J'utilise uBlacklist sous Firefox, ça juste marche, à ce que je vois. Quand tu es sur un site que tu ne veux plus revoir dans Google, tu cliques sur l'icone, et paf, il est blacklisté. Je n'ai pas été voir comment ça fonctionnait; j'imagine que c'est au niveau du rendu de la page que ça fonctionne, parce qu'il y a parfois moins de 10 résultats qui s'affichent.
pinterest c'est la plaie, mais 10 à 20 € par mois, c'est bien trop cher pour moi alors qu'il y a pleins d'alternatives.
Les blacklists de moteurs de recherche peuvent être gérées par des extensions de navigateur. Ça serait mieux de l'avoir nativement dans les moteurs de recherche (quoique, ça imposerait login, cookies, etc), mais c'est tout à fait fonctionnel de bloquer les sites dans les rendus de la page.
Est-ce qu'il fallait lire "par an"? Parce que "par mois", pour un service aussi banal qu'un moteur de recherche, ça me semble quand même assez disproportionné. Ça serait vraiment un service de luxe…
Il n'y a pas grand chose d'élégant dans l'esperanto. À part l'idée de base (une langue construite servant de moyen de communication), qui est originale à l'époque, il n'y a pas grand chose à en retirer. Par exemple:
1) les racines des mots sont hétérogènes et arbitraires. C'est un peu comme imaginer qu'alterner des mots de plusieurs langues permettait d'en créer une nouvelle: For ejemplo, mélanger English, espanol, et French en la same fraseo…
2) dans une langue artificielle, il faut forcément une grammaire simple. Où Zamenhof a-t'il pu aller chercher l'idée d'ajouter des déclinaisons? Il picolait ou quoi?
Utiliser une langue existante (la langue de la culture dominante) semble de mon point de vue bien plus pragmatique que d'inventer une langue qui n'existe pas. Bien sûr, on peut trouver a gênant politiquement, et certains idéologues vont lutter contre un tel état de fait. Mais comme il y a plein de raisons de penser que ça n'est pas très important, bah les idéologues vont rester minoritaires; ça va les énerver, mais ils n'y pourront rien.
Par exemple, ce que je trouve important, c'est de pouvoir communiquer avec un Allemand, un Espagnol, ou un Norvégien. Et puis éventuellement avec un Chinois ou un Japonais, même si parfois c'est un peu compliqué en anglais. C'est ça qui est important, par exemple parce que ça contribue à éviter de communiquer à coup de baillonnettes dans la boue des tranchées. Dans quelle langue on parle, je m'en fiche complètement, et c'est encore mieux si ça n'est pas dans la langue de l'un ou de l'autre.
Pardon, je m'étais mal exprimé. Je ne mettais pas en cause l'intérêt de travailler avec des contraintes sur des variables, mais je voulais dire "à quoi servirait un solveur d'équations". On peut très bien faire reposer la résolution d'équations sur le programmeur, qui lui-même peut utiliser l'outil qu'il souhaite. Je comprends l'intérêt de "let x = y2 - 3*y + 2", mais pas de "let x2 -5*x + 3 = 6*y".
Ça serait dommage, mais c'est une éventualité que je n'exclu pas.
Je ne suis pas sûr de comprendre. Certaines équations ont une solution qu'on peut déterminer par un algorithme, d'autres n'ont pas de solution exprimables avec des fonctions usuelles—mais pour un programme informatique, ça n'est pas un problème majeur, puisqu'il n'y a pas de différence entre l'approximation numérique d'une fonction usuelle (comme log()) et d'une fonction non-usuelle (comme probit() ou LambertW() ). Par contre, certaines équations n'ont qu'une solution "ingénieuse" (de nombreuses intégrales par exemple), qu'il semble impossible d'implémenter dans un compilateur.
Mais au final, je me demande quand même, à part l'exploit, à quoi ça peut servir. À moins qu'il ne s'agisse d'un langage de résolution d'équations, qui a besoin de définir des variables à partir d'équations aussi complexes.
La première est celle mentionnée dans l'article. Le français est la langue officielle, la seule.
Il me semble que la jurisprudence établit que le français doit être présent, mais que rien n'interdit les traductions (en langues régionales, par exemple).
Une seconde c'est que ça va renforcer l'anglais comme langue d'usage, et le français comme patois. Avec un effet cliquet, […]
L'argument est d'ailleurs sans fondement empirique. L'anglais est très pratiqué comme langue de communication dans énormément de pays (pays scandinaves et germaniques, notamment), où il est possible de remplir de nombreux formulaires administratifs en anglais, et ça n'a pas affecté leur culture linguistique.
Et donc la vrai question: Quelle langue pour l'Union Européenne ?
Si on se demande quelle est la langue des citoyens européens, et pas de ses institutions, on a plus ou moins la réponse :
"54 % des Européens sont capables de tenir une conversation dans au moins une langue étrangère, 25 % de parler au moins deux langues étrangères et un sur dix peut converser dans au moins trois langues étrangères. Les cinq langues étrangères les plus parlées sont l’anglais (38 %), le français (12 %), l’allemand (11 %), l’espagnol (7 %) et le russe (5 %)."
Ma suggestion : laissons donc l'académie dilapider de l'argent public pour une action en justice qu'elle va perdre. Au moins, nous serons fixés.
Le système de contraintes (que je trouve vraiment cool) demander d'implémenter un solveur d'équation, c'est pas très lourd quand on dépasse les exemples simples ?
Ça me semble aussi limite impossible dans l'absolu, mais on pourrait imaginer que les capacités du solveur font partie des spécifications du langage. Par exemple, le solveur sait gérer tel ou tel types d'équations, mais par tel autre.
Ce que je n'ai pas trop compris, c'est ce qui était censé être du ressort du compilateur. J'ai l'intuition que le solveur n'a que peu d'intérêt s'il n'est pas dynamique, puisqu'en pratique le compilateur ne serait qu'une calculette scientifique. Si tu veux spécifier un truc comme let x^2-4 < 0, ça revient à écrire let -2 < x < 2, je ne vois pas trop l'intérêt. Autant avoir un onglet ouvert sur Wolfram en même temps que tu codes. Là où ça devient vraiment intriguant, c'est d'avoir des limites dynamiques, du style let y*x^2-4 < 0, où y est un paramètre de la fonction. Mais forcément, ça ne peut pas trop se faire à la compilation, et si ça se fait à l'exécution, ça va avoir une conséquence sur les perfs.
Les textes fondateurs de quoi? Quel rapport entre l'exercice scolaire de la dissertation et les noms que tu as cité?
Je n'ai pas souvenir d'avoir eu des piètres notes en dissertation, et je ne vois pas le rapport entre mes notes et ce que je pense de l'exercice.
Comme vous n'expliquez pas votre formation, je n'ai aucune idée de ce que vous reprochez à l'idée que la dissertation n'est pas un exercice scientifique.
Sur le fond, j'essaye d'imaginer être un scientifique en sciences humaines, et éventuellement mal vivre la comparaison systématique avec les sciences dures. J'imagine que je répondrais quelque chose comme:
«C'est vrai, historiquement, certaines sciences humaines sont nées de disciplines littéraires mal formalisées, mais c'est aussi le cas des disciplines scientifiques, qui se sont progressivement dissociées de la philosophie. Les sciences humaines sont simplement plus jeunes que les sciences dures, et ont eu moins de temps pour développer un formalisme similaire à celui des sciences dures. Il existe toutefois une tendance très forte dans ce sens, on peut citer la philosophie analytique, la philosophie expérimentale, l'omniprésence de la modélisation mathématique en économie, la rigueur statistique et la prétention à la reproductibilité des approches expérimentales en psychologie, etc [voire des choses plus pertinentes que je ne connais pas]. Bien entendu, cette transition ne se fait pas instantanément; certaines disciplines sont plus avancées que d'autres, et il existe toujours une certaine inertie dans le milieu académique, qui n'évolue qu'au fil du remplacement des générations.»
Au lieu de ça, j'ai l'impression que les réponses tournent plutôt sur le mode:
«On est très fiers de nos pratiques, on tient absolument à ce que nos disciplines s'appellent "sciences humaines" mais il est hors de question que nous cessions de discourir et que nous nous contentions de vulgaires communications synthétiques en "globish".».
Ça me semble justement démontrer assez clairement que les problèmes de communication entre les disciplines sont vraiment profonds, mais ça serait très réducteur d'imaginer que ce problème est universel. Dans le monde entier les sciences humaines deviennent des disciplines scientifiques à part entière (tout en gardant leurs spécificités, bien entendu), et je ne comprends pas quel avenir aurait une fossilisation des pratiques de communication datant du XIXe siècle. Pourquoi des canulars comme ceux de Sokal n'ont pas ouvert les yeux des différentes communautés sur les risques liés au noyage du fond dans la forme?
Bien sûr qu'il faut exprimer ses idées clairement en sciences. Souvent, ça nécessite l'utilisation d'un jargon spécifique, où les termes ont une définition précise comprises par une communauté (on ne va pas tout redéfinir). Exposer ses idées de manière claire et concise, c'est particulièrement important et utile, et pas seulement en sciences. Je ne comprends pas tellement pourquoi la conversation dérive dans cette direction, pusiqu'il n'y avait aucune raison qu'elle le fasse.
La littérature, c'est une discipline artistique. Ça consiste à manier la langue pour y faire passer des émotions, des sous-entendus; elle permet d'exprimer sa maitrise de la langue, la compréhension de ses subtilités. C'est très bien la littérature, c'est juste que ça n'a rien à voir avec la science.
les scientifiques ne sont pas plus intelligents que les littéraires parce qu’ils sont scientifiques.
Je ne pense pas que personne ne l'ait jamais suggéré.
Tu me vexes toujours quand tu exposes ton mépris pour les littéraires
Je ne méprise absolument pas les littéraires. Je dis juste que les cursus littéraires ne peuvent pas mener à une bonne formation scientifique.
Savoir exposer ton projet et pouvoir l’argumenter, ce qui est ce que tu apprends en dissertation est même essentiel.
C'est peut-être très bien pour se préparer à certains métiers (commercial, politique, RH…), mais c'est un exercice bien peu formateur pour la démarche scientifique. 1) Ça consiste à faire sortir des arguments de son c**, ce qui permet de discuter de tout et de rien sans aucune donnée ni aucune recherche bibliographique; 2) l'organisation de la dissertation (thèse - antithèse - synthèse) est une organisation dialectique (comme pour un cours ou un discours), elle ne met pas en valeur le raisonnement scientifique (induction, abduction, déduction)—d'ailleurs, la structure des publications scientifiques n'est pas celle des dissertations.
Mais encore une fois, je n'ai pas de problème de principe avec les sciences humaines; mon problème c'est la manière dont certaines sciences humaines sont pratiquées dans certains milieux et dans certains pays, dont la France. Le problème n'est absolument pas limité aux sciences humaines d'ailleurs, puisqu'on enseigne encore l'homéopathie et la psychanalyse dans certaines universités.
Ah, tiens, sa page Wikipedia… Selon toutes probabilités, elle a été auto-rédigée et est examinée dans le cadre d'une suppression éventuelle.
Est-ce que le lien dans Linuxfr ne serait pas dans la mouvance d'une campagne de pub? Il s'agit de quelqu'un qui vient d'émerger dans le milieu complotiste (participation au file "Hold-up", etc), et qui pourrait être en train de chercher à se créer une visibilité pour vendre stages, livres, etc.
Ce qui est triste, c'est que je ne doute pas qu'elle soit compétente dans son domaine, mais faire un paragraphe sur "on a des tas de virus", sous entendu, c'est pas grave, c'est comme dire "je boit de l'eau, pourquoi on a besoin de maître nageur".
Ce paragraphe sur les virus est pathétique (je pense qu'elle ignore totalement que les virus dont elle parle sont des virus de plantes ou des phages), mais le reste de son texte est à l'avenant.
Ceci dit, j'aimerais bien comprendre comment on peut être compétent en psychanalyse. C'est le même principe que d'être compétent en astrologie?
Je ne voulais vexer personne, et je ne visais pas "les sciences sociales" en général (je ne pense pas que ma phrase puisse être considérée comme ambigüe sur ce point). Je ne suis pas responsable du fait que certaines sciences sociales en France soient affiliées à des cursus littéraires et soient enseignées comme des matières littéraires. Disons que par nature, les sciences sociales sont peut-être plus sensibles au bullshit, mais qu'il existe aussi une certaine inertie dans le milieu académique.
J'ai lu énormément de science humaine claire et profonde (ce qui est d'autant plus facile que je ne lis que ce qui me plaît). Et j'ai également eu l'occasion de lire des sciences inhumaines forts obscures qui ne concluaient pas grand chose.
Pour être plus explicite, mon problème est plus la connexion historique entre certaines sciences humaines (histoire et philosophie, en gros) avec la littérature. Cette connexion n'existe pas dans tous les pays (heureusement), mais elle existe en France. La dissertation, cet art de remplir des pages de blabla quand on n'a rien à dire, est même enseignée (et valorisée) au lycée en France. Cette mise en avant de l'éloquence et du style est quand même très étrange quand on prétend pratiquer une discipline scientifique.
Enfin, l'obscurité n'est pas toujours une tentative d'enfumage.
Je ne suis pas certain de comprendre de quelle obscurité on parle. Une phrase comme "si v est un endomorphisme du fibré vectoriel TE satisfaisant ces deux propriétés, alors H = ker v est le sous-fibré horizontal d'une connexion d'Ehresmann" (prise sur Wikipédia) m'est totalement obscure. Je n'ai aucun moyen de savoir si c'est du bullshit ou pas. Cet énoncé est probablement correct, mais si tu remplaces tous les termes par d'autres concepts mathématiques, ça serait du bullshit total mais seuls les spécialistes pourraient s'en rendre compte. C'est d'ailleurs exactement ça qui a été reproché aux thèses des frères Bogdanov (toutes mes excuses pour cette allusion à une actualité tragique). Donc oui, l'obscurité jargonnante existe aussi en sciences dures, mais la situation n'est ambigue que pour le commun des mortels, les spécialistes peuvent facilement déterminer que c'est du bullshit.
Dans le texte dont on parle, il s'agit d'une obscurité très différente. Le jargon utilisé n'est pas technique, il est précieux, littéraire, pédant. Le texte est truffé de tournures subjectives et lyriques ("au prix du sang de nos ancêtres" :-) ). Ce n'est pas du tout une tentative maladroite de vulgarisation, mais c'est le contraire : l'objectif semble être de traduire toute une série très classique de thèses populistes et complotistes (y compris sur l'efficacité supposée de traitements antiviraux préventifs) dans un registre soutenu. Probablement dans l'espoir de les "anoblir"? Un prolo bourré qui sort du bistro en disant "Si on avait laissé Raoult faire qu'est-ce qu'il voulait faire, de toutes manières c'est la faute de ces bourgeois que ça les arrange bien le Covid pour nous mettre la dictature", ça fait pas sérieux, alors que de pondre trois pages de reformulations pédantes et pseudoscientifique des mêmes idées, ça mériterait d'être diffusé?
C'est spécifiquement ce que je n'ai pas fait, et je l'ai même écrit. On voit que quelque chose ne va pas, mais ça serait débile de poser un diagnostic sur la base d'un texte.
qui plus est envers une femme
Est-ce que le diagnostic des maladies psychiatriques serait plus difficile pour les femmes? Je n'en sais rien, ça n'est pas mon rayon, mais ça me semble assez douteux. De toutes manières, je ne savais même pas que c'était une femme, je crois.
Par exemple on peut critiquer comme le fait Didier Eribon dans son bouquin "Écrits sur la psychanalise" les fondements du raisonnement psychanalitique de Freud et Lacan en lui opposant Deleuze, Foucault et Roland Barthes.
On peut aussi lui opposer le rasoir d'Occam et les principes de bases de la démarche scientifique, hein. C'est pareil pour la naturopathie ou la lecture dans les lignes de la plante des pieds.
Aux débuts de l'essor totalitaire de Hitler, les gens de la bonne société se moquaient de lui et le trouvait certainement loufoque. Erreur monumentale.
C'était une erreur de considérer qu'Hitler avait des problèmes mentaux?
Pour avancer contre les théories "complotistes" la rationnalité ne sert malheureusement à pas grand chose. Il faudrait capter l'émotion, les affects et leur parler directement.
Désolé si j'ai plus envie de citer Audiard que Roland Barthes sur ce genre de questions :-)
Plus sérieusement, je n'ai aucune idée de la manière dont il faut parler aux complotistes. Rien ne semble pouvoir les atteindre, puisqu'ils ont forcément construit une carapace très solide autour d'eux : ils sélectionnent les sources d'information, ils vivent dans des "bulles" de réseaux sociaux (comme tout le monde hein, puisque c'est le principe des RS, mais la radicalisation aide à refermer les bulles sur elles-mêmes), et ils "Mormonnisent" leurs relations avec le reste de la société (ils feignent des relations professionnelles normales, par exemple, mais c'est un jeu d'acteur, ils passent leurs journées à mentir et à être insincères, ça use forcément psychologiquement).
J'ai du mal à imaginer comment on peut entrainer une IA à écrire de cette manière. Les références culturelles sont quand même très complexes à utiliser, et je pense qu'un processus automatique mettrait plus de mots loufoques ou hors contexte.
Je ne crois pas avoir jamais hésité entre le produit d'une IA et d'un humain pas bien dans sa tête. J'ai l'impression que la folie donne un côté malaisant (typiquement, ici, la focalisation sur les symptômes psychiatriques) que les maladresses des IA ne peuvent pas reproduire.
Tiens, c'est vrai que ça serait rigolo, une IA qui traduit un texte en jargon pipeau. "Le ciel est bleu" -> "La translucidité atmosphérique s'exfiltre dans un camaïeu ostentatoire et quasi-condescendant de nuances azurées".
L'esprit humain est quand même quelque chose de mystérieux. La plupart des mots dans ce texte semblent être utilisés à bon escient: «La paranoïa pose une relation d’objet narcissique paradoxale : « vivre ensemble tue et se séparer est mortel »[17] est bien le leitmotiv de l’idéologie sanitaire actuelle qui, si elle est menacée dans sa subsistance hypnotique, conduira inévitablement à des passages à l’acte meurtriers et transgressifs sur les peuples désobéissants.». La personne qui a rédigé ça est cultivée, elle sait structurer un texte, saupoudrer des références… ça ressemble un peu à une production académique (tout au moins, ça en a la forme), si ce n'est que c'est un peu trop jargonnant et pédant (même si parfois en sciences humaines… mais je m'égare :-). Il faut relire les phrases plusieurs fois pour en extirper le sens… et s'apercevoir que c'est juste complètement con.
Étrange mise en abîme… Sans oser un diagnostic psychiatrique, la personne qui a écrit ça semble transposer ses problèmes mentaux à toute la population en environnant le tout d'un jargon pseudoscientifique. C'est assez fascinant, et un peu inquiétant quand même, parce que j'imagine que cette personne ne sait pas qu'elle a besoin d'aide (après, je n'ai aucune idée de la dangerosité éventuelle de sa maladie).
Si on classe G, C, D, ED, ça donne environ G: 11000, C: 16000, D: 11000, ED: 19000 (dont 4000 pour Le Pen). Du coup c'est équilibré si on retire Zemmour (en admettant un bonus "normal" pour l'exécutif).
Ce qui me surprend le plus, c'est la synchronisation des courbes. Chaque chaîne a un biais, non seulement en terme de temps total accordé à la politique, mais aussi en équilibre droite-gauche. Par contre, toutes les chaînes sont synchro sur les politiques dont on parle le plus, ça veut dire que leur agenda est principalement dicté par l'actualité : Zemmour quand il montait dans les sondages, Pecresse lors de la primaire, etc. Les lignes éditoriales n'ont pas l'air très originales.
Je préfère mourir de la Covid(sachant que le risque est proche de zéro) que de risquer d'être encore plus entravée dans ma vie que je ne le suis déjà par des effets secondaires de long terme d'un vaccin. Il y a aussi le refus par principe de céder aux manipulations de la dictature.
Merci de répondre, mais en quoi est-ce une indication que la phrase de départ (le comportement des non-vaccinés est irrationnel) pourrait être fausse?
Après, être irrationnel est un droit, je ne pense pas qu'il soit envisageable de faire une loi contre ça. C'est juste… déroutant.
As-tu lu l'article? Le titre est pourri ("plébisciter", ça veut dire "choisi par le peuple", c'est complètement con dans le contexte), mais l'article égrène des arguments, si les anglicismes de "dissailledeurze" ne nous font pas trop saigner des yeux.
Les arguments principaux, si j'ai bien compris, sont:
* La tolérance aux pannes
* La gestion des pics de connexion
Bah voila, ça semble logique. C'est évident que pour gérer les pics, c'est plus facile de louer quelques serveurs supplémentaires que de les acheter, surtout s'ils sont destinés à ne servir qu'1% du temps.
Gérer son propre parc, ça a un coût, surtout si on a besoin d'une certaine résilience. Ça ne semble pas irrationnel d'externaliser ce genre de choses.
Après, j'ai toujours pensé que la SNCF se fourvoyait avec son modèle calqué sur les billets d'avion. Elle se met toute seule en concurrence avec l'avion, et elle n'a pas moyen d'être compétitive, ce qui la conduit vers une course en avant et la baisse de qualité de service—les TGV low-cost sont une cata pour l'image de la SNCF. Mais ça n'a rien à voir avec l'hébergement de son infrastructure. De toutes manières, la SNCF n'a jamais su vendre des billets de train; ses sites ont toujours été pourris, ses guichets toujours aussi encombrés et inutiles… Ce n'est pas un changement d'hébergeur qui va révolutionner ça.
J'ai quand même l'impression aussi que le job d'un vrai sysadmin, c'est juste hyper-complexe et hyper-technique. S'il faut monter complètement un réseau, gérer la sécurité, la centralisation et le stockage des données, un serveur mail, un serveur d'impression, tout un tas de services propres à l'activité de la boîte, y compris via des logiciels pas forcément bien ficelés, un parc hétérogène, des accès extérieurs (VPN, sites publics…), il faut des décennies d'expérience, et ne jamais ne rien avoir lâché sur la veille technologique et sur la formation continue, vu que tout ça bouge tout le temps.
Parfois, j'ai l'impression que les boîtes voudraient systématiquement recruter des moutons à 5 pattes. Il me semble assez évident qu'il est impossible d'avoir quelqu'un qui a toutes ces compétences en sortie de ses études; quand une PME recrute un sysadmin sans y mettre le salaire du patron, elle devrait s'attendre à devoir externaliser un certain nombre de services, et/ou partir du principe que certaines choses ne seront pas faites dans les règles de l'art.
C'est beaucoup plus compliqué que ça (voir par exemple https://measuringu.com/salary-survey2014/ pour les US). Si on met de côté la variation résiduelle (dans laquelle la "rareté" peut peut-être entrer), les variables principales sont le niveau de responsabilité, la région, l'expérience, la taille de la boîte, et le diplôme. Je soupçonne que la région est un facteur confondant (dans la mesure où la qualification des jobs est très différente en fonction des régions).
Et dans les faits, la rareté, ça ne joue pas tant que ça pour de nombreux secteurs. Il y a souvent un seuil supérieur de rentabilité, au-delà duquel les entreprises ne veulent pas aller. Par exemple, un restau à qui il manque un serveur ne va pas proposer 3k€ net, il préfère tourner avec un serveur de moins.
Sans compter qu'il ne me semble pas si clair que le marché regorge d'admins Windows et cherche les admins Linux. À moins de considérer qu'on estime que n'importe quel quidam qui sait faire deux ou trois choses avec un ordi peut devenir admin Windows, ce qui revient au même que ma remarque initiale sur le niveau de compétences.
Moi je suis d'accord avec toi, le commentaire auquel tu réponds sous-entends que par défaut, un administrateur Windows est moins compétent qu'un administrateur Linux/UNIX, et c'est très clairement un argument inacceptable.
Notez que je n'ai jamais prétendu que tous les admins Linux étaient compétents, ou qu'il n'existait pas d'admin Windows compétent. Ni d'ailleurs qu'un admin Linux serait compétent sous Windows.
Mais du coup, à part être outrés, vous avez des billes qui suggérerait qu'en moyenne, un admin Windows a des bases techniques aussi solides qu'un admin Linux?
Il y a un moment, il faut quand même avancer des explications. Si c'est identique au niveau software, si c'est identique au niveau compétences, si c'est identique au niveau du prix, alors pourquoi la plupart des serveurs sont sous Linux, pourquoi les admins Windows sont moins bien payés, et pourquoi un serveur Windows est plus attaqué?
Compiler des statistiques "propres" serait un travail de recherche, puisque Tor est justement conçu de manière à ce que ces chiffrss soient très difficiles à obtenir. On peut trouver des estimations pour des cas particuliers. Par exemple, par un service de sécurisation de l'autentification (https://blog.sqreen.com/tor-the-good-the-bad-and-the-ugly/) : 99.7% des tentatives de connexion qui venaient d'un noeud Tor échouent (donc viennent d'un user qui n'a pas le mot de passe), alors que le taux d'erreur de connexion est de 16% quand ça vient du web "non Tor".
Il y a une publication de 2016 qui quantifie les services illégaux à 57% des services actifs sur Tor (et 30% des services totaux) (citée dans https://en.wikipedia.org/wiki/Tor_(network)) (à noter que 'non illégal' ne veut pas dire légal, puisque la contrefaçon n'a pas l'air considérée comme illégale, et les services dont la légalité est sont comptés dans "non illégaux").
Ce que je ne comprends pas, c'est que les gens qui pensent que Tor est utile ne cherchent pas, en général, à évaluer honnêtement à quoi Tor est utilisé.
[^] # Re: yes
Posté par arnaudus . En réponse au journal Kagi: une alternative crédible à Google Search ?. Évalué à 5.
J'utilise uBlacklist sous Firefox, ça juste marche, à ce que je vois. Quand tu es sur un site que tu ne veux plus revoir dans Google, tu cliques sur l'icone, et paf, il est blacklisté. Je n'ai pas été voir comment ça fonctionnait; j'imagine que c'est au niveau du rendu de la page que ça fonctionne, parce qu'il y a parfois moins de 10 résultats qui s'affichent.
[^] # Re: yes
Posté par arnaudus . En réponse au journal Kagi: une alternative crédible à Google Search ?. Évalué à 7.
Les blacklists de moteurs de recherche peuvent être gérées par des extensions de navigateur. Ça serait mieux de l'avoir nativement dans les moteurs de recherche (quoique, ça imposerait login, cookies, etc), mais c'est tout à fait fonctionnel de bloquer les sites dans les rendus de la page.
# Coquille?
Posté par arnaudus . En réponse au journal Kagi: une alternative crédible à Google Search ?. Évalué à 9. Dernière modification le 10 janvier 2022 à 23:08.
Est-ce qu'il fallait lire "par an"? Parce que "par mois", pour un service aussi banal qu'un moteur de recherche, ça me semble quand même assez disproportionné. Ça serait vraiment un service de luxe…
[^] # Re: Limiter l'usage pratique de la CI sans avoir honte de rien
Posté par arnaudus . En réponse au lien Nouvelle carte d'identité bilingue : l'Académie française prête à saisir le Conseil d'Etat. Évalué à 1.
Il n'y a pas grand chose d'élégant dans l'esperanto. À part l'idée de base (une langue construite servant de moyen de communication), qui est originale à l'époque, il n'y a pas grand chose à en retirer. Par exemple:
1) les racines des mots sont hétérogènes et arbitraires. C'est un peu comme imaginer qu'alterner des mots de plusieurs langues permettait d'en créer une nouvelle: For ejemplo, mélanger English, espanol, et French en la same fraseo…
2) dans une langue artificielle, il faut forcément une grammaire simple. Où Zamenhof a-t'il pu aller chercher l'idée d'ajouter des déclinaisons? Il picolait ou quoi?
Utiliser une langue existante (la langue de la culture dominante) semble de mon point de vue bien plus pragmatique que d'inventer une langue qui n'existe pas. Bien sûr, on peut trouver a gênant politiquement, et certains idéologues vont lutter contre un tel état de fait. Mais comme il y a plein de raisons de penser que ça n'est pas très important, bah les idéologues vont rester minoritaires; ça va les énerver, mais ils n'y pourront rien.
Par exemple, ce que je trouve important, c'est de pouvoir communiquer avec un Allemand, un Espagnol, ou un Norvégien. Et puis éventuellement avec un Chinois ou un Japonais, même si parfois c'est un peu compliqué en anglais. C'est ça qui est important, par exemple parce que ça contribue à éviter de communiquer à coup de baillonnettes dans la boue des tranchées. Dans quelle langue on parle, je m'en fiche complètement, et c'est encore mieux si ça n'est pas dans la langue de l'un ou de l'autre.
[^] # Re: Contraintes
Posté par arnaudus . En réponse au journal Letlang, encore un nouveau langage de programmation. Évalué à 2.
Pardon, je m'étais mal exprimé. Je ne mettais pas en cause l'intérêt de travailler avec des contraintes sur des variables, mais je voulais dire "à quoi servirait un solveur d'équations". On peut très bien faire reposer la résolution d'équations sur le programmeur, qui lui-même peut utiliser l'outil qu'il souhaite. Je comprends l'intérêt de "let x = y2 - 3*y + 2", mais pas de "let x2 -5*x + 3 = 6*y".
[^] # Re: Contraintes
Posté par arnaudus . En réponse au journal Letlang, encore un nouveau langage de programmation. Évalué à 2.
Je ne suis pas sûr de comprendre. Certaines équations ont une solution qu'on peut déterminer par un algorithme, d'autres n'ont pas de solution exprimables avec des fonctions usuelles—mais pour un programme informatique, ça n'est pas un problème majeur, puisqu'il n'y a pas de différence entre l'approximation numérique d'une fonction usuelle (comme log()) et d'une fonction non-usuelle (comme probit() ou LambertW() ). Par contre, certaines équations n'ont qu'une solution "ingénieuse" (de nombreuses intégrales par exemple), qu'il semble impossible d'implémenter dans un compilateur.
Mais au final, je me demande quand même, à part l'exploit, à quoi ça peut servir. À moins qu'il ne s'agisse d'un langage de résolution d'équations, qui a besoin de définir des variables à partir d'équations aussi complexes.
[^] # Re: Limiter l'usage pratique de la CI sans avoir honte de rien
Posté par arnaudus . En réponse au lien Nouvelle carte d'identité bilingue : l'Académie française prête à saisir le Conseil d'Etat. Évalué à 4.
Il me semble que la jurisprudence établit que le français doit être présent, mais que rien n'interdit les traductions (en langues régionales, par exemple).
Un authentique sophisme de la pente glissante ([https://fr.wikipedia.org/wiki/Pente_savonneuse]).
L'argument est d'ailleurs sans fondement empirique. L'anglais est très pratiqué comme langue de communication dans énormément de pays (pays scandinaves et germaniques, notamment), où il est possible de remplir de nombreux formulaires administratifs en anglais, et ça n'a pas affecté leur culture linguistique.
Et donc, la vraie réponse : [https://fr.wikipedia.org/wiki/Langues_officielles_de_l%27Union_europ%C3%A9enne].
Si on se demande quelle est la langue des citoyens européens, et pas de ses institutions, on a plus ou moins la réponse :
"54 % des Européens sont capables de tenir une conversation dans au moins une langue étrangère, 25 % de parler au moins deux langues étrangères et un sur dix peut converser dans au moins trois langues étrangères. Les cinq langues étrangères les plus parlées sont l’anglais (38 %), le français (12 %), l’allemand (11 %), l’espagnol (7 %) et le russe (5 %)."
Ma suggestion : laissons donc l'académie dilapider de l'argent public pour une action en justice qu'elle va perdre. Au moins, nous serons fixés.
[^] # Re: Contraintes
Posté par arnaudus . En réponse au journal Letlang, encore un nouveau langage de programmation. Évalué à 6.
Ça me semble aussi limite impossible dans l'absolu, mais on pourrait imaginer que les capacités du solveur font partie des spécifications du langage. Par exemple, le solveur sait gérer tel ou tel types d'équations, mais par tel autre.
Ce que je n'ai pas trop compris, c'est ce qui était censé être du ressort du compilateur. J'ai l'intuition que le solveur n'a que peu d'intérêt s'il n'est pas dynamique, puisqu'en pratique le compilateur ne serait qu'une calculette scientifique. Si tu veux spécifier un truc comme
let x^2-4 < 0, ça revient à écrirelet -2 < x < 2, je ne vois pas trop l'intérêt. Autant avoir un onglet ouvert sur Wolfram en même temps que tu codes. Là où ça devient vraiment intriguant, c'est d'avoir des limites dynamiques, du stylelet y*x^2-4 < 0, où y est un paramètre de la fonction. Mais forcément, ça ne peut pas trop se faire à la compilation, et si ça se fait à l'exécution, ça va avoir une conséquence sur les perfs.[^] # Re: Transposons à d'autres interdictions, et oubli d'indication "publiblog"
Posté par arnaudus . En réponse au lien Psychopathologie du totalitarisme 1/3. Évalué à 3.
Mouais, les critères changent de temps en temps et la culture Wikipédienne aussi.
La vanité, j'imagine. Et le besoin d'exister; compare le Google ranking d'une page Wikipédia contre ton site auto-hébergé…
[^] # Re: Du ressort d'un professionnel?
Posté par arnaudus . En réponse au lien Psychopathologie du totalitarisme 1/3. Évalué à 2.
Les textes fondateurs de quoi? Quel rapport entre l'exercice scolaire de la dissertation et les noms que tu as cité?
Je n'ai pas souvenir d'avoir eu des piètres notes en dissertation, et je ne vois pas le rapport entre mes notes et ce que je pense de l'exercice.
Comme vous n'expliquez pas votre formation, je n'ai aucune idée de ce que vous reprochez à l'idée que la dissertation n'est pas un exercice scientifique.
Sur le fond, j'essaye d'imaginer être un scientifique en sciences humaines, et éventuellement mal vivre la comparaison systématique avec les sciences dures. J'imagine que je répondrais quelque chose comme:
«C'est vrai, historiquement, certaines sciences humaines sont nées de disciplines littéraires mal formalisées, mais c'est aussi le cas des disciplines scientifiques, qui se sont progressivement dissociées de la philosophie. Les sciences humaines sont simplement plus jeunes que les sciences dures, et ont eu moins de temps pour développer un formalisme similaire à celui des sciences dures. Il existe toutefois une tendance très forte dans ce sens, on peut citer la philosophie analytique, la philosophie expérimentale, l'omniprésence de la modélisation mathématique en économie, la rigueur statistique et la prétention à la reproductibilité des approches expérimentales en psychologie, etc [voire des choses plus pertinentes que je ne connais pas]. Bien entendu, cette transition ne se fait pas instantanément; certaines disciplines sont plus avancées que d'autres, et il existe toujours une certaine inertie dans le milieu académique, qui n'évolue qu'au fil du remplacement des générations.»
Au lieu de ça, j'ai l'impression que les réponses tournent plutôt sur le mode:
«On est très fiers de nos pratiques, on tient absolument à ce que nos disciplines s'appellent "sciences humaines" mais il est hors de question que nous cessions de discourir et que nous nous contentions de vulgaires communications synthétiques en "globish".».
Ça me semble justement démontrer assez clairement que les problèmes de communication entre les disciplines sont vraiment profonds, mais ça serait très réducteur d'imaginer que ce problème est universel. Dans le monde entier les sciences humaines deviennent des disciplines scientifiques à part entière (tout en gardant leurs spécificités, bien entendu), et je ne comprends pas quel avenir aurait une fossilisation des pratiques de communication datant du XIXe siècle. Pourquoi des canulars comme ceux de Sokal n'ont pas ouvert les yeux des différentes communautés sur les risques liés au noyage du fond dans la forme?
[^] # Re: Du ressort d'un professionnel?
Posté par arnaudus . En réponse au lien Psychopathologie du totalitarisme 1/3. Évalué à 2.
Bien sûr qu'il faut exprimer ses idées clairement en sciences. Souvent, ça nécessite l'utilisation d'un jargon spécifique, où les termes ont une définition précise comprises par une communauté (on ne va pas tout redéfinir). Exposer ses idées de manière claire et concise, c'est particulièrement important et utile, et pas seulement en sciences. Je ne comprends pas tellement pourquoi la conversation dérive dans cette direction, pusiqu'il n'y avait aucune raison qu'elle le fasse.
La littérature, c'est une discipline artistique. Ça consiste à manier la langue pour y faire passer des émotions, des sous-entendus; elle permet d'exprimer sa maitrise de la langue, la compréhension de ses subtilités. C'est très bien la littérature, c'est juste que ça n'a rien à voir avec la science.
Je ne pense pas que personne ne l'ait jamais suggéré.
Je ne méprise absolument pas les littéraires. Je dis juste que les cursus littéraires ne peuvent pas mener à une bonne formation scientifique.
C'est peut-être très bien pour se préparer à certains métiers (commercial, politique, RH…), mais c'est un exercice bien peu formateur pour la démarche scientifique. 1) Ça consiste à faire sortir des arguments de son c**, ce qui permet de discuter de tout et de rien sans aucune donnée ni aucune recherche bibliographique; 2) l'organisation de la dissertation (thèse - antithèse - synthèse) est une organisation dialectique (comme pour un cours ou un discours), elle ne met pas en valeur le raisonnement scientifique (induction, abduction, déduction)—d'ailleurs, la structure des publications scientifiques n'est pas celle des dissertations.
Mais encore une fois, je n'ai pas de problème de principe avec les sciences humaines; mon problème c'est la manière dont certaines sciences humaines sont pratiquées dans certains milieux et dans certains pays, dont la France. Le problème n'est absolument pas limité aux sciences humaines d'ailleurs, puisqu'on enseigne encore l'homéopathie et la psychanalyse dans certaines universités.
[^] # Re: Transposons à d'autres interdictions, et oubli d'indication "publiblog"
Posté par arnaudus . En réponse au lien Psychopathologie du totalitarisme 1/3. Évalué à 4.
Ah, tiens, sa page Wikipedia… Selon toutes probabilités, elle a été auto-rédigée et est examinée dans le cadre d'une suppression éventuelle.
Est-ce que le lien dans Linuxfr ne serait pas dans la mouvance d'une campagne de pub? Il s'agit de quelqu'un qui vient d'émerger dans le milieu complotiste (participation au file "Hold-up", etc), et qui pourrait être en train de chercher à se créer une visibilité pour vendre stages, livres, etc.
Ce paragraphe sur les virus est pathétique (je pense qu'elle ignore totalement que les virus dont elle parle sont des virus de plantes ou des phages), mais le reste de son texte est à l'avenant.
Ceci dit, j'aimerais bien comprendre comment on peut être compétent en psychanalyse. C'est le même principe que d'être compétent en astrologie?
[^] # Re: Du ressort d'un professionnel?
Posté par arnaudus . En réponse au lien Psychopathologie du totalitarisme 1/3. Évalué à 1.
Je ne voulais vexer personne, et je ne visais pas "les sciences sociales" en général (je ne pense pas que ma phrase puisse être considérée comme ambigüe sur ce point). Je ne suis pas responsable du fait que certaines sciences sociales en France soient affiliées à des cursus littéraires et soient enseignées comme des matières littéraires. Disons que par nature, les sciences sociales sont peut-être plus sensibles au bullshit, mais qu'il existe aussi une certaine inertie dans le milieu académique.
[^] # Re: Du ressort d'un professionnel?
Posté par arnaudus . En réponse au lien Psychopathologie du totalitarisme 1/3. Évalué à 3.
Pour être plus explicite, mon problème est plus la connexion historique entre certaines sciences humaines (histoire et philosophie, en gros) avec la littérature. Cette connexion n'existe pas dans tous les pays (heureusement), mais elle existe en France. La dissertation, cet art de remplir des pages de blabla quand on n'a rien à dire, est même enseignée (et valorisée) au lycée en France. Cette mise en avant de l'éloquence et du style est quand même très étrange quand on prétend pratiquer une discipline scientifique.
Je ne suis pas certain de comprendre de quelle obscurité on parle. Une phrase comme "si v est un endomorphisme du fibré vectoriel TE satisfaisant ces deux propriétés, alors H = ker v est le sous-fibré horizontal d'une connexion d'Ehresmann" (prise sur Wikipédia) m'est totalement obscure. Je n'ai aucun moyen de savoir si c'est du bullshit ou pas. Cet énoncé est probablement correct, mais si tu remplaces tous les termes par d'autres concepts mathématiques, ça serait du bullshit total mais seuls les spécialistes pourraient s'en rendre compte. C'est d'ailleurs exactement ça qui a été reproché aux thèses des frères Bogdanov (toutes mes excuses pour cette allusion à une actualité tragique). Donc oui, l'obscurité jargonnante existe aussi en sciences dures, mais la situation n'est ambigue que pour le commun des mortels, les spécialistes peuvent facilement déterminer que c'est du bullshit.
Dans le texte dont on parle, il s'agit d'une obscurité très différente. Le jargon utilisé n'est pas technique, il est précieux, littéraire, pédant. Le texte est truffé de tournures subjectives et lyriques ("au prix du sang de nos ancêtres" :-) ). Ce n'est pas du tout une tentative maladroite de vulgarisation, mais c'est le contraire : l'objectif semble être de traduire toute une série très classique de thèses populistes et complotistes (y compris sur l'efficacité supposée de traitements antiviraux préventifs) dans un registre soutenu. Probablement dans l'espoir de les "anoblir"? Un prolo bourré qui sort du bistro en disant "Si on avait laissé Raoult faire qu'est-ce qu'il voulait faire, de toutes manières c'est la faute de ces bourgeois que ça les arrange bien le Covid pour nous mettre la dictature", ça fait pas sérieux, alors que de pondre trois pages de reformulations pédantes et pseudoscientifique des mêmes idées, ça mériterait d'être diffusé?
[^] # Re: Du ressort d'un professionnel?
Posté par arnaudus . En réponse au lien Psychopathologie du totalitarisme 1/3. Évalué à 5.
C'est spécifiquement ce que je n'ai pas fait, et je l'ai même écrit. On voit que quelque chose ne va pas, mais ça serait débile de poser un diagnostic sur la base d'un texte.
Est-ce que le diagnostic des maladies psychiatriques serait plus difficile pour les femmes? Je n'en sais rien, ça n'est pas mon rayon, mais ça me semble assez douteux. De toutes manières, je ne savais même pas que c'était une femme, je crois.
On peut aussi lui opposer le rasoir d'Occam et les principes de bases de la démarche scientifique, hein. C'est pareil pour la naturopathie ou la lecture dans les lignes de la plante des pieds.
C'était une erreur de considérer qu'Hitler avait des problèmes mentaux?
Désolé si j'ai plus envie de citer Audiard que Roland Barthes sur ce genre de questions :-)
Plus sérieusement, je n'ai aucune idée de la manière dont il faut parler aux complotistes. Rien ne semble pouvoir les atteindre, puisqu'ils ont forcément construit une carapace très solide autour d'eux : ils sélectionnent les sources d'information, ils vivent dans des "bulles" de réseaux sociaux (comme tout le monde hein, puisque c'est le principe des RS, mais la radicalisation aide à refermer les bulles sur elles-mêmes), et ils "Mormonnisent" leurs relations avec le reste de la société (ils feignent des relations professionnelles normales, par exemple, mais c'est un jeu d'acteur, ils passent leurs journées à mentir et à être insincères, ça use forcément psychologiquement).
[^] # Re: Du ressort d'un professionnel?
Posté par arnaudus . En réponse au lien Psychopathologie du totalitarisme 1/3. Évalué à 6. Dernière modification le 03 janvier 2022 à 16:46.
J'ai du mal à imaginer comment on peut entrainer une IA à écrire de cette manière. Les références culturelles sont quand même très complexes à utiliser, et je pense qu'un processus automatique mettrait plus de mots loufoques ou hors contexte.
Je ne crois pas avoir jamais hésité entre le produit d'une IA et d'un humain pas bien dans sa tête. J'ai l'impression que la folie donne un côté malaisant (typiquement, ici, la focalisation sur les symptômes psychiatriques) que les maladresses des IA ne peuvent pas reproduire.
Tiens, c'est vrai que ça serait rigolo, une IA qui traduit un texte en jargon pipeau. "Le ciel est bleu" -> "La translucidité atmosphérique s'exfiltre dans un camaïeu ostentatoire et quasi-condescendant de nuances azurées".
# Du ressort d'un professionnel?
Posté par arnaudus . En réponse au lien Psychopathologie du totalitarisme 1/3. Évalué à 10.
L'esprit humain est quand même quelque chose de mystérieux. La plupart des mots dans ce texte semblent être utilisés à bon escient: «La paranoïa pose une relation d’objet narcissique paradoxale : « vivre ensemble tue et se séparer est mortel »[17] est bien le leitmotiv de l’idéologie sanitaire actuelle qui, si elle est menacée dans sa subsistance hypnotique, conduira inévitablement à des passages à l’acte meurtriers et transgressifs sur les peuples désobéissants.». La personne qui a rédigé ça est cultivée, elle sait structurer un texte, saupoudrer des références… ça ressemble un peu à une production académique (tout au moins, ça en a la forme), si ce n'est que c'est un peu trop jargonnant et pédant (même si parfois en sciences humaines… mais je m'égare :-). Il faut relire les phrases plusieurs fois pour en extirper le sens… et s'apercevoir que c'est juste complètement con.
Étrange mise en abîme… Sans oser un diagnostic psychiatrique, la personne qui a écrit ça semble transposer ses problèmes mentaux à toute la population en environnant le tout d'un jargon pseudoscientifique. C'est assez fascinant, et un peu inquiétant quand même, parce que j'imagine que cette personne ne sait pas qu'elle a besoin d'aide (après, je n'ai aucune idée de la dangerosité éventuelle de sa maladie).
[^] # Re: classification des candidats d'extrême droite
Posté par arnaudus . En réponse à la dépêche Compter automatiquement les mots prononcés sur les chaînes d'information continue. Évalué à 3.
Si on classe G, C, D, ED, ça donne environ G: 11000, C: 16000, D: 11000, ED: 19000 (dont 4000 pour Le Pen). Du coup c'est équilibré si on retire Zemmour (en admettant un bonus "normal" pour l'exécutif).
Ce qui me surprend le plus, c'est la synchronisation des courbes. Chaque chaîne a un biais, non seulement en terme de temps total accordé à la politique, mais aussi en équilibre droite-gauche. Par contre, toutes les chaînes sont synchro sur les politiques dont on parle le plus, ça veut dire que leur agenda est principalement dicté par l'actualité : Zemmour quand il montait dans les sondages, Pecresse lors de la primaire, etc. Les lignes éditoriales n'ont pas l'air très originales.
[^] # Re: logique d'un anti-vaccin qui ne supporte pas non plus depuis toujours la bien-pensanc de ce site
Posté par arnaudus . En réponse au journal Merci Linuxfr, aujourd'hui je fais mes valises. Évalué à 3.
Merci de répondre, mais en quoi est-ce une indication que la phrase de départ (le comportement des non-vaccinés est irrationnel) pourrait être fausse?
Après, être irrationnel est un droit, je ne pense pas qu'il soit envisageable de faire une loi contre ça. C'est juste… déroutant.
[^] # Re: Nuance...
Posté par arnaudus . En réponse au journal Coût de piratage des serveurs Linux. Évalué à 1.
Si tu étais fort en maths à l'école, tu peux te mettre aux Millenium problems, cela peut rapporter un peu d'argent. :-)
[^] # Re: Qu'à moitié étonné
Posté par arnaudus . En réponse au lien SNCF plébiscite son passage dans le Cloud d’Amazon. Évalué à 6.
As-tu lu l'article? Le titre est pourri ("plébisciter", ça veut dire "choisi par le peuple", c'est complètement con dans le contexte), mais l'article égrène des arguments, si les anglicismes de "dissailledeurze" ne nous font pas trop saigner des yeux.
Les arguments principaux, si j'ai bien compris, sont:
* La tolérance aux pannes
* La gestion des pics de connexion
Bah voila, ça semble logique. C'est évident que pour gérer les pics, c'est plus facile de louer quelques serveurs supplémentaires que de les acheter, surtout s'ils sont destinés à ne servir qu'1% du temps.
Gérer son propre parc, ça a un coût, surtout si on a besoin d'une certaine résilience. Ça ne semble pas irrationnel d'externaliser ce genre de choses.
Après, j'ai toujours pensé que la SNCF se fourvoyait avec son modèle calqué sur les billets d'avion. Elle se met toute seule en concurrence avec l'avion, et elle n'a pas moyen d'être compétitive, ce qui la conduit vers une course en avant et la baisse de qualité de service—les TGV low-cost sont une cata pour l'image de la SNCF. Mais ça n'a rien à voir avec l'hébergement de son infrastructure. De toutes manières, la SNCF n'a jamais su vendre des billets de train; ses sites ont toujours été pourris, ses guichets toujours aussi encombrés et inutiles… Ce n'est pas un changement d'hébergeur qui va révolutionner ça.
[^] # Re: Nuance...
Posté par arnaudus . En réponse au journal Coût de piratage des serveurs Linux. Évalué à 6.
J'ai quand même l'impression aussi que le job d'un vrai sysadmin, c'est juste hyper-complexe et hyper-technique. S'il faut monter complètement un réseau, gérer la sécurité, la centralisation et le stockage des données, un serveur mail, un serveur d'impression, tout un tas de services propres à l'activité de la boîte, y compris via des logiciels pas forcément bien ficelés, un parc hétérogène, des accès extérieurs (VPN, sites publics…), il faut des décennies d'expérience, et ne jamais ne rien avoir lâché sur la veille technologique et sur la formation continue, vu que tout ça bouge tout le temps.
Parfois, j'ai l'impression que les boîtes voudraient systématiquement recruter des moutons à 5 pattes. Il me semble assez évident qu'il est impossible d'avoir quelqu'un qui a toutes ces compétences en sortie de ses études; quand une PME recrute un sysadmin sans y mettre le salaire du patron, elle devrait s'attendre à devoir externaliser un certain nombre de services, et/ou partir du principe que certaines choses ne seront pas faites dans les règles de l'art.
[^] # Re: Nuance...
Posté par arnaudus . En réponse au journal Coût de piratage des serveurs Linux. Évalué à 4.
C'est beaucoup plus compliqué que ça (voir par exemple https://measuringu.com/salary-survey2014/ pour les US). Si on met de côté la variation résiduelle (dans laquelle la "rareté" peut peut-être entrer), les variables principales sont le niveau de responsabilité, la région, l'expérience, la taille de la boîte, et le diplôme. Je soupçonne que la région est un facteur confondant (dans la mesure où la qualification des jobs est très différente en fonction des régions).
Et dans les faits, la rareté, ça ne joue pas tant que ça pour de nombreux secteurs. Il y a souvent un seuil supérieur de rentabilité, au-delà duquel les entreprises ne veulent pas aller. Par exemple, un restau à qui il manque un serveur ne va pas proposer 3k€ net, il préfère tourner avec un serveur de moins.
Sans compter qu'il ne me semble pas si clair que le marché regorge d'admins Windows et cherche les admins Linux. À moins de considérer qu'on estime que n'importe quel quidam qui sait faire deux ou trois choses avec un ordi peut devenir admin Windows, ce qui revient au même que ma remarque initiale sur le niveau de compétences.
[^] # Re: Nuance...
Posté par arnaudus . En réponse au journal Coût de piratage des serveurs Linux. Évalué à 10.
Pourquoi? Par principe, ou par manque de source?
Par exemple, le salaire médian d'un admin Linux, c'est 99,500$ sur ce site https://www.salary.com/research/salary/benchmark/linux-administrator-salary. Pour un admin Windows, c'est 71,000$. https://www.salary.com/research/salary/posting/windows-administrator-salary. Bien sûr, rien n'est réellement comparable, bla bla bla, et le salaire c'est pas les compétences, bla bla bla. On est d'accord là dessus, mais maintenant, est-ce que vous avez une explication crédible pour laquelle on paye les admins Windows 30% moins aux US?
Notez que je n'ai jamais prétendu que tous les admins Linux étaient compétents, ou qu'il n'existait pas d'admin Windows compétent. Ni d'ailleurs qu'un admin Linux serait compétent sous Windows.
Mais du coup, à part être outrés, vous avez des billes qui suggérerait qu'en moyenne, un admin Windows a des bases techniques aussi solides qu'un admin Linux?
Il y a un moment, il faut quand même avancer des explications. Si c'est identique au niveau software, si c'est identique au niveau compétences, si c'est identique au niveau du prix, alors pourquoi la plupart des serveurs sont sous Linux, pourquoi les admins Windows sont moins bien payés, et pourquoi un serveur Windows est plus attaqué?
[^] # Re: Inévitable?
Posté par arnaudus . En réponse au lien Quelqu'un fait tourner des centaines de relais TOR dans le but de désanonymiser des utilisateurs. Évalué à 4.
Compiler des statistiques "propres" serait un travail de recherche, puisque Tor est justement conçu de manière à ce que ces chiffrss soient très difficiles à obtenir. On peut trouver des estimations pour des cas particuliers. Par exemple, par un service de sécurisation de l'autentification (https://blog.sqreen.com/tor-the-good-the-bad-and-the-ugly/) : 99.7% des tentatives de connexion qui venaient d'un noeud Tor échouent (donc viennent d'un user qui n'a pas le mot de passe), alors que le taux d'erreur de connexion est de 16% quand ça vient du web "non Tor".
Il y a une publication de 2016 qui quantifie les services illégaux à 57% des services actifs sur Tor (et 30% des services totaux) (citée dans https://en.wikipedia.org/wiki/Tor_(network)) (à noter que 'non illégal' ne veut pas dire légal, puisque la contrefaçon n'a pas l'air considérée comme illégale, et les services dont la légalité est sont comptés dans "non illégaux").
Ce que je ne comprends pas, c'est que les gens qui pensent que Tor est utile ne cherchent pas, en général, à évaluer honnêtement à quoi Tor est utilisé.