Renault a écrit 7546 commentaires

  • [^] # Re: Science friction

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal En marche. Évalué à 4.

    On sait bien que les lunettes ne coûtent en réalité pas cher.

    Quand la plupart des marques proposent la 2e paire à un euro de plus, c'est qu'ils peuvent vendre la première paire deux fois moins cher tout en restant bénéficiaire.

    C'est quand même un soucis.

  • [^] # Re: Science friction

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal En marche. Évalué à 3.

    Pas les emplois d'esclave.

    Toujours les grands mots qui n'apportent pas grand chose.

    Tout le monde se rendrait compte du danger de dépendre d'un système décentralisé et de l'importance de switcher vers un système distribué.

    Le réseau électrique européen est distribué justement. Si demain la France n'a pas assez de courant pour les français, elle peut en importer immédiatement depuis l'autre bout du continent.

    À quoi penses-tu sinon, vivre uniquement avec ton panneau solaire sur le toit ? Pas forcément mieux en terme d'efficacité et de fiabilité.

  • [^] # Re: Question conception smartphone

    Posté par  (site web personnel) . En réponse à la dépêche Librem 5, un projet de téléphone mobile libre tournant sous GNU/Linux !. Évalué à 7.

    Tu as beaucoup plus d'éléments très sensibles (tout ce qui est GSM), tu dois isoler proprement ton antenne du bruit des autres composants.

    Normalement tu as même trois antennes si je ne me trompe pas : GSM, Wifi / Bluetooth et GPS. Et bien évidemment suivant le protocole (en fait la fréquence) et la portée souhaitée, il faudra les concevoir selon des règles précises pour éviter les interférences avec les composants voisins et avoir la forme et la taille nécessaire à une bonne émission / réception.

    On oublie aussi le micro et les enceintes, qui sont petits, donc très sensibles au bruit et ne restituent pas facilement le son correctement. C'est beaucoup de boulot d'intégration aussi.

    L'appareil photo c'est un beau morceau aussi pour avoir des images correctes dans la plupart des situations, le flash fait un gros appel de courant aussi.

    Sans oublier bien entendu que le tout doit avoir une forme agréable à la prise en main, qui ne glisse pas et ne fait pas mal. Donc certains éléments ont une place figée par design : la place du micro, du haut parleur principal, de l'appareil photo, flash, de la carte SIM, de la carte microSD, du connecteur Jack ou USB et les quelques boutons en plus. Tous ces éléments ne peuvent pas être positionnées n'importe où et sont contraignants.

    Bref, c'était juste pour te compléter un peu (travaillant pour l'embarqué, j'ai vu pas mal de ces contraintes). Le smartphone est sans doute l'appareil grand public électronique ayant le plus de contraintes à respecter et qui a de fait une conception très délicate. Faire un RPi à côté, vraiment, c'est rien. Certains de mes collègues ont fait des RPi like tout seul et très vite (genre un mois une fois les composants choisis). Un téléphone, cela me semble bien moins abordable.

  • [^] # Re: Science friction

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal En marche. Évalué à 3.

    Ah oui, une manifestation qui dérange personne, l’employeur devra quand même embaucher des intérimaires pour remplacer temporairement les grévistes, ça va bien l’emmerder, il va devoir payer des remplaçants ! Aucun doute, il va céder aux revendications, pris à la gorge qu’il est…

    La liberté des uns s'arrête quand débute celle des autres.
    Il n'y a aucune raison qu'un gréviste puisse se transformer en milice en créant ses propres règles pour qui peut entrer ou pas dans l'usine et bloquer l'activité des gens qui n'ont rien demandé. Ce n'est pas légitime, ni légal, ni éthique.

    De plus, oui parfois l'employeur va préféré payer plus cher pour remplacer les gréviste et que cela tourne plutôt que de couler ou que de trop impacter ses clients (ce qui peut impacter la bonne marche future de l'entreprise et donc les emplois des salariés grévistes).

    Mais peut être que tu aimerais que parce des employés EDF fassent grève que l'électricité soit coupée dans tout le territoire ? Que l'usine a besoin de X employés pour tourner recrute temporairement pour réaliser les commandes évitant les pénalités de retards voire que les fournisseurs / clients se détournent de son activité.

    Mais bon, je croyais que les grévistes étaient plutôt favorable à protéger les emplois que de les détruire.

    Faut pas croire que cela amuse les patrons et que cela n'a pas d'incidence. Pas besoin de bloquer les usines ou les employés pour réellement peser.

  • [^] # Re: Est il prévu de rendre la session Wayland "crashproof"

    Posté par  (site web personnel) . En réponse à la dépêche Des nouvelles de GNOME à l’occasion de la 3.26. Évalué à 7.

    avec X11 le x11-server était plutôt stable (je ne me souviens pas l'avoir vu planter) donc le gestionnaire de fenêtres qui plante n'est pas un gros problème : il se relance et comme toutes les applis sont attachées au server-x11 tout repars comme avant.

    Euh, je n'ai jamais vu un crash graphique de X11 où tu récupérais tes applications comme avant.
    Mais certes, depuis GNOME 3, si GNOME merde sous X11, il se relance et tout va bien.

    Mais si pour Wayland ce n'est pas encore le cas, c'est prévu à terme : https://fedoraproject.org/wiki/Wayland_features#Restarting_gnome-shell

    Après, GNOME reste très stable au quotidien, je ne trouve pas que cette absence soit vraiment bloquante. J'utilise Wayland depuis 2 ans maintenant avec GNOME.

  • [^] # Re: Embauche a l’américaine

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal En marche. Évalué à 2.

    A mon sens, la principale raison pour laquelle les gens n'y vont pas, c'est la durée moyenne du contentieux. Partir pour 15 mois (en moyenne, 22 en IDF) d'investissement émotionnel, sachant qu'au final c'est un peu la roulette russe, c'est chaud. Perso, pour un mois de salaire, je pense que je ne me lancerai pas la dedans.

    C'est globalement le problème du système judiciaire français dans son ensemble, ce n'est pas propre aux prud'hommes. C'est un vrai problème mais qui doit être traité séparément.

    On ne devrait pas pondre des lois pour tenir compte de la lenteur judiciaire, mais faire en sorte qu'elle aille plus vite si cela pose des soucis. Donc accorder plus de moyens humains et financiers, alléger certaines procédures administratives…

    J'ai un peu de mal à voir comment ça peut marcher la réintégration. Globalement si ta boîte t'a viré, c'est qu'elle ne voulait pas de toi. Ce n'est pas une décision de justice qui va changer cela. Mon billet qu'un an après c'est retour à la case départ pour harcèlement moral.

    Je ne dis pas que c'est l'idéal, mais ça existe, ce n'est pas moi qui ait inventé ce concept. Après son intérêt peut être de l'utiliser comme levier pour obtenir une compensation plus forte avant de partir. Ou cela peut marcher si l'employé n'a pas peur / aime des confrontations (ce qui arrive aussi).

  • [^] # Re: Embauche a l’américaine

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal En marche. Évalué à 3.

    Je dis que les gens qui pensent avoir été licenciés abusivement mais qui savent qu'ils ne vont pas obtenir grand chose (peu d'ancienneté, etc) ni vont même pas.

    C'est un mois de salaire au minimum (ancienneté de moins d'un an). Sans compter la possibilité d'avoir plus d'indemnités voire de réintégrer son poste suivant les cas, cela ne me paraît pas peu.

    Pourquoi tu me parles de 20 mois de salaires ?

    Car c'est le plafond maximal. Tout simplement. Soit un an et 8 mois de salaires, uniquement pour les dommages et intérêts.

  • [^] # Re: Science friction

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal En marche. Évalué à 3.

    Et Rémi Fraisse ? Mais si tu sais le type qui manifestait son mécontentement face à un grand projet nuisible et inutile (barrage de Sivens) qui a d'ailleurs été classé grand projet nuisible et inutile par la justice et qui est mort ?

    Rémi Fraisse est apparemment une belle bavure oui, ça existe, je n'ai pas dit que cela n'arrivait pas. Mais cela peut s'expliquer par un gendarme qui a merdé tout seul comme un grand.

    Et une instruction judiciaire est en cours, je ne sais pas si cela aboutira, mais ça a le mérite d'être possible. En Chine, tu peux te brosser dans ce cas de figure.

    Envoyer un char contre un manifestant, ce n'est pas l'action d'un petit soldat qui s'ennuie, c'est une directive qui vient du sommet de l'État. Tu ne balades pas un char d'assaut comme ça. Et tu en as vu des chars contre des manifestations de ce genre en France ? Pas moi.

    Je ne vais pas prendre la peine de te l'expliquer ici car si vraiment cela t'intéressait d' y réfléchir tu aurais déjà cherché.

    Écoute, si tu ne veux pas débattre mais juste avoir un ton condescendant en sous-entendant que ton point de vue tellement est tellement évident, c'est ton droit, mais je n'en vois pas l'intérêt.

  • [^] # Re: Science friction

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal En marche. Évalué à -3.

    Sachant que tu as le chômage et d'autres indemnités suite au licenciement (quand il n'est pas réintégré dans l'entreprise), oui, car tu as de quoi poursuivre ta vie pendant quelques temps malgré ton crédit et tes gosses. Si tu n'y parviens pas, ce n'est pas d'indemnité que tu as besoin mais de formation pour gérer un budget. Donc normalement cela n'a pas un grand impact sur tes finances.

    Sinon dans ce cas, il faudrait aussi moduler les indemnités de chômage et de licenciement en fonction de ta situation familiale pour être cohérent.

  • [^] # Re: Embauche a l’américaine

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal En marche. Évalué à -3.

    Oui, c'est sûr que des mois de salaires (jusqu'à 20 mois) c'est rien…

  • [^] # Re: Science friction

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal En marche. Évalué à 5.

    Donc, en gros, pour le droit de grève à condition que ça ne serve à rien ?

    Le droit de grève a toujours été considéré comme le droit d'un employé de quitter son poste de travail pour revendiquer quelque chose. C'est tout.

    Empêcher les autres de travailler (en bloquant l'accès à l'usine à ceux qui refusent de faire grève) ou bloquer l'espace public de manière anarchique juste pour emmerder son monde (taxis, camionneurs) n'est pas dans la notion de grève.

    Et je trouve normal qu'un gréviste ne puisse pas imposer ses revendications à des gens qui n'ont rien demandé.

    Par ailleurs, utiliser l'argument de la légalité d'une action pour juger de sa valeur morale est fondamentalement boiteux puisque si des gens se mettent en grève c'est précisément parce qu'ils estiment que la loi diffère trop de la morale.

    Manifester pour dire qu'une loi est mal faite c'est différent que de ne pas respecter la loi.

    Le pouvoir du peuple est tellement faible que la grève est son seul moyen de peser dans les décision publiques.

    Les partis politiques ça peut se créer, on peut y participer à un parti existant… La démocratie se joue essentiellement là dedans.

  • [^] # Re: Science friction

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal En marche. Évalué à 0.

    Il n'y a aucun plafond dans ce cas dans la loi : la loi demande que les dommages et intérêts correspondent au préjudice subi, ni plus, ni moins.

    Et qu'il ne soit pas supérieur à ce que réclame la victime (c'est important aussi).

    Donc la logique du plafonnement des indemnités prudhommales pourrait s'appliquer, par exemple, au cas des assurances automobiles : pourquoi ne pas plafonner les indemnités versées par les assurances afin de baisser leur coût ? (cf le gars bourré qui fait tomber sa voiture du pont sur le RER D, provoque un déraillement et 35 blessés, soit 5 à 10 millions d'euros de dégâts).

    C'est plus compliqué. Je vais t'expliquer mon raisonnement.
    Dans pas mal de domaines où un dommage et intérêt peut être versé, potentiellement les sommes à recouvrir peuvent être infinies. Car tu peux toucher plusieurs victimes, avec des séquelles lourdes et difficiles à définir et des dégâts matériels très variables.

    Un accident de voiture va de l'accrochage nécessitant quelques centaines d'euros de réparation à un carambolage avec des dizaines de victimes (morts et handicapés à vie), destruction de véhicules de valeurs très variées et de structure routière (ce qui coût cher aussi).

    Là on parle d'un licenciement. On peut considérer que tous les licenciements ont le même impact (ce qui ne me semble pas déconnant). À savoir, perte de salaire pour l'essentiel. Ce n'est pas parce que tu es une secrétaire que ton préjudice va varier que si tu es ingénieur. Avoir un barème qui se base sur l'ancienneté le montant du salaire peut être suffisante pour tenir compte de la situation de chacun et donc l'évaluation du préjudice.

  • [^] # Re: Un lecteur vidéos ?

    Posté par  (site web personnel) . En réponse à la dépêche Des nouvelles de GNOME à l’occasion de la 3.26. Évalué à 6.

    Moi je l'utilise, il me convient très bien.
    C'est très rare que j'ai besoin de recourir à VLC par exemple.

  • [^] # Re: Science friction

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal En marche. Évalué à 5.

    Même si ça fait 15 ans que tu bosses dans cette boite

    Selon le lien que tu as indiqué, 15 ans dans une entreprise donnerait lieu à une indemnité de 16 mois soit 1 an et 4 mois. En plus du chômage je trouve que cela reste une somme sympathique pour te laisser le temps de trouver autre chose, déménager ou te former…

    Il te faut quoi de plus, une indemnité pour aller jusqu'à la retraite ?

    Oui je sais il y a le chômage… on attend avec impatience les réformes à venir d’ailleurs…

    Sur le chômage sa position est quand même assez équilibré, mais encore faut-il que tu aies lu son programme avant. Car s'il souhaite plus de contrôle, je n'ai rien vu concernant une baisse de la durée ou du montant et souhaite justement l'étendre à des professions qui jusqu'ici n'en bénéficiaient pas : indépendants, agriculteurs, etc. Quelle horreur sociale !

  • [^] # Re: Science friction

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal En marche. Évalué à 5.

    Des CRS avec des bâtons et des grenades pour mater les occupations d’usine et autres barrages filtrant, ainsi que les manifestations lycéennes, je ne vois pas en quoi c’est plus reluisant.

    Oui, un char d'assaut c'est équivalent aux bâtons des CRS et aux grenades lacrymogènes. C'est bien connu.

    Le plafonnement des indemnités de licenciement, qui ne sont rien d’autres que les peines que le tribunal des prud’hommes prononcent contre les employeurs indélicats, ça ne va pas dans le sens d’une justice suffisamment indépendante, du fait de cette limitation de leur pouvoir. Un plafonnement ridiculement bas qui plus est.

    Je ne sais pas dans quel univers tu vis, mais dans notre droit une grande partie des sanctions judiciaires sont plafonnées. Tu ne peux pas avoir une amende d'un million d'euros pour un feu rouge grillé ou conduite sans permis. C'est plafonné dans la loi aussi.

    Pourquoi donc les prud'hommes ne pourraient pas être concernées ? Mystère.

  • [^] # Re: Embauche a l’américaine

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal En marche. Évalué à 3.

    que dirais-tu de diviser les profits équitablement entre employés et employeurs ?

    Il existe des formes d'entreprise où les employés ont leur mot à dire dans la gouvernance et peuvent tirer de manière automatique des bénéfices d'un résultat positif de l'entreprise.

    Mais cela implique aussi d'investir de l'argent et de sa personne, pour moi on quitte la notion de salariat.

    Car bon, l'employeur fait rarement 35h/semaine de boulot et en cas de grande difficulté économique de la boîte, ce sont ses deniers qui sont menacés directement, pas ceux des employés (qui peuvent perdre leur emploi, mais pas leur maison ou de larges pans de leurs économies).

    Ce n'est pas pour rien qu'il y a plusieurs formes de travail (entrepreneur, salariat) éventuellement en coopération. Tu ne peux pas avoir des garanties sociales, tirer tous les bénéfices que l'entreprise génère et t'impliquer 35h/semaine en envoyant boulet le boulot pendant les vacances et quand on est chez soi et sans impliquer ton propre capital. Le salariat pure (sans posséder d'action de sa boîte) a des inconvénients (lien de subordination, ne peut pas tout décider et récolter) mais a des avantages liées aux limitations que l'employeur peut exiger de ses employés. C'est comme ça.

    Car bon, si patron c'est si génial, je ne comprend pas pourquoi tout le monde n'est pas son patron. Après tout des boîtes qui n'ont pas besoin de capital de départ, ce n'est pas ce qui manque dans le numérique par exemple.

  • [^] # Re: Science friction

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal En marche. Évalué à 0.

    Souvenez-vous de l’admiration et la sympathie que l’occident avait pour l’homme de Tian-anmen… il faisait quoi le gars à part « faire de la politique dans la rue » ? (vous remarquerez qu’il empêche le conducteur du char de faire son travail correctement !)

    Je pense qu'il faut arrêter de comparer des situations qui n'ont rien à voir.

    Tu te rends compte que tu fais un parallèle entre une manifestation étudiante chinoise où le gouvernement envoie un char d'assaut contre les manifestants, où l'usage de la liberté d'expression peut te mener à une condamnation à mort avec une justice trop peu indépendante pour que tu puisses y échapper et un pays comme la France qui est certes n'est pas le pays parfait mais n'envoie pas des chars d'assaut contre les manifestants, n'a pas de peine de mort et a une justice suffisamment indépendante pour limiter l'arbitraire de l'exécutif face aux opposants.

    Pour finir je dirais que cette petite phrase de Mélenchon était quand même ahurissante… On dirait un troll :/ Même a considérer qu’on peut assimiler toute la Résistance à « la rue » (c’est qui n’est pas le cas), prétendre qu’à elle seule elle aurait vaincu les nazis c’est carrément fallacieux.

    C'est tout le problème de son discours en fait. On se doute qu'il ne fait pas vraiment un parallèle Macron / nazi, du moins on l'espère, mais il commet une grossière erreur historique. D'autant plus que dans un sens, c'est la rue qui a mené Hitler au pouvoir. C'est cette rue-ci aussi qui a soutenu pendant longtemps (surtout au début) Pétain. Bref, la rue commet aussi des bêtises.

  • [^] # Re: Embauche a l’américaine

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal En marche. Évalué à -2.

    Je ne dis pas le contraire et je pense que personne ne le dit. L'employé doit avoir une protection sociale en contre partie du lien du subordination.

    Mais attention à ne pas en vouloir trop. L'employé reste aujourd'hui bien protégé. Il suffit de voir que l'employeur peut difficilement licencier quelqu'un (de manière unilatérale) alors que l'employé peut démissionner à loisir sans justification. On voit bien dans cette situation duale que l'employé est favorisé. Et je ne prône pas un équilibre parfait entre les deux situations, mais il ne faudrait pas que ce soit trop déséquilibré et ce de manière systématique.

    Il faut aussi penser aux entreprises et aux chômeurs. Renforcer le CDI est une bonne chose pour les employés en place, mais cela a des effets néfastes pour ceux qui n'ont pas un CDI (un CDD, autoentrepreneur ou pas d'emploi). Il faut y penser, voir de manière globale la situation et non se préoccuper seulement des employés déjà en poste ou ceux qui sont en train de subir un revers type licenciement économique.

  • [^] # Re: Du mieux mais...

    Posté par  (site web personnel) . En réponse à la dépêche Librem 5, un projet de téléphone mobile libre tournant sous GNU/Linux !. Évalué à 3.

    Pour les licences, ils ont fait un beau graphique pour montrer ce qui est libre, ou pas : https://sailfishos.org/about/ Cela me semble donc clair.

    Je trouve aussi Jolla prometteur, mais le côté "on libère progressivement mais pas forcément tout tout de suite", ça me rebute un peu

    C'est un soucis, mais j'avais cru comprendre que les contrats russes et chinois qu'ils ont signé imposent une libération du code (pour des raisons de souveraineté nationale). On verra bien.

    Seule la partie compatibilité avec Android n'est pas sûre de devenir libre car c'est un composant extérieur à l'entreprise Jolla.

  • [^] # Re: Embauche a l’américaine

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal En marche. Évalué à 4.

    mais au 16e siècle il y avait déjà des actes de naissances, de mariage, de décès, des procès, des arrêtés, etc… Je ne vois pas comment tu peux dire que ça ne concernait pas « le peuple », même si c’est relatif, surtout si tu compares à la situation actuelle.

    Mais l'essentiel de la population ne savait même pas lire, donc que ce soit rédigé en français, latin ou leur propre langue, cela n'avait pas grande importance pour la population.

    Du coup non, cette fameuse ordonnance a eu qu'un impact très mineur dans le renforcement du français au sein du peuple français, c'est une étape mais tellement primitive et mineure que d'insister dessus est en effet une erreur.

  • [^] # Re: Embauche a l’américaine

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal En marche. Évalué à 8.

    Pour être plus exacte, l'administration de l'époque s'adressait aux citoyens aussi (quand même).

    Mais c'était en effet des notables globalement qui s'en occupaient, et s'adressaient à la population dans la langue régionale. Le français ne servait qu'à communiquer au sein de l'administration (pour rendre compte au roi ou ses collègues, qui ne parlaient pas toutes les langues régionales du pays.

    C'était le rôle du latin à cette époque, le français l'a remplacé. Mais pour gérer la région, c'était fait dans la langue locale. Donc à part les régions où cela parlait déjà le français nativement comme aux alentours de Paris, le peuple n'était pas en contact avec le français et n'avaient pas plus de raison avec cet édit de le parler.

  • [^] # Re: Embauche a l’américaine

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal En marche. Évalué à 1.

    OK, tous les patrons ne sont pas comme je viens de le citer, mais, une petite poignée d’entre eux vont utiliser/abuser/exploiter la solution la plus facile pour eux, ci je dis ça, c’est que j’ai déjà rencontré quelque patron indélicat en 30 ans de taf dont le dernier (2010) utilisait uniquement du personnel en formation.

    Est-ce qu'on doit toujours pondre des lois pour tenir compte des quelques connards qui abuseront de la loi ? Je ne pense pas, il faut définir un cadre général pour que cela soit bénéfique à la plupart des situations, qui recouvre souvent des honnêtes gens et intelligents.

    Car bon, des patrons connards, cela ne date pas d'hier, tu en auras toujours. Le concept du patron tortionnaire, qui a un turn-over de fou dans son entreprise, qui flirt (voire dépasse) le cadre de la légalité, ce n'est pas nouveau. Cette loi ne change pas grand chose pour eux, très souvent de nombreux aspects de la loi n'était déjà pas respectée.

    Mais heureusement, avec ce genre de gestion, en général l'entreprise n'est pas tellement prospère et finit par couler.

    Après on peut aussi parler des employés qui n'en foutent pas une, pas qualifiés pour leur job et qui refusent la moindre évolution de leur travail ou entreprise et qui posent problèmes dans la marche de celle-ci et le patron qui est impuissant face à cela (car virer est loin d'être simple contrairement à ce que certains sous-entendent).

    Bref, le monde est gris, il y a des patrons salauds mais aussi des employés qui ne sont guère mieux. L'entreprise n'est pas surpuissante légalement et financièrement par rapport aux employés. Il faut donc trouver un cadre légal qui équilibre cela, tout mettre du côté de l'employé n'est pas raisonnable.

  • [^] # Re: Embauche a l’américaine

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal En marche. Évalué à 5.

    Ça paraît quand même un peu évident que François Ier, par cette décision de remplacer la latin par le français comme langue officielle, a encouragé la diffusion du français au détriment des autres langues.

    Au détriment du latin et de langues étrangères, mais pas des langues locales qui n'ont pas été affectées. Après tout à part les notables, l'administration et certains coins de France, on ne parlait pas le français, pas plus que le latin. Donc troquer le latin pour le français n'a pas une influence démentielle.

    le français était déjà une langue utilisée par une grande partie du peuple. Le fait qu’elle remplace le latin lui a forcément donné un avantage sur les autres langues qui étaient parlées en France…

    Grande partie du peuple. Bof. Globalement il n'y avait que les parisiens et quelques autres villes / régions du nord du pays. Ce n'était absolument pas vrai pour une grande part de la population française (bretons, sudistes, lorrains / alsaciens, picards, etc). Les locuteurs de langue française étaient minoritaires à cette époque.

  • [^] # Re: Embauche a l’américaine

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal En marche. Évalué à 10.

    Un risque pour qui, pour quoi ? Je ne comprends pas ce que tu veux dire.

    Le soucis dans le débat c'est que globalement les travailleurs prennent tous les patrons pour des salauds de capitalistes, et beaucoup de patrons prennent leurs employés pour des tires au flanc. Ou du moins qui veulent le beurre, l'argent du beurre et le cul de la crémière.

    Je pense que cette caricature cristallise le débat et permet d'éviter d'évoluer, alors qu'avec un chômage de masse depuis des décennies, il semble essentiel d'évoluer.

    Déjà on oublie qu'il y a patron et patron. En France, comme dans beaucoup de pays, les PME ont une forte place dans les emplois. Donc le patron est souvent accessible, en connaissant les difficultés du boulot du terrain mais aussi en connaissant les situations personnelles des gens. Donc la théorie du méchant patron qui ne pense qu'à lui ne fait pas totalement sens, cela me semble vrai surtout dans les grosses structures. Ou si ton patron est un connard (ce qui arrive hélas).

    Licencier est rarement bien vécu pour les patrons. Dans les petites structures car il connaît les gens et que de virer un collaborateur de longue date bah ça implique une forte charge émotionnelle. Et de manière général, un licenciement est un sentiment d'échec. Quand tu licencies car ta boîte a des difficultés économiques, ton patron n'est pas content de le faire. Son but étant au contraire d'embaucher pour obtenir plus de valeurs. Mais quand ta boîte va mal, il faut parfois virer pour rebondir et éviter que cela n'aille plus mal (faillite). D'autant que dans les petites structures, le patron est souvent l'actionnaire majoritaire et risque gros si cela tourne mal.

    En tout cas, pour avoir vécu des situations de licenciements (en secteur info et du droit), le patron était limite plus triste que l'employé par la situation (car l'employé allait probablement retrouver un emploi rapidement alors que la boîte avait une difficulté à venir et incertaine).

    C'est un aspect qui est je trouve très souvent négligé, on présente souvent le pauvre employé humain contre des insensibles patrons et actionnaires. Mais ce n'est pas je trouve la réalité du terrain même si hélas il y a des cas comme ça.

    L'employé veut essentiellement de la visibilité (le CDI donc), un bon salaire, des bons conditions de travail et une certaine liberté. N'oublions pas que l'employé reste content de pouvoir démissionner pour aller voir ailleurs, changer de région, rejoindre son nouveau compagnon, ou d'autres raisons. Je pense que beaucoup râlerait si on limiter grandement ce droit. Pourtant cela a un coût pour l'entreprise, qui doit faire un processus de recrutement (coûteux en temps et argent), reformer le nouvel arrivant en espérant qu'il fera l'affaire. Et quand l'employé démissionne, à part le préavis (disons de 3 mois en général), il ne doit rien. Pourtant cela va coûter à l'entreprise et suivant sa taille ce n'est pas une somme négligeable. L'entreprise souhaiterait elle la possibilité d'alléger sa charge salariale si l'activité ne suit pas. Car payer des gens à ne rien faire car il n'y a pas de boulot, cela peut causer la ruine de l'entreprise à terme ce qui n'est pas souhaitable.

    Et l'employé lui veut que pour le licencier cela soit un chemin de croix, avec des indemnités de malade quand cela arrive, etc. Ce n'est pas anormal, attention, mais ne pas oublier que dans l'histoire l'employé reste mieux protégé que l'entreprise qui peut bien entendu subir gros des choix de ses employés.

    On voit bien qu'il y a des conflits dans ce qui est idéal pour l'entreprise et ce qui est idéal pour l'employé. Il faut donc un compromis et présenter comme « bien » uniquement ce qui est « bien » pour l'employé me paraît malsain.

    D'autant que si tu rends le licenciement ou l'adaptation de ton entreprise difficile, cela va augmenter le risque que représente une embauche. Si tu sais que le moindre recrutement mauvais sera difficile à régler (car le gars ne convient pas au poste) tu seras plus dur dans ton processus de recrutement, tu seras réticent à embaucher. Car l'avenir étant incertain, si une chute d'activité survient, tu fais quoi ? Tu coules ? La marge de manœuvre sera peut être privilégiée à un risque que représente une embauche.

    Ce phénomène aide à maintenir un chômage de masse, tu as d'un côté des employés bien protégés avec le CDI, et de l'autre des sans-emplois qui auront du mal à en obtenir un et qui vont subir la protection du CDI notamment pour l'accès au crédit et au logement. Aujourd'hui on sait que le logement est difficile d'accès sans CDI, de même pour le crédit. Car le CDI est tellement puissant, tellement sûr, que les autres dossiers paraissent trop risqués pour les banques et les bailleurs. C'est malsain.

    Je pense qu'on est dans une situation complexe. Je pense que le tout CDI surpuissant est une mauvaise chose. En tout cas les pays qui se portent bien (type scandinaves) ne vont pas vers ce modèle et je n'ai pas connaissance d'un pays où ce modèle a fonctionné sur la durée. Il faut un équilibre pour permettre non seulement aux entreprises d'avoir une visibilité et flexibilité nécessaire (pour embaucher et avoir une activité) et d'éviter aux situations non-CDI d'être trop mis à l'écart. Il faut bien entendu renforcer les droits, notamment de formation, aux employés licenciés pour permettre leur rebond et limiter la précarité. Le modèle scandinave quoi.

    Personnellement je suis convaincu que le revenu de base serait une solution aussi. Mais peu porté et qui n'est pas tellement en lien avec la force du CDI. En tout cas renforcer encore plus le CDI serait je pense une erreur car nous voyons ses effets aujourd'hui dans le pays depuis longtemps.

  • [^] # Re: Embauche a l’américaine

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal En marche. Évalué à 10.

    Maintenant leur nouveau CDI de chantier ça va être un vrai bordel, a telle point que, j’envisage d’ouvrir une SSII et d’embaucher a tour de bras en même temps que je vais les virer a tour de bras afin que mes employés ne me fassent pas chier sur les indemnités et autre.

    Il faut je pense justement éviter de tomber dans la caricature, même si certains patrons / managers tombent dedans, ce n'est pas le cas de tous et heureusement.

    On sait très bien que d'engager quelqu'un cela a un coût, humain et financier, pour qu'il s'adapte à son environnement de travail et devienne productif. Engager et virer à tour de bras ne permet pas de capitaliser sur des gens efficaces et cela coûte cher. N'oublions pas que l'entreprise ne recrute pas pour faire baisser le chômage, mais pour que cela permette à son entreprise de tourner et de fait d'au moins rapporter autant que le salaire versé.

    Donc bon, tomber dans ce genre de caricatures ne me semble pas pertinent.