Journal L'échec du bureau libre sous Linux réside paradoxalement dans le fait qu'il n'est pas assez libre.

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mar.
2012

« The basic failure of the free Linux desktop is that it's, perversely, not free enough. »

Ainsi débute le premier de deux articles qu'Ingo Molnár, a publiés sur Google+ :

Je ne traduirai pas ses textes ni les discussions très intéressantes auxquelles ils ont donné lieu, voici simplement une paraphrase résumée, prenant le risque de trahir sa pensée —le moins possible, j'espère :

---8<--- début de la paraphrase ---8<---

Selon Ingo Molnár, les distributions Linux, qui sont des organismes centralisés, des écosystèmes fermés sur eux-mêmes, intègrent à un rythme toujours plus grand de plus en plus de logiciels ; il faut passer par plusieurs plusieurs semaines, mois, années d'attente, de bureaucratie et parfois de politique pour voir arriver des correctifs, modifications et fonctionnalités. La QA est de plus en plus submergée ; le micro-management ne peut pas suivre. Ce système de gestion des logiciels est très bien adapté aux entreprises hiérarchisées et centralisées.
À l'inverse, les systèmes propriétaires se concentrent sur une base de code et fonctions réduite et bien maîtrisée, et laissent les « places de marché » (market) faire le reste. Les places de marché Android ou iOS sont des écosystèmes de type « jungle » (le mot est de moi) qui toléreront sans faillir la gestion d'un million d'applications, mises à disposition directement par leur éditeur/auteur (modulo la censure), et les utilisateurs les préfèrent.
Moins de cathédrales, davantage de bazars.
Quelles solutions :

  • un confinement des applications auxquelles on ne fait pas confiance,
  • élimination des dépendances entre logiciels (et gestion de la déduplication au niveau système de fichier),
  • ABI garantissant la compatibilité descendante (mises à jour du système facultatives),
  • Un réseau maillé pour s'affranchir des dépendances centrales (« a mesh network of bandwidth. » aidez-moi à comprendre ?),
  • une gestion cryptographique de la confiance (il développe un peu).

Le logiciel libre a pris beaucoup de retard et devra réagir pour ne pas disparaître.

---8<--- fin de la paraphrase ---8<---

En gros, si j'ai bien saisi, il importe de raccourcir drastiquement le temps qui s'écoule entre un push dans un dépôt de code source de logiciel et le moment où ce logiciel est exécuté par tout un chacun, sans contrainte et avec le moins d'intermédiaires possibles.

Note: la discussion est vive en commentaires.

  • # Mauvaise distro, changer de distro !

    Posté par  . Évalué à 8.

    il faut passer par plusieurs plusieurs semaines, mois, années d'attente, de bureaucratie et parfois de politique pour voir arriver des correctifs, modifications et fonctionnalités.

    Il faut dire, il travaille chez Red Hat le jeune homme.

    Sinon, il y a les distributions communautaires (p.ex. Debian ou Gentoo) où un responsable de paquet suit le flux upstream et fait les mises à jour ne serait-ce que pour les avoir lui-même (des dépôts externes existent aussi s'il est nécessaire d'améliorer le temps de réaction du responsable paquet).

    • [^] # Re: Mauvaise distro, changer de distro !

      Posté par  . Évalué à 4.

      À une époque on disait, et c'était vrai : si c'est bien, alors c'est dans Debian.
      Je crois que ça n'est plus vrai, ne serait-ce que depuis github et ses amis, et que les distributions ne pourront pas suivre l'explosion du nombre d'applications.
      Par ailleurs, le temps dont il parle, entre un changeset et l'utilisation sur le PC de tout le monde, je pense que c'est environ 3 jours, et bientôt encore moins.

      • [^] # Re: Mauvaise distro, changer de distro !

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à -1.

        À ce propos, j'ai une question : j'utilise Debian Sid (unstable), et je ne comprends pas pourquoi Thunderbird (enfin Icedove) est en version 3.1.16, alors que Thunderbird 8 est sorti depuis longtemps ? C'est comme si on avait encore Firefox 3.0…

        Je sais, je pourrais prendre la version qui est dans experimental, mais je n'ai pas compris pourquoi dans sid il n'y a pas de Thunderbird/Icedove 8. Si quelqu'un connaît la raison…

        blog.rom1v.com

        • [^] # Re: Mauvaise distro, changer de distro !

          Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

          Mets à jour, car Icedove 8 est dans Sid depuis quelque temps déjà. Mais il est vrai qu'en testing c'est toujours 3.1. Et en experimental c'est la version 9.

          • [^] # Re: Mauvaise distro, changer de distro !

            Posté par  (site web personnel) . Évalué à -2.

            Ah oui, effectivement, merci. Si j'installe, j'ai bien la 8.0.

            Mais si je faisais uniquement apt-cache show icedove, j'avais ça : http://pastebin.com/xgLUk6CG

            Comme je ne remontais dans le terminal que jusqu'au dernier "Package: icedove" (je pensais qu'il n'y en avait qu'un), je tombais sur la 3.1.16-1.

            Quelqu'un pourrait m'aider à lire la sortie de ce apt-cache show svp ? Je ne comprends pas pourquoi il y en a deux et à quoi correspond le second ?

            De plus, depuis que j'ai installé le paquet, apt-cache show ne montre que le 8.0. Étrange.

            blog.rom1v.com

            • [^] # Re: Mauvaise distro, changer de distro !

              Posté par  (site web personnel) . Évalué à 1.

              C'est peut-être que tu as les dépôts de testing également ? Un apt-cache policy icedove sera probablement plus clair.

            • [^] # Re: Mauvaise distro, changer de distro !

              Posté par  . Évalué à 1. Dernière modification le 18 mars 2012 à 11:49.

              apt-cache show icedove

              J'utilise plutôt apt-cache policy pour avoir la liste des versions, qui pour icedove sur stable me sort :

              icedove:
                Installed: (none)
                Candidate: 3.0.11-1+squeeze7
                Version table:
                   3.0.11-1+squeeze7 0
                      500 http://security.debian.org/ squeeze/updates/main amd64 Packages
                   3.0.11-1+squeeze6 0
                      500 http://ftp.fr.debian.org/debian/ squeeze/main amd64 Packages
              
              

              Je trouve ça très facile à lire pour savoir quelle version est installée, quelle version serait installée si je met à jour, dans quel dépôt cette version se trouve, quelles sont toutes les versions disponibles, et dans quels dépôts elles se trouvent.

              Hop,
              Moi.

            • [^] # Re: Mauvaise distro, changer de distro !

              Posté par  . Évalué à 3.

              apt-cache show donne des informations pour tous les paquets disponibles y compris ceux qui ne sont pas installés. Si tu veux juste la liste des version disponible, il y a apt-cach policy comme cité ci-dessus. Et si tu veux juste la version installée, tu peux faire dpkg -l|grep icedove

              « Rappelez-vous toujours que si la Gestapo avait les moyens de vous faire parler, les politiciens ont, eux, les moyens de vous faire taire. » Coluche

      • [^] # Re: Mauvaise distro, changer de distro !

        Posté par  . Évalué à 5.

        À une époque on disait, et c'était vrai : si c'est bien, alors c'est dans Debian.

        Maintenant on devrait dire : si c’est utile à quelqu’un, c’est dans Arch.

        Je crois que ça n'est plus vrai, ne serait-ce que depuis github et ses amis, et que les distributions ne pourront pas suivre l'explosion du nombre d'applications.

        Bof, sur Arch on a des paquets -git dans [community], ils sont mis à jour très vite (modulo le temps passé dans [community-testing]).

  • # Je préfère alors que Linux ne soit pas prêt pour le bureau…

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 4.

    De la façon dont cette paraphrase montre les choses, je n'ai pas envie de lire la source ni ses discussions.

    D'ailleurs, sur les machines de bureau, les distributions sont, dans 90 % du temps, plus à jours et plus tôt que sous les autres système (aka MS Windows and MAC OS).

    Maintenant que j'y pense, c'est peut-être un simple sophisme ou un vendredi qui traîne…

    • [^] # Re: Je préfère alors que Linux ne soit pas prêt pour le bureau…

      Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 9. Dernière modification le 17 mars 2012 à 22:08.

      De la façon dont cette paraphrase montre les choses, je n'ai pas envie de lire la source ni ses discussions.

      Pourquoi donc ?

    • [^] # Re: Je préfère alors que Linux ne soit pas prêt pour le bureau…

      Posté par  . Évalué à 3.

      les distributions sont, dans 90 % du temps, plus à jours et plus tôt que sous les autres système

      oui, seulement le soucis c'est pour la mise à jour des logiciels, qui est souvent possible à la seule condition de mettre à jour tout le système, qui n'est pas toujours une opération anodine.

      Only wimps use tape backup: real men just upload their important stuff on megaupload, and let the rest of the world ~~mirror~~ link to it

      • [^] # Re: Je préfère alors que Linux ne soit pas prêt pour le bureau…

        Posté par  . Évalué à 3.

        Les développeurs de windows ont choisi de préserver autant que possible la compatibilité avec les applications passées. C'est un choix qui a ses avantages et ses inconvénients. Ce n'est pas le choix de linux, où certaines applications dont les environnements de bureau dépendent des dernières fonctionnalités d'udev, du noyau. Rien ne s'oppose à ce qu'une entreprise fasse le rétroportage pour permettre que ses utilisateurs conservent leur vieille distro et aient les derniers logiciels. Mais quel est le marché ? Ceux qui veulent un support longue durée sur des systèmes en obsolescence (rhel5, windows XP) sont des professionnels, qui justement ne veulent pas la dernière version des logiciels de desktop. Les utilisateurs Michu qui veulent mettre à jour de temps en temps comprennent bien si on leur explique que leur OS peut être trop ancien pour les nouveaux logiciels (ça peut aussi être le cas s'ils utilisent mac ou windows), ils savent que soit donc ils se satisfont de ce qu'ils ont, soit ils mettent à jour le système. Je ne vois pas où est le problème

        • [^] # Re: Je préfère alors que Linux ne soit pas prêt pour le bureau…

          Posté par  . Évalué à 2.

          le problème de garder une version ancienne de certains logiciels, c'est que par exemple un « vieux » Firefox de 2 ans d'âge ne peut pas lire de vidéo webm ou n'affiche pas correctement certains sites. Mettre à jour toute une distribution juste pour avoir une version récente du navigateur, ça fait un peu mal quand même.

          Only wimps use tape backup: real men just upload their important stuff on megaupload, and let the rest of the world ~~mirror~~ link to it

  • # Mais pourquoi "Linux n'est pas prêt pour le Bureau" ?

    Posté par  . Évalué à 10.

    C'est un peu fatiguant ces histoires de "Linux n'est pas prêt pour le Bureau".
    Linux comme Bureau me convient très bien et je le trouve plus que prêt[1]. "Linux n'est pas prêt pour le Bureau" conçoit Linux comme une machine de guerre commerciale qui doit avoir des part de marché, etc. Mais pourquoi le voir comme ça ?

    Une partie des développeurs développe pour eux et n'en n'ont rien à cirer de ces considérations, et ceux qui veulent faire de l'argent ciblent également d'autres plateformes (Windows, Mac, etc).

    Est-ce pour la cause du libre qu'ils disent cela ? Je ne pense pas. D'ailleurs il y a "des libres" (gpl, licence MIT, etc), et ce n'est pas le bureau qui va faire du prosélytisme ("Linux n'est pas prêt pour le Bureau" visent la grande masse des gens qui se contrefichent du libre et de ses valeurs).

    Alors pourquoi dire cela ?

    [1] j'dis pas qu'il y a pas des choses qui me font râler, mais je m'en accommode.

    • [^] # Re: Mais pourquoi "Linux n'est pas prêt pour le Bureau" ?

      Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 2. Dernière modification le 17 mars 2012 à 21:44.

      Est-ce pour la cause du libre qu'ils disent cela ? Je ne pense pas.

      Je pense le contraire. Dire "Linux n'est pas prêt pour le desktop(*)", c'est dire "Linux n'est pas prêt à remplacer tous les OS de desktop propriétaires". L'idée derrière tout ça, c'est d'anéantir le logiciel propriétaire, en tout cas si on pousse la logique jusqu'au bout. Sans aller jusque là, on peut dire qu'un bon desktop libre serait probablement un progrès pour l'interopérabilité.

      (*) et par "desktop", naturellement, on entend aussi bien les PC que les tablettes. Linux peut marcher sur la majorité des PC, mais est-il prêt pour les tablettes ?

      • [^] # Re: Mais pourquoi "Linux n'est pas prêt pour le Bureau" ?

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 0.

        (*) et par "desktop", naturellement, on entend aussi bien les PC que les tablettes. Linux peut marcher sur la majorité des PC, mais est-il prêt pour les tablettes ?

        ??? Déjà entendu parler de Dalvik/Linux, connu sous le nom d'Android ?

        • [^] # Re: Mais pourquoi "Linux n'est pas prêt pour le Bureau" ?

          Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 3. Dernière modification le 17 mars 2012 à 22:05.

          ??? Déjà entendu parler de Dalvik/Linux, connu sous le nom d'Android ?

          Bien vu. Mais j'imagine qu'Ingo Molnár et lem__mel voulaient parler des distributions GNU/Linux. Désolé d'avoir prêté à confusion en parlant de compatibilité hardware ; ici, principalement, ce sont les apps qui nous intéressent.

          • [^] # Re: Mais pourquoi "Linux n'est pas prêt pour le Bureau" ?

            Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

            "Linux Desktop" dans le titre, donc oui, on parle bien du Linux pour le PC de bureau, pas la tablette.

            • [^] # Re: Mais pourquoi "Linux n'est pas prêt pour le Bureau" ?

              Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à -2. Dernière modification le 18 mars 2012 à 15:38.

              Sur ce point en revanche, je me permets de commettre l'abus de langage délibérément. Je considère que la tablette est vouée à remplacer le PC de bureau chez la majorité des possesseurs de PC de bureau, lesquels ne veulent qu'un engin facile d'usage pour utiliser internet et faire de la "bureautique multimédia", comme dirait le vendeur de chez Auchan. Si Linux est "prêt pour le desktop" mais pas pour la tablette, c'est le retour à la case départ. À mon sens, il est évident qu'Ingo Molnár pense aux tablettes quand il parle de "desktop".

              • [^] # Re: Mais pourquoi "Linux n'est pas prêt pour le Bureau" ?

                Posté par  . Évalué à -2.

                C'est pas le même usage : une tablette ne remplacera jamais un ordinateur (portable ou fixe). Pas la même puissance, pas la même connectique et surtout, pas le même volume de stockage.
                En plus, lire, aller sur internet ou regarder une vidéo sur une tablette, d'accord. Taper un texte, au delà des 5 pages, ça va vite devenir pénible. De plus, je pense pas qu'on puisse faire tourner un jeux 3D avec de grosses texture sur une tablette. Pour rappel, jouer sur un portable est déjà une hérésie en soit (à moins que tu sois près à changer régulièrement de portable parce que tu auras cramé quelque chose…).

                Sinon, oui, KDE et GNOME vont droit dans le mur avec leurs 10000 applications qui s'installent obligatoirement par défaut.

                • [^] # Re: Mais pourquoi "Linux n'est pas prêt pour le Bureau" ?

                  Posté par  . Évalué à 5.

                  C'est pas le même usage : une tablette ne remplacera jamais un ordinateur (portable ou fixe).

                  C'est le même usage pour beaucoup de gens (pas pour tout le monde cependant).

                  Pas la même puissance

                  Tout le monde n'a pas besoin de puissance.

                  pas la même connectique

                  Qu'est-ce que tu veux y connecter, ton imprimante est en wifi, et des photos sur le cloud.

                  pas le même volume de stockage.

                  Tu mets tout dans le cloud et c'est bon.

                  Taper un texte, au delà des 5 pages, ça va vite devenir pénible

                  Il y a beaucoup de gens qui tapent plus de 5 pages chez eux (donc pas pour le boulot).

                  De plus, je pense pas qu'on puisse faire tourner un jeux 3D avec de grosses texture sur une tablette.

                  Les casual gamers ne s'en tracassent pas trop.

                  Sinon, oui, KDE et GNOME vont droit dans le mur avec leurs 10000 applications qui s'installent obligatoirement par défaut.

                  De quoi tu parle?

                  « Rappelez-vous toujours que si la Gestapo avait les moyens de vous faire parler, les politiciens ont, eux, les moyens de vous faire taire. » Coluche

                  • [^] # Re: Mais pourquoi "Linux n'est pas prêt pour le Bureau" ?

                    Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 3.

                    Et euh, j'ajouterais pour compléter mon commentaire (qui se coltine -1 à l'heure où j'écris ceci) :

                    À mon sens, il est évident qu'Ingo Molnár pense aux tablettes quand il parle de "desktop".

                    Sans quoi il ne ferait pas exclusivement référence à Android et iOS dans son article. L'ennemi désigné du "Linux desktop" et même du monde du FOSS tout entier (c'est Ingo qui le dit), ce sont les tablettes.

                    Dernier détail à deux balles :

                    Taper un texte, au delà des 5 pages, ça va vite devenir pénible

                    Sauf si t'as un clavier. Un achat "tablette + clavier" pourrait aisément se substituer, dans la plupart des cas (mais pas tous évidemment) à un ordi portable lourd qu'il faut déplier systématiquement, et qui requiert parfois d'attendre un long boot avant d'être utilisé. Et qui n'a pas forcément autant d'autonomie. Et qui n'a certainement pas un écran tactile, etc.

              • [^] # Re: Mais pourquoi "Linux n'est pas prêt pour le Bureau" ?

                Posté par  (site web personnel) . Évalué à 5.

                Linux est "prêt pour le desktop" mais pas pour la tablette

                Linux est prêt pour la tablette, et il est utilisé depuis longtemps sur ces supports, associé à un espace utilisateur basé sur Dalvik.

                Si vous parlez de GNU/Linux, désignez-le comme tel. Encore une fois, Linux, le noyau, est tout à fait prêt pour la tablette, et utilisé depuis longtemps pour cela.

                • [^] # Re: Mais pourquoi "Linux n'est pas prêt pour le Bureau" ?

                  Posté par  . Évalué à 2.

                  Dans le genre relou …

                  Oui on parle de GNU/Linux, et oui tout le monde comprend qu'on parle de GNU/Linux, pas du noyau. Le contexte fait qu'on comprend très bien.

                  Non on ne dira pas GNU/Linux à chaque fois qu'on parle de GNU/Linux, parce que c'est l'usage et que ça ne dérange que RMS.

                  Quand quelqu'un te demande du scotch, tu lui répond quoi ? « Non désolé je n'ai que du ruban adhésif de marque Carrefour », ou « Non désolé je n'aime pas le whisky » ?

                  • [^] # Re: Mais pourquoi "Linux n'est pas prêt pour le Bureau" ?

                    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 4.

                    Ah, mais justement, avec Android, ce n'est plus seulement une question de déranger RMS… L'usage erroné du terme « Linux » pour désigner les systèmes GNU/Linux était tenable tant qu'il n'y avait que ces systèmes, mais il ne l'est plus aujourd'hui.

                    Désormais, lorsque vous parlez de Linux seul, la seule interprétation sensée est que vous parlez du noyau, autrement on ne peut pas savoir de quoi vous parlez. Cet usage erroné a atteint ses limites et le maintenir amène à une grande confusion. Considérez pas exemple le dialogue suivant :
                    – Linux n'est pas prêt pour les tablettes.
                    – Mais je croyais qu'Android était basé sur Linux, ce n'est pas vrai ?
                    – Si, mais c'est un simple Linux, pas un vrai Linux.
                    – Gné ?
                    – Je veux dire, ça utilise le noyau Linux, pas un vrai système Linux.
                    – Euh, c'est quoi un vrai système Linux au juste ?
                    – Ben, c'est le noyau Linux avec d'autres trucs autour.
                    – Android ce n'est pas Linux avec d'autres trucs autour alors ?
                    – Si, mais pas les bons trucs.
                    – Gné, c'est quoi les bons trucs ?
                    – Un ensemble de logiciels précis, notamment une bibliothèque standard GNU…
                    – …
                    – Voilà.

                    • [^] # Re: Mais pourquoi "Linux n'est pas prêt pour le Bureau" ?

                      Posté par  . Évalué à 3. Dernière modification le 20 mars 2012 à 11:40.

                      Le truc, c'est que je considère que ce dialogue n'existe que dans la tête de RMS (et celle de quelques debianeux).

                      Soit les gens comprennent, soit les gens s'en foutent. Je n'ai jamais croisé qui que ce soit qui se soit fait avoir et parlait de GNU/Linux quand quelqu'un d'autre parlait du noyau Linux, ou vice-versa.

                      Quand sur LinuxFR on dit « Linux n'est pas prêt pour la tablette », évidemment qu'on parle de GNU. On s'en fou du noyau, le noyau il est prêt pour tout.

                      La confusion, elle peut à la limite exister chez les Michu, mais en fait ils s'en foutent. Autant que moi je me fous de savoir si le sucre du gateau du pâtissier était du Daddy ou du Begin Say.

                      Voici le dialogue comme je l'imagine :

                      – Linux n'est pas prêt pour les tablettes.
                      – Mais je croyais qu'Android était basé sur Linux, ce n'est pas vrai ?
                      – Si, mais Linux peut désigner deux choses.
                      – Gné ?
                      – Soit c'est le système complet, dont on parle ici, qu'on appelle aussi GNU/Linux, soit c'est juste le noyau du système, et Android est basé là-dessus.
                      – Ah OK encore un truc d'informaticiens … Tu sais moi tant que ma tablette fonctionne …
                      – …
                      – Voilà.

                      • [^] # Re: Mais pourquoi "Linux n'est pas prêt pour le Bureau" ?

                        Posté par  . Évalué à 6.

                        On s'en fou du noyau, le noyau il est prêt pour tout.

                        Non, pas forcément. Il y a plein de raisons pour dire que le noyau n'est pas prêt pour la tablette, pour les supercalculateur, pour le desktop… sans qu'on parle de l'userland.

                        « Rappelez-vous toujours que si la Gestapo avait les moyens de vous faire parler, les politiciens ont, eux, les moyens de vous faire taire. » Coluche

                      • [^] # Re: Mais pourquoi "Linux n'est pas prêt pour le Bureau" ?

                        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 5.

                        Soit les gens comprennent, soit les gens s'en foutent.

                        Non, comme tu le dis, il y a des gens qui comprennent et qui ne s'en fichent pas. Et par ailleurs, ce n'est pas parce que la plupart des gens s'en fichent qu'il faut laisser tomber. Les enfants s'en fichent d'apprendre à lire et à écrire, mais c'est obligatoire, et heureusement !

                        Quand sur LinuxFR on dit « Linux n'est pas prêt pour la tablette », évidemment qu'on parle de GNU.

                        Alors là c'est encore mieux, si on commence à utiliser le terme Linux pour désigner non plus GNU/Linux par métonimie, mais GNU seul, on va vraiment ne plus rien y comprendre.

                        Voici le dialogue comme je l'imagine :
                        – Linux n'est pas prêt pour les tablettes.
                        – Mais je croyais qu'Android était basé sur Linux, ce n'est pas vrai ?
                        – Si, mais Linux peut désigner deux choses.
                        – Gné ?
                        – Soit c'est le système complet, dont on parle ici, qu'on appelle aussi GNU/Linux, soit c'est juste le noyau du système, et Android est basé là-dessus.
                        – Ah OK encore un truc d'informaticiens … Tu sais moi tant que ma tablette fonctionne …

                        Stop. « Ah OK encore un truc d'informaticiens » : félicitations, grâce à cette confusion on vient de perdre un auditeur. Cette confusion était théoriquement inappropriée, maintenant elle est devenue nuisible.

                        • [^] # Re: Mais pourquoi "Linux n'est pas prêt pour le Bureau" ?

                          Posté par  . Évalué à 1.

                          Nuisible pour qui, pour quoi ? Les gens n'en ont rien à fiche de ces questions là, et dans le cas où ça les intéresse ils comprennent vite le truc.

                          Je ne pense pas non plus qu'il faille laisser tomber, je n'ai jamais dit ça. Mais dès que tu as l'occasion de placer un « GNU/Linux, pas Linux ! » tu le fais, et par chez moi on appelle ça « enculer les mouches ». C'est bon on a compris, GNU/Linux, voilà.

                          Autour de moi, beaucoup de non-geeks, et si iPhone et iPad = Apple, ils ne savent même pas que Android = Google. À vrai dire ils ne savent même pas ce qu'est iOS. J'ai même un pote (loin d'être con merci) qui possède un Blackberry et qui ne connait ni RIM ni Android.

                          • [^] # Re: Mais pourquoi "Linux n'est pas prêt pour le Bureau" ?

                            Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3.

                            Nuisible pour qui, pour quoi ? Les gens n'en ont rien à fiche de ces questions là

                            Ce n'est pas une raison pour ignorer ces questions, lorsqu'elles sont soulevées dans des discussions sur Linux et les tablettes par exemple.

                            Mais dès que tu as l'occasion de placer un « GNU/Linux, pas Linux ! » tu le fais

                            Non, ça c'est faux. Je fais personnellement attention à parler de GNU/Linux, lorsqu'on me parle de Linux sans faire attention je réponds GNU/Linux sans relever l'erreur. Je la relève lorsqu'elle prête à conséquence, typiquement dans la discussion présente.

                      • [^] # Re: Mais pourquoi "Linux n'est pas prêt pour le Bureau" ?

                        Posté par  . Évalué à 2.

                        Quand sur LinuxFR on dit « Linux n'est pas prêt pour la tablette », évidemment qu'on parle de GNU.

                        D'accord pour cette partie, ceux qui font semblant de ne pas comprendre sur LinuxFR sont des enc.. de mouches: le contexte est clair dans 99% des cas.

                        On s'en fou du noyau, le noyau il est prêt pour tout.

                        Pas d'accord: pour ce que veut faire Ingo, il veut une sandbox pour les applications "tierces" et là potentiellement ça a des impacts sur le noyal pour avoir ça: à l'heure actuelle le noyau Linux n'a pas de sandbox en standard..

                        Parce que bon quand on parle de GNU, on va pas se restreindre à du dalvik..

                        Après avoir une vrai API pour faire un système desktop qui soit utilisé par plusieurs distrib, j'y croirais quand je verrai une application packagée en RPM acceptée dans Debian: après tout c'est le format défini par la Linux Standard Base, non?

      • [^] # Re: Mais pourquoi "Linux n'est pas prêt pour le Bureau" ?

        Posté par  . Évalué à -2.

        Avec l'arrivée de Gnome3 et les derniers bugs de KDE, c'est pas prêt d'arriver sur le bureau.

      • [^] # Re: Mais pourquoi "Linux n'est pas prêt pour le Bureau" ?

        Posté par  . Évalué à 2.

        D'un autre côté, si l'idée est d'anéantir le logiciel propriétaire (ce que je ne crois pas), tenter de le faire par l'angle de préparer "Linux pour le bureau" est un peu absurde.

      • [^] # Re: Mais pourquoi "Linux n'est pas prêt pour le Bureau" ?

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 5.

        Sans aller jusque là, on peut dire qu'un bon desktop libre serait probablement un progrès pour l'interopérabilité.

        Avant de songer à cela, il faudrait déjà que les logiciels propriétaires soient interopérables. On est quand même assez loin d'une vraie interopérabilité, une propre basée sur des specs et pas du reverse engineering.

      • [^] # Re: Mais pourquoi "Linux n'est pas prêt pour le Bureau" ?

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 10.

        Sans aller jusque là, on peut dire qu'un bon desktop libre serait probablement un progrès pour l'interopérabilité.

        Si l'enjeu c'est l'interopérabilité, alors je préfère largement que les Michus utilisent un Windows avec Firefox, Thunderbird, Libreoffice, 7zip, TheGIMP, Gajim, Ekiga et eMule qu'un Ubuntu avec Chrome, RAR, aMSN, Skype et Photoshop+Wine…

  • # échec, car trop libre ;-)

    Posté par  . Évalué à 3. Dernière modification le 18 mars 2012 à 00:14.

    1 : ça n'est pas encore l'échec
    2 : ça n'est pas encore la réussite (peut-être à cause de trop de liberté AMHA)

    pour reprendre un peu le commentaire de lem_mel, GNU/Linux me convient comme bureau, il est très perfectible mais je préfère souffrir des problèmes d'un bureau trop libre plutôt que d'un bureau fermé (et comme je suis un peu fainéant j'apprends même à me servir de Gnome3 :-)

    les plateformes proprio sont probablement plus confortables pour les tontons Gaston du Cher dont le temps de cerveau disponible est déjà accaparé par des choses plus importantes qu'avoir à apprendre les avantages et inconvénients de Linux/BSD, Gnome/Kde, etc.

    MAIS

    autant on doit laisser le choix entre la liberté et la sécurité à la masse des utilisateurs,
    autant si nous voulons conserver la notre (de liberté), il faut que le bureau libre prenne des parts de marché,
    sinon ledit marché ne sera plus composé que de matériel ne faisant tourner que du W8 ou de l'OSX

    DONC

    pour affiner un peu la réflexion de Molnar :
    il faudrait sans doute plus de bazars côté applications utilisateur,
    et une cathédrale plus petite, plus solide coté logiciels systèmes
    avec une barrière hermétique entre les 2 (cf les solutions proposées) et même (surtout ?) une barrière entre chaque application utilisateur

    un OS libre et auquel on peut faire confiance (signé, chiffré, audité,…) + des applications éventuellement (mais pas obligatoirement) accessibles via des stores distincts des dépôts systèmes

    je languis de voir comment va évoluer Boot2Gecko (j'aimerai aussi voir naître un Boot2Webkit ou un Boot2Khtml) et si on pourra le faire tourner sur du PC

    Envoyé depuis mon Archlinux

    • [^] # Re: échec, car trop libre ;-)

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 1.

      sinon ledit marché ne sera plus composé que de matériel ne faisant tourner que du W8 ou de l'OSX

      Ah, parce que c'est pas déjà le cas ?

      There is no spoon...

      • [^] # Re: échec, car trop libre ;-)

        Posté par  . Évalué à 3. Dernière modification le 18 mars 2012 à 13:53.

        pour l'instant on peut encore installer la distribution qu'on veut sur un pc de marque (ou en pièce détachées), on peut encore hacker certaines tablettes et téléphones,

        mais effectivement, dans un futur pas très éloigné ça pourrait ne plus être possible avec le matériel certifié pour W8 (pour les tablettes ça en prends le chemin)

        Envoyé depuis mon Archlinux

        • [^] # Re: échec, car trop libre ;-)

          Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 2.

          Et puis y'a les tablettes sans port ni USB ni carte mémoire. J'ai pas testé, mais ça doit être un peu galère d'installer Linux sur un iPad, non ?

        • [^] # Re: échec, car trop libre ;-)

          Posté par  (site web personnel) . Évalué à 1.

          Pour autant, je pense que le matos certifié Linux de façon officielle par son constructeur doit se compter sur les doigts de la main.

          Les constructeurs fournissant des drivers libres sont encore très rares, et ils sont encore moins nombreux à fournir du support derrière.

          Donc on peut, oui, mais surtout grâce aux efforts de la communauté (au sens large) qui développe des drivers compatibles. ;)

          There is no spoon...

          • [^] # Re: échec, car trop libre ;-)

            Posté par  . Évalué à 2.

            pour Hell Pé et MadHatter :
            actuellement tout n'est pas rose, c'est certain, mais avec l'aide de la communauté on est presque certain (sauf mauvais choix) d'installer ce qu'on veut sur une grande variété de matériel

            demain, avec l'avènement de bootloader qui impose une signature on n'aura plus la possibilité d'installer autre chose que W8, même si la machine a plein de ports usb et qu'on peut remplacer le disque dur

            mon voisin Niclone a mis le doigt sur une conséquence positive de ce verrouillage du marché :
            - la mise en évidence des constructeurs/assembleurs ayant d'autres valeurs (respect de la liberté de leurs clients)
            - et peut-être la simplification du calcul des parts de marché du bureau libre :-)

            Envoyé depuis mon Archlinux

    • [^] # Re: échec, car trop libre ;-)

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

      sinon ledit marché ne sera plus composé que de matériel ne faisant tourner que du W8 ou de l'OSX
      
      

      Ben j'en suis pas si sure… Aujourd'hui, les constructeurs qui proposent des machines sans OS se font rare, leur prix sont souvent pas très intéressants, et les choix très limités. Il faut dire que la plupart des gens qui veulent une machine sous linux/*bsd/… en achètent une sous windows ou macosx, puis installent leur distrib préférée. Si la possibilité d'installer ce qu'on veut sur ces machines disparait, je pense qu'il commencera vraiment à y avoir un petit marché pour des machines sans OS (ou non bridé, et/ou avec du matos plus adapté, avec des constructeurs peut être moins fermé, voir même du hardware libre)… c'est pas forcément inintéressant non plus…

  • # Combien de marins, combien de capitaines ?

    Posté par  . Évalué à 2.

    La vraie question est de savoir quel est le véritable "public" des utilisateurs (combien de marins) aujourd'hui et dans les années à venir ? et combien de décideurs pas pressés (combien de capitaines ?) ?

    Très peu de boites laissent l'opportunité de choisir leur "desktop". En ce moment, je suis même sur XP (au secours) et je n'ai l'autorisation ni d'utiliser un dual boot, ni une VM.

    Les boites qui ont fait le choix (éclairé ?) d'un desktop Linux sont peu nombreuses et ne laissent pas beaucoup de choix à leurs utilisateurs (limitation des droits, boot sur une image rafraichie tous les jours, etc.). On trouve beaucoup de serveurs sous Linux mais les barbus qui s'en occupent ne lancent pas d'interfaces graphiques de toutes façons, alors que les admins windows font encore beaucoup de choses en graphique.

    La "bataille pour le desktop", c'est déjà du passé et elle ne se jouait pas vraiment sur les aspects techniques de toute façon. Elle reste riche d'enseignement pour la suite :
    1. Les décideurs pressés préfèrent sortir un gros chèque pour des licences que de prendre le risque d'un changement.
    2. 80% des utilisateurs ont un Windows à la maison et sont donc "pré-formattés" pour du Windows en entreprise (et vice versa).
    3. Il est toujours difficile d'acheter du matériel sans OS (Microsoft reste à la limite de la légalité sur certains sujets)

    Le sujet d'actualité est plus dans la virtualisation du poste de travail et dans l'accès à la "plateforme applicative d'entreprise" car les "décideurs pressés" sont tout excités par les smartphones et les tablettes pas libres ("Les PCs fixes ? Ca sert encore à quelqu'un ?" #truestory).

    Enzo Bricolo

    • [^] # Re: Combien de marins, combien de capitaines ?

      Posté par  . Évalué à 2.

      Les boites qui ont fait le choix (éclairé ?) d'un desktop Linux sont peu nombreuses et ne laissent pas beaucoup de choix à leurs utilisateurs (limitation des droits, boot sur une image rafraichie tous les jours, etc.).

      Heu dans les différentes boites où j'ai travaillé, non seulement j'avais Linux, mais j'étais root et pouvait faire ce que je voulais de la machine installée moi-même avec la distribution de mon choix.

    • [^] # Re: Combien de marins, combien de capitaines ?

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

      En ce moment, je suis même sur XP (au secours)

      Ben c'est encore le cas sur le réseau que j'administre.

      Mais, j'ai 850 bécannes, dont peu sont taillées pour 7.
      On est 3 à gérer tout ça.
      Je suis moyennement chaud pour la cohabitation XP/7.
      Les utilisateurs ont encore beaucoup besoin d'applications compatibles uniquement XP (et j'ai même des Dosbox qui traînent ça et là, c'est dire).

      Donc, oui on va sûrement passer à 7, et ce serait plus que nécessaire au regard de la sécurité et des fonctionnalités, mais ça ne va pas se faire demain.

      On pourrait aussi envisager Linux en client, mais là malheureusement, le problème de nombreuses applications propriétaires fonctionnant uniquement sous Windows, se pose.

      There is no spoon...

    • [^] # Re: Combien de marins, combien de capitaines ?

      Posté par  . Évalué à 3.

      Tu dis ce qu'on disait il y a sept ou huit ans.
      À réactualiser à l'heure des écrans tactiles partout (y compris PC portables) et des entreprises qui laissent les employés utiliser leur propre matériel.

      • [^] # Re: Combien de marins, combien de capitaines ?

        Posté par  . Évalué à 1.

        On entend parler du BYOD (Bring Your Own Device).
        Je reste sceptique.

        • [^] # Commentaire supprimé

          Posté par  . Évalué à 1.

          Ce commentaire a été supprimé par l’équipe de modération.

          • [^] # Re: Combien de marins, combien de capitaines ?

            Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

            La théorie, c'est aussi "les gens sont capables de gérer ça correctement et rien de mal ne va arriver en général".

            En pratique, ça passe, jusqu'à ce que ça casse.
            Très franchement, moi, je suis pour, vu que si quelqu'un vient me râler dessus, je vais pouvoir dire "pas ma faute" ( manquerais plus que je sois responsable de ce que je peux pas gérer, faut pas déconner ) ou "faut plus de moyen" ( parce que bon, si je dois être capable de gérer les macs, les pcs, les ipads, les tablettes androids, il me faut soit une formation, soit au moins le matos pour que je puisse jouer avec ).

            Et faut bien se rendre compte que si les boites filent du matos aux gens, c'est bien parce qu'elles sont obligés ( pourquoi, comment, je sais pas ). Si on peut économiser sur le budget informatique, on le fait en général, et on a pas attendu l'iPad et les smartphones pour avoir des appareils qu'on peut amener ( au hasard, les pc portables qu'une majorité d'étudiants ont depuis 10 ans ).

  • # Analyse erronée

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 7. Dernière modification le 18 mars 2012 à 19:52.

    Je ne pense pas que le souci est que ça mette longtemps. Combien de temps entre le moment ou le codeur d'adobe rajoute une fonctionnalité dans Photoshop et le moment ou ça arrive chez les gens ?

    Combien de temps entre "je code un truc sur office word" et "l'utilisateur bureautique a la fonction dans son menu sur son pc" ? Il y a facile plusieurs années en général, et pourtant, on peut difficilement dire que les gens se sentent vraiment gênés par ça et que le bureau sous windows ne marche pas.

    On peut se dire que le logiciel proprio marche parce qu'il y a des milliers d'applications qui sont faites, mais en pratique, je pense qu'il y a pas plus d'une centaine qui soit utilisé par beaucoup de monde ( sauf les jeux, qui sont à part car on peut avoir plusieurs jeux pour remplir le même besoin ( ie, de jouer ), alors que je connait personne qui va payer pour avoir plus de 3 suites bureautiques ). Pareil sur iOS et/ou android, même si je ne retrouve pas le lien qui l'explique.

    Pour moi, le souci est avant tout que le bureau sous Linux, à tort ou à raison, ne réponds pas aux besoins des gens. Ingo pense qu'on pourrait répondre plus facilement en ayant moins la main mise sur les canaux de distributions, peut être.

    Mais la plupart des choses ont déjà été tentés sans succés :

    Une base stable ou il y a que le minimum ? Ça s'appelle les BSD, et les gens n'ont pas l'air d'utiliser ça, sauf sous la forme du système de Cupertino.

    Des systèmes de paquets ou les deps sont statiques, pareil, il y a autopackage, et ça n'a pas décollé.

    Décentralisation de la distribution ? Le marché du logiciel a progressivement évolué vers une centralisation ( que ça soit sous la forme de Steam, de la FNAC ou de télécharger.com ). On peut aussi parler de la centralisation vis à vis du débat "streaming vs p2p", et ce genre de choses.

    Forcer l'ABI ? Les devs kernels n'arrêtent pas de dire que ça n'a aucun sens pour eux ( https://lwn.net/Articles/159313/ http://www.mjmwired.net/kernel/Documentation/stable_api_nonsense.txt ), mais ça en aurait pour le desktop ?
    Et si on prends par exemple le manque d'ABI stable, on peut voir le monde ruby pour un exemple. On voit que si on laisse les développeurs libres, ils utilisent la liberté. Il faut donc une entité qui dise "ça, c'est l'ABI". Et c'est la LSB. Et personne ou presque n'a suivi, à part les grosses boites ( suivi dans le sens "fait des binaires qui tourne que avec la lsb" ).

    Une sandbox, il y a selinux ( http://danwalsh.livejournal.com/28545.html ), et pareil, ça fait pas l'unanimité. Et j'aurais tendance à dire que Vista a tenté, et on voit que le public n'a pas réagi si favorablement.
    Android le fait, c'est vrai. Mais c'est un concept repris de java, et à l'époque, ça n'a pas suffi. Et quand on regarde, dans java, il y a la plateforme stable, la sandbox, les certificats de vérifications.

    Donc soit le point important est de noter les logiciels ( et franchement, j'en doute ), soit autre chose.

    Et moi, je pense que c'est autre chose.

    Ce qui fait que Android et IOS ont décollés, c'est surtout parce qu'il y a une forte motivation à écrire des applications, à savoir la promesse de toucher de l'argent, que ça soit via des micro-paiements, ou via des publicités. Une preuve bien simple, il suffit de voir le nombre de logiciels libres sur f-droid et le nombre sur android market google play. Il y a bien moins de gens motivés par faire du libre que de gens motivés par d'autres raisons. Il y a juste plus de moyens pour faire autre chose que du libre.

    • [^] # Re: Analyse erronée

      Posté par  . Évalué à 4.

      Je me demande si le sujet central n'est pas que les distributions, dans le monde idéal d'Ingo

      • devraient offrir un super système avec un bon support matériel (et là Linux est peut-être le meilleur système existant)
      • s'écarter du chemin entre le développeur/éditeur et l'utilisateur pour tout le reste, sans pour autant que la sécurité de l'utilisateur ne soit compromise (cas d'utilisation : si je vois une appli sur le site web d'un type, je veux pouvoir l'exécuter tout de suite maintenant, enfin, après avoir optionnellement payé ce type).

      Toujours sur G+ (désolé), Daniel Cook, un designer de jeux indépendant, parle d'explosion cambrienne des jeux sur les plateformes mobiles, parce que l'investissement requis est moins important -techniquement et financièrement. Peut-être que, comme il le pressent, les contraintes techniques et financières vont revenir brider la créativité des designers, mais en attendant, est-il envisageable d'imaginer un système qui relâche les contraintes sur la distribution/installation de logiciels ?

      Tu prends la suite bureautique comme un exemple de logiciel qu'on n'a pas besoin d'avoir en trois exemplaires. Entièrement d'accord, mais justement, les nouvelles applications sont très bêtes, mono tâches, orientées vers un cas d'utilisation bien spécifique qu'elles traitent à fond, au lieu d'être généralistes comme une suite bureautique. Ces applications-là inondent les places de marché, et leur multitude sera vraisemblablement ingérable pour une équipe de distribution (et d'ailleurs, ça ne serait pas pratique pour l'utilisateur final, qui veut juste cliquer et lancer son application, pas forcément lancer le gestionnaire de paquets spécifique de sa distribution, rechercher le logiciel dont parle le site web, sélectionner une version etc - et le développeur non plus, puisqu'il veut gagner plein de sous, c'est toi qui l'expliques (et pas faire le packaging pour 15 distributions)).

      Les distributions, pour autant, ne perdent pas tout intérêt : l'infrastructure "user friendly" de "sandboxing" (une super GUI pour selinux, peut-être) autour d'une application téléchargée ainsi serait une solution.

      • [^] # Re: Analyse erronée

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 4.

        et d'ailleurs, ça ne serait pas pratique pour l'utilisateur final, qui veut juste cliquer et lancer son application, pas forcément lancer le gestionnaire de paquets spécifique de sa distribution, rechercher le logiciel dont parle le site web, sélectionner une version etc

        D'ailleurs, c'est vraiment dommage ça, les distros Linux aurait pu faire un carton avec un protocole qui fait genre "install://pidgin" qui sous un clic installe un logiciel qui est dans le repo (sécurité), avec un nommage commun à toutes les distro pour un logiciel donné, ça aurait fait de la simplicité (le développeur met le lien sur son site web, l'utilisateur découvre, clic, installé. Mieux que Windows graèce à la sécurité du repo qui a déjà validé l'appli et donc pas besoin de warnings au cas de virus!). Dommage que ceux qui sont responsables des distros ne s’intéressent pas à la simplicité de l'utilisateur :(.

        • [^] # Re: Analyse erronée

          Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 2. Dernière modification le 18 mars 2012 à 23:49.

          D'ailleurs, c'est vraiment dommage ça, les distros Linux aurait pu faire un carton avec un protocole qui fait genre "install://pidgin" (…)

          J'imagine que tu es au courant, mais Ubuntu propose depuis quelques années déjà un truc de ce genre. Après, je ne crois pas que cela fonctionne pour d'autres distros. Peut-être qu'avec le projet AppStream (qui est listé parmi les idées d'openSUSE pour le GSoC 2012), on pourrait espérer faire plus de chemin dans ce domaine.

          • [^] # Re: Analyse erronée

            Posté par  (site web personnel) . Évalué à 4.

            J'imagine que tu es au courant,

            Je l'avais su mais oublié effectivement. Ca me fait penser du coup qu'il faut que je l'utilise sur le mien de site web.

            Après, je ne crois pas que cela fonctionne pour d'autres distros

            Rien que le nom du protocole: "apt". donc déjà pour que les distros à base de RPM apprécient… Ma critique est bien dans le sens où ce n'est pas un accord commun à toutes les distros et que n'importe quel évangéliste linuxien ne puisse pas dire "tu veux toucher tous les linuxiens, faut ça dans les repos, je sais c'est dur, mais après quand tu auras les gens sur ton site web ce sera facile pour eux, en 1 clic sur un lein de ton site l'appli est installée, quelque soit la distro". Bon, on peut sniffer le user-agent est adapter le lien en fonction de la distro, certes. Faut donc que ce genre de lien soit accepté par les autres distros (Ubuntu, quelque soit les critiques qu'on peut lui faire, pense bien plus aux développeurs et aux utilisateurs que les autres…)

        • [^] # Re: Analyse erronée

          Posté par  (site web personnel) . Évalué à 1.

          C'est en effet une idée qui pourrait être top ! (Je n'ai pas trop regardé ce que fait déjà Ubuntu).

          Mais il ne faut pas être déçu ! L'avantage du libre, c'est de permettre à ceux qui sont motivés de concrétiser des idées comme celle-ci.
          Après, il est évident qu'on ne peut pas imposer l'usage, mais après tout, si l'idée est bonne (et je trouve qu'elle l'est) et qu'elle apporte de la simplicité et une certaine souplesse, pourquoi ne serait-elle pas adoptée ?

          There is no spoon...

          • [^] # Re: Analyse erronée

            Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

            pourquoi ne serait-elle pas adoptée ?

            Parce que ça demande de discuter ensemble, et que les gens n'aiment pas se mettre d'accord même si c'est pour faciliter la vie de tout les autres (rien qu'à voir le bordel de freedesktop.org, sensé faire des accords entre les bureaux mais où tout le monde fait ce qu'il veut, deb vs rpm, LSB et j'en passe)

      • [^] # Re: Analyse erronée

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3.

        Ce qui va arriver, c'est qu'au début, on va avoir des applis ultrasimples. Ensuite, le marché va être saturé, donc les applications vont devoir se distinguer. Se distinguer, c'est soit :
        - offrir des features encore inconnues de tous.
        - offrir les features encore inconnues des utilisateurs.

        Le premier est dur. Le deuxième est simple, il suffit de prendre les features des autres. Ce qui fait que tu arrives à prendre les utilisateurs du premier marché, et du second.

        Donc au bout d'un moment, pour grandir, tu doit offrir plus de fonctionnalités. Le marché étant supposé saturé, si tu le fait pas, quelqu'un le fera à ta place. Donc après un temps, on se retrouve à une situation gérable.

        Suffit de voir la tendance dans les téléphones. Les gens utilisent plus "un smartphone qui fait tout", ou "un téléphone, un palm pilot, un lecteur mp3, un ebook reader et une gameboy" ?

        Ou dans les IDEs, est ce que les gens vont plus vers eclipse, visual studio ou vers "je choisis mon compilo, mon editeur, mon debuggeur, mon analyseur de code et mon linker". Il suffit de voir la centaine d'entreprise dans le consortium eclipse pour voir ou l’intérêt commerciale se situe.

        Une grande partie des gens veulent visiblement du tout intégré. Par exemple, pas avoir 1 logiciel pour lire chaque type de fichier multimedia, ne pas avoir un soft pour acheter de la musique, un pour les films, un pour transférer la musique, un pour les ebooks, etc. C'est relativement logique de pas vouloir passer trop de temps quand on n'est de toute façon pas capable d'apprécier les différences ( contrairement à quelqu'un qui est déjà plus expert et qui va passer du temps sur ça )

        Et avant d'avoir des suites bureautiques, on a eu des applis séparés. Du visicalc, du word, du presenter. Et c'est quand les boites sont arrivés qu'on est passé d'un marché ou c'était facile de faire un petit soft ( genre, un shareware ) à un marché ou les plus gros dominent.

        Et les plus gros dominent car ils ont plus de force de frappe publicitaires, plus de moyens, etc

    • [^] # Re: Analyse erronée

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

      Des systèmes de paquets ou les deps sont statiques, pareil, il y a autopackage, et ça n'a pas décollé.

      On ne peut pas dire que les responsables de distros aient aidé en se montrant enthousiastes à une gestion commune… Du coup, faute de soutien, ben oui, mort. Dommage.

      • [^] # Re: Analyse erronée

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3.

        Les raisons ont été couvertes en long et en large il y a une paire d'années :
        http://www.licquia.org/archives/2005/03/27/autopackage-considered-harmful/

        Bien sur, je suis totalement partial à ce sujet, mais je pense que si c'était si bien, les gens auraient adopté ça en masse. On a beau dire "les distros verrouillent", les distros sont aussi indépendantes, et si tout le monde a bloqué, c'est pas une concertation venu d'une cabale secrète, c'est bien que chaque distro a indépendamment dit "y a un souci".

        • [^] # Re: Analyse erronée

          Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

          Pour résumer :
          * problème de path (encore un !)
          * problème de collision avec ce que gère la distribution (2 version de gtk pour gérer le nouveau gimp par exemple)

          Cela ne me parait pas insurmontable de gérer une partition des 2 mondes et de proposer des donnés à la distro, plutôt que de lui imposer des exécutions de scripts.

          "La première sécurité est la liberté"

    • [^] # Re: Analyse erronée

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

      Je me rappelle de la description des propriétés d'une distribution :
      * qualité
      * exhaustivité
      * fraicheur

      Il est très difficile d'avoir les 3 à la fois.

      C'est vrai qu'il n'existe pas non plus de distribution avec peu de logiciel, et qui fournis un moyen d'installer celle que l'on veut ensuite.

      Il faudrait peut-être un outil à la disposition des développeurs pour qu'il puisse fabriquer eux-même un paquet, qui gère sa mise à jour et annonces ses dépendances. Chaque distribution aurait un moyen de gérer ces fichiers-là correctement.

      "La première sécurité est la liberté"

      • [^] # Re: Analyse erronée

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3.

        Non, faut rajouter la propriété "ressources". C'est faisable d'avoir tout ça avec des ressources infinis. Mais tu peux pas avec des ressources limités, sachant qu'il y a plus de gens qui veulent faire du code que de gens qui veulent faire des paquets ou de la QA.

        Dans le monde windows, un projet, c'est un tout, tu as les devs ( ou plutot, l'éditeur, ça va d'une équipe de 1 à une boite entière ), qui fait l'installeur, et la QA, et la traduction.

        Dans le monde du libre, les codeurs font que le code, parfois des gens débarquent pour traduire. La QA est parfois faite par les codeurs, parfois faite par les utilisateurs, souvent les 2, assez souvent sans grand formalisme ( sous windows aussi, je précise, ça dépend plus de bénévole vs gens payés pour ).
        La distribution est minimale pour les projets libres en général ( il y a plus de gens qui font "je tag dans git et voilou" que de projet comme mozilla ). Et la ou l'intégration dans windows est aussi souvent minimal ( exemple, la gestion des menus, l'intégration avec d'autres logiciels, etc ), sous Linux, elle est plus riche et représente une valeur ajouté ( à mon sens ).

        Le vrai souci est que les distros linux sont faites par des sysadmins, qui donc répondent à leur problématique. Les developpeurs font le code, qui réponds à leur besoin ( genre, ne pas se faire chier avec une ABI ), certains ont fait leur systéme de paquets ( gems, jar, etc ) pour répondre à leur besoin.

        Les utilisateurs bureautiques typiques, ils font rien, trop l'habitude qu'on leur file tout cuit le taf. Il y a pas besoin de savoir comment marche l'ordinateur pour s'en servir ( au contraire de coder ou d'administrer ), donc les gens ne savent pas. Donc forcément, y a que des boites commerciales qui répondent à leur besoin, car c'est globalement la seule chose qu'on va réussir à avoir de la part de la vaste majorité d'un point de vue, de l'argent.

        Donc c'est le modèle même du libre et son économie contributive qui ne va pas au grand publique actuel, au moins du point de vue logiciel. Et je précise logiciel car si on prends wikipedia, on voit que ça marche pas trop mal, mais surtout parce que c'est atrocement simple de contribuer.

        • [^] # Re: Analyse erronée

          Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

          C'est tellement dure de rajouter un truc au ./configure && make && make install && make pack ?

          Le make pack doit créer des binaires avec une modification possible du patch de dépot (sauf si on suit la lsb ?), puis doit donner toutes les dépendances aux librairies externes (un peu comme le gcc -MM ?).

          Concernant l'intégration à la distrib : souvent on préfère que le programme soit fournit tout simplement. Ensuite, rien n’empêche la distribution de fournir un paquet de bonne intégration supplémentaire pour avoir de joli menu.

          "La première sécurité est la liberté"

          • [^] # Re: Analyse erronée

            Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3.

            Si c'est si simple, pourquoi personne le fait ?

            et tu veux dire quoi par "patch de dépôt" ?

            Et un programme sans menu, c'est un programme qui existe pas pour la plupart des gens ( et une regression pour la plupart ). C'est pas pour rien que tout les softs du monde mettent un menu dans windows ( menu pourri au passage ).
            Un programme pas intégré ( au hasard, un rippeur de cd ), c'est un programme qui marche pas pour certains ( si le soft n'apparait pas quand on demande à ripper, ou si les programmes se marchent dessus ).

            Un programme mal intégré, ça peut être aussi un truc tout con comme un soft qui a besoin d'un module kernel ( genre vbox ), et donc qui a besoin des droits admins ( et de certaines APIs qu'on devrait pas donner à un programme 3rd party, AMHA ).

            L'intégration, c'est aussi la gestion des mimetypes. C'est faisable, vu qu'android arrive à le faire via le systéme d'intent, et pourtant, y a encore des programmes qui le font pas correctement, genre, carcast et les liens itpc, ce qui rends l'ajout de podcast complexes.

            Les gens prennent l'intégration pour acquise, mais je pense qu'il faut vraiment participer à une distribution pour comprendre ce que ça recouvre sous Linux. Donc je ne peux que inviter les gens à venir voir les choses du coté du distributeur pour mieux comprendre.

            • [^] # Re: Analyse erronée

              Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

              Je voulais dire "path du binaire".

              En gros, tu aurais un fichier de description pour savoir quoi de chaque fichier du paquet, ainsi que des informations de base comme le nom.

              La distrib pourrait utiliser ses informations pour faire sa tambouille (comme créer le menu et les types mime). En gros, l'idée du package serait de déclarer des choses, et l'installeur (fournis par la distrib) en fait ce qu'il veut mais automatiquement.

              Si c'est si simple, pourquoi personne le fait ?

              • C'est le problème et de la poule, personne ne veut être le premier.
              • Chaque distrib est jalouse de son système de gestion de dépendance et de paquets
              • Cela introduit un tier dans la relation codeur-distrib qui ne plairait pas à tout le monde
              • Les gens sont habitués au système actuel

              "La première sécurité est la liberté"

      • [^] # Re: Analyse erronée

        Posté par  . Évalué à -2.

        Bof, j'en ai quelques unes en tête qui semblent avoir les 3 à la fois. Histoire d'être un peu lourd, je dirais bien Arch.

    • [^] # Re: Analyse erronée

      Posté par  . Évalué à 2.

      il suffit de voir le nombre de logiciels libres sur f-droid et le nombre sur android market google play.

      hmm, il est faux de croire que f-droid représente un bon panel de ce qui se fait en libre sous Android. Certes f-droid présente quelques logiciels de qualité (environ 250, ça à quand même pas mal augmenté récemment, il y a encore quelques mois c'était beaucoup moins), mais ce n'est qu'une infime portion de ce qui existe en réalité. Et les divers wiki (wikipedia ou les quelques autres liens qu'il y a depuis replicants ou fdroid) sont plus qu'incomplet.

      Le gros tort de Google, et on peut leur en vouloir pour cela, c'est de ne pas pouvoir rechercher par licence ou par « liberté ». Ils le font pour google code, pourquoi pas sur leur store ?

      Votez pour ce bogue : http://code.google.com/p/android/issues/detail?id=3746

      Une recherche sur gpl (avec toutes les erreurs possibles, comme le carburant etc) donne quand même plus de 1000 réponses :
      https://play.google.com/store/search?q=gpl&c=apps

      avec open source :
      https://play.google.com/store/search?q=open+source&c=apps

      Le gros tort des licences libres, c'est d'avoir bêtement utilisé comme mot clé de référence « free » qui veut dire tout et son contraire. Une recherche sur "free" donne plein d'applications en « gratuit » qui ne sont pas libres.

      Cela dit, je trouve vraiment beaucoup de bons logiciels libres sous Android, j'ai dans les cartons un wiki pour collecter tout cela, est-ce que c'est faisable ? Je ne sais pas, on verra bien.

      Only wimps use tape backup: real men just upload their important stuff on megaupload, and let the rest of the world ~~mirror~~ link to it

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