arnaudus a écrit 5473 commentaires

  • # Système en place

    Posté par  . En réponse au journal Les Bitcoins, c'est so mainstream !. Évalué à 10.

    Hum, le problème reste que le document n'étudie que le système déja en place. Il explique bien pourquoi les problèmes majeurs soulevés par les bitcoins s'ils se démocratisaient, mais je n'ai pas l'impression que les gens réalisent que les bitcoins restent tout de même une énorme escroquerie (ou une martingale astucieuse, selon son point de vue) en faveur de leurs créateurs. Les premiers à avoir investi dans le système se retrouvent méga-mult-archi milliardaires si les bitcoins fonctionnnent, ce qui est totalement amoral. Au final, les bitcoins fonctionnnent comme une pyramide de Ponzi extrêmement astucieuse, car le système ne s'effondre pas : les derniers payent leur entrée aux premiers, mais contrairement aux arnaques de Ponzi, le système est stable une fois tout le monde rentré. Il y a simplement eu un transfert d'argent des derniers aux premiers.

    À mon avis, la meilleure preuve que le système a avant tout été conçu comme une arnaque, c'est que le nombre de bitcoins est ridiculement faible par rapport à la richesse mondiale. 21 millions de Bt, c'est 2 mBt par personne en moyenne, soit 1 Bt pour 10 millions de dollards US. Le plus petit découpage possible des Bt ne permettrait pas d'acheter une baguette! Comment quelqu'un de sain d'esprit peut-il construire une monnaie selon laquelle le prix d'une maison serait de quelques centaines de micro Bt, et le prix d'un ordinateur serait exprimé en nanoBt? Bref, le succès n'a jamais été prévu. Il s'agit d'une expérience ou d'une escroquerie (certainement les deux à la fois), c'est intellectuellement stimulant, mais sans plus. Je pense que c'est un piège que d'essayer de voir plus loin, et c'est surtout malsain de considérer les créateurs des bitcoins comme des bienfaiteurs ou des gens intéressants.

  • [^] # Re: Weboob et instabilité juridique

    Posté par  . En réponse à la dépêche Ces start-ups qui contribuent au Libre. Évalué à 3.

    Je ne suis toujours pas convaincu que l'accès aux données personnelles et leur récupération via un outil non-homologué soit la même chose. En fait, je suis même convaincu du contraire.

    Par exemple, la loi impose le libre accès aux données personnelles, mais cet accès ne peut se faire qu'avec l'autorisation de l'entreprise. Je contacte mon FAI, je demande l'accès à mes données, il va me donner une proécure : contactez telle ou telle personne, on vous enverra vos données par email, etc. Le droit d'accès à mes données ne me donne pas le droit de pirater leur serveur pour les récupérer (en gros, la fin ne justifie pas les moyens).

    Ici c'est pareil, la banque me propose un abonnement pour consulter mes comptes en ligne, selon SES conditions. Elle utilise un protocole standard, le HTML avec du javascript et certainement d'autres cochonneries, elle a dépensé du pognon pour développer son site et souhaite, pour des raisons qui lui sont propres, que la consultation de ce site soit l'unique point d'accès à son compte—un peu comme si elle souhaitait que la porte soit l'unique point d'accès à son agence. Si ça te fait gagner du temps de passer par la fenêtre parce que tu ne veux pas faire le tour du paté de maisons ou être filmé à l'entrée, elle s'en fout.

    Dans tous les cas, c'est une situation conflictuelle. Peut-être que certaines banques s'en foutent, peut-être même que certaines trouvent ça bien, mais potentiellement, elles peuvent très bien ne pas aimer et elles en ont le droit.

  • # Weboob et instabilité juridique

    Posté par  . En réponse à la dépêche Ces start-ups qui contribuent au Libre. Évalué à 9.

    Autant il semble assez sain d'utiliser weboob si on le souhaite pour des besoins personnels, autant j'ai un peu plus de doutes dans un cadre professionnel. Il est de notoriété publique que les banques, les moteurs de recherche, bref, presque tous les fournisseurs de contenu sur Internet détestent absolument qu'on n'accède pas à leurs services à travers les interfaces officielles, pour de bonnes (risques d'hammeçonnage) et de mauvaises (revenus publicitaires, volonté de contrôle) raisons. D'ailleurs, la plupart stipulent clairement dans les conditions générales de vente que de tels accès sont rigoureusement interdits et qu'ils se réservent le droit de couper le service s'ils le détectent.

    Du coup, en tant que client, je me demande quelles sont les garanties offertes. Si les comptes de la société sont bloqués du jour au lendemain pour cette raison, il faudrait aller en justice avec la banque ou le prestataire externe pour faire valoir un droit d'accès qui n'est pas du tout évident? Qu'est-ce que la start-up garantit, en terme de continuité de service?

  • [^] # Re: Quelques remarques

    Posté par  . En réponse à la dépêche Ces start-ups qui contribuent au Libre. Évalué à 9.

    il faut encore expliquer l'intérêt de prendre le support (payant) alors que le logiciel est libre et 'gratuit'.

    Oui, peut-être est-ce quelque chose de délicat à expliquer, mais il existe de très bons arguments pour ça, donc ça ne pose pas vraiment de problèmes à mon avis.

    Il existe quand même une question beaucoup plus compliquée, à laquelle je n'ai jamais vu de réponse convainquante : «quel est votre intérêt à améliorer la documentation et à faciliter l'installation et la gestion de l'application étant donné que le business model repose sur le support?»

    C'est à mon avis la limite de l'exercice. Le support consiste à mettre à jour (correction de bugs et de failles de sécurité), de dépanner les gens qui sont perdus avec le logiciel, d'installer le soft sur de nouvelles machines, de le porter sur une machine inhabituelle, etc. J'ai l'impression que si le logiciel est trop bon, qu'il est intuitif et s'installe très bien, et que la paramétrisation est transparente, alors les besoins en maintenance sont quantitativement assez limités, ce qui pourrait encourager le client à se passer du contrat de maintenance et gérer les petits problèmes en interne. Autrement dit, le prestataire pourrait de manière plus ou moins involontaire se passer de fournir trop d'efforts pour faciliter la maintenance, afin de justifier son contrat. N'est-ce pas une limite à l'amélioration du logiciel?

  • # Comment les débutants arrivent-ils à péter le système de paquets?

    Posté par  . En réponse au message probleme d'installation de software. Évalué à 4.

    Peut-être serait-il utile que tu précises comment tu as pété ton système de paquets pour en arriver là. Je soupçonne une tentative de backport à l'arrache, ou un truc comme ça (un dépot pas très propre dans la liste?).

  • [^] # Re: Difficilement contestable

    Posté par  . En réponse au journal L'ergonomie de GNOME 3. Évalué à 6.

    Reprends l'argument. L'argument, c'est "Gnome 3 et les interfaces dites «modernes» mettent de gros boutons et simplifient l'interface parce qu'il existe des utilisateurs qui sont peu précis avec la souris et mal à l'aise avec l'informatique". L'idée revient donc à faire un changement dans les interfaces existantes qui posaient problème à une certaine catégorie d'utilisateurs (les «handicapés» au sens large, comprenant les gens n'ayant pas de culture informatique), mais pas aux autres (je n'ai jamais entendu d'admin sys qui se plaignait de la taille des icones ou parce qu'il avait ouvert un nouveau terminal au lieu de remonter un xterm minimisé).

    Mon point de vue est donc parfaitement valide dans le contexte : parce qu'il existe des utilisateurs infoutus de se servir d'une souris (parce qu'ils ont un handicap ou parce qu'ils ont des saucisses de strasbourg trop cuites à la place des doigts), on me change mon interface et mes habitudes, et on me dit que "c'est mieux". Bah non, c'est peut-être mieux pour les handicapés, mais je ne suis pas handicapé, et je n'ai absolument pas de problème pour cliquer sur une icone de 32x32 pixels.

    C'est un vrai problème d'ergonomie en général, comment créer des interfaces intuitives et simples pour les débutants, qui restent fonctionnelles et productives pour les spécialistes. J'ai vaguement l'impression qu'à force de privilégier les nullos, on finisse par perdre de la productivité.

    Par ailleurs, et ça n'est pas un détail, je ne pense pas qu'il soit souhaitable de cacher les détails aux utilisateurs. Les utilisateurs ne sont pas des débiles, il existe une différence réelle entre un programme fermé et un programme minimisé, et les interfaces à l'ancienne étaient extrêmement explicites sur la différence. Les interfaces modernes ont tendance à confondre les deux concepts, et je pense que ça n'est pas, mais pas du tout une bonne idée : l'interface a l'air intuitive, mais elle cache des détails de fonctionnement majeurs. L'équivalent, ça serait d'activer le frein moteur ou les freins à friction de manière incontrolable sur une voiture, en fonction de plein de paramètres savants (température des plaquettes, vitesse, etc). C'est typiquement un exemple de mauvais design : afin de simplifier l'interface, on cache une subtilité essentielle qui pourrait s'avérer critique en cas de problème (typiquement, une énorme différence de comportement sur route glissante).

  • [^] # Re: Bonne nouvelle?

    Posté par  . En réponse au journal Fin de la limitation de la puissance des motocyclettes à 100ch en France. Évalué à 1.

    Fais une bonne comparaison : tu ne fais pas exprès de faire des erreurs, et 20% des erreurs touchent 2% des utilisateurs (toute comparaison avec Linux est malvenue).

  • [^] # Re: Difficilement contestable

    Posté par  . En réponse au journal L'ergonomie de GNOME 3. Évalué à 10. Dernière modification le 26 novembre 2012 à 15:41.

    Donc, tu proposes qu'aucune solution adaptée à ces personnes ne puissent exister ?

    Non, j'esprime simplement mon étonnement et mon désarroi à devoir utiliser une interface destinée aux handicapés, alors que je dispose de toutes mes facultés et que je peux tout à fait utiliser une interface complexe mais constante et cohérente. Je connais et je maîtrise la différence entre fermer et minimiser une fenêtre, entre ouvrir une fenêtre minimisée et lancer une nouvelle instance d'un programme, j'ai des millions de pixels devant le pif et je peux supporter des barres avec des informations utiles (applets, utilisations mémoire et proc, système d'alertes, connexion réseau), je ne me perds pas si j'ai le choix entre 15 icones de programmes sur ma barre, je me sers du bureau comme une pré-corbeille et ça ne me dérange absolument pas, etc. Je suis tout à fait conscient que cette disposition puisse inquiéter les grand-mères et ne soit pas adaptée aux parkinsonniens, je suis disposé à vivre dans le même monde qu'eux, mais je ne comprends pas pourquoi l'existence des handicapés moteurs ou visuels justifie que je remonte ma souris dans le coin supérieur gauche de l'écran avant de faire une quelconque action.

  • [^] # Re: Bonne nouvelle?

    Posté par  . En réponse au journal Fin de la limitation de la puissance des motocyclettes à 100ch en France. Évalué à 1.

    dans les accidents corporels impliquant un motard, une erreur de l'automobiliste est la cause primaire de l'accident dans 70% des cas (MAIDS), ou l'automobiliste est responsable dans 60% des cas (CISR).

    Je ne l'ai jamais nié. Ce que je dis, c'est que (i) les automobilistes ne font pas exprès de faire des erreurs et d'avoir des accidents, c'est donc un problème de visibilité et de dangerosité intrinsèque des motos qui est en jeu, et que (ii) la vitesse n'est jamais considérée comme une cause primaire, mais dans ces fameuses statistiques, elle est impliquée comme facteur aggravant dans combien de cas?

  • [^] # Re: Bonne nouvelle?

    Posté par  . En réponse au journal Fin de la limitation de la puissance des motocyclettes à 100ch en France. Évalué à 3. Dernière modification le 26 novembre 2012 à 14:46.

    Je crois que ça explique l'ensemble de tes posts sur le sujet.

    Le fait que tu déformes sciemment mes propos pour insérer une réponse grossière illustre l'honnêteté intellectuelle dont tu fais preuve dans cette discussion.

    Sérieux, éviter les motards suicidaires en bagnole me stresse déja suffisamment, c'est trop demander d'avoir la paix sur Linuxfr? Je trouve anormal de devoir expliquer pourquoi on peut légitimement être opposé aux militants puérils du «vroum vroum prout prout».

  • [^] # Re: Bonne nouvelle?

    Posté par  . En réponse au journal Fin de la limitation de la puissance des motocyclettes à 100ch en France. Évalué à 5.

    Historiquement, la limitation de vitesse n'a rien à voir avec la sécurité. C'était pour limiter la consommation après la première crise pétrolière, et ça faisait partie des fameuses "idées" qu'on avait en France pour compenser notre manque de pétrole.

    C'est bien après que le concept de sécurité routière s'est développé et que la vitesse limite a été utilisée comme argument dans ce contexte.

  • [^] # Re: Bonne nouvelle?

    Posté par  . En réponse au journal Fin de la limitation de la puissance des motocyclettes à 100ch en France. Évalué à -5.

    Je tiens quand même à te rappeler que la majorité des motards est aussi automobilistes, donc ils savent comment ça se passe vu d'une voiture.

    je n'ai jamais vu de statistiques sur le taux d'accident des motards au volant d'une voiture, mais je ne suis pas certain qu'il soit particulièrement plus bas…

  • [^] # Re: Difficilement contestable

    Posté par  . En réponse au journal L'ergonomie de GNOME 3. Évalué à 8.

    Mouais, ces gens ont aussi le droit de conduire des voitures (certes, pas les enfants) ou de manipuler des couteaux de cuisine… Le fait qu'il existe des gens malhabiles ou handicapés justifie-t-il un changement d'interface? Ce genre de raisonnement peut aller très loin… Au mieux, on va finir par avoir un modèle d'interface "Fisher Price" pour le grand public (gros boutons, aucune option…), et des interfaces efficaces pour les gens qui travaillent réellement avec leurs ordinateurs. Je ne suis pas certain que ça soit un progrès…

  • [^] # Re: Bonne nouvelle?

    Posté par  . En réponse au journal Fin de la limitation de la puissance des motocyclettes à 100ch en France. Évalué à 1.

    Que les débilos de service s'éclatent à 150km/h ou à 200 km/h la tête la première sur ma plage arrière
    Aucun rapport avec le bridage

    Bien sûr que si, la Vmax dépend forcément de la puissance développée (sauf dans le cas—très peu probable-- qu'à la vitesse max, la moto développe moins de 100ch). Visiblement, passer de 100 à 200ch permet de gagner dans les 40 km/h de Vmax. Ceci dit, 200 km/h peuvent largement être atteints avec une moto bridée…

    Les motos savent aussi piler.

    Sauf qu'à 250 km/h, c'est nettement plus compliqué.

    si tu ne sais pas regarder un rétro, c'est un problème chez toi (voiture ou moto).

    Une moto peut être virtuellement invisible dans un rétro (typiquement, interfile de nuit dans un virage). Tant que vous ne comprendrez pas que le taux d'accident voiture vs. moto est très haut parce que les voitures ne vous voient pas ET que vous passez votre temps à les doubler, il n'y aura aucun progrès possible. Vous êtes tout petits, invisibles, et imprévisibles. Alors oui, paf le chien. Les automobilistes ne font quand même pas exprès de dégommer les motards!

    Une voiture dans le gueule te fera plus de mal qu'une moto.

    1) les camions ne demandent pas à se faire débrider, 2) je serais totalement favorable à un bridage puissance ET Vmax pour les voitures, et 3) une voiture, ça freine, ça tourne, c'est visible, et ça protège son occuppant (et en plus c'est conçu pour absorber les chocs et ne pas envoyer des cadavres dans les pare-brises).

    Non, sérieusement, vu la probabilité pour un motard de mourir en moto, je ne vois absolument aucune raison de déboucher le champagne à l'idée que des machines plus puissantes vont être commercialisées. À mes yeux, c'est pareil que ces américains qui se réjouissent de voir des armes de guerre en vente libre, ou ces gens qui traversent les frontières pour acheter des mortiers de feux d'artifice destinés aux professionnels : à part se faire mal, à quoi ça peut bien servir? Est-ce que l'existence du masochisme justifie la vente d'objets dangereux, y compris pour les autres?

  • # Bonne nouvelle?

    Posté par  . En réponse au journal Fin de la limitation de la puissance des motocyclettes à 100ch en France. Évalué à 10. Dernière modification le 26 novembre 2012 à 13:18.

    Je ne sais pas si c'est une bonne nouvelle. Que les débilos de service s'éclatent à 150km/h ou à 200 km/h la tête la première sur ma plage arrière quand je pilerai pour éviter un hérisson ou quand je changerai de file pour sortir sur une autoroute embouteillée me fait, en principe, ni chaud ni froid. Je commence quand même à me demander si au-dessus d'une certaine vitesse, ils ne risquent pas de me faire mal à moi. Je vais finir par militer contre le port du casque : à cette vitesse, une tête munie d'un casque dur peut faire plus que de rayer la peinture.

  • [^] # Re: Difficilement contestable

    Posté par  . En réponse au journal L'ergonomie de GNOME 3. Évalué à 2.

    Pas seulement, on voit aussi une tendance à l'augmentation de la taille des boutons. Avec une souris, on peut être très précis et cliquer sur de toutes petites icones, or, la taille des icones dans les interfaces modernes tend à augmenter, quitte à prendre toute la place sur l'écran. Les menus de paramétrage sont de plus en plus simples, etc.

  • # Difficilement contestable

    Posté par  . En réponse au journal L'ergonomie de GNOME 3. Évalué à 10.

    Je suis globalement d'accord ; je ne comprends pas la logique de Gnome 3/Unity, je suis passé à Xfce sur ma station de travail. Je suis peut-être ringard ou conservateur, mais je reste tout à fait satisfait de l'organisation classique du bureau, avec des fenêtres assez grandes pour y voir mais qui peuvent se superposer, des barres avec des raccourcis, des applets, et les fenêtres miniaturisées, etc. Je ne vois pas l'intérêt de changer, je suis efficace comme ça.

    Seule explication : la tendance à essayer d'uniformiser les interfaces tablette/PC.

    La vie sous GNOME 3 se résume donc à ces allers-retours incessants entre deux modes différents.

    Ça n'a jamais dérangé les gens sous vi :-)

  • [^] # Re: Captcha

    Posté par  . En réponse au journal GcaptchaZ : générateur de CAPTCHA en ligne de commande. Évalué à 1.

    Bah, les captchas n'ont qu'une efficacité statistique : il faut juste parier que le générateur de captcha n'est pas très courant et que la motivation du dresseur de bot n'est pas assez forte pour défoncer le captcha. À mes yeux, ça ressemble comme deux gouttes d'eau à la sécurité par le secret, dont on se gausse habituellement.

    La seule exception étant le ReCaptcha de Google, qui est, il faut bien l'avouer, extrêmement ingénieux : non seulement il est par définition très difficile à casser, mais en plus il est utile.

    Dans l'ensemble, je partage complètement l'avis du texte donné en lien. Même s'ils étaient efficaces, les captchas sont une plaie pour les utilisateurs. À mon avis, ce n'est jamais une solution de demander aux utilisateurs une action inutile pour vérifier quelque chose, les utilisateurs sont des êtres humains et ils ont toujours mieux à faire pour occupper 10 secondes de leur temps que de plisser les yeux pour retaper quelques caractères sans aucun sens.

  • [^] # Re: Fermer un programme

    Posté par  . En réponse au journal Moment de détente. Évalué à 7.

    L'idée de la grand-mère qui s'achète un iPhone parce que c'est très facile pour surfer sur le web et qu'elle comprend rien au pc est un mythe.

    Je pense même que c'est totalement le contraire : pour utiliser un smartphone, il faut des bons yeux, une bonne coordination et précision des doigts, et plein d'expérience sur l'utilisation d'une interface pas franchement intuitive. Clairement pas possible pour une personne âgée. Je ne vois pas d'où vient ce mythe absurde.

  • [^] # Re: Fermer un programme

    Posté par  . En réponse au journal Moment de détente. Évalué à 10.

    Le principe d'un processus qui tourne en tâche de fond est un détail d'implémentation qui est incompréhensible et qui n'a pas à être compréhensible de toutes façons.

    Mouais, faut pas abuser quand même, l'idée que jdownloader continue à télécharger pendant qu'on regarde le premier film est quand même assez intuitive. Tout le monde trouve ça bien que Skype fasse bipbip même quand on est en train de glandouiller sur Youtube, ou que les emails arrivent pendant qu'on tape une lettre sous Word.

    Du point de vue ergonomie, je m'attends à ce qu'un programme que j'ai minimisé s'ouvre dans l'état exact où je l'ai minimisé, alors qu'un programme que j'ai fermé doit s'ouvrir dans un état "initial" paramétrable (page blanche, page d'accueil, etc). Je suis extrêmement gêné de voir sur mon smartphone que c'est parfois l'un, parfois l'autre. S'il y a un principe important dans la conception d'une interface, c'est que faire deux fois la même chose doit produire deux fois les mêmes effets.

  • [^] # Re: moi aussi

    Posté par  . En réponse au journal De l'inéluctable progrès de l'informatique, ou pas.. Évalué à 7.

    Je pense qu'on ne parle pas de la même chose… Une console de jeux des années 1990 démarre également super vite et fait tourner des trucs parfois à peu près équivalents à ce qu'on trouve en «jeux flash» aujourd'hui, qui nécessitent 100 fois plus de puissance. Je parlais d'une machine sous Linux, avec c'est clair une distrib un peu lourde (une des premières Ubuntu, de mémoire), et la tripotée de trucs modernes qui vont avec : bureau Gnome, navigateur avec plugin flash, outils de bureautique, Gimp, etc. Il faut évidemment comparer des choses qui ont un niveau de fonctionnalité équivalent. La tonalité du journal était qu'on régressait, et je voulais simplement illustrer le fait qu'on s'habituait aussi énormément à la rapidité des machines, et qu'on ne se rappelait pas à quel point les anciennes étaient lentes à fonctions équivalentes.

    Il suffit d'ailleurs de prendre un logiciel qui a peu évolué (malheureusement) : Gimp. Aujourd'hui, il se lance super-rapidement ; il y a 10 ans, c'était une application majeure qui bouffait une grosse partie de la RAM et qui mettait une minute à se lancer (je me souviens du splash screen avec la liste des greffons et scripts qui se chargeaient). Là, je viens d'essayer, ça met 3 secondes à se lancer sur ma machine, on voit à peine le splash screen.

  • [^] # Re: moi aussi

    Posté par  . En réponse au journal De l'inéluctable progrès de l'informatique, ou pas.. Évalué à 10.

    Expérience exactement identique. J'ai rebooté il y a quelques mois un portable qui fonctionne très bien mais qui a 15 ans, et je suis resté scotché par la lenteur du boot, le temps de chargement du bureau, etc. Krrr krrr krrr ça swappe à mort, krrr krr krrr malgré un superbe 640 x 480 (bon, peut-être un peu plus, je ne me rappelle plus). On lance firefox des années 2000, Krrr krrrr krrr krrr krrrr krrr… OUvrir un document avec OpenOffice, krrr krrr krrr krrr krrr krr krrr krrr… mince, je me rappelle, il vaut mieux fermer Firefox, krrr krrr krrr krr… En tout cas, les logiciels libres évoluent aussi parfois dans la bonne direction, parce qu'on a bien oublié le boulot d'optimisation qui a été réalisé à partir de bloatwares proprios (netscape, StarOffice…). Ça prouve la diversité et l'efficacité du développement libre, qui va dans plusieurs directions à la fois.

  • [^] # Re: Méthodes de développement

    Posté par  . En réponse au journal De l'inéluctable progrès de l'informatique, ou pas.. Évalué à 10.

    Il faut donner l'autre côté de la pièce : du coup, on dispose de milliers d'applications (certes, pour la plupart inutiles), puisque le temps de développement est considérablement réduit du fait de l'utilisation de langages de haut niveau.

  • [^] # Re: Brevets à la source ?

    Posté par  . En réponse au journal L'avantage farfelu du brevet des coins arrondis. Évalué à 4.

    Bah évidemment, le ver était dans le fruit dès le début. C'est inimaginable de mettre un organisme tel qu'il soit devant un tel conflit d'intéret. Ceci dit, la plupart s'en sortent un peu plus honorablement. Par exemple, les revues scientifiques sur le modèle "open access" sont dans le même dilemme (seuls les articles acceptés sont publiés), mais aucune ou presque n'est tombée aussi bas. Il y a certes un problème de conception initial, mais au-dessus de ça, il y a quand même une dose de cynisme et d'incompétence totalement incompatible avec le fonctionnement d'une démocratie moderne. Les gens de l'office des brevets sont partis totalement en live, ont cessé de faire leur boulot (vérification du prior art, de la non-trivialité du brevet, de son utilisation effective, de son potentiel industriel…) pour devenir une chambre d'enregistrement de tout ce qui leur arrive en échange de pognon.

    La première solution serait de mettre dans ces institutions des vrais professionnels qui seraient encouragés à rejeter les brevets, pas à les accepter. Il pourrait également être possible de prélever une taxe au moment du dépot du brevet, qu'il soit acceptable ou non. Le dépot pourrait également être accompagné d'une étude de marché sérieuse, listant les brevets existant les plus proches, et détaillant les raisons pour lesquelles la nouvelle invention diffère significativement. Les brevets pourraient également tomber dans le domaine public tous les 5 ans, sauf si le détenteur du brevet fait la preuve d'une application industrielle réelle. Bref, il y aurait des dizaines de moyens de réduire drastiquement le nombre de brevets déposés de manière à s'assurer que les brevets existants sont réels, originaux, exploitables et exploités. Mais il faut garder à l'esprit que ce n'est pas parce qu'on est dans une situation de conflit d'intérêt potentiel qu'il est naturel de céder : rien ne peut justifier le comportement suicidaire des offices de brevets.

  • [^] # Re: Code supprimé

    Posté par  . En réponse au journal VLC passe à la LGPL. Évalué à 4.

    Tiens, quelle drôle d'idée? Absolument pas. Le droit d'auteur s'applique aux œuvres de l'esprit, et une œuvre de l'esprit est définie par sa capacité à refléter la personnalité de l'auteur de manière originale. Autrement dit, si un bug super complexe prend un mois à débusquer, et que la solution est finalement de transformer un i++ en un ++i, il n'y a rien d'original, et ça n'ouvre pas de droits d'auteur. Par contre, reprendre un algorithme trivial en renommant les variables de manière originale et pertinente peut très bien ouvrir des droits d'auteur.

    Il faut bien distinguer ce qui relève de la technique (appliquer un design pattern, choisir le bon algo pour optimiser un truc, etc) et ce qui relève du droit d'auteur (écrire un truc non-trivial d'une manière unique).

    Dans les faits, pour le code, ça doit être parfois compliqué de trancher. La plupart des algos ne sont pas uniques, et j'imagine que souvent, un algo original n'est pas forcément signé d'un programmeur talentueux (original peut simplement vouloir dire que le programmeur ne connaissait pas la solution canonique à son problème). En tout cas, c'est une bonne raison de bien commenter son code, car les commentaires sont beaucoup plus aptes à définir un travail original!