kantien a écrit 1131 commentaires

  • [^] # Re: L'affaire du pavillon des sources

    Posté par  . En réponse au lien Peut-on sauver le pavillon des sources, où travaillait Marie Curie ?. Évalué à 9.

    Le lieu emblématique des travaux de Marie Curie est l'Institut Curie, et il n'est pas question de le saccager, mais de l'améliorer. Elle n'a jamais travaillé dans ce bâtiment qui n'était qu'un lieu de stockage des déchets radioactifs. Sa situation actuelle est celle-ci :

    Il est barricadé parce qu'il est radioactif et donc, inutilisable. Personne n'y va, personne n'est même autorisé à marcher trop près de ce bâtiment. Personne ne peut faire d'expérience, ne peut le visiter

    Sur Francetv-info

    La cohérence des anti-nucléaire ne cessera de m'étonner : enfouir des déchets sous contrôle c'est mal, mais abattre un ancien centre de déchets en surface c'est mal aussi. Va comprendre Charles…

    Sapere aude ! Aie le courage de te servir de ton propre entendement. Voilà la devise des Lumières.

  • [^] # Re: Les propos et les actes

    Posté par  . En réponse au lien Emmanuel Macron : “Je suis un grand admirateur de Gérard Depardieu” - LaLibre.be. Évalué à 10. Dernière modification le 21 décembre 2023 à 18:31.

    Pinaillage indécent.

    Ce qui est indécent et d'une bassesse morale sans limite, c'est de qualifié de pinaillage les paroles de la famille de la défunte. Te rends tu comptes que les propos que j'ai rapportés sont ceux de la soeur d'Emanuelle Debever (qui, au passage, n'a pas accusé Depardieu de viol mais d'attouchements) ? Laissez sous entendre qu'il y aurait un lien assuré entre Depardieu, Compléménts d'enquête et le suicide de Debever alors que c'est infirmé par sa soeur, voilà qui est indécent (ou insupportable pour reprendre les propos de sa soeur) !

    Sapere aude ! Aie le courage de te servir de ton propre entendement. Voilà la devise des Lumières.

  • [^] # Re: Les propos et les actes

    Posté par  . En réponse au lien Emmanuel Macron : “Je suis un grand admirateur de Gérard Depardieu” - LaLibre.be. Évalué à 9.

    Faits de presse et ragots non fondés !

    Sur son compte Instagram, la sœur d’Emmanuel Debever a fait savoir en story : « Aux réseaux sociaux et à la presse de bas étage, NON ma sœur n’est pas décédée le 7 décembre mais le 6, après une semaine d’hospitalisation fin novembre. Nous sommes bien loin de la diffusion de Complément d’enquête diffusé le 7 décembre et de vos raccourcis mensongers. Ça s’appelle de la récupération et c’est insupportable. »

    Sur libération

    Sapere aude ! Aie le courage de te servir de ton propre entendement. Voilà la devise des Lumières.

  • [^] # Re: Vision idéalisé du privé

    Posté par  . En réponse au lien L’intelligence artificielle à l’assaut des emplois publics. Évalué à 0.

    Comme je l’ai écrit plus haut, les débuts de la sécurité sociale (au sens de 1946) se sont faits sans l’État : l’administration des caisses se faisaient par des représentants élus.

    Certes mais là tu ne considères que la question de l'administration. Il y a un fond assurentiel, il se pose alors deux questions :

    • comment l'alimenter ?
    • comment le gérer ?

    Soit les deux questions se résolvent par la privatisation : chacun est libre de cotiser où il souhaite avec la gestion qui lui convient, soit l'État contraint tout un chacun à la cotisation et s'octroit au passage l'administration du fond. Ton système c'est quoi : l'État contraint à la cotisation mais n'administre pas ? Si c'est cela j'ai plusieurs hypothèses qui me viennent à l'esprit :

    • tu es un clown ;
    • tu es un neuneu ;
    • tu crois encore au père noël ;
    • tu crois au licorne rose.

    Sapere aude ! Aie le courage de te servir de ton propre entendement. Voilà la devise des Lumières.

  • [^] # Re: Vision idéalisé du privé

    Posté par  . En réponse au lien L’intelligence artificielle à l’assaut des emplois publics. Évalué à 2.

    Il ne faut pas confondre service public et État !

    Si le service n'est pas géré par l'État alors il est privatisé. Ton concept est peut être joli sur le papier, mais il a autant de sens qu'un carré rond. ;-)

    Sapere aude ! Aie le courage de te servir de ton propre entendement. Voilà la devise des Lumières.

  • [^] # Re: Salauds d'pauvres

    Posté par  . En réponse au lien Le prof qui recense les accidents du travail. Évalué à 4.

    De toute façon, depuis que Johnny est mort, le monde part en couille. JC s'est fait virer de chez lui par sa bourgeoise, sa caravane a brûlé et il dort, ivre, dans la xantia qui a perdu son pare-buffle. Pendant ce temps, Vever déprime chez lui en faisant des galets peints… Monde de merde ! :-D

    Sapere aude ! Aie le courage de te servir de ton propre entendement. Voilà la devise des Lumières.

  • [^] # Re: Un contrat pour toute relation?

    Posté par  . En réponse au lien Macron s'oppose à l'Europe qui voudrait que le viol soit caractérisé par l’absence de consentement . Évalué à 2. Dernière modification le 28 novembre 2023 à 23:49.

    C'est le charme des conversations de bistrot :)

    À qui le dis-tu ?!

    Et si les sociétés humaines étaient structurées par quelques grandes propriétés de l'espèce et gouvernées par des lois générales ? Et si leurs trajectoires historiques pouvaient mieux se comprendre en les réinscrivant dans une longue histoire évolutive ?
    En comparant les sociétés humaines à d'autres sociétés animales et en dégageant les propriétés centrales de l'espèce, parmi lesquelles figurent en bonne place la longue et totale dépendance de l'enfant humain à l'égard des adultes et la partition sexuée, ce sont quelques grandes énigmes anthropologiques qui se résolvent. Pourquoi les sociétés humaines, à la différence des sociétés animales non humaines, ont-elles une histoire et une capacité d'accumulation culturelle ? Pourquoi la division du travail, les faits de domination, et notamment ceux de domination masculine, ou les phénomènes magico-religieux se manifestent-ils dans toutes les sociétés humaines connues ? Pourquoi l'ethnocentrisme est-il si universel et pourquoi des conflits opposent-ils régulièrement des groupes qui s'excluent mutuellement ? C'est à ces questions cruciales que cherche à répondre Bernard Lahire en formulant, pour les sciences sociales, un paradigme unificateur fondé sur une synthèse des connaissances essentielles relatives à la vie sociale humaine et non humaine accumulées dans des domaines du savoir aussi différents que la biologie évolutive, l'éthologie et l'écologie comportementale, la paléoanthropologie, la préhistoire, l'anthropologie, l'histoire et la sociologie.
    Le pari de ce livre est que seul cet effort d'intégration permet de comprendre la trajectoire des sociétés humaines par-delà leur diversité et d'augmenter la maîtrise qu'elles peuvent avoir de leur destin incertain.

    Les structures fondamentales des sociétés humaines par Bernard Lahire.

    On peut lire l'introduction en ligne sur calameo.

    L'ouvrage est un pavé (plus de 900 pages) développant un projet ambitieux et d'une grande densité. Il me faudra un moment pour totalement l'assimiler. Mais ça change des discussions de bistrot. :-p

    Sapere aude ! Aie le courage de te servir de ton propre entendement. Voilà la devise des Lumières.

  • [^] # Re: Un contrat pour toute relation?

    Posté par  . En réponse au lien Macron s'oppose à l'Europe qui voudrait que le viol soit caractérisé par l’absence de consentement . Évalué à 4.

    Cette expression que je lis souvent sur linuxfr me laisse perplexe. ça veut dire quoi que deux fait sont orthogonaux ?

    L'usage de cette signification vient des statistiques. Un espace de variables aléatoires peut être vu comme un espace vectoriel sur lequel leur covariance forme un produit scalaire. Lorsque que cette dernière est nulle, les variables sont indépendantes et les vecteurs sont orthogonaux.

    Plus de détails dans la première réponse de cette question stackoverflow.

    Sapere aude ! Aie le courage de te servir de ton propre entendement. Voilà la devise des Lumières.

  • # Mourir pour des idées

    Posté par  . En réponse au lien Faut-il faire peur pour sauver la planète ?. Évalué à 2.

    Mourir pour de idées, d'accord, mais de mort lente.

    Sapere aude ! Aie le courage de te servir de ton propre entendement. Voilà la devise des Lumières.

  • [^] # Re: Tribune de 130 féministes en réponse à Emmanuel Macron

    Posté par  . En réponse au lien «En français, le masculin fait l’homme, le dominant, il ne “fait pas le neutre”» (article partiel). Évalué à -4.

    Certes, mais cela ne change pas la règle. Il peut effectivement y avoir des alliances qui, au regard de la situation politique actuelle, ne sont pas à exclure. Il n'empêche que la majorité à l'Assemblée Nationale ne permet pas de changer la constitution. C'est si compliqué que cela d'être intellectuellement honnête ?

    Sapere aude ! Aie le courage de te servir de ton propre entendement. Voilà la devise des Lumières.

  • [^] # Re: Tribune de 130 féministes en réponse à Emmanuel Macron

    Posté par  . En réponse au lien «En français, le masculin fait l’homme, le dominant, il ne “fait pas le neutre”» (article partiel). Évalué à 4.

    À moins que les règles aient changés récemment, ils n'auraient pas grand pouvoir. Pour modifier la constitution, il faut recourir au référendum ou posséder deux tiers du corps législatif (assemblée et sénat).

    Sapere aude ! Aie le courage de te servir de ton propre entendement. Voilà la devise des Lumières.

  • [^] # Re: Tribune de 130 féministes en réponse à Emmanuel Macron

    Posté par  . En réponse au lien «En français, le masculin fait l’homme, le dominant, il ne “fait pas le neutre”» (article partiel). Évalué à 10.

    Et ce serait quoi une action qui servirait la cause du féminisme ?

    Formulée ainsi, la question est trop générique et je n'ai aucune idée de la réponse. Cela m'apparaît plus comme une question en faux fuyant.

    En revanche, il y a un point sur lequel je ne transige pas : le manque de probité et la malhonnêteté intellectuelle ne peuvent servir aucune cause, quelle qu'elle soit. Je n'ai pas accès à tout l'article, il est derrière un paywall, mais j'ai au moins accès à ce passage :

    Vous ignorez pourtant que le masculin et le neutre ont des rôles différents, et que le neutre n’est pas fait – sauf exceptions – pour parler des personnes. Lorsque le masculin est employé pour parler des femmes, c’est bien plutôt parce qu’il « fait l’homme », le dominant, ce qu’on l’a encouragé à faire, en France, depuis le XVIIe siècle

    Propager des thèses au fondement douteux lorsque l'on est universitaire, c'est une faute morale et une insulte à son statut. L'humanité a peu changé en 2500 ans, Aristote disait déjà d'elle :

    l'ignorant affirme, le savant doute et le sage réfléchit.

    Se comporter comme un ignorant à la tribune d'un journal à destination du grand public n'est pas digne d'un universitaire. Cela ne vaut guère mieux que le comportement d'un certain professeur marseillais au moment de la crise du Covid.

    Linuxfr ou la science à géométrie variable.

    Sapere aude ! Aie le courage de te servir de ton propre entendement. Voilà la devise des Lumières.

  • [^] # Re: Tribune de 130 féministes en réponse à Emmanuel Macron

    Posté par  . En réponse au lien «En français, le masculin fait l’homme, le dominant, il ne “fait pas le neutre”» (article partiel). Évalué à 6.

    D'ailleurs, l'on ne parlera jamais assez des problèmes du sexisme

    Il y a parler et parler. C'est une question de point de vue. Selon le mien, loin de servir la cause du féminisme, ce genre de message à tendance à lui nuire. Je commence vraiment à en avoir marre des néo-pharisiens

    Sapere aude ! Aie le courage de te servir de ton propre entendement. Voilà la devise des Lumières.

  • [^] # Re: À bas le CNRS, Vive notre Président

    Posté par  . En réponse au lien Langage inclusif, pour le cerveau le neutre n'est pas neutre. Évalué à 5.

    J'avoue m'en être contenter

    Tu n'aurais pas du. Tu es passé totalement à côté du sujet de l'article.

    On est parti d'un commentaire qui raille Macron :

    « Dans cette langue, le masculin fait le neutre » —Emmanuel Macron

    S'ensuit une réponse qui invoque la science que Macron semble prendre un plaisir à ignorer :

    Y'en a marre, de la Science!!

    Et je réponds par un article scientifique d'une linguiste qui prend le parti de Macron, tout en tordant le coup, par une étude statistique sur un corpus de moyen français, à cette légende urbaine que l'accord de proximité était fortement usité avant que des grammairiens misogynes, patriarcales et phallocrates ne signent son arrêt de mort (s'il était effectivement utilisé, il restait fortement minoritaire). La théorisation déscriptive de la grammaire du français (c'est-à-dire telle qu'utilisé par ses locuteurs) amène à la description d'un genre non marqué qui s'identifie à celui que l'on nomme aussi, peut être improprement, masculin.

    Sapere aude ! Aie le courage de te servir de ton propre entendement. Voilà la devise des Lumières.

  • [^] # Re: À bas le CNRS, Vive notre Président

    Posté par  . En réponse au lien Langage inclusif, pour le cerveau le neutre n'est pas neutre. Évalué à 7.

    Y'en a marre, de la Science!!

    Ah la linguistique ! Encore une de ces sciences où le consensus et l'accord absolu entre tous les pairs n'est pas de mise. ;-)

    L'accord de proximité dans l'écriture inclusive. Peut-on utiliser n'importe quel argument ? par la sociolinguiste Marie-Louise Moreau.

    Sapere aude ! Aie le courage de te servir de ton propre entendement. Voilà la devise des Lumières.

  • [^] # Re: Première

    Posté par  . En réponse au lien Déboguer … les maths. . Évalué à 6.

    Ce genre d'étourderie arrive aux meilleurs, 57 (3*19) étant connu comme le nombre premier de Grothendieck.

    Sapere aude ! Aie le courage de te servir de ton propre entendement. Voilà la devise des Lumières.

  • [^] # Re: Comportement toxique ou personne toxique ?

    Posté par  . En réponse au lien Travail - Patrons toxiques : il faut en finir avec la “culture des connards”. Évalué à 2. Dernière modification le 24 septembre 2023 à 01:38.

    Ton argument principal c'est « non mais bon, la page wikipedia défini mal le bidule », on va pas aller loin comme ça.

    Non ! Mon point a été de renvoyer à un article publié par un enseignant-chercheur sur la question de la subsidiarité; article que tu n'as pas pris la peine de lire.

    En marine, depuis à peu près toujours, le capitaine est dictateur local, parce que au final, sans ça, les navires meurent. […]
    À terre ils n'ont plus de chef et sont libres, en mer ils font partie du navire, et la survie du groupe se fait avec un dictateur local. […]
    L'anarchie est une alternative envisageable au capitalisme libéral.

    Quelle est la différence entre le capitaine pirate et le patron toxique connard, sujet de l'article du lien sous lequel nous débattons ? Je doute fort que les patrons actuels s'occupent de ce que font leurs salariés une fois leur travail fait. Du moins, ce n'est pas mon cas, ni celui de mes proches.

    Sapere aude ! Aie le courage de te servir de ton propre entendement. Voilà la devise des Lumières.

  • [^] # Re: Santé et discrimination : balec ?

    Posté par  . En réponse au lien Le Haut-Commissaire de l'ONU aux droits humains recommande de dépénaliser la consommation de drogue. Évalué à 3.

    à quelles poches profitent le crime…?

    Où est le crime ?

    Sapere aude ! Aie le courage de te servir de ton propre entendement. Voilà la devise des Lumières.

  • [^] # Re: Comportement toxique ou personne toxique ?

    Posté par  . En réponse au lien Travail - Patrons toxiques : il faut en finir avec la “culture des connards”. Évalué à 3. Dernière modification le 18 septembre 2023 à 17:20.

    Sur la subsidiarité j'ai lu […]
    Qui implique une hiérarchie et la délégation de compétence depuis l'entité la plus basse et la plus proche à l'entité au dessus si le besoin s'en fait sentir.

    C'est bien pour cela que j'avais écrit un autre commentaire, me rendant compte que la présentation qu'en fait wikipédia est quelque peu erronée et prête à confusion. Ce que tu cites étant une interprétation erronée du principe de subsidiarité (cf l'article de mon autre commentaire).

    L'autre définition est très religieuse et j'ai rien pigé, je suppose qu'il faut lire tout le contexte autour de ta citation.

    L'autre définition n'est pas très religieuse, mais elle trouve ses racines dans la doctrine sociale de l'Église catholique romaine via des influences du protestantisme. L'article se préoccupe de l'origine de la notion et de la manière dont elle est arrivée et fût interprété dans la construction du projet européen. C'est comme la Croix Rouge française qui fut fondé par un protestant et qui, à l'origine, se résumait à être un corps médical neutre sur les champs de bataille.

    L'anarchie c'est de manière générale une absence de commandement.

    C'est là une définition très singulière de l'anarchie, qui s'écarte grandement de celle communément admise en philosophie politique. Et prendre la piraterie comme exemple de système anarchique, avec un telle définition, c'est à mourir de rire.

    À ce compte là, une immense proportion de la population ferait l'expérience locale de l'anarchie via les clubs amateurs de n'importe quelle fédération sportive. ;-)

    Parce que l'anarchie ce n'est pas le chaos, c'est structuré, organisé. Ce n'est pas intrinsèquement terroriste ni révolutionnaire

    Je n'ai à aucun moment soutenu une telle chose. Pourquoi en parles-tu ?

    Enfin, si tu veux voir de l'anarchie là où elle n'est pas, grand bien te fasse mais, pour un individu extérieur, ce n'est pas très convaincant.

    Sapere aude ! Aie le courage de te servir de ton propre entendement. Voilà la devise des Lumières.

  • [^] # Re: Comportement toxique ou personne toxique ?

    Posté par  . En réponse au lien Travail - Patrons toxiques : il faut en finir avec la “culture des connards”. Évalué à 2.

    Alors j'ai pas tout pigé de la subsidiarité, mais ça a pas l'air d'être ça.

    Tu devrais alors lire mon autre commentaire et l'article que j'y lie.

    Mais globalement, et de façon un peu crue, tout le monde se fout pas mal de ce que chaque antenne fait.

    Ce qui relève bien de la subsidiarité.

    Mais il n'y a pas de subsidiarité entre l'obédience et les loges, ça n'a rien à voir, et aucune loge ne fait le travail de l'obédience, les loges font leur propre travail dans leur coin sans rien avoir à demander à personne.
    J'ai demandé à deux-trois personnes ce qu'ils feraient si leur Grand Maître demandait à leur loge de faire un truc spécifique, et leurs réponses ont été des variations sur le thème de « si ça me va, ma foi, ok, sinon, il peut se brosser ».

    Ce qui relève toujours de la subsidiarité.

    Dans la subsidiarité, je peux me tromper, mais je vois une délégation de compétence à l'entité la plus proche et la plus à même de répondre à la demande.

    Là est ta mauvaise compréhension. Voir mon autre commentaire.

    Pour moi, d'un côté comme de l'autre, c'est de la pure anarchie : pas de gouvernement, personne pour dire quoi faire à qui, un respect général de règles générales, et des organes là pour gérer les conflits quand ils se présentent, ou les infractions aux règles (principes de la croix rouge, ou constitution), mais jamais pour aller regarder ce qu'il se passe chez les gens.

    Ce que tu décris là n'est pas et ne peut être de l'anarchie : l'anarchie c'est l'abolition de l'État et la communauté qui se résume à la société civile. Or la question de l'État ne se pose qu'au sein d'une communauté juridique. Mais s'il existe une instance qui gèrent les conflits juridiques, elle doit nécessairement :

    • définir ce qui est de droit (pouvoir législatif)
    • déterminer ce qui est de droit dans les conflits (pouvoir judiciaire)
    • appliquer ce qui est de droit (pouvoir exécutif)

    Autrement dit, l'application de ton analogie à une communauté juridique donnera nécessairement naissance à un État, ce qui est contradictoire avec la philosophie anarchiste.

    Pour moi, d'un côté comme de l'autre, c'est de la pure anarchie : pas de gouvernement, personne pour dire quoi faire à qui

    Tu ne décris pas là la notion d'État de manière générale, mais celle d'un État totalitaire, ce à quoi s'oppose la subsidiarité. ;-)

    Sapere aude ! Aie le courage de te servir de ton propre entendement. Voilà la devise des Lumières.

  • [^] # Re: Titre obsolète et sexiste

    Posté par  . En réponse au lien Le Haut-Commissaire de l'ONU aux droits humains recommande de dépénaliser la consommation de drogue. Évalué à 2.

    J'ai effectivement observé que cette expression a du mal à rentrer dans la population générale qui la tient pour une ridicule préciosité. ;-)

    Sapere aude ! Aie le courage de te servir de ton propre entendement. Voilà la devise des Lumières.

  • [^] # Re: Comportement toxique ou personne toxique ?

    Posté par  . En réponse au lien Travail - Patrons toxiques : il faut en finir avec la “culture des connards”. Évalué à 3. Dernière modification le 16 septembre 2023 à 10:17.

    Je trouve la page wikipédia un peu légère pour expliquer la subsidiarité. Je lui préfère cet article écrit par un enseignant à Sciences Po Lyon (et qui se trouve dans les références de l'article Wikipiédia). En particulier ce passage (le graissage est de moi) à mettre en relief avec ta description de l'organisation de la Croix Rouge :

    On confond souvent subsidiarité, fédéralisme et décentralisation ; confusion qui a tendance à réduire la subsidiarité à une simple présomption de compétence en faveur de la plus « petite » entité. Nous avons posé ce postulat pour commencer et voyons désormais en quoi il s’avère insuffisant. D’un point de vue théorique, cette interprétation est doublement contestable. La décentralisation suppose un centre qui, selon une logique descendante, consent à la délégation de certaines compétences à des échelons inférieurs. La subsidiarité s’inscrit, elle, dans un autre paradigme – ascendant plus que descendant –, qui gagne à être interprétée à la lumière de la notion théologique d’immanence réciproque (présence des trois personnes divines l’une dans l’autre, ou présence de l’Eglise locale dans l’Eglise universelle et vice versa). En l’espèce, la compénétration fait plus que remettre en cause la hiérarchie, elle tend pour ainsi dire à la remplacer : à partir du moment où il n’y a pas d’extériorité entre la personne et la communauté, aucune hiérarchie n’est possible, qui suppose une distinction entre un supérieur et un inférieur, entre un haut et un bas. Avec la subsidiarité, la communauté n’absorbe pas la personne, de même que la personne ne prime pas la communauté. D’où la coloration très particulière que le schéma subsidiariste donne au fédéralisme traditionnel.

    Mais je le répète, sur le plan de la théorie politique le subsidiarisme n'est pas l'anarchisme : il ne vise pas à abolir l'État pour l'absorber dans la société civile, mais à limiter le pouvoir politique et restreindre l'intervention de l'État.

    Sapere aude ! Aie le courage de te servir de ton propre entendement. Voilà la devise des Lumières.

  • [^] # Re: Comportement toxique ou personne toxique ?

    Posté par  . En réponse au lien Travail - Patrons toxiques : il faut en finir avec la “culture des connards”. Évalué à 3.

    Ce que tu décris ressemble plus à une application du principe de subsidiarité dans une structure fédérale qu'à une organisation anarchiste.

    Sapere aude ! Aie le courage de te servir de ton propre entendement. Voilà la devise des Lumières.

  • [^] # Re: Loupé

    Posté par  . En réponse au lien La récursivité sur linuxfr. Évalué à 3.

    Bref il fait le travail que tu estime être du domaine du compilateur

    J'avais bien compris qu'il voulait gérer sa pile tout seul mais, de ce que je comprends, il s'y prend n'importe comment. Tel était mon reproche. ;-)

    C'est comme pour son calcul de complexité, on ne sait pas trop quel algorithme il a en tête. Par exemple, le type des ensembles, en OCaml, est implémenté par des arbres binaires équilibrés. Certaines fonctions de parcours, qui sont toutes récursives (on ne peut faire autrement dans le langage), ne sont pas terminales et n'ont pas besoin de l'être. Elles occupent sur la pile un espace linéaire par rapport à la hauteur de l'arbre, hauteur qui est en log (n) (et non n log (n)) où n est la taille de l'ensemble : le risque de débordement est quasi nul. On pourrait les écrire en CPS (continuation passing style) pour occuper un espace constant avec des récursives terminales, ce qui reviendrait à réifier la pile sur le tas (un peu comme greendev), mais ce serait moins efficaces et cela sans réelles raisons.

    Sapere aude ! Aie le courage de te servir de ton propre entendement. Voilà la devise des Lumières.

  • [^] # Re: Loupé

    Posté par  . En réponse au lien La récursivité sur linuxfr. Évalué à 3.

    Justement si, une optimisation sur la pile d'appel car il estime qu'on risque de partir en stack overflow, ou qu'on perd trop de temps en changement de contexte.

    Je ne vois pas trop cela dans son pseudo-code : il teste si l'appel est récursif et il empile, puis ne dépile que dans le cas contraire. On risque le débordement de pile. Mais c'est peut être moi qui ne comprend pas ce qu'il veut faire, je trouve qu'il ne s'exprime pas clairement.

    Après ce n'est pas tant une question d'optimisation, contrairement à ton exemple. Pour moi, une fonction récursive terminale doit être compilée en consommant un espace constant sur la pile, sinon le compilateur est buggé. Je ne considère pas cela comme une optimisation mais comme une obligation sur le schème de compilation à utiliser.

    Ton exemple est simple à écrire comme il faut, sans compter sur une optimisation du compilateur. Je le fais en OCaml :

    let count n =
      let show i = if i mod 10_000 = 0 then (print_int i; print_newline ()) in
      let rec loop acc = function
        | 0 -> acc
        (* ici l'appel récursif est terminal *)
        | i -> show i; loop (acc + 1) (i - 1)
      in loop 0 n
    ;;

    Le code récursif, correctement compilé, est équivalent à celui-ci avec un boucle for :

    let count_for n =
      let show i = if i mod 10_000 = 0 then (print_int i; print_newline ()) in
      for i = n downto 0 do
       show i
      done;
      n
    ;;

    Quelque soit le code choisi, il n'y a aucun risque de saturer la pile.

    Je ne dis pas qu'il faut faire du récursif, souvent on peur remplacer par de l'itératif sans que ça alourdisse le code, mais remplacer tout appel récursif, juste par principe, avant même qu'un problème ait été levé, le tout via des solutions lourdes et compliqué rends rapidement le code visé difficile à maintenir.

    Comme dit par uso dans le fil, cela dépend du langage utilisé et de ses idiomes. L'écriture de code récursif est tout un art. En OCaml, la plupart du temps on ne peut écrire du code que de manière récursive. Par exemple, la fonction qui itère une autre fonction (par effet de bords) sur les listes ne peut être écrite qu'ainsi :

    let rec iter f = function
      | [] -> ()
      | hd :: tl -> f hd; iter f tl
    ;;

    Exemple d'usage :

    List.iter print_int [1; 2; 3];;
    (* retour de l'appel *)
    123

    La fonction est terminale récursive et aura un code compilé équivalent à celui avec une boucle for ou while d'un langage impératif.

    Sapere aude ! Aie le courage de te servir de ton propre entendement. Voilà la devise des Lumières.