arnaudus a écrit 4650 commentaires

  • [^] # Re: Il est grand temps que le scandale de la vente liée cesse enfin ?

    Posté par  . En réponse à la dépêche Trois associations s'attaquent aux propos fallacieux de Luc Chatel. Évalué à 6.

    De toutes manières, tout le monde sait bien que le modèle de développement de Microsoft n'est pas fiable. L'informatique n'est pas quelque chose qui progresse linéairement. On ne peut pas espérer qu'un OS qui sort tous les 4 ans propose autant de nouveautés, parce que simplement une certaine stabilité est aussi un gage de mâturité. Le problème de Microsoft, c'est qu'ils doivent vendre, ils doivent mettre un string rouge et se trémousser devant le client, même si la marchandise n'est plus trop fraîche. Un OS fait ce qu'un OS doit faire --et ce que Windows fait mal :-) --, et pas plus. Cette innovation forcée, c'est simplement de la connerie. Elle existe évidemment aussi pour les logiciels libres : la nouvelle version de truc machin inclut des trucs qui clignottent et qui bouffent 1 Go de RAM, wahoo. Sauf qu'avec les logiciels libres, on change, on revient à l'ancienne version, ou on patche le soft pour désactiver la fonction. Rien de ça avec Windows : nouvel OS pour tous, nouveaux drivers pour tous, nouvelles habitudes pour tous, pour un progrès nul ou pas loin. J'ai l'impression que la stratégie de Microsoft est de faire le plus de pognon possible tout de suite, et pour l'avenir, on verra (on a de l'espoir, car on a mis les politiques de notre côté), au détriment même de la productivité et de la stabilité. Les français sont des veaux, on le sait bien, les gens s'en foutent et sont manipulables à souhait, mais je ne comprends toujours pas pourquoi les entreprises, qui sont censées prendre des choix rationnels et vitaux pour leur développement, jouent encore pour beaucoup d'entre elles à ce jeu idiot.
  • [^] # Re: KDE4, plus Gnomiste que le Gnome?

    Posté par  . En réponse à la dépêche KDE4 déchaîne les passions. Évalué à 5.

    J'ai quand même du mal à comprendre pourquoi le problème du thème par défaut est aussi problématique. Le rôle de l'environnement graphique, c'est de proposer un certain nombre d'options pour la personnalisation de l'interface. Couleurs, icones, thèmes, arrière plan, etc. ne sont que des choix esthétiques, par essence subjectifs. Évidemment, il faut bien un thème par défaut, mais à mon avis, le choix du thème par défaut revient à la distribution, et pas à KDE. À vue de nez, une extrême minorité des utilisateurs vont télécharger KDE sur le site de KDE. Le bureau, c'est LE truc qu'on installe par sa distrib (À mon avis, on devrait tout installer par sa distrib, mais bon). L'esthétique, la cohérence des thèmes, etc., ce sont des choix de distribution (public débutant/averti, fluidité/décorations, etc).

    Je pense qu'on peut donc se réjouir de la répartition des tâches, et que KDE ne passe pas des plombes sur le choix d'un thème par défaut qui ne sera de toutes manières que très peu utilisé.
  • [^] # Re: Voici l'email que j'ai envoyé a Luc Chatel

    Posté par  . En réponse à la dépêche Nouveaux débats à l'Assemblée autour de la vente liée. Évalué à 3.

    Raaaa, le HTML passe pas? :-) Il fallait lire M^r (avec le r en haut) pour la forme attestée par l'académie.
  • [^] # Re: Voici l'email que j'ai envoyé a Luc Chatel

    Posté par  . En réponse à la dépêche Nouveaux débats à l'Assemblée autour de la vente liée. Évalué à 7.

    Légende urbaine :-) On a retrouvé des documents du XVIIIe dans lesquels "Monsieur" était abrégé "Mr." ou "Mr" (voir http://fr.wikipedia.org/wiki/Monsieur_%28formule_de_politess(...) La forme privilégiée par l'Académie Française est "Mr", et "M." par défaut; mais ça n'est qu'une convention, peut-être due à cette idée fausse que Mr est une abbréviation d'origine anglophone. À noter qu'il n'y a aucune raison de mettre un point après le r : r est la dernière lettre de "Monsieur".

    La seule raison de ne pas utiliser Mr à mon avis, c'est qu'il y a 99% pour que notre correspondant nous prenne pour un blaireau. Je pense que c'est une raison suffisante, mais ça ne remet pas en cause le fait que Mr ou M. soient des formes toutes deux attestées en français.
  • [^] # Re: Balkanisation des licences

    Posté par  . En réponse à la dépêche KDE veut changer de licence. Évalué à 2.

    D'un autre côté, c'est vrai pour tout changement de licence, pass eulement le passage GPL v2/v3. Si on utilise une bibliothèque en GPL v2 ou sup, on a tout intérêt de se mettre en GPL v2 ou sup aussi, autrement on sait très bien qu'on s'expose à ce genre de trucs. Si la bibliothèque était en GPL v2 stricte, je pense qu'un petit dialogue avec les mainteneurs peut permettre de garder une version GPL v2 avec des corrections de bugs majeurs pendant quelques temps, par exemple. Le changement de licence n'est pas la seule situation où l'on se retrouve sans support pour une bibliothèque externe : le projet peut capoter, les devs peuvent décider d'arrêter le support pour cette version, changer l'API, etc etc. Ce qui est important, c'est que le code de cette librairie reste libre. Si on veut rester à tout prix en GPL v2, et bien on reprend le projet de bibliothèque et on le maintien. C'est ça la beauté des logiciels libres :-)
  • [^] # Re: Balkanisation des licences

    Posté par  . En réponse à la dépêche KDE veut changer de licence. Évalué à 6.

    Je ne vois carrément pas le rapport avec le communisme, je dois dire...

    La différence entre les licences GNU et les licences plus permissives, c'est que la GPL impose la conservation de la licence libre aux travaux dérivés. Le reste n'est que subtilités juridiques pur faire coller tout ça avec les contraintes du monde réel.

    Or, la GPL v2 avait été "contournée" dans l'esprit; et (surtout) elle devait être remise à jour pour coller avec le cadre juridique du début du XXIe siècle (exemple: brevets logiciels). En gros : GPL v2 et v3 sont identiques dans l'esprit (et l'esprit, c'est : un logiciel sous GPL doit être redistribué à ses utilisateurs sous la même licence).

    J'ai franchement du mal à suivre les trolls du type "GPL v3: jamais". Il y a eu quelques frictions, notamment avec l'équipe du noyau Linux. Certains estiment que la GPL v3 réduit un peu les droits des utilisateurs au profit des développeurs (personnellement, je trouve qu'elle réduit les droits des utilisateurs qui ne sont pas dans l'esprit du logiciel libre, et qu'elle n'affecte absolument pas les autres, mais c'est un débat sans fin). À mon avis, les querelles GPL v2/v3 sont assez superficielles, et les différences sont minimes entre les deux. Je ne pense pas, par exemple, qu'un logiciel sous GPL v2 soit spécialement plus en danger maintenant qu'il y a deux ans. Rien de catastrophique à rester sous v2 si on ne peut pas ou vent pas changer.

    Le fait est que la GPL est clairement un détournement revendiqué des lois ayant trait à la propriété intellectuelle. C'est l'idée grandiose de Stallman: puisque la propriété intellectuelle donne les droits au "propriétaire" d'un truc immatériel de faire chanter les gens intéressés par la réutilisation de son oeuvre, les mêmes droits peuvent être utilisés pour donner des droits (et des devoirs) à l'utilisateur. On y est tellement habitués maintenant qu'on a du mal à saisir toute l'ingéniosité du procédé, mais je trouve quand même l'idée fort élégante :-)

    Bref, tout ça pour dire que la GPL repose essentiellement sur l'idée même de propriété intellectuelle. Parce qu'un développeur est l'unique ayant-droit de son code, il peut choisir de le distribuer sous les conditions qu'il choisit. Pas de propriété intellectuelle: pas de GPL, et pas de liberté virale. Un peu comme les licences BSD, quoi : je prends du code BSD, j'en fais un système d'exploitation propriétaire, et je le vend avec des ordinateurs blancs avec une pomme dessinée dessus. Le libre au sens de la FSF, c'est donc bien ce "copyleft", une autre manière de considérer le droit d'auteur. Conclusion : l'analogie avec le communisme (abolition de la propriété, ici ça serait un communisme intellectuel) est... complètement bidon.
  • [^] # Re: Balkanisation des licences

    Posté par  . En réponse à la dépêche KDE veut changer de licence. Évalué à 2.

    Ouaip, j'ai un peu confondu. GPL v3 résoud le problème de la tivolisation/FreeBoxisation etc. Les histoires de serveur, c'est bien l'AGPL. Merci d'avoir remis les pendules à leur place :-D
  • [^] # Re: Balkanisation des licences

    Posté par  . En réponse à la dépêche KDE veut changer de licence. Évalué à 4.

    Oui, mais comme le "or later" est au choix du contractant et de lui seul, pas d'embrouille : le contrat est bien selon GPL v2, et si tu veux, tu peux utiliser une licence ultérieure pour le même prix. Si tu n'aimes pas la licence ultérieure, tu restes sous v2.
  • [^] # Re: Et sinon...

    Posté par  . En réponse à la dépêche Publication du rapport de la mission Olivennes. Évalué à 2.

    Selon Wikipédia, "The free culture movement is a social movement that promotes the freedom to distribute and modify creative works". Autrement dit, on est bien dans l'optique "libre selon FSF", aucune ambiguité là dessus. je ne parlais donc pas de ce braillard-ci :-)
  • [^] # Re: Balkanisation des licences

    Posté par  . En réponse à la dépêche KDE veut changer de licence. Évalué à 4.

    Cette faille n'est pas apparue

    Mais si, c'est l'utilisation "à distance" de logiciels GPL2. Selon la FSF, c'est une faille; après, on peut discuter sans fin autour de "qu'est-ce qu'utiliser un logiciel" etc, mais même si je ne suis pas compétent pour les détails, je pense que la GPL v3 répond à une demande des développeurs. En tout cas, il apparait clairement que pour la FSF, il n'est pas dans l'esprit de la GPL de faire exécuter un soft GPL à distance sans en fournir les sources, et je ne suis pas loin de penser qu'ils ont raison.

    De toutes manières, c'est bien là la faille des licences libres : l'interaction avec d'autres éléments logiciels, libres ou non libres. Il y a la distinction liaison statique/dynamique par exemple, qui est quand même vachement tirée par les cheveux; il y a l'utilisation d'un soft GPL dans un pipieline proprio; il y a les problèmes de plug-in, des modules "teintés" dans le noyau, etc etc. Franchement, je ne vois pas où est l'argument pour dire qu'une liaison dynaique, c'est OK alors qu'une liaison statique, c'est une utilisation frauduleuse d'un composant sous GPL: il s'agit juste d'une distinction technique arbitraire, qui ne change en rien la dépendance entre les composants, et qui ne résoud que le problème de la distribution des sources et des binaires. Moi je comprends bien aussi la philosophie "si tu fais quelque chose qui dépend de mon truc sous GPL, d'une manière directe ou indirecte, alors j'exige que ton truc soir sous GPL également". C'est une vision "dure" de la viralité de la GPL, mais c'est une différence de degré, et non de nature, avec la GPL v2.
  • [^] # Re: Balkanisation des licences

    Posté par  . En réponse à la dépêche KDE veut changer de licence. Évalué à 10.

    Ce qu'il faut bien voir quand même, c'est que le copyright n'existe que pour les parties non triviales du code. Une correction de bug minime, un changement de valeur,la réorganisation du code ou l'ajout d'une fonction triviale ne sont pas des oeuvres uniques reflétant la peronnalité de l'auteur... Évidemment, la distinction entre un patch trivial et un patch non trivial est très compliquée et par définitition arbitraire. Donc pour éviter tout pépin, les projets considèrent en général tous les contributeurs comme détentaires du copyright. Maintenant, si les circonstances s'imposent (et là, c'est clairement le cas), les bouts de code dont les auteurs n'ont pas pu être joints vont être reconsidérés avec attention. Il est fort probable que les centaines de contributeurs injoingnables sont aussi des petits contributeurs, qui ne vont pas non plus faire un procès à KDE parce que leur petit bout de code a été passé sous GPL v3 sans leur autorisation... Ça peut très bien se faire dans la transparence et l'honnêteté.

    Aucune solution n'est vraiment satisfaisante à long terme. Utiliser une version stricte (GPL v2 uniquement), c'est s'exposer à des contournements dans le furur; imaginons par exemple que les juristes de Microsoft découvrent un trou dans la GPL (cf tivolisation par exemple, ou le jeu autour de la "distribution"); un projet qui aura récupéré le code ne pourra pas changer la licence et se retrouvera complètement vulnérable. Au contraire, GPL v2 ou supérieur reste un chèque en blanc, parce que eprsonne ne peut dire à quoi ressemblera la GPL v4. La cessation des droits à un projet a le même inconvénient. Donc je ne vois pas de solution propre pour s'en sortir.
  • [^] # Re: Et sinon...

    Posté par  . En réponse à la dépêche Publication du rapport de la mission Olivennes. Évalué à 4.

    Il y a une définition de "culture libre" en tant que "culture en libre diffusion" qui tend à s'imposer et ça ne plaît pas à RMS.

    Ça ne me plait pas non plus. La propriété intellectuelle libre, ça n'existe que depuis RMS. Il a lancé les bases juridiques et philosophiques du libre, et des millions de personnes ont diffusé leur travail dans ces conditions. Là dessus, deux ou trois jeunes braillards boutonneux veulent surfer sur la vague, mais sans trop se mouiller : Paf, on reprend les bénéfices d'années de communication autour du logiciel libre, on se prétend solidaire du mouvement, etc. Mais non, c'est bien la base du principe du libre que ces gens ne respectent pas. Ils font de la musique gratuite. Qui a des mérites, c'est certain, mais en quoi ça leur donne le droit de l'appeler "libre"? Il est où le "free as a beer/free as a speech"? Il est où le "donnant/donnant"? Non, désolé, je ne comprends pas comment on peut défendre l'enculage de la communauté du libre par les adeptes de la musique freeware.

    Au passage, RMS, dans un récent entretien, m'a énormément surpris en défendant les oeuvres artistiques non libres (y compris dans les jeux vidéo par exemple). Il disait que les licences libres ne pouvaient pas correspondre à toutes les formes d'art, qu'il comprenait parfaitement pourquoi on pouvait mettre une oeuvre sous par exemple du CC non libre, et qu'il trouvait ça tout à fait normal. Il me semble bien loin de l'image d'allumé qu'on a tendance à lui coller! Donc je pense que ça ne le dérangerait pas du tout qu'on s'enthousiasme à l'idée de l'apparition de labels de musique gratuite. Mais évidemment, je pense que RMS te rentre dans le lard si, volontairement ou non, tui trompes le client en affichant comme "libre" des titres qui ne le sont pas.
  • [^] # Re: Et sinon...

    Posté par  . En réponse à la dépêche Publication du rapport de la mission Olivennes. Évalué à 2.

    La clause de non-rétroactivité des licences libres est illicite en France, car le code de la propriété intellectuelle donne ce droit (sous réserve de dédommagement, dédommagement probablement mineur dans le cas d'une chanson sur le site de Jamendo --manque à gagner publicitaire? Pour UNE chanson?). Il ne faut pas crier ça trop fort, par que ça peut vraiment pourrir un projet si quelqu'un fait valoir ce droit. En tout cas, bonjour pour rattrapper toutes les copies qui ont été déja diffusées...

    Le fait est que les contrats SACEM ne sont absolument pas prévus pour ce cas. Donc soit la SACEM ne fait pas valoir ses droits (trop compliqué, immoral etc), soit ça va au procès, avec la définition d'une nouvelle jurisprudence (qui ne peut pas aller dans le sens des licences libres, à mon avis).
  • [^] # Re: Et sinon...

    Posté par  . En réponse à la dépêche Publication du rapport de la mission Olivennes. Évalué à 9.

    C'est sûr,. mais ça n'est pas non plus une raison pour faire comme si ces produits culturels dits "libres" n'étaient pas exemples de problèmes.

    La plupart d'entre eux ne sont pas libres. Ils ont simplement gratuits. Je ne comprends pas pourquoi sur Linux fr on est pris pour un bouseux (à juste titre) quand on confond un freeware et un logiciel libre, et que par contre sur la musique, on a le droit de dire ce qu'on veut. Il y avait aussi des rumeurs (fondées ou pas) sur la présence d'artistes SACEM sur Jamendo par exemple; et d'après ce que j'ai pu en voir, il faut bien comprendre que Jamendo n'est pas une association de bienfaisance pour la culture libre : il y a beaucoup d'artistes qui profitent de cette plate forme pour se faire connaitre, et uniquement pour se faire connaitre; dès que la possibilité de rentrer dans le système apparaitra, ils déserteront Jamendo. Je ne pense pas qu'on puisse parler d'une génération d'artistes concvaincus par la musique libre, mais plutôt d'un intérêt commun à un certain moment de leur carrière.

    Attention aussi à ne pas encourager la création d'un fossé culturel. On aurait d'un côté la culture pour pauvres, des groupes sympas qui débutent, et de l'autre côté la culture pour riches, avec les titres médiatisés destinés à la consommation de masse.
  • [^] # Re: on s'en passerait bien

    Posté par  . En réponse à la dépêche Le projet Fprint et les scanneurs d'empreintes digitales. Évalué à 3.

    Petit malin :-) Sur les portables (au moins sur mon HP), le mot de passe est dans une puce à mémoire non volatile. HP conseille de changer la carte mère, et le geek du coin va te proposer de déssouder la puce, de l'insérer dans un truc spécial et de la flasher.

    Apparemment, les concepteurs de portable ont vraiment pensé au coup de la pile. étonnant, non? :-)
  • [^] # Re: on s'en passerait bien

    Posté par  . En réponse à la dépêche Le projet Fprint et les scanneurs d'empreintes digitales. Évalué à 2.

    N'oubliez pas de mettre des mot de passe sur le bios et grub

    Ça c'est de la belle idée à la con. Je me permets de dire ça, parce que JE l'ai fait sur mon portable. Et qu'évidemment j'ai oublié le mot de passe. Plus qu'à prier pour ne jamais avoir à rebooter sur le cd. Grandiose, hein?
  • [^] # Re: RMS nu ?

    Posté par  . En réponse à la dépêche APRIL: Création du Calendrier Libre 2008. Évalué à 1.

    Je sais pas pourquoi, mais j'imagine pas trop qu'une geekette bière/chips/compilation de kernel jusqu'à 3h du mat soit le modèle idéal pour un calendrier... Je veux dire, le but n'est pas de faire fuire les gens, quand même? Si on veut leur passer le message que s'ils commencent à s'intéresser au libre, ils vont finir tout pâles à manger des pizzas dans des pièces sombres et poussiéreuses bourrées de serveurs et de PC à moitié démontés, finalement, je ne sais pas si ça vaut le coup de faire un calendrier :-)
  • [^] # Re: Une début d'alternative open source à ... ?

    Posté par  . En réponse à la dépêche XDF (Xul Devis & Factures) : logiciel libre de facturation pour TPE. Évalué à 2.

    J'espère quand même que le mode de fonctionnement par défaut ne consiste pas à faire transiter les informations en clair????

    Si c'est pour faire dans le 100% pratique, alors un site web dynamique me semblerait bien meilleur : le "client léger" est le navigateur (celui que l'utilisateur choisit, sur le système d'exploitation qu'il choisit), le protocole est standard (HTTPS). Rien ne vous oblige à rien révéler de vos "secrets industriels", et de toutes manières, vu que vous visez des clients qui privilégient le pratique, la sécurité n'est pas un problème majeur. De plus, vous pourrez réduire énormément les coûts de maintenance, puisque basiquement, vous n'avez plus besoin d'être présent chez le client. Vos sources de dépense seront 1) le développement et la maintenance du logiciel, 2) le support (télépohone, internet, formations...), 3) l'entretien du serveur. Avec une base de clients assez large, j'imagine que le tout ne devrait pas dépasser 100¤/client/an, ce qui doit parfaitement correspondre au budget des TPE. Si vous ajoutez une présence régulière sur site ("J'ai ouvert un email avec un document bizarre et ça marche plus") et le développement d'un client portable, ça va faire exploser le coût du service. J'ai un peu l'impression que votre stratégie commerciale s'appuie sur la naïveté du client sur : 1) la sécurité que vous apportez (quelles sont les garanties offertes? pas grand chose, apparemment) 2) la "liberté" du système (qui ne sera pas libre, ou simplement semi-libre), et 3) la "liberté" du client. Les points 2 et 3 sont essentiel; si votre logiciel (client + serveur) est libre, alors le client sera libre de résilier son contrat avec vous pour aller voir un concurrent moins cher/plus performant. Il sera libre d'installer le soft sur son propre serveur, et de le modifier pour l'adapter à ses besoins. Il sera donc dans une situation de complète autonomie dans ses choix technologiques, et dans le choix de ses fournisseurs. Mais si quelque chose n'est pas libre dans la chaine applicative, alors "peau de zob": vous tenez vos clients par une partie charnue de leur anatomie que je me refuse de citer ici. Vous êtes donc dans une optique de développement fermée, quelque chose qui est justement combattu par le logiciel libre.

    Ce que je ne comprends pas vraiment, c'est ce que vous attendez en libérant votre code. Par exemple en libérant la version bêta. Vous vous coupez complètement de tout rapport de bug utile (qui testera si les bugs existent encore avec la version courante, si les patches doivent être modifiés, etc?), et de toutes manières, quiconque intéressé par le côté libre de l'application n'y trouvera pas son compte. Évidemment, vous mettrez d'éventuels concurrents qui utilisent la même application "hors jeu", puisqu'ils devront utiliser une vieille version buggée, et devront eux aussi supporter le coût de la maintenance et de l'évolution du programme (frein à la croissance du secteur, puisque vous dupliquez les efforts de R&D). Vous voulez le beurre, l'argent du beurre et le cul de la crêmière, et à mon avis, vous n'aurez rien du tout. Votre solution "logiciel proprio" + "sécurité boîteuse" + "client captif" n'est pas nouvelle, et même si elle semble immorale à beaucoup d'entre nous ici, elle n'est pas illégale et a soutenu la croissance d'un grand nombre de boîtes informatiques. Je ne me permettrais pas de dire "c'est bien/c'est mal", ce que je peux simplement dire, c'est que ce n'est pas avec ce genre de projets que vous monterez une communauté libre. Et pire encore, je pense que c'est malsain de cultiver l'ambiguité : si votre logiciel est proprio, dites le. Si vous dites qu'il est libre, faites-le. Mais là, c'est vraiment, vraiment pas clair, votre truc.
  • [^] # Re: Une début d'alternative open source à ... ?

    Posté par  . En réponse à la dépêche XDF (Xul Devis & Factures) : logiciel libre de facturation pour TPE. Évalué à 4.

    Je ne suis toujours pas convaincu. Vous faites ce que vous voulez, c'est votre code et votre projet. En plus, je ne suis pas du tout intéressé. Mais ce que je peux dire, c'est qu'à mon avis, vous faites tout à l'envers. Je ne pense pas que vous puissiez espérer une quelconque communauté si vous la mettez le cul entre deux chaises, mi libre, mi pas libre, mi payant, mi gratuit. Et même si vous arrivez à attirer des gens intéressés, il faut être sûrs que ces gens ont bien compris où vous les menez, parce que jusqu'ici, pour moi, ce n'est pas trés clair. Définissez les règles du jeu avant de chercher des joueurs, parce que là, je crois que personne ne va vouloir jouer avec vous.

    Par ailleurs, encore un avis personnel, mais je pense que le projet économique ne tient pas la route. Personne de sensé ne pourra accepter d'exporter des données aussi sensibles sur un serveur tiers. Si modèle économique il y a, ce serait plutôt dans des contrats d'installation/de maintenance de votre système client/serveur sur le réseau/l'ordinateur des entreprises. Mais encore une fois, la diversité est une bonne chose, et je peux me tromper (mais en tout cas, j'aurais tendance à ne pas investir un rond dans votre projet pour l'instant...).
  • [^] # Re: Une début d'alternative open source à ... ?

    Posté par  . En réponse à la dépêche XDF (Xul Devis & Factures) : logiciel libre de facturation pour TPE. Évalué à 5.

    Nous le ferons avec grand plaisir, si une communauté se forme et s'intéresse au principe de XDF.
    Raisonnement tortueux, AMHA. Il est beaucoup plus facile de créer une communauté autour d'un projet libre plutôt que d'attendre qu'une communauté se forme avant de libérer le code. Ça équivaut à un chèque en blanc pour les membres de la communauté; personne ne va commencer à remonter des bugs et proposer des patches avec le vague espoir qu'un jour, le code sera libéré...
  • [^] # Re: Je me suis fait avoir comme un windowsien

    Posté par  . En réponse à la dépêche XDF (Xul Devis & Factures) : logiciel libre de facturation pour TPE. Évalué à 4.

    la GPL qui n'est pas reconnu par les tribunaux Francais.
    Troll, complètement faux. à ma connaissance, la GPL n'a JAMAIS été testée dans un tribunal en France. On ne peut donc absolument pas dire qu'elle n'est "pas reconnue".
  • [^] # Re: Approche MDA ?

    Posté par  . En réponse à la dépêche Projet NACA [2]: transcodage automatique vers Java de 4 millions de lignes Cobol. Évalué à 2.

    Bah, le problème pour la distribution libre du projet, c'est le "timing". Si j'ai bien compris, la migration est déja effectuée, donc le développement ne risque plus de bénéficier de la contribution d'une quelconque "communauté". Ça reviendrait plutôt à une action altruiste, ou plutôt désinteressée (car je doute d'éventuels effets négatifs), mais dans tous les cas non nécessaire. Bien sûr, ça serait donc une bonne chose pour la communauté de disposer de ce genre d'outils, mais je comprends également qu'on ne peut que l'espérer sans rien demander, car je doute qu'aucun modèle économique ne puisse se greffer là-dessus.
  • [^] # Re: 7 commentaires et pas un...

    Posté par  . En réponse à la dépêche Le Venezuela s'immisce dans le marché du PC et de Linux. Évalué à 2.

    Si tu veux être crédible, arrête d'utiliser le mot "atlantiste". Ça pue le lavage de cerveau, c'est complètement con : tu te décrédibilise tout seul. Ça fait certainement partie du vocabulaire interne à ton mouvement politique; c'est une sorte de patois, qui permet de faire la différence entre "vous" et l'extérieur : reconnaissance implicite des membres, sentiment d'appartenance à une communauté, toussa toussa.

    Mais je pense que dans tous les mouvements politiques, il y a des consignes de communication, et ces consignes doivent clairement vous dire qu'il ne faut pas utiliser ce vocabulaire à l'extérieur, car il n'est pas prévu pour ça. Besancenot ne parle pas de "révolution" à la télé, Le Pen ne parle pas de "métèques". C'est pareil pour "atlantiste" : c'est un mot qui te catégorise, et qui fait perdre tout son poids à ton "argumentation" (je met des guillemets, hein) car tu exclues le lecteur.
  • [^] # Re: 7 commentaires et pas un...

    Posté par  . En réponse à la dépêche Le Venezuela s'immisce dans le marché du PC et de Linux. Évalué à 2.

    Attention aux raisonnements fallacieux quand même :

    Je ne pense pas que les milliers de sans-abri en France soient réellement intéressé par le fait d'avoir le droit de distribuer des tracts [...] peut être préféreraient-ils un service public du logement

    C'est un superbe exemple de "faux dilemme". Il n'y a absolument aucun lien logique entre le droit au logement et le droit de distribuer des tracts. La phrase est organisée de manière à laisser penser à un dilemme ("oh mon Dieu, il a raison, être logé c'est quand même plus important") qui n'existe évidemment pas : on peut trés bien vivre dans un pays démocratique et être correctement logé.

    Je pourrai parler des militants d'Action Directe détenus en France

    Ça s'appelle "deux faux font un vrai" (ou "sophisme de la double faute"). En clair, le fait qu'il y ait des prisonniers politiques en France ne change absolument rien au fait qu'il y en ait à Cuba; le but de ce sophisme est de détourner la conversation sans apporter aucun argument au problème initial (les prisonniers politiques à Cuba), pour dévier vers les prisonniers politiques en France.

    Les deux exemples ci-dessus sont particulièrement "gros" et faciles à repérer, mais même dans un forum, c'est pas mal de maintenir une certaine qualité dans l'argumentaire, à mon avis. Après, l'argumentation honnête reste un challenge, et tout le monde triche toujours un peu avec la réalité, mais ça devrait rester une sorte de but à atteindre.
  • [^] # Re: 7 commentaires et pas un...

    Posté par  . En réponse à la dépêche Le Venezuela s'immisce dans le marché du PC et de Linux. Évalué à 8.

    Voici différentes sources : il y avait 294 prisonniers politique en 2005 selon RSF, 330 en 2006 selon l'UE. Selon le site de France Diplomatie, [La France] est disposée à développer avec les autorités cubaines un dialogue permettant de favoriser l’obtention de résultats tangibles dans le domaine des libertés publiques. Elle déplore que ce dialogue n’ait pour l’instant pas produit de résultat. Ça, c'est les faits : nos dirigeants, ainsi que des organisations indépendantes comme RSF, estiment qu'il y a des prisonniers politiques à Cuba. Apparemment, ça serait environ 300 (moins qu'à Guantanamo, quoi, y'a pire).

    Ce qui me choque, c'est que tu n'écris pas "on a des raisons de douter de la portée des chiffres annoncés". Tu dis "je n'en crois rien". Comme si le fait qu'il y ait des prisonniers politiques à Cuba était une histoire de croyance. Je trouve ça complètement dingue : toi, en tant qu'individu sans aucun pouvoir probablement, sans accès aux rapports des services secrets, des services des affaires étrangères, sans avoir enquêté sur place, sans probablement avoir enquêté du tout, toi tu nies en bloc l'existence de prisonniers politiques, sans nuance, sans arguments (sauf pour un des prisonniers, je te l'accorde. Quid des 329 autres?). Paf. Tu n'en crois rien. Tu crois aussi que la Terre est plate? Que les espèces vivantes ont été crées en un jour? Que les extra-terrestres vont venir nous sauver de l'apocalypse? Il n'y a aucune limite à ce genre de logique non argumentée, une vague théorie du complot. Je crois qu'en vérité, c'est pas que tu n'en crois rien. C'est que tu crois ce qui t'arrange.

    Moi, je ne crois pas que Cuba est un paradis. Mais je ne pense pas que Castro soit le diable en personne. Je ne crois pas non plus que les cubains sont heureux. Je ne pense pas que les USA ont une quelconque intention d'améliorer leur vie non plus. Je pense qu'il y a plusieurs centaines de prisonniers politiques à Cuba, beaucoup moins que dans de nombreux autres pays, beaucoup plus que ce qu'il faudrait. Je ne pense pas que le régime de Castro est un bon régime, ni que Cuba est un pays libre, mais je ne crois pas que la France puisse donner des leçons dans ce domaine, en ce qui concerne le respect des droits de l'Homme par exemple. Et je pense que ce qui précède est un avis nuancé, et qu'on devrait tous avoir l'honnêteté intellectuelle de nuancer ses avis sur tout, surtout quand ça touche à la politique (mais aussi accessoirement quand ça parle de logiciel libre vs. Microsoft, ou vi vs. Emacs).