Nattes a écrit 52 commentaires

  • [^] # Re: L’autre enjeu : la fabrication des sources (Wikipédia, etc.)

    Posté par  . En réponse au lien Moi, journaliste fantôme au service des lobbies…. Évalué à 1.

    Bravo pour ce brillant exposé. Comme toujours brillant et bien informé, quoique "opiniated".
    On oublie comme il est parfois dur pour les communautés du libre de se débarrasser d'un relou, par exemple comme celui-dont-j'ai-oublié-le-nom qui se focalise sur les relations interpersonnelles et la diversité et qui a été shooté par debian, FSF et Fedora dans l'ordre ou le désordre.
    Bref, sur LES communautés (LA communauté c'est comme LA femme cela n'existe pas) et leur toxicité : paille, poutre, porosité et sororité servent mieux leurs humaines faillibilités que la critique des employé·e·x·s déjà bien sous le feu de la critique. Surtout que les personnes bougent entre les communautés et les projets rien n'est monolithique et tout finit par se savoir, peu importe que ce soit "dedans" ou "dehors" somme toute. Il y a toujours une osmose particulière entre les faiseuses de sources et les arcanes de l'encyclopédie, qu'on ne peut réduire à la binarité dedans/dehors.
    Les membres des communautés libres vivant dans un système économique libéral ne peuvent tourner qu'avec ça.
    Raison pour laquelle elles sont vulnérables aux personnes vénales en leur blancs seins dont l'unique objet est d'approfondir des secrets.

  • [^] # Re: Coïncidence (si si)

    Posté par  . En réponse au lien étude : les freins à l'accès des filles aux filières informatiques et numériques. Évalué à 1.

    historiquement la mise en place de quotas dans les académie de peinture et de littérature en France a eu lieu quand un peu trop de femmes remportaient des prix {{sic}}

    Pareil pour le programme expérimental de la NASA pour les femmes (ou elles ont surpassé les mecs dans les tests et c'est le président des Etats Unis qui a fermé le programme) {{sic}}

  • [^] # Re: Table ronde / atelier « L’emploi dans le numérique – Femmes et Numérique »

    Posté par  . En réponse au lien étude : les freins à l'accès des filles aux filières informatiques et numériques. Évalué à -1.

    il faut ajouter qu'elles sont encore moins présentes dans le logiciel libre (1 à 5%) c'est vu sur linux.fr dès 2006. C'est certainement parce que le sarcasme est très utile pour l'inclusivité.

    mes deux centimes : un mec ne peut qu'être sympathisant, et laisser silencieusement les rares meufs* s'exprimer en se menottant les sarcasmes et en lisant attentivement ce qu'elles tapent sur leur clavier.

    Sinon soit le mec tombe dans le machisme crasse, soit il tombe dans le trope du chevalier courant bêtement sauver sa belle, ce qui est tout aussi problématique car cela suppose qu'elle n'est pas crédible sans lui, surtout s'il ne le fait que sporadiquement sans s'engager réellement (et gratuitement).

    Les subalternes peuvent-elles parler ?

  • # admissibilité sur Wikipédia

    Posté par  . En réponse à la dépêche Marion Créhange, l’informatique au service des sciences humaines. Évalué à 0.

    Quand on compare, les discussions sur les pages de Jean Legras, Claude Pair et Marion Créhange, on peut se dire qu’il y a, peut-être, en effet, eu un certain biais.

    Il y avait surtout un manque de sources sur elle, qui ne pouvait être résolu que si ses pairs écrivaient des articles sur elle dans la presse ou dans un cadre académique.

    Ce qui a été résolu en lançant un appel aux journalistes, mais malheureusement après sa mort. C'est quand même dommage que les personnes influentes de ce milieux n'aient pas pensé à écrire sur cette pionnière.
    Cela dit elle n'est pas la première à avoir rédigé une thèse en informatique, elle est l'une des premières. La première est Mary Shaw https://en.wikipedia.org/wiki/Mary_Shaw_(computer_scientist)

    C'est ce que le débat d'admissibilité a permis de découvrir : comme quoi les débats même lorsqu'ils sont empreints de stéréotypes peuvent aboutir à des découvertes intéressantes.

  • [^] # Re: Évolutions techniques

    Posté par  . En réponse à la dépêche Marion Créhange, l’informatique au service des sciences humaines. Évalué à 0.

    Ah merci j'aime beaucoup Becky Chambers. Cela me rappelle la nouvelle de James Tiptree Jr "Houston, Houston do you read" qui adresse spécifiquement la gestion des émotions et des fantasmes comme étant pertinente pour prendre des décisions. Elle adresse aussi la question de la violence envers les femmes. 4 astronautes masculins sont perdus dans l'espace et tentent de rentrer sur terre. Ils sont interceptés par un vaisseau spatial constitué d'un équipage entièrement féminin : il n'y a plus d'hommes sur la terre, et les femmes ont désormais recours à la parthogénèse et au clonage pour se reproduire. Ces hommes ont fait sans le savoir un bon dans le temps et vont découvrir peu à peu la réalité, ce qui remet en cause bien des choses et s'avère difficile pour eux.
    La problèmatique des femmes est la suivante : faut-il les laisser revenir sur Terre ou pas ? James Tiptree Jr écrivait sous une identité masculine, mais était en fait une femme de 60 ans, Alice Sheldon ce qui rend la nouvelle d'autant plus croustillante. Je crois que Becky Chambers s'en est inspirée.

  • [^] # Re: Protéger les génération futures ou protéger les voyageurs ?

    Posté par  . En réponse au lien Droits des Passagers Aériens dans l'UE. Évalué à 2.

    Est-ce le monde que nous souhaitons à nos enfants, un monde dans lequel nous-mêmes nous ne voudrions pas vivre ?

    Cela ne concerne pas vraiment "nos enfants" mais cela concerne tout l'écosystème planétaire vivant : les animaux, les plantes et les personnes humaines qui devront vivre avec les conséquences.

  • [^] # Re: La question est philosophique ...

    Posté par  . En réponse au lien Etats-Unis: la Cour suprême s'apprête à annuler le droit à l'avortement, selon Politico . Évalué à 4.

    Ce ne sont pas des questions scientifiques. Donc elles n'attendent pas de réponses tellement solides qu'on ait le droit de traiter les autres d'imbéciles.

    Ce n'est pas qu'une question "philosophique" c'est un enjeu majeur de santé publique. Analyser cela en terme pour ou contre est un peu simplificateur. La plupart du temps on discute des conditions d'accès et du financement, ainsi que des délais pour le faire.
    Le fait d'interdire les avortements (ou de diminuer le délai légal, ou de fermer des plannings familiaux et d'en rendre l'accès logistiquement difficile) génère un business d'avortement clandestin et de la criminalité, ainsi que des risques de santé (et de morbidité) supplémentaires. C'est en général aussi à cause de cela que l'avortement finit par être légalisé (il suffit de regarder ce qui se passe en Afrique actuellement dans les discussions concernant les délais légaux pour un avortement par exemple : https://fr.wikipedia.org/wiki/Avortement_au_B%C3%A9nin#Avortements_clandestins_au_Bénin)

    Bref ce sont des questions médicales et bel et bien scientifiques, et des questions de santé publique. Présenter cela comme une question philosophique ou de valeurs morales et religieuses tronque la partie du débat la plus logique et scientifique justement.

    Bref peut être laisser la paroles décision et la aux femmes concernées me parait être l'option la plus raisonnable pour éviter les points de vue situés, biaisés et illogiques.

  • [^] # Re: Merci

    Posté par  . En réponse au lien Et si on travaillait tous et toutes gratuitement?. Évalué à -1.

    c'est un peu oublier l'histoire du terme hystérique, rattaché au fait d'avoir une utérus qui rend hystérique. https://www.letemps.ch/culture/lhysterie-feminisme

    L'hystérie est rattachée à la stigmatisation de personnes dotées d'un utérus, ou qui agissent comme tel. Des nos jours, on affuble du terme "syndrôme" ou même "dysphorie" (ça fait plus "scientifique") des manifestations jugées désordonnées de personnes qui s'insurgent des petites cases bien limitantes où elles sont garées :

    Trieweiler trompée par Hollande : hystérique

    Une personne trans en proie à la stigmatisation : dysphorique

    Et puis ya un nouveau venu, le RSD Rejection sensitive syndrome pour stigmatiser une nana qui serait trop "émotive" ou trop "sensible au rejet" https://www.medicalnewstoday.com/articles/adhd-rejection-sensitive-dysphoria#connection

    Cela peut être décliné de façon moderne par d'autres stigmatisations de soi disant maladies mentales, par exemple le fameux syndrôme d'aliénation parentale.

    Toutes ces nouvelles maladies ont la particularité de ne pas être inscrite au DSM et d'être très commodes pour éviter de se poser trop de questions sur ses propres responsabilités quand on est un homme disposant de privilèges cis.

    Je sais que certains parmi vous sont très documentés dans le sujet, donc je laisse la place que je ne pourrais de toute façon pas occupper.

  • [^] # Le privé est patriarcal

    Posté par  . En réponse au lien Et si on travaillait tous et toutes gratuitement?. Évalué à -1.

    reportage qui ne fait même pas intervenir les accusés pour se défendre

    reportage qui véhicule un message toxique

    Je pense que tu as raison les hommes sont attaqués par un complot de féministes badasses qui n'auront pas besoin d'eux quand elles se reproduiront par clônage ou partogénèse.

    La preuve ? C'est dans la nouvelle de science fiction de James Tiptree Jr "Houston, Houston do you read ?" => https://en.wikipedia.org/wiki/Houston,_Houston,_Do_You_Read%3F

    Bref, comme dirait l'autre, les lesbiennes ne sont pas des femmes.

  • [^] # Re: Plutôt d'accord avec toi

    Posté par  . En réponse au journal censure ou pas. Évalué à -1.

    la liberté implique la responsabilité. Ce dont un libertarien se contrefiche. Un libertarien cloisonne ses relations (c'est "privé"), ne partage pas son fric (c'est privé), ne dit pas avec qui il couche quand il a un conflit d'intérêt (c'est privé), un libertarien est vénal sans aucune arrière pensée (son fric), un libertarien n'est pas fidèle et te ment comme il respire (tout le monde ment, l'essentiel c'est de savoir qui te ment à toi).

    Aux USA il millite pour les flingues et en France pour draguer les meufs et multiplier les aventures en faisant du web scrapping. Il te sortira le trip du polyamour pour (mal) déguiser son manque d'honnêteté (le polyamour c'est comme la liberté, cela implique davantage d'engagement et de responsabilité).

    Un libertarien est une teigne sortie de l'enfer qui fait du foin et ne se soucie que de lui, lui et encore himself puissance HIS STORY AND HIS FACTS.

    en plus il a toujours raison. Vraiment. Il le pense, le croit et le dit.

    Alors que c'est juste impossible.

  • # certain·e·s sont connu·e·s

    Posté par  . En réponse au lien Une étude du centre pour countering digital hate sur les contenus antivax. Évalué à 2. Dernière modification le 08 février 2022 à 14:14.

  • [^] # Re: Salaire up

    Posté par  . En réponse au lien Trouver des développeurs va être votre plus gros casse-tête cette année (Python, Java, Javascript). Évalué à 3.

    L'offre et la demande fonctionnent oui mais dans un marché idéal (le "camp du prisonnier" sorte de bulle détachée du réel) extérieur, ce qui pose la question de la définition de ce qu'on appelle des marchés, de leurs influences réciproques, et ensuite de la définiion de la monnaie et de ses modalités de distribution et de création (puisque la monnaie rend les échanges efficaces et sert à distribuer le pouvoir d'investissement futur dans des facteurs de production). Ensuite. la loi du marché fonctionne à un moment donné comme la rencontre de la courbe de l'offre et la demande. mais ensuite il y a la question de l'investissement dans le temps qui va en retour avoir un effet sur le niveau de l'offre par secteur (et aussi sur le niveau de demande puisque ce sont les salaires payés par les uns qui vont générer les demandes sur des marchandises produits pas les autres). Cela pose donc la question des anticipations rationnelles (les agents économiques connaissent les lois du marché ?).Cette approche suppose une certaine fétichisation de la marchandise sans prendre en compte l'historicité des rapports sociaux, ce qui est quand même un problème méthodique de taille (et en plus pas très écolo et très "marketing" market = marché).

    Parler en terme de marché en général suppose de ne pas aborder la question en terme de structures sociales, comme si les maths pouvaient évacuer les émotions et les affects, mais ce qui est très très visible c'est qu'on ne peut pour ainsi dire pas en faire l'économie. Analyser en terme d'offre et de demande (approche néo libérale) c'est adopter en somme l'approche de Ayn Rand et tout appréhender par des lois mathématiques comme si nous étions des robots, mais cela suppose que les agents économiques fassent des choix rationnels pour que le modèle théorique marche dans la réalité. Donc cela peut expliquer certaines choses de façon microéconomiques parfois, mais cela ne peut expliquer les salaires dans le secteur public par exemple, et pourtant ces salaires vont influer sur le reste de l'économie.

    ça n'explique pas non plus pourquoi le travail gratuit des mères (ni celui des libristes qui travaillent gratuitement) n'est pas payé, ni pourquoi les femmes sont payées 20% en moyenne de moins que les mecs, ni pourquoi le secteur des logiciels libres fait moins bien que le secteur informatique privée en terme de représentation féminine. Ça ce sont bien des rapports sociaux historiquement inégalitaires qui se perpétuent et qui l'expliquent.

  • [^] # Re: Un autre avis inutile : le mien

    Posté par  . En réponse au sondage Mon adaptation de Dune préférée. Évalué à 2.

    Ah oui la qualité des bouquins de la série Dune se détériorent au fur et à mesure et l'histoire devient de moins en moins crédible.

    Le film de Lynch a mal vieilli. Mais l'adaptation de Villeneuve n'est pas d'une grande originalité (par rapport aux adaptations récentes du Seigneur des Anneaux). Le film n'apporte pas grand chose de plus. L'aspect "transmission du patrimoine" au fils héroïque est renforcée, le bene gesserit est encore plus complotiste, et le personnage de Jessica …. est faiblard. On pointe ses mensonges plutôt que son indépendance (or dans Starwars il y a désormais des rôles féminins forts et même un furtif "baiser" LGBT).

    et puis que dire des personnages noirs : la fremen scientifique meurt, Paul tue un fremen en duel…. La blanchitude est trop présente dans ce premier volet, et avec Jessica on a en plus du "white tearing".

    Bref… le film est beau à regarder (le surgissement des vaisseaux de l'eau sur Arrakis), mais il est très conservateur, si conservateur … que cela fait peur. Moi je rêve d'une adaptation de Xenogenesis d'Octavia Butler, cela aurait été plus dans l'air du temps de black lives matter, ou Rivers Salomon (Incivilité des fantômes).

    Parce que Ursula Leguin innove au niveau des relations sociales, mais reste quand même dans une binarité essentialiste en terme de genre, et la tendance actuelle dans les romans sci fi c'est le metissage, la fluidité ou le hackage complet du genre, souvent amorcé autour du brouillage cyborg (Autonomie de Analee Lewitz par exemple).
    L'autre tendance c'est de rendre les femmes parties prenantes de la violence comme dans The Light Brigade de Kameron Hurley (autrice de Geek feminism qui a reçu le prix Hugo). Là on aurait de l'épique violent sans héros masculin un peu dans la lignée badass de le Livre de Cendre (mais sci fi pas fantasy), et aussi avec des tonalités bisexuelles (peut être tirant plus sur le lesbien) très fortes.

  • # Licence ou rémunération du travail ?

    Posté par  . En réponse au journal Quand les entreprises ne reversent rien aux logiciels libres. Évalué à 2.

    Mais ce n'est pas toujours une question de licence. Les gens veulent bien que ce soit utilisé par tou·x·e·s, mais trouvent que les GAFAMI pourraient reverser une part de leurs énormes profits. Un peu comme la wikimedia foundation l'a exigé de Google avec succès (puisque ce dernier utilise wikipédia en affichant wikipédia dans le premier résultat quand on fait une recherche).

  • # contredis par une étude scientifique du CDC (Center for disease control)

    Posté par  . En réponse au lien au Canada, il y a une augmentation de 28 fois du nombre de morts nés (chez les mères vaccinées). Évalué à 3.

    Le New York time a écrit sur le sujet des naissances prématurées : https://www.nytimes.com/2022/01/04/health/covid-vaccine-premature-birth.html?campaign_id=51&emc=edit_mbe_20220105&instance_id=49428&nl=morning-briefing%3A-europe-edition&regi_id=71363733&segment_id=78694&te=1&user_id=004b8786a2054ecbf13beb7c9a7c521d

    L'étude en question est là https://www.cdc.gov/mmwr/volumes/71/wr/mm7101e1.htm?s_cid=mm7101e1_w

    Les femmes enceintes ont des risques de comorbidité accrue sans vaccins mais la couvertture vaccinale chez elles est faible et l'étude se base sur une cohorte de 40 000 personnes

    L'étude conclue que la vaccination n'a pas provoqué de naissance avant terme.

  • [^] # Re: Du ressort d'un professionnel?

    Posté par  . En réponse au lien Psychopathologie du totalitarisme 1/3. Évalué à 2.

    Poser un diagnostic psychiatrique (qui plus est envers une femme) serait quand même assez violent comme procédé. On peut trouver ses idées tarabiscotées et les déconstruire, mais écrire qu'elle est atteinte psychiatriquement me semble être une dérive à éviter. Par exemple on peut critiquer comme le fait Didier Eribon dans son bouquin "Écrits sur la psychanalise" les fondements du raisonnement psychanalitique de Freud et Lacan en lui opposant Deleuze, Foucault et Roland Barthes. Le problème c'est que la base de la théorie psychanalytique utilisant le terme de "perversion" depuis sa fondation, elle traque les pathologies, et ce faisant réïtère une base traditionnelle de norme conservatrice de la structure du psychisme. Dider Eribon, qui met en lumière le schisme essence - structure du psychisme / culture est une bonne base pour le faire pour montrer comment l'analyse de la critique actuelle du totalitarisme (parfois appelé "wokisme" ?) est une démarche conservatrice et réactionnaire.

    Mais poser un diagnostique ce serait adopter les mêmes pratiques que ce que l'on veut critiquer, se réclamer exactement de la même démarche normative et dictatoriale. Aux débuts de l'essor totalitaire de Hitler, les gens de la bonne société se moquaient de lui et le trouvait certainement loufoque. Erreur monumentale.

    Si tout cela parait trop épineux et philosophique vous pouvez aller regarder l'excellent film "Retour à Reims" avec Adèle Haenel en narratrice, qui explique très bien comment Lepen a su capter les émotions blessées d'une classe "populaire" dont les problèmes n'étaient pas pris en compte suffisamment par les élites de la Nation française pensante et rationnelle, issue des grandes écoles. Lepen s'est basé sur l'émotion, et non pas sur la rationnalité, qui peut être profondément méritocratique.

    Pour avancer contre les théories "complotistes" la rationnalité ne sert malheureusement à pas grand chose. Il faudrait capter l'émotion, les affects et leur parler directement.

  • [^] # Re: Le problème Nazi? Ou le problème manichéen?

    Posté par  . En réponse au journal Comment reconnaitre un·e Nazi·e potentiel·le ?. Évalué à -1.

    Ce texte aborde aussi par son utilisation du point médian une question centrale qui est celle de la langue vernaculaire vs la langue inculquée par une autorité.
    Ce qu'il évoque à travers la référence à l'essai de Dorothy Thompson, c'est que la connaissance scientifique ne détermine absolument pas la capacité à ne pas devenir nazi·x·e·s (j'en rajoute le "x" c'est pour la non binarité).
    Exemple :
    - les hommes qui ont fourni les arguments idéologiques pour la chasse au sorcière étaient des humanistes et des précurseurs des lumières voir https://fr.wikipedia.org/wiki/Ulrich_Molitor
    - l'homme qui a démarré cette idée de policer le langage par une grammaire unifiée - Nebrija un admirateur d'Érasme et un "humaniste"- voulait aider la reine d'Espagne à gouverner l'Amérique conquise par les armes en unifiant la langue espagnole (et Richelieu a trouvé que c'était une riche idée) voir https://fr.wikipedia.org/wiki/Gram%C3%A1tica_castellana. C'est décrit par Ivan Ilitch dans son bouquin "Le travail fantôme" page 127. La Grammatica castellana de Nebrija est publiée 10 jours après l'embarquement de Christophe Colomb pour l'Amérique le 18 aout 1492. Elle commence par ces mots
    "Mon illustre reine, chaque fois que je médite sur les témoignages du passé qui ont été conservés par l'écriture, la même conclusion s'impose à moi. le langage a toujours été le conjoint de l'empire, et il le demeurera à jamais. Ensemble ils prennent naissance, ensemble ils croissent et fleurissent, et ensemble ils déclinent".
    Le programme de Nebrija est simple : il veut offrir à la Isabelle, la reine d'Espagne un outil pour coloniser la langue et imposer son propre parler à elle en remplacement du parler du peuple.

    C'est pourquoi Illitch dans sa critique des sociétés marchandes est contre l'école (autoritaire et imposée) et pour les centres de documentations (en libre accès laissant libre les personnes de poursuivre leur intérêt en fonction de ce qu'elles veulent apprendre sans rien leur imposer).

    Donc je dirais que toute personne issue d'une école a un sacré travail à faire avant de pouvoir penser avec autonomie et empathie (synonyme d'intelligence) parce que le culte de la rationalité depuis l'humanisme scientifique a éradiqué l'importance vernaculaire de la prise en compte des émotions dans la gestion humaine.

    Un scientifique médecin qui torturait une sorcière au 15ème siècle en utilisant les prémices de la science médicale et du droit (l'inquisition fonde le principe du procès juridique documenté et argumenté) fondait bien un régime de la peur, et l'exécution publique consolidait le pouvoir dans ses velléités centralisatrices pour taire toute contestation.

    Alors certains par un renversement historique et rhétorique illogique affirment qu'imposer le langage inclusif c'est totalitaire mais l'erreur qu'ils font est d'invoquer 1984 et l'académie française car :
    - 1984 et le concept de novlangue : la novlangue réduit les occurrences en les normant, pour empêcher les gens de remette en cause le pouvoir établi par une dictature, alors que le langage épicène augmente les occurrences en remettant en cause le pouvoir du masculin universel, et quand on voit le nombre incroyable de nouvelles façons d'écrire on ne peut parler de normalisation c'est au contraire très créatif : libérée et libérées, libéré(e), libéré-e, libéré-e, libéré.e.s, libéré·e·s, liberae, libéré·x·e·s. Donc la novlangue ce n'est pas équivalent à "nouveau" c'est équivalent à "réducteur" et "bridant".
    - l'académie française : et bien elle n'est pas un instrument de libération mais au contraire brandissant le péril mortel (voir https://www.youtube.com/watch?v=4bJ9oNJPUW0) elle est inspirée par la grammaire castillane de Nebrija un instrument centralisateur de pouvoir qui empêche les évolutions naturelles et vernaculaires de se faire en les contrant.

    Les mots et la connaissance sont situés, l'illusion de la neutralité scientifique est un leurre. Tout scientifique produisant un savoir parle d'un endroit, est n'est pas neutre par essence. Toute ingurgitation de ce savoir sans en questionner l'histoire ou l'épistémologie consiste en un aveuglement totalitaire.

    Voir https://fr.wikipedia.org/wiki/Connaissance_situ%C3%A9e pour celleux qui ne savent pas ce que veut dire "connaissance située".

  • [^] # Re: /dev/evolv

    Posté par  . En réponse au journal Comment reconnaitre un·e Nazi·e potentiel·le ?. Évalué à 1.

    c'est quoi "moulesque"?

  • [^] # Re: Pas compris grand chose

    Posté par  . En réponse au journal Comment reconnaitre un·e Nazi·e potentiel·le ?. Évalué à -1.

    Merci, j'ai traduit cette nuit l'article Wikipedia en français de Dorothy Thompson https://fr.wikipedia.org/wiki/Who_Goes_Nazi%3F
    Si cela se trouve Hannah Arendt a du se servir de cet essai pour construire son concept de la banalité du mal https://fr.wikipedia.org/wiki/Banalit%C3%A9_du_mal.
    Ensuite les réactions urticaires sur l'utilisation du point médian m'ont fortement fait pensé à cet excellent essai publié récemment par Viciss sur framablog : https://framablog.org/?s=viciss+militantisme.

    L'idée même d'une norme existant pour le français est ce qui sous tend la création de l'Académie française (normaliser la langue pour pouvoir régner sur un territoire conquis par les armes car si on donne un ordre et qu'on doit le traduire en 1000 déclinaisons de patois, et bien l'idée de Nation pédale dans la choucroute).

    C'est juste hyper hiérarchique et autoritaire comme idée, d'ailleurs cela me parait être de l'ordre du wokisme comme défini là : https://twitter.com/tontonpogo/status/1422839254590398466?s=21

  • # Modération

    Posté par  . En réponse au journal pfff réchléérer Internet, c'est pas donné à tout l'monde, faut remercier , ça va de soi. Évalué à -6.

    Bonjour, je lis régulièrement les journaux ici parce que ça me permet de mieux connaitre l'univers du libre.
    Et une phrase dans ton journal m'a marquée : "Bon Ysabeau< même si je squatte un post inadéquat (comme Sheila), j'aimerais te dire que j'apprécie le boulot de modération sur
    LinuxFr.org (avec bubar vous êtes un peu les premiers à le faire, je vous remercie, je n'en ai pas été capable)."
    Alors je saute dans ton journal désolée de l'intrusion car on ne se connait pas, pour parler de "modération" un sujet qui me passionne.
    Depuis la lecture de ce livre de Claire J Evans, Broad band, the untold story of the women who made internet https://www.tandfonline.com/doi/full/10.1080/24701475.2019.1598078 et notamment l'histoire dans le bouquin qui parle de ECHO et Stacy Horn, un BBS qui avait pour particularité d'avoir chaque fil modéré par un homme ET une femme. Or on a constaté que la présence des femmes y était plus marquée, aussi parce que Stacy Horn appelait les gens qui partaient (ou ne donnaient plus signe de vie) pour savoir la raison du départ. Et donc elle avait pas mal d'infos sur les "trolls" et pouvaient mieux les avoir à l'œil (ce qui consiste en général à les traiter comme des êtres humains faillibles et émotionnels qui peuvent s'énnerver de temps à autre et donc troller, on est toujours le troll de quelqu'un d'autre).
    Or moi ce que je constate sur le terrain, c'est que la modération est efficace.
    On peut avoir une approche par le haut par grand principes indigestes via code de conduites pour modérer, mais bon cela ne règle que les cas les plus graves, pas l'ambiance qui se détériore à cause des microaggressions et des gens qui répondent du tac-au-tac en faisant du foin. Et qui applique les codes de conduite? Souvent malheureusement une petite élite constituée de gens qui se connaissent bien et se cooptent (une fondation ou une entreprise corporate) et dont les décisions sont sévèrement critiquées par un truc qu'on appelle "ze komiounity" dans un sac à patate fourre tout, et qui a la réputation d'être truffée de vilains trolls (et quand on est le troll de tout le monde c'est pas très facile de survivre).
    Par exemple, sur l'affaire RMS/FSF (je précise j'ai signé la lettre contre son retour) je ne peux m'empêcher de voir qu'en haut de la lettre contre ce sont des grosses structures qui apparaissent, donnant le signal à mon avis dommageable d'une régulation par le haut. Mais les codes de conduite n'ont pas depuis 2003 révolutionné grand chose, à part faire du foin sur quelques affaires qui ont fait des choux gras, et ne sont souvent pas appliqués, et à part provoquer des discussions avant leur mise en application permettant à d'éminents membres de "ze komounity" de prendre conscience du problème. Non ce qui marche c'est l'automodération communautaire, grâce à des personnes qui s'investissent. et là on est plus dans une démarche libriste non autoritaire parce que c'est quand même la critique principale adressée aux CoC, celle de "policer" par le haut. Et policer par le haut et couper la liberté d'expression c'est quand même AMHA à mon avis sous couvert parfois de "féminist washing" une tentative de mettre le libre radical sous tutelle.
    Donc je pense qu'on devrait engager des femmes badass et enjouées pour modérer (je plaisante qu'à moitié). Parce que ça marche.
    On va me dire : ah mais nan la modération humaine ça marche pas et c'est trop cher, FB et Twitter ont essayé les gens sont partis en dépression : le libre se passe sur des espaces beaucoup plus petits, plus humains aussi que les GAFAMI. Ce serait à priori possible. Et puis on n'est pas obligé·e·s de tout solutionner d'un coup (la révolution c'est souvent violent et ça tourne trop autour de la héraldisation ou la tokenisation).
    Et on sait que ça marche depuis ECHO, mais comme les apports de femmes* ou personnalités non masculines ne sont pas valorisées (voir systématiquement dénigrées).
    Donc voilà, ça semble marcher aussi ici non?
    Moi je vois cela comme un moyen de préserver la partie libriste radicale, qui me semble quand même un peu sous pression, sinon on demanderait pas à RMS de revenir comme chevallier du libre un peu partout.
    Je dirais que ce qu'il faut au libre, ce sont plus de Jeanne d'Arc (qui en plus s'est faite pincer au final comme relaps parce qu'elle refusait de ne plus s'habiller en homme).
    Si d'autres personnes ont des exemples de commaunautés du libre qui arrivent à avoir des environnements serein sans verouillage par le haut je suis preneuse.
    (désolée pour le paté)

  • [^] # Re: Pas que ça...

    Posté par  . En réponse au journal Une famille, c'est un papa + une maman 🙈 🙉 🙊. Évalué à 2.

    Ma génération et la suivante en ont déjà pris conscience. Nous sommes un nombre grandissant d'individus ne voulant pas d'enfant pour ces raisons.

    Est-ce que le choix d'voir un enfant est toujours une décision individuelle et personnelle? L'éducation, les normes sociales, les conflits et l'environnement n'y sont pour rien? Je suis curieuse aussi de savoir si il y a des aspects genrés au désir d'enfant…

  • [^] # Re: La diversité n'est pas une solution.

    Posté par  . En réponse à la dépêche Élection du responsable du projet Debian (DPL) 2021. Évalué à -2.

    Juste par curiosité, combien de personnes non masculines* se sont exprimées dans ce thread sur la diversité? Parce que peut-être qu'il faudrait pour avancer avec une méthode à la fois factuelle et prenant en compte les ressentis des personnes concernées pour que les gentes s'expriment et se sentent accueillies

    Dans tous les milieux principalement masculins, sévit l'anthropologie du mâle. qui vient observer puis émettre donner son avis sur tout, jugeant et condamnant toute initiative qui ne découlerait pas directement de son propre intellect, car il a toujours raison!

    Par exemple, des femmes viennent dire qu'elles trouvent une formulation sexiste ou un comportement limite, ou qu'elles peinent à participer pour des raisons diverses voilà venir le discours "nan mais t'exagères", voir pire on commence à supputer les capacités cognitives voir la santé mentale des personnes concernées, ou alors on lui oppose l'argument néo libéral du "choix" : nan mais t'as choisi de faire des enfants (au passage pour le même acte créatif ne nécéssitant que 5 minutes d'exercice horizontal avec échanges de gamètes la question du choix n'est pas distribuée de façon équivalent selon le genre et on part toujours des prémisces libertariennes néo libérales selon lesquelles une personne célibataire n'est pas responsable du résultat choix d'enfanter des autres alors que nous sommes coincés sur la même planète partageant les mêmes ressources alimentaires et le même ecosystème, les mêmes systèemes politiques et économiques que nous ne sommes pas toustes vraiment sûr d'avoir choisi).

    Alors pour avoir plus de femmes, et ne pas avoir besoin de faire du webscraping pour les chercher vainement afin qu'elles restent et se sentent bien, j'ai une suggestion en mode "famsplain*": essayez de prendre chacun (au masculin*) et chacune (au féminin* parce que les femmes aussi on les entends dire "ah je pense que tu desserts ta cause et pourtant je suis une femme") une critique sur vos biais que vous avez trouvé complètement loufoque et de tenter de comprendre le point de vue des personnes qui vous l'ont exprimé et de chercher auprès de ces personnes la solution qu'elle propose, et …. de l'appliquer ou au minimum de la partager si cette personne n'ose pas le faire.

    À mon tour :

    Une personne m'a dit l'année dernière qu'on ne doit pas supposer que toutes les personnes se présentant comme cis le sont, tout comme on ne doit pas supposer qu'un couple composé d'un homme et d'une femme est hétéro car il y a peut être une femme ou un homme bi dans le lot, ce qui en fait un couple "LGBTIQ" même si l'un d'entre elleux ne le communique pas.

    De même, on ne doit pas supposer que les mères et les parents* sont toustes des chantres de l'inclusivité des enfants (les nanti·e·s n'ont pas les mêmes problèmes), ni se cantonner au seul mode de garde "crêche" pendant les évènements en pensant avoir réglé un monstre problème (tout en soulignant son cout exhorbitant au lieu d'analyser le cout engendré par le manque de diversité pour les communautés). En fait les modes de crèches pour bébé ne règlent rien, car bien des parents préfèrent juste faire garder leurs enfants à la maison pour être tranquilles, et en plus les crèches ne concernent qu'un faible pourcentage de l'âge moyen de tous les enfants.

    SA SOLUTION PARTIELLE POUR FINANCER LES GARDES

    Arrêter de rembourser ou défrayer les voyages des plus nantis (tous genres confondus) pour financer les gardes d'enfants à domicile selon les modalités choisies par les parents*.
    Ce serait somme toute le remboursement des arrhes patriarcales de mille ans d'exploitation. Et pas besoin d'un gros effort pour le faire, vous faites un wiki comme pour les déplacements ou le "couch surfing" et les personnes* tout genre confondu qui gagnent plus de 4 fois le SMIC s'engagent à verser 50 euros à chaque fois qu'ils pondent un paté sur un forum ou un chat (comme ça cela a l'avantage de rendre plus visible les personnes non masculines).

    et vous savez quoi? La personne qui m'a dit ça est dans ce forum (mais pas sur ce thread).

    Bon week end!

  • # Réponse du Parisien

    Posté par  . En réponse au journal Weboob renommé en Woob et tambouille wikipédienne. Évalué à -1.

    Le Parisien suite à ma demande de clarification concernant le rôle de co-fondateur de weboob pour Laurent Bachelier aka Pankkake a modifié son article indiquant ne pas pouvoir "prouver" cela : il a interrogé comme le dit l'article des contributeurs du projet. Mais cela ne change rien au fait que ceci atteste assez récemment et clairement que Bachelier était soutenu ou plutôt "pas empêché" en 2018 donc pour l'argument erreur de jeunesse on repassera AMHA https://git.weboob.org/weboob/weboob/merge_requests/232

  • [^] # Re: orthographe

    Posté par  . En réponse au journal Weboob renommé en Woob et tambouille wikipédienne. Évalué à 2.

    oula oui. Comment on corrige?

  • [^] # Re: Parisien VS gens du projet

    Posté par  . En réponse au journal Weboob renommé en Woob et tambouille wikipédienne. Évalué à 1.

    La conclusion me semble un peu tirée par les chats-foins pour le Parisien car il me semble justement que le journaliste s'est livré à un travail d'enquête en prenant tous les points de vue et a donc fait un travail d'analyse… Mais ce qu'il faut retenir c'est que les articles d'analyse sont plus sérieux et que les sources anciennes deviennent obsolètes (imagine si on source que la terre est plate avec un bouquin du moyen âge..)