il y a forcément besoin de moins d'ouvriers […]. Ces ouvriers sont reversés dans le reste de l'activité, avec baisse du temps de travail pour tout le monde, ce qui permet de les absorber.
Théorie intéressante. En général, c'est ce qui se passe … au début. Au bout de quelques années, ou encore à la moindre claque sur l'activité, l'entreprise constate qu'elle a trop d'ouvriers par rapport à sa production et elle en met une partie à la porte.
Dans l'entreprise de moyenne taille où j'étais précédemment (une entreprise cotée je précise), les actionnaires surveillaient régulièrement le ratio "objectif de chiffre d'affaire" / "coût de la R&D". Et ils avaient un ratio suffisamment précis en tête pour que la direction mène un plan de licenciement sec de 50 personnes sur les 300 qu'en comportait l'entreprise. Tout cela dans un contexte où l'entreprise perdait de l'argent, mais ce n'était pas la perte qui était en cause, uniquement la notion d'efficacité théorique d'une R&D.
Dans la version plus brute, on voit ça régulièrement chez les grosse boites genre SFR qui estiment que pour produire le service X, il faut Y personnes et lance des plans de licencement jusqu'à atteindre Y. Le fait que Y soit irréaliste, que les personnes s'en allant ont une compétence clé qui ne permet plus de produire les services ne rentre pas en ligne de compte. Et comme ça se passe mal, l'entreprise décide de faire des économies en visant finalement 3/5*Y pour le même service, en demandant aux employés de s'arracher un peu le cul compte tenu des difficultés économiques.
J'ai même vu des entreprises qui gagnaient très bien leur vie mais aux actionnaires très gourmands, qui ont viré TOUT le personnel productif de la boite. Ils se faisaient des couilles en or avec un soft, qu'ils ne savaient plus maintenir. Au bout de quelques années, ils ont acheté à prix d'or de la maintenance sur leur soft … qu'ils ne savaient plus gérer. Et comme unique élément de l'historique du soft et de la documentation, ils ont donné à ce sous-traitant … un gros zip avec toutes les sources.
En décharge, la "pourriture alimentaire" se mélange avec d'autres trucs qui se dégradent et génère un jus toxique dont on ne sait pas quoi faire. On le laisse d'ailleurs tranquillement s'écouler dans la terre. Est-ce que c'est mieux que le brûler comme on faisait avant ? J'en suis pas sûr. En tout cas, ces déchets alimentaires grossissent le volume de la décharge, et terminent dans une impasse.
Prenons maintenant le compost maison (ou le lombri-compost pour la version appartement):
- tu réduis tes déchets à faire enlever: poubelle, éboueur, fréquence des passages, manutention de déchagement, etc
- tu réduis le volume de tes déchets: à 5 personnes par exemple, mon compost ne dépasse jamais les 4/5 du bac (j'en entends dire que ça se produit aussi en décharge. Surement en effet).
- tu transformes tes déchets en un matériau réutilisable: du terreau très fertile que tu peux ensuite utiliser (ou pas) pour d'autres plantations
- le compost lui-même fait vivre tout un écosystème de petite bêtes qui sont toutes utiles à la vie de notre monde naturel: des insectes, des vers de terre, des serpents parfois, plein de petites bactéries, etc etc.
- tu peux aussi refiler tes déchets de tonte de gazon au compost, qui sera ravi de digérer tout ça. Idem, réduction des déchets verts à enlever, etc.
- le compost produit un peu de chaleur. Dans l'ancien temps, c'était utilisé pour faire des semis en l'absence de serre. Tu les posais sur le compost, tu savais qu'ils ne gèleraient pas en hiver. De nos jours, de dehors des composteurs industriels, la chaleur du compost de jardin est peu exploitée reconnaissons le.
Le compostage des déchets alimentaires, c'est vraiment la mise en œuvre du cycle de la vie. Si on arrivait à mettre un tel cycle en place pour tous nos objets, ce serait tellement mieux pour nous et pour notre planète.
C'est un véhicule thermique. Tu veux dire qu'en gros, je consomme plus d'essence parce que je charge mon téléphone dans ma voiture ? Je suis un peu sceptique…
n'acheter que des produits dont on peut garantir qu'ils seront réparables.
se passer des objets superflus: une montre connectée + téléphone portable + tablette + ordinateur portable, c'est peut-être trop
recharger ses équipements rechargeable sans les brancher directement au réseau électrique, mais en utilisant des chargeurs annexes qui consomment déjà de l'énergie. Par exemple, ne recharger son tel que dans sa voiture, ou via un port USB d'un autre équipement.
avoir des volets roulants ou pas, à fermeture manuelle plutôt que électrique
utiliser des modes de déplacement basée sur l'activité physique (marche, vélo, …) plutôt que des modes propulsés par une énergie annexe
acheter ses produits en vrac plutôt que emballés. Privilégier les emballages recyclables (verre principalement, carton) plutôt que non-recyclables (plastique). Recharger des conteneurs plutôt que d'en acheter de nouveaux.
utiliser du matériel vieux et archi-vieux, qu'on retape au fur à mesure
s'assurer que tous les objets/vêtements dont on a plus besoin ont une seconde vie, via des dons, des recycleries ou des réparations
partager des outils et des moyens de transports avec d'autres pour éviter d'acheter en double
ré-apprendre des loisirs qui n'impliquent pas d'équipements électronique ni mécaniques
ne pas tondre son jardin, laisser vivre les araignées, les fourmis, les guêpes, les abeilles et toutes les petites bêtes qui n'ont pas bonne presse
arrêter d'utiliser des parfums d'ambiance, des lessives avec "odeur de propre", des produits ménagers avec "odeur de citron" et redécouvrir que le propre a finalement très peu d'odeur.
apprendre à désapprendre nos putains d'habitudes de consommations et nos putains de besoins non essentiels inculqués depuis notre naissance et faire enfin face à cette putain de dissonance cognitive.
faire un nettoyage numérique: jeter de vieilles archives dont on a plus besoin, de vieux documents, de vieux mails, …
Sinon, pour la version hard-core:
arrêter d'utiliser des services de "cloud", "scale on demand", "high redundancy" et utiliser des services hébergées sur des pauvres serveurs derrière des pauvres lignes internet et bénéficier de la limitation automatique et écologique que cela induit. Si possible choisir des serveurs alimentés par vent ou par soleil, qui sont non joignables dès qu'il pleut ou qu'il ne vente pas.
ne pas avoir d'enfants: la pression démographique est une des causes de la catastrophe écologique que nous vivons
ne pas se faire de cadeaux à Noël, aux anniversaires, aux fêtes ou à n'importe quel occasion. En effet, le cadeau sert souvent à "faire plaisir" et est donc une utilisation égoïste de ressources partagées qu'on a détruites pour le fabriquer. Seul les cadeaux utiles sont encore possible, encore que …
réfléchir à ce dont on a fondamentalement besoin et se passer du reste. As-t-on besoin de circuler autant pour vivre ? De voyager aussi facilement ? De prendre autant de bains ? D'avoir autant d'appareils électrique dans notre lieu de vie ?
manger moins, pas juste moins de viande. Moins tout court, on vit très bien avec un jeun quotidien
ne pas faire construire une maison, préférer des vieilles maisons déjà construites
avoir une voiture tout pourrie d'il y a 30 ans qui roule encore
ne pas vivre dans un lieu de vie chauffé à 22 degré. On vit très bien à 15 degré même si les 10 premières années, on a l'impression de se cailler.
vivre entassé dans des clapiers à lapins: moins d'énergie nécessaire pour la fabrication et l'entretien, plus de partage de ressources
convertir chaque carré de pelouse verte en un lieu de culture des "incroyables comestibles"
vivre en se lavant moins. Malgré nos très gros apriori sur le sujet, on ne pue pas plus moyennant un peu de temps et quelques précautions
utiliser partout des toilettes sèches dont les produits sont convertis en fumier
arrêter tout de suite de manger du poisson pour que nos océans se régénèrent
ne pas d'avoir un animal de compagnie
n'utiliser que des médicaments à effet placebo et méthodes de "médecine douce" afin d'arrêter de polluer notre environnement via la fabrication de medocs ou de leur rejets
Je m'en tire pas si mal pour la première liste. Pour les années à venir, c'est à la deuxième qu'il va falloir s'attaquer. Bien sur, certains points font polémique… et pourtant, je pense que c'est une version beaucoup trop soft encore de ce qu'il faudrait vraiment faire pour s'en tirer…
Ceux qui payent de leur sousous, ce sont quand même avant tout les commerces et les indépendants. Ceux qui payent de leur fatigue et pour certains de leurs vie, ce sont les soignants, les personnels de supermarchés et les gendarmes.
Dans le lot, les salariés sont quand même vraiment bien lotis, surtout ceux qui font partie de grosses entreprises. C'est pas pour ça que j'approuve la politique gouvernementale mais il faut voir qu'il y en a qui s'en sortent réellement mieux que d'autres.
Winzip, c'est pour les loser. Arj s'en sortait très bien. Après, rar a tout écrasé…
Perso, je hais le téléphone, je trouve pas ça très bénéfique. Par contre, l'ordi portable, ça c'est top ! Avec une vraie autonomie.
Le cable rj45 est quand même une sacré invention aussi. J'ai pas connu token ring mais il parait que c'était une c…..rie à configurer. Et le 10-base-T avec les bouchons, c'était quand même chiant !
Le cloud est quand même aussi assez top même si je n'aime pas ça en tant qu'écolo convaincu. D'un point de vue technique, de la scalabilité à la demande, c'est vraiment top.
C'est vraiment la question que je me pose à chaque fois quand je lis ce genre d'optimisation. Combien sont spécifiques à la machine hôte, et combien vont encore fonctionner sur une machine avec une config hardware légèrement ou fondamentalement différente ?
J'avoue que sur ces exercices de programmation, j'adore la partie qui consiste à chercher le programme le plus court qui résout le problème. Surtout en Python, en jouant sur le langage, on arrive à gratter pas mal par rapport à la solution de base.
Par contre, s'il y a un codeur ruby dans le challenge, aucune chance. Ce langage est vraiment très concis!
Mon épouse est sur une liste d'opposition sans étiquette dans notre village de 2000 habitants. La liste comprend deux libristes convaincus qui ont posé leurs conditions: pas de dropbox/google drive/trello pour le partage de document, et pas de what's app pour la communication inter-liste. Du coup, tout le monde découvre Signal et Owncloud (hébergé chez un ami), plus un Wordpress. Ils renaclent un peu mais ça va à peu près. Par contre, l'interface Owncloud est pas trop noob friendly. Si ils sont élus, ils prévoient de passer à quelque chose de plus accessible aux non ititiés.
J'ai quand même un élément de comparaison: le LuaUnit de mon forkeur était moins populaire. En 2 ans, il avait fait un peu moins de 30 000 hits sur luarocks. J'ai fait ça en 4 mois à peu près. Donc mon LuaUnit est devenu plus populaire.
J'avais pas pensé à l'utilisation en CI. Comme j'ai rajouté une sortie au format TAP et une sorite au format Junit XML (Jenkins/Hudson en gros), il est possible que des développeurs se soient rués là dessus pour le mettre en CI. Donc, soit ils sont très nombreux à avoir fait ça, soit il s'agit de projets hyper dynamiques … soit les deux.
Je ferai un autre article sur la popularité de LuaUnit d'après d'autres stats. En tout cas, ça fait du bien au moral !
Pour moi, Qt reste un cran au dessus des autres toolkits graphiques. J'ai encore eu une expérience positive d'un projet qui commence comme un proto sous Windows à livrer pour hier, et se retrouve être un produit à livrer sous Rapsbery Pi avec des interfaces bien plus complexes. Le choix de PyQt a sauvé la livraison de ce projet pour mon collègue.
J'ai aussi épaté mes collègues avec une calculatrice graphique redimensionnable en 50 lignes de PyQt, tout à fait compréhensible pour des débutants en Python / Qt.
Je connais bien le langage Python et j'ai fini par trouver la solution mais j'aurai jamais réussi sans les trucs filés dans les commentaires. Ça me confirme que ma carrière de hacker est pas prêt de décoller :-)
Sinon, outre l'erreur de laisser l'utilisateur contrôler la chaîne de formattage, le script traîne aussi l'erreur de laisser la largeur en l'état de string. Puisqu'on attend un entier, autant la convertir tout de suite en entier:
self.width = int(input("How wide do you want the nice box to be ? ")) Et là, plus de faille de sécurité.
Bon, sinon, on constate plus il y a de magie dans le langage, plus il s'expose à des failles soit de surface d'attaque, soit de mauvaise compréhension des utilisateurs. Et dans Python, il y a beaucoup de magie…
Oui, le choix des marques est volontairement absurde car le monde me semble absurde en général. Et encore, j'aurai pu glisser Nissan.
Pour répondre sur la confidentialité, c'est un peu subtil. Tu ne peux clairement pas piquer des schémas de design à Renault avant de partir bosser chez Dacia. Mais, exemple plus subtil, tu passes 6 mois chez Renault en enquête terrain et grâce à ton travail acharné, tu comprends quels sont les attentes des futurs clients. Il ressort notamment qu'il faut un aileron sur la kangoo pour la version 2020. Tu passes chez Dacia, tu leur suggères de mettre un aileron sur le prochain modèle parce que tu sais que cela correspond aux attente du terrain.
Est-ce que tu violes l'accord de confidentialité ? Il ne s'agit pas d'une information qu'on t'a donné avec l'interdiction de la partager, il s'agit d'une information que tu as découvert seul, avec les moyens de l'entreprise mis à ta disposition, que tu as ensuite partagé avec l'entreprise. La distinction entre savoir-faire/expérience et information confidentielle n'est pas facile à trancher.
Prenons un cas plus concret dans notre domaine. Ton entreprise Alpha veut se lancer dans le cloud et n'en a jamais fait avant. Tu passes 1 an à te former et à migrer tous les services internes sur du cloud. Tu es embauché par la société Beta qui veut faire la même chose et là, grâce à l'expérience acquise, tu sais exactement quelle architecture et quels fournisseurs choisir et tu fais le taf en 3 mois. Rupture de la confidentialité ? Je dirai non.
Et comme l'entreprise qui te laisse partir a en général du mal à te payer alors que tu bosses chez dans une autre entreprise, elle fait sauter la clause dès que tu démissionnes (ça m'est arrivé déjà deux fois).
Il n'y a que dans des domaines hyper stratégiques et très concurrentiel que les entreprises vont vraiment jouer la clause de non-concurrence. Genre le designer de la dernière Kangoo s'en va chez Dacia et Renault est prêt à payer une fortune pour que les secrets de finition de la Kangoo ne permettent à Dacia de lancer un modèle de luxe (ha ha) à moindre frais. Du coup, l'heureux démissionnaire peut faire son CAP d'ébenisterie tout en étant payé par Renault un certain temps.
Un autre exemple, c'est que sur pas mal de SCM, la commande "revert" permet d'annuler les modifs en cours. Sauf que Git a choisi cette commande pour un usage légitime mais différent. Ca crée de la confusion, en plus du reste. On récemment ajouté la commande "restore" qui est arrivé pour pallier au fait que revert se faisant avec "checkout --" mais même là, il va falloir du temps avec que tout le monde se l'approprie.
Une autre difficulté avec Git, c'est la présence de l'index. Du coup, toute la documentation est assez complexe à lire puisque chaque commande peut avoir un effet soit sur l'index, soit sur le working tree, soit parfois directement sur le stockage. Perso, je me penche très régulièrement sur la doc et au bout de deux minutes, je suis perdu entre les 3 zones d'effet. Quand je vois mes collègues qui connaissent très peu git lire la doc, ils sont encore plus perdus que moi. Bien que celle-ci se veille complète et précise, elle est hyper difficile d'accès.
J'ai plusieurs fois perdu des changements, et aidé des collègues à récupérer des changements presque perdus tellement Git est complexe à utiliser.
Le plus ironique, c'est que une grande partie de la complexité provient de l'aspect décentralisé alors qu'en entreprise, le développement est hyper centralisé et hyper hierarchique. Bref, perso, SVN ça m'allait très bien.
Il n'y a que les tracking branches que je trouve sympa comme concept, et manquant dans mercurial.
Je connaissais pas cet article mais c'est tout à fait ce que j'en pense. On peut aussi citer le nombre incalculable de commandes de git, ou le fait que le nommage est "à chier" au sens où les commandes ne font pas forcément ce qu'indique le nom de la commande.
Après, Git a gagné, GitHub a gagné aussi en terme de popularité, c'est irratrappable. Mais quand je vois à quel point on pleure dans ma société pour réussir à utiliser Git, j'ai de la peine. Comme disaient les vieux barbus "worse is better" a gagné.
Le logiciel était hyper critique, il encodait la politique de stationnement de la ville (zones, tarifs, durées maximum) sur 256 bits. C'était ensuite utilisé pour produire des centaines, voire des milliers de stationnement, qui représentait l'unique source de revenu de la PME !
C'était il y a 5 ans mais je le compte quand même: ma boite a racheté une antique PME qui faisait un produit de stationnement. Le logiciel de génération des politiques de stationnement tournait sur un vénérable Apple // . C'était la première fois que j'en touchais un ! Bien sur, il n'y avait qu'une seule version dudit logiciel, un seul ordinateur et pas de sauvegardes. Mais tout ça se passait très bien. Je vous le dis, les backup, c'est pour les flippés de la vie!
J'avoue qu'on a transféré le logiciel sur un émulateur d'Apple ][ et que j'ai donné la matériel à un amoureux des vieilles machines ! Mais c'était beau d'utiliser cette antiquité!
Je vais pas être la bonne personne pour te répondre sur des questions spécifiques Gtk / C++. La seule chose que je peux dire, c'est qu'entre la théorie "Gtk 3 a de l'introspection donc gtkmm peut profiter de tout ça" et la pratique, il y a beaucoup d'efforts. Le site web de gtkmm donne peu d'informations qui permettraient de savoir si le boulot a été fait ou pas.
Mais si tu veux vraiment faire du C++, mieux vaut quand même choisir un toolkit nativement C++. Les bibliothèques adaptées dans un autre langage tendent à conserver beaucoup de modèles de conception du langage originel et restent un peu étranges dans le langage cible.
Typiquement, pour bouffer du C++ moderne, va voir du côté de chez Boost, une partie de leur travail à pour volonter d'être réintégrer dans le standard C++. Ils adorent le C++ moderne (que je trouve plutôt imbitable perso). Un coup d'oeil rapide me montrer une lib C++ pour faire du GUI: https://github.com/kosenko/ui .
Je me lance, ca fait une bonne quinzaine d'année qu'on s'est pas fait un petit flamewar sur Gtk vs Qt vs C++, ça me rappellera mes brulures de jeunesse !
L'ex-développeur de GtkMM Guillaume Laurent m'avait expliqué à une époque que Gtk souffrait d'un vrai handicap pour la génération de binding: le C qui est utilisé pour décrire l'ensemble des widgets et autres éléments de Gtk n'est pas un langage suffisamment expressif pour en générer automatiquement une version C++. Il faut un travail manuel considérable d'annotation et d'aide au générateur pour arriver à une solution qui se tienne. La conséquence est que ce travail a eu tendance à épuiser les mainteneurs motivés et que GtkMM a souvent été fortement à la traîne de Gtk, le rendant au mieux difficilement utilisable en dehors des widgets très standards et au pire, inutilisable.
A jeter un coup d'oeil sur le site, cela n'a plus l'air d'être le cas aujourd'hui mais ton commentaire laisserai entendre que si en fait.
Un autre handicap de gtkmm, c'est clairement que les dév qui aiment bien Gtk ne sont absolument pas attiré par le C++. Il faut une combinaison assez particulière de développeur aimant bien Gtk et le C++ pour travailler ou utiliser Gtk. C'est peut-être un peu moins vrai aujourd'hui où le C++ a gagné des lettres de noblesses même dans le monde du logiciel libre.
A l'inverse, Qt bénéficie de pas mal d'avantages pour la génération de binding: le C++ et les classes de retour gérant la mémoire intelligemment (du type QString) fournissent une information suffisamment riche pour automatiser une grosse partie du travail. C'est ce qu'a fait Phil Thompson pour les binding Python-Qt et Richard Dale pour tous les autres (KDE principalement). PyQt bénéficie d'un autre très gros avantages: Phil Thompson a basé une partie de son business de consulting dessus, ce qu'il fait qu'il maintient ça depuis 15 ans avec une régularité et une rigueur qui m'impressionnent. Toutes les versions de Qt sont supportées dans la semaine qui suit et les bindings manquants concernent des parties de Qt vraiment peu utilisées.
L'outil qu'il utilise pour générer ses bindings - sip - a même été repris par WxPython pour refondre les binding vers WxWidget en Python 3 (projet Phoenix).
Du coup, si tu aimes le C++, mieux vaut rester côté Qt. Et j'en dira autant pour le Python sans prendre un gros risque.
Typiquement quand tu fais un programme à l'échelle d'une ville, tu dois avoir un résultat visible et immédiat. Si tu lances un super programme de passage à l'éclairage LED mais précise que ça se fera sur 10 ans, au fur à mesure que les lampes tombent en panne, le maire ne va pas apprécier, c'est pas vendeur. En plus, pour peu que ces saloperies de lampe à incandescence soient robustes et durables, tu vas rien remplacer du tout !
Ca te donne ta consommation instantanée en carbone mais on est loin du bilan carbone. Quid de la fabrication du matériel, de son recyclage lorsqu'il n'est plus utilisable ? Typiquement, un hébergeur professionnel va utiliser du matériel très performant et le remplacer dès qu'il y a un semblant de panne qui se profile afin de garantir une très bonne qualité de service. En général, l'auto-hébergement se fait sur des machines de recyclage avec moins de qualité de service, donc permettent un meilleur bilan carbone global. Cela fait pencher pour moi la balance vers de l'auto-hébergement mais il y a tellement de paramètres que c'est difficile de s'y retrouver.
Je ne sais pas précisément pour les ordinateurs, mais pour une voiture, le coût carbone de sa fabrication est tellement démesuré que sa consommation en carburant ne finit par être visible sur son bilan carbone qu'au bout d'une 20aine d'année et entre 200 000 et 300 000 km (chiffres de mémoire, je ne trouve plus ma source).
Pour cette raison, mon vieux diesel qui crache une grosse fumée noire et fait tousser tout le voisinage est plus écolo que la voiture électrique de mon voisin, qu'il a acheté en sacrifiant la réparabilité de son véhicule précédent encore fonctionnel.
Perso, je privilégie au maximum toute l'économie circulaire. Chaque objet de moins qui est fabriqué est un gain pour la planète. Et je hurle à chaque fois que je vois des programmes "écolo" qui visent à remplacer un parc entier d'équipements parfaitement fonctionnels par des trucs green-washing (typiquement, des lampes à led, ou linky). Tout ça pour gagner qqs kilowatts.
Quand on va sur la page, on a pas l'impression d'un projet abandonné ? Pourquoi ne pas faire la demande auprès de l'auteur du logiciel tout simplement ?
[^] # Re: L’individu a bon dos
Posté par Philippe F (site web personnel) . En réponse au journal À titre individuel, que faisons-nous, pour l'écologie ?. Évalué à 5.
Théorie intéressante. En général, c'est ce qui se passe … au début. Au bout de quelques années, ou encore à la moindre claque sur l'activité, l'entreprise constate qu'elle a trop d'ouvriers par rapport à sa production et elle en met une partie à la porte.
Dans l'entreprise de moyenne taille où j'étais précédemment (une entreprise cotée je précise), les actionnaires surveillaient régulièrement le ratio "objectif de chiffre d'affaire" / "coût de la R&D". Et ils avaient un ratio suffisamment précis en tête pour que la direction mène un plan de licenciement sec de 50 personnes sur les 300 qu'en comportait l'entreprise. Tout cela dans un contexte où l'entreprise perdait de l'argent, mais ce n'était pas la perte qui était en cause, uniquement la notion d'efficacité théorique d'une R&D.
Dans la version plus brute, on voit ça régulièrement chez les grosse boites genre SFR qui estiment que pour produire le service X, il faut Y personnes et lance des plans de licencement jusqu'à atteindre Y. Le fait que Y soit irréaliste, que les personnes s'en allant ont une compétence clé qui ne permet plus de produire les services ne rentre pas en ligne de compte. Et comme ça se passe mal, l'entreprise décide de faire des économies en visant finalement 3/5*Y pour le même service, en demandant aux employés de s'arracher un peu le cul compte tenu des difficultés économiques.
J'ai même vu des entreprises qui gagnaient très bien leur vie mais aux actionnaires très gourmands, qui ont viré TOUT le personnel productif de la boite. Ils se faisaient des couilles en or avec un soft, qu'ils ne savaient plus maintenir. Au bout de quelques années, ils ont acheté à prix d'or de la maintenance sur leur soft … qu'ils ne savaient plus gérer. Et comme unique élément de l'historique du soft et de la documentation, ils ont donné à ce sous-traitant … un gros zip avec toutes les sources.
[^] # Re: Soyons zécolos !
Posté par Philippe F (site web personnel) . En réponse au journal À titre individuel, que faisons-nous, pour l'écologie ?. Évalué à 4.
En décharge, la "pourriture alimentaire" se mélange avec d'autres trucs qui se dégradent et génère un jus toxique dont on ne sait pas quoi faire. On le laisse d'ailleurs tranquillement s'écouler dans la terre. Est-ce que c'est mieux que le brûler comme on faisait avant ? J'en suis pas sûr. En tout cas, ces déchets alimentaires grossissent le volume de la décharge, et terminent dans une impasse.
Prenons maintenant le compost maison (ou le lombri-compost pour la version appartement):
- tu réduis tes déchets à faire enlever: poubelle, éboueur, fréquence des passages, manutention de déchagement, etc
- tu réduis le volume de tes déchets: à 5 personnes par exemple, mon compost ne dépasse jamais les 4/5 du bac (j'en entends dire que ça se produit aussi en décharge. Surement en effet).
- tu transformes tes déchets en un matériau réutilisable: du terreau très fertile que tu peux ensuite utiliser (ou pas) pour d'autres plantations
- le compost lui-même fait vivre tout un écosystème de petite bêtes qui sont toutes utiles à la vie de notre monde naturel: des insectes, des vers de terre, des serpents parfois, plein de petites bactéries, etc etc.
- tu peux aussi refiler tes déchets de tonte de gazon au compost, qui sera ravi de digérer tout ça. Idem, réduction des déchets verts à enlever, etc.
- le compost produit un peu de chaleur. Dans l'ancien temps, c'était utilisé pour faire des semis en l'absence de serre. Tu les posais sur le compost, tu savais qu'ils ne gèleraient pas en hiver. De nos jours, de dehors des composteurs industriels, la chaleur du compost de jardin est peu exploitée reconnaissons le.
Le compostage des déchets alimentaires, c'est vraiment la mise en œuvre du cycle de la vie. Si on arrivait à mettre un tel cycle en place pour tous nos objets, ce serait tellement mieux pour nous et pour notre planète.
[^] # Re: Soyons zécolos !
Posté par Philippe F (site web personnel) . En réponse au journal À titre individuel, que faisons-nous, pour l'écologie ?. Évalué à 2.
C'est un véhicule thermique. Tu veux dire qu'en gros, je consomme plus d'essence parce que je charge mon téléphone dans ma voiture ? Je suis un peu sceptique…
# Soyons zécolos !
Posté par Philippe F (site web personnel) . En réponse au journal À titre individuel, que faisons-nous, pour l'écologie ?. Évalué à 2.
Disons:
Sinon, pour la version hard-core:
Je m'en tire pas si mal pour la première liste. Pour les années à venir, c'est à la deuxième qu'il va falloir s'attaquer. Bien sur, certains points font polémique… et pourtant, je pense que c'est une version beaucoup trop soft encore de ce qu'il faudrait vraiment faire pour s'en tirer…
[^] # Re: surcharge hospitalière
Posté par Philippe F (site web personnel) . En réponse au journal Le retour de l'esclavage. Évalué à 6.
Ceux qui payent de leur sousous, ce sont quand même avant tout les commerces et les indépendants. Ceux qui payent de leur fatigue et pour certains de leurs vie, ce sont les soignants, les personnels de supermarchés et les gendarmes.
Dans le lot, les salariés sont quand même vraiment bien lotis, surtout ceux qui font partie de grosses entreprises. C'est pas pour ça que j'approuve la politique gouvernementale mais il faut voir qu'il y en a qui s'en sortent réellement mieux que d'autres.
# winzip ?
Posté par Philippe F (site web personnel) . En réponse au journal Mon Top 5 des inventions geeks des 20 dernières années. Évalué à 8.
Winzip, c'est pour les loser. Arj s'en sortait très bien. Après, rar a tout écrasé…
Perso, je hais le téléphone, je trouve pas ça très bénéfique. Par contre, l'ordi portable, ça c'est top ! Avec une vraie autonomie.
Le cable rj45 est quand même une sacré invention aussi. J'ai pas connu token ring mais il parait que c'était une c…..rie à configurer. Et le 10-base-T avec les bouchons, c'était quand même chiant !
Le cloud est quand même aussi assez top même si je n'aime pas ça en tant qu'écolo convaincu. D'un point de vue technique, de la scalabilité à la demande, c'est vraiment top.
[^] # Re: J'ai été voter
Posté par Philippe F (site web personnel) . En réponse au journal Coronavirus, Municipales, Conseil Scientifique Fantôme. Évalué à 7.
Dans ma ville, on a même vu des assesseur mettant la carte de vote dans la bouche pendant qu'ils vérifient la signature. Euh … non mais allo quoi !
[^] # Re: du pourquoi du comment
Posté par Philippe F (site web personnel) . En réponse au journal Exercices de programmation et benchmarks. Évalué à 5.
C'est vraiment la question que je me pose à chaque fois quand je lis ce genre d'optimisation. Combien sont spécifiques à la machine hôte, et combien vont encore fonctionner sur une machine avec une config hardware légèrement ou fondamentalement différente ?
# Et la version courte ?
Posté par Philippe F (site web personnel) . En réponse au journal Exercices de programmation et benchmarks. Évalué à 2.
J'avoue que sur ces exercices de programmation, j'adore la partie qui consiste à chercher le programme le plus court qui résout le problème. Surtout en Python, en jouant sur le langage, on arrive à gratter pas mal par rapport à la solution de base.
Par contre, s'il y a un codeur ruby dans le challenge, aucune chance. Ce langage est vraiment très concis!
# Parfois, ça passe
Posté par Philippe F (site web personnel) . En réponse au journal Un libriste dans une liste pour les municipales 2020. Évalué à 9.
Mon épouse est sur une liste d'opposition sans étiquette dans notre village de 2000 habitants. La liste comprend deux libristes convaincus qui ont posé leurs conditions: pas de dropbox/google drive/trello pour le partage de document, et pas de what's app pour la communication inter-liste. Du coup, tout le monde découvre Signal et Owncloud (hébergé chez un ami), plus un Wordpress. Ils renaclent un peu mais ça va à peu près. Par contre, l'interface Owncloud est pas trop noob friendly. Si ils sont élus, ils prévoient de passer à quelque chose de plus accessible aux non ititiés.
[^] # Re: Attention au stats
Posté par Philippe F (site web personnel) . En réponse au journal A propos de packaging et de LuaUnit. Évalué à 6.
J'ai quand même un élément de comparaison: le LuaUnit de mon forkeur était moins populaire. En 2 ans, il avait fait un peu moins de 30 000 hits sur luarocks. J'ai fait ça en 4 mois à peu près. Donc mon LuaUnit est devenu plus populaire.
J'avais pas pensé à l'utilisation en CI. Comme j'ai rajouté une sortie au format TAP et une sorite au format Junit XML (Jenkins/Hudson en gros), il est possible que des développeurs se soient rués là dessus pour le mettre en CI. Donc, soit ils sont très nombreux à avoir fait ça, soit il s'agit de projets hyper dynamiques … soit les deux.
Je ferai un autre article sur la popularité de LuaUnit d'après d'autres stats. En tout cas, ça fait du bien au moral !
[^] # Re: Questionnements
Posté par Philippe F (site web personnel) . En réponse au journal The Qt Company annonce un changement dans ses « offres ». Évalué à 8.
Pour moi, Qt reste un cran au dessus des autres toolkits graphiques. J'ai encore eu une expérience positive d'un projet qui commence comme un proto sous Windows à livrer pour hier, et se retrouve être un produit à livrer sous Rapsbery Pi avec des interfaces bien plus complexes. Le choix de PyQt a sauvé la livraison de ce projet pour mon collègue.
J'ai aussi épaté mes collègues avec une calculatrice graphique redimensionnable en 50 lignes de PyQt, tout à fait compréhensible pour des débutants en Python / Qt.
# Impressionnant
Posté par Philippe F (site web personnel) . En réponse au journal Chaînes de formatage et sécurité en python (solution au "Petit Défi Python"). Évalué à 10.
Je connais bien le langage Python et j'ai fini par trouver la solution mais j'aurai jamais réussi sans les trucs filés dans les commentaires. Ça me confirme que ma carrière de hacker est pas prêt de décoller :-)
Sinon, outre l'erreur de laisser l'utilisateur contrôler la chaîne de formattage, le script traîne aussi l'erreur de laisser la largeur en l'état de string. Puisqu'on attend un entier, autant la convertir tout de suite en entier:
Et là, plus de faille de sécurité.self.width = int(input("How wide do you want the nice box to be ? "))
Bon, sinon, on constate plus il y a de magie dans le langage, plus il s'expose à des failles soit de surface d'attaque, soit de mauvaise compréhension des utilisateurs. Et dans Python, il y a beaucoup de magie…
[^] # Re: Clause de non-concurrence ?
Posté par Philippe F (site web personnel) . En réponse au journal HS libre : une question emploi et ressources humaines qui me chiffonne. Évalué à 7.
Oui, le choix des marques est volontairement absurde car le monde me semble absurde en général. Et encore, j'aurai pu glisser Nissan.
Pour répondre sur la confidentialité, c'est un peu subtil. Tu ne peux clairement pas piquer des schémas de design à Renault avant de partir bosser chez Dacia. Mais, exemple plus subtil, tu passes 6 mois chez Renault en enquête terrain et grâce à ton travail acharné, tu comprends quels sont les attentes des futurs clients. Il ressort notamment qu'il faut un aileron sur la kangoo pour la version 2020. Tu passes chez Dacia, tu leur suggères de mettre un aileron sur le prochain modèle parce que tu sais que cela correspond aux attente du terrain.
Est-ce que tu violes l'accord de confidentialité ? Il ne s'agit pas d'une information qu'on t'a donné avec l'interdiction de la partager, il s'agit d'une information que tu as découvert seul, avec les moyens de l'entreprise mis à ta disposition, que tu as ensuite partagé avec l'entreprise. La distinction entre savoir-faire/expérience et information confidentielle n'est pas facile à trancher.
Prenons un cas plus concret dans notre domaine. Ton entreprise Alpha veut se lancer dans le cloud et n'en a jamais fait avant. Tu passes 1 an à te former et à migrer tous les services internes sur du cloud. Tu es embauché par la société Beta qui veut faire la même chose et là, grâce à l'expérience acquise, tu sais exactement quelle architecture et quels fournisseurs choisir et tu fais le taf en 3 mois. Rupture de la confidentialité ? Je dirai non.
[^] # Re: Clause de non-concurrence ?
Posté par Philippe F (site web personnel) . En réponse au journal HS libre : une question emploi et ressources humaines qui me chiffonne. Évalué à 3.
Et comme l'entreprise qui te laisse partir a en général du mal à te payer alors que tu bosses chez dans une autre entreprise, elle fait sauter la clause dès que tu démissionnes (ça m'est arrivé déjà deux fois).
Il n'y a que dans des domaines hyper stratégiques et très concurrentiel que les entreprises vont vraiment jouer la clause de non-concurrence. Genre le designer de la dernière Kangoo s'en va chez Dacia et Renault est prêt à payer une fortune pour que les secrets de finition de la Kangoo ne permettent à Dacia de lancer un modèle de luxe (ha ha) à moindre frais. Du coup, l'heureux démissionnaire peut faire son CAP d'ébenisterie tout en étant payé par Renault un certain temps.
[^] # Re: Au revoir mercurial
Posté par Philippe F (site web personnel) . En réponse au journal Bitbucket abandonne les utilisateurs de Mercurial. Évalué à 6.
Tu me rassures.
Un autre exemple, c'est que sur pas mal de SCM, la commande "revert" permet d'annuler les modifs en cours. Sauf que Git a choisi cette commande pour un usage légitime mais différent. Ca crée de la confusion, en plus du reste. On récemment ajouté la commande "restore" qui est arrivé pour pallier au fait que revert se faisant avec "checkout --" mais même là, il va falloir du temps avec que tout le monde se l'approprie.
Une autre difficulté avec Git, c'est la présence de l'index. Du coup, toute la documentation est assez complexe à lire puisque chaque commande peut avoir un effet soit sur l'index, soit sur le working tree, soit parfois directement sur le stockage. Perso, je me penche très régulièrement sur la doc et au bout de deux minutes, je suis perdu entre les 3 zones d'effet. Quand je vois mes collègues qui connaissent très peu git lire la doc, ils sont encore plus perdus que moi. Bien que celle-ci se veille complète et précise, elle est hyper difficile d'accès.
J'ai plusieurs fois perdu des changements, et aidé des collègues à récupérer des changements presque perdus tellement Git est complexe à utiliser.
Le plus ironique, c'est que une grande partie de la complexité provient de l'aspect décentralisé alors qu'en entreprise, le développement est hyper centralisé et hyper hierarchique. Bref, perso, SVN ça m'allait très bien.
Il n'y a que les tracking branches que je trouve sympa comme concept, et manquant dans mercurial.
[^] # Re: Au revoir mercurial
Posté par Philippe F (site web personnel) . En réponse au journal Bitbucket abandonne les utilisateurs de Mercurial. Évalué à 5.
Je connaissais pas cet article mais c'est tout à fait ce que j'en pense. On peut aussi citer le nombre incalculable de commandes de git, ou le fait que le nommage est "à chier" au sens où les commandes ne font pas forcément ce qu'indique le nom de la commande.
Après, Git a gagné, GitHub a gagné aussi en terme de popularité, c'est irratrappable. Mais quand je vois à quel point on pleure dans ma société pour réussir à utiliser Git, j'ai de la peine. Comme disaient les vieux barbus "worse is better" a gagné.
# Au revoir mercurial
Posté par Philippe F (site web personnel) . En réponse au journal Bitbucket abandonne les utilisateurs de Mercurial. Évalué à 7.
C'est quand même un sacré pas coup pour mercurial. Pour rappel, bitbucket ne gérait que mercurial aux origines.
C'est dommage, j'ai toujours trouvé mercurial mieux foutu que git à l'utilisation. Mais année après année, on sent bien qu'il se fait écraser…
[^] # Re: Apple ][
Posté par Philippe F (site web personnel) . En réponse au sondage Quelle est la technologie la plus obsolète sur ou avec laquelle j'ai dû travailler récemment ?. Évalué à 3.
Le logiciel était hyper critique, il encodait la politique de stationnement de la ville (zones, tarifs, durées maximum) sur 256 bits. C'était ensuite utilisé pour produire des centaines, voire des milliers de stationnement, qui représentait l'unique source de revenu de la PME !
# Apple ][
Posté par Philippe F (site web personnel) . En réponse au sondage Quelle est la technologie la plus obsolète sur ou avec laquelle j'ai dû travailler récemment ?. Évalué à 7.
C'était il y a 5 ans mais je le compte quand même: ma boite a racheté une antique PME qui faisait un produit de stationnement. Le logiciel de génération des politiques de stationnement tournait sur un vénérable Apple // . C'était la première fois que j'en touchais un ! Bien sur, il n'y avait qu'une seule version dudit logiciel, un seul ordinateur et pas de sauvegardes. Mais tout ça se passait très bien. Je vous le dis, les backup, c'est pour les flippés de la vie!
J'avoue qu'on a transféré le logiciel sur un émulateur d'Apple ][ et que j'ai donné la matériel à un amoureux des vieilles machines ! Mais c'était beau d'utiliser cette antiquité!
[^] # Re: Gtk et le C++
Posté par Philippe F (site web personnel) . En réponse au journal Mes activités open sources / libres "récentes". Évalué à 4.
Je vais pas être la bonne personne pour te répondre sur des questions spécifiques Gtk / C++. La seule chose que je peux dire, c'est qu'entre la théorie "Gtk 3 a de l'introspection donc gtkmm peut profiter de tout ça" et la pratique, il y a beaucoup d'efforts. Le site web de gtkmm donne peu d'informations qui permettraient de savoir si le boulot a été fait ou pas.
Mais si tu veux vraiment faire du C++, mieux vaut quand même choisir un toolkit nativement C++. Les bibliothèques adaptées dans un autre langage tendent à conserver beaucoup de modèles de conception du langage originel et restent un peu étranges dans le langage cible.
Typiquement, pour bouffer du C++ moderne, va voir du côté de chez Boost, une partie de leur travail à pour volonter d'être réintégrer dans le standard C++. Ils adorent le C++ moderne (que je trouve plutôt imbitable perso). Un coup d'oeil rapide me montrer une lib C++ pour faire du GUI: https://github.com/kosenko/ui .
# Gtk et le C++
Posté par Philippe F (site web personnel) . En réponse au journal Mes activités open sources / libres "récentes". Évalué à 8.
Je me lance, ca fait une bonne quinzaine d'année qu'on s'est pas fait un petit flamewar sur Gtk vs Qt vs C++, ça me rappellera mes brulures de jeunesse !
L'ex-développeur de GtkMM Guillaume Laurent m'avait expliqué à une époque que Gtk souffrait d'un vrai handicap pour la génération de binding: le C qui est utilisé pour décrire l'ensemble des widgets et autres éléments de Gtk n'est pas un langage suffisamment expressif pour en générer automatiquement une version C++. Il faut un travail manuel considérable d'annotation et d'aide au générateur pour arriver à une solution qui se tienne. La conséquence est que ce travail a eu tendance à épuiser les mainteneurs motivés et que GtkMM a souvent été fortement à la traîne de Gtk, le rendant au mieux difficilement utilisable en dehors des widgets très standards et au pire, inutilisable.
A jeter un coup d'oeil sur le site, cela n'a plus l'air d'être le cas aujourd'hui mais ton commentaire laisserai entendre que si en fait.
Un autre handicap de gtkmm, c'est clairement que les dév qui aiment bien Gtk ne sont absolument pas attiré par le C++. Il faut une combinaison assez particulière de développeur aimant bien Gtk et le C++ pour travailler ou utiliser Gtk. C'est peut-être un peu moins vrai aujourd'hui où le C++ a gagné des lettres de noblesses même dans le monde du logiciel libre.
A l'inverse, Qt bénéficie de pas mal d'avantages pour la génération de binding: le C++ et les classes de retour gérant la mémoire intelligemment (du type QString) fournissent une information suffisamment riche pour automatiser une grosse partie du travail. C'est ce qu'a fait Phil Thompson pour les binding Python-Qt et Richard Dale pour tous les autres (KDE principalement). PyQt bénéficie d'un autre très gros avantages: Phil Thompson a basé une partie de son business de consulting dessus, ce qu'il fait qu'il maintient ça depuis 15 ans avec une régularité et une rigueur qui m'impressionnent. Toutes les versions de Qt sont supportées dans la semaine qui suit et les bindings manquants concernent des parties de Qt vraiment peu utilisées.
L'outil qu'il utilise pour générer ses bindings - sip - a même été repris par WxPython pour refondre les binding vers WxWidget en Python 3 (projet Phoenix).
Du coup, si tu aimes le C++, mieux vaut rester côté Qt. Et j'en dira autant pour le Python sans prendre un gros risque.
[^] # Re: attention
Posté par Philippe F (site web personnel) . En réponse au journal Informatique et écologie. Évalué à 1.
Typiquement quand tu fais un programme à l'échelle d'une ville, tu dois avoir un résultat visible et immédiat. Si tu lances un super programme de passage à l'éclairage LED mais précise que ça se fera sur 10 ans, au fur à mesure que les lampes tombent en panne, le maire ne va pas apprécier, c'est pas vendeur. En plus, pour peu que ces saloperies de lampe à incandescence soient robustes et durables, tu vas rien remplacer du tout !
[^] # Re: attention
Posté par Philippe F (site web personnel) . En réponse au journal Informatique et écologie. Évalué à 10.
Ca te donne ta consommation instantanée en carbone mais on est loin du bilan carbone. Quid de la fabrication du matériel, de son recyclage lorsqu'il n'est plus utilisable ? Typiquement, un hébergeur professionnel va utiliser du matériel très performant et le remplacer dès qu'il y a un semblant de panne qui se profile afin de garantir une très bonne qualité de service. En général, l'auto-hébergement se fait sur des machines de recyclage avec moins de qualité de service, donc permettent un meilleur bilan carbone global. Cela fait pencher pour moi la balance vers de l'auto-hébergement mais il y a tellement de paramètres que c'est difficile de s'y retrouver.
Je ne sais pas précisément pour les ordinateurs, mais pour une voiture, le coût carbone de sa fabrication est tellement démesuré que sa consommation en carburant ne finit par être visible sur son bilan carbone qu'au bout d'une 20aine d'année et entre 200 000 et 300 000 km (chiffres de mémoire, je ne trouve plus ma source).
Pour cette raison, mon vieux diesel qui crache une grosse fumée noire et fait tousser tout le voisinage est plus écolo que la voiture électrique de mon voisin, qu'il a acheté en sacrifiant la réparabilité de son véhicule précédent encore fonctionnel.
Perso, je privilégie au maximum toute l'économie circulaire. Chaque objet de moins qui est fabriqué est un gain pour la planète. Et je hurle à chaque fois que je vois des programmes "écolo" qui visent à remplacer un parc entier d'équipements parfaitement fonctionnels par des trucs green-washing (typiquement, des lampes à led, ou linky). Tout ça pour gagner qqs kilowatts.
# Et l'auteur ?
Posté par Philippe F (site web personnel) . En réponse au journal wavbreaker : un bon outil qui a besoin d'amour?. Évalué à 3.
Quand on va sur la page, on a pas l'impression d'un projet abandonné ? Pourquoi ne pas faire la demande auprès de l'auteur du logiciel tout simplement ?