Sachant que l'ADN est probablement, pour des raisons évolutionnistes, le codage moléculaire le plus performant et le plus fiable qui puisse exister.
Beuh, absolument pas. L'évolution "Darwinienne" est extrêmement contrainte. En particulier, elle doit assurer une chaine fonctionnelle de bout en bout, ce qui rend impossible le "refactoring". La vie est donc la version 1.5671671871.5417157618787 du même logiciel, qui a subi des milliards de forks, sans possibilité d'importer de code d'un fork à l'autre. Bref, l'évolution permet la micro-optimisation, mais ne permet jamais de changer l'algorithme, même s'il était mal foutu au départ. C'est une bonne garantie pour être sûr de ne jamais atteindre l'optimum global.
Bah, tu as un affichage de prix "mobile nu", donc tu peux très bien prendre le téléphone sans l'abonnement, et vice-versa. Ils ne sont pas complètement stupides non plus chez Orange et al., le contrat officiel de vente est organisé comme ça:
Mobile 700€
Abonnement 50€/mois pendant 24 mois
Subvention -699€
Du coup, si tu prends la formule et que tu te rétractes sur l'abonnement, tu reçois une facture de 700€. Si tu gardes l'abonnement, tu reçois une facture de 51€ le premier mois. Dans les deux cas le mobile t'appartient, tu l'as payé 700€, mais tu as bénéficié d'une remise commerciale avec l'abonnement.
C'est bien la faiblesse de l'argumentaire de Free : c'est une vente liée et une vente à crédit déguisée en vente normale. Le juge regarde le truc et dit : c'est une vente normale. Toute la difficulté consiste à prouver que ça n'est pas une vente normale, et le seul argument valable (à mon avis) c'est le fait que l'abonnement sans mobile coûte moins cher, ce qui veut forcément dire que l'abonnement contient le prix du mobile. Cependant, si Orange a bien fait les choses, à tous les coups il y a des services supplémentaires (assurances bidon, etc) dans l'abonnement avec mobile, et les avocats d'Orange vont justifier la différence de prix sur ces services.
Oui, je pense que tu as raison. Le juge fait une analyse factuelle de la situation ; quand tu achètes un lave-vaisselle à 300€, tu dois payer 300€. Tu peux prendre un crédit à la consommation, mais c'est un crédit : il y a un prêt d'argent, et un remboursement avec des intérêts.
Dans le cas d'un forfait avec abonnement, il n'y a pas de crédit. Le mobile est à X€ (X peut être 1 ou 300, ça ne change rien du point de vue légal), et le client paye la totalité de ce montant. Il n'y a donc pas formellement de prêt d'argent.
Il est très facile de taper sur les juges, mais un juge qui fait bien son boulot ne fait qu'appliquer la loi et la jurisprudence. Il n'a pas d'avis personnel sur la question, il juge simplement sur le plan technique. La plupart du temps, les décisions de justices "débiles" sont simplement la conséquence de lois débiles ou contradictoires.
Ça fait très longtemps que les lois de soi-disant protection des consommateurs sont très insuffisantes, et que de nombreuses entreprises commerciales en profitent pour empapaouter les clients. Quand la loi est bien faite, la jurisprudence est souvent confuse, et mériterait d'être éclaircie par une loi (par exemple, la vente liée). Je trouve hallucinant qu'on soit tous les jours confrontés à des violations répétées de l'esprit de l'interdiction de la vente liée sans qu'on ne puisse rien faire, car les gouvernements successifs ne donnent aucune indication claire à la répression des fraudes pour trancher. On ne peut plus ouvrir un compte en banque sans souscrire à une multitude d'assurances, on ne peut plus acheter un forfait de téléphone sans acheter le téléphone, des assurances, des droits à remplacer la machine tous les 6 mois, au autres trucs totalement inutiles pour la plupart des gens. La régulation du commerce a simplement besoin de décrets extrêmement clairs et de sanctions motivantes. J'imagine d'ailleurs que beaucoup de professionnels sont victimes de cette situation, quand leur concurrent peut leur piquer des parts de marché grâce à de telles pratiques, il est souvent indispensable d'y plonger également, ce qui crée un cercle vicieux.
Wikipédia dit "Le CGN peut être utilisé pour une transition progressive vers IPv6 en encapsulant le trafic IPv6 dans un tunnel IPv4, dans un schéma similaire à 6rd". Pour moi c'est du chinois, mais si c'est vrai, ça pourrait constituer une sorte d'évolution lente vers IPv6, non?
Je t'ai démontré que des tas de gens étaient exclu du mariage
Je n'ai pas l'impression. Tu t'es fait défoncé sur deux points (histoire des 300 jours pour les veuves, et une majorité différente selon le sexe), et le reste des restrictions sont liées à la protection de l'État, et ne sont même pas des interdictions (l'État se donne juste le droit de demander à des personnels sensibles, comme les militaires, de devoir choisir entre le mariage et leur profession si ça se révèle problématique).
Tu apparais donc bien mal renseigné, et clairement de mauvaise foi. Une restriction sur l'âge (il faut être majeur) ou le statut légal (il ne faut pas être sous tutelle) n'est pas une atteinte à une liberté, mais c'est une protection juridique pour s'assurer que les mariés ne sont pas sous influence, c'est plutôt une très bonne chose. Et absolument rien là-dedans ne se base sur "l'intérêt de l'enfant".
Bof, ses compétences techniques, je n'y crois pas trop. Je crois que lui-même reconnait que beaucoup de contributeurs sont meilleurs que lui techniquement. Il est assez fort pour comprendre ce qui se passe et il a forcément une grosse expérience des problèmes techniques liés aux gros projets complexes, mais son apport est avant tout managérial. Il gueule, donne des directives, prend des décisions. Il ne faut pas oublier que, contrairement à un patron, il ne peut pas donner d'ordres ; le respect que les gens lui porte n'est absolument pas imposé. S'il commence à merder, tout l'écosystème va s'effondrer.
Le libre est un peu particulier, le fait que la contribution soit volontaire (quand elle n'est pas bénévole) influence forcément les relations entre les gens. Si tu téléphones à Microsoft (ou même à n'importe quelle boite de support pour Linux), tu payes pour le service, ils vont être tout mielleux au bout du fil même si tes questions sont con. Si tu poses une question débile sur une mailing list de logiciels libres, tu vas te prendre un RTFM bien senti. Ce que tu appelles agressivité c'est peut-être aussi de la franchise, et c'est ça qui permet à une communauté de tenir ; les relations entre les gens ne sont pas faussées par des liens de subordination (patron-employé, client-fournisseur, …), elles sont certainement plus similaires à celles qu'auraient des gens qui ne se connaissent pas dans la rue : quand on te demande une direction, tu la donnes si tu la connais, si tu ne sais pas et que l'autre iniste, tu lui dis d'aller s'acheter une carte.
Après, on peut partir du principe que la franchise est nuisible ; c'est une position que prennent beaucoup de politiques et de diplomates. Sincèrement, j'ai plutôt l'impression que les meilleures réunions sont celles où les gens sont francs de bout en bout. Bon, de là à dire aux gens de fermer leur gueule, c'est un peu violent, mais au moins le gars réfléchira à deux fois avant de rebalancer des arguments foireux.
En ce qui me concerne, il a depasse la barre de l'acceptable la.
Sauf que jusqu'à preuve du contraire, sa communication de psychopathe lui permet de rester le leader incontesté d'un des plus complexes (voire le plus complexe) projets logiciel qui n'a jamais existé, et ce depuis 20 ans. Mine de rien, ça veut quand même dire quelque chose.
La question n'est pas très claire, et les anecdotes restent peu crédibles. Free est une grosse boîte et peut éventuellement souffrir de problèmes de communication entre services, mais à mon avis, ils ne font pas déplacer des techniciens pour rien. Depuis 2010, les techniciens Free ont des box de remplacement dans leur camionnette, et peuvent effectuer des remplacements standard chez les clients : comment deux techniciens ont-il pu conclure que la box était défectueuse et ne pas la remplacer immédiatement? Pourquoi ne pas passer par le courant porteur pour la liaison modem - boitier HD?
Bah, il faut quand même avouer que les succès populaires du casual gaming sont rarement des monstres en terme de scénario, d'intérêt, ou de gameplay. C'est plutôt du jeu jetable : on y joue une semaine, et puis on passe à autre chose. Il faut que ça soit facile, rapide, et addictif. Il n'y a souvent pas beaucoup de place pour les règles compliquées et la stratégie profonde….
Mouais, alors autant je pense que c'est une option viable pour des ventes liées (type tablette, smartphone, console de jeu…), autant j'ai des gros doutes sur le marché des gamers traditionnels au PC boosté avec du matos récent. À ma connaissance, le support matériel sous Linux s'est bien amélioré dans les dix dernières années, mais avec pas mal de problèmes par rapport à Windows (drivers de moins bonne qualité, sortie avec du retard, mauvais support ou maintenance en pointillés de la part des constructeurs, mauvaise intégration aux distributions pour cause de licence ou de problèmes de sécurité, etc). J'ai encore des merdouilles avec des cartes très courantes et des distros orientées intégration (type nvdia/Ubuntu) en branchant un portable sur un vidéoprojecteur un peu récent, ou des réveils du mode veille pas au point, etc.
Si le jeu vidéo sous Linux c'est avant tout des machines livrées avec leur OS certifié et non-rootables sauf hack dangereux, je ne vois pas vraiment ce que le libre a à y gagner. Si c'est sur du Linux habituel sur PC, alors c'est la Française des Jeux qui devrait vendre, la probabilité que le jeu se lance en fonction du matériel et de la distribution installée étant quelque part dans 0 < p < 1 (0 et 1 exclus).
Le seul truc vraiment bien qui pourrait arriver, c'est que les éditeurs de matériel se rendent enfin compte qu'ils n'ont rien à gagner à ne pas intégrer leurs drivers sous licence libre dans la branche principale du noyau et de laisser les distributions faire leur boulot (compiler, tester, etc), et la communauté maintenir les API et corriger les bugs. Mais ça ressemble à une situation de blocage, tant qu'il n'y a pas de jeux, il n'y aura pas de bons drivers, et tant que la situation des drivers n'est pas résolue, il n'y aura pas de jeu.
Est-ce qu'on a vraiment besoin d'une distinction sémantique, du coup? Pour le moindre site interactif, on a une interface web pour modifier de manière plus ou moins conviviale une base de données. Quelle est la différence entre le site de Wikipédia, qui fournit une interface en HTML/javascript pour consulter et modifier la base de données sous-jacente, et l'appli Wikipédia pour Android/iOS, qui fournit une interface dans l'API-kivabien pour consulter et modifier la base de données? Parce que finalement, un navigateur peut aussi être percu comme un interpréteur de langage de haut niveau qui télécharge automatiquement les scripts à une URL donnée et qui les exécute "en local".
Et que beaucoup de personnes ont été surprises au déballage ne pas y voir un Windows…
Mouais, mais d'un autre côté, j'ai l'impression que ça ne va pas révolter les gens de tomber sur une sorte d'Android en achetant un notebook tout petit. Un notebook ARM, c'est une espèce de tablette à clavier ; tu n'as pas Windows sur ta tablette, et ce n'est pas désarçonnant.
Le gusse qui arrive à installer Windows sur ce machin, par contre, tu peux lui payer des frites. Et il est peu probable qu'il ait fait cet achat par erreur…
Par contre, il n'a pas tort sur un point, c'est qu'à force de ne pas remplacer les départs à la retraite, on fait vieillir les effectifs. Or, sans faire de jeunisme, c'est quand même les jeunes qui apportent en général de nouveaux outils, de nouvelles pratiques, et une vision plus différente et plus dynamique du monde du travail (typiquement : moins sexiste—et encore). Donc, ce n'est pas complètement faux de dire que l'administration vieillit, et que la solution optimale doit bien sûr prendre en compte ce fait.
Même avis : je ne pense pas que Latex soit un bon format de transition. C'est un format final intéressant à plein d'égards, mais il reste mal pensé et mal structuré (en plus d'être imbitable), ce qui fait que convertir un document Latex vers autre chose ne peut être qu'un long chemin de croix.
Mouais, disons que les progrès de l'humanité se mesurent en général à la marge supérieure. Quand on dit que l'Homme est capable de marcher sur la Lune, ça ne concerne pas une majorité de la population non plus. Si on veut présenter l'humanité dans sa majorité, c'est déprimant : l'humanité est plutôt pauvre, elle n'a pas accès à Internet, elle a des goûts culturels atroces, elle a une culture scientifique déplorable, ses systèmes politiques sont corrompus…
Il a travaillé sur la théorie des jeux, utile lorsque le marché n’est pas en concurrence parfaite.
Quel rapport avec la théorie monétaire? Justement, les fameuses et foireuses théories simplistes des intérets manquants partent du principe que les banquiers constitue une entité monolithique qui agissenent selon leurs propres intérêts.
Il y a quelque chose d'extrêmement peu clair dans le discours anti-capitaliste : on ne peut pas citer les exemples d'ententes entre concurrents pour discréditer l'économie de marché, puisque la pratique de la concurrence libre et non faussée est au cœur de la politique libérale européenne. Soit on est ultralibéral, et on pense que les biais de concurrence sont inévitables et qu'ils ne nuisent pas à la bonne santé de l'économie, soit on est libéral et régulateur, et on pousse vers la concurrence libre et universelle, soit on est anticapitaliste et on pense que la concurrence est une cause de dumping social. Mais dans tous les cas, les exemples d'ententes entre concurrents est un argument en faveur de la concurrence, pas en sa défaveur.
Demain nous verrons que la mauvaise gestion n’est pas l’exclusivité de l’État.
Mais qui a prétendu ça? La seule différence entre un État et une entreprise, c'est que la faillite d'une entreprise est saine pour l'économie, alors que la faillite d'un État est en pratique impossible et inacceptable socialement.
Alors évidemment un homme de 20 ou 30 ans, qui n'a pas intégré sur 20, 30 ou 40 ans d'activités économiques et d'observation politique sur longue période, comment pourrait-il prendre conscience de l'intégrale d'une fonction sur 1/2 vie ou au delà ?
C'est complètement con comme raisonnement. L'Homme est tout à fait capable de prendre conscience de l'évolution des espèces par exemple, alors qu'elle se déroule en général sur des périodes de temps qui ne lui sont pas accessibles. L'Homme peut aussi prendre conscience des conséquences du réchauffement climatique, même s'il n'en pâtira que dans 30 ou 50 ans.
À mon avis, l'Homme est capable de prendre conscience de plein de choses. Il est juste souvent incapable de prendre les mesures qui s'imposent pour changer les choses. Parfois, c'est d'ailleurs justifiable de manière rationnelle, comme la fameuse histoire du pêcheur de baleines des années 1970 dont l'intérêt économique était de vider la mer et de placer l'argent gagné, plutôt que d'accepter les mesures de protection pour maintenir les stocks.
Franchement, ce truc de code monétaire, ça ressemble à un groupe de neuneus qui croient avoir compris le monde sur la base d'une métaphore foireuse teintée de théorie du complot—genre, il y a des méchants banquiers qui se sont organisés secrètement depuis 500 ans pour entuber les pauvres gens et les États. L'économie est considérée comme une discipline scientifique, et des milliers de hauts fonctionnaires de l'État ont une excellente compréhension des mécanismes économiques. Ils prennent également en compte les contraintes politiques et légales qui font qu'il est parfois impossible de changer certaines composantes du système sans déclencher des crises majeures.
Par exemple, pour s'approcher subtilement du point Godwin, la fameuse souveraineté économique des États souvent prônée par les altermondialistes a été à l'origine de la crise inflationniste de l'Allemagne des années 1930 : un État surendetté se met à se retourner contre ses créanciers de manière irrationnelle (banquiers juifs = voleurs, etc). Quand on a besoin de pognon, on est bien content de trouver des banquiers, c'est quand on doit les rembourser qu'on commence à se poser des questions.
Le problème de remboursements, plutôt que d'une mauvaise gestion (quasiment tout les pays sont dans la merde) ne viendrai pas plutôt du fait que ce rythme de croissance est intenable !?
Mon avis (qui ne vaut que ce qui vaut) est que les États qui sont dans la merde sont surtout ceux qui ont emprunté pour couvrir leurs frais de fonctionnement. Emprunter pour créer des lignes de TGV, ça ne pose pas de problème, car la croissance du PIB correspondante permettra de couvrir les intérêts. Par contre, emprunter pour l'entretien des lignes de TGV est catastrophique, car c'est juste un appauvrissement.
Après, est-ce que l'éducation nationale est un investissement ou du fonctionnement, je n'en sais rien. A priori, c'est plutôt du fonctionnement, car l'école de base est simplement destinée à amener la nouvelle génération au même niveau de compétences que la précédente (un peu comme l'amortissement d'un équipement, peut-être). L'investissement, ça serait simplement l'enseignement supplémentaire par rapport aux générations précédentes, donc pas grand chose.
Je ne suis pas certain de comprendre la question—ni d'y apporter une réponse correcte, étant donné que je ne suis pas économiste. L'argent et les richesses sont déconnectés, la vraie valeur de l'argent correspondant à la quantité de richesse existante. On part d'un système où on a arbitrairement 1000 unités de richesse (par exemple, la valeur de la boulangerie) et 0€ sur le compte du boulanger. La banque fait un prêt de 100€ au boulanger, évidemment, ça ne crée aucune richesse : on a 1000 en richesse et 100€. Au bout d'un an, l'investissement du boulanger a permis de créer 10 points de richesse, que le boulanger a vendu 110€. Il peut rembourser le capital 100€ et les intérets 10€ à la banque. Le capital disparait (en fait, il compense l'argent "fabriqué" par le prêt), et la banque a gagné 10€. Dans le système, il y a 1010 richesses et 10 €—bon, là, j'ai bricolé pour ne pas avoir d'inflation, il est évident que le prix à laquelle la richesse est vendue conditionne les détails du système. Mais bon, voila, c'est le principe. Après, il est évident que les 10€ que le boulanger a récupéré viennent de la masse monétaire, et que pour que le système fonctionne, il faut que d'autres aient emprunté pour dépenser cet argent : si les banques arrêtent soudain de prêter, une grande partie de l'argent va disparaitre dans le remboursement des prets, et l'économie va s'écrouler. Mais n'empêche, le tour de passe-passe "la banque crée de l'argent correspondant à des richesses qui n'existent pas encore" fonctionne, et permet d'augmenter la quantité de richesse disponible. Le système ne peut donc fonctionner que de manière dynamique, c'est évident—c'est d'ailleurs tout le problème de la croissance exponentielle magique.
L'inflation, ayant tendance sur le long terme à désendetter les états à condition que les taux de la dette de ceux-ci reste inférieur à l'inflation… ceci bien entendu au dépend du capital des utilisateur du système.
Je ne suis pas économiste, donc je ne suis pas sûr de mon coup, mais il me semble justement que le fonctionnement européen empêche ça : la banque centrale ne peut pas acheter de dette souveraine, ce qui empêche les États de créer le pognon qui leur manque pour rembourser leurs dettes, ce qui limite du même coup très fortement l'inflation. Ce n'est pas le cas aux US par exemple, mais ils sont du coup beaucoup plus exposés à la spirale inflationniste.
À mon avis, toute solution simpliste qui consiste à fabriquer le pognon qu'il manque pour rembourser les créanciers est intrinsèquement malsaine—j'emprunte 1 Mrd €, je paye mes fonctionnaires avec, j'imprime 1.1 Mrd € et je m'en sers pour rembourser la banque, qui a payé mes fonctionnaires? Évidemment, ma monnaie a perdu de la valeur dans l'affaire.
Donc, je suis bien d'accord pour dire qu'il y a une arnaque quand les États empruntent à un taux inférieur à l'inflation, mais ça n'est pas le cas en ce moment. Ça m'étonnerait que les altermondialistes soient d'accord avec la BCE sur la nécessité de limiter l'inflation! J'ai plutôt l'impression que les souverainistes populistes demandent l'autonomie financière des États justement pour pouvoir racheter de la dette "gratuitement", c'est à dire en appauvrissant les citoyens. Dans tous les cas, la macro-économie n'est pas de la magie, on peut jouer autant qu'on veut sur la valeur du pognon, les taux, les dettes ou l'inflation, il n'en reste pas moins que si on utilise plus de richesses qu'on en produit, ça va finir par gripper quelque part.
Apparemment non. D'après https://en.bitcoin.it/wiki/Myths, "One Bitcoin is divisible down to eight decimal places. There are really 2,099,999,997,690,000 (just over 2 quadrillion) maximum possible atomic units in the bitcoin design. The value of "1 BTC" represents 100,000,000 of these. In other words, each is divisible by up to 108."
N'importe quoi, "Zone Euro" n'est pas une personne. Je parle de personnes physiques. Si les bitcoins se généralisaient, les plus gros comptes possèderaient plusieurs pourcents de la richesse totale en Bt. C'est complètement absurde! Carlos Slim Helú, l'homme le plus riche du monde, possède environ 0,03% de la richesse mondiale estimée. C'est gigantesque. Mais le plus gros compte Bt en possède environ 440000, soit 2% du total maximal! Si dans 50 ans le Bt est la monnaie universelle, le titulaire de ce compte sera 100 fois plus riche que l'homme le plus riche du monde actuellement. Et comme par hasard, il est loin d'être impossible que cet homme soit le concepteur du système, qui a pu miner dans le vide autant qu'il voulait au début.
Juste en passant, nous utilisons actuellement de l'argent basé sur de la dette, si ça c'est pas une pyramide de Ponzi alors je ne sais pas ce qu'il te faut, en tous cas c'est une grosse arnaque qui profite à une minorité.
Boarf, c'est un discours simpliste relayé dans les milieux altermondialistes, mais la réalité est beaucoup plus complexe que ça. Une pyramide de Ponzi repose sur un système où le capital des entrants sert à payer les intérêts de ceux qui sont déja dans le système, ce qui n'est pas le cas du système capitaliste moderne. Dans le système capitaliste, les intérêts sont payés par les gains réalisés grâce au prêt. Si je suis boulanger et que j'investis 10000€ dans une nouvelle machine me permettant de fabriquer et de vendre 10 baguettes de plus par jour, avec un bénéfice de 0.20€ par baguette, ça me fait 0.20 x 10 baguettes x 320 jours = 640€ de bénéfices supplémentaires par an. Si j'ai emprunté les 10000€ à 3%, je dois rembourser 300€ d'intérêts par an (sans rembourser le capital), il me reste 340€ (qui peuvent me servir à rembourser le capital). Le système est sain tant que les emprunts servent à financer les investissements, qui créent de la richesse, qui correspond aux intérêts.
Là où ça chie, c'est quand on emprunte pour couvrir les dépenses courantes (ce que font les États depuis longtemps). Quand on emprunte pour acheter du beurre ou des chaussures, ce n'est pas un investissement, quand le beurre sera mangé et les chaussures usées, on se retrouve exactement au même point qu'au début, avec une dette en plus. Ce n'est pas une pyramide de Ponzi non plus, c'est une faillite liée à une mauvaise gestion.
L'arnaque qui profite à une minorité, c'est la spéculation, et c'est ça qui est amoral et délétère. La mauvaise gestion et la faillite des États (ou le report de la dette sur les générations futures) ne profite pas aux banques qui ont prêté (au contraire, elles y perdent beaucoup).
Bitcoin est une monnaie déflationiste et est régit par les même lois que toute monnaie déflationniste…
Non, Bitcoin est une monnaie déflationniste par nature: d'une part elle est conçue pour que le minage soit de plus en plus coûteux, et d'autre part elle admet une limite arbitraire. L'or n'est pas une comparaison juste; la quantité d'or n'est pas nécessairement limitante, et son cours dépend d'un compromis entre l'offre, la demande, et le coût de l'extraction.
À ma connaissance, l'or n'a jamais pris 1000% en un an, et personne ne possède 10% des réserves d'or mondiales.
Dans le cas où Bitcoin serait la seule monnaie utilisée à l'echelle mondiale oui… ce qui ne sera certainement jamais le cas…
C'est bien ce que je dis : les concepteurs n'ont jamais envisagé son succès. Parce que même si on transcrit 1% de la richesse mondiale en Bt, le problème reste exactement le même.
[^] # Re: Peu étonnant
Posté par arnaudus . En réponse au journal L'ADN, le stockage de demain. Évalué à 10.
Beuh, absolument pas. L'évolution "Darwinienne" est extrêmement contrainte. En particulier, elle doit assurer une chaine fonctionnelle de bout en bout, ce qui rend impossible le "refactoring". La vie est donc la version 1.5671671871.5417157618787 du même logiciel, qui a subi des milliards de forks, sans possibilité d'importer de code d'un fork à l'autre. Bref, l'évolution permet la micro-optimisation, mais ne permet jamais de changer l'algorithme, même s'il était mal foutu au départ. C'est une bonne garantie pour être sûr de ne jamais atteindre l'optimum global.
[^] # Re: Intéressant
Posté par arnaudus . En réponse au journal L'ADN, le stockage de demain. Évalué à 4.
L'opération étant parallélisable, les débits théoriques sont quasiment infinis.
[^] # Re: Argument
Posté par arnaudus . En réponse au journal Crédit déguisé sur les mobiles : vive l'indépendance de la Justice française. Évalué à 8.
Bah, tu as un affichage de prix "mobile nu", donc tu peux très bien prendre le téléphone sans l'abonnement, et vice-versa. Ils ne sont pas complètement stupides non plus chez Orange et al., le contrat officiel de vente est organisé comme ça:
Mobile 700€
Abonnement 50€/mois pendant 24 mois
Subvention -699€
Du coup, si tu prends la formule et que tu te rétractes sur l'abonnement, tu reçois une facture de 700€. Si tu gardes l'abonnement, tu reçois une facture de 51€ le premier mois. Dans les deux cas le mobile t'appartient, tu l'as payé 700€, mais tu as bénéficié d'une remise commerciale avec l'abonnement.
C'est bien la faiblesse de l'argumentaire de Free : c'est une vente liée et une vente à crédit déguisée en vente normale. Le juge regarde le truc et dit : c'est une vente normale. Toute la difficulté consiste à prouver que ça n'est pas une vente normale, et le seul argument valable (à mon avis) c'est le fait que l'abonnement sans mobile coûte moins cher, ce qui veut forcément dire que l'abonnement contient le prix du mobile. Cependant, si Orange a bien fait les choses, à tous les coups il y a des services supplémentaires (assurances bidon, etc) dans l'abonnement avec mobile, et les avocats d'Orange vont justifier la différence de prix sur ces services.
[^] # Re: Argument
Posté par arnaudus . En réponse au journal Crédit déguisé sur les mobiles : vive l'indépendance de la Justice française. Évalué à 9.
Oui, je pense que tu as raison. Le juge fait une analyse factuelle de la situation ; quand tu achètes un lave-vaisselle à 300€, tu dois payer 300€. Tu peux prendre un crédit à la consommation, mais c'est un crédit : il y a un prêt d'argent, et un remboursement avec des intérêts.
Dans le cas d'un forfait avec abonnement, il n'y a pas de crédit. Le mobile est à X€ (X peut être 1 ou 300, ça ne change rien du point de vue légal), et le client paye la totalité de ce montant. Il n'y a donc pas formellement de prêt d'argent.
Il est très facile de taper sur les juges, mais un juge qui fait bien son boulot ne fait qu'appliquer la loi et la jurisprudence. Il n'a pas d'avis personnel sur la question, il juge simplement sur le plan technique. La plupart du temps, les décisions de justices "débiles" sont simplement la conséquence de lois débiles ou contradictoires.
Ça fait très longtemps que les lois de soi-disant protection des consommateurs sont très insuffisantes, et que de nombreuses entreprises commerciales en profitent pour empapaouter les clients. Quand la loi est bien faite, la jurisprudence est souvent confuse, et mériterait d'être éclaircie par une loi (par exemple, la vente liée). Je trouve hallucinant qu'on soit tous les jours confrontés à des violations répétées de l'esprit de l'interdiction de la vente liée sans qu'on ne puisse rien faire, car les gouvernements successifs ne donnent aucune indication claire à la répression des fraudes pour trancher. On ne peut plus ouvrir un compte en banque sans souscrire à une multitude d'assurances, on ne peut plus acheter un forfait de téléphone sans acheter le téléphone, des assurances, des droits à remplacer la machine tous les 6 mois, au autres trucs totalement inutiles pour la plupart des gens. La régulation du commerce a simplement besoin de décrets extrêmement clairs et de sanctions motivantes. J'imagine d'ailleurs que beaucoup de professionnels sont victimes de cette situation, quand leur concurrent peut leur piquer des parts de marché grâce à de telles pratiques, il est souvent indispensable d'y plonger également, ce qui crée un cercle vicieux.
[^] # Re: la peur ?
Posté par arnaudus . En réponse au journal Du NAT en veux-tu en voilà. Évalué à 2.
Wikipédia dit "Le CGN peut être utilisé pour une transition progressive vers IPv6 en encapsulant le trafic IPv6 dans un tunnel IPv4, dans un schéma similaire à 6rd". Pour moi c'est du chinois, mais si c'est vrai, ça pourrait constituer une sorte d'évolution lente vers IPv6, non?
[^] # Re: Et lire aussi
Posté par arnaudus . En réponse au journal Que faire cet après-midi ?. Évalué à 8. Dernière modification le 14 janvier 2013 à 13:28.
Je n'ai pas l'impression. Tu t'es fait défoncé sur deux points (histoire des 300 jours pour les veuves, et une majorité différente selon le sexe), et le reste des restrictions sont liées à la protection de l'État, et ne sont même pas des interdictions (l'État se donne juste le droit de demander à des personnels sensibles, comme les militaires, de devoir choisir entre le mariage et leur profession si ça se révèle problématique).
Tu apparais donc bien mal renseigné, et clairement de mauvaise foi. Une restriction sur l'âge (il faut être majeur) ou le statut légal (il ne faut pas être sous tutelle) n'est pas une atteinte à une liberté, mais c'est une protection juridique pour s'assurer que les mariés ne sont pas sous influence, c'est plutôt une très bonne chose. Et absolument rien là-dedans ne se base sur "l'intérêt de l'enfant".
[^] # Re: Comme quoi y'a pas que RMS
Posté par arnaudus . En réponse au journal Linus pas content. Évalué à 8.
Bof, ses compétences techniques, je n'y crois pas trop. Je crois que lui-même reconnait que beaucoup de contributeurs sont meilleurs que lui techniquement. Il est assez fort pour comprendre ce qui se passe et il a forcément une grosse expérience des problèmes techniques liés aux gros projets complexes, mais son apport est avant tout managérial. Il gueule, donne des directives, prend des décisions. Il ne faut pas oublier que, contrairement à un patron, il ne peut pas donner d'ordres ; le respect que les gens lui porte n'est absolument pas imposé. S'il commence à merder, tout l'écosystème va s'effondrer.
Le libre est un peu particulier, le fait que la contribution soit volontaire (quand elle n'est pas bénévole) influence forcément les relations entre les gens. Si tu téléphones à Microsoft (ou même à n'importe quelle boite de support pour Linux), tu payes pour le service, ils vont être tout mielleux au bout du fil même si tes questions sont con. Si tu poses une question débile sur une mailing list de logiciels libres, tu vas te prendre un RTFM bien senti. Ce que tu appelles agressivité c'est peut-être aussi de la franchise, et c'est ça qui permet à une communauté de tenir ; les relations entre les gens ne sont pas faussées par des liens de subordination (patron-employé, client-fournisseur, …), elles sont certainement plus similaires à celles qu'auraient des gens qui ne se connaissent pas dans la rue : quand on te demande une direction, tu la donnes si tu la connais, si tu ne sais pas et que l'autre iniste, tu lui dis d'aller s'acheter une carte.
Après, on peut partir du principe que la franchise est nuisible ; c'est une position que prennent beaucoup de politiques et de diplomates. Sincèrement, j'ai plutôt l'impression que les meilleures réunions sont celles où les gens sont francs de bout en bout. Bon, de là à dire aux gens de fermer leur gueule, c'est un peu violent, mais au moins le gars réfléchira à deux fois avant de rebalancer des arguments foireux.
[^] # Re: Comme quoi y'a pas que RMS
Posté par arnaudus . En réponse au journal Linus pas content. Évalué à 7.
Sauf que jusqu'à preuve du contraire, sa communication de psychopathe lui permet de rester le leader incontesté d'un des plus complexes (voire le plus complexe) projets logiciel qui n'a jamais existé, et ce depuis 20 ans. Mine de rien, ça veut quand même dire quelque chose.
[^] # Re: ...
Posté par arnaudus . En réponse au message FREEBOX qui ne détecte pas le WIFI. Évalué à 4.
La question n'est pas très claire, et les anecdotes restent peu crédibles. Free est une grosse boîte et peut éventuellement souffrir de problèmes de communication entre services, mais à mon avis, ils ne font pas déplacer des techniciens pour rien. Depuis 2010, les techniciens Free ont des box de remplacement dans leur camionnette, et peuvent effectuer des remplacements standard chez les clients : comment deux techniciens ont-il pu conclure que la box était défectueuse et ne pas la remplacer immédiatement? Pourquoi ne pas passer par le courant porteur pour la liaison modem - boitier HD?
[^] # Re: Le succès c'est maintenant
Posté par arnaudus . En réponse au journal Vous avez demandé le Desktop, ne quittez pas. Évalué à 5.
Bah, il faut quand même avouer que les succès populaires du casual gaming sont rarement des monstres en terme de scénario, d'intérêt, ou de gameplay. C'est plutôt du jeu jetable : on y joue une semaine, et puis on passe à autre chose. Il faut que ça soit facile, rapide, et addictif. Il n'y a souvent pas beaucoup de place pour les règles compliquées et la stratégie profonde….
# Support matériel
Posté par arnaudus . En réponse au journal Vous avez demandé le Desktop, ne quittez pas. Évalué à 4.
Mouais, alors autant je pense que c'est une option viable pour des ventes liées (type tablette, smartphone, console de jeu…), autant j'ai des gros doutes sur le marché des gamers traditionnels au PC boosté avec du matos récent. À ma connaissance, le support matériel sous Linux s'est bien amélioré dans les dix dernières années, mais avec pas mal de problèmes par rapport à Windows (drivers de moins bonne qualité, sortie avec du retard, mauvais support ou maintenance en pointillés de la part des constructeurs, mauvaise intégration aux distributions pour cause de licence ou de problèmes de sécurité, etc). J'ai encore des merdouilles avec des cartes très courantes et des distros orientées intégration (type nvdia/Ubuntu) en branchant un portable sur un vidéoprojecteur un peu récent, ou des réveils du mode veille pas au point, etc.
Si le jeu vidéo sous Linux c'est avant tout des machines livrées avec leur OS certifié et non-rootables sauf hack dangereux, je ne vois pas vraiment ce que le libre a à y gagner. Si c'est sur du Linux habituel sur PC, alors c'est la Française des Jeux qui devrait vendre, la probabilité que le jeu se lance en fonction du matériel et de la distribution installée étant quelque part dans 0 < p < 1 (0 et 1 exclus).
Le seul truc vraiment bien qui pourrait arriver, c'est que les éditeurs de matériel se rendent enfin compte qu'ils n'ont rien à gagner à ne pas intégrer leurs drivers sous licence libre dans la branche principale du noyau et de laisser les distributions faire leur boulot (compiler, tester, etc), et la communauté maintenir les API et corriger les bugs. Mais ça ressemble à une situation de blocage, tant qu'il n'y a pas de jeux, il n'y aura pas de bons drivers, et tant que la situation des drivers n'est pas résolue, il n'y aura pas de jeu.
[^] # Re: la réponse sérieuse
Posté par arnaudus . En réponse au journal Une "App's" n'est pas un logiciel.. Évalué à 3.
Est-ce qu'on a vraiment besoin d'une distinction sémantique, du coup? Pour le moindre site interactif, on a une interface web pour modifier de manière plus ou moins conviviale une base de données. Quelle est la différence entre le site de Wikipédia, qui fournit une interface en HTML/javascript pour consulter et modifier la base de données sous-jacente, et l'appli Wikipédia pour Android/iOS, qui fournit une interface dans l'API-kivabien pour consulter et modifier la base de données? Parce que finalement, un navigateur peut aussi être percu comme un interpréteur de langage de haut niveau qui télécharge automatiquement les scripts à une URL donnée et qui les exécute "en local".
[^] # Re: La mésinformation
Posté par arnaudus . En réponse au journal Le laptop le plus vendu par Amazon en décembre tourne sous Google/Linux. Évalué à 6.
Mouais, mais d'un autre côté, j'ai l'impression que ça ne va pas révolter les gens de tomber sur une sorte d'Android en achetant un notebook tout petit. Un notebook ARM, c'est une espèce de tablette à clavier ; tu n'as pas Windows sur ta tablette, et ce n'est pas désarçonnant.
Le gusse qui arrive à installer Windows sur ce machin, par contre, tu peux lui payer des frites. Et il est peu probable qu'il ait fait cet achat par erreur…
[^] # Re: plus que le prix des licences, c'est le Cout de possession qu'il faut connaitre
Posté par arnaudus . En réponse au journal Logiciel libre et... dépense publique. Évalué à 6.
Par contre, il n'a pas tort sur un point, c'est qu'à force de ne pas remplacer les départs à la retraite, on fait vieillir les effectifs. Or, sans faire de jeunisme, c'est quand même les jeunes qui apportent en général de nouveaux outils, de nouvelles pratiques, et une vision plus différente et plus dynamique du monde du travail (typiquement : moins sexiste—et encore). Donc, ce n'est pas complètement faux de dire que l'administration vieillit, et que la solution optimale doit bien sûr prendre en compte ce fait.
[^] # Re: candidat
Posté par arnaudus . En réponse au journal sourcetex: remettre les documents de Wikisource en LaTex. Évalué à 7.
Même avis : je ne pense pas que Latex soit un bon format de transition. C'est un format final intéressant à plein d'égards, mais il reste mal pensé et mal structuré (en plus d'être imbitable), ce qui fait que convertir un document Latex vers autre chose ne peut être qu'un long chemin de croix.
[^] # Re: Système en place
Posté par arnaudus . En réponse au journal Les Bitcoins, c'est so mainstream !. Évalué à 2.
Mouais, disons que les progrès de l'humanité se mesurent en général à la marge supérieure. Quand on dit que l'Homme est capable de marcher sur la Lune, ça ne concerne pas une majorité de la population non plus. Si on veut présenter l'humanité dans sa majorité, c'est déprimant : l'humanité est plutôt pauvre, elle n'a pas accès à Internet, elle a des goûts culturels atroces, elle a une culture scientifique déplorable, ses systèmes politiques sont corrompus…
[^] # Re: Système en place
Posté par arnaudus . En réponse au journal Les Bitcoins, c'est so mainstream !. Évalué à 3.
Quel rapport avec la théorie monétaire? Justement, les fameuses et foireuses théories simplistes des intérets manquants partent du principe que les banquiers constitue une entité monolithique qui agissenent selon leurs propres intérêts.
Il y a quelque chose d'extrêmement peu clair dans le discours anti-capitaliste : on ne peut pas citer les exemples d'ententes entre concurrents pour discréditer l'économie de marché, puisque la pratique de la concurrence libre et non faussée est au cœur de la politique libérale européenne. Soit on est ultralibéral, et on pense que les biais de concurrence sont inévitables et qu'ils ne nuisent pas à la bonne santé de l'économie, soit on est libéral et régulateur, et on pousse vers la concurrence libre et universelle, soit on est anticapitaliste et on pense que la concurrence est une cause de dumping social. Mais dans tous les cas, les exemples d'ententes entre concurrents est un argument en faveur de la concurrence, pas en sa défaveur.
Mais qui a prétendu ça? La seule différence entre un État et une entreprise, c'est que la faillite d'une entreprise est saine pour l'économie, alors que la faillite d'un État est en pratique impossible et inacceptable socialement.
[^] # Re: Système en place
Posté par arnaudus . En réponse au journal Les Bitcoins, c'est so mainstream !. Évalué à 3.
C'est complètement con comme raisonnement. L'Homme est tout à fait capable de prendre conscience de l'évolution des espèces par exemple, alors qu'elle se déroule en général sur des périodes de temps qui ne lui sont pas accessibles. L'Homme peut aussi prendre conscience des conséquences du réchauffement climatique, même s'il n'en pâtira que dans 30 ou 50 ans.
À mon avis, l'Homme est capable de prendre conscience de plein de choses. Il est juste souvent incapable de prendre les mesures qui s'imposent pour changer les choses. Parfois, c'est d'ailleurs justifiable de manière rationnelle, comme la fameuse histoire du pêcheur de baleines des années 1970 dont l'intérêt économique était de vider la mer et de placer l'argent gagné, plutôt que d'accepter les mesures de protection pour maintenir les stocks.
Franchement, ce truc de code monétaire, ça ressemble à un groupe de neuneus qui croient avoir compris le monde sur la base d'une métaphore foireuse teintée de théorie du complot—genre, il y a des méchants banquiers qui se sont organisés secrètement depuis 500 ans pour entuber les pauvres gens et les États. L'économie est considérée comme une discipline scientifique, et des milliers de hauts fonctionnaires de l'État ont une excellente compréhension des mécanismes économiques. Ils prennent également en compte les contraintes politiques et légales qui font qu'il est parfois impossible de changer certaines composantes du système sans déclencher des crises majeures.
Par exemple, pour s'approcher subtilement du point Godwin, la fameuse souveraineté économique des États souvent prônée par les altermondialistes a été à l'origine de la crise inflationniste de l'Allemagne des années 1930 : un État surendetté se met à se retourner contre ses créanciers de manière irrationnelle (banquiers juifs = voleurs, etc). Quand on a besoin de pognon, on est bien content de trouver des banquiers, c'est quand on doit les rembourser qu'on commence à se poser des questions.
[^] # Re: Système en place
Posté par arnaudus . En réponse au journal Les Bitcoins, c'est so mainstream !. Évalué à 2.
Mon avis (qui ne vaut que ce qui vaut) est que les États qui sont dans la merde sont surtout ceux qui ont emprunté pour couvrir leurs frais de fonctionnement. Emprunter pour créer des lignes de TGV, ça ne pose pas de problème, car la croissance du PIB correspondante permettra de couvrir les intérêts. Par contre, emprunter pour l'entretien des lignes de TGV est catastrophique, car c'est juste un appauvrissement.
Après, est-ce que l'éducation nationale est un investissement ou du fonctionnement, je n'en sais rien. A priori, c'est plutôt du fonctionnement, car l'école de base est simplement destinée à amener la nouvelle génération au même niveau de compétences que la précédente (un peu comme l'amortissement d'un équipement, peut-être). L'investissement, ça serait simplement l'enseignement supplémentaire par rapport aux générations précédentes, donc pas grand chose.
[^] # Re: Système en place
Posté par arnaudus . En réponse au journal Les Bitcoins, c'est so mainstream !. Évalué à 0. Dernière modification le 19 décembre 2012 à 17:30.
Je ne suis pas certain de comprendre la question—ni d'y apporter une réponse correcte, étant donné que je ne suis pas économiste. L'argent et les richesses sont déconnectés, la vraie valeur de l'argent correspondant à la quantité de richesse existante. On part d'un système où on a arbitrairement 1000 unités de richesse (par exemple, la valeur de la boulangerie) et 0€ sur le compte du boulanger. La banque fait un prêt de 100€ au boulanger, évidemment, ça ne crée aucune richesse : on a 1000 en richesse et 100€. Au bout d'un an, l'investissement du boulanger a permis de créer 10 points de richesse, que le boulanger a vendu 110€. Il peut rembourser le capital 100€ et les intérets 10€ à la banque. Le capital disparait (en fait, il compense l'argent "fabriqué" par le prêt), et la banque a gagné 10€. Dans le système, il y a 1010 richesses et 10 €—bon, là, j'ai bricolé pour ne pas avoir d'inflation, il est évident que le prix à laquelle la richesse est vendue conditionne les détails du système. Mais bon, voila, c'est le principe. Après, il est évident que les 10€ que le boulanger a récupéré viennent de la masse monétaire, et que pour que le système fonctionne, il faut que d'autres aient emprunté pour dépenser cet argent : si les banques arrêtent soudain de prêter, une grande partie de l'argent va disparaitre dans le remboursement des prets, et l'économie va s'écrouler. Mais n'empêche, le tour de passe-passe "la banque crée de l'argent correspondant à des richesses qui n'existent pas encore" fonctionne, et permet d'augmenter la quantité de richesse disponible. Le système ne peut donc fonctionner que de manière dynamique, c'est évident—c'est d'ailleurs tout le problème de la croissance exponentielle magique.
[^] # Re: Système en place
Posté par arnaudus . En réponse au journal Les Bitcoins, c'est so mainstream !. Évalué à 2.
Je ne suis pas économiste, donc je ne suis pas sûr de mon coup, mais il me semble justement que le fonctionnement européen empêche ça : la banque centrale ne peut pas acheter de dette souveraine, ce qui empêche les États de créer le pognon qui leur manque pour rembourser leurs dettes, ce qui limite du même coup très fortement l'inflation. Ce n'est pas le cas aux US par exemple, mais ils sont du coup beaucoup plus exposés à la spirale inflationniste.
À mon avis, toute solution simpliste qui consiste à fabriquer le pognon qu'il manque pour rembourser les créanciers est intrinsèquement malsaine—j'emprunte 1 Mrd €, je paye mes fonctionnaires avec, j'imprime 1.1 Mrd € et je m'en sers pour rembourser la banque, qui a payé mes fonctionnaires? Évidemment, ma monnaie a perdu de la valeur dans l'affaire.
Donc, je suis bien d'accord pour dire qu'il y a une arnaque quand les États empruntent à un taux inférieur à l'inflation, mais ça n'est pas le cas en ce moment. Ça m'étonnerait que les altermondialistes soient d'accord avec la BCE sur la nécessité de limiter l'inflation! J'ai plutôt l'impression que les souverainistes populistes demandent l'autonomie financière des États justement pour pouvoir racheter de la dette "gratuitement", c'est à dire en appauvrissant les citoyens. Dans tous les cas, la macro-économie n'est pas de la magie, on peut jouer autant qu'on veut sur la valeur du pognon, les taux, les dettes ou l'inflation, il n'en reste pas moins que si on utilise plus de richesses qu'on en produit, ça va finir par gripper quelque part.
[^] # Re: Système en place
Posté par arnaudus . En réponse au journal Les Bitcoins, c'est so mainstream !. Évalué à 3.
Apparemment non. D'après https://en.bitcoin.it/wiki/Myths, "One Bitcoin is divisible down to eight decimal places. There are really 2,099,999,997,690,000 (just over 2 quadrillion) maximum possible atomic units in the bitcoin design. The value of "1 BTC" represents 100,000,000 of these. In other words, each is divisible by up to 108."
Ça a l'air d'être une limite de design.
[^] # Re: Système en place
Posté par arnaudus . En réponse au journal Les Bitcoins, c'est so mainstream !. Évalué à 10.
N'importe quoi, "Zone Euro" n'est pas une personne. Je parle de personnes physiques. Si les bitcoins se généralisaient, les plus gros comptes possèderaient plusieurs pourcents de la richesse totale en Bt. C'est complètement absurde! Carlos Slim Helú, l'homme le plus riche du monde, possède environ 0,03% de la richesse mondiale estimée. C'est gigantesque. Mais le plus gros compte Bt en possède environ 440000, soit 2% du total maximal! Si dans 50 ans le Bt est la monnaie universelle, le titulaire de ce compte sera 100 fois plus riche que l'homme le plus riche du monde actuellement. Et comme par hasard, il est loin d'être impossible que cet homme soit le concepteur du système, qui a pu miner dans le vide autant qu'il voulait au début.
[^] # Re: Système en place
Posté par arnaudus . En réponse au journal Les Bitcoins, c'est so mainstream !. Évalué à 10.
Boarf, c'est un discours simpliste relayé dans les milieux altermondialistes, mais la réalité est beaucoup plus complexe que ça. Une pyramide de Ponzi repose sur un système où le capital des entrants sert à payer les intérêts de ceux qui sont déja dans le système, ce qui n'est pas le cas du système capitaliste moderne. Dans le système capitaliste, les intérêts sont payés par les gains réalisés grâce au prêt. Si je suis boulanger et que j'investis 10000€ dans une nouvelle machine me permettant de fabriquer et de vendre 10 baguettes de plus par jour, avec un bénéfice de 0.20€ par baguette, ça me fait 0.20 x 10 baguettes x 320 jours = 640€ de bénéfices supplémentaires par an. Si j'ai emprunté les 10000€ à 3%, je dois rembourser 300€ d'intérêts par an (sans rembourser le capital), il me reste 340€ (qui peuvent me servir à rembourser le capital). Le système est sain tant que les emprunts servent à financer les investissements, qui créent de la richesse, qui correspond aux intérêts.
Là où ça chie, c'est quand on emprunte pour couvrir les dépenses courantes (ce que font les États depuis longtemps). Quand on emprunte pour acheter du beurre ou des chaussures, ce n'est pas un investissement, quand le beurre sera mangé et les chaussures usées, on se retrouve exactement au même point qu'au début, avec une dette en plus. Ce n'est pas une pyramide de Ponzi non plus, c'est une faillite liée à une mauvaise gestion.
L'arnaque qui profite à une minorité, c'est la spéculation, et c'est ça qui est amoral et délétère. La mauvaise gestion et la faillite des États (ou le report de la dette sur les générations futures) ne profite pas aux banques qui ont prêté (au contraire, elles y perdent beaucoup).
[^] # Re: Système en place
Posté par arnaudus . En réponse au journal Les Bitcoins, c'est so mainstream !. Évalué à 4.
Non, Bitcoin est une monnaie déflationniste par nature: d'une part elle est conçue pour que le minage soit de plus en plus coûteux, et d'autre part elle admet une limite arbitraire. L'or n'est pas une comparaison juste; la quantité d'or n'est pas nécessairement limitante, et son cours dépend d'un compromis entre l'offre, la demande, et le coût de l'extraction.
À ma connaissance, l'or n'a jamais pris 1000% en un an, et personne ne possède 10% des réserves d'or mondiales.
C'est bien ce que je dis : les concepteurs n'ont jamais envisagé son succès. Parce que même si on transcrit 1% de la richesse mondiale en Bt, le problème reste exactement le même.