Sommaire
Ou comment obliger tout futur récipiendaire d'une licence d'apparence BSD à la lire en entier pour s'assurer qu'elle ne soit pas virale.
Licence BSD
J'ai toujours apprécié les licences BSD pour leur minimalisme. Leur concision est une invitation à la lecture et leur clarté, l'assurance que le récipiendaire comprendra ses droits et obligations. J'ai, par ailleurs, du plaisir à les lire et j'apprécie la façon dont elles prennent sens, par la progression des clauses. Pour tout dire, je leur trouve même un aspect esthétique, avec cette ouverture où l'on ne présage de rien, cet emballement du rythme avec l'entrée en scène des clauses et l'usage de la répétition et cette apothéose du final. Bref, une perle qui justifie à elle-seule de préférer l'univers BSD à l'univers GNU :
Redistribution and use in source and binary forms, with or without
modification, are permitted provided that the following conditions
are met:
1. Redistributions of source code must retain the above copyright
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2. Redistributions in binary form must reproduce the above copyright
notice, this list of conditions and the following disclaimer in the
documentation and/or other materials provided with the distribution.
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TO, THE IMPLIED WARRANTIES OF MERCHANTABILITY AND FITNESS FOR A
PARTICULAR PURPOSE ARE DISCLAIMED. IN NO EVENT SHALL THE COPYRIGHT
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SPECIAL, EXEMPLARY, OR CONSEQUENTIAL DAMAGES (INCLUDING, BUT NOT
LIMITED TO, PROCUREMENT OF SUBSTITUTE GOODS OR SERVICES; LOSS OF USE,
DATA, OR PROFITS; OR BUSINESS INTERRUPTION) HOWEVER CAUSED AND ON ANY
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(INCLUDING NEGLIGENCE OR OTHERWISE) ARISING IN ANY WAY OUT OF THE USE
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Vieille licence de documentation GNU
Je suis pourtant attaché au principe des licences virales et à l'idée qu'on ne puisse pas retirer les libertés qu'un développeur offre aux utilisateurs. La tendance actuelle de nos sociétés à tout privatiser, à privatiser même ce qui ne peut s'approprier, m'oblige à être attentif et à me tenir sur la défensive.
Mais, quelle peine que de devoir utiliser la GPL. Les idées qu'elle contient me plaisent, la façon dont elle s'adapte aux nouvelles pratiques liberticides me semble chaque fois justifiée et sa précision juridique est un mal probablement nécessaire de nos jours. Mais quelle lourdeur ! À croire que tout ce qui est GNU doive être caractérisé par une enflure de kilo-octets. Plus sérieusement, un texte pareil est l'assurance de n'être pas lu. Et, si le texte est lu, c'est l'assurance de ne pas être compris correctement.
Il y a néanmoins, pour ceux qui voudraient distribuer un petit logiciel sans grand enjeux sous une licence minimaliste mais néanmoins virale, une vieille licence, que tout le monde a oublié, mais qui subsiste néanmoins dans le fond de nos distributions : La vieille licence de documentation GNU – The Old GNU Documentation Licence –, qui orne encore certaines pages de nos manuels. En voici le texte :
Copyright (C) 1989
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Cette licence date de l'époque ou GNU n'était pas encore synonyme de bloat. On admirera la façon dont elle est rythmée, par ses paragraphes et par le « Permission is granted » qui les débute. On en vient même à se demander si le troisième paragraphe, d'un intérêt juridique assez mineur, n'a pas pour seule raison d'être que d'offrir un rythme ternaire à la licence. On appréciera aussi la façon dont l'argument progresse des copies non modifiées aux copies modifiées, par l'ajout d'une clause et la répétition des acquis précédent. Quelle merveille d'algorithmie cette licence !
Malheureusement, elle n'est pas destinée aux logiciels, et contient une imprécision qui peut être lourde de conséquences : que signifie « a permisson notice identical to this one » ? S'agit-il de cette licence, ou d'une licence dont l'esprit est le même, mais dont la lettre est différente ? C'est probablement cette difficulté qui a conduit la Free Software Foundation à abandonner la vieille licence de documentation et à la laisser tomber des oubliettes de l'Internet, à savoir, dans les listes de discussions.
Licence incestueuse
Cette façon de laisser tomber la licence dans l'oubli est dommageable parce que, du coup, on ne sait pas sous quelle licence est distribuée la licence. Eh bien, supposons ici que cette licence est récursive et qu'elle s'applique à elle-même. Supposons en outre que la clause « a permission notice identical to this one » signifie qu'on peut distribuer le produit dérivé sous une licence dont la lettre est différente, mais dont l'esprit est équivalent. Et jouons un peu.
Nous voulons une licence de logiciel qui soit virale et minimaliste, claire, lisible et belle, et qui protège un minimum le développeur. Nous voulons en outre qu'elle n'introduise pas d'imprécisions trop flagrantes. Marions donc la licence BSD et la vieille licence de documentation GNU, en un mariage incestueux :
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modification, are permitted provided that the following conditions
are met:
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2. Permission is granted to copy and distribute modified versions of
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Dorénavant, méfiez-vous lorsque vous recevez une licence d'apparence BSD, elle pourrait cacher une licence virale !
Quelques liens
Je n'ai pas trouvé d'informations pertinentes sur la vieille licence de documentation GNU. Voici les quelques liens que j'ai sous la main, où il en est rapidement question.
La licence est généralement nommée « old GNU documentation licence », en particulier dans ce message de la liste de discussion Debian-Doc, ainsi que dans ce message de la liste de discussion de gcc.
Elle est aussi nommée « traditional GNU documentation licence » dans un message de la liste de discussion Debian-Legal.
Sur kernel.org, elle est nommée « verbatim licence », probablement par confusion avec la seule licence verbatim qu'ait proposé le projet GNU.
Un tutoriel sur Debian utilise une version modifiée de cette licence.
# héritage
Posté par BAud (site web personnel) . Évalué à 5.
Sympa de ressortir un texte succinct, autant que la BSD pour une pre-GPL ;-)
Pour autant, en quoi est-elle virale ? Elle s'attrape sans qu'on la choisisse expressément (ton journal hérite-t-il d'ailleurs de cette licence, du fait de l'avoir citée ?) ? Le terme héritage me semble plus approprié, voire vaccin en fait :-)
Perso, j'aime bien la BSD pour du code interprété, voire la MIT.
Par ailleurs, il s'agit du projet GNU (en majuscules, en tant qu'acronyme, en outre récursif ; ça je pourrais le modifier dans ton journal outre d'éventuelles coquilles ?).
[^] # Re: héritage
Posté par Sygne (site web personnel) . Évalué à 3.
Virale, en ce sens qu'elle contamine tout code qui touche du code qu'elle a d'ores et déjà contaminé… N'est-ce pas là la signification du mot viral lorsqu'il est appliqué aux licences ?
Je n'y vois pour ma part aucun aspect négatif qui justifierait l'emploi du mot vaccin, qui ne fait sens, à mon avis, que lorsqu'on sait qu'il fait référence au terme viral.
Avec plaisir. Parmi les coquilles, il y a le titre, qui ne devrait pas être ré-écrit en tête du journal.
Concernant l'acronyme GNU, j'ai suivi cette exception à la règle, qui est aussi parfois recommandée pour des raisons esthétiques (mais tu as raison, ce n'est pas justifié ici) :
[^] # Re: héritage
Posté par BAud (site web personnel) . Évalué à 5.
contamine, rien que ça ?
Le code initial reste sous sa licence initiale, le code dérivé d'ailleurs aussi (relis la licence BSD par exemple), c'est le entire resulting derived work auquel s'applique la licence dans le cas d'une licence à héritage (pour les travaux dérivés, ce qui est permis par les licences utilisées par les autres travaux agrégés d'ailleurs).
Oui, j'ai cité le terme vaccin, à dessein, le terme héritage restant plus neutre àmha, d'autant que je ne comprends toujours pas l'aspect viral d'une licence, malgré ta justification évasive.
corrigé, tu noteras que la licence initialement choisie pour ton journal, à héritage d'ailleurs, me le permettait, c'est surtout une bonne pratique de demander et signaler ;-) rho la la, outre l'orthographe de 1991, ya la typo de 2002, mais ouvaton /o\.
[^] # Re: héritage
Posté par Sygne (site web personnel) . Évalué à 3.
Si tu es en train de me dire que la licence BSD s'impose au code dérivé, il faut que tu me dises où, dans la licence BSD, cela est écrit.
Je lis quant à moi qu'on peut modifier du code BSD et mettre ses modifications sous une autre licence que BSD. On voit d'ailleurs parfois cela en entête de certains programmes :
Pratique d'ailleurs détestable qui ne permet pas au récipiendiaire de faire le tri entre ce qui est sous BSD et ce qui est sous une autre licence.
Si tu voulais dire autre chose, alors, je n'ai pas compris.
Merci pour les corrections :)
[^] # Re: héritage
Posté par reno . Évalué à 9.
Ça c'est parce que tu n'as pas suffisamment réfléchi à la question!
Le terme "viral" est employé par les détracteurs de la GPL, une infection virale est quelque chose que la plupart des gens trouvent négatif, c'est donc un moyen d'associer un terme négatif à la GPL.
Ce qui est assez vicieux d'ailleurs: l'utilisation de la licence GPL étant volontaire contrairement à une infection virale, le qualification 'viral' est totalement inadapté pour la GPL.
Pour résumer: ne pas utiliser 'viral' pour la GPL: ce n'est pas un qualificatif neutre, avec des garanties réciproque est bien mieux, de la même façon qu'il faut éviter d'utiliser 'hacker' à la place de 'cracker', toi y en a comprendre?
[^] # Re: héritage
Posté par Ignatz Ledebur . Évalué à 4.
C'est parce que tu ne te places pas du bon point de vue.
Je décide de faire un petit player musical sous MIT. D'abord j'implémente OGG, pas de problème, parce que les bibliothèques en question sont sous une licence de type BSD. Je poursuis le développement tranquillement jusqu'à ce que le bousin fonctionne de manière satisfaisante, et puis je me dis quand même qu'il serait bien pratique d'ajouter un support pour le MP3. Ni une ni deux, je tombe sur libmad, qui est sous GPL. Comme ça me fait bien ch* mais que quand même elle paraît bien foutue, je décide de faire de ce support une option de compilation. Résultat, je peux continuer à distribuer mon code sous MIT, qui est mon choix de licence initial, mais si une distro propose le paquet compilé avec le support mad, celui-ci sera sous GPL. Tu le vois le côté viral, là ?
La GPL est tellement virale, que ses auteurs ont été obligés d'en créer une version amoindrie pour éviter ce genre d'idioties* : la GNU Lesser General Public License, qui au départ s'appelait la GNU Library General Public License, mais Library, c'était un terme trop neutre, tu comprends ?
* car là, je ne touche pas une ligne de code de la bibliothèque, me contentant d'en utiliser l'API. C'est bien mon code qu'on veut forcer.
[^] # Re: héritage
Posté par ǝpɐןƃu∀ nǝıɥʇʇɐW-ǝɹɹǝıԀ (site web personnel) . Évalué à 7.
Ce que vous dites ne paraît pas faut, a un détail une peu outrancier près :
Qui donc veut forcer votre code ? N'est-ce pas de votre plein grès que vous avez sélectionné une licence très permissive ? N'avez-vous pas choisi d'employer l'Api d'une librairie sous GPL ?
« IRAFURORBREVISESTANIMUMREGEQUINISIPARETIMPERAT » — Odes — Horace
[^] # Re: héritage
Posté par Ignatz Ledebur . Évalué à 3.
C'est une question de limite. Si je touche le code de la bibliothèque, je touche le travail de quelqu'un d'autre et je trouve normal de respecter les conditions sous lesquelles il met à disposition son travail.
Maintenant, une bibliothèque en soi ne sert à rien tant qu'elle n'est pas liée à un autre programme. Se brancher dessus via l'API, c'est donc simplement utiliser le code tel que sa forme l'implique. En aucun cas ça ne devrait équivaloir à modifier ce code.
C'est pour cela que je trouve en soi abusif de m'obliger à changer la licence de mon code pour simplement utiliser une bibliothèque. Et je ne suis visiblement pas le seul, vu le nombre de bibliothèques en LGPL…
[^] # Re: héritage
Posté par ǝpɐןƃu∀ nǝıɥʇʇɐW-ǝɹɹǝıԀ (site web personnel) . Évalué à 8.
Sauf que ce n'est justement pas ce qui se produit (si je ne m'abuse). Vous n'avez aucunement à changer la licence de votre code (sauf incompatibilité que j'ignorerais entre la MIT et la BSD). C'est juste le code lié à la bibliothèque GPL qui se retrouve mis sous une licence moins permissive par celui qui le distribue.
Or, quel différence entre les MIT/BSD et la GPL ? Les deux premières catégories de licence ne sont-elles pas justement conçu dans ce but ? permettre que d'autre rendent moins permissives les conditions d'utilisation. Un archétype de cette permission d'enfermement est le code d'OS X. En quoi est-ce plus gênant de passer à la GPL qu'à une licence privatrice ? C'est ce que je ne m'explique guère, et vos explications ne m'éclairent pas. Je ne peux que constater que la grogne des utilisateurs paraît constante contre la GPL, et rester intrigué.
« IRAFURORBREVISESTANIMUMREGEQUINISIPARETIMPERAT » — Odes — Horace
[^] # Re: héritage
Posté par Ignatz Ledebur . Évalué à 2.
Non, elles sont faites pour déduire l'incompatibilité entre licences.
Mon player, par exemple, ne pourra pas se lier à une bibliothèque libre utilisant une licence incompatible avec la GPL (enfin, techniquement il pourra, mais personne ne pourra distribuer le binaire) et encore moins avec une bibliothèque proprio*. C'est pour ça que j'avais retenu (à tort) qu'utiliser une bibliothèque GPL impliquait un code entièrement GPL : de fait l'usage de mon code est sévèrement entravé par les limites de compatibilité GPL qu'en tant qu'auteur je n'ai jamais exigées, tout ça pour l'utilisation d'une API**.
* a priori je n'ai rien à carrer des problèmes rencontrés sur des solutions proprio. Il y a cependant des cas où l'ajout d'un tel support me paraît légitime, lorsque aucune implémentation libre fonctionnelle n'existe pour un format largement utilisé, par exemple.
** je me trompe peut-être mais la GPL est d'ailleurs la seule licence à exiger cela (du moins j'espère, parce que c'est suffisamment prise de tête en l'état).
[^] # Re: héritage
Posté par jyes . Évalué à 3.
Sauf qu’au final tu utilises bien plus que l’API. En l’absence de cette bibliothèque, ton lecteur ne lirait pas les formats supportés par la libmad. Ensuite, que cette bibliothèque soit fournie sous la forme d’un code source à inclure dans ton programme, d’objets compilés liés statiquement (.o ou .a) ou chargés dynamiquement, ça ne change rien. Ton utilisation n’est pas fondamentalement différente d’une inclusion du code tiers dans ton lecteur multimédia, dont le programme compilé devient de ce fait un travail dérivé.
Réfléchi en terme de fonctionnalité, que tu utilises une API n’est qu’un détail d’implémentation, le support de formats supplémentaires est bien « embarqué » dans ton lecteur.
Tu peux interpréter la licence BSD avec la même logique, mais comme elle t’autorise à embarquer le code directement, elle ne pose pas de soucis non plus avec le code lié. Il n’y a que la LGPL qui ajoute une autorisation spécifique, pour les cas où les auteurs le jugent souhaitable (volonté d’être utilisé par le plus grand nombre, effort de standardisation notamment).
[^] # Re: héritage
Posté par Ignatz Ledebur . Évalué à 2.
Oui, mais dans ce cas-là, il n'y a plus de limites. Si un script se base sur la sortie d'une commande GPL pour faire son job, on peut aussi dire qu'il se base sur des données structurées sur une interface texte et doit donc être en GPL, car autrement il ne pourrait rien faire.
Pour moi, utiliser une API, c'est clairement comme utiliser une commande : tu sais ce qui doit entrer et sortir et tu ne fais qu'exploiter le résultat. C'est la GPL qui essaie d'en faire quelque chose de différent en distinguant péniblement (et à mon avis absurdement) entre processus et liaison dynamique (et liaison dynamique avec les bibliothèques système — preuve qu'ils ont bien conscience du caractère moisi/illimité du scope).
[^] # Re: héritage
Posté par Sygne (site web personnel) . Évalué à 3.
D'ailleurs, j'ai appris il y a peu que la FSF avait publié une exception à incorporer aux licences de fontes de caractères – sans cette exception, les documents utilisant la fonte devrait être distribué sous GPL…
Voir, à ce sujet, le site de linux libertine
Et l'exception en question, dans la faq de la FSF
Funky effect n'est-ce pas ?
[^] # Re: héritage
Posté par ǝpɐןƃu∀ nǝıɥʇʇɐW-ǝɹɹǝıԀ (site web personnel) . Évalué à 2.
Eh oui. Voici de bons exemples qui illustrent des problématiques rencontrés par la FSF dans sa stratégie ; c'est-à-dire dans son combat de l'incendie de l'accaparement de l'immatériel par le feu du droit d'auteur.
D'une part, ce maniement du « feu » est intrinsèquement risqué. Et d'autre part, les gens qui considèrent cet incendie comme la norme et le bien — et ils sont nombreux puisqu'il n'y a plus d'européens vivant qui ait connu autre chose, l'incendier ayant déjà envahi toute l'Europe dès le XIXème siècle — ont souvent beaucoup de mal à comprendre les actions de la FSF, même quand il perçoivent vaguement qu'elles sont bien orientés. D'où bon nombre de critiques acerbes et quelque peu naïves.
« IRAFURORBREVISESTANIMUMREGEQUINISIPARETIMPERAT » — Odes — Horace
[^] # Re: héritage
Posté par Ignatz Ledebur . Évalué à 0.
Des projets conséquents sous licence BSD qui se développent en restant libres, y en a quand même pas mal. Autant de couacs au couplet défense du Libre == FSF. Le sanctuaire libre restera debout tant que des gens seront là pour s'en occuper, point. C'est àmha incommensurablement plus déterminant que le choix de telle ou telle licence.
Le problème, c'est qu'on peut difficilement faire fonctionner l'écosystème GPL sur le long terme sans s'en remettre à la FSF ; sauf à se retrouver avec des strates d'incompatibilité à chaque nouvelle version de licence. On est donc là aussi plus dans le domaine de la foi que de la raison, si bien que distinguer entre le bon et le mauvais troupeau tient du pur argument de chapelle.
[^] # Re: héritage
Posté par Ignatz Ledebur . Évalué à 1.
La police qui détermine le régime de droit de l'œuvre, c'est carrément hallucinant…
[^] # Re: héritage
Posté par ǝpɐןƃu∀ nǝıɥʇʇɐW-ǝɹɹǝıԀ (site web personnel) . Évalué à 2.
Exactement. Et ce qui l'est encore plus c'est qu'au bout de trois cents ans, les gens commencent tout juste à s'en rendre compte. Et encore un cran excédentaire dans le délire, c'est qu'il faut que l'insanité s'oriente vers le libre pour que certains réagissent. Pour ceux-là, le seul joug insupportable semble celui de la liberté.
« IRAFURORBREVISESTANIMUMREGEQUINISIPARETIMPERAT » — Odes — Horace
[^] # Re: héritage
Posté par Ignatz Ledebur . Évalué à 1.
Le cas ne concerne que le numérique. Sous forme imprimée le texte peut être sous une toute autre licence (c'est ça qui est hallucinant, la police ne devrait en aucun cas pouvoir être considérée comme contribution intellectuelle au texte)… donc 300 ans, non.
Si tu es à ce point contre le droit d'auteur, tu es également contre la GPL et contre le principe même du copyleft. La FSF n'a d'autre part jamais eu vocation à en terminer avec le droit d'auteur. D'ailleurs elle se garde bien de s'aventurer hors du domaine logiciel, admettant qu'œuvres d'art et logiciels puissent relever de régimes différents.
[^] # Re: héritage
Posté par Sygne (site web personnel) . Évalué à 4.
Je crois qu'il voulait dire qu'après trois cents ans de droits d'auteur, on commence à peine à se rendre compte que le droit d'auteur est hallucinant. Néanmoins, s'il est contre l'accaparement de l'immatériel, il semble trouver justifié l'utilisation du droit d'auteur comme arme contre l'accaparement de l'immatériel, tout en remarquant que c'est jouer avec le feu.
Si c'est là son opinion, je suis assez d'accord: l'appropriation de l'immatériel est un non sens (dans mon jargon on dit que le fait que l'idéal soit itérable est une loi d'essence); lutter contre cette appropriation suppose d'utiliser le droit d'auteur (le principe même d'une licence repose sur le droit d'auteur).
[^] # Re: héritage
Posté par Ignatz Ledebur . Évalué à 1.
D'accord, je n'avais effectivement pas compris aussi clairement l'histoire d'incendie…
Mais dans ce cas-là, je dirais que c'est un peu hors-sujet. Le coup de la liaison dynamique virale n'est nullement impliqué par la notion de copyleft elle-même (qui est le principe du retournement du droit d'auteur contre lui-même). C'est un problème propre à la GPL et un choix délibéré qui me paraît clairement abusif. Qu'à côté le droit d'auteur strict soit encore plus délirant n'excuse nullement.
[^] # Re: héritage
Posté par Sygne (site web personnel) . Évalué à 2.
C'est très juste ! Par contre, le sens même de la viralité est d'étendre une certaine forme de copyleft… On peut donc considérer que c'est un mal pour un bien. La viralité est un forçage, mais à l'ère de la privatisation de l'esprit, ce forçage peut avoir sa raison d'être. Si on se situe au niveau sociétal, la viralité est pertinente.
Au niveau du geste même de libération d'une œuvre de l'esprit, il est probablement plus digne de la proposer sous une licence non virale – c'est une façon de rester au plus proche de l'idéal et d'éviter toute compromission. Agir conformément à la pureté de son intention, et ce, qu'elles qu'en soient les conséquence (fussent-t'elles mauvaises) est une définition connue de la dignité, qui m'a toujours convaincue.
Si l'enjeu se situe entre la dignité de son geste, et l'efficacité aléatoire d'un choix stratégique, je me range de ton côté, et choisis d'agir dignement. :-)
[^] # Re: héritage
Posté par Ignatz Ledebur . Évalué à 1.
Ça, j'en suis pas sûr. Regarde ce que font les gens derrière libmad ou faad : ils mettent leurs libs sous GPL, puis comme ils savent que ça va embêter les projets commerciaux qui voudront traiter tous les formats à la mode en se liant à du non-GPL, ils proposent à ceux-ci de négocier une licence commerciale aux conditions adéquates. Il est pas beau l'idéal ?
À côté de ça, prends l'exemple du fork d'Xfree : les développeurs n'étaient pas d'accord avec le changement de licence qu'on voulait imposer à Xfree, et se sont donc barrés pour faire Xorg, qui se porte aujourd'hui mieux que jamais, toujours sous MIT/X11.
Tout ça pour dire que l'idéal, c'est àmha dans les gens et le code concret (j'allais dire « vivant ») qu'il se trouve, pas dans les licences. :)
[^] # Re: héritage
Posté par Sygne (site web personnel) . Évalué à 2.
J'aurais aimé pouvoir donner des contres exemples où la GPL garantit aux utilisateurs finaux une certaine liberté, mais dans les faits, lorsque l'industrie est obligée de communiquer les sources, tout un tas d'obstacles matériels empêchent de les utiliser.
Au final, tu as bien raison, il n'y a que ceux qui le veulent qui partagent les libertés qu'ils reçoivent d'une licence.
[^] # Commentaire supprimé
Posté par Anonyme . Évalué à 1.
Ce commentaire a été supprimé par l’équipe de modération.
[^] # Re: héritage
Posté par reno . Évalué à 4.
Non! Un virus t’infecte sans que tu le choisisse, ce qui est très différent.
La BSD-4 clauses (l'originale) impose que dans ta doc tu mentionnes l'origine du software donc si une distribution combine une librairie BSD-4 clauses, toute utilisation du soft combiné doit donc le faire aussi, je n'ai jamais entendu dire que la BSD 4 clauses est virale, curieux non?
Ça montre bien que le terme 'viral' est utilisé de manière arbitraire par ceux qui n'aiment pas la GPL.
Tu peux appeler la GPL contraignantes, restrictives ou d'autre terme similaire, mais virale non!
De la même façon ton code n'est pas un être humain, donc il ne peut être forcé en rien.
Note que dire que du code est libre est tout aussi faux, la liberté est un concept qui s'applique uniquement aux être humains.
[^] # Re: héritage
Posté par Marotte ⛧ . Évalué à 10.
Tout à fait, à priori le cancer n'a pas de cause virale.
===> []
[^] # Re: héritage
Posté par Ignatz Ledebur . Évalué à 1.
Mais justement, je ne choisis rien. Le choix que j'ai fait est purement technique. Du point de vue licence, j'ai confiné la partie GPL dans un module optionnel, si bien que seul ce fichier est sous GPL dans mon source. Donc, je peux dire que mon code est sous MIT et laisser aux autres la liberté de l'acquérir sous ces conditions lorsque je distribue les sources. C'est la distribution binaire avec le support MAD qui va faire que la GPL va s'appliquer à l'ensemble du code sous cette forme.
C'est tout l'enjeu de la LGPL, qui circonscrit les restrictions au code de la bibliothèque. D'ailleurs, tu n'as pas répondu, si c'est si peu problématique que ça la GPL, pourquoi ont-il pondu la LGPL ? peut-être parce que forcer la main de quelqu'un pour le bien commun, c'est quand même forcer la main*.
Normal, elle ne l'est pas. Une BSD, c'est comme une CC-BY, l'obligation majeure est de reconnaître la paternité du code que tu as utilisé et de rappeler les conditions sous lesquels il a été acquis. Après tu fais ce que tu veux du code dérivé. La GPL, ce sont les mêmes pré-requis, mais après tu ne fais pas ce que tu veux du code dérivé. Il y a une différence entre rappeler et appliquer.
Ainsi mon support OGG, une fois compilé, ne met pas le player sous licence Xiph.
Faux, ça s'applique aussi aux animaux. Mais évidemment que ce n'est pas le code qui se lève sur ces petites pattes de derrière pour s'ébattre. Comme tout ce qui est inerte, un code libre est un code dont l'usage est libre.
* le développement de type viral est au cœur la stratégie de GNU : faire une masse de code de bonne qualité sous GPL pour amener ceux qui n'ont pas envie de faire du libre à en faire en utilisant ce code, et ainsi accroître encore la masse de code GPL.
[^] # Re: héritage
Posté par reno . Évalué à 3.
Bof, vu que ton code est disponible par ailleurs sous licence MIT, l'application de la GPL a ton code est purement théorique (je parle du code hein, pas des binaires générés incluant du code GPL), ce qui est très différent donc pour du code propriétaire (non disponible par ailleurs).
De même la problématique GPL/LGPL est plutôt pour du code propriétaire qui ne peut pas utiliser du code GPL sans divulguer ses sources mais peut utilise du code LGPL en liaison dynamique.
Certes, mais la nuance est importante!
Car le code sous BSD(3 clause) étant un code dont l'usage est libre, ça implique que le logiciel "libre" inclue la BSD ce qui n'est pas toujours évident dans les guéguerre BSD/GPL.
Toujours pas non, le développement de type échange réciproque¹ est au cœur la stratégie de GNU.
1: vous pouvez utiliser du code GPL, si vous mettez a disposition votre code sous une licence compatible GPL (MIT l'est).
[^] # Re: héritage
Posté par Ignatz Ledebur . Évalué à 1.
Aucune importance, la question initiale est celle de la viralité. Le fait est que mon code se retrouve sous GPL sans que ce soit mon choix et sans que j'inclue autre chose que des appels de fonctions (pas le code GPL en tant que tel — on est àmha bien au-delà de la réciprocité).
De plus, là je confine parce que je peux rendre le support optionnel. Mais si mon player était par défaut un pur player MP3 et optionnellement un player OGG, mon code serait obligatoirement en GPL (car mon code et la bibliothèque sont alors considérés comme formant un même programme de base).
Absolument pas. Du code GPL modifié doit être mis à disposition sous GPL, point barre. Encore une fois, ce qui me "sauve" dans mon modèle c'est que je peux éjecter le code GPL à la compilation, si bien qu'on ne peux pas dire que mon source est automatiquement la partie d'un code GPL.
[^] # Re: héritage
Posté par 🚲 Tanguy Ortolo (site web personnel) . Évalué à 6.
Du code GPL modifié oui, mais si tu codes un logiciel, qui se lie à une biblithèque en GPL, il me semble que tu peux rester sous MIT.
[^] # Re: héritage
Posté par Ignatz Ledebur . Évalué à 3.
Ah oui, tiens… seule la compilation va en faire du code GPL. Bon, mea culpa, je n'ai rien dit pour la viralité au niveau du source (en plus c'est dans un passage que j'ai cité, la honte '-_-)…
[^] # Re: héritage
Posté par totof2000 . Évalué à 2.
[^] # Re: héritage
Posté par totof2000 . Évalué à 2. Dernière modification le 04 octobre 2012 à 19:24.
Ton code ne se trouve jamais sous GPL. Ton code reste sous licence BSD.
Et ? En quoi un code GPL lié à un code BSD modifie-t-il le code GPL ?
[^] # Re: héritage
Posté par wismerhill . Évalué à 2.
(Aah, une flamewar GPL/BSD, ça manquait)
Tu as mis ton code sous une licence qui autorise à redistribuer sous d'autres licences, c'est donc bien ton choix d'autoriser d'autres personnes à le faire.
[^] # Re: héritage
Posté par reno . Évalué à 3.
Sauf que c'est trompeur ton texte: son code n'a pas changé de licence, d'ailleurs si tu remarques bien la licence BSD elle n'autorise pas a retirer la licence, c'est l'ensemble et le binaire résultant qui a les restrictions.
La situation est assez claire quand c'est du code BSD/MIT lié à du code GPL, le code BSD/MIT reste sous sa licence, les contraintes de la GPL ne s'appliquant qu'au binaire.
C'est quand il y a code sous une double licence que c'est le bordel: du code sous BSD et GPL, peut-on retirer la licence BSD? la GPL?
Là je ne sais pas..
[^] # Re: héritage
Posté par totof2000 . Évalué à 4.
Pourquoi ?
Le code source GPL reste GPL, et le code source BSD reste sous BSD. La distribution de l'exécutable par une distribution impose de fournir les sources des programmes liés au code GPL, mais ne change en rien la licence du code source BSD. C'est pour ça qu'on parle de licence compatible.
[^] # Re: héritage
Posté par Ignatz Ledebur . Évalué à 1.
Parce que (j'italise) :
Donc, si par défaut mon player inclus un support (et rien que ça — pas de code) mad, je ne peux le lier qu'à des bibliothèques compatibles avec la GPL et les changements de licences éventuels ne peuvent se faire que vers des licences de ce type. De fait, en l'état (ie. sauf à dégager le support mad), il se retrouve donc en GPL.
[^] # Re: héritage
Posté par totof2000 . Évalué à 2.
Donc si je suis ton raisonnement, ton code sous licence MIT devient du code GPL, le code BSD lié à ton code MIT devient aussi GPL, et si ce code BSD est un code de bas niveau et qui est lié à la quasi totalité de FreeBSD ou NEtBSD, tout FreeBSD et NetBSD devient GPL et tout les programmes proprio utilisant du code BSD issu de FreeBSD et/ou NetBSD deviennent GPL c'est ca ?
Ton raisonnement ne tient pas.
Tu fais ce que tu veux, tu n'as juste pas le droit de distribuer l'ensemble sous GPL.
[^] # Re: héritage
Posté par Ignatz Ledebur . Évalué à 1.
Tant qu'il y a le support mad, oui. C'est comme si j'avais inclus dans mon programme une portion de code GPL.
Relis la FAQ GNU que j'ai citée :
Donc, non, ça n'aura pas lieu. Mais note que cette exception est intéressante dans le débat (qui est sur la viralité), parce que ce sont les créateurs de la GPL eux-mêmes qui ont dû mettre cette limite permanente, tellement on pouvait aller loin avec les mécanismes de cette licence.
Pas ce que je veux : je ne peux pas lier le binaire simultanément à mad et à une bibliothèque incompatible avec la GPL.
[^] # Re: héritage
Posté par totof2000 . Évalué à 2.
[^] # Re: héritage
Posté par Sygne (site web personnel) . Évalué à 4.
J'ai modestement rencontré concrètement le cas que narre MrSpackMan. Lorsque j'ai commencé à utiliser troff, j'ai écrit une macro pour gérer correctement les références bibliographiques. Pour écrire cette macro, je suis parti d'une fonction de dix lignes sous GPLv3. Toute ma macro était donc sous licence GPLv3. C'est le jeu.
Cette macro, je l'utilisais d'abord avec d'autres macros faisant partie du paquet groff. Mais finalement, j'ai décidé de me créer un jeu de macros personnelles. J'ai donc écrit, from scratch cette fois, tout un jeu de macros. Je voulais mettre le tout sous licence BSD, malheureusement, parce que mes macros interagissaient avec la macro de référence bibliographiques sous GPLv3, elles devaient être sous GPLv3.
Dix lignes modifiées dans un fichiers forcent la licence de dix fichiers écrits séparément. C'est le jeu. J'ai préféré ré-écrire ma macro de références bibliographiques, en prenant soin de trouver de nouveaux algorythmes pour éviter que tout mon code soit sous GPL.
Dans le cas de scripts ou de macros, où il n'y a pas d'étape de compilation, l'héritage de la GPL est très fort.
Le site des licences CeCILL n'hésite pas à qualifier la licence CeCILL de « contaminante » :
Pour rappel, la licence CeCILL est compatible avec la GPL : l'esprit est le même.
Je continue à trouver cette contamination pertinente à notre époque de restrictions des droits, même si j'aime beaucoup la licence BSD.
[^] # Re: héritage
Posté par reno . Évalué à 3.
Ça me parait incorrect: tes macros devaient être sous une licence compatible avec la GPLv3, la licence BSD aurait aussi bien fait l'affaire, seul l'ensemble est soumis au contrainte de la GPLv3.
Autrement ça ne voudrais rien dire quand on parle de compatibilité de licence..
Pour CeCILL, le texte l'indique bien que c'est le résultat de l'intégration qui a une licence CeCILL, une partie peut être sous une licence différente, pour ce qui est du terme "contaminante" il est tout aussi incorrect que "viral": j'aimerais bien que les vrai "contaminations" soient volontaires, mais elles ne le sont pas, le texte suivant me parait tout aussi clair mais plus neutre:
[^] # Re: héritage
Posté par BAud (site web personnel) . Évalué à 2.
qu'est-ce qui t'a empêché de mettre ton code sous licence BSD ?
D'autant que je vois :
c'est à toi de choisir ta licence, de manière éclairée en fonction de ce que tu souhaites faire.
ça c'est le jeu de la GPL, si tu souhaites diffuser ton logiciel. Tant mieux que tu aies créé plus de libre.
Dans ce que je lis, rien ne t'empêche de choisir une licence libre pour diffuser ton logiciel. Rien ne t'empêche de choisir quelque licence que tu souhaites pour ton logiciel, c'est une fois que tu souhaites le diffuser que la compatibilité des licences se pose (ce pourquoi il vaut mieux l'anticiper dès le début).
[^] # Re: héritage
Posté par Sygne (site web personnel) . Évalué à 2.
Le fait qu'il appelle des fonctions sous GPLv3, et que ces fonctions sous GPLv3 appellent quant à elles le code que je voulais mettre sous BSD. Il me semble qu'on est bien là dans le cadre de ce qui forme un «ensemble», comme dit reno:
Après, il y a surement possibilité de jouer sur les nuances de la GPL, en distribuant séparément les différentes macros par exemple, mais je n'ai pas une compréhension suffisamment claire de ces nuances pour faire cela correctement.
Notre discussion me montre l'ampleur de mon ignorance concernant les détails de nos licences, et ceci est lié au fait que je ne maîtrise pas les concepts fondamentaux de l'informatique. Par exemple, la licence CeCILL distingue:
Si je comprends que pour du code compilé, c'est au moment de la compilation que se fait la différence entre module externe et module interne, dans le cas de fichiers interprétés, qui s'inter-appellent, je ne sais absolument pas ce que ces distinctions signifient, faute de savoir ce qu'est un espace d'adressage.
Je le trouve bienvenu ce jeu. Je cherche simplement à le décrire pour parvenir à le qualifier correctement.
PS: désolé pour le pavé…
[^] # Re: héritage
Posté par BAud (site web personnel) . Évalué à 2.
arf :) désolé, d'habitude c'est moi l'adepte générant du TL;DR comme réaction. Bref.
J'ai l'impression que tu ne réussis pas à distinguer ce que tu as codé (que tu mets bien sous la licence que tu souhaites) et ce que tu distribues (contenant ce que tu as codé, il est vrai).
Tu peux relire les commentaires de totof2000, il explique mieux que moi que la GPL ne s'applique qu'au final, à ce qui est distribué, pas à ce que tu as codé. Un peu une notion d'héritage quoi, pas sur ton code, mais sur ce qui est finalement distribué.
Et en tant qu'auteur, tu restes maître de ce que tu souhaites distribuer, sous la licence que tu souhaites (en revanche, tu ne peux pas distribuer ce dont tu n'es pas auteur sans avant avoir vérifié que les autres t'y autorisent, ou tu dois vérifier certaines conditions, comme l'indique la GPL, notamment avoir une licence compatible pour ce que tu as codé, si tu veux le distribuer).
[^] # Re: héritage
Posté par Ignatz Ledebur . Évalué à 2.
Sauf que là le code GPLv3 est dans son source donc, c'est GPLV3 obligatoirement :
[^] # Re: héritage
Posté par Sygne (site web personnel) . Évalué à 2.
De toute évidence, lorsqu'on parle de licence, c'est qu'on se situe dans le cadre d'une distribution. Quel intérêt de mettre une licence à du code non distribué ?
Et la distribution, ce n'est pas la fin, mais le début de l'aventure du code que j'ai créé.
Concrètement, on fait comment pour distribuer sous la licence de son choix du code dont on est l'auteur mais qui est lié à du code gpl ?
[^] # Re: héritage
Posté par TortuXm . Évalué à 1.
Si tu places ton code sous BSD, tant que tu as des liens vers des libraries en GPL, ton code est implicitement en GPL. Mais si quelqu'un prend ton code, supprime toutes les références aux librairies GPL, il pourra distribuer le code modifié en BSD.
Du coup ça n'enlève pas l'intérêt ni la liberté de coder en BSD. C'est juste que tant que tu utilises du code en GPL, tu dois te conformer à la licence du code en question et distribuer "le tout" en GPL.
[^] # Re: héritage
Posté par Ignatz Ledebur . Évalué à 2.
Je fais ce que je veux à condition de vouloir un programme que tout le monde devra compiler en loucedé pour l'utiliser à 100% de ses capacités. 0 paquet sur le web, 0 chance d'être inclus dans le dépôt d'une distro, juste parce que j'utilise une API*. C'est une certaine conception du libre. Mon travail ne serait pas moins bien traité si j'avais opté pour une licence non-libre en lieu et place de la MIT.
* Je rappelle au passage que GPLv2 et GPLv3 sont incompatibles et que c'est le GNU lui-même qui encourage à ne pas utiliser la LGPL pour les bibliothèques. À moins que tout le monde lui fasse aveuglément confiance et mette la clause « version X of the License, or (at your option) any later version », ça peut donc vite donner des résultats rock'n'roll.
[^] # Re: héritage
Posté par reno . Évalué à 2.
Il y a plein de mélange de code GPL et BSD/MIT/etc dans les distributions, sur le coup j'ai l'impression que tu t'es pas mal mélangé les pinceaux. Tu es sûr de vouloir dire ce que tu as marqué?
Ou alors tu parles de distribution BSD?
[^] # Re: héritage
Posté par Ignatz Ledebur . Évalué à 2. Dernière modification le 05 octobre 2012 à 19:26.
Ça dépend, si on lit ce que je dis… :)
Niveau source, je peux prévoir un support pour une bibliothèque GPLv2 only et un autre pour une bibliothèque GPLv3 only, et distribuer mon programme sous MIT.
Niveau binaire, personne ne pourra distribuer le résultat final, car une fois effectivement liés aux deux bibliothèques, le tout est considéré comme faisant un seul programme, pour le coup sous des licences incompatibles. Donc, soit on désactive un des deux supports à la compilation, soit on ne distribue pas.
Bon, c'est vrai que j'exagère en disant qu'il ne sera pas mieux traité que du non-libre…
[^] # Re: héritage
Posté par Sygne (site web personnel) . Évalué à 2.
Il y a plein de mélange dans les archives de plein de logiciels. Et je n'ai jamais bien compris ce que cela signifiait. À mon avis, dans ce cas, tout le code distribué passe sous la licence la plus
héritantevaccinale :-)Si tu travailles cette archive, que tu enlèves tout ce qui est sous GPL, pour ne conserver que ce qui est sous BSD et que tu la redistribues, tu devrais la distribuer sous GPL, pour te conformer au contrat de licence que tu as signé en téléchargeant l'archive.
Pour faire autrement, il faudrait aller chercher la source BSD pure de tout code GPL à un autre endroit, et ne jamais signer de contrat de licence GPL en téléchargeant ce code.
Concrètement, tout le monde considère que la première façon de faire est équivalente à la seconde, et heureusement. Mais c'est aller, il me semble, contre la lettre de la GPL.
[^] # Re: héritage
Posté par Sygne (site web personnel) . Évalué à 3.
Farpaitement !
Mais comme dit si bien MrSpackMan, les détracteurs de la GPL peuvent être des libristes convaincus. La GPL est virale, c'est un fait. On peut décider de ne pas appeler un chat un chat, ça ne change rien à l'affaire.
Je trouve le terme très éloquent, bien plus que celui d'héritage qui n'est valable que pour les « descendants », à savoir les modifications, du code source. Or, la GPL, si j'ai bien compris, contamine (quel autre mot voulez-vous utiliser ?) le code qui est statiquement lié à du code GPL, même si ce code n'est pas un descendant (une modification) du code GPL.
Moi, je trouve bien qu'on ait une licence virale, car je crois en l'extension des libertés, même si j'apprécie aussi beaucoup la licence BSD pour sa limpidité et sa simplicité.
[^] # Re: héritage
Posté par Ignatz Ledebur . Évalué à 2.
Pas que statiquement, c'est viral aussi en dynamique (d'où l'autorisation spéciale dans le noyau).
[^] # Re: héritage
Posté par totof2000 . Évalué à 1.
Non, non et encore non : la GPL ne contamine pas ton code non GPL. Quelle idée étrange.
[^] # Re: héritage
Posté par reno . Évalué à 2.
Hum, la GPL est contraignante, c'est un fait, virale? Non toujours pas, à moins que pour toi une action volontaire ou involontaire c'est la même chose.
[^] # Re: héritage
Posté par Sygne (site web personnel) . Évalué à 5.
Mais puisque ce mot est controversé, j'essaierai d'en employer un autre à l'avenir.
[^] # Commentaire supprimé
Posté par Anonyme . Évalué à -1.
Ce commentaire a été supprimé par l’équipe de modération.
# Source vs binaire
Posté par patrick_g (site web personnel) . Évalué à 7.
Selon les termes de ta nouvelle licence qu'est-ce qui empêche une méchante corporation de prendre le code source d'un logiciel libre, d'y ajouter ses modifications, et ensuite de vendre le binaire sans distribuer le code source ?
Certes le binaire sera toujours sous ta licence mais ce n'est pas très utile si le code source n'est pas rendu disponible.
[^] # Re: Source vs binaire
Posté par Sygne (site web personnel) . Évalué à 5.
Ma foi, rien ne l'empêche : Comme si l'univers BSD avait contaminé l'univers GNU.
Sur le fond, tu as raison, pour conserver l'esprit GNU, il faudrait au moins interdire cette possibilité, à défaut d'aller jusqu'à empêcher la tivoisation et autres joyeusetés. Mais ça complique singulièrement le mariage des deux licences.
Je suis néanmoins certain qu'avec un peu d'inspiration, il est possible d'écrire quelque chose de tout a fait élégant et succin en même temps.
[^] # Re: Source vs binaire
Posté par BAud (site web personnel) . Évalué à 4. Dernière modification le 02 octobre 2012 à 22:50.
Heureusement que tu as cité la 2-clause BSD et non la 4-clause initiale (ou même la 3-clause qui peut être problématique aussi). GNU tout comme le projet BSD sont pour le libre, avec des incitations distinctes et complémentaires en fonction du domaine (bibliothèque, protocole, logiciel, compilé / interprété…).
C'est tout de même la licence BSD qui impose Redistributions of source code must retain the above copyright notice alors que la MIT permet la compatibilité et le changement de licence, permettant d'éviter d'avoir deux licences compatibles l'une sous l'autre et de ne retenir que celle choisie au final.
Note : ce commentaire, par nature incomplet, est une invitation à relever les points forts de la (licence) BSD et ses cas opportuns d'application pour promouvoir le libre, là où la GPL peut parfois être plus efficace dans la durée (ou ponctuellement). Une sorte de convergence vers le libre permettant de mettre en exergue les points d'accord voire de contingence.
[^] # Re: Source vs binaire
Posté par Ignatz Ledebur . Évalué à 3.
Euh, non, la MIT doit aussi être reproduite dans tous les cas :
La MIT est intéressante parce qu'en plus d'être concise, elle détaille les droits cédés, ce qui est obligatoire en droit français.
Sinon, pour une BSD encore plus compacte, il y a la licence de l'Internet Systems Consortium (ISC), adoptée par le projet OpenBSD :
# WTFPL
Posté par zerkman (site web personnel) . Évalué à 10.
Sinon il y a la Do What The Fuck You Want To Public License, qui est encore plus claire et concise que la licence BSD, qui fait un peu bloat comparativement:
Et voilà.
[^] # Re: WTFPL
Posté par Sygne (site web personnel) . Évalué à 3.
C'est vrai qu'elle a une esthétique tout à fait remarquable cette licence.
[^] # Re: WTFPL
Posté par lendemain . Évalué à 7.
Si j'ai bien compris la version viral serai:
[^] # Re: WTFPL
Posté par BAud (site web personnel) . Évalué à 3. Dernière modification le 03 octobre 2012 à 00:38.
un juriste te répondrait que la clause de non responsabilité n'est pas anodine et demanderait au moins :
_0. You just DO WHAT THE FUCK YOU WANT TO.
_1. Nobody is responsible for any of this, you've been warned
La clause 0. permettant de changer de licence (pour la licence rien à battre voire rien à faire ou do what you want to)
Note : Je ne retrouve plus la présentation de Novell sur les licences libres au fosdem (en 2009 je crois) qui parlait de la WTFPL, à raison, mais sous licence non libre CC-by-NC iirc.
[^] # Re: WTFPL
Posté par 🚲 Tanguy Ortolo (site web personnel) . Évalué à 5.
La traduction française de la WTFPL s'appelle la LPRAB, la licence publique rien à branler.
[^] # Re: WTFPL
Posté par Marotte ⛧ . Évalué à 6.
Avant je rêvais d'un code meilleur, où les développeurs seraient libres, où les utilisateurs se seraient affranchis du pouvoir des grandes multinationales, où la liberté pousserait comme une fleur à la place des logiciels privatifs. Mais maintenant j'ai changé, maintenant j'en ai plus rien à branler.
https://www.youtube.com/watch?v=zGvmL21pv6c (00:37)
Je pense tout le temps à ce sketch quand j'entends ou je lis rien à branler. Oui la télé a lavé mon cerveau.
[^] # Re: WTFPL
Posté par zebra3 . Évalué à 3. Dernière modification le 03 octobre 2012 à 11:54.
Merci, ça me rassure de savoir que je ne suis pas le seul à penser à ça quand je l'entends :-)
Article Quarante-Deux : Toute personne dépassant un kilomètre de haut doit quitter le Tribunal. -- Le Roi de Cœur
[^] # Re: WTFPL
Posté par 🚲 Tanguy Ortolo (site web personnel) . Évalué à 4.
Tu n'es pas le premier à penser à cette saynète : http://sam.zoy.org/lprab/
[^] # Re: WTFPL
Posté par Marotte ⛧ . Évalué à 2.
Arf, j'avais déjà vu cette page (la page officielle de la LPRAB) en plus. Bien vu !
[^] # Re: WTFPL
Posté par 2PetitsVerres . Évalué à 2.
Un juriste te conseillerais de rajouter que si une météorite tombe sur un papillon au brésil et que simultanément le président des états-unis meurt, ce n'est pas de ta faute. Mais la licence risque d'être longue.
Tous les nombres premiers sont impairs, sauf un. Tous les nombres premiers sont impairs, sauf deux.
[^] # Re: WTFPL
Posté par arnaudus . Évalué à 3.
Ouais, donc on fait ce qu'on veut, sauf d'empêcher les utilisateurs de faire ce qu'ils veulen. Je pense que ça n'a aucun sens, il faut aller voir la FAQ de la WTFPL : on fait CE QU'ON VEUT, y compris faire ce qu'on veut (supprimer le nom de l'auteur, changer la licence, ce qu'on veut). La moindre restriction est totalement incohérente avec l'esprit de la licence.
[^] # Re: WTFPL
Posté par reno . Évalué à 2.
Euh non, la "Do What The Fuck You Want To Public License" est un "équivalent" BSD, pas un équivalent GPL.
[^] # Re: WTFPL
Posté par arnaudus . Évalué à 5.
Je suis d'accord qu'il faut avoir les yeux en face des trous pour suivre les conversations avec les indentations du forum, mais je répondais au commentaire qui tentait de créer une WTFPL contaminante, et mon point de vue était : c'est absurde et impossible dans l'esprit de la WTFPL. Au passage, la WTFPL n'est pas vraiment BSD-like, elle est plutôt à rapprocher du domaine public, à mon avis, donc PD-like. La licence BSD est une licence "attribution" : "Je suis l'auteur, je vous donne le droit de faire ci et ça", alors que la WTFPL est une licence de type "j'abandonne tout ce qui est possible d'abandonner en termes de droits d'auteur".
# Vieux gnou
Posté par 🚲 Tanguy Ortolo (site web personnel) . Évalué à 10.
Personnellement, je préfère traduire “old GNU documentation license” par « licence de la documentation du vieux gnou ». C'est certes un faux-sens, mais cela ajoute explicitement une certaine idée d'élégance désuète, un certain parfum de bon vieux temps, de l'époque ou ce vieux gnou rédigeait ses manuels en tirant sur sa bouffarde au coin du feu…
[^] # Re: Vieux gnou
Posté par 🚲 Tanguy Ortolo (site web personnel) . Évalué à 6.
Notez que cela ouvre la voie à des appellations appropriées pour cette licence incestueuse : la licence du vieux gnou libertin, la licence du vieux gnou pervers, la licence DSK…
[^] # Re: Vieux gnou
Posté par al.jes (site web personnel) . Évalué à 1.
J'aime bien le vieux gnou libertin.
# Clause de non garantie
Posté par Michaël (site web personnel) . Évalué à 2. Dernière modification le 03 octobre 2012 à 17:09.
Je cite (comme toujours!) le passage suivant de la FAQ sur les licences CeCILL, variantes des BSD et GPL adaptées au droit français et européen:
http://www.cecill.info/faq.fr.html#responsabilite
Conclusion (si on croit les experts juridiques ayant travaillé pour le CEA, le CNRS et l'INRIA), les clauses de non garantie ne sont pas valables en France ou en Europe… ce qui peut être très dangereux pour l'auteur du logiciel!
[^] # Re: Clause de non garantie
Posté par 🚲 Tanguy Ortolo (site web personnel) . Évalué à 4.
S'il a été payé par l'utilisateur pour son code il me semble. Genre tu fais une intoxication alimentaire au resto, le chef est responsable. Tu fais une intoxication chez toi en ayant utilisé une recette de quelqu'un d'autre, ce dernier n'est pas responsable.
[^] # Re: Clause de non garantie
Posté par arnaudus . Évalué à 2.
À mon avis, il faut quand même pouvoir prouver qu'on n'a pas eu l'intention de nuire. Si tu distribues un soft sous GPL qui est en fait un "rm -rf /" obfusqué, je ne pense pas que tu puisses te cacher derrière une telle clause.
[^] # Re: Clause de non garantie
Posté par Michaël (site web personnel) . Évalué à 2.
D'un côté cette citation de donne raison:
http://europa.eu/legislation_summaries/consumers/consumer_safety/l32012_fr.htm
D'une autre côté, si je distribue mon logiciel de façon non marchande à une catégorie d'utilisateurs et marchande à d'autres, que devient cet argument?
Je ne maîtrise pas le droit et j'aurais tendance à faire confiance aux experts juridiques ayant concocté les licences CeCILL pour fournir des licences robustes.
[^] # Re: Clause de non garantie
Posté par Michaël (site web personnel) . Évalué à 2.
Et le droit français est nettement plus rock'n'roll que le droit européen: ici il n'y a pas de référence au but économique de la diffusion du produit:
(cf. legifrance)
[^] # Re: Clause de non garantie
Posté par Sygne (site web personnel) . Évalué à 4.
J'ai (re)lu la licence Cecill suite à ton message. Je trouve dommage que l'exonération de responsabilité se fasse « en contrepartie » des libertés offertes par la licence. Je ne sais si c'est une tournure nécessaire au droit français, mais je trouve cette formulation un peu triste.
Pour le reste, merci pour le lien, car le site des licences CeCILL est une mine d'information dont j'avais oublié l'existence, en particulier concernant toutes les obligations du droit français non respectées par les autres licences libres.
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