benoar a écrit 4229 commentaires

  • [^] # Re: Proposition n°1: la production doit être durable

    Posté par  . En réponse au journal Cahier de doléances. Évalué à 7. Dernière modification le 17 janvier 2019 à 12:47.

    En dehors de l'argumentaire classique (et fallacieux, selon moi) de Strash ci-dessus, il y a aussi les problèmes liés à la structure monétaire du monde actuel, encore une fois : regarde Apple qui vient d'émettre un avertissement sur ses bénéfices, entre autres (mais apparemment de manière assez importante) parce que les gens (11 millions l'année dernière, quand même) ont profité du programme de remplacement de batterie plutôt que d'acheter un smartphone neuf ! Donc réparer une machine à cause d'un élément d'usure qui devrait normalement être remplaçable facilement est condamné par les financeurs du monde actuel. Comment peut-on espérer une quelconque décroissance ainsi ?

  • [^] # Re: Proposition n°5 des noms sites de l'Etat (au sens large) explicites en gouv.fr

    Posté par  . En réponse au journal Cahier de doléances. Évalué à 2.

    D'ailleurs le vrai site c'est https://grandebat.fr/

  • [^] # Re: Certes, mais pour quels usages ?

    Posté par  . En réponse au journal 2019, l’année de la libération des FPGA ?. Évalué à 9.

    Deux exemples récents en audio :

    Ah, très bons exemples de la troisième raison (que j'avais oubliée) pour laquelle les FPGA sont souvent mystérieux : c'est utilisé par ceux qui veulent cacher délibérément leur techno encore mieux qu'avec du soft sur CPU. C'est une « obfuscation matérielle », en quelques sortes, et ça marche bien parce que le milieu des FPGA est rempli de personnes qui adorent cacher les choses (modulo ceux qui essayent de libérer ce domaine, comme évoqué dans ce journal).

    Dire qu'on a besoin de FPGA pour traiter de l'audio, comme dans ton exemple, c'est du gros bullshit. C'est uniquement pour cacher leurs algos, c'est tout. Ça sert également à avoir un avantage concurrentiel en cachant sa techno, comme par exemple dans un domaine que je connais bien où on fait de la soft-radio en FPGA pour des canaux à quelques kHz sur des communications où on ne demande même pas de la réactivité à la milliseconde (on demande certes de la précision à cette échelle, mais ça se fait très bien avec un microcontrôleur ; cf. les archis « récentes » qui sortent avec des multicœurs ARM « big-little » qui sont fait pour ça, avec de la programmation ouverte sur CPU/uC, des outils ouverts classiques, etc).

    Bref, le FPGA c'est mystérieux également parce que ceux qui le commercialisent et l'utilisent aiment bien cacher les choses. C'est bien que certains veuillent botter un peu le cul à ce petit monde.

  • [^] # Re: Certes, mais pour quels usages ?

    Posté par  . En réponse au journal 2019, l’année de la libération des FPGA ?. Évalué à 8.

    En gros, c'est souvent pour des traitements spécifique répétitifs et/ou « temps-réel », ou alors pour avoir beaucoup d'I/O (en nombre ou en genre différent). Ce qui en général représente des besoins assez particuliers, pas souvent rencontrés par des amateurs.

    Je précise ça pour essayer de faire comprendre pourquoi en général les FPGA ça reste mystérieux : ça n'est pas vraiment utile à la plupart des gens (qui arrivent souvent à tout faire par le CPU), c'est tout.

  • [^] # Re: Devuan

    Posté par  . En réponse au journal Remède au problème démarrage devuan ascii sur raspberry pi 2 . Évalué à 6.

    Très bonne critique, constructive.

    Perso, je dirais juste que Debian, à force de vouloir être universelle, n'est bonne que sur les machines avec de grosses ressources.

    Effectivement, la volonté d'activer « toutes les options possibles » dans chaque logiciel, afin de pouvoir satisfaire le maximum de besoins utilisateurs, pousse parfois à avoir des logiciels un peu plus lourd. Cependant, ça tourne bien ici sur ARMv5 à 400 MHz et 128 Mo de RAM.

  • [^] # Re: R.I.C. / R.I.P

    Posté par  . En réponse au journal Cahier de doléances. Évalué à 7.

    1 _ Indépendance de la presse

    Alors ça je suis complètement d'accord, mais ça ne sort pas du chapeau : la presse obéit à ceux qui les financent. Qui aujourd'hui paye encore son journal ? Je le fais, et ça n'est pas une somme négligeable pour un quotidien (400 €/an, en gros, pour mon cas) mais à une époque pas mal de gens le faisaient ! Alors forcément, depuis qu'Internet et les réseaux sociaux sont arrivés, on peut se renseigner en ligne soit-disant « gratuitement » et tous ceux qui se réunissent aujourd'hui sur ces réseaux pour s'organiser ont arrêté de financer la presse. Et après on se plaint de son manque d'indépendance ?… Vous vous êtes rendus compte que ça n'était en fait pas gratuit : vous l'avez payé sous forme de manque de démocratie à cause des mensonges de la presse aux ordres des grandes fortunes.

  • [^] # Re: Fabrice Bellard

    Posté par  . En réponse au journal Nos ingénieurs ont du génie !. Évalué à 3.

    J'étais curieux du parser ASN-1 : c'est FFASN1 https://bellard.org/ffasn1/, mais ça n'est pas libre, comme un certain nombre de choses qu'il fait mais veut au début garder le contrôle (cf. kqemu à l'époque, par exemple).

    Je suppose qu'il a développé ça dans le cadre de son boulot pour Amarisoft https://www.amarisoft.com/, encore un truc « énorme » fait par lui : un soft-eNodeB (et plus) 4G, basé sur des softradio Ettus https://www.ettus.com/.

  • [^] # Re: Ha ouais, quand même...

    Posté par  . En réponse au journal Une backdoor vient d’être trouvée dans un paquet npm connu. Évalué à -1.

    mais ça ne change en rien la définition du libre (qui est synonyme donc d'open source).

    Des gens ont inventé le terme « Open Source » pour se différencier de « Logiciel Libre ». Arrête ton négationnisme.

  • [^] # Re: Ha ouais, quand même...

    Posté par  . En réponse au journal Une backdoor vient d’être trouvée dans un paquet npm connu. Évalué à -2.

    Tu défends l'idée que le Logiciel Libre c'est 4 libertés + autre chose plus politiques défendus par la FSF.

    Depuis le début, je dis que ceux qui utilisent sciemment l'expression Logiciel Libre, par opposition à Open Source, le font parce qu'ils y voient quelque-chose de plus que les quatre libertés (libérer vraiment les utilisateurs, partager la connaissance, etc). Et que renier à ceux-ci le droit de revendiquer plus que strictement les quatre libertés est une aberration.

    Donc tu soutiens que la politique c'est important mais qu'il ne faut pas limiter les libertés car ce serait restrictif ? Et bizarrement tu approuves la FSF sauf sur les clauses de la GPL où ils forcent le respect de leur vision politique ? Tu ne trouves pas que ta position ne tient pas ?

    Je n'ai pas dit que je « n'approuvais pas » la clause de tivoïsation : pour moi elle est très bien dans la théorie, mais en pratique elle semble assez inefficace. Ça me rend triste car il est essentiel d'avoir des machines ouvertes pour pouvoir faire du libre, mais je constate que ce combat de la FSF ne fonctionne pas en le mettant dans une licence (note que c'est du mon point de vue surtout dû à une sorte de cabale des anti-liberté tout court, et du classique penchant des libristes à se diviser).

    Pour les autres limites de liberté que tu proposes, j'ai dit que je les trouvais mauvaises pour la plupart, et je ne sais pas quoi te dire si tu penses que ne pas vouloir imposer de telles (mauvaises) limites est « contradictoire » avec le fait d'avoir une vision politique plus large que les quatre libertés… Si « vision politique » = « restrictions » alors tu dois penser que je suis un nazi.

    Soit on considère que le LL ce sont les 4 libertés et que ce que la FSF souhaite n'est que marketing ou un sous mouvement du LL.

    Que tu n'aimes pas ce que fait la FSF, soit, mais dénigrer son travail quand elle se bat pour la liberté réelle des utilisateurs, c'est vraiment petit. Je pense que tu fais partie de la catégorie des « développeurs rois » à la mode aujourd'hui dans le mouvement Open Source qui ne considèrent que leur liberté personnelle et se disent « apolitiques ». C'est triste car c'est un mensonge et un mépris énorme envers le reste de tes concitoyens.

    P.S. : ça tombe bien linuxfr me signale par un joli dessin qu'il vaudrait mieux arrêter-là (petite dédicace à Zenitram ci-dessous qui ne peut s'empêcher de poster un message d'auto-satisfaction ; malheureusement les néo-libéraux anti politique comme lui arriveront à tuer les mouvements sociaux — comme celui du « Libre » — au final)

  • [^] # Re: Ha ouais, quand même...

    Posté par  . En réponse au journal Une backdoor vient d’être trouvée dans un paquet npm connu. Évalué à 0. Dernière modification le 13 décembre 2018 à 12:02.

    Il y a largement moyen de contraindre à ce que tout changement d'un code libre soit diffusé publiquement (copyleft en plus poussé),

    Ça n'est pas désirable, je pense : on ne va pas obliger les gens à diffuser tout programme qu'ils créent ! C'est contraire à l'esprit du Libre : tu fais ce que tu veux avec ton code, mais bien sûr tu ne peux pas enfermer les gens avec. Je pense que tu as une vision du Libre biaisée comme un certains nombre de linuxiens que je vois qui veulent « l'ouverture » avant la liberté : ça n'est pas comme ça qu'est défini le libre tel que le FSF le promeut, ni tel que l'oblige les quatre libertés.

    à forcer à ce qu'une documentation soit fournie et sous licences libres également.

    LOL, autant supprimer 3/4 des logiciels libres, qui n'ont pas de réelle documentation. Linux (le noyau) en premier lieu. Et la libération des documents n'est pas un objectif principal du mouvement du Libre : c'est le code qui est important.

    À documenter les formats de documents employés,

    Ça ça pourrait être intéressant, et dans l'idée du Libre, mais là encore, « forcer à documenter » de manière contractuelle, je ne vois pas trop comment faire.

    interdire la tivoïsation globalement,

    C'est différent de ce que promeut la GPLv3 ? En tous cas, vu le « succès » (ironie) de cette clause, je ne crois pas qu'il soit réalisable légalement parlant de forcer ça. Ça influe sur des choses extérieures au code (la machine vendue avec), et ça fait un peu bizarre (c'est la critique principale de Torvalds au départ, et plus je vois ce qui se passe, plus je trouve qu'il a raison, même si la fermeture de la plupart des machines modernes me fait très peur niveau liberté tout court).

    C'est simple, la FSF pour ses projets est tributaire des décisions des projets que j'ai cité qui ne sont pas idéologiquement compatibles.

    C'est du pragmatisme : comme Linux a été choisi pour remplacer Hurd, etc. Même si je pense que perso, se baser sur Android est un piège (Stallman devrait écrire « The Android trap », en écho au « Java trap »).

    C'est totalement incohérent, ils ne sont pas indépendants en terme de fournisseurs de code et considèrent comme normal d'aller chez des projets qualifiés d'OpenSource pour cela.

    Nan mais le Libre c'est un ensemble de softs très différents assemblés ensemble : tu ne pourras jamais avoir une distribution avec du soft 100% issu de projet GNU… Ça n'est pas l'objectif de la FSF, qui cherche uniquement à remplacer les alternatives qui n'offrent même pas les quatre libertés (Android avec des bouts de Google proprios dedans + les drivers à la con, pour GNewSense c'est un peu ridicule pour éviter non-free, mais bon).

    En plus de n'avoir aucune influence dans ces projets (le noyau Linux évolue indépendamment de la FSF par exemple).

    La FSF n'a pas pour but d'être une dictature, hein…

    C'est vraiment similaire à mon histoire de magasin bio local qui se fournit en bio de Nestlé.

    Les force « ennemies » seront toujours là pour subvertir toutes les initiatives ; pour ton bio, choisit bien ton magasin…

  • [^] # Re: Une amélioration possible

    Posté par  . En réponse au journal `smk`, un make sans Makefile. Évalué à 2.

    le packaging c'est une autre problématique qui doit être géré par un autre outil.

    Non. Le build est lié à la licence, car un bon système de build permet de respecter qu'on distribue bien les sources associées à tel binaire, et qu'on est capable de le reproduire dans un environnement donné. Pour l'installation, le linkage peut être dépendant de la manière dont sont installées les bibliothèques, et tu devras forcément introduire dans ton système à un moment où aller chercher tel fichier. Ces problématiques sont très liées, et limiter un outil de build à faire uniquement ça c'est dupliquer les efforts pour plus tard gérer les autres aspects.

    Avoir un outils qui fait tout crée une usine à gaz.

    C'est parce que builder, installer, reproduire et installer sont un ensemble de problèmes complexe. Les autotools sont éventuellement une usine à gaz pour la flexibilité dans certains choix, mais ils simplifient tout de même beaucoup l'ensemble de ces tâches, avec des paramètres par défaut plutôt bon qui font qu'on n'a pas forcément à toucher tout son paramétrage.

    Tu peux aussi avoir une commande qui génère le rpm/msi/deb/autre

    Si on avait un système de package (au sens « distribution Linux » du terme) universel, oui on pourrait, mais c'est un problème politique trop grand. Alors c'est l'inverse qui est arrivé : le packaging Debian (par exemple) d'un paquet déjà géré par autotools est fait en une ligne de procédure (et quelques lignes de description de données spécifiques au système de Debian).

  • [^] # Re: des pistes

    Posté par  . En réponse au message Conditions d'accès aux réseaux fibres publics. Évalué à 4.

    c'est pour cela que dans certains departement/region, c'est "l'etat" qui finance le deploiement, puis qui loue les fibres aux differents operateurs.

    Je ne connais aucun déploiement du genre : ce sont toujours des co-investissements public-privé, où le privé est souvent majoritaire. L'État en tant que « maître de l'infrastructure » est malheureusement un modèle oublié aujourd'hui.

    c'est alors "l'etat" qui decide si un operateur ou un autre peut s'implanter.

    Ça c'est la théorie. Dans la pratique, le délégataire est souvent un des « gros » classiques (opérateur télécom ou BTP) et ne respecte que ce qui l'arrange. La liste des RIP de la fédé https://www.ffdn.org/wiki/doku.php?id=travaux:rip_et_ftth est bien jolie, mais personne n'arrive à accéder à quoi que ce soit. Même accéder simplement au document publics (!) est une gageure : https://www.ffdn.org/fr/article/2018-11-17/la-recherche-des-rip-ftth-acceder-aux-documents-administratifs-cest-plus-long-que.

    Pour avoir essayé d'accéder (membre d'un FAI local) et vu la réalisation (membre de commission consultative) de ces RIP, au final, à force de croiser (certains) des élus que je qualifierai de corrompus et de déploiements taillés pour les gros du privé, je vois difficilement un moyen de faire avancer les choses « dans le bon sens », même si je salue le travail de toute la fédé là-dessus.

    Ça fait plusieurs dizaines d'années que le déploiement d'infrastructure (et pas uniquement fibre) en France est poussé vers le privé par les politiques néolibérales, et les personnages politiques pour qui votent les gens ne remettent malheureusement pas en cause cette tendance. Les combats menés par la fédé sont bons, mais c'est du pipi de chat comparé à la puissance des ogres du privé soutenus par nos politiques. Quasiment aucun politique ne remet ça en cause, à par ceux qu'on qualifie à tort « d'extrêmes ».

  • [^] # Re: Une amélioration possible

    Posté par  . En réponse au journal `smk`, un make sans Makefile. Évalué à 2.

    Pour un argumentaire sur le fait que lister les fichiers, c'est bien, voir la doc d'automake :
    https://www.gnu.org/software/automake/manual/html_node/Wildcards.html#Wildcards

    En tous cas, ton Makefile « tout prêt », il ressemble vraiment beaucoup à ce que génère autoconf/automake.

    Et bien sûr le système présenté ici, smk, oubli tous les autres aspects importants qui arriveront avec tout projet qui mature : gérer la distribution, l'installation (et la désinstallation), les licences des sources, la reproductibilité, etc.

    Bref, intéressant comme essai pédagogique, mais assez inutile pour de la vraie production.

  • [^] # Re: Ha ouais, quand même...

    Posté par  . En réponse au journal Une backdoor vient d’être trouvée dans un paquet npm connu. Évalué à 2. Dernière modification le 11 décembre 2018 à 17:00.

    La GPLv2 a eu une faille non envisagée par Stallman à l'époque : la tivoïsation. Ce problème jugé non éthique par Stallman a été corrigé dans la GPLv3. Bizarrement la GPLv2 reste une licence acceptable pour la FSF et Stallman.

    Puisque des connards ont utilisé la licence d'une manière non-envisagée par son créateur, il faudrait que ce dernier la renie ? Mais tu es malade !

    C'est un cas très concret qui montre que la FSF comme Stallman pouvaient aller plus loin avec les licences que les 4 libertés pour défendre le mouvement mais que bizarrement cela n'est toujours pas un prérequis malgré tout ce qu'ils ont pu en dire sur le sujet.

    Comment aurait-il pu « aller plus loin » ? (bis)

    Et pourtant, la FSF n'a jamais condamné ces projets comme étant OpenSource et pas libre d'une part.

    Mais WTF ? La FSF reprend des projets dont elle trouve l'orientation politique inadéquate, mais qui sont techniquement intéressants (et libres), et en propose une version qui reprend mieux ses objectifs. Qu'est-ce qui ne te va pas là-dedans ?!

    Et d'autres part cela ne leur semble pas problématique de bâtir du Logiciel Libre (politique selon toi) à partir de logiciels considérés comme OpenSource.

    Ces logiciels sont publiés sous une licence qui respecte les quatre libertés, et peuvent donc être utilisés à toute fin politique. Que leurs auteurs originaux ne le veuillent pas n'est pas un problème : la FSF fork et c'est tout. Encore une fois, quel est le problème ?!

    C'est comme aller dans un magasin qui prône le bio produit localement et qui propose du bio provenant de Nestlé produit à l'autre bout du pays.

    La production agricole n'a rien à voir avec le développement logiciel. Sinon je vais commencer à faire des analogies avec des voitures… Des développeurs diffusent leur logiciels sous une licence offrant les quatre libertés. Ils ne souhaitent pas défendre de but politique. D'autres continuent une version dont ils souhaitent promouvoir la liberté qu'apporte ces logiciels à leurs utilisateurs. Où est le problème ?! (bis repetita)

    S'ils veulent plus que les 4 libertés, il faut que cela concerne tout ce qu'ils font et qu'ils promeuvent. Sinon c'est la preuve que c'est du marketing.

    Et comment tu définis « plus » dans une licence ? Légalement parlant, on n'a pas besoin de plus. L'intention politique n'est pas traduisible dans un contrat.

    Non, le problème est technique, pas politique.

    Si tu dis ça, je pense que tu n'as pas compris.

    Je te renvoie à la biographie de Stallman où très clairement la problématique à l'origine du Logiciel Libre était plus pratique que politique.

    Oui, au début tu vois un problème et tu essayes de le résoudre, c'est pratique. Puis tu en rencontre d'autres, et tu croises d'autres personnes intéressées, et ça devient un mouvement. Qui devient politique. Et ?

    Et le fait qu'ils n'ont jamais remis en cause que les 4 libertés suffisent pour faire du LL en est la preuve flagrante. Ce sont eux qui ont changé leur com'.

    Et pourquoi les remettre en cause ?! Elles sont très bien ! Quel « changement » a-t-il eu lieu ?

    Alors que si le libre politique avait un autre nom, ce serait de suite plus clair pour tout le monde.

    Un mouvement politique ne se traduit pas dans une licence. (ad nauseum)

  • [^] # Re: Ha ouais, quand même...

    Posté par  . En réponse au journal Une backdoor vient d’être trouvée dans un paquet npm connu. Évalué à 2. Dernière modification le 11 décembre 2018 à 16:03.

    Rien n'empêchait à Stallman et à la FSF d'ajouter des critères politiques dans la licence, ce n'est pas impossible. Bizarrement ils ne l'ont pas fait.

    Comment ? J'écoute tes propositions.

    Le combat politique est une fin, la GPL avec ses quatre libertés un moyen.

    Premièrement, tu occultes tout le problème de la contradiction de la FSF et de Stallman sur l'usage des termes dans ce cas.

    Tu édictes les termes qui seraient soi-disant contradictoires (utiliser des logiciels donnant les quatre libertés, et mener un combat politique sur la liberté logicielle), puis tu accuses les autres de les violer ? Tu serais un très bon juge sous l'inquisition !

    Ce n'est pas logique, si le Logiciel Libre c'est plus que les 4 libertés, jamais la FSF et Stallman adopteraient une telle stratégie.

    Ce n'est pas ta logique. Stallman dit qu'il veut la liberté logicielle, dont un prérequis est d'avoir les quatre libertés. Comment peux-tu renier ça en disant « ça n'est pas logique, il n'a pas le droit » ?!

    Deuxièmement, ton discours rend la communication autour du Logiciel Libre délicat.

    Oui c'est délicat, mais parce que des personnes qui ont voulu dénaturer ce combat qui était à l'origine politique ont voulu l'utiliser à tort ! Comment peux-tu retourner ainsi la charge ?

    Utiliser un terme commun pour désigner des choses différentes, c'est le meilleur moyen d'avoir une communication difficile car créatrice de confusion.

    Du coup Stallman passe son temps à expliquer la différence. Et c'est bien le seul ! Comment peux-tu l'accuser de tromper les gens alors ?!

    Je ne comprends pas votre négationnisme (maintenant vu ton discours, c'est clairement avéré), à toi et Zenitram.

  • # Quelle daube

    Posté par  . En réponse au journal Bug réseau chez Free. Évalué à 4. Dernière modification le 11 décembre 2018 à 15:47.

    Ça sent effectivement assez mauvais ton truc. Pas dans le sens « on nous espionne », qui est peut-être une hypothèse un peu osée, mais dans le genre ya encore des neuneus qui font de l'inspection stateful et pètent le réseau sans se rendre compte de la merde qu'ils font.

    Car quand tu dis « DPI », moi je vois seulement l'aspect aller tracker une connexion et de filtrer sur des critères à la con, en cassant bien sûr au passage TCP. Que ça soit à des buts d'espionnage, ou « seulement » d'un truc à la con genre protection anti-DDOS, etc. Mais oui, ils s'occupent de trucs qui ne les concerne pas (et ta modification du flow label montre bien qu'ils veulent vraiment tout casser et n'ont rien compris à IPv6).

    D'ailleurs au passage, qu'ils s'attaquent à IPv6, je ne m'y attendait pas, et du coup du cassage du genre ça sent très mauvais pour le déploiement d'IPv6, qui pour moi doit être irréprochable niveau qualité de service, sinon ça ne sert strictement à rien (c-à-d que faire du filtrage stateful sur de l'IPv6, c'est du sabotage délibéré qui devrait être sévèrement puni).

  • [^] # Re: un hyperviseur qui déchire

    Posté par  . En réponse à la dépêche Proxmox VE 5.3 vient avec CephFS. Évalué à 3.

    Virt-manager est certes un peu trop léger, mais si on fait un petit effort pour apprendre à utiliser libvirt avec les bons outils (virsh, par exemple), c'est vraiment super puissant. Ça n'est pas pour rien que libvirt est couche d'abstraction utilisée par toutes les solutions de virtualisation, à par Proxmox, qui continue de pouvoir faire « bande à part » grâce à ses qualités (de ce que j'entends ; je n'ai pas utilisé moi-même).

  • [^] # Re: rebase

    Posté par  . En réponse à la dépêche Nouvelles de Git : 2.20.0, Git Merge, etc.. Évalué à 10.

    Moi c'est ça que j'adore avec git, c'est qu'il est vraiment fait selon la philosophie Unix que pourtant beaucoup remettent en cause aujourd'hui : ses morceaux sont des exécutables implémentés dans des langages différents (il y a du C, du shell, du perl, de ce que j'ai vu) et interagissent par fork + entrées/sorties standard (ou plus), dans des formats ouverts et documentés. La persistance est gérée par fichier (allez voir comment le "git rebase" gère une interruption — même un plantage — de son flow : il écrit une « todo-list » dans un fichier et la met à jour après chaque application de patch !), dans des formats encore une fois bien définis : ce sont les formats (de fichier et de protocole — cf. git-fast-import(1) par exemple) qui guident l'implémentation, plutôt que le code, selon une pratique voulue par Torvalds.

    Bref, on se fout de moi quand je dis que j'écris encore pas mal de shell pour des outils « sérieux », et j'étais bien content de voir (il y a déjà quelques années de cela) que git — qui est une référence pour moi et pour beaucoup d'autres, j'espère — l'utilise encore pas mal, même s'il est remplacé pour des raisons de performance seulement (et de portabilité, oui, mais ça je m'en fout).

  • [^] # Re: Ha ouais, quand même...

    Posté par  . En réponse au journal Une backdoor vient d’être trouvée dans un paquet npm connu. Évalué à 6.

    Perso, je trouve que le plus honnête serait d'arrêter de travestir le libre comme ca, et si on veut autre chose que le libre, on le nomme et surtout on le définit.

    Le mouvement du Logiciel Libre est de Stallman, et ce dernier mène un combat politique. Il s'est traduit par une licence et la définition des quatre libertés qui, comme tout autre forme de contrat, ne peut pas définir un idéal politique : cela est plutôt réservé habituellement à des mouvements, des organisations. Ces quatre libertés ont plus tard été reprises par des personnes qui voulaient séparer plus clairement l'idéal politique des quatre libertés même : ils ont appelé ça Open Source. Alors certes, les quatre liberté n'ont jamais stricto sensu inclus une visée politique, mais la paternité de cette invention rappelle quand même beaucoup ce combat : c'est même cette évocation qui a incité (selon moi) les créateurs du mouvement Open Source, afin d'être « clair » quant à leur (non-)intention politique ! L'Open Source a été créé pour dire « les quatre libertés sans la politique » !

    Alors qu'après on vienne dire qu'il faut que quand on parle de « Logiciel Libre » il ne faut pas du tout inclure la vue politique, je reste un peu coi. Je m'en fous un peu que des gens qui n'ont aucune conviction politique parlent de Logiciel Libre, qu'ils en fassent ou pas, par contre qu'on me dise que je n'ai pas le droit de dire que quand je parle de Logiciel Libre, j'y inclus une certaine vision politique, c'est fort de café. C'est même un peu du négationnisme selon moi, quand on veut absolument retirer toute origine politique à ce mouvement.

    Fais de l'Open Source ou fait du Logiciel Libre, c'est comme tu veux, mais moi je fais du Logiciel Libre « politique », et on ne m'enlèvera pas ce mot.

  • [^] # Re: Ha ouais, quand même...

    Posté par  . En réponse au journal Une backdoor vient d’être trouvée dans un paquet npm connu. Évalué à 0.

    C'est du « logiciel libre » stricto sensu parce qu'il respecte les quatre libertés, mais ce genre de développement est plutôt fait par des gens qui parlent d'Open Source, et c'est ainsi que je le décrirais.

    Être plus honnête et gérer une communauté, ça c'est vraiment du « Logiciel Libre » pour moi.

    Bref, il y a encore quelques jours un journal disait ici qu'il n'y avait pas vraiment de différence entre Open Source et LL, et bien cet exemple nous montre bien que si.

  • [^] # Re: Un peu comme ce que fait 8devices depuis des années ?

    Posté par  . En réponse au journal Marre des boards ARM (ep 2) ?. Évalué à 3.

    Ah, et ils sont européens, de Lituanie.

  • # Un peu comme ce que fait 8devices depuis des années ?

    Posté par  . En réponse au journal Marre des boards ARM (ep 2) ?. Évalué à 4. Dernière modification le 28 novembre 2018 à 12:13.

    Ça ressemble beaucoup à ça je trouve :
    https://www.8devices.com/products/carambola-2
    Basé sur du Atheros (en MIPS24k), donc bien documenté, et les devs contribuent bien upstream.

    Bon, c'est leur ancien modèle, depuis il y en a eu d'autres, genre basé sur du SoC chinois Realtek (proche de ton Mediatek) :
    https://www.8devices.com/products/kinkan

    Il y a aussi des trucs un peu plus gros, basé sur Qualcomm (beurk), etc :
    https://www.8devices.com/products/

  • # Mon utilisation, avec mailmap

    Posté par  . En réponse au message Quelle adresse email utiliser sur un projet Libre dans le cadre du travail ?. Évalué à 5.

    J'ai une adresse personnelle qui je sais vivra à long terme, et j'ai déjà contribué avec des adresses pro qui ont aujourd'hui disparu. Ma technique c'est de commiter avec l'adresse de celui qui a les droits patrimoniaux — donc l'adresse pro quand tu contribues sur ton temps de travail — et de mettre un mailmap (man git-shortlog(1)) pour avoir un lien vers mon adresse perso, qui comme elle est « long terme » est celle qui est la plus pertinente pour moi.

    Le projet sur lequel j'ai fait ça c'est libvirt, qui est un projet assez majeur de Red Hat, et ils proposent d'inclure dans le AUTHORS l'adresse que tu considères canonique, donc dans mon cas mon adresse perso :
    https://libvirt.org/git/?p=libvirt.git;a=blob;f=.mailmap;hb=HEAD
    On voit dans ce cas ici que certains préfèrent l'inverse (être mentionnés par leur adresse pro même quand ils ont commité en perso), donc je ne sais pas s'il existe de règle générale, mais en tous cas j'ai choisi d'avoir la référence « finale » comme étant celle que je sais qui sera valable à plus long terme, même si je sais bien que les droits patrimoniaux ne me seront pas échu.

  • [^] # Re: PDF des présentations ?

    Posté par  . En réponse à la dépêche Les vidéos et présentations de Kernel Recipes 2018 sont disponibles. Évalué à 2.

    J'ai demandé directement à l'auteur, qui m'a gentiment redirigé vers l'endroit où il publie toutes ses présentations, dont celle-ci :
    http://download.fsfe.org/presentations/20180926-mk-kernel-recipes-democracy.en.pdf

    Par contre, il m'a prévenu que c'était essentiellement des images, et que l'important n'est pas dans les slides mais dans son discours… Du coup c'est un peu retour à la case départ, car la vidéo est sur Youtube. C'est dommage.

  • [^] # Re: PDF des présentations ?

    Posté par  . En réponse à la dépêche Les vidéos et présentations de Kernel Recipes 2018 sont disponibles. Évalué à 5. Dernière modification le 31 octobre 2018 à 10:56.

    Effectivement, je n'accepte pas les cookies tiers. J'ai en plus CookieMonster, mais que j'avais laissé poser un cookie pour l'occasion. Ça n'a pas suffit.

    Je n'ai pas envie d'aller plus loin, c'est ma limite. J'essaye du coup de faire changer la mentalité des sites qui requièrent ce genre d'intrusion. Dans un cas comme celui-ci, qui prétend défendre le libre et la démocratie, je trouve ça nécessaire de le signaler. Car je sais bien que dans d'autres cas, on me dira que c'est moi qui suit autiste, et je préfère donc laisser tomber.