref, les photos ou vidéos constituent des preuves qui peuvent être à ta charge ou à ta décharge, mais l'administration te sanctionne sur la base de preuves matérielles, ce qui est bien mieux que sur une simple déclaration d'un fonctionnaire de police.
Bref, je pense que tes arguments jouent en la défaveur de ton point de vue. S'il existe des arguments contre les sanctions automatiques, ce ne sont pas ceux-là.
Ça a toujours existé dans le code de la route. La voie publique n'est pas un parking longue durée, si tu veux coller ta voiture sur cales, tu la mets sur une propriété privée.
Mouais, je pense quand même que l'argument du changement politique est relativement faible. Si un gouvernement autoritaire arrive au pouvoir, il mettra en place un système de surveillance poussé, que ce système existe déja ou non. C'est juste une histoire de quelques années, ça ne change pas grand chose dans le principe.
Personnellement, je préfèrerais largement que les pratiques de surveillance soient encadrées par la loi, pour garantir que seul un juge puisse permettre de croiser les informations. Je trouve par exemple normal que les policiers responsables de la sécurité routière aient accès à ton nom et ton adresse à partir de ton numéro d'immatriculation, mais pas à ton téléphone et à tes fadettes, etc. Le problème c'est qu'à force de lutter contre des moulins à vent (le combat contre les caméras de surveillance étant perdu d'avance), on oublie finalement à mettre sur la table des propositions constructives.
C'est un bête problème de densité. Pousser les projets, ça marche quand un transport fonctionnerait, mais que les autorités ne le savent pas. Quand la densité de population passe sous un certain seuil, les bus circuleront à vide et videront les caisses des collectivités. En tant que citoyen, je suis contre ce genre de gachis stupide; il faut mettre en place des transports en commun seulement quand c'est souhaitable.
C'est quand même dingue d'être capable de s'enfoncer autant tout seul dans ses propres erreurs, surtout quand elles sont évidentes. Répéter une absurdité avec conviction ne la rendra jamais crédible.
les politique fond passer la pilule en indiquant qu'ils vissent certains comportements très dangereux mais en réalité ils cherchent surtout à remplir leur caisses
Purée, tu essayes de présenter ici des arguments censés être «supérieurs» à ceux des politiques (droits de l'Homme, protection de la vie privée, etc), et tu tombes dans de telles sottises? En toute franchise, je trouve ton discours extrêmement confus, tu n'arrêtes pas de dire que tu as mal choisi tes mots et que les autres ne comprennent pas le fond de ta pensée, mais peut-être est-ce parce que tu n'es pas clair toi-même avec tes positions exactes sur le sujet.
Personnellement, j'ai un mal fou à faire la différence entre le discours technophobe et l'approche "droits de l'Homme" quand on touche aux technologies utilisables par les services de police. Ici, si j'ai bien compris, on parle de l'utilisation d'un système déja en place pour augmenter la productivité des services de police dans la mise en place de sanctions contre les incivilités routières. Alors il existe peut-être des arguments pour ou contre, mais si c'est pour faire du style bistro du coin, on peut directement aller au bistro du coin.
Je ne comprends pas ton raisonnement. Les arguments contre la vidéo-surveillance sont principalement reliés à la protection de la vie privée et aux risques associés à l'automatisation d'une surveillance généralisée. Je ne comprends pas ce qu'il y a de mal à la mise en place de procédures nouvelles pour détecter les infractions automatiquement : finalement, c'est le même principe que les radars automatiques.
Bref, je sens que tu espères qu'un truc logique émerge de tout ça, mais personnellement, je ne vois rien qui contredise l'argument consistant à dire que la surveillance inquiète principalement ceux qui ont quelque chose à se reprocher.
Le sujet du commentaire, c'est que les statistiques de sécurité routière qui sont fournies ne montrent absolument pas ce qu'elles sont sensées montrer. De là, deux possibilités:
la personne qui a écrit ça est mal-comprenante et incapable de mener un raisonnement logique
la personne qui a écrit ça l'a fait dans le but de manipuler les lecteurs, en espérant qu'une lecture superficielle ne révèle pas la supercherie.
Dans les deux cas, il me semble tout à fait légitime de remarquer que le raisonnement est fallacieux, et qu'il ne prouve pas l'affirmation qui est fournie en conclusion.
(pour le coup du viol, c'est fait exprès pour détourner la conversation dans le but d'éviter d'avouer que tu as tort?)
Je ne comprends pas bien ton raisonnement. Tu es en train de nous dire que la fin justifie les moyens, et qu'on peut légitimement présenter un raisonnement fallacieux si au final l'objectif est noble?
Les fameux "sujets qui font consensus de partout" et autres vérités que tout le monde est censé connaitre, c'est super dangereux. Il est tout à fait possible que les femmes aient moins d'accident par an tout en ayant plus d'accident au kilomètre, si elles conduisent moins, et je ne trouve rien de choquant à se poser la question.
Le féminisme un mouvement qui vise à liberer la femme (mais aussi l'homme) des vieux modèles de domination, qui revendique le droit à librement disposer de son corp, et l'égalité des droits.
Le féminisme est bien souvent beaucoup moins clair que ça, et c'est bien le problème. On peut coller une seule étiquette sur les mouvements féministes si on veut, mais on ne peut pas répéter bêtement "le féministe c'est bien", parce que non, certains mouvements féministes ne sont pas bien.
Il y a par exemple des mouvements féministes qui prônent un renversement de la domination : tous les thèmes du style "les femmes sont plus efficaces que les hommes au boulot", etc., ainsi que les propositions basées sur la discrimination positive, restent basées sur un sexisme fort : on admet la discrimination en fonction du sexe, et on admet qu'on peut juger des capacités de quelqu'un à exercer un poste à responsabilités en fonction de son sexe.
D'autres mouvements sont très ambigus sur le fameux droit à disposer de son corps, car il est possible d'interpréter toute liberté comme une faille dans laquelle les machistes s'engouffrent : l'avortement serait ainsi une possibilité pour l'homme de forcer sa femme à se débarrasser d'un enfant, la prostitution serait une porte ouverte aux machistes pour exploiter les femmes, etc. Les féministes sont également complètement déchirés sur la question des métiers physiques : est-il normal ou pas que les tests physiques soient différents pour les hommes et les femmes dans l'armée, dans les corps de pompiers, dans la police, etc? Que ça soit "oui" ou "non", certains féministes trouvent la réponse scandaleuse—on est bien partis.
D'ailleurs, le truc le plus symptomatique du polymorphisme des mouvements féministes, c'est le rapport à la nudité et à la sexualité. C'est vraiment comme l'histoire de coucher les bébés sur le ventre, sur le dos, ou sur le côté, ça change tellement vite qu'on ne sait même plus si on retarde d'un cycle ou si on commence le prochain. Depuis les années 1950, on a brulé, remis, retiré, remis, rebrulé les sous-tifs, les maillots de bain ont rétréci, grandi, disparu, réapparu, et rerétréci… Du coup, il ne faut pas s'étonner de voir les féministes surtout comme des protestataires sans message constuit.
Je serai personnellement incapable créer un test pour savoir si un discours est sensé
Si tu veux dire «un algorithme», je suis d'accord. Mais ce qui est bien avec un cerveau, c'est qu'on peut faire des trucs sans comprendre réellement les étapes. Une phrase comme «Les champignons sont oniriquement exogènes, tant du point de vue de leur jeu de jambes que de leur supernovae» est syntaxiquement correcte, mais mon sensopifomètre la met à 0.001 sur une échelle de 0 à 1. Bien sûr, je ne peux pas prouver formellement qu'elle n'a pas de sens—le mieux qu'on puisse faire est une sorte de test de Turing avec la méthode de Sokal, c'est à dire d'essayer de se mettre en contact avec une personne qui prétend qu'une telle phrase a un sens, et de se faire passer pour un "pair" en imitant le style sans comprendre le contenu. Si le "pair" ne détecte pas la supercherie, alors on peut conclure que le blabla n'a pas de sens.
Ah, en fait, je comprends mieux : «recherche» c'est les œufs brouillés, «mettre en forme» c'est cuire, «glissement sémantique» c'est la ciboulette, et «opération de composition» c'est le mélange. Du coup, «cette recherche est mise en forme par un glissement sémantique, opération de composition», ça veut dire «je vais me faire une omelette à la ciboulette».
Tu ne peux pas te construire un jargon pseudo-artistique sur des concepts qui n'ont aucune réalité ni aucune définition. C'est exactement l'histoire du canular de Sokal en 1996 : il y a une communauté de gens qui ont l'air de se comprendre à l'aide d'un jargon abcons, et qui donnent, vu de l'extérieur, l'impression qu'ils partagent des concepts et un vocbulaire commun. Mais c'est juste une coquille vide et superficielle, puisqu'il suffit de parler comme eux, avec le même vocabulaire, mais sans aucun fond, pour faire partie de leur communauté. Si tu dis à un biologiste "Ce qui m'intéresse, c'est la recombinaison cellulaire des protéines ectopiques", il va rigoler. Si tu dis à un acousmaticien (?) "Ma démarche est de juxtaposer les concepts narratifs et symboliques de manière pragmatique", j'ai l'impression qu'il va répondre "ah oui? Ça a l'air intéressant". Tu sembles penser le contraire, on ne va pas faire l'expérience (parce que dans le fond, je m'en fous un peu beaucoup), mais je pense que c'est une bonne chose d'apporter au lecteur un point de vue critique sur la possibilité de l'existence de communautés de gens qui se gargarisent à jargonner dans le vent.
Ça ne remet d'ailleurs pas en cause l'intérêt éventuel de l'acousmatique, qui semble être une sorte de musique moderne faite avec des bruits. Et comme je l'ai déja dit plus haut, certaines pages liées dans le journal sont jargonnantes, mais sensées.
Attention, il faut distinguer le jargon du discours pseudo-scientifique, quand même. Le discours pseudo-scientifique essaye de se faire passer pour du jargon, mais le jargon ne ressemble pas à du discours pseudo-scientifique. Par exemple, sur la page que tu cites:
Lorsque le flux du champ magnétique qui traverse un circuit conducteur varie au cours du temps, il apparaît dans ce circuit une tension induite. La tension ainsi créée est orientée de façon à générer des courants s'opposant à la variation du flux.
C'est clairement jargonnant, et je serais bien incapable de dire si c'est vrai ou pas. Par exemple, tu remplaces "varie" par "est constant", et ça passe pareil (à mes yeux). Par contre, je n'ai aucun doute sur le fait que ce jargon est susceptible de décrire une réalité scientifique : on parle de flux qui traverse un circuit et qui peut varier au cours du temps, ça a un sens. On parle de tension, cette tension est orientée, la tension génère un courant : tout ceci colle avec les concepts de flux, de courant, de circuit, de tension.
Le problème dans le paragraphe ci-dessus, c'est que les bouts de phrase ne collent pas : on peut extrapoler un concept, un concept peut être narratif ou symbolique, mais quel est le rapport avec le "tout autre médium"? Un médium est un moyen, une substance ou un outil par lequel on fait passer quelque chose, or là c'est confondu avec le quelque chose (le concept?). Ensuite, "cette recherche est mise en forme par un glissement sémantique" : déja, mettre en forme une recherche, c'est abstrait, mais ensuite, on met en forme par un glissement sémantique? Ça ressemble à s'y méprendre à une juxtaposition de mots complexes qui ne collent pas les uns avec les autres. Selon mon expérience, le jargon ne ressemble jamais à ça.
En bref, s'il était impossible de distinguer le jargon de la pseudo-science, alors ça serait catastrophique, car on ne pourrait pas identifier la pseudo-science de manière rationnelle. La pseudo-science a l'apparence du discours scientifique, mais elle n'a pas de sens, et l'absence de sens est a priori détectable. Je ne dis pas que c'est fiable à 100%, je dis juste que mon pseudosciençomètre s'est déclenché sur ce coup.
[^] # Re: Ah, ah, ah
Posté par arnaudus . En réponse au journal Le Bitcoin est à 100€. Évalué à 8.
Euh non, la plupart des banques classiques ne proposent pas d'intérêts sur les dépots (ou très peu), ce n'est pas la raison pour laquelle on met son argent à sa banque. Les raisons sont liées à la sécurité et aux services apportés par la banque, qui n'ont pas lieu d'être pour les Bt.
Par ailleurs, promettre des intérêts sur une monnaie déflationniste, aucune banque ne pourrait se le permettre: la solution gagnante est évidemment de garder ses Bt.
C'est justement ça que je ne comprends pas : le raisonnement ne marche que si on fait l'analogie Bt = monnaie légale. Mais le Bt est bien plus que ça, c'est aussi de la monnaie scripturale. Un compte Bt est à la fois ton porte monnaie, ta carte moneo, et ton compte en banque. Il pourrait y avoir des banques Bt en théorie, mais en pratique, qui accepterait de transformer un vrai compte Bt en faux compte Bt, qui liste des Bt qui n'existent pas? Si le système dérive vers ce fonctionnement (tu reçois ton salaire en faux Bt, tu payes en faux Bt), alors rien n'a changé par rapport au système actuel (pour lequel > 90% de la monnaie est purement scripturale), et il ne fait aucun doute que le système va se désolidariser de la valeur des Bt de la même manière que la monnaie scripturale s'est déconnectée de l'or. Mais ça n'arrivera pas, parce que si j'emprunte 1000 Bt à la banque pour acheter une voiture, le vendeur de voitures va vouloir 1000 vrais Bt transférés sur son compte Bt, pas 1000 faux Bt transférés sur un compte en banque : où est la sécurité si tu n'as pas les références exactes des Bt officiels que tu possèdes? Le rapport de confiance est complètement inversé par rapport à la situation actuelle. Actuellement, un transfert bancaire est plus sûr qu'un paiement en liquide : quand tu vois le fric sur ton compte, il ne peut pas être faux, et il est à toi sauf si la banque coule, alors que des billets peuvent être faux. Un Bt officiel ne peut pas être faux, si tu demandes à être payé en Bt, tu as à la fois la sécurité de la vérification du transfert et la flexibilité du paiement électronique sans même devoir faire confiance à un tiers (la banque) et sa solvabilité. Du coup, la solution bancaire parait moins fiable que la solution directe, et c'est même exactement la raison de l'existence des Bt.
[^] # Re: Ah, ah, ah
Posté par arnaudus . En réponse au journal Le Bitcoin est à 100€. Évalué à 2.
Je ne saurais retrouver le raisonnement qui m'a conduit pendant une seconde à penser que cette phrase ait pu avoir un sens :-) Je pense que je voulais dire "perdre 200 fois sa valeur", donc passer de 100% à 0.5%, mais je ne suis même plus sûr.
[^] # Re: Ah, ah, ah
Posté par arnaudus . En réponse au journal Le Bitcoin est à 100€. Évalué à 4.
Donner un lien, c'est bien, le lire, c'est mieux. Cette page est un gloubiboulga obscur qui explique en tournant autour du pot que ce n'est pas possible. En fait, ça n'est possible qu'en passant par une autre monnaie : il faudrait que la banque ait des clients qui déposent des Bt chez elle : en clair, que leurs comptes soient débités au profit de la banque, et qu'en échange la banque fournisse des relevés de compte en Bt, et garantisse au client qu'il reverra ses Bt quand il le voudra—ce qui n'a aucun intérêt, à mon avis.
[^] # Re: Ah, ah, ah
Posté par arnaudus . En réponse au journal Le Bitcoin est à 100€. Évalué à 3.
Je suis d'accord, c'est asseé évident. Ce n'est pas une pyramide de Ponzi, ça ne rentre pas dans sa définition. Par contre, on peut tout à fait prétendre que ça reste une escroquerie. Elle a peut-être même un nom, une bulle créée et entretenue au bénéfice de ses fondateurs.
[^] # Re: Ah, ah, ah
Posté par arnaudus . En réponse au journal Le Bitcoin est à 100€. Évalué à 7.
Sisi, il y en a. On avait calculé dans les commentaires d'un des derniers journaux que dans le cas où Bitcoin devenait réellement une monnaie majeure, la plus petite division possible (10-8 Bt, de mémoire) serait de l'ordre de grandeur de l'Euro, donc trop gros pour être utilisable "tous les jours".
Si on peut se mettre d'accord sur un truc, c'est que Bt n'est pas (vraiment) une pyramide de Ponzi. C'est un pseudo-produit financier sans valeur réelle, un pur instrument de spéculation qui, contrairement aux vraies monnaies, ne peut pas être contrôlé par le pouvoir politique (en gros, une sorte de produit utopique libéral sans aucune connexion avec le monde réel). Par contruction, c'est extrêmement volatile (avoir un portefeuille en Bt est une bombe, on peut gagner 200% ou perdre 20000% en un rien de temps), et en cas de succès, ça rendrait ses créateurs des milliers de fois plus riches que Bill Gates (on parle de pourcentages de la richesse mondiale dans quelques mains).
L'un dans l'autre, je pense sincèrement que Bt va être interdit par les gouvernements s'il prend trop d'essort (bien entendu, on pourra toujours avoir un compte, mais les transactions seront interdites sur le territoire de la majorité des pays). Bt a quand même le pouvoir de destabiliser les économies : il est intrinsèquement déflationniste, et surtout, il est impossible de multiplier les crédits en Bt : une banque ne peut prêter des Bt que si elle les a. Comme on vit dans une économie de croissance basée sur le crédit et qu'on ne sait pas comment en sortir sans retourner au Moyen-Age, il y a fort à parier que Bt va être vu (probablement à raison) comme un facteur de destabilisation potentielle des économies occidentales.
[^] # Re: Non
Posté par arnaudus . En réponse au journal Je m'en fous, je n'ai rien à me reprocher. Évalué à 5.
C'est clair, mais on pourrait répondre que les erreurs, on peut (et on doit) les assumer, même si on est bon conducteur. Bon, évidemment, si on mettait une puce dans les bagnoles et qu'on perdait des points à chaque infraction, on viderait le compteur en quelques jours au mieux. Un système de points qui ne prend pas en compte la probabilité de se faire attrapper, comme l'est le système actuel, est assez stupide, car il arrivera forcément un jour où personne n'aura plus de points.
Déja, il y a une différence entre les erreurs d'inattention et l'imprudence. Si je ne vois pas le feu rouge et que je passe, c'est super-dangereux, mais je ne peux pas éviter ça. Par contre, si je regarde à gauche et à droite et que je grille le feu rouge parce que je ne vois personne, c'est certainement beaucoup moins dangereux, mais c'est moins pardonnable parce que c'est volontaire.
Je trouve que d'avoir peur des caméras pour cette raison (j'ai peur de me faire piquer si je fais des erreurs) est un peu puéril. Il doit exister plein d'autres arguments contre les caméras, mais celui-ci fonctionne mal, je trouve.
[^] # Re: Non
Posté par arnaudus . En réponse au journal Je m'en fous, je n'ai rien à me reprocher. Évalué à 6.
J'imagine que mes réponses à tes commentaires suggèrent que je n'en pense pas moins à ton sujet, et que l'enfouissement négatif de tes commentaires pourrait montrer que d'autres lecteurs prêtent peu d'attention à ton avis sur les gens qui ne pensent pas comme toi.
Ceci dit, c'est toujours le genre de remarques qu'il est judicieux de garder pour soi. Après tout, je ne vois pas pourquoi le fait d'être un gros motard baraqué te donne le droit de te comporter comme ça, même si je suis un gringalet à lunettes (ce que tu n'es pas censé savoir).
Et puis, sur l'autoroute, c'est moi qui suis dans la voiture quand je change de file sans regarder dans les rétros.
[^] # Re: Non
Posté par arnaudus . En réponse au journal Je m'en fous, je n'ai rien à me reprocher. Évalué à 5.
Tu peux arrêter les phrases du type "arrête les phrases…", ça donne l'impression que tu es pédant et prétentieux.
Non, sans blague : l'automatisation permet à l'administration d'apporter une preuve concrète de l'infraction, preuve que tu peux contester devant un tribunal. C'est une nette amélioration par rapport à la situation préexistante, où la plupart des infractions sont constatées par un agent assermenté, qui ne peut fournir aucune preuve. Je maintiens donc que tes arguments sont des arguments contre le point de vue que tu souhaites défendre.
Le fait que je puisse être pédant et/ou prétentieux ne change absolument pas que tu as tort :-)
[^] # Re: question de fric et d'image
Posté par arnaudus . En réponse au journal Je m'en fous, je n'ai rien à me reprocher. Évalué à 5.
J'imagine que l'idée, c'est que "merci", "+1", "je suis d'accord", etc s'expriment par l'utilisation du "moinssage" et du "plussage", et que les nouveaux commentaires sont là pour apporter quelque chose. Quelque part, un commentaire s'écrit une seule fois, mais est lu des dizaines de fois. Les gens ont pu avoir l'impression de perdre leur temps à lire un commentaire qui disait juste "merci" et qui ne leur a rien apporté.
Du coup, pour apporter quelque chose de pertinent dans ce commentaire, j'ai trouvé l'article du code de la route qui correspond, et qui montre que la durée au delà de laquelle le stationnement est considéré comme abusif est de 7 jours :
Article R417-12
Il est interdit de laisser abusivement un véhicule en stationnement sur une route.
Est considéré comme abusif le stationnement ininterrompu d'un véhicule en un même point de la voie publique ou de ses dépendances, pendant une durée excédant sept jours ou pendant une durée inférieure mais excédant celle qui est fixée par arrêté de l'autorité investie du pouvoir de police.
Tout stationnement abusif est puni de l'amende prévue pour les contraventions de la deuxième classe.
Lorsque le conducteur ou le titulaire du certificat d'immatriculation est absent ou refuse, malgré l'injonction des agents, de faire cesser le stationnement abusif, l'immobilisation et la mise en fourrière peuvent être prescrites dans les conditions prévues aux articles L. 325-1 à L. 325-3.
[^] # Re: Une bonne chose !
Posté par arnaudus . En réponse au journal Je m'en fous, je n'ai rien à me reprocher. Évalué à 4.
Mouais, on s'éloigne quand même du principe du transport en commun et on se rapproche d'un service de taxi en covoiturage… Je ne dis pas que ça n'est pas une solution, mais je voulais plutôt insister sur le fait que les transports en commun réguliers et abordables ne peuvent exister que dans les zones denses. Il arrive un point où le transport individuel devient le moyen de transport le plus économique et le plus flexible. Par exemple, pour un trajet de 20 minutes en bus au prix d'un ticket T parisien (1.80€), pour un chauffeur payé 30€ de l'heure (cout employeur), il faut quand même 6 passagers en moyenne pour être rentable (et on ne compte ni l'amortissement de l'équipement, ni le fonctionnement, ni les frais de gestion de la compagnie de transport, etc—en gros, on monte facilement à 10 passagers en moyenne). Sans subvention, le coup du minibus, c'est impossible. Ça veut dire que quand il n'y a que 2 ou 3 passagers dans un minibus, c'est les collectivités locales qui payent la quasi-totalité du transport.
[^] # Re: Double bonne nouvelle
Posté par arnaudus . En réponse au journal Je m'en fous, je n'ai rien à me reprocher. Évalué à 2.
Une discussion récente où je défend le point de vue opposé : http://linuxfr.org/users/vladislav/journaux/article-sur-lemonde-fr#comment-1433874 :-)
[^] # Re: Non
Posté par arnaudus . En réponse au journal Je m'en fous, je n'ai rien à me reprocher. Évalué à 5. Dernière modification le 22 mars 2013 à 14:33.
Ouhla, c'est un peu tout mélangé, et je pense que ton argument n'a aucun sens.
Dans l'affaire du tracteur, il n'y a aucune erreur. La machine a bien lu la plaque, l'amende a été envoyée au propriétaire du tracteur, qui a contesté l'amende, a apporté les preuves qu'il fallait pour prouver que quelqu'un avait usurpé sa plaque, et l'amende a sauté.
Tu peux retourner ton histoire de présomption d'innocence dans tous les sens, ça ne fonctionne pas. Si tu payes ton ticket de parking et qu'il tombe sur le sol de la voiture quand tu claques la portière, tu vas recevoir l'amende, et de mémoire, tu vas même la payer, le délit retenu étant la non-visibilité du ticket. Si tu te fais arrêter par un policier qui te reproche d'avoir grillé un feux rouge, tu pourras contester autant que tu veux, tu vas payer ton amende parce que le flic est assermenté. Les policiers humaines font des erreurs, bien plus que les machines d'ailleurs probablement, et tu n'as rien pour prouver ton innocence. Bref, ton argument ne fonctionne pas, le sens de la preuve n'est pas du tout affecté par l'automatisation, c'est un problème, mais c'est un problème qui n'a rien à voir.
Je dirais même plus, d'ailleurs : je pense que l'automatisation améliore la possibilité de défense de l'individu par rapport à la situation parole contre parole avec un agent assermenté. La photo peut prouver que ce n'était pas toi qui conduisait, ou que le modèle de voiture ne correspond pas à la carte grise. La vidéo peut prouver que tu ne circulais pas sur la piste cyclable, mais que tu t'y es écarté pour laisser passer un camion de pompiers. Bref, les photos ou vidéos constituent des preuves qui peuvent être à ta charge ou à ta décharge, mais l'administration te sanctionne sur la base de preuves matérielles, ce qui est bien mieux que sur une simple déclaration d'un fonctionnaire de police.
Bref, je pense que tes arguments jouent en la défaveur de ton point de vue. S'il existe des arguments contre les sanctions automatiques, ce ne sont pas ceux-là.
[^] # Re: question de fric et d'image
Posté par arnaudus . En réponse au journal Je m'en fous, je n'ai rien à me reprocher. Évalué à 6.
Ça a toujours existé dans le code de la route. La voie publique n'est pas un parking longue durée, si tu veux coller ta voiture sur cales, tu la mets sur une propriété privée.
[^] # Re: Classique
Posté par arnaudus . En réponse au journal Je m'en fous, je n'ai rien à me reprocher. Évalué à 2.
Mouais, je pense quand même que l'argument du changement politique est relativement faible. Si un gouvernement autoritaire arrive au pouvoir, il mettra en place un système de surveillance poussé, que ce système existe déja ou non. C'est juste une histoire de quelques années, ça ne change pas grand chose dans le principe.
Personnellement, je préfèrerais largement que les pratiques de surveillance soient encadrées par la loi, pour garantir que seul un juge puisse permettre de croiser les informations. Je trouve par exemple normal que les policiers responsables de la sécurité routière aient accès à ton nom et ton adresse à partir de ton numéro d'immatriculation, mais pas à ton téléphone et à tes fadettes, etc. Le problème c'est qu'à force de lutter contre des moulins à vent (le combat contre les caméras de surveillance étant perdu d'avance), on oublie finalement à mettre sur la table des propositions constructives.
[^] # Re: Une bonne chose !
Posté par arnaudus . En réponse au journal Je m'en fous, je n'ai rien à me reprocher. Évalué à 6.
C'est un bête problème de densité. Pousser les projets, ça marche quand un transport fonctionnerait, mais que les autorités ne le savent pas. Quand la densité de population passe sous un certain seuil, les bus circuleront à vide et videront les caisses des collectivités. En tant que citoyen, je suis contre ce genre de gachis stupide; il faut mettre en place des transports en commun seulement quand c'est souhaitable.
[^] # Re: Double bonne nouvelle
Posté par arnaudus . En réponse au journal Je m'en fous, je n'ai rien à me reprocher. Évalué à 5.
C'est quand même dingue d'être capable de s'enfoncer autant tout seul dans ses propres erreurs, surtout quand elles sont évidentes. Répéter une absurdité avec conviction ne la rendra jamais crédible.
[^] # Re: Double bonne nouvelle
Posté par arnaudus . En réponse au journal Je m'en fous, je n'ai rien à me reprocher. Évalué à 5.
Purée, tu essayes de présenter ici des arguments censés être «supérieurs» à ceux des politiques (droits de l'Homme, protection de la vie privée, etc), et tu tombes dans de telles sottises? En toute franchise, je trouve ton discours extrêmement confus, tu n'arrêtes pas de dire que tu as mal choisi tes mots et que les autres ne comprennent pas le fond de ta pensée, mais peut-être est-ce parce que tu n'es pas clair toi-même avec tes positions exactes sur le sujet.
Personnellement, j'ai un mal fou à faire la différence entre le discours technophobe et l'approche "droits de l'Homme" quand on touche aux technologies utilisables par les services de police. Ici, si j'ai bien compris, on parle de l'utilisation d'un système déja en place pour augmenter la productivité des services de police dans la mise en place de sanctions contre les incivilités routières. Alors il existe peut-être des arguments pour ou contre, mais si c'est pour faire du style bistro du coin, on peut directement aller au bistro du coin.
[^] # Re: Non
Posté par arnaudus . En réponse au journal Je m'en fous, je n'ai rien à me reprocher. Évalué à 2.
Je ne comprends pas ton raisonnement. Les arguments contre la vidéo-surveillance sont principalement reliés à la protection de la vie privée et aux risques associés à l'automatisation d'une surveillance généralisée. Je ne comprends pas ce qu'il y a de mal à la mise en place de procédures nouvelles pour détecter les infractions automatiquement : finalement, c'est le même principe que les radars automatiques.
Bref, je sens que tu espères qu'un truc logique émerge de tout ça, mais personnellement, je ne vois rien qui contredise l'argument consistant à dire que la surveillance inquiète principalement ceux qui ont quelque chose à se reprocher.
[^] # Re: Pareil pour la mairie de Paris
Posté par arnaudus . En réponse au journal [HS] Un écart de 28 %. Enfin non, 18%. Enfin en comparant des choux et des carottes. Évalué à 7.
Le sujet du commentaire, c'est que les statistiques de sécurité routière qui sont fournies ne montrent absolument pas ce qu'elles sont sensées montrer. De là, deux possibilités:
Dans les deux cas, il me semble tout à fait légitime de remarquer que le raisonnement est fallacieux, et qu'il ne prouve pas l'affirmation qui est fournie en conclusion.
(pour le coup du viol, c'est fait exprès pour détourner la conversation dans le but d'éviter d'avouer que tu as tort?)
[^] # Re: Pareil pour la mairie de Paris
Posté par arnaudus . En réponse au journal [HS] Un écart de 28 %. Enfin non, 18%. Enfin en comparant des choux et des carottes. Évalué à 9.
Je ne comprends pas bien ton raisonnement. Tu es en train de nous dire que la fin justifie les moyens, et qu'on peut légitimement présenter un raisonnement fallacieux si au final l'objectif est noble?
Les fameux "sujets qui font consensus de partout" et autres vérités que tout le monde est censé connaitre, c'est super dangereux. Il est tout à fait possible que les femmes aient moins d'accident par an tout en ayant plus d'accident au kilomètre, si elles conduisent moins, et je ne trouve rien de choquant à se poser la question.
[^] # Re: Pourquoi ces critiques vis à vis des féministes
Posté par arnaudus . En réponse au journal [HS] Un écart de 28 %. Enfin non, 18%. Enfin en comparant des choux et des carottes. Évalué à 10.
Le féminisme est bien souvent beaucoup moins clair que ça, et c'est bien le problème. On peut coller une seule étiquette sur les mouvements féministes si on veut, mais on ne peut pas répéter bêtement "le féministe c'est bien", parce que non, certains mouvements féministes ne sont pas bien.
Il y a par exemple des mouvements féministes qui prônent un renversement de la domination : tous les thèmes du style "les femmes sont plus efficaces que les hommes au boulot", etc., ainsi que les propositions basées sur la discrimination positive, restent basées sur un sexisme fort : on admet la discrimination en fonction du sexe, et on admet qu'on peut juger des capacités de quelqu'un à exercer un poste à responsabilités en fonction de son sexe.
D'autres mouvements sont très ambigus sur le fameux droit à disposer de son corps, car il est possible d'interpréter toute liberté comme une faille dans laquelle les machistes s'engouffrent : l'avortement serait ainsi une possibilité pour l'homme de forcer sa femme à se débarrasser d'un enfant, la prostitution serait une porte ouverte aux machistes pour exploiter les femmes, etc. Les féministes sont également complètement déchirés sur la question des métiers physiques : est-il normal ou pas que les tests physiques soient différents pour les hommes et les femmes dans l'armée, dans les corps de pompiers, dans la police, etc? Que ça soit "oui" ou "non", certains féministes trouvent la réponse scandaleuse—on est bien partis.
D'ailleurs, le truc le plus symptomatique du polymorphisme des mouvements féministes, c'est le rapport à la nudité et à la sexualité. C'est vraiment comme l'histoire de coucher les bébés sur le ventre, sur le dos, ou sur le côté, ça change tellement vite qu'on ne sait même plus si on retarde d'un cycle ou si on commence le prochain. Depuis les années 1950, on a brulé, remis, retiré, remis, rebrulé les sous-tifs, les maillots de bain ont rétréci, grandi, disparu, réapparu, et rerétréci… Du coup, il ne faut pas s'étonner de voir les féministes surtout comme des protestataires sans message constuit.
[^] # Re: Plop
Posté par arnaudus . En réponse au journal Une pratique acousmatique sous logiciels libres. Évalué à 1.
Si tu veux dire «un algorithme», je suis d'accord. Mais ce qui est bien avec un cerveau, c'est qu'on peut faire des trucs sans comprendre réellement les étapes. Une phrase comme «Les champignons sont oniriquement exogènes, tant du point de vue de leur jeu de jambes que de leur supernovae» est syntaxiquement correcte, mais mon sensopifomètre la met à 0.001 sur une échelle de 0 à 1. Bien sûr, je ne peux pas prouver formellement qu'elle n'a pas de sens—le mieux qu'on puisse faire est une sorte de test de Turing avec la méthode de Sokal, c'est à dire d'essayer de se mettre en contact avec une personne qui prétend qu'une telle phrase a un sens, et de se faire passer pour un "pair" en imitant le style sans comprendre le contenu. Si le "pair" ne détecte pas la supercherie, alors on peut conclure que le blabla n'a pas de sens.
[^] # Re: Plop
Posté par arnaudus . En réponse au journal Une pratique acousmatique sous logiciels libres. Évalué à 9.
Ah, en fait, je comprends mieux : «recherche» c'est les œufs brouillés, «mettre en forme» c'est cuire, «glissement sémantique» c'est la ciboulette, et «opération de composition» c'est le mélange. Du coup, «cette recherche est mise en forme par un glissement sémantique, opération de composition», ça veut dire «je vais me faire une omelette à la ciboulette».
Tu ne peux pas te construire un jargon pseudo-artistique sur des concepts qui n'ont aucune réalité ni aucune définition. C'est exactement l'histoire du canular de Sokal en 1996 : il y a une communauté de gens qui ont l'air de se comprendre à l'aide d'un jargon abcons, et qui donnent, vu de l'extérieur, l'impression qu'ils partagent des concepts et un vocbulaire commun. Mais c'est juste une coquille vide et superficielle, puisqu'il suffit de parler comme eux, avec le même vocabulaire, mais sans aucun fond, pour faire partie de leur communauté. Si tu dis à un biologiste "Ce qui m'intéresse, c'est la recombinaison cellulaire des protéines ectopiques", il va rigoler. Si tu dis à un acousmaticien (?) "Ma démarche est de juxtaposer les concepts narratifs et symboliques de manière pragmatique", j'ai l'impression qu'il va répondre "ah oui? Ça a l'air intéressant". Tu sembles penser le contraire, on ne va pas faire l'expérience (parce que dans le fond, je m'en fous un peu beaucoup), mais je pense que c'est une bonne chose d'apporter au lecteur un point de vue critique sur la possibilité de l'existence de communautés de gens qui se gargarisent à jargonner dans le vent.
Ça ne remet d'ailleurs pas en cause l'intérêt éventuel de l'acousmatique, qui semble être une sorte de musique moderne faite avec des bruits. Et comme je l'ai déja dit plus haut, certaines pages liées dans le journal sont jargonnantes, mais sensées.
[^] # Re: Plop
Posté par arnaudus . En réponse au journal Une pratique acousmatique sous logiciels libres. Évalué à 2.
Tiens, d'ailleurs, un des liens fournis dans l'article (http://sebastienclara.wordpress.com/articles/3-criteres-du-sos/) montre un document très jargonnant, mais qui ne donne pas du tout la même impression : c'est jargonnant mais cohérent.
[^] # Re: Plop
Posté par arnaudus . En réponse au journal Une pratique acousmatique sous logiciels libres. Évalué à 8. Dernière modification le 06 mars 2013 à 16:44.
Attention, il faut distinguer le jargon du discours pseudo-scientifique, quand même. Le discours pseudo-scientifique essaye de se faire passer pour du jargon, mais le jargon ne ressemble pas à du discours pseudo-scientifique. Par exemple, sur la page que tu cites:
C'est clairement jargonnant, et je serais bien incapable de dire si c'est vrai ou pas. Par exemple, tu remplaces "varie" par "est constant", et ça passe pareil (à mes yeux). Par contre, je n'ai aucun doute sur le fait que ce jargon est susceptible de décrire une réalité scientifique : on parle de flux qui traverse un circuit et qui peut varier au cours du temps, ça a un sens. On parle de tension, cette tension est orientée, la tension génère un courant : tout ceci colle avec les concepts de flux, de courant, de circuit, de tension.
Le problème dans le paragraphe ci-dessus, c'est que les bouts de phrase ne collent pas : on peut extrapoler un concept, un concept peut être narratif ou symbolique, mais quel est le rapport avec le "tout autre médium"? Un médium est un moyen, une substance ou un outil par lequel on fait passer quelque chose, or là c'est confondu avec le quelque chose (le concept?). Ensuite, "cette recherche est mise en forme par un glissement sémantique" : déja, mettre en forme une recherche, c'est abstrait, mais ensuite, on met en forme par un glissement sémantique? Ça ressemble à s'y méprendre à une juxtaposition de mots complexes qui ne collent pas les uns avec les autres. Selon mon expérience, le jargon ne ressemble jamais à ça.
En bref, s'il était impossible de distinguer le jargon de la pseudo-science, alors ça serait catastrophique, car on ne pourrait pas identifier la pseudo-science de manière rationnelle. La pseudo-science a l'apparence du discours scientifique, mais elle n'a pas de sens, et l'absence de sens est a priori détectable. Je ne dis pas que c'est fiable à 100%, je dis juste que mon pseudosciençomètre s'est déclenché sur ce coup.