N'empêche, ceux qui ont cru en l'arnaque des crypto monnaies sont aujourd'hui riches de chez riches.
Il n'a pas dit "arnaque", il a dit "attrappe-nigaud". Mais c'est nettement plus complexe que ça. Il s'agit de produits virtuels presque intégralement spéculatifs, leur seul lien avec l'économie réelle étant le coût du matériel et de l'énergie permettant de les "miner". Je ne pense pas qu'il existe de produit plus spéculatif, une sorte d'essence de ce que la finance fait de "pire".
Pour l'instant, les monnaies virtuelles n'ont pas d'impact sur l'économie réelle : elles ne représentent que trop peu de la masse monétaire. Elles ont par contre un impact sur le climat et nos dépenses énergétiques, ce qui justifierait totalement leur interdiction, mais c'est un autre débat.
Comme tout produit très spéculatif, le risque ne concerne que les gogos qui se lancent là-dedans. On peut gagner très gros, on peut perdre très gros, et plus on y va en mode "yolo", plus on a des chances de perdre (puisque ce monde est rempli de gens plus malins et plus riches qui n'y vont justement pas les mains dans les poches). Une sorte de casino géant, en gros. Évidemment, les grands gagnants sont les fondateurs du système; à mon avis, le Bt par exemple a des propriétés tellement mauvaises pour une monnaie (hyper-inflationniste et transactions non-instantanées) qu'il semble impossible qu'il ait été conçu autrement que comme un instrument spéculatif (et vendu ensuite comme une monnaie).
Donc c'est difficile de parler formellement d'arnaque ou d'escroquerie, mais je n'arrive pas à comprendre ceux qui présentent les crypto-monnaies comme des monnaies réelles. La seule raison d'utiliser les crypto-monnaies, c'est de faire bouger de grosses sommes à l'international sans pouvoir être tracé, donc, en gros, pour des activités illégales. Comme les transactions sont payantes (rémunération des mineurs et taux de change quand on retransforme en "vrais" brouzoufs), on perd de l'argent à chaque échange, donc il faut une bonne raison pour utiliser des Bt. Peut-être qu'il y a quelques paranos ou idéalistes dans le tas, qui "payent" pour ne pas passer par le système bancaire traditionnel (qui fait aussi payer les transactions, d'ailleurs), mais j'imagine qu'en volume, ça ne doit pas représenter grand chose.
Du coup, je n'ai pas grand chose à dire contre ceux qui essayent de jouer aux grands spéculateurs et tripatouillent des monnaies virtuelles, c'est une occupation comme une autre et ça vaut bien les jeux à gratter. Ceux qui fondent des monnaies par idéologie, on peut toujours discuter; je pense être en désaccord profond avec eux (je ne pense pas que les problèmes des systèmes économiques soient liés à la monnaie, je pense que les transactions financières doivent être traçables et réversibles, et je ne suis pas assez libéral pour penser que l'utilisation d'une monnaie non-officielle doive être légale), mais je pense qu'ils sont plus victimes (de désinformation, et parfois de la manipulation idéologique par ceux qui se servent d'eux pour faire la publicité d'outils de spéculation) que coupables. Les vrais arnaqueurs, c'est 1) les fondateurs de ces systèmes, et 2) les gros utilisateurs qui se servent de ces systèmes pour des activités criminelles ou délictuelles; les nuisibles à combattre sont aussi les intermédiaires (typiquement, ceux qui proposent de changer du vrai argent contre du faux argent) et les profiteurs (spéculateurs et mineurs).
Sur Terre ça a du sens, sur Mars beaucoup moins. Petit rappel : sur Mars il y a de la poussière partout comme sur la Lune (donc les panneaux solaires sont sales et couvertes rapidement), le Soleil envoie moins d'énergie sur Mars à cause de la distance.
Dans le cas d'une mission habitée, ça n'est pas très difficile de nettoyer les panneaux solaires, et il n'y a pas de nuages. L'irradiance est d'environ 1360W.m-2 pour la terre, et 590W.m-2 pour mars, mais avec une atmosphère plus fine et dépourvue d'humidité, au niveau du sol, la différence n'est pas gigantesque.
Tu as des sources sur la poussière sur les panneaux solaires sur la Lune? Sans atmosphère, je ne vois pas comment le régolithe se retrouverait sur les panneaux solaires, à moins que l'activité des astronautes à proximité suffise. Sur un rover, je comprends que les roues soulèvent de la poussière, mais pour une ferme de panneaux solaires fixes à distance d'une station habitée, le risque me semble faible.
Par contre, pour la lune, la durée de la nuit (15 jours) me semble vraiment problématique. Il faut d'énormes batteries pour stocker l'énergie, et les batteries c'est très lourd; le choix du pôle sud pour une station éventuelle doit probablement beaucoup tenir à ça.
C'est d'ailleurs sans doute le principal manque scientifique du film Seul sur Mars,
Ça n'est pas le seul, mais c'est vraiment dommage de commencer par ça (sans compter un décollage dans de telles conditions).
Une belle vidéo
déja vue :-) Un poil pessimiste à mon avis (parce que c'est la ligne éditoriale de la vidéo). Par exemple, les conditions de voyage ressembleraient à ce que connaissent les militaires dans les sous-marins nucléaires (et eux n'ont même pas de hublots), et ils ne deviennent pas fous en quelques semaines.
Une livraison de vivres perdues/piratées/endommagées et c'est la survie de toute la colonie qui est en danger.
Alors 1) c'est à peu près pareil pour l'ISS (il faut des mois pour préparer un cargo, on ne peut pas lancer une fusée le lendemain s'il y en a une qui merdoie), et 2) j'imagine que les planificateurs des missions ne seraient pas débiles au point de ne pas se prévoir assez de vivre pour tenir au cas où quelques cargos se perdraient. Pour une colonie Martienne, on ne peut pas envoyer des cargos régulièrement, la fenêtre c'est tous les 2 ans et demi. Il faudra donc lancer plein de cargos tous les deux ans et demi, avec assez de redondance pour se permettre d'en perdre quelques uns.
Et s'il y a une maintenance critique à faire qui nécessite des pièces indisponibles immédiatement dans la station, on fait prier les résidents spatiaux pour leur survie ?
La seule possibilité sur l'ISS c'est de rentrer. Autrement, en cas de panne urgente, il est strictement impossible de préparer un cargo en quelques jours.
ça me paraît tout à fait cohérent qu'il soit nécessaire de dépenser plus d'énergie pour maintenir l'autonomie spatiale que l'autonomie terrestre
La question, c'était qu'une colonie martienne de quelques personnes ou même de quelques dizaines de personnes ait besoin de plus d'énergie que la terre entière, et c'est assez absurde. Évidemment que vivre sur Mars nécessite de chauffer plus, probablement de dépenser de l'énergie pour créer des molécules dont on a besoin (oxygène, par exemple), etc. Mais tout ça semble assez faisable avec les moyens du bord, panneaux solaires, éoliennes, etc. Rien ne nécessite des mégawatts, je ne sais pas d'où peut venir cette idée.
Mais encore une fois, l'autonomie ça semble totalement impossible avec les technologies actuelles. C'est sûr que si tu veux construire une usine martienne de production de puces électroniques, ça va être compliqué, mais c'est juste que c'est complètement absurde. Les martiens se feront livrer les CPU comme nous, en fait, parce qu'à moins que les choses aient changé dernièrement, les CPU de mon ordinateur ont voyagé plus loin que moi…
C'est exactement ça. La technologie pour installer une station sur Mars, sur le modèle de l'ISS mais beaucoup plus loin, est une technologie du XXIe siècle. On n'a pas besoin d'innovations de rupture, on sait envoyer des tonnes de matériel sur Mars, on sait faire vivre des astronautes en autarcie pendant des mois, etc. Bon, OK, on n'est pas sûrs par contre de savoir les faire revenir :-) Mais pour y aller et survivre là-bas pendant un temps plus ou moins long, ça devrait aller.
Installer une colonie autonome sur Mars, c'est totalement hors de portée. Ça n'est pas en disant "il faudra installer des usines" qu'on règle le problème : une usine a besoin de matières premières complexes pour fonctionner. On pourra facilement installer les imprimantes 3D par exemple, mais faire le plastique sur place? Tout ça parait très, très complexe. Il faudrait revoir la totalité de la chaine industrielle qui produit les équipements spatiaux pour faire en sorte que toutes les technologies puissent être produites intégralement localement. Et évidemment, l'autre problème, c'est la nourriture. Il sera peut-être possible de faire pousser des patates comme dans le film, mais je ne suis pas sûr que beaucoup de gens accepteraient d'aller sur Mars s'il fallait manger des patates matin midi et soir toute sa vie. Comment produit-on de la viande sur Mars? Peut-on mettre en place un cycle de l'azote? Peut-on fixer le CO2 atmosphérique, la seule source locale de carbone?
En fait, j'ai l'impression que plus que des usines de production de biens, il faudra une industrie chimique, capable de prélever dans l'environnement de quoi assurer les besoins de la colonie : carbone, azote, phosphore, eau, métaux, etc., et de resynthétiser toutes les molécules de base non-biologiques (polymères, alliages, etc). À l'échelle d'une petite colonie, les objets peuvent être fabriqués artisanalement, mais comment faire un ordinateur, par exemple?
L'autonomie est un autre question, qui ne peut venir que dans un deuxième temps. Dans un premier temps, tu installes un avant-poste non-autonome que tu ravitailles, et la logistique se met en place progressivement : en plus du ravitaillement de nourriture, tu vas fournir de quoi se débrouiller pour des besoins essentiels.
Ça te fait rêver son monde post-apocalyptique où tout le monde vit dans une boîte de conserve en orbite et les riches se baladent sur les bouts de terre préservés de nos bêtises?
Je ne sais pas ce qu'il nous vend, mais c'est plus un cauchemar qu'un rêve. Heureusement que c'est complètement stupide et irréaliste, donc ça n'arrivera pas. Ça me semble plus probable que tout le monde soit mort en bas et que les milliardaires survivent un peu en orbite.
Déporter les trucs polluants en orbite, de toutes manières, je ne vois pas trop le principe. Ça a l'air complètement débile, de toutes manières, parce que tout ce que tu émets finira par retomber (je ne vois pas comment tu vas accélérer tes déchets jusqu'à la vitesse de libération, et puis même, tu finiras par les recroiser un jour). Ça semble 1000 fois plus facile de dépolluer les process industriels (par exemple, capter le CO2 des cimenteries).
En lisant entre les lignes, je comprends que la majorité de l'humanité aura disparu à ce moment là. Les survivants seront effectivement ceux qui iront pu aller dans l'espace.
Je veux bien qu'on parte dans tous les sens, mais ça n'est pas du tout ce que Bezos raconte. Il dit que la Terre sera un parc naturel et que 10 milliards d'habitants bosseront en orbite. C'est encore plus absurde que les autres scénarios, mais c'est ce qu'il dit. Il n'y a rien à lire entre les lignes, s'il avait voulu dire que la terre aurait été pourrie et que quelques centaines de milliardaires vivraient en orbite, il aurait dit ça.
Je sais plus où j'avais lu que pour maintenir une station sur Mars, il faudrait plus d'énergie que ce que l'humanité consomme aujourd'hui.
Je ne peux pas te dire où tu as lu ça, mais ça m'a l'air d'être une énorme c***. Sur Mars, il y a du soleil, de l'eau, des matières premières. Pour faire vivre à distance une colonie de quelques centaines de personnes, il faudrait envoyer quelques dizaines ou centaines de tonnes par an sur Mars, ce qu'on sait faire avec la techno actuelle. Typiquement, un rover, c'est plus d'une tonne. Donc en gros, il faudrait envoyer tous les an moins de 100 rovers. C'est pas rien, ça coûterait le budget de la Nasa, mais ça reste des millions de fois moins que l'énergie consommée par l'humanité.
ça me paraît quand même compromis dans l'état actuel des connaissances…
Installer une colonie martienne, c'est presque possible avec les technologies actuelles. C'est juste que ça serait tellement coûteux et tellement dangereux qu'on ne va pas le faire, vu le peu d'intérêt. Je ne comprends pas cette fixette sur l'énergie. Tu n'as pas besoin de plus d'énergie pour une station martienne que pour l'ISS. L'ISS fonctionne très bien avec des panneaux solaires; tu veux éclairer, chauffer, faire tourner les équipements scientifiques et les équipements de communication, etc. C'est à peu près tout. Pour envoyer les fusées, on sait le faire, il faut les blinder d'explosifs et d'oxygène liquide et contrôler l'explosion. Bon bah voila, à moins d'installer un synchrotron sur Mars, tu ne vas pas devoir y installer un EPR…
Ce qui semble surtout problématique, à part le coût démentiel d'un tel projet, ça serait de s'assurer à ce que les dizaines d'étapes super-dangereuses s'enchainent de manière à ce que la probabilité de survie des zigues qu'on a envoyés soit supérieure à 1% au bout d'un an. Ça, c'est pas la technologie qui permettra de s'en assurer, parce qu'on sait déja comment faire. On n'a juste pas eu le temps de s'assurer des centaines de raisons pour lesquelles la techno qu'on connait peut foirer et tuer tout le monde.
Avec la technologie actuelle, il faut environ 50kg de kérosène pour envoyer 1kg en orbite basse; pour envoyer un astronaute dans l'espace actuellement, il faut au moins envoyer 1 tonne de matos (la capsule Dragon fait plus de 7 tonnes pour 4 gusses, en tassant un peu on doit bien en faire rentrer 7). Du coup, pour envoyer 10 milliards d'humains en orbite, il faut lancer au moins 10000 milliards de tonnes de matériel, sans compter la masse des stations spatiales sur place. Donc 50 fois plus de kérosène, donc 500,000 milliards de tonnes. On consomme actuellement environ 15 milliards de litres de pétrole par jour, donc le projet Besos nécessite d'utiliser l'équivalent de 100 ans de notre consommation actuelle de pétrole.
Même avec un ascenseur spatial ça semble compliqué; si on imagine que l’ascenseur a le même débit qu'un TGV (20000 passagers à l'heure), il faudrait 57 ans pour envoyer tout le monde (en faisant tourner le truc jour et nuit).
À noter qu'on peut aussi se demander de quoi seront faites les stations orbitales. Si par exemple on assemble les capsules servant à aller en orbite, ça ferait 10 milliards de tonnes de matériel (5 ans de notre consommation de fer, 100 ans de notre consommation d'aluminium!). Ça n'a aucun sens de ravager toutes les ressources de la terre et d'émettre assez de CO2 pour pourrir le climat pour des milliers d'années pour "sauver" la terre.
Bref, j'ai l'impression que Besos ne sait pas vraiment ce que représente un milliard. En fait, ça ne m'étonne pas du tout :-)
Après, une fois sur place, il n'y a pas vraiment de différence pour faire vivre 10 personnes sur une petite station et 10 milliards sur un milliard de petites stations. Sauf qu'avec les technologies actuelles il faut envoyer beaucoup de choses par cargo. Des millions de livraisons en fusée par jour, peut-être un nouveau marché pour Amazon? :-)
nombre de mainteneurs de projet libre gagneraient à appliquer les idées développées dans l'article publié sur medium.
Sur le principe, pourquoi pas : documenter et communiquer autour de son projet, ça ne peut être que positif. Mais dans le libre, le bullshit fonctionne mal. La qualité du code et l'intérêt du projet reste quelque chose de majeur, faire croire que tu vas créer une communauté en pipeautant autour d'un truc mal ficelé, c'est vraiment un mauvais conseil.
Je trouve que le meilleur exemple de "marketting" d'un projet libre est le fameux email de Linus. 1) C'est court, efficace, factuel, il connait la psychologie de sa "cible", il sait exactement qui il veut intéresser. 2) C'est posté sur le bon medium. Jamais il n'aurait créé une communauté autour de son projet s'il avait loué des 4x3 dans Paris. 3) Il ne vend rien à part son projet tel qu'il est. La modestie et l'honnêteté paye si tu veux créer une communauté constructive. 4) S'il a réussi à intéresser des développeurs (y compris des devs meilleurs que lui techniquement), c'est parce que son projet était très bon techniquement, et qu'il fonctionnait. Les buts étaient à la fois ambitieux et réalistes.
Du coup, si communiquer autour de son projet c'est bien, le faire comme l'OP c'est n'importe quoi.
D'ailleurs, certaines idées développées dans sa page sont de la m*, et son approche de vendre son truc sur Linuxfr est un échec critique (mal communiquer autour d'une page qui propose des conseils pour bien communiquer, c'est quand même assez cocasse).
S'instruire/ lire / analyser (et même/surtout de ses pires ennemis) et adhérer sont deux choses tout à fait différentes.
Honnêtement, si tu avais de l'argent à investir et que tu souhaitais créer un bot de trading, est-ce que tu utiliserais un tel logiciel? Je ne dis pas du tout qu'un logiciel propriétaire serait forcément plus fiable, mais avoir un fournisseur vers qui se retourner si un bug te fait perdre 10k€ en trois millisecondes, c'est quand même une sécurité. Jamais je n'utiliserais un tel soft avec une exclusion de garantie, comme c'est standard pour les logiciels libres.
Si ça n'était que ça, on pourrait conclure qu'on est des sales gauchistes et puis c'est tout. Mais là, il parle de "marketting" (en fait, je pense qu'il ne sait pas tout à fait ce que c'est), et il se plante complètement sur l'approche efficace pour attirer du clic. Déja, le medium est mal choisi (journal plutôt que lien), le texte est très confus, ça sent le bullshit, et l'approche utilisée est clivante politiquement (certains pensent que le trading est en effet nuisible) et humainement (il méprise ouvertement les conseils de ses "amis" et en joue).
On n'est clairement pas la cible (donc aucun interêt de marketter un produit pour une "non-cible"), et en plus je ne pense pas que la cible (les gens qui cherchent à faire du trading par bot) constitue un marché pour un tel logiciel (qu'il soit libre ou non). Un bot de trading demande un haut niveau de sécurité à tous les niveaux : au niveau des particuliers parce qu'il joue du vrai pognon et qu'il ne faut pas qu'il commence à faire n'importe quoi, et au niveau des institutions parce que des cotations stoppées pour cause de bots foireux, c'est déja arrivé. C'est donc typiquement le genre de tâches qu'on ne veut pas confier à un logiciel confidentiel développé par une communauté (et tout cas, si tant est que j'aurais du pognon pour le jouer en bourse, jamais je n'utiliserais ce genre de trucs où le moindre bug peut te faire perdre ton épargne en quelques millisecondes).
Du coup, on peut clairement se demander si cette personne comprend ce qu'elle fait, et si oui, si elle n'est pas simplement en train de troller. Sinon, il y a une grande naïveté derrière ça, que l'OP cherche peut-être à masquer derrière un rideau d'ironie au 12e degré.
D'ailleurs, j'ai essayé de parcourir son dépôt git, et j'ai du mal à trouver le code source; il y a des hiérarchies profondes de répertoires, mais peu de fichiers contenant quelque chose de tangible. J'avoue que je ne cherche pas à comprendre comment marche ce truc, parce que je m'en fiche pas mal, mais ça donne l'impression qu'il y a 12 fois plus de doc que de code dans ce projet…
En tout cas, c'est un beau tirage de balle dans le pied : l'OP n'arrive pas à vendre un lien vers un texte qui parle de sa capacité à faire du marketting :-)
J'en doute. Seul le détenteur des droits d'auteurs peut concéder ses droits patrimoniaux. Or, pour le code (contrairement à d'autres types d'oeuvres), le droit d'auteur appartient directement à l'employeur. Je pense que l'employé qui publie le code sous une licence sans l'aval de son employeur commet donc une contrefaçon qui n'engage pas l'employeur—un peu comme si un tiers récupérait ton code et le publiait en changeant la licence : la licence est caduque. De manière générale, dans la fonction publique, très peu d'agents peuvent engager la parole de l'État. Par exemple, si un agent des impots te dit "c'est bon, ce truc là n'est pas imposable" et qu'il s'est trompé, tu auras droit à ton redressement fiscal (par contre si tu peux prouver qu'on t'a dit le contraire ça sera facile de démontrer ta bonne foi, donc pas de pénalités).
Pour les détails, il faut probablement se taper le code de la fonction publique, parce que certains fonctionnaires ont des droits que d'autres n'ont pas, selon le poste. Par exemple, un chercheur et un ingénieur qui auraient le même employeur et qui travailleraient sur le même bouquin n'auraient pas les mêmes droits, mais sur un brevet ça doit être équivalent.
Mais bon, dans les faits, il y a peu de raisons de s'inquiéter. Je pense que le risque le plus important c'est si l'administration du ministère en question s'aperçoit que le bout de code avait des retombées économiques potentielles; en fonction du ministère ou de l'établissement, il peut y avoir des objectifs d'auto-financement qui interfèreraient avec la publication sous licence libre.
À un moment, je faisais exprès d'intégrer un bout de code GPL qui venait d'ailleurs pour une fonction non-trivialement remplaçable, de manière à ne pas devoir prendre de décision sur le choix de la licence—si on publie, c'est GPL, autrement on ne publie pas. J'ai laissé tomber ça, puisque visiblement tout le monde s'en fiche. Je me demande d'ailleurs si l'intégration dans le répertoire code.gouv n'est pas équivalent à une validation du code (et des licences) par les institutions, donc la question ne se poserait pas pour les projets du répertoire en question.
Il faut se méfier quand même de qui a mis en place la licence.
Dans certains cas, la production d'un logiciel est un objectif affiché d'un projet gouvernemental ou d'un service, auquel cas la licence est "évidemment" décidée en accord avec les institutions.
Dans d'autres cas, le logiciel est un sous-produit d'un projet (il était nécessaire de développer un logiciel pour faire les choses que le service est censé faire). Dans ce genre de cas, la publication du code vient d'en bas, parfois même du seul informaticien impliqué dans le projet. En fonction des pratiques dans le ministère en question, il peut ou pas impliquer sa hiérarchie dans la publication du code, et si non, il met la licence qu'il veut. Évidemment, dans ce cas, la légalité de la licence est discutable.
Je peux témoigner par exemple que dans la recherche publique, hors projet de développement logiciel financé en tant que tel, la publication du code est souvent "olé olé". En gros, la licence est souvent choisie au pif au moment de la création du répertoire de travail par celui qui crée le répertoire, en fonction de ses connaissances et ses affinités pour les licences libres. Quand tu publies le code associé à un projet de recherche qui n'a pas donné lieu à un accord de consortium complexe sur la propriété intellectuelle (et c'est souvent le cas pour les projets modestes qui ne font pas intervenir de partenaires privés), tout le monde s'en fout, du code. Les éditeurs des journaux scientifiques demandent de plus en plus qu'il soit disponible (chez un tiers, style Github ou Zenodo, et pas sur le site du laboratoire pour ne pas casser l'anonymat de l'évaluation de l'article), et les organismes financeurs (ANR, ERC, …) exigent souvent également la pubication, sans être très clairs sur les licences. Dans ce cas, personne ne décide vraiment de la licence, faire ça officiellement demande des dizaines de pages de paperasse et tout le monde s'en fiche. J'ai l'impression que les licences WTFPL ne peuvent se retrouver là que dans ce genre de situations.
Bref, il ne faut pas surévaluer la capacité de l'administration à gérer ce genre de choses, elle n'a ni les moyens, ni les compétences, ni la volonté de le faire. Quand il y a des enjeux potentiels (gros projet, applications commerciales…), ça doit se discuter en haut lieu, mais quand c'est un petit truc, il y a des chances pour que personne ne soit vraiment au courant que le code a été publié, c'est plus du ressort de l'initiative de l'équipe de développement.
En gros, pour le CO2 anthropique, > 80% fossile, Un tout petit peu d'agriculture (qui n'est pas sur le graphe de la page que j'ai liée, mais d'autres sources citent ~ 5%), et 15% "autres" (process industriels, notamment). J'imagine que la différence sur l'agriculture repose sur si on compte la déforestation dans le fossile ou non (c'est de la matière organique qu'on brûle ou qu'on laisse se dégrader, mais techniquement ça n'est pas du fossile).
Tu cites des répartitions par secteur, mais c'est orthogonal. Dans le CO2 émis par l'agriculture, il y a l'essence des machines par exemple. Et dans le "ciment", il y a le process industriel (2/3) et le carburant pour chauffer à 1500°C (1/3). Du coup, c'est normal que les découpages ne correspondent pas.
Pour l'agriculture, j'ai l'impression que son impact sur l'effet de serre c'est surtout les autres gaz (méthane notamment), pas le CO2.
Quelle technologie miracle va nous permettre de réduire de 5 % nos émissions tous les ans pendant trente ans ?
Les transports électriques me semblent un bon candidat pour commencer. > 20% du parc neuf est électrique ou hybride actuellement, avec une électricité non-carbonée et des incitations financières, on peut arriver dans 10 ans à diminuer très fortement les 30% d'émissions liées au transport. On n'est pas à 5% par an, mais c'est déja pas mal.
Et le ciment, et la déforestation, et les forêts qui crèvent, et la décarbonation des sols, et les engrais azotés (et quelques autres mauvaises pratiques azotées), etc.
Les énergies fossiles, c'est 80% des émissions de CO2. Si on cherche à être efficace sur le changement climatique, seules les énergies fossiles doivent être la cible, le reste est du greenwashing politique.
, il va falloir arrêter de penser qu'une solution technologique simple règle rapidement la question
Et pourquoi pas? L'histoire des derniers siècles a accumulé des exemples de solutions technologiques qui ont réglé des problèmes qu'on pensait insurmontables (tout en en créant d'autres évidemment, parce que le monde n'est pas simple). Mais en l'occurrence, on ne parle pas réellement de technologies de rupture, on connait un certain nombre de solutions. On sait isoler les logements, on sait produire de l'électricité sans CO2, on sait recharger une batterie n'importe où. Le problème n'est pas technologique, il est économique et politique. Cramer du charbon pour faire de l'électricité coûte toujours moins cher que de construire un EPR, se chauffer au fioul est moins cher que d'isoler son logement, une voiture électrique reste 50% plus chère qu'une voiture thermique, etc.
Alors évidemment, les batteries ça pollue, et le nucléaire génère des déchets, etc. Mais la discussion, c'est le réchauffement climatique. C'est ça l'urgence, et on sait comment régler le problème, c'est ça qui compte. La pollution du fait des batteries, c'est pas marrant, mais 1) chaque problème a des solutions, et 2) c'est de toutes manières infiniment moins grave qu'un réchauffement à 2°C.
Et notons qu'en parallèle de ça, on a un petit soucis avec l'effondrement de la biodiversité et avec les cycles géobiochimiques de l'azote et du phosphore qui sont complètement ouverts.
Mais c'est simplement la croissance démographique humaine qui est incompatible avec un mode de vie chasseur-cueilleur, c'est tout. On a 2 hectares de terre émergée par habitant sur terre, et moins d'un hectare de terre cultivable. Avec ça, il faut se loger, manger, extraire les ressources dont on a besoin, et fabriquer l'énergie dont on a besoin. Même en étant sobre, c'est impossible sans une optimisation technologique, et ça laisse peu de place pour la sauvegarde de la nature. Donc si le plan c'est la baisse démographique, pourquoi pas, mais 1) en terme d'atteintes aux libertés individuelles, interdire aux gens d'avoir des enfants c'est pas rien, et 2) ça n'aura pas d'effet avant 50 ans, donc autant avoir un plan B.
Moi je préfère être réaliste : je ne pense pas qu'on puisse vivre avec un hectare sans une utilisation poussée de tout un tas de technologies agricoles et industrielles. Pour référence, 1ha/habitant, c'est la France à la renaissance; pas ou presque pas de technologie, et pas vraiment de quoi manger sainement pour tout le monde. Donc le recours massif à la technologie et à l'industrialisation de l'agriculture, c'est juste indispensable pour que les gens ne meurent pas de faim. Est-ce que s'étonner des cycles ouverts ce n'est pas pareil que de s'étonner qu'on n'arrête pas de remettre de l'eau dans un fer à repasser? Pour l'azote, il n'y a pas de problème technologique majeur, on a besoin d'hydrogène qu'on sait fabriquer avec de l'électricité (ça n'est juste pas rentable actuellement). On ne peut pas tomber en panne d'azote. Le phosphore n'est pas renouvelable, mais c'est un élément commun, et on a 50 à 300 ans devant nous avant d'en manquer. On en gâche beaucoup, certes, mais on a des problèmes plus urgents, non?
Je crois qu'il est difficile voire impossible de faire une étude précise sur le sujet, donc même la meilleure étude doit se contenter d'estimations et d'approximations.
Personne n'a dit le contraire; ça n'a juste jamais été une excuse pour balancer n'importe quoi comme chiffre.
est compatible avec une baisse des émissions de gaz à effet de serre de 5 % par an
J'ai l'impression qu'il n'y a que très peu de lien entre le débit et la consommation énergétique. Le lien entre la consommation et le CO2 est aussi ténu, puisqu'il dépend énormément de la source d'électricité (en France, l'électricité est peu productrice de CO2). Du coup, le lien causal entre débit et réchauffement climatique semble très, très douteux.
Avec les avancées technologiques, les matériels sont de moins en moins gourmands en énergie. On peut regarder des films en HD sur des téléphones portables, qui consomment moins que des jouets pour enfants. Le coût énergétique du Gb en 5G est inférieur aux technologies précédentes. Bref, c'est, à mon avis, un faux procès. C'est plutôt un argument idéologique : c'est la consommation qui va nous mettre dans le mur, or la consommation de bande passante c'est de la consommation, donc c'est la consommation de bande passante qui va nous mettre dans le mur. Non seulement ça n'est pas logique, mais en plus ça détourne l'attention des "vrais" technologies émettrices de CO2.
Pour le renouvellement des appareils, c'est un problème orthogonal. On pourrait avoir une augmentation de débit sans renouvellement du matos (par exemple, je suis passé en TV HD quand j'ai eu la fibre, et ma télé de > 10 ans supportait très bien la HD, c'est juste qu'avec l'ADSL je n'y avais pas accès), et on peut avoir un remplacement de matériel sans changement de débit. D'ailleurs, à part les box des FAI, je ne pense pas qu'on puisse avoir une causalité entre le renouvellement du matériel des particuliers et le changement de débit.
La cause très très majoritaire du réchauffement climatique, c'est les sources d'énergie fossiles (et les vaches qui rotent). Il n'y a pas de cause logique entre le débit internet et cramer du charbon (et les vaches qui rotent). Si on veut éviter le réchauffement, il faut bannir le charbon et le pétrole (et les vaches). Ça posera d'autres problèmes probablement (pollution industrielle due aux batteries et panneaux solaires, déchets nucléaires, etc), mais ces problèmes n'ont rien à voir avec le réchauffement. Faire croire que tout est lié, c'est un programme politique, mais ça n'est pas nécessairement lié.
Mhhh, tu n'as pas l'air de bien connaitre le service public :-)
Je ne sais pas comment c'est pour les sites du ministère de l'intérieur, mais dans la fonction publique, en général, le site internet est monté avec les moyens du bord et un budget de 0€ par le gars qui passe ses journées à réinstaller Windows XP (parce qu'on a besoin d'un logiciel qui a 20 ans) sur les PC pourris des différents services (350 personnes minimum), et le contenu est fourni par un responsable communication qui a touché à un ordinateur pour la première fois à 55 ans, muté du service "espaces vert" qui a fermé suite à l'externalisation.
Du coup, avoir un site qui renvoie une information fiable mise à jour il y a moins de 6 mois, avec un rendu qui serait presque correct sur les navigateurs modernes et sur les mobiles, ça me semble déja être une situation exceptionnelle.
Ou alors le prestataire fournit le même logiciel à tous ses clients et laisse tous les outils de monitoring par défaut (ça fait partie du service que tu achètes, que tu t'en serves ou non).
D'ailleurs ça vaudrait le coup de leur écrire pour leur demander comment accéder aux informations sans se connecter au site de trackers en question.
D'une manière plus générale, est-ce qu'il n'existe pas des DNS menteurs qui permettraient de naviguer sur Internet sans se poser de question en profitant d'une liste à jour des trackers? Je suis d'accord que ça revient à faire confiance au DNS menteur, mais est-ce vraiment différent que de faire confiance aux mainteneurs des différentes extensions de respect de la vie privée qu'on installe sur les navigateurs? Je trouve ça assez inefficace d'avoir chacun son petit setup privé.
J'imagine que c'est très difficile de faire bouger les choses.
1) Il me semble peu probable que la sécurité routière ait fabriqué le site web avec ses petites mains. Il est même possible qu'ils ne savent même pas exactement quels trackers sont présents. Un prestataire fournit un truc qui juste marche, et qui soit facile à remplir avec du contenu, et s'ils ont accès à des statistiques sur les visites, ils sont contents (et ils ne se posent probablement pas la question de savoir d'où ces stats viennent).
2) Le "problème" n'arrive qu'avec des réglages vraiment très serrés sur les autorisations. Firefox "parano" + AdBlock + uBlock + Ghostery ne pose pas de problème. Il est donc très peu probable que suffisamment d'utilisateurs soient affectés pour qu'ils acceptent de se pencher sur le problème.
Vous savez s'il existe un logiciel automatique d'analyse des sites web qui pourrait déterminer un score de respect de la vie privée? À mon avis, ça serait le seul argument qui porterait; "Vous êtes classés 87 / 95 sur le respect de la vie privée parmi les sites gouvernementaux". En général, les responsables de la communication n'aiment pas du tout figurer dans le bas des classements.
Ça ne sert à rien d'être agressif, je ne faisais que pointer un raisonnement qui ne fonctionnait pas. Si on veut attribuer un effet (la dégradation de l'environnement) à une cause (le libéralisme), alors il faut que des causes différentes entrainent des effets différents. Or, les politiques communistes (donc non-libérales) ont aussi fortement dégradé l'environnement. Donc ton argument n'est pas valide, il ne dit rien sur le rôle du libéralisme dans la dégradation de l'environnement. Tout au plus il prouve que le libéralisme ne promeut pas la sauvegarde de l'environnement.
Parce que c'est bien connu, l'URSS était pionnière en termes de préservation de l'environnement, et à la chute des régimes communistes, on s'est aperçu que les pays de l'Est étaient basés sur une économie décarbonée.
Ça me parait cohérent (même si la formulation est ambigüe et n'est pas très informative). L'idée du libéralisme, c'est que l'État n'intervient que quand c'est utile (autrement dit, il faut une raison objective pour restreindre une liberté). Nos sociétés tendent vers le libéralisme dans plein de domaines, et pas seulement l'économie, sans que ça ne pose de problème majeur, bien au contraire. Il n'y a qu'à comparer la manière dont l'État imposait les "bonne moeurs" avant les années 1970 (pénalisation de l'homosexualité, catégorisation des "déviances" et traitements médicaux forcés, etc) et la doctrine moderne (on fait ce qu'on veut tant qu'il n'y a pas de victime).
Mais encore une fois, l'Europe est une machine bureaucratique à produire des tétrachiées de normes dans tous les domaines. Donc il faut se décider, soit le libéralisme est compatible avec la normalisation intensive des produits commerciaux, soit l'Europe n'est pas libérale.
Si on régule, c'est plus du libéralisme. Donc on modifie en profondeur l'économie de la société.
D'après Wikipédia:
" La plupart des libéraux considèrent que l'action de l'État est nécessaire à la protection des libertés individuelles, dans le cadre de ses fonctions régaliennes, et nombre d'entre eux (comme Adam Smith, Raymond Aron, Karl Popper ou Benedetto Croce) acceptent et même recommandent certaines interventions de l'État dans l'économie, notamment en matière de contrôle et de régulation. "
La régulation de l'activité économique par l'État est une base importante du système libéral (c'est en ça que le libéralisme s'oppose aux libertariens et aux anarchistes).
Je pense qu'en fait, beaucoup de gens ignorent ce qu'est le libéralisme. C'est pratique, comme ça on peut lui reprocher tout et son contraire.
Si on régule le marché par des normes par exemple, alors les libéraux gueulent qu'on ne les laisse pas libre d'entreprendre.
C'est totalement faux. Non seulement tous les marchés sont régulés par des normes, mais en plus les normes sont une demande des grosses entreprises qui ont des puissances de lobbying plus fortes que les petites. Une grosse entreprise aura assez de ressources pour mettre en place des contrôle qualité pour respecter les normes, alors que les petites boites ne peuvent pas. D'ailleurs, l'Europe a été longtemps moquée pour sa tendance à édicter des normes strictes sur tout et n'importe quoi.
Par exemple, on avait en France un label Agriculture Biologique très strict, les libéraux de l'UE ont gueulé, maintenant on a un label Agriculture Biologique moins strict que par le passé.
Concurrence libre et non-faussée -> uniformisation des normes. C'est à ça que sert l'Europe, à uniformiser les normes de manière à permettre le marché unique. Quand on uniformise une norme, on négocie. Ça veut dire aussi qu'il faut apprendre à faire des compromis. L'uniformisation des normes est une conséquence du fonctionnement Européen, mais le lien avec le libéralisme est ténu. D'ailleurs, si tu trouves que les normes Françaises ont reculé, il est probable que les normes des autres pays ont "avancé". Les agriculteurs de ces pays doivent donc râler parce que l'Europe est trop stricte, que ça occassione des coûts et que ça nuit à leur productivité. D'ailleurs, il y a probablement des gens dans ces pays qui disent que ces normes trop strictes qui les empêche de vendre sur le marché européen, c'est de la faute du libéralisme :-)
[^] # Re: Si je me souviens bien ...
Posté par arnaudus . En réponse au journal la monnaie libre présentée par son créateur. Évalué à 10.
Il n'a pas dit "arnaque", il a dit "attrappe-nigaud". Mais c'est nettement plus complexe que ça. Il s'agit de produits virtuels presque intégralement spéculatifs, leur seul lien avec l'économie réelle étant le coût du matériel et de l'énergie permettant de les "miner". Je ne pense pas qu'il existe de produit plus spéculatif, une sorte d'essence de ce que la finance fait de "pire".
Pour l'instant, les monnaies virtuelles n'ont pas d'impact sur l'économie réelle : elles ne représentent que trop peu de la masse monétaire. Elles ont par contre un impact sur le climat et nos dépenses énergétiques, ce qui justifierait totalement leur interdiction, mais c'est un autre débat.
Comme tout produit très spéculatif, le risque ne concerne que les gogos qui se lancent là-dedans. On peut gagner très gros, on peut perdre très gros, et plus on y va en mode "yolo", plus on a des chances de perdre (puisque ce monde est rempli de gens plus malins et plus riches qui n'y vont justement pas les mains dans les poches). Une sorte de casino géant, en gros. Évidemment, les grands gagnants sont les fondateurs du système; à mon avis, le Bt par exemple a des propriétés tellement mauvaises pour une monnaie (hyper-inflationniste et transactions non-instantanées) qu'il semble impossible qu'il ait été conçu autrement que comme un instrument spéculatif (et vendu ensuite comme une monnaie).
Donc c'est difficile de parler formellement d'arnaque ou d'escroquerie, mais je n'arrive pas à comprendre ceux qui présentent les crypto-monnaies comme des monnaies réelles. La seule raison d'utiliser les crypto-monnaies, c'est de faire bouger de grosses sommes à l'international sans pouvoir être tracé, donc, en gros, pour des activités illégales. Comme les transactions sont payantes (rémunération des mineurs et taux de change quand on retransforme en "vrais" brouzoufs), on perd de l'argent à chaque échange, donc il faut une bonne raison pour utiliser des Bt. Peut-être qu'il y a quelques paranos ou idéalistes dans le tas, qui "payent" pour ne pas passer par le système bancaire traditionnel (qui fait aussi payer les transactions, d'ailleurs), mais j'imagine qu'en volume, ça ne doit pas représenter grand chose.
Du coup, je n'ai pas grand chose à dire contre ceux qui essayent de jouer aux grands spéculateurs et tripatouillent des monnaies virtuelles, c'est une occupation comme une autre et ça vaut bien les jeux à gratter. Ceux qui fondent des monnaies par idéologie, on peut toujours discuter; je pense être en désaccord profond avec eux (je ne pense pas que les problèmes des systèmes économiques soient liés à la monnaie, je pense que les transactions financières doivent être traçables et réversibles, et je ne suis pas assez libéral pour penser que l'utilisation d'une monnaie non-officielle doive être légale), mais je pense qu'ils sont plus victimes (de désinformation, et parfois de la manipulation idéologique par ceux qui se servent d'eux pour faire la publicité d'outils de spéculation) que coupables. Les vrais arnaqueurs, c'est 1) les fondateurs de ces systèmes, et 2) les gros utilisateurs qui se servent de ces systèmes pour des activités criminelles ou délictuelles; les nuisibles à combattre sont aussi les intermédiaires (typiquement, ceux qui proposent de changer du vrai argent contre du faux argent) et les profiteurs (spéculateurs et mineurs).
[^] # Re: Millions, milliards...
Posté par arnaudus . En réponse au lien Trop de millions fait lâcher la rampe.. Évalué à 3.
Dans le cas d'une mission habitée, ça n'est pas très difficile de nettoyer les panneaux solaires, et il n'y a pas de nuages. L'irradiance est d'environ 1360W.m-2 pour la terre, et 590W.m-2 pour mars, mais avec une atmosphère plus fine et dépourvue d'humidité, au niveau du sol, la différence n'est pas gigantesque.
Tu as des sources sur la poussière sur les panneaux solaires sur la Lune? Sans atmosphère, je ne vois pas comment le régolithe se retrouverait sur les panneaux solaires, à moins que l'activité des astronautes à proximité suffise. Sur un rover, je comprends que les roues soulèvent de la poussière, mais pour une ferme de panneaux solaires fixes à distance d'une station habitée, le risque me semble faible.
Par contre, pour la lune, la durée de la nuit (15 jours) me semble vraiment problématique. Il faut d'énormes batteries pour stocker l'énergie, et les batteries c'est très lourd; le choix du pôle sud pour une station éventuelle doit probablement beaucoup tenir à ça.
Ça n'est pas le seul, mais c'est vraiment dommage de commencer par ça (sans compter un décollage dans de telles conditions).
déja vue :-) Un poil pessimiste à mon avis (parce que c'est la ligne éditoriale de la vidéo). Par exemple, les conditions de voyage ressembleraient à ce que connaissent les militaires dans les sous-marins nucléaires (et eux n'ont même pas de hublots), et ils ne deviennent pas fous en quelques semaines.
[^] # Re: Millions, milliards...
Posté par arnaudus . En réponse au lien Trop de millions fait lâcher la rampe.. Évalué à 3.
Alors 1) c'est à peu près pareil pour l'ISS (il faut des mois pour préparer un cargo, on ne peut pas lancer une fusée le lendemain s'il y en a une qui merdoie), et 2) j'imagine que les planificateurs des missions ne seraient pas débiles au point de ne pas se prévoir assez de vivre pour tenir au cas où quelques cargos se perdraient. Pour une colonie Martienne, on ne peut pas envoyer des cargos régulièrement, la fenêtre c'est tous les 2 ans et demi. Il faudra donc lancer plein de cargos tous les deux ans et demi, avec assez de redondance pour se permettre d'en perdre quelques uns.
La seule possibilité sur l'ISS c'est de rentrer. Autrement, en cas de panne urgente, il est strictement impossible de préparer un cargo en quelques jours.
La question, c'était qu'une colonie martienne de quelques personnes ou même de quelques dizaines de personnes ait besoin de plus d'énergie que la terre entière, et c'est assez absurde. Évidemment que vivre sur Mars nécessite de chauffer plus, probablement de dépenser de l'énergie pour créer des molécules dont on a besoin (oxygène, par exemple), etc. Mais tout ça semble assez faisable avec les moyens du bord, panneaux solaires, éoliennes, etc. Rien ne nécessite des mégawatts, je ne sais pas d'où peut venir cette idée.
Mais encore une fois, l'autonomie ça semble totalement impossible avec les technologies actuelles. C'est sûr que si tu veux construire une usine martienne de production de puces électroniques, ça va être compliqué, mais c'est juste que c'est complètement absurde. Les martiens se feront livrer les CPU comme nous, en fait, parce qu'à moins que les choses aient changé dernièrement, les CPU de mon ordinateur ont voyagé plus loin que moi…
[^] # Re: Millions, milliards...
Posté par arnaudus . En réponse au lien Trop de millions fait lâcher la rampe.. Évalué à 4.
C'est exactement ça. La technologie pour installer une station sur Mars, sur le modèle de l'ISS mais beaucoup plus loin, est une technologie du XXIe siècle. On n'a pas besoin d'innovations de rupture, on sait envoyer des tonnes de matériel sur Mars, on sait faire vivre des astronautes en autarcie pendant des mois, etc. Bon, OK, on n'est pas sûrs par contre de savoir les faire revenir :-) Mais pour y aller et survivre là-bas pendant un temps plus ou moins long, ça devrait aller.
Installer une colonie autonome sur Mars, c'est totalement hors de portée. Ça n'est pas en disant "il faudra installer des usines" qu'on règle le problème : une usine a besoin de matières premières complexes pour fonctionner. On pourra facilement installer les imprimantes 3D par exemple, mais faire le plastique sur place? Tout ça parait très, très complexe. Il faudrait revoir la totalité de la chaine industrielle qui produit les équipements spatiaux pour faire en sorte que toutes les technologies puissent être produites intégralement localement. Et évidemment, l'autre problème, c'est la nourriture. Il sera peut-être possible de faire pousser des patates comme dans le film, mais je ne suis pas sûr que beaucoup de gens accepteraient d'aller sur Mars s'il fallait manger des patates matin midi et soir toute sa vie. Comment produit-on de la viande sur Mars? Peut-on mettre en place un cycle de l'azote? Peut-on fixer le CO2 atmosphérique, la seule source locale de carbone?
En fait, j'ai l'impression que plus que des usines de production de biens, il faudra une industrie chimique, capable de prélever dans l'environnement de quoi assurer les besoins de la colonie : carbone, azote, phosphore, eau, métaux, etc., et de resynthétiser toutes les molécules de base non-biologiques (polymères, alliages, etc). À l'échelle d'une petite colonie, les objets peuvent être fabriqués artisanalement, mais comment faire un ordinateur, par exemple?
[^] # Re: Millions, milliards...
Posté par arnaudus . En réponse au lien Trop de millions fait lâcher la rampe.. Évalué à 2.
L'autonomie est un autre question, qui ne peut venir que dans un deuxième temps. Dans un premier temps, tu installes un avant-poste non-autonome que tu ravitailles, et la logistique se met en place progressivement : en plus du ravitaillement de nourriture, tu vas fournir de quoi se débrouiller pour des besoins essentiels.
[^] # Re: Millions, milliards...
Posté par arnaudus . En réponse au lien Trop de millions fait lâcher la rampe.. Évalué à 10.
Ça te fait rêver son monde post-apocalyptique où tout le monde vit dans une boîte de conserve en orbite et les riches se baladent sur les bouts de terre préservés de nos bêtises?
Je ne sais pas ce qu'il nous vend, mais c'est plus un cauchemar qu'un rêve. Heureusement que c'est complètement stupide et irréaliste, donc ça n'arrivera pas. Ça me semble plus probable que tout le monde soit mort en bas et que les milliardaires survivent un peu en orbite.
Déporter les trucs polluants en orbite, de toutes manières, je ne vois pas trop le principe. Ça a l'air complètement débile, de toutes manières, parce que tout ce que tu émets finira par retomber (je ne vois pas comment tu vas accélérer tes déchets jusqu'à la vitesse de libération, et puis même, tu finiras par les recroiser un jour). Ça semble 1000 fois plus facile de dépolluer les process industriels (par exemple, capter le CO2 des cimenteries).
[^] # Re: Millions, milliards...
Posté par arnaudus . En réponse au lien Trop de millions fait lâcher la rampe.. Évalué à 5.
Je veux bien qu'on parte dans tous les sens, mais ça n'est pas du tout ce que Bezos raconte. Il dit que la Terre sera un parc naturel et que 10 milliards d'habitants bosseront en orbite. C'est encore plus absurde que les autres scénarios, mais c'est ce qu'il dit. Il n'y a rien à lire entre les lignes, s'il avait voulu dire que la terre aurait été pourrie et que quelques centaines de milliardaires vivraient en orbite, il aurait dit ça.
Je ne peux pas te dire où tu as lu ça, mais ça m'a l'air d'être une énorme c***. Sur Mars, il y a du soleil, de l'eau, des matières premières. Pour faire vivre à distance une colonie de quelques centaines de personnes, il faudrait envoyer quelques dizaines ou centaines de tonnes par an sur Mars, ce qu'on sait faire avec la techno actuelle. Typiquement, un rover, c'est plus d'une tonne. Donc en gros, il faudrait envoyer tous les an moins de 100 rovers. C'est pas rien, ça coûterait le budget de la Nasa, mais ça reste des millions de fois moins que l'énergie consommée par l'humanité.
Installer une colonie martienne, c'est presque possible avec les technologies actuelles. C'est juste que ça serait tellement coûteux et tellement dangereux qu'on ne va pas le faire, vu le peu d'intérêt. Je ne comprends pas cette fixette sur l'énergie. Tu n'as pas besoin de plus d'énergie pour une station martienne que pour l'ISS. L'ISS fonctionne très bien avec des panneaux solaires; tu veux éclairer, chauffer, faire tourner les équipements scientifiques et les équipements de communication, etc. C'est à peu près tout. Pour envoyer les fusées, on sait le faire, il faut les blinder d'explosifs et d'oxygène liquide et contrôler l'explosion. Bon bah voila, à moins d'installer un synchrotron sur Mars, tu ne vas pas devoir y installer un EPR…
Ce qui semble surtout problématique, à part le coût démentiel d'un tel projet, ça serait de s'assurer à ce que les dizaines d'étapes super-dangereuses s'enchainent de manière à ce que la probabilité de survie des zigues qu'on a envoyés soit supérieure à 1% au bout d'un an. Ça, c'est pas la technologie qui permettra de s'en assurer, parce qu'on sait déja comment faire. On n'a juste pas eu le temps de s'assurer des centaines de raisons pour lesquelles la techno qu'on connait peut foirer et tuer tout le monde.
# Millions, milliards...
Posté par arnaudus . En réponse au lien Trop de millions fait lâcher la rampe.. Évalué à 10. Dernière modification le 15 novembre 2021 à 15:39.
Avec la technologie actuelle, il faut environ 50kg de kérosène pour envoyer 1kg en orbite basse; pour envoyer un astronaute dans l'espace actuellement, il faut au moins envoyer 1 tonne de matos (la capsule Dragon fait plus de 7 tonnes pour 4 gusses, en tassant un peu on doit bien en faire rentrer 7). Du coup, pour envoyer 10 milliards d'humains en orbite, il faut lancer au moins 10000 milliards de tonnes de matériel, sans compter la masse des stations spatiales sur place. Donc 50 fois plus de kérosène, donc 500,000 milliards de tonnes. On consomme actuellement environ 15 milliards de litres de pétrole par jour, donc le projet Besos nécessite d'utiliser l'équivalent de 100 ans de notre consommation actuelle de pétrole.
Même avec un ascenseur spatial ça semble compliqué; si on imagine que l’ascenseur a le même débit qu'un TGV (20000 passagers à l'heure), il faudrait 57 ans pour envoyer tout le monde (en faisant tourner le truc jour et nuit).
À noter qu'on peut aussi se demander de quoi seront faites les stations orbitales. Si par exemple on assemble les capsules servant à aller en orbite, ça ferait 10 milliards de tonnes de matériel (5 ans de notre consommation de fer, 100 ans de notre consommation d'aluminium!). Ça n'a aucun sens de ravager toutes les ressources de la terre et d'émettre assez de CO2 pour pourrir le climat pour des milliers d'années pour "sauver" la terre.
Bref, j'ai l'impression que Besos ne sait pas vraiment ce que représente un milliard. En fait, ça ne m'étonne pas du tout :-)
Après, une fois sur place, il n'y a pas vraiment de différence pour faire vivre 10 personnes sur une petite station et 10 milliards sur un milliard de petites stations. Sauf qu'avec les technologies actuelles il faut envoyer beaucoup de choses par cargo. Des millions de livraisons en fusée par jour, peut-être un nouveau marché pour Amazon? :-)
[^] # Re: Un peu d'humilité ...
Posté par arnaudus . En réponse au journal Comment je fais le “marketing” de mon projet Open Source. Évalué à 9.
Sur le principe, pourquoi pas : documenter et communiquer autour de son projet, ça ne peut être que positif. Mais dans le libre, le bullshit fonctionne mal. La qualité du code et l'intérêt du projet reste quelque chose de majeur, faire croire que tu vas créer une communauté en pipeautant autour d'un truc mal ficelé, c'est vraiment un mauvais conseil.
Je trouve que le meilleur exemple de "marketting" d'un projet libre est le fameux email de Linus. 1) C'est court, efficace, factuel, il connait la psychologie de sa "cible", il sait exactement qui il veut intéresser. 2) C'est posté sur le bon medium. Jamais il n'aurait créé une communauté autour de son projet s'il avait loué des 4x3 dans Paris. 3) Il ne vend rien à part son projet tel qu'il est. La modestie et l'honnêteté paye si tu veux créer une communauté constructive. 4) S'il a réussi à intéresser des développeurs (y compris des devs meilleurs que lui techniquement), c'est parce que son projet était très bon techniquement, et qu'il fonctionnait. Les buts étaient à la fois ambitieux et réalistes.
Du coup, si communiquer autour de son projet c'est bien, le faire comme l'OP c'est n'importe quoi.
D'ailleurs, certaines idées développées dans sa page sont de la m*, et son approche de vendre son truc sur Linuxfr est un échec critique (mal communiquer autour d'une page qui propose des conseils pour bien communiquer, c'est quand même assez cocasse).
Honnêtement, si tu avais de l'argent à investir et que tu souhaitais créer un bot de trading, est-ce que tu utiliserais un tel logiciel? Je ne dis pas du tout qu'un logiciel propriétaire serait forcément plus fiable, mais avoir un fournisseur vers qui se retourner si un bug te fait perdre 10k€ en trois millisecondes, c'est quand même une sécurité. Jamais je n'utiliserais un tel soft avec une exclusion de garantie, comme c'est standard pour les logiciels libres.
[^] # Re: Raison du moinssage ?
Posté par arnaudus . En réponse au journal Comment je fais le “marketing” de mon projet Open Source. Évalué à 10.
Si ça n'était que ça, on pourrait conclure qu'on est des sales gauchistes et puis c'est tout. Mais là, il parle de "marketting" (en fait, je pense qu'il ne sait pas tout à fait ce que c'est), et il se plante complètement sur l'approche efficace pour attirer du clic. Déja, le medium est mal choisi (journal plutôt que lien), le texte est très confus, ça sent le bullshit, et l'approche utilisée est clivante politiquement (certains pensent que le trading est en effet nuisible) et humainement (il méprise ouvertement les conseils de ses "amis" et en joue).
On n'est clairement pas la cible (donc aucun interêt de marketter un produit pour une "non-cible"), et en plus je ne pense pas que la cible (les gens qui cherchent à faire du trading par bot) constitue un marché pour un tel logiciel (qu'il soit libre ou non). Un bot de trading demande un haut niveau de sécurité à tous les niveaux : au niveau des particuliers parce qu'il joue du vrai pognon et qu'il ne faut pas qu'il commence à faire n'importe quoi, et au niveau des institutions parce que des cotations stoppées pour cause de bots foireux, c'est déja arrivé. C'est donc typiquement le genre de tâches qu'on ne veut pas confier à un logiciel confidentiel développé par une communauté (et tout cas, si tant est que j'aurais du pognon pour le jouer en bourse, jamais je n'utiliserais ce genre de trucs où le moindre bug peut te faire perdre ton épargne en quelques millisecondes).
Du coup, on peut clairement se demander si cette personne comprend ce qu'elle fait, et si oui, si elle n'est pas simplement en train de troller. Sinon, il y a une grande naïveté derrière ça, que l'OP cherche peut-être à masquer derrière un rideau d'ironie au 12e degré.
D'ailleurs, j'ai essayé de parcourir son dépôt git, et j'ai du mal à trouver le code source; il y a des hiérarchies profondes de répertoires, mais peu de fichiers contenant quelque chose de tangible. J'avoue que je ne cherche pas à comprendre comment marche ce truc, parce que je m'en fiche pas mal, mais ça donne l'impression qu'il y a 12 fois plus de doc que de code dans ce projet…
[^] # Re: Raison du moinssage ?
Posté par arnaudus . En réponse au journal Comment je fais le “marketing” de mon projet Open Source. Évalué à 10.
En tout cas, c'est un beau tirage de balle dans le pied : l'OP n'arrive pas à vendre un lien vers un texte qui parle de sa capacité à faire du marketting :-)
[^] # Re: WTFYPL
Posté par arnaudus . En réponse au journal code.gouv.fr : tout le code libéré par les organismes publics français !. Évalué à 7.
J'en doute. Seul le détenteur des droits d'auteurs peut concéder ses droits patrimoniaux. Or, pour le code (contrairement à d'autres types d'oeuvres), le droit d'auteur appartient directement à l'employeur. Je pense que l'employé qui publie le code sous une licence sans l'aval de son employeur commet donc une contrefaçon qui n'engage pas l'employeur—un peu comme si un tiers récupérait ton code et le publiait en changeant la licence : la licence est caduque. De manière générale, dans la fonction publique, très peu d'agents peuvent engager la parole de l'État. Par exemple, si un agent des impots te dit "c'est bon, ce truc là n'est pas imposable" et qu'il s'est trompé, tu auras droit à ton redressement fiscal (par contre si tu peux prouver qu'on t'a dit le contraire ça sera facile de démontrer ta bonne foi, donc pas de pénalités).
Pour les détails, il faut probablement se taper le code de la fonction publique, parce que certains fonctionnaires ont des droits que d'autres n'ont pas, selon le poste. Par exemple, un chercheur et un ingénieur qui auraient le même employeur et qui travailleraient sur le même bouquin n'auraient pas les mêmes droits, mais sur un brevet ça doit être équivalent.
Mais bon, dans les faits, il y a peu de raisons de s'inquiéter. Je pense que le risque le plus important c'est si l'administration du ministère en question s'aperçoit que le bout de code avait des retombées économiques potentielles; en fonction du ministère ou de l'établissement, il peut y avoir des objectifs d'auto-financement qui interfèreraient avec la publication sous licence libre.
À un moment, je faisais exprès d'intégrer un bout de code GPL qui venait d'ailleurs pour une fonction non-trivialement remplaçable, de manière à ne pas devoir prendre de décision sur le choix de la licence—si on publie, c'est GPL, autrement on ne publie pas. J'ai laissé tomber ça, puisque visiblement tout le monde s'en fiche. Je me demande d'ailleurs si l'intégration dans le répertoire code.gouv n'est pas équivalent à une validation du code (et des licences) par les institutions, donc la question ne se poserait pas pour les projets du répertoire en question.
[^] # Re: WTFYPL
Posté par arnaudus . En réponse au journal code.gouv.fr : tout le code libéré par les organismes publics français !. Évalué à 7.
Il faut se méfier quand même de qui a mis en place la licence.
Dans certains cas, la production d'un logiciel est un objectif affiché d'un projet gouvernemental ou d'un service, auquel cas la licence est "évidemment" décidée en accord avec les institutions.
Dans d'autres cas, le logiciel est un sous-produit d'un projet (il était nécessaire de développer un logiciel pour faire les choses que le service est censé faire). Dans ce genre de cas, la publication du code vient d'en bas, parfois même du seul informaticien impliqué dans le projet. En fonction des pratiques dans le ministère en question, il peut ou pas impliquer sa hiérarchie dans la publication du code, et si non, il met la licence qu'il veut. Évidemment, dans ce cas, la légalité de la licence est discutable.
Je peux témoigner par exemple que dans la recherche publique, hors projet de développement logiciel financé en tant que tel, la publication du code est souvent "olé olé". En gros, la licence est souvent choisie au pif au moment de la création du répertoire de travail par celui qui crée le répertoire, en fonction de ses connaissances et ses affinités pour les licences libres. Quand tu publies le code associé à un projet de recherche qui n'a pas donné lieu à un accord de consortium complexe sur la propriété intellectuelle (et c'est souvent le cas pour les projets modestes qui ne font pas intervenir de partenaires privés), tout le monde s'en fout, du code. Les éditeurs des journaux scientifiques demandent de plus en plus qu'il soit disponible (chez un tiers, style Github ou Zenodo, et pas sur le site du laboratoire pour ne pas casser l'anonymat de l'évaluation de l'article), et les organismes financeurs (ANR, ERC, …) exigent souvent également la pubication, sans être très clairs sur les licences. Dans ce cas, personne ne décide vraiment de la licence, faire ça officiellement demande des dizaines de pages de paperasse et tout le monde s'en fiche. J'ai l'impression que les licences WTFPL ne peuvent se retrouver là que dans ce genre de situations.
Bref, il ne faut pas surévaluer la capacité de l'administration à gérer ce genre de choses, elle n'a ni les moyens, ni les compétences, ni la volonté de le faire. Quand il y a des enjeux potentiels (gros projet, applications commerciales…), ça doit se discuter en haut lieu, mais quand c'est un petit truc, il y a des chances pour que personne ne soit vraiment au courant que le code a été publié, c'est plus du ressort de l'initiative de l'équipe de développement.
[^] # Re: lien pour l'étude ?
Posté par arnaudus . En réponse au lien Netflix et YouTube sont des usines à CO2. Évalué à 3.
Par exemple : https://ravijen.fr/?p=398
En gros, pour le CO2 anthropique, > 80% fossile, Un tout petit peu d'agriculture (qui n'est pas sur le graphe de la page que j'ai liée, mais d'autres sources citent ~ 5%), et 15% "autres" (process industriels, notamment). J'imagine que la différence sur l'agriculture repose sur si on compte la déforestation dans le fossile ou non (c'est de la matière organique qu'on brûle ou qu'on laisse se dégrader, mais techniquement ça n'est pas du fossile).
Tu cites des répartitions par secteur, mais c'est orthogonal. Dans le CO2 émis par l'agriculture, il y a l'essence des machines par exemple. Et dans le "ciment", il y a le process industriel (2/3) et le carburant pour chauffer à 1500°C (1/3). Du coup, c'est normal que les découpages ne correspondent pas.
Pour l'agriculture, j'ai l'impression que son impact sur l'effet de serre c'est surtout les autres gaz (méthane notamment), pas le CO2.
Les transports électriques me semblent un bon candidat pour commencer. > 20% du parc neuf est électrique ou hybride actuellement, avec une électricité non-carbonée et des incitations financières, on peut arriver dans 10 ans à diminuer très fortement les 30% d'émissions liées au transport. On n'est pas à 5% par an, mais c'est déja pas mal.
[^] # Re: lien pour l'étude ?
Posté par arnaudus . En réponse au lien Netflix et YouTube sont des usines à CO2. Évalué à 1.
Les énergies fossiles, c'est 80% des émissions de CO2. Si on cherche à être efficace sur le changement climatique, seules les énergies fossiles doivent être la cible, le reste est du greenwashing politique.
Et pourquoi pas? L'histoire des derniers siècles a accumulé des exemples de solutions technologiques qui ont réglé des problèmes qu'on pensait insurmontables (tout en en créant d'autres évidemment, parce que le monde n'est pas simple). Mais en l'occurrence, on ne parle pas réellement de technologies de rupture, on connait un certain nombre de solutions. On sait isoler les logements, on sait produire de l'électricité sans CO2, on sait recharger une batterie n'importe où. Le problème n'est pas technologique, il est économique et politique. Cramer du charbon pour faire de l'électricité coûte toujours moins cher que de construire un EPR, se chauffer au fioul est moins cher que d'isoler son logement, une voiture électrique reste 50% plus chère qu'une voiture thermique, etc.
Alors évidemment, les batteries ça pollue, et le nucléaire génère des déchets, etc. Mais la discussion, c'est le réchauffement climatique. C'est ça l'urgence, et on sait comment régler le problème, c'est ça qui compte. La pollution du fait des batteries, c'est pas marrant, mais 1) chaque problème a des solutions, et 2) c'est de toutes manières infiniment moins grave qu'un réchauffement à 2°C.
Mais c'est simplement la croissance démographique humaine qui est incompatible avec un mode de vie chasseur-cueilleur, c'est tout. On a 2 hectares de terre émergée par habitant sur terre, et moins d'un hectare de terre cultivable. Avec ça, il faut se loger, manger, extraire les ressources dont on a besoin, et fabriquer l'énergie dont on a besoin. Même en étant sobre, c'est impossible sans une optimisation technologique, et ça laisse peu de place pour la sauvegarde de la nature. Donc si le plan c'est la baisse démographique, pourquoi pas, mais 1) en terme d'atteintes aux libertés individuelles, interdire aux gens d'avoir des enfants c'est pas rien, et 2) ça n'aura pas d'effet avant 50 ans, donc autant avoir un plan B.
Moi je préfère être réaliste : je ne pense pas qu'on puisse vivre avec un hectare sans une utilisation poussée de tout un tas de technologies agricoles et industrielles. Pour référence, 1ha/habitant, c'est la France à la renaissance; pas ou presque pas de technologie, et pas vraiment de quoi manger sainement pour tout le monde. Donc le recours massif à la technologie et à l'industrialisation de l'agriculture, c'est juste indispensable pour que les gens ne meurent pas de faim. Est-ce que s'étonner des cycles ouverts ce n'est pas pareil que de s'étonner qu'on n'arrête pas de remettre de l'eau dans un fer à repasser? Pour l'azote, il n'y a pas de problème technologique majeur, on a besoin d'hydrogène qu'on sait fabriquer avec de l'électricité (ça n'est juste pas rentable actuellement). On ne peut pas tomber en panne d'azote. Le phosphore n'est pas renouvelable, mais c'est un élément commun, et on a 50 à 300 ans devant nous avant d'en manquer. On en gâche beaucoup, certes, mais on a des problèmes plus urgents, non?
[^] # Re: lien pour l'étude ?
Posté par arnaudus . En réponse au lien Netflix et YouTube sont des usines à CO2. Évalué à -2.
Personne n'a dit le contraire; ça n'a juste jamais été une excuse pour balancer n'importe quoi comme chiffre.
J'ai l'impression qu'il n'y a que très peu de lien entre le débit et la consommation énergétique. Le lien entre la consommation et le CO2 est aussi ténu, puisqu'il dépend énormément de la source d'électricité (en France, l'électricité est peu productrice de CO2). Du coup, le lien causal entre débit et réchauffement climatique semble très, très douteux.
Avec les avancées technologiques, les matériels sont de moins en moins gourmands en énergie. On peut regarder des films en HD sur des téléphones portables, qui consomment moins que des jouets pour enfants. Le coût énergétique du Gb en 5G est inférieur aux technologies précédentes. Bref, c'est, à mon avis, un faux procès. C'est plutôt un argument idéologique : c'est la consommation qui va nous mettre dans le mur, or la consommation de bande passante c'est de la consommation, donc c'est la consommation de bande passante qui va nous mettre dans le mur. Non seulement ça n'est pas logique, mais en plus ça détourne l'attention des "vrais" technologies émettrices de CO2.
Pour le renouvellement des appareils, c'est un problème orthogonal. On pourrait avoir une augmentation de débit sans renouvellement du matos (par exemple, je suis passé en TV HD quand j'ai eu la fibre, et ma télé de > 10 ans supportait très bien la HD, c'est juste qu'avec l'ADSL je n'y avais pas accès), et on peut avoir un remplacement de matériel sans changement de débit. D'ailleurs, à part les box des FAI, je ne pense pas qu'on puisse avoir une causalité entre le renouvellement du matériel des particuliers et le changement de débit.
La cause très très majoritaire du réchauffement climatique, c'est les sources d'énergie fossiles (et les vaches qui rotent). Il n'y a pas de cause logique entre le débit internet et cramer du charbon (et les vaches qui rotent). Si on veut éviter le réchauffement, il faut bannir le charbon et le pétrole (et les vaches). Ça posera d'autres problèmes probablement (pollution industrielle due aux batteries et panneaux solaires, déchets nucléaires, etc), mais ces problèmes n'ont rien à voir avec le réchauffement. Faire croire que tout est lié, c'est un programme politique, mais ça n'est pas nécessairement lié.
[^] # Re: Presta et service public
Posté par arnaudus . En réponse au journal Le site gouvernemental de la Sécurité Routière force la surveillance. Évalué à 3.
Mhhh, tu n'as pas l'air de bien connaitre le service public :-)
Je ne sais pas comment c'est pour les sites du ministère de l'intérieur, mais dans la fonction publique, en général, le site internet est monté avec les moyens du bord et un budget de 0€ par le gars qui passe ses journées à réinstaller Windows XP (parce qu'on a besoin d'un logiciel qui a 20 ans) sur les PC pourris des différents services (350 personnes minimum), et le contenu est fourni par un responsable communication qui a touché à un ordinateur pour la première fois à 55 ans, muté du service "espaces vert" qui a fermé suite à l'externalisation.
Du coup, avoir un site qui renvoie une information fiable mise à jour il y a moins de 6 mois, avec un rendu qui serait presque correct sur les navigateurs modernes et sur les mobiles, ça me semble déja être une situation exceptionnelle.
[^] # Re: Presta et service public
Posté par arnaudus . En réponse au journal Le site gouvernemental de la Sécurité Routière force la surveillance. Évalué à 5.
Ou alors le prestataire fournit le même logiciel à tous ses clients et laisse tous les outils de monitoring par défaut (ça fait partie du service que tu achètes, que tu t'en serves ou non).
[^] # Re: Toujours le même problème...
Posté par arnaudus . En réponse au journal Le site gouvernemental de la Sécurité Routière force la surveillance. Évalué à 8.
D'ailleurs ça vaudrait le coup de leur écrire pour leur demander comment accéder aux informations sans se connecter au site de trackers en question.
D'une manière plus générale, est-ce qu'il n'existe pas des DNS menteurs qui permettraient de naviguer sur Internet sans se poser de question en profitant d'une liste à jour des trackers? Je suis d'accord que ça revient à faire confiance au DNS menteur, mais est-ce vraiment différent que de faire confiance aux mainteneurs des différentes extensions de respect de la vie privée qu'on installe sur les navigateurs? Je trouve ça assez inefficace d'avoir chacun son petit setup privé.
# Toujours le même problème...
Posté par arnaudus . En réponse au journal Le site gouvernemental de la Sécurité Routière force la surveillance. Évalué à 10. Dernière modification le 02 novembre 2021 à 09:59.
J'imagine que c'est très difficile de faire bouger les choses.
1) Il me semble peu probable que la sécurité routière ait fabriqué le site web avec ses petites mains. Il est même possible qu'ils ne savent même pas exactement quels trackers sont présents. Un prestataire fournit un truc qui juste marche, et qui soit facile à remplir avec du contenu, et s'ils ont accès à des statistiques sur les visites, ils sont contents (et ils ne se posent probablement pas la question de savoir d'où ces stats viennent).
2) Le "problème" n'arrive qu'avec des réglages vraiment très serrés sur les autorisations. Firefox "parano" + AdBlock + uBlock + Ghostery ne pose pas de problème. Il est donc très peu probable que suffisamment d'utilisateurs soient affectés pour qu'ils acceptent de se pencher sur le problème.
Vous savez s'il existe un logiciel automatique d'analyse des sites web qui pourrait déterminer un score de respect de la vie privée? À mon avis, ça serait le seul argument qui porterait; "Vous êtes classés 87 / 95 sur le respect de la vie privée parmi les sites gouvernementaux". En général, les responsables de la communication n'aiment pas du tout figurer dans le bas des classements.
PS: je m'auto-contredit : visiblement ils savent que leur site est pourri : https://www.securite-routiere.gouv.fr/declaration-daccessibilite
[^] # Re: Mouais...
Posté par arnaudus . En réponse au journal Des panneaux solaires low-tech, ça existe ? Ils ont peut-être été inventés en… 1900 !. Évalué à -2.
Ça ne sert à rien d'être agressif, je ne faisais que pointer un raisonnement qui ne fonctionnait pas. Si on veut attribuer un effet (la dégradation de l'environnement) à une cause (le libéralisme), alors il faut que des causes différentes entrainent des effets différents. Or, les politiques communistes (donc non-libérales) ont aussi fortement dégradé l'environnement. Donc ton argument n'est pas valide, il ne dit rien sur le rôle du libéralisme dans la dégradation de l'environnement. Tout au plus il prouve que le libéralisme ne promeut pas la sauvegarde de l'environnement.
[^] # Re: Mouais...
Posté par arnaudus . En réponse au journal Des panneaux solaires low-tech, ça existe ? Ils ont peut-être été inventés en… 1900 !. Évalué à -4.
Parce que c'est bien connu, l'URSS était pionnière en termes de préservation de l'environnement, et à la chute des régimes communistes, on s'est aperçu que les pays de l'Est étaient basés sur une économie décarbonée.
[^] # Re: Mouais...
Posté par arnaudus . En réponse au journal Des panneaux solaires low-tech, ça existe ? Ils ont peut-être été inventés en… 1900 !. Évalué à 2.
Ça me parait cohérent (même si la formulation est ambigüe et n'est pas très informative). L'idée du libéralisme, c'est que l'État n'intervient que quand c'est utile (autrement dit, il faut une raison objective pour restreindre une liberté). Nos sociétés tendent vers le libéralisme dans plein de domaines, et pas seulement l'économie, sans que ça ne pose de problème majeur, bien au contraire. Il n'y a qu'à comparer la manière dont l'État imposait les "bonne moeurs" avant les années 1970 (pénalisation de l'homosexualité, catégorisation des "déviances" et traitements médicaux forcés, etc) et la doctrine moderne (on fait ce qu'on veut tant qu'il n'y a pas de victime).
Mais encore une fois, l'Europe est une machine bureaucratique à produire des tétrachiées de normes dans tous les domaines. Donc il faut se décider, soit le libéralisme est compatible avec la normalisation intensive des produits commerciaux, soit l'Europe n'est pas libérale.
[^] # Re: Mouais...
Posté par arnaudus . En réponse au journal Des panneaux solaires low-tech, ça existe ? Ils ont peut-être été inventés en… 1900 !. Évalué à 1.
D'après Wikipédia:
" La plupart des libéraux considèrent que l'action de l'État est nécessaire à la protection des libertés individuelles, dans le cadre de ses fonctions régaliennes, et nombre d'entre eux (comme Adam Smith, Raymond Aron, Karl Popper ou Benedetto Croce) acceptent et même recommandent certaines interventions de l'État dans l'économie, notamment en matière de contrôle et de régulation. "
La régulation de l'activité économique par l'État est une base importante du système libéral (c'est en ça que le libéralisme s'oppose aux libertariens et aux anarchistes).
Je pense qu'en fait, beaucoup de gens ignorent ce qu'est le libéralisme. C'est pratique, comme ça on peut lui reprocher tout et son contraire.
[^] # Re: Mouais...
Posté par arnaudus . En réponse au journal Des panneaux solaires low-tech, ça existe ? Ils ont peut-être été inventés en… 1900 !. Évalué à 3.
C'est totalement faux. Non seulement tous les marchés sont régulés par des normes, mais en plus les normes sont une demande des grosses entreprises qui ont des puissances de lobbying plus fortes que les petites. Une grosse entreprise aura assez de ressources pour mettre en place des contrôle qualité pour respecter les normes, alors que les petites boites ne peuvent pas. D'ailleurs, l'Europe a été longtemps moquée pour sa tendance à édicter des normes strictes sur tout et n'importe quoi.
Concurrence libre et non-faussée -> uniformisation des normes. C'est à ça que sert l'Europe, à uniformiser les normes de manière à permettre le marché unique. Quand on uniformise une norme, on négocie. Ça veut dire aussi qu'il faut apprendre à faire des compromis. L'uniformisation des normes est une conséquence du fonctionnement Européen, mais le lien avec le libéralisme est ténu. D'ailleurs, si tu trouves que les normes Françaises ont reculé, il est probable que les normes des autres pays ont "avancé". Les agriculteurs de ces pays doivent donc râler parce que l'Europe est trop stricte, que ça occassione des coûts et que ça nuit à leur productivité. D'ailleurs, il y a probablement des gens dans ces pays qui disent que ces normes trop strictes qui les empêche de vendre sur le marché européen, c'est de la faute du libéralisme :-)