Journal Faut-il interdir LinuxFR aux -18 ans ?

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-26
9
juin
2025

Au nom de Dieu, le tout Miséricordieux, le très Miséricordieux,

Produire du contenu pérenne sous licence libre est difficile, c'est vrai. Il est également plus simple d'être un libriste revendiqué ne faisant rien (ou presque) si ce n'est diviser au nom d'une énième névrose identitaire (GIMP ou The Gimp ? Homophilie ou homophobie ?)
Un dernier journal au titre obscène questionne également les motivations de libristes identitaires. Doit-on protéger les mineurs visitant sur linuxfr.org de toute sexualisation ? La culture rampante pornographe est-elle la bienvenue partout ?

Se pose donc la question du rapport entre sexualité, identité sexuelle et licences libres. Reformulée, cette question renvoie à l'aspect politique des licences licences qui interdisent l'application de toute morale, quelle qu'elle soit.
La réponse est ainsi dans la question : aucun. Il n'y a aucun rapport entre les licences libres qui sont une notion orthogonale à la morale/politique. Que chacun garde la sienne pour lui et les bien communs s'en trouveront renforcés.

Si vous n'êtes pas capable de collaborer avec quelqu'un de différent pour renforcer les bien communs, peut-être que les bien communs en question ne vous intéressent finalement pas tant que ça. Discuter avec un antagoniste, et lui avec vous, nécessite de mettre les différences en second plan. Les identitaires (de gauche comme de droite, des notions européennes au demeurant) s'égarent à ce titre. Linuxfr.org ne peut y déroger et se faire totalisant (=! totalitaire) sans cesser d'être libriste. Ce serait un comble malgré certaines efforts manifestes.

Je remets ici un commentaire à ce propos qui a fini masqué malgré une note de zéro (ce qui est pas mal vu la position engagée prise) :

Les licences libres sont une notion orthogonale à la morale. Les licences libres invitent à l'action collective et empêchent l'évocation de la légitimité de cette même action puisque vous ne pouvez interdire l'usage du code selon sa finalité.
Les licences libres empêchent la solidarité et rendent inutile son appel. Les licences libres sont ainsi des notions anti-sociales. Elles interviennent uniquement sur du code et permettent ainsi la constitution de communs par des gens que rien ne rassemble. Intel est un gros contributeur historique du noyau Linux et représente 70% des exportations de la colonie sioniste (lui reconnaître le caractère juif est plus délicat). Il ne faut pas chercher dans les licences libres quelque chose qu'elles ne peuvent pas fournir. C'est le paradoxe des licences libres : elles permettent la constitution de biens communs sur des sujets parce qu'elles fixent un cadre collectif d'actions individuelles entre personnes possiblement génocidaires et exterminées parce que c'est leur intérêt commun toute chose égale par ailleurs (tant que ça ne se produit pas). Les licences libres ne sont pas une notion totalisante (à ne pas confondre avec totalitaire). Vouloir y mettre de la morale serait renoncer à la possibilité de démilitariser des domaines entiers. Elles ne permettent cependant pas de démilitariser tout sujet. Vouloir y mettre de la morale serait devoir renoncer à utiliser ce que Intel a bien voulu partager et qui peut servir à le combattre. Il y a suffisamment de domaines de conflictualité comme ça et Intel ou toute autre institution prônant la suprématie du capital aura toujours plus de moyens que quiconque : la résorption permise par l'informatique sous licence libre de l'asymétrie de ce rapport de force est donc importante.
Cette interdiction d'interdire à des fins de constitution d'un commun fait l'utilité et la réussite des licences libres. Si elle empêche au passage la solidarité (ce qui est instinctivement gênant), elle invalide également l'identité ce qui est utile à l'ère de l'identité sans solidarité.
Cela se retrouve ici où il y a une habitude d'identitaires (de gauche pour changer) aux discours victimaires qui sont finalement assez peu libristes et actuellement silencieux sur le parti colonial. Votre message est le premier message sur le dernier carnage sioniste en six mois. L'absence globale de réaction est également notable. Je vous invite à trouver un cadre collectif permettant l'action collective universaliste, les licences libres ou la dénonciation non-suivie d'action ont leurs limites.
Texte du lien

In fine se pose simplement la question de la motivation sur tout sujet : diviser ou rassembler ? construire ou détruire ? Permettre l'action collective ou l'empêcher ? Produire ou consommer ? Faire de l'universel ou du particulier ?
Le reste importe peu.

L'absence de tout tabou et toute limite et de toute solidarité dans les régions identitairement européennes interroge quand même. L'individu, qui est pourtant de moins en moins de choses, quelle que soit la prévalence de son identité, y aspire à la toute-puissance. Une toute-puissance de l'individu ou de l'humanité qui n'est pourtant ni vraie ni souhaitable ni envisageable car seul Dieu est Grand.

  • # Une opportunité pour rentabiliser la colère de Dieu

    Posté par  (Mastodon) . Évalué à 3 (+3/-2).

    Au contraire, je trouve que c'est une bonne chose d'attiser les foudres du Tout-Puissant grâce aux obscénités de sa chose… euh, pardon, de sa "création". On en a bien besoin en ce moment, moi en particulier pour abaisser ma facture d'électricité de mes services auto-hébergés.

    Et en plus, ça peut marcher ! La preuve dans ce tutoriel de 1983.

    De rien.

  • # Faut-il interdir Dieu aux -18 ans ?

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 7 (+7/-2).

    Ils sont sans doute trop jeune pour choisir celui en lequel ils veulent croire.

    S'il y a un problème, il y a une solution; s'il n'y a pas de solution, c'est qu'il n'y a pas de problème.

    • [^] # Re: Faut-il interdir Dieu aux -18 ans ?

      Posté par  . Évalué à 4 (+5/-3).

      Cela va être compliqué. Les plus jeunes croient déjà au père noël, ce qui en soit est tout aussi crédible…

      • [^] # Re: Faut-il interdir Dieu aux -18 ans ?

        Posté par  . Évalué à 8 (+7/-0).

        Extrait du "Manuel de savoir-vivre à l'usage des rustres et des malpolis" de Pierre Desproges :

        Par ailleurs, la naïveté grotesque des enfants fait peine à voir, surtout si l'on veut bien la comparer à la maturité sereine qui caractérise les adultes. Par exemple, l'enfant croit au Père Noël. L'adulte non. L'adulte ne croit pas au Père Noël. Il vote.

      • [^] # Re: Faut-il interdir Dieu aux -18 ans ?

        Posté par  . Évalué à 2 (+0/-0). Dernière modification le 09 juin 2025 à 18:14.

        ce qui en soit est tout aussi crédible

        Avantage pour les religions, le Père Noël ne promet pas la vie éternelle. Par ailleurs, pour discréditer ce dangereux concurrent barbu, il se dit dans les milieux religieux que le Père Noël aurait été inventé par Coca-Cola, ce qui est complètement faux. Ce personnage habillé en rouge est apparu pour la première fois dans un livre illustré au 19° siècle.

  • # Un minimum de forme, merci

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 9 (+6/-0).

    Au nom de Dieu, le tout Miséricordieux, le très Miséricordieux,

    Je pense que la plupart des lecteurs s'arrêteront à cette phrase, qui sent à plein nez la propagande islamique et qui n'a rien à faire ici. Est-ce que je commence mes journaux par « Chers frères et sœurs dans le Christ » ?

    Si tu cherchais à battre un record de moinssage, c'est bien parti. Et tout ça pour le titre du journal précédent, « [réflexion sur l'IA] Que nous dit le mois des fiertés raté de Microsoft ("Notre amour ne suce pas”)? », qui est certes sexualisé, mais qui ne parle pas de sexe en fait, juste d'un gros loupé bien ridicule de Microsoft et assez révélateur de problème bien réels.

    Pour en revenir à LinuxFr, ce n'est pas un site pour enfants, je pense que c'est clair pour tout le monde ici. Ça n'en fait pas un espace potentiellement pornographique pour autant. Je m'inquiéterais plus de ce qu'on trouve dans les affiches publicitaires dans les abribus, qui pour le coup sont vraiment visibles par tous les enfants.

    • [^] # Re: Un minimum de forme, merci

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 5 (+3/-0).

      C'est marrant, cette première phrase me faisait penser à une phrase de catholique. Dans mes restes de catéchisme ça parlait de miséricorde…

      Comme quoi, les religions se ressembles toutes ;-)

      S'il y a un problème, il y a une solution; s'il n'y a pas de solution, c'est qu'il n'y a pas de problème.

  • # c'est une incompréhension totale de l'histoire du logiciel libre

    Posté par  . Évalué à 1 (+1/-0).

    En essayant d'ignorer le reste du message qui est au demeurant relativement incompréhensible et décousus, révélant d'avantage les obsessions de son auteur qu'une analyse construite, revenons quand même sur un point.

    Les licences libres sont une notion orthogonale à la morale.

    C'est une méconnaissance totale de ce que sont les licences libres. Les licences libres, contrairement aux licences open source, sont justement d'abord et avant tout des choix moraux et politiques, d'où notamment le copyleft. Elles relèvent d'une volonté de faire prévaloir les libertés des utilisateurs sur les intérêts économiques des fournisseurs. Elles reposent également sur l'idée fondamentale que les savoirs et techniques ne sont pas comparables aux biens physiques et ne devraient pas pouvoir êtres privatisées, mais aux contraire partagés, car cela conduit a multiplication et une augmentation des ressources pour toute la communauté plutôt qu'à un transfert d'une ressource d'un acteur A à un acteur B. C'est un choix fondamentalement politique et moral.

    Contrairement aux analyses de l'auteur, ces différents points ne sont pas juste sortis du chapeau, vous pourrez trouver de nombreux exemples qui les illustrent sur le site de la Free Software quelques exemples :

    Ces libertés sont d'une importance vitale. Elles sont essentielles, pas uniquement pour les enjeux individuels des utilisateurs, mais parce qu'elles favorisent le partage et la coopération qui fondent la solidarité sociale.

    Les deux expressions décrivent à peu près la même catégorie de logiciel, mais elles représentent des points de vue basés sur des valeurs fondamentalement différentes. L'open source est une méthodologie de développement ; le logiciel libre est un mouvement de société. Pour le mouvement du logiciel libre, ce dernier représente un impératif éthique, l'indispensable respect de la liberté de l'utilisateur. La philosophie de l'open source, pour sa part, envisage uniquement les enjeux pratiques, en termes de performance.

    Puisque notre objectif global est de mettre fin à des pratiques informatiques légales mais injustes (le logiciel non libre et le SaaSS – service se substituant au logiciel), car nous les jugeons injustes sur le plan moral, nous devons montrer que nous ne définissons pas la moralité comme le fait de « n'enfreindre aucune loi ».

    Le logiciel libre c'est donc avant tout une question morale, philosophique et politique, quel les obsessions haineuses, les contre-vérités péremptoires et les discours bigots de l'auteur de ce sujet ne nous y trompent pas.

    PS : Le saviez vous il est tout a fait possible d'écrire un message complet sans utiliser le mot "orthogonal" pour se donner un semblant de légitimité…

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