C'est normal (et plutôt sain) d'être méfiant. On peut être méfiant et rationnel, par exemple, on sait que les pesticides sont dangereux et on peut très bien prétendre qu'il est préférable de manger "bio". On peut aussi remettre en question le rapport bénéfice-risques de certains vaccins.
Le problème, c'est quand la méfiance devient maladive, et se mélange avec la technophobie. Par exemple, on sait que les téléphones portables ne sont pas des tueurs en série : si effet sur la santé il y a, il est trop faible ou trop décalé dans le temps pour être mesuré par les études existantes. Ça veut dire qu'il faut plus d'études bien sûr, et qu'il serait mieux de connaitre les effets à long terme avec exactitude, mais en attendant, en tout état de cause, il n'y a aucune raison de supprimer les antennes-relais.
Je commence à en avoir assez du discours débile sur "X a des effets sur la santé" : la pilule, le téléphone, le vaccin contre la grippe, le wifi, le verre de pif chez la femme enceinte… Évidemment que X a un effet, tout ce qu'on mange, qu'on respire, qu'on touche ; toutes les technologies et tous les éléments naturels influencent d'une manière ou d'une autre la biochimie de l'organisme. Ce qu'on veut savoir, c'est quel effet, et si le risque est disproportionné par rapport aux avantages. Avec les discours manichéens et les principes de précaution qui n'ont aucune signification scientifique, on infantilise les citoyens et on les enferme dans une logique quasi-religieuse : ça c'est le Bien, ça c'est le Mal. Zut à la fin, les Cro-Magnon vivaient 20 ans en moyenne, si on tape les 80 à l'heure actuelle, c'est grâce aux médicaments, grâce aux vaccins, grâce à la technologie, grâce aux rayons X des radios et à la radiothérapie, grâce aux transports rapides, grâce aux matériaux qui permettent de construire des maisons isolées et chauffées… la nature, c'est les prédateurs, les parasites, les maladies, la mortalité infantile, les blessures mal soignées, le froid, la faim, l'ignorance, les guerres avec les voisins. Le cro-Magnon, il aurait certainement aimé avoir un smartphone avec wifi pour savoir comment on fait du feu et comment on soigne une fracture, et je pense qu'il préfèrerait largement les lasagnes au cheval plutôt que les racines de chicorée bio.
Je trouve justement que c'est un bon argument : on a une technologie qui a des avantages, et on y associe un risque supposé, voire imaginaire. La question de l'exposition au risque est légitime, puisque si on y est exposé même si on n'utilise pas la technologie, il y a moins de raisons de la boycotter.
Ceci dit, appliquer un raisonnement rationnel à une peur irrationnelle est en pratique impossible. Si les gens qui avaient peur des ondes avaient la moindre idée des principes physiques en jeu, ils n'auraient plus peur des ondes. Là où ça ne va plus, c'est quand on cède à leurs névroses pour éviter le conflit, puisque ça revient à privilégier les croyances aux faits.
De toutes manières, le rasoir d'Hanlon (ou le nom qu'on veut bien lui donner) ne postule absolument pas que le monde est angélique. Par exemple, le rasoir d'Hanlon ne permet pas de trancher à l'avance sur si oui ou non les taxis chinois sont munis de micros. L'application du principe se fait a posteriori, quand on a deux hypothèses pour expliquer une observation : soit les gens en cause sont incompétents, soit ils sont super-machiavéliques et ils ont tout calculé, y compris le fait qu'on les prenne pour des andouilles. Et dans ce genre de cas, le rasoir tranche : la deuxième hypothèse doit être rejetée, à moins bien sûr que des faits la soutiennent. Dans le cas présent, aucun fait ne soutient la possibilité d'une DGRI machiavélique : l'objectif semblait d'être depuis le début de ne pas ébruiter une erreur faite il y a des années sur l'autorisation d'un reportage télé dans une zone militaire sensible. Une série d'incompétences sur plusieurs années a entrainé la mise en lumière des informations qui justement n'auraient pas dû être divulguées. Je ne vois pas par quel raisonnement tordu on peut soutenir, vu l'état des faits, l'hypothèse du plan machiavélique.
rasoir d'Hanlon: « Ne jamais attribuer à la malveillance ce que la stupidité suffit à expliquer. » Ça se vérifie très bien dans les faits, il n'y a que dans les livres et les séries TV où les gens échafaudent des plans à étages multiples.
Bah, si c'est une vraie question, je dirais 1) les milliers de paquets contribués, et 2) R c'est R tout court, pas R + machin + truc + bidule. Dans le cœur de R, tu as les fonctions graphiques, les analyses statistiques courantes (régressions linéaires, ACP, anova…), les nombres aléatoires, etc.
Après, c'est évident qu'avec des bibliothèques, on peut faire de l'algèbre linéaire en C ou créer des PDF en perl. L'avantage d'utiliser un outil conçu pour une tâche principale est la simplicité de prise en main, et l'efficacité. Si je veux savoir à quoi ressemble la courbe y=x log(x+1), j'ouvre un terminal, je tape "R", puis :
curve(x*log(x+1), xlim=c(-2,2))
Après, je connais plus R que python, et j'imagine qu'il y a beaucoup de situations où il n'est pas nécessaire d'apprendre un nouveau langage quand on sait déja faire avec ce qu'on a.
En tout cas, R est à mon avis un excellent outil pédagogique pour débuter la programmation.
Je ne connais pas scilab, donc c'est difficile de faire une comparaison :-) Apparemment, scilab est dans l'esprit proche de matlab, qui est un concurrent "officiel" de R. J'ai l'impression que matlab/scilab sont un peu plus orientés "calcul numérique", mais j'imagine qu'on peut faire avec l'un ce qu'on fait avec l'autre.
Par exemple, R n'est probablement pas le meilleur choix pour du calcul numérique intensif. Par contre, il existe de nombreuses bibliothèques qui permettent d'interfacer R avec des outils adaptés, comme ADMB, ou Jags (pour des trucs Bayesiens). Personnellement, je me sers de R comme d'une boite à outils multifonctions : calculatrice scientifique, shell, manipulation de données, manipulation de fichiers, production de graphiques, production de tables en Latex, simulations stochastiques, et outil de scriptage générique. Évidemment, on peut toujours trouver plus adapté ; par exemple, pour convertir un format de fichier dans un autre format, mieux vaudrait utiliser perl, pour appeler une série d'exécutables externes, mieux vaut utiliser bash, etc. Mais l'utilisation d'un seul langage est quand même pratique.
En tout cas, je trouve R magique pour la production scientifique. Avec un seul script, je lis les données brutes, les analyse, produit les figures et les tables. Un coup de Latex, et l'article entier est recompilé. Si on veut à la dernière minute changer quelque chose dans l'analyse, ça prend 2 minutes de tout refaire, y compris les figures (évidemment, si ça change les résultats, il faut réécrire l'article, ce que R ne sait pas encore faire :-) ).
Bah, je ne suis pas sûr qu'il existe une traduction satisfaisante. Pour moi, { et } sont des crochets ou des parenthèses en forme d'accolades, mais ce ne sont pas des accolades à proprement parler (une accolade sert à accoler des trucs sur plusieurs lignes).
En plus, en maths classiques, les crochets ont souvent une sémantique de parenthèses, comme dans x(x+y[x+2]), par exemple, du coup, je n'ai pas de problème à les appeler "parenthèses carrées", ou quelque chose comme ça.
mais il y a beaucoup de situations ou le "for" est incontournable.
Mouais, en fait, le "for" de R est un "foreach", c'est dans ce contexte qu'il peut être pratique (je conviens que "proscrire" était trop fort). Mais dans les faits, il est quand même difficile de trouver des cas où il est incontournable. Personnellement, je m'en sers souvent quand il n'y a pas de problème de performance, car ça reste très lisible. Il n'y a qu'une situation où je n'arrive pas à m'en passer (et où je ne pense pas qu'on puisse optimiser), c'est quelque chose comme:
x <-0for(i in 1:100)
x <- do.something(i,x)
pour quelqu'un qui débute et qui a des bases dans des langage plus conventionnels, elles permettent de faire ces 1ere armes, puis de les remplacer progressivement quand elles ne sont pas nécessaires.
Ah oui, clairement. On peut coder à la C en R, puis progressivement progresser dans les idiomes propres au langage. Ceci dit, je trouve qu'on manque beaucoup de ressources sur "comment faire ci ou ça proprement en R". Comme il n'y a pas de style conventionnel en R et que la plupart des utilisateurs sont des bricoleurs (pas péjoratif), il est très difficile de savoir si on fait les choses correctement ou pas, et ça ralentit pas mal la progression. Sans compter que l'interpréteur est peut-être un peu trop sympa.
Ça a un intérêt si la banque promet des intérêts sur les dépôts. Comme une banque classique dans n’importe quelle monnaie.
Euh non, la plupart des banques classiques ne proposent pas d'intérêts sur les dépots (ou très peu), ce n'est pas la raison pour laquelle on met son argent à sa banque. Les raisons sont liées à la sécurité et aux services apportés par la banque, qui n'ont pas lieu d'être pour les Bt.
Par ailleurs, promettre des intérêts sur une monnaie déflationniste, aucune banque ne pourrait se le permettre: la solution gagnante est évidemment de garder ses Bt.
Et comme n’importe quelle banque, pour faire de la réserve fractionnaire il lui suffit d’accorder plus de prêts qu’elle n’a de dépôts (et ça c’est de la tambouille interne qui n’apparaît jamais dans les transactions du réseau bitcoin, donc aucune limitation de base monétaire).
C'est justement ça que je ne comprends pas : le raisonnement ne marche que si on fait l'analogie Bt = monnaie légale. Mais le Bt est bien plus que ça, c'est aussi de la monnaie scripturale. Un compte Bt est à la fois ton porte monnaie, ta carte moneo, et ton compte en banque. Il pourrait y avoir des banques Bt en théorie, mais en pratique, qui accepterait de transformer un vrai compte Bt en faux compte Bt, qui liste des Bt qui n'existent pas? Si le système dérive vers ce fonctionnement (tu reçois ton salaire en faux Bt, tu payes en faux Bt), alors rien n'a changé par rapport au système actuel (pour lequel > 90% de la monnaie est purement scripturale), et il ne fait aucun doute que le système va se désolidariser de la valeur des Bt de la même manière que la monnaie scripturale s'est déconnectée de l'or. Mais ça n'arrivera pas, parce que si j'emprunte 1000 Bt à la banque pour acheter une voiture, le vendeur de voitures va vouloir 1000 vrais Bt transférés sur son compte Bt, pas 1000 faux Bt transférés sur un compte en banque : où est la sécurité si tu n'as pas les références exactes des Bt officiels que tu possèdes? Le rapport de confiance est complètement inversé par rapport à la situation actuelle. Actuellement, un transfert bancaire est plus sûr qu'un paiement en liquide : quand tu vois le fric sur ton compte, il ne peut pas être faux, et il est à toi sauf si la banque coule, alors que des billets peuvent être faux. Un Bt officiel ne peut pas être faux, si tu demandes à être payé en Bt, tu as à la fois la sécurité de la vérification du transfert et la flexibilité du paiement électronique sans même devoir faire confiance à un tiers (la banque) et sa solvabilité. Du coup, la solution bancaire parait moins fiable que la solution directe, et c'est même exactement la raison de l'existence des Bt.
Je ne saurais retrouver le raisonnement qui m'a conduit pendant une seconde à penser que cette phrase ait pu avoir un sens :-) Je pense que je voulais dire "perdre 200 fois sa valeur", donc passer de 100% à 0.5%, mais je ne suis même plus sûr.
Donner un lien, c'est bien, le lire, c'est mieux. Cette page est un gloubiboulga obscur qui explique en tournant autour du pot que ce n'est pas possible. En fait, ça n'est possible qu'en passant par une autre monnaie : il faudrait que la banque ait des clients qui déposent des Bt chez elle : en clair, que leurs comptes soient débités au profit de la banque, et qu'en échange la banque fournisse des relevés de compte en Bt, et garantisse au client qu'il reverra ses Bt quand il le voudra—ce qui n'a aucun intérêt, à mon avis.
Je suis d'accord, c'est asseé évident. Ce n'est pas une pyramide de Ponzi, ça ne rentre pas dans sa définition. Par contre, on peut tout à fait prétendre que ça reste une escroquerie. Elle a peut-être même un nom, une bulle créée et entretenue au bénéfice de ses fondateurs.
Sisi, il y en a. On avait calculé dans les commentaires d'un des derniers journaux que dans le cas où Bitcoin devenait réellement une monnaie majeure, la plus petite division possible (10-8 Bt, de mémoire) serait de l'ordre de grandeur de l'Euro, donc trop gros pour être utilisable "tous les jours".
Si on peut se mettre d'accord sur un truc, c'est que Bt n'est pas (vraiment) une pyramide de Ponzi. C'est un pseudo-produit financier sans valeur réelle, un pur instrument de spéculation qui, contrairement aux vraies monnaies, ne peut pas être contrôlé par le pouvoir politique (en gros, une sorte de produit utopique libéral sans aucune connexion avec le monde réel). Par contruction, c'est extrêmement volatile (avoir un portefeuille en Bt est une bombe, on peut gagner 200% ou perdre 20000% en un rien de temps), et en cas de succès, ça rendrait ses créateurs des milliers de fois plus riches que Bill Gates (on parle de pourcentages de la richesse mondiale dans quelques mains).
L'un dans l'autre, je pense sincèrement que Bt va être interdit par les gouvernements s'il prend trop d'essort (bien entendu, on pourra toujours avoir un compte, mais les transactions seront interdites sur le territoire de la majorité des pays). Bt a quand même le pouvoir de destabiliser les économies : il est intrinsèquement déflationniste, et surtout, il est impossible de multiplier les crédits en Bt : une banque ne peut prêter des Bt que si elle les a. Comme on vit dans une économie de croissance basée sur le crédit et qu'on ne sait pas comment en sortir sans retourner au Moyen-Age, il y a fort à parier que Bt va être vu (probablement à raison) comme un facteur de destabilisation potentielle des économies occidentales.
C'est clair, mais on pourrait répondre que les erreurs, on peut (et on doit) les assumer, même si on est bon conducteur. Bon, évidemment, si on mettait une puce dans les bagnoles et qu'on perdait des points à chaque infraction, on viderait le compteur en quelques jours au mieux. Un système de points qui ne prend pas en compte la probabilité de se faire attrapper, comme l'est le système actuel, est assez stupide, car il arrivera forcément un jour où personne n'aura plus de points.
Déja, il y a une différence entre les erreurs d'inattention et l'imprudence. Si je ne vois pas le feu rouge et que je passe, c'est super-dangereux, mais je ne peux pas éviter ça. Par contre, si je regarde à gauche et à droite et que je grille le feu rouge parce que je ne vois personne, c'est certainement beaucoup moins dangereux, mais c'est moins pardonnable parce que c'est volontaire.
Je trouve que d'avoir peur des caméras pour cette raison (j'ai peur de me faire piquer si je fais des erreurs) est un peu puéril. Il doit exister plein d'autres arguments contre les caméras, mais celui-ci fonctionne mal, je trouve.
J'imagine que mes réponses à tes commentaires suggèrent que je n'en pense pas moins à ton sujet, et que l'enfouissement négatif de tes commentaires pourrait montrer que d'autres lecteurs prêtent peu d'attention à ton avis sur les gens qui ne pensent pas comme toi.
Ceci dit, c'est toujours le genre de remarques qu'il est judicieux de garder pour soi. Après tout, je ne vois pas pourquoi le fait d'être un gros motard baraqué te donne le droit de te comporter comme ça, même si je suis un gringalet à lunettes (ce que tu n'es pas censé savoir).
Et puis, sur l'autoroute, c'est moi qui suis dans la voiture quand je change de file sans regarder dans les rétros.
Et arrête les phrase du genre "tes arguments jouent en la défaveur de ton point de vue", ça donne l'impression que tu es pédant et prétentieux.
Tu peux arrêter les phrases du type "arrête les phrases…", ça donne l'impression que tu es pédant et prétentieux.
Non, sans blague : l'automatisation permet à l'administration d'apporter une preuve concrète de l'infraction, preuve que tu peux contester devant un tribunal. C'est une nette amélioration par rapport à la situation préexistante, où la plupart des infractions sont constatées par un agent assermenté, qui ne peut fournir aucune preuve. Je maintiens donc que tes arguments sont des arguments contre le point de vue que tu souhaites défendre.
Le fait que je puisse être pédant et/ou prétentieux ne change absolument pas que tu as tort :-)
J'imagine que l'idée, c'est que "merci", "+1", "je suis d'accord", etc s'expriment par l'utilisation du "moinssage" et du "plussage", et que les nouveaux commentaires sont là pour apporter quelque chose. Quelque part, un commentaire s'écrit une seule fois, mais est lu des dizaines de fois. Les gens ont pu avoir l'impression de perdre leur temps à lire un commentaire qui disait juste "merci" et qui ne leur a rien apporté.
Du coup, pour apporter quelque chose de pertinent dans ce commentaire, j'ai trouvé l'article du code de la route qui correspond, et qui montre que la durée au delà de laquelle le stationnement est considéré comme abusif est de 7 jours :
Article R417-12
Il est interdit de laisser abusivement un véhicule en stationnement sur une route.
Est considéré comme abusif le stationnement ininterrompu d'un véhicule en un même point de la voiepublique ou de ses dépendances, pendant une durée excédant sept jours ou pendant une durée inférieuremais excédant celle qui est fixée par arrêté de l'autorité investie du pouvoir de police.
Tout stationnement abusif est puni de l'amende prévue pour les contraventions de la deuxième classe.
Lorsque le conducteur ou le titulaire du certificat d'immatriculation est absent ou refuse, malgrél'injonction des agents, de faire cesser le stationnement abusif, l'immobilisation et la mise enfourrière peuvent être prescrites dans les conditions prévues aux articles L. 325-1 à L. 325-3.
Mouais, on s'éloigne quand même du principe du transport en commun et on se rapproche d'un service de taxi en covoiturage… Je ne dis pas que ça n'est pas une solution, mais je voulais plutôt insister sur le fait que les transports en commun réguliers et abordables ne peuvent exister que dans les zones denses. Il arrive un point où le transport individuel devient le moyen de transport le plus économique et le plus flexible. Par exemple, pour un trajet de 20 minutes en bus au prix d'un ticket T parisien (1.80€), pour un chauffeur payé 30€ de l'heure (cout employeur), il faut quand même 6 passagers en moyenne pour être rentable (et on ne compte ni l'amortissement de l'équipement, ni le fonctionnement, ni les frais de gestion de la compagnie de transport, etc—en gros, on monte facilement à 10 passagers en moyenne). Sans subvention, le coup du minibus, c'est impossible. Ça veut dire que quand il n'y a que 2 ou 3 passagers dans un minibus, c'est les collectivités locales qui payent la quasi-totalité du transport.
Ouhla, c'est un peu tout mélangé, et je pense que ton argument n'a aucun sens.
Dans l'affaire du tracteur, il n'y a aucune erreur. La machine a bien lu la plaque, l'amende a été envoyée au propriétaire du tracteur, qui a contesté l'amende, a apporté les preuves qu'il fallait pour prouver que quelqu'un avait usurpé sa plaque, et l'amende a sauté.
Tu peux retourner ton histoire de présomption d'innocence dans tous les sens, ça ne fonctionne pas. Si tu payes ton ticket de parking et qu'il tombe sur le sol de la voiture quand tu claques la portière, tu vas recevoir l'amende, et de mémoire, tu vas même la payer, le délit retenu étant la non-visibilité du ticket. Si tu te fais arrêter par un policier qui te reproche d'avoir grillé un feux rouge, tu pourras contester autant que tu veux, tu vas payer ton amende parce que le flic est assermenté. Les policiers humaines font des erreurs, bien plus que les machines d'ailleurs probablement, et tu n'as rien pour prouver ton innocence. Bref, ton argument ne fonctionne pas, le sens de la preuve n'est pas du tout affecté par l'automatisation, c'est un problème, mais c'est un problème qui n'a rien à voir.
Je dirais même plus, d'ailleurs : je pense que l'automatisation améliore la possibilité de défense de l'individu par rapport à la situation parole contre parole avec un agent assermenté. La photo peut prouver que ce n'était pas toi qui conduisait, ou que le modèle de voiture ne correspond pas à la carte grise. La vidéo peut prouver que tu ne circulais pas sur la piste cyclable, mais que tu t'y es écarté pour laisser passer un camion de pompiers. Bref, les photos ou vidéos constituent des preuves qui peuvent être à ta charge ou à ta décharge, mais l'administration te sanctionne sur la base de preuves matérielles, ce qui est bien mieux que sur une simple déclaration d'un fonctionnaire de police.
Bref, je pense que tes arguments jouent en la défaveur de ton point de vue. S'il existe des arguments contre les sanctions automatiques, ce ne sont pas ceux-là.
Ça a toujours existé dans le code de la route. La voie publique n'est pas un parking longue durée, si tu veux coller ta voiture sur cales, tu la mets sur une propriété privée.
Mouais, je pense quand même que l'argument du changement politique est relativement faible. Si un gouvernement autoritaire arrive au pouvoir, il mettra en place un système de surveillance poussé, que ce système existe déja ou non. C'est juste une histoire de quelques années, ça ne change pas grand chose dans le principe.
Personnellement, je préfèrerais largement que les pratiques de surveillance soient encadrées par la loi, pour garantir que seul un juge puisse permettre de croiser les informations. Je trouve par exemple normal que les policiers responsables de la sécurité routière aient accès à ton nom et ton adresse à partir de ton numéro d'immatriculation, mais pas à ton téléphone et à tes fadettes, etc. Le problème c'est qu'à force de lutter contre des moulins à vent (le combat contre les caméras de surveillance étant perdu d'avance), on oublie finalement à mettre sur la table des propositions constructives.
C'est un bête problème de densité. Pousser les projets, ça marche quand un transport fonctionnerait, mais que les autorités ne le savent pas. Quand la densité de population passe sous un certain seuil, les bus circuleront à vide et videront les caisses des collectivités. En tant que citoyen, je suis contre ce genre de gachis stupide; il faut mettre en place des transports en commun seulement quand c'est souhaitable.
[^] # Re: Parce que
Posté par arnaudus . En réponse au journal Une tablette avec RJ45 ?. Évalué à 10.
C'est normal (et plutôt sain) d'être méfiant. On peut être méfiant et rationnel, par exemple, on sait que les pesticides sont dangereux et on peut très bien prétendre qu'il est préférable de manger "bio". On peut aussi remettre en question le rapport bénéfice-risques de certains vaccins.
Le problème, c'est quand la méfiance devient maladive, et se mélange avec la technophobie. Par exemple, on sait que les téléphones portables ne sont pas des tueurs en série : si effet sur la santé il y a, il est trop faible ou trop décalé dans le temps pour être mesuré par les études existantes. Ça veut dire qu'il faut plus d'études bien sûr, et qu'il serait mieux de connaitre les effets à long terme avec exactitude, mais en attendant, en tout état de cause, il n'y a aucune raison de supprimer les antennes-relais.
Je commence à en avoir assez du discours débile sur "X a des effets sur la santé" : la pilule, le téléphone, le vaccin contre la grippe, le wifi, le verre de pif chez la femme enceinte… Évidemment que X a un effet, tout ce qu'on mange, qu'on respire, qu'on touche ; toutes les technologies et tous les éléments naturels influencent d'une manière ou d'une autre la biochimie de l'organisme. Ce qu'on veut savoir, c'est quel effet, et si le risque est disproportionné par rapport aux avantages. Avec les discours manichéens et les principes de précaution qui n'ont aucune signification scientifique, on infantilise les citoyens et on les enferme dans une logique quasi-religieuse : ça c'est le Bien, ça c'est le Mal. Zut à la fin, les Cro-Magnon vivaient 20 ans en moyenne, si on tape les 80 à l'heure actuelle, c'est grâce aux médicaments, grâce aux vaccins, grâce à la technologie, grâce aux rayons X des radios et à la radiothérapie, grâce aux transports rapides, grâce aux matériaux qui permettent de construire des maisons isolées et chauffées… la nature, c'est les prédateurs, les parasites, les maladies, la mortalité infantile, les blessures mal soignées, le froid, la faim, l'ignorance, les guerres avec les voisins. Le cro-Magnon, il aurait certainement aimé avoir un smartphone avec wifi pour savoir comment on fait du feu et comment on soigne une fracture, et je pense qu'il préfèrerait largement les lasagnes au cheval plutôt que les racines de chicorée bio.
[^] # Re: Parce que
Posté par arnaudus . En réponse au journal Une tablette avec RJ45 ?. Évalué à 3.
Je trouve justement que c'est un bon argument : on a une technologie qui a des avantages, et on y associe un risque supposé, voire imaginaire. La question de l'exposition au risque est légitime, puisque si on y est exposé même si on n'utilise pas la technologie, il y a moins de raisons de la boycotter.
Ceci dit, appliquer un raisonnement rationnel à une peur irrationnelle est en pratique impossible. Si les gens qui avaient peur des ondes avaient la moindre idée des principes physiques en jeu, ils n'auraient plus peur des ondes. Là où ça ne va plus, c'est quand on cède à leurs névroses pour éviter le conflit, puisque ça revient à privilégier les croyances aux faits.
[^] # Re: Rigolo
Posté par arnaudus . En réponse au journal Administrateur Wikipédia sous pression de la DCRI. Évalué à 4. Dernière modification le 08 avril 2013 à 11:46.
De toutes manières, le rasoir d'Hanlon (ou le nom qu'on veut bien lui donner) ne postule absolument pas que le monde est angélique. Par exemple, le rasoir d'Hanlon ne permet pas de trancher à l'avance sur si oui ou non les taxis chinois sont munis de micros. L'application du principe se fait a posteriori, quand on a deux hypothèses pour expliquer une observation : soit les gens en cause sont incompétents, soit ils sont super-machiavéliques et ils ont tout calculé, y compris le fait qu'on les prenne pour des andouilles. Et dans ce genre de cas, le rasoir tranche : la deuxième hypothèse doit être rejetée, à moins bien sûr que des faits la soutiennent. Dans le cas présent, aucun fait ne soutient la possibilité d'une DGRI machiavélique : l'objectif semblait d'être depuis le début de ne pas ébruiter une erreur faite il y a des années sur l'autorisation d'un reportage télé dans une zone militaire sensible. Une série d'incompétences sur plusieurs années a entrainé la mise en lumière des informations qui justement n'auraient pas dû être divulguées. Je ne vois pas par quel raisonnement tordu on peut soutenir, vu l'état des faits, l'hypothèse du plan machiavélique.
[^] # Re: Rigolo
Posté par arnaudus . En réponse au journal Administrateur Wikipédia sous pression de la DCRI. Évalué à 6.
rasoir d'Hanlon: « Ne jamais attribuer à la malveillance ce que la stupidité suffit à expliquer. » Ça se vérifie très bien dans les faits, il n'y a que dans les livres et les séries TV où les gens échafaudent des plans à étages multiples.
[^] # Re: grammar nazi
Posté par arnaudus . En réponse à la dépêche Sortie de R version 3.0.0. Évalué à 2.
Il y a un lien quelques milliers de pixels plus haut dans la discussion : http://linuxfr.org/nodes/97618/comments/1442509 .
[^] # Re: Utilisation
Posté par arnaudus . En réponse à la dépêche Sortie de R version 3.0.0. Évalué à 3.
Bah, si c'est une vraie question, je dirais 1) les milliers de paquets contribués, et 2) R c'est R tout court, pas R + machin + truc + bidule. Dans le cœur de R, tu as les fonctions graphiques, les analyses statistiques courantes (régressions linéaires, ACP, anova…), les nombres aléatoires, etc.
Après, c'est évident qu'avec des bibliothèques, on peut faire de l'algèbre linéaire en C ou créer des PDF en perl. L'avantage d'utiliser un outil conçu pour une tâche principale est la simplicité de prise en main, et l'efficacité. Si je veux savoir à quoi ressemble la courbe y=x log(x+1), j'ouvre un terminal, je tape "R", puis :
Après, je connais plus R que python, et j'imagine qu'il y a beaucoup de situations où il n'est pas nécessaire d'apprendre un nouveau langage quand on sait déja faire avec ce qu'on a.
En tout cas, R est à mon avis un excellent outil pédagogique pour débuter la programmation.
[^] # Re: Avocat du Diable ?
Posté par arnaudus . En réponse à la dépêche Sortie de R version 3.0.0. Évalué à 2.
Apparemment, R a quelques fonctions "fonctionnelles" dans la syntaxe de base :
J'avoue que je ne sais pas m'en servir et qu'elles pourraient très bien correspondre au besoin exprimé plus haut.
[^] # Re: grammar nazi
Posté par arnaudus . En réponse à la dépêche Sortie de R version 3.0.0. Évalué à 6.
Je ne connais pas scilab, donc c'est difficile de faire une comparaison :-) Apparemment, scilab est dans l'esprit proche de matlab, qui est un concurrent "officiel" de R. J'ai l'impression que matlab/scilab sont un peu plus orientés "calcul numérique", mais j'imagine qu'on peut faire avec l'un ce qu'on fait avec l'autre.
Par exemple, R n'est probablement pas le meilleur choix pour du calcul numérique intensif. Par contre, il existe de nombreuses bibliothèques qui permettent d'interfacer R avec des outils adaptés, comme ADMB, ou Jags (pour des trucs Bayesiens). Personnellement, je me sers de R comme d'une boite à outils multifonctions : calculatrice scientifique, shell, manipulation de données, manipulation de fichiers, production de graphiques, production de tables en Latex, simulations stochastiques, et outil de scriptage générique. Évidemment, on peut toujours trouver plus adapté ; par exemple, pour convertir un format de fichier dans un autre format, mieux vaudrait utiliser perl, pour appeler une série d'exécutables externes, mieux vaut utiliser bash, etc. Mais l'utilisation d'un seul langage est quand même pratique.
En tout cas, je trouve R magique pour la production scientifique. Avec un seul script, je lis les données brutes, les analyse, produit les figures et les tables. Un coup de Latex, et l'article entier est recompilé. Si on veut à la dernière minute changer quelque chose dans l'analyse, ça prend 2 minutes de tout refaire, y compris les figures (évidemment, si ça change les résultats, il faut réécrire l'article, ce que R ne sait pas encore faire :-) ).
[^] # Re: grammar nazi
Posté par arnaudus . En réponse à la dépêche Sortie de R version 3.0.0. Évalué à -1.
Bah, je ne suis pas sûr qu'il existe une traduction satisfaisante. Pour moi, { et } sont des crochets ou des parenthèses en forme d'accolades, mais ce ne sont pas des accolades à proprement parler (une accolade sert à accoler des trucs sur plusieurs lignes).
En plus, en maths classiques, les crochets ont souvent une sémantique de parenthèses, comme dans x(x+y[x+2]), par exemple, du coup, je n'ai pas de problème à les appeler "parenthèses carrées", ou quelque chose comme ça.
[^] # Re: Avocat du Diable ?
Posté par arnaudus . En réponse à la dépêche Sortie de R version 3.0.0. Évalué à 3.
Mouais, en fait, le "for" de R est un "foreach", c'est dans ce contexte qu'il peut être pratique (je conviens que "proscrire" était trop fort). Mais dans les faits, il est quand même difficile de trouver des cas où il est incontournable. Personnellement, je m'en sers souvent quand il n'y a pas de problème de performance, car ça reste très lisible. Il n'y a qu'une situation où je n'arrive pas à m'en passer (et où je ne pense pas qu'on puisse optimiser), c'est quelque chose comme:
Ah oui, clairement. On peut coder à la C en R, puis progressivement progresser dans les idiomes propres au langage. Ceci dit, je trouve qu'on manque beaucoup de ressources sur "comment faire ci ou ça proprement en R". Comme il n'y a pas de style conventionnel en R et que la plupart des utilisateurs sont des bricoleurs (pas péjoratif), il est très difficile de savoir si on fait les choses correctement ou pas, et ça ralentit pas mal la progression. Sans compter que l'interpréteur est peut-être un peu trop sympa.
[^] # Re: Ah, ah, ah
Posté par arnaudus . En réponse au journal Le Bitcoin est à 100€. Évalué à 8.
Euh non, la plupart des banques classiques ne proposent pas d'intérêts sur les dépots (ou très peu), ce n'est pas la raison pour laquelle on met son argent à sa banque. Les raisons sont liées à la sécurité et aux services apportés par la banque, qui n'ont pas lieu d'être pour les Bt.
Par ailleurs, promettre des intérêts sur une monnaie déflationniste, aucune banque ne pourrait se le permettre: la solution gagnante est évidemment de garder ses Bt.
C'est justement ça que je ne comprends pas : le raisonnement ne marche que si on fait l'analogie Bt = monnaie légale. Mais le Bt est bien plus que ça, c'est aussi de la monnaie scripturale. Un compte Bt est à la fois ton porte monnaie, ta carte moneo, et ton compte en banque. Il pourrait y avoir des banques Bt en théorie, mais en pratique, qui accepterait de transformer un vrai compte Bt en faux compte Bt, qui liste des Bt qui n'existent pas? Si le système dérive vers ce fonctionnement (tu reçois ton salaire en faux Bt, tu payes en faux Bt), alors rien n'a changé par rapport au système actuel (pour lequel > 90% de la monnaie est purement scripturale), et il ne fait aucun doute que le système va se désolidariser de la valeur des Bt de la même manière que la monnaie scripturale s'est déconnectée de l'or. Mais ça n'arrivera pas, parce que si j'emprunte 1000 Bt à la banque pour acheter une voiture, le vendeur de voitures va vouloir 1000 vrais Bt transférés sur son compte Bt, pas 1000 faux Bt transférés sur un compte en banque : où est la sécurité si tu n'as pas les références exactes des Bt officiels que tu possèdes? Le rapport de confiance est complètement inversé par rapport à la situation actuelle. Actuellement, un transfert bancaire est plus sûr qu'un paiement en liquide : quand tu vois le fric sur ton compte, il ne peut pas être faux, et il est à toi sauf si la banque coule, alors que des billets peuvent être faux. Un Bt officiel ne peut pas être faux, si tu demandes à être payé en Bt, tu as à la fois la sécurité de la vérification du transfert et la flexibilité du paiement électronique sans même devoir faire confiance à un tiers (la banque) et sa solvabilité. Du coup, la solution bancaire parait moins fiable que la solution directe, et c'est même exactement la raison de l'existence des Bt.
[^] # Re: Ah, ah, ah
Posté par arnaudus . En réponse au journal Le Bitcoin est à 100€. Évalué à 2.
Je ne saurais retrouver le raisonnement qui m'a conduit pendant une seconde à penser que cette phrase ait pu avoir un sens :-) Je pense que je voulais dire "perdre 200 fois sa valeur", donc passer de 100% à 0.5%, mais je ne suis même plus sûr.
[^] # Re: Ah, ah, ah
Posté par arnaudus . En réponse au journal Le Bitcoin est à 100€. Évalué à 4.
Donner un lien, c'est bien, le lire, c'est mieux. Cette page est un gloubiboulga obscur qui explique en tournant autour du pot que ce n'est pas possible. En fait, ça n'est possible qu'en passant par une autre monnaie : il faudrait que la banque ait des clients qui déposent des Bt chez elle : en clair, que leurs comptes soient débités au profit de la banque, et qu'en échange la banque fournisse des relevés de compte en Bt, et garantisse au client qu'il reverra ses Bt quand il le voudra—ce qui n'a aucun intérêt, à mon avis.
[^] # Re: Ah, ah, ah
Posté par arnaudus . En réponse au journal Le Bitcoin est à 100€. Évalué à 3.
Je suis d'accord, c'est asseé évident. Ce n'est pas une pyramide de Ponzi, ça ne rentre pas dans sa définition. Par contre, on peut tout à fait prétendre que ça reste une escroquerie. Elle a peut-être même un nom, une bulle créée et entretenue au bénéfice de ses fondateurs.
[^] # Re: Ah, ah, ah
Posté par arnaudus . En réponse au journal Le Bitcoin est à 100€. Évalué à 7.
Sisi, il y en a. On avait calculé dans les commentaires d'un des derniers journaux que dans le cas où Bitcoin devenait réellement une monnaie majeure, la plus petite division possible (10-8 Bt, de mémoire) serait de l'ordre de grandeur de l'Euro, donc trop gros pour être utilisable "tous les jours".
Si on peut se mettre d'accord sur un truc, c'est que Bt n'est pas (vraiment) une pyramide de Ponzi. C'est un pseudo-produit financier sans valeur réelle, un pur instrument de spéculation qui, contrairement aux vraies monnaies, ne peut pas être contrôlé par le pouvoir politique (en gros, une sorte de produit utopique libéral sans aucune connexion avec le monde réel). Par contruction, c'est extrêmement volatile (avoir un portefeuille en Bt est une bombe, on peut gagner 200% ou perdre 20000% en un rien de temps), et en cas de succès, ça rendrait ses créateurs des milliers de fois plus riches que Bill Gates (on parle de pourcentages de la richesse mondiale dans quelques mains).
L'un dans l'autre, je pense sincèrement que Bt va être interdit par les gouvernements s'il prend trop d'essort (bien entendu, on pourra toujours avoir un compte, mais les transactions seront interdites sur le territoire de la majorité des pays). Bt a quand même le pouvoir de destabiliser les économies : il est intrinsèquement déflationniste, et surtout, il est impossible de multiplier les crédits en Bt : une banque ne peut prêter des Bt que si elle les a. Comme on vit dans une économie de croissance basée sur le crédit et qu'on ne sait pas comment en sortir sans retourner au Moyen-Age, il y a fort à parier que Bt va être vu (probablement à raison) comme un facteur de destabilisation potentielle des économies occidentales.
[^] # Re: Non
Posté par arnaudus . En réponse au journal Je m'en fous, je n'ai rien à me reprocher. Évalué à 5.
C'est clair, mais on pourrait répondre que les erreurs, on peut (et on doit) les assumer, même si on est bon conducteur. Bon, évidemment, si on mettait une puce dans les bagnoles et qu'on perdait des points à chaque infraction, on viderait le compteur en quelques jours au mieux. Un système de points qui ne prend pas en compte la probabilité de se faire attrapper, comme l'est le système actuel, est assez stupide, car il arrivera forcément un jour où personne n'aura plus de points.
Déja, il y a une différence entre les erreurs d'inattention et l'imprudence. Si je ne vois pas le feu rouge et que je passe, c'est super-dangereux, mais je ne peux pas éviter ça. Par contre, si je regarde à gauche et à droite et que je grille le feu rouge parce que je ne vois personne, c'est certainement beaucoup moins dangereux, mais c'est moins pardonnable parce que c'est volontaire.
Je trouve que d'avoir peur des caméras pour cette raison (j'ai peur de me faire piquer si je fais des erreurs) est un peu puéril. Il doit exister plein d'autres arguments contre les caméras, mais celui-ci fonctionne mal, je trouve.
[^] # Re: Non
Posté par arnaudus . En réponse au journal Je m'en fous, je n'ai rien à me reprocher. Évalué à 6.
J'imagine que mes réponses à tes commentaires suggèrent que je n'en pense pas moins à ton sujet, et que l'enfouissement négatif de tes commentaires pourrait montrer que d'autres lecteurs prêtent peu d'attention à ton avis sur les gens qui ne pensent pas comme toi.
Ceci dit, c'est toujours le genre de remarques qu'il est judicieux de garder pour soi. Après tout, je ne vois pas pourquoi le fait d'être un gros motard baraqué te donne le droit de te comporter comme ça, même si je suis un gringalet à lunettes (ce que tu n'es pas censé savoir).
Et puis, sur l'autoroute, c'est moi qui suis dans la voiture quand je change de file sans regarder dans les rétros.
[^] # Re: Non
Posté par arnaudus . En réponse au journal Je m'en fous, je n'ai rien à me reprocher. Évalué à 5.
Tu peux arrêter les phrases du type "arrête les phrases…", ça donne l'impression que tu es pédant et prétentieux.
Non, sans blague : l'automatisation permet à l'administration d'apporter une preuve concrète de l'infraction, preuve que tu peux contester devant un tribunal. C'est une nette amélioration par rapport à la situation préexistante, où la plupart des infractions sont constatées par un agent assermenté, qui ne peut fournir aucune preuve. Je maintiens donc que tes arguments sont des arguments contre le point de vue que tu souhaites défendre.
Le fait que je puisse être pédant et/ou prétentieux ne change absolument pas que tu as tort :-)
[^] # Re: question de fric et d'image
Posté par arnaudus . En réponse au journal Je m'en fous, je n'ai rien à me reprocher. Évalué à 5.
J'imagine que l'idée, c'est que "merci", "+1", "je suis d'accord", etc s'expriment par l'utilisation du "moinssage" et du "plussage", et que les nouveaux commentaires sont là pour apporter quelque chose. Quelque part, un commentaire s'écrit une seule fois, mais est lu des dizaines de fois. Les gens ont pu avoir l'impression de perdre leur temps à lire un commentaire qui disait juste "merci" et qui ne leur a rien apporté.
Du coup, pour apporter quelque chose de pertinent dans ce commentaire, j'ai trouvé l'article du code de la route qui correspond, et qui montre que la durée au delà de laquelle le stationnement est considéré comme abusif est de 7 jours :
Article R417-12
Il est interdit de laisser abusivement un véhicule en stationnement sur une route.
Est considéré comme abusif le stationnement ininterrompu d'un véhicule en un même point de la voie publique ou de ses dépendances, pendant une durée excédant sept jours ou pendant une durée inférieure mais excédant celle qui est fixée par arrêté de l'autorité investie du pouvoir de police.
Tout stationnement abusif est puni de l'amende prévue pour les contraventions de la deuxième classe.
Lorsque le conducteur ou le titulaire du certificat d'immatriculation est absent ou refuse, malgré l'injonction des agents, de faire cesser le stationnement abusif, l'immobilisation et la mise en fourrière peuvent être prescrites dans les conditions prévues aux articles L. 325-1 à L. 325-3.
[^] # Re: Une bonne chose !
Posté par arnaudus . En réponse au journal Je m'en fous, je n'ai rien à me reprocher. Évalué à 4.
Mouais, on s'éloigne quand même du principe du transport en commun et on se rapproche d'un service de taxi en covoiturage… Je ne dis pas que ça n'est pas une solution, mais je voulais plutôt insister sur le fait que les transports en commun réguliers et abordables ne peuvent exister que dans les zones denses. Il arrive un point où le transport individuel devient le moyen de transport le plus économique et le plus flexible. Par exemple, pour un trajet de 20 minutes en bus au prix d'un ticket T parisien (1.80€), pour un chauffeur payé 30€ de l'heure (cout employeur), il faut quand même 6 passagers en moyenne pour être rentable (et on ne compte ni l'amortissement de l'équipement, ni le fonctionnement, ni les frais de gestion de la compagnie de transport, etc—en gros, on monte facilement à 10 passagers en moyenne). Sans subvention, le coup du minibus, c'est impossible. Ça veut dire que quand il n'y a que 2 ou 3 passagers dans un minibus, c'est les collectivités locales qui payent la quasi-totalité du transport.
[^] # Re: Double bonne nouvelle
Posté par arnaudus . En réponse au journal Je m'en fous, je n'ai rien à me reprocher. Évalué à 2.
Une discussion récente où je défend le point de vue opposé : http://linuxfr.org/users/vladislav/journaux/article-sur-lemonde-fr#comment-1433874 :-)
[^] # Re: Non
Posté par arnaudus . En réponse au journal Je m'en fous, je n'ai rien à me reprocher. Évalué à 5. Dernière modification le 22 mars 2013 à 14:33.
Ouhla, c'est un peu tout mélangé, et je pense que ton argument n'a aucun sens.
Dans l'affaire du tracteur, il n'y a aucune erreur. La machine a bien lu la plaque, l'amende a été envoyée au propriétaire du tracteur, qui a contesté l'amende, a apporté les preuves qu'il fallait pour prouver que quelqu'un avait usurpé sa plaque, et l'amende a sauté.
Tu peux retourner ton histoire de présomption d'innocence dans tous les sens, ça ne fonctionne pas. Si tu payes ton ticket de parking et qu'il tombe sur le sol de la voiture quand tu claques la portière, tu vas recevoir l'amende, et de mémoire, tu vas même la payer, le délit retenu étant la non-visibilité du ticket. Si tu te fais arrêter par un policier qui te reproche d'avoir grillé un feux rouge, tu pourras contester autant que tu veux, tu vas payer ton amende parce que le flic est assermenté. Les policiers humaines font des erreurs, bien plus que les machines d'ailleurs probablement, et tu n'as rien pour prouver ton innocence. Bref, ton argument ne fonctionne pas, le sens de la preuve n'est pas du tout affecté par l'automatisation, c'est un problème, mais c'est un problème qui n'a rien à voir.
Je dirais même plus, d'ailleurs : je pense que l'automatisation améliore la possibilité de défense de l'individu par rapport à la situation parole contre parole avec un agent assermenté. La photo peut prouver que ce n'était pas toi qui conduisait, ou que le modèle de voiture ne correspond pas à la carte grise. La vidéo peut prouver que tu ne circulais pas sur la piste cyclable, mais que tu t'y es écarté pour laisser passer un camion de pompiers. Bref, les photos ou vidéos constituent des preuves qui peuvent être à ta charge ou à ta décharge, mais l'administration te sanctionne sur la base de preuves matérielles, ce qui est bien mieux que sur une simple déclaration d'un fonctionnaire de police.
Bref, je pense que tes arguments jouent en la défaveur de ton point de vue. S'il existe des arguments contre les sanctions automatiques, ce ne sont pas ceux-là.
[^] # Re: question de fric et d'image
Posté par arnaudus . En réponse au journal Je m'en fous, je n'ai rien à me reprocher. Évalué à 6.
Ça a toujours existé dans le code de la route. La voie publique n'est pas un parking longue durée, si tu veux coller ta voiture sur cales, tu la mets sur une propriété privée.
[^] # Re: Classique
Posté par arnaudus . En réponse au journal Je m'en fous, je n'ai rien à me reprocher. Évalué à 2.
Mouais, je pense quand même que l'argument du changement politique est relativement faible. Si un gouvernement autoritaire arrive au pouvoir, il mettra en place un système de surveillance poussé, que ce système existe déja ou non. C'est juste une histoire de quelques années, ça ne change pas grand chose dans le principe.
Personnellement, je préfèrerais largement que les pratiques de surveillance soient encadrées par la loi, pour garantir que seul un juge puisse permettre de croiser les informations. Je trouve par exemple normal que les policiers responsables de la sécurité routière aient accès à ton nom et ton adresse à partir de ton numéro d'immatriculation, mais pas à ton téléphone et à tes fadettes, etc. Le problème c'est qu'à force de lutter contre des moulins à vent (le combat contre les caméras de surveillance étant perdu d'avance), on oublie finalement à mettre sur la table des propositions constructives.
[^] # Re: Une bonne chose !
Posté par arnaudus . En réponse au journal Je m'en fous, je n'ai rien à me reprocher. Évalué à 6.
C'est un bête problème de densité. Pousser les projets, ça marche quand un transport fonctionnerait, mais que les autorités ne le savent pas. Quand la densité de population passe sous un certain seuil, les bus circuleront à vide et videront les caisses des collectivités. En tant que citoyen, je suis contre ce genre de gachis stupide; il faut mettre en place des transports en commun seulement quand c'est souhaitable.