Renault a écrit 7255 commentaires

  • [^] # Re: Analyse de Tchernobyl

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au lien Jean-Marc Jancovici : Fermer une centrale nucléaire au nom du climat : l'imposture du gouvernement . Évalué à 8.

    Quelle caricature.

    Oui l'architecture utilisée par la France est meilleure d'un point de vue sûreté que celle retenue par l'URSS ou le Japon à l'époque. Mais nous en avons testé plusieurs par le passé, dont de belles cochonneries.

    Et c'est bien de rappeler que Tchernobyl et Fukushima ont eu lieu et avec une telle gravité en partie à cause de cela. Que ce genre d'accident n'est donc pas directement transposable en France. Car l’amalgame est très courant.

    Et puis de toute façon, les nuages radioactifs s’arrêtent à la frontière

    Un jour il faudrait arrêter de propager ce mythe aussi…

  • [^] # Re: Comparaisons

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Des virus et des hommes. Évalué à 3.

    Tu te rapproches beaucoup de la définition de la guerre, là.

    En quoi c'est antinomique ? En quoi le terrorisme exclu de cibler les actions ?

    La définition du terrorisme selon Larousse :

    Ensemble d'actes de violence (attentats, prises d'otages, etc.) commis par une organisation ou un individu pour créer un climat d'insécurité, pour exercer un chantage sur un gouvernement, pour satisfaire une haine à l'égard d'une communauté, d'un pays, d'un système.

    Et définition d'un attentat selon le même dictionnaire :

    Atteinte aux intérêts fondamentaux de la nation, acte de violence de nature à mettre en péril les institutions de la République ou l'intégrité du territoire national.

    Envoyer une lettre avec de l'antrax à des hommes politiques, attaquer des policiers ou des militaires dans la rue, mise en place d'une milice révolutionnaire, attaque au hasard dans la rue, etc. tout cela peut être assimilé à du terrorisme ou à un attentat. Ce sont des notions très vagues et la frontière avec une guerre (en particulier civil) n'est pas très bien définie non plus.

    Je n'ai pas peur du tout quand des corses tuent un préfet ou un mafieux sans faire de victime collatérale : je ne suis ni préfet ni mafieux. Tant qu'ils continuent à bien viser, je ne suis pas personnellement inquiet.

    Pas que, détruire des biens (maisons ou voitures) de métropoles qui ont une résidence secondaire en Corse était fréquent. Ce qui est aussi une forme de terrorisme pour éloigner les métropolitains du territoire. Et j'en connais beaucoup qui ont arrêté de fréquenté l'île ou qui ont vendu leurs bien sur place à cause de ce genre de manœuvres.

    Il n'y a pas que les préfets ou mafieux qui étaient visés. Et cela a eu un impact psychologique sur l'ensemble de la population.

  • [^] # Re: Analyse de Tchernobyl

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au lien Jean-Marc Jancovici : Fermer une centrale nucléaire au nom du climat : l'imposture du gouvernement . Évalué à 9.

    Bah non justement.

    Quand je range proprement mes affaires dans la cave, ils sont rangés, pas mis sous le tapis.

    En terme de déchets, les décharges à l'ancienne c'était mettre sous le tapis : pas d'études d'impact, pollution des sols car on y mettait tout et n'importe quoi, génération de méthane (gaz à effet de serre) induit, et comme c'est le bordel les dépolluer n'est pas envisageable à large échelle. Et le volume produit finalement a largement dépassé ce que la terre pouvait supporter sans dommages.

    Ici le choix des sites est étudié pour réduire les risques, le conditionnement et traitement préalable est également étudié pour respecter le cahier des charges au mieux.

    Ce n'est pas parfait mais c'est la meilleure option et cela est fait proprement, pas à l'arrache. Contrairement aux fûts radioactifs jetés en mer à une époque.

    Pour les générations futures il faut justement qu'ils puissent oublier ces déchets, sinon c'est le meilleur moyen que cela revienne dans la tronche. D'autant qu'en surface, les événements sont plus instables : tempêtes, innondations, augmentation du niveau de la mer, etc. que dans le sous sol qui est prévisible sur la durée.

    Et entre leur léguer quelques kilomètres carrés condamnés et une planète avec un climat difficile à gérer, je pense qu'il faut aussi choisir son combat en connaissance de cause.

  • [^] # Re: Analyse de Tchernobyl

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au lien Jean-Marc Jancovici : Fermer une centrale nucléaire au nom du climat : l'imposture du gouvernement . Évalué à 6.

    C'est surtout une question de perception du risque par les médias, les politiques et la population.

    Le nucléaire fait la une régulièrement pour des broutilles. Les exigences de sécurité sont très élevées (ce qui est bien) car les gens en ont peur. Mais finalement on laisse de côté les installations chimiques souvent plus dangereuses et nombreuses. Comme le risque n'est pas perçu correctement, les exigences sont plus faibles de même que les contrôles. De même que les moyens humains et financiers nécessaires à cette tâche.

  • [^] # Re: Analyse de Tchernobyl

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au lien Jean-Marc Jancovici : Fermer une centrale nucléaire au nom du climat : l'imposture du gouvernement . Évalué à 10.

    Stocker en profondeur n'est pas juste les planquer. Le conditionnement et la localité retenue sont conçus pour résister aux aléas du temps et à l'activité radioactive au maximum.

    Le volume des déchets est très réduit, quelques piscines olympiques pour les déchets français. Le reste des déchets est soit non dangereux soit à durée de vie assez courte pour qu'un stockage en surface soit suffisant. Le temps que leur radioactivité descende assez pour être un déchet industriel comme un autre.

    Donc un stockage propre est une bonne solution. La seule qui peut fonctionner sur la durée sans nécessiter une maintenance humaine. Et ce stockage a été fiable naturellement, le pétrole, gaz ou charbon qu'on récupère en profondeur a été stocké des millions d'années comme ça, et en surface la vie n'en a pas été impacté pour autant.

    Et au pire, en cas de soucis, ce sont quelques kilomètres carrés qui auront un problème. Par rapport à la pollution de l'air, des décharges ou le réchauffement climatique c'est finalement raisonnable.

    Et si on était cohérent, on soutiendrait Astrid oi Superphoenix qui permettent de récupérer de l'énergie en réduisant les déchets nucléaires à vie longue. Ce qui ferait d'une pierre deux coups…

  • [^] # Re: Analyse de Tchernobyl

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au lien Jean-Marc Jancovici : Fermer une centrale nucléaire au nom du climat : l'imposture du gouvernement . Évalué à 2.

    Que ce serait-il passé si les Etats Unis, l'URSS ou le Japon avaient moins bien géré leurs catastrophes respectives?

    Ce type d'accidents déjà ne concernent que des centrales en activité. La problématique des déchets nucléaire ne peut être comparée à ces accidents. C'est bon de le rappeler au cas où.

    Ensuite il ne faut pas oublier que Tchernobyl et Fukushima ont utilisé des architectures différentes de celles en service en France. Le cas américain est quant à lui plus proche du cas française (où ça s'est mieux passé par design).

    On a aussi l'avantage d'avoir un organe indépendant de l'État et des opérateurs pour superviser la sûreté. Ce qui n'est pas le cas partout donc j'ai envie de dire qu'on devrait suivre son avis quant au risque réel en France et notamment en cas d'accident.

    On considère qu'un accident va forcément être bien géré, mais la Loi de Murphy peut s'appliquer plusieurs fois? La tartine tombe du mauvais côté et au lieu de passer l'éponge, on marche glisse dessus et se fracture le crâne, le chirurgien oublie un outil dans le cerveau…

    On peut dans ce cas parler de toute infrastructure comme ça. Que se passe-t-il si un barrage en amont de Lyon casse ? Que se passe-t-il si l'une des innombrables usine chimique en France comme à l'étranger a un problème ? Etc.

    Beaucoup de choses peuvent mal se passer. Et la solution n'est pas de tout fermer ou d'obtenir un risque 0 qui n'existera jamais. Sinon dans ce cas on ne fait plus rien. Le tout est de peser la balance bénéfice risque en regardant les impacts de chaque évènement potentiel et de ce qui se passerait si on ferme l'installation aussi.

  • [^] # Re: Analyse de Tchernobyl

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au lien Jean-Marc Jancovici : Fermer une centrale nucléaire au nom du climat : l'imposture du gouvernement . Évalué à 10.

    On sait quoi en faire, le risque n'est pas nul avec mais ça peut aussi bien se passer.

    Après il faut choisir ses priorités et ses combats. Toute production d'énergie a ses avantages et inconvénients.

    En terme de pollution, il y a la pollution de l'air (qui tue plus ou moins directement) généré par les énergies fossiles mais aussi les émissions de gaz à effet de serre qui ont un impact sur le climat (et donc sur nous) et dont on est incapable à ce jour de l'extraire de l'atmosphère en quantité suffisante. Et il faut des milliers d'années pour que le CO2 en trop soit évacué de l'atmosphère.

    Le GIEC le confirme, déjà il ne sera pas facile de limiter les émissions de gaz à effet de serre avec le nucléaire, sans c'est encore plus compromis. Donc un choix doit être fait : devons-nous utiliser le nucléaire temporairement faute de mieux à court et moyen terme pour limiter les gaz à effet de serre ou prenons nous le risque de mener les deux combats de front en sachant que cela réduit les chances de parvenir finalement à les gagner à temps ?

    N'oublions pas qu'un changement climatique c'est global, la Terre entière sera confronté aux difficultés, les dégâts matériel et humains potentiels sont aussi énormes. Un problème lié aux déchets nucléaire stockés est un problème local sur quelques kilomètres carrés donc plutôt facile à évacuer le temps de. Les dégâts humains comme matériel sont aussi limités en comparaison.

    Je crois que personne ne dit que le nucléaire est parfait et sans défaut, et personnellement je ne le dirais jamais. Mais il ne faut pas oublier les défauts des autres et l'ordre de grandeur des effets aussi. Puis choisir en fonction de ce qu'on veut obtenir.

  • [^] # Re: Analyse de Tchernobyl

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au lien Jean-Marc Jancovici : Fermer une centrale nucléaire au nom du climat : l'imposture du gouvernement . Évalué à 10.

    OK, donc Tchernobyl a tué des gens… par alcoolisme, mais sinon c'est pas grave.

    Pas que, mais on surestime souvent le risque du nucléaire et de fait ses conséquences.

    À Fukushima le tsunami et l'évacuation tout comme le stress lié à l'évènement (beaucoup de suicides associés) ont fait bien plus de dégâts que l'accident nucléaire. Pourtant ce dernier a eu une médiatisation bien plus importante et continue aujourd'hui à impacter l'inconscient collectif.

    Il est bon de rappeler qu'à ce jour le nucléaire est le moyen de production énergétique qui tue le moins par kWh produit. Pourtant dans le discours public c'est lui qui est pointé du doigt pour sa dangerosité. Un peu comme les accidents d'avion qui sont spectaculaires et font peur mais on oublie que la voiture est finalement plus dangereuse…

  • [^] # Re: Site HS

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au lien Tristan Nitot arrête le faux-cul ("le cœur n’y était plus"). Évalué à 7.

    Je ne comprends pas ta réaction, où est qu'ici Nitot a été lynché par Zenitram ou moi même ? Nul part. Personne ne sous entend que Nitot est responsable de la situation de Qwant.

    Par contre son départ est probablement le signe qu'il ne croit plus en cette structure et qu'il en a marre de communiquer en mode faux§cul en disant que tout va bien quand en fait ce n'est pas vrai. C'est évidemment son boulot de faire ça, et le faire quelques mois peut être gérable mais au delà je peux comprendre qu'il en ait marre.

  • [^] # Re: Site HS

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au lien Tristan Nitot arrête le faux-cul ("le cœur n’y était plus"). Évalué à 8.

    Je ne crois pas que Zenitram accuse Nitot d'être responsable de la situation.

    Mais plutôt qu'il exprime le fait probable que le départ de Nitot soit lié aux déboires de l'entreprise, à cause de l'écart trop grand entre ce qui est vendu et ce qui se passe vraiment. Pour Nitot lui même, qui a aussi un certain état d'esprit pas forcément compatible avec une telle situation.

  • # Quelle valeur est concernée ?

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au message Comment trouver l'origine d'une modification de la valeur d'un paramètre du noyau ?. Évalué à 6.

    Suivant si c'est de manière général pour le noyau ou les modules tu peux regarder :

    /proc/cmdline qui est la ligne de commande associée au démarrage au noyau, des paramètres génériques y sont placés ici par le chargeur de démarrage comme GRUB.

    Sinon les modules sont chargés et configurés depuis le répertoire /etc/modprobes.d aussi avec également parfois des paramètres associés à leur chargement.

  • [^] # Re: Très bon journal, même si...

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Des virus et des hommes. Évalué à 5.

    L'avantage du savon aussi c'est qu'il assèche moins la peau, donc en cas de lavage répété sur la journée c'est aussi une bonne idée de le privilégier.

  • [^] # Re: petite question

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Des virus et des hommes. Évalué à 9.

    Ça ne ferait qu'aggraver la question des lieux de stage : la totalité des hôpitaux parisiens est saturée d'externes (étudiants stagiaires de la quatrième à la sixième année sur le papier, en pratique souvent dès la troisième année), avec parfois plus d'externes que de patients dans le service, ce qui amène à ne même pas avoir un lit attribué à chaque externe ;

    Oui, mais cela peut se régler même si cela prendra du temps.

    On déplacerait les échecs en deuxième année et plus, ce qui n'est souhaitable pour personne. Les études médicales, encore une fois, sont difficiles, avec une masse considérable d'informations peu complexes mais très nombreuses à apprendre en un temps qui semble toujours trop court à l'étudiant mais qu'il est difficile de rallonger.

    C'est pour moi un faux problème. Tout d'abord on peut supprimer le numerus clausus et se baser sur un seuil minimal de connaissance à avoir. Pas en limitant arbitrairement le nombre d'élus, mais en regardant plutôt de qui est apte ou pas.

    Après dire que médecine aura toujours un manque de médecins car c'est difficile me semble aussi être un faux problème. Car pour résoudre cette problématique, on importe des médecins de l’étranger et certains de nos concitoyens y vont pour faire les études avant de revenir. Donc je suppose qu'on devrait leur interdire d'exercer car ils n'ont pas suivi la voie royale à la française ?

    Médecine c'est dur oui, comme d'autres filières par ailleurs. Se baser sur ce constat pour dire qu'on sera en déficit chronique et donc il n'y a rien à faire est je pense discutable. Il y a des leviers d'actions, cela n'est pas gratuit, cela demandera du temps mais je ne pense pas que cela soit une fatalité.

    En tout cas si on peut lever des limitations arbitraires de notre système d'éducation sur ce point c'est toujours un premier pas même si cela ne règle pas tout.

  • [^] # Re: petite question

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Des virus et des hommes. Évalué à 5. Dernière modification le 04 mars 2020 à 11:52.

    Est il normal, comme c'est le cas aux USA, que tu doives choisir entre ton insuline et manger?

    Notons que le problème américain sur le sujet est lié à une inflation non justifiée du prix de l'insuline qui en soit n'est pas cher à produire. L'insuline n'a pas un coût aberrant pour la Sécurité Sociale en Europe ou au Canada car ils ont négocié pour garder le tarif bas.

    Le coût principal du diabète est plutôt à regarder au niveau des complications de la maladie et des arrêts maladies ou handicaps que cela peut générer que le traitement (de base du moins) en lui même.

  • [^] # Re: possession par l'employeur

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Contributions open source en entreprise. Évalué à 4.

    Bref : un écrit est nécessaire sinon ça ne vaut rien de rien ("informel" veut tout dire, c'est égal à rien niveau juridique).

    Je pense le besoin d'une trace écrite formelle dépend du contexte : taille de la boîte, culture de la structure, les projets concernés et le temps de travail nécessaire dessus.

    Par exemple dans ma première boîte, petite PME, lors d'une réunion de bilan de l'année on a reçu globalement l'instruction verbalement de pousser upstream les projets libres sur lesquels on avait fait des modifs dans la mesure du possible. Comme on était une dizaine à recevoir cette instruction qui était globale (cela signifie qu'il y a des témoignages), demander une trace écrite me semble superflue. De la même façon que je ne demande pas une trace écrite de chaque ordre que je reçois sinon on ne s'en sort plus. Pourtant dans certains cas cela peut être utile aussi.

    Une bonne idée je pense est de mettre en copie son supérieur pour les commits upstream, cela permet d'avoir une trace que tel commit a été réalisé. C'est une trace écrite et sans réaction de la part de la hiérarchie cela vaut acceptation ce qui peut être suffisant pour confirmer un accord verbal. Mais ce n'est une bonne idée que s'il y a eu validation hiérarchique avant, évidemment.

  • [^] # Re: possession par l'employeur

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Contributions open source en entreprise. Évalué à 9.

    Concernant les contributions que tu fais au/pour le boulot donc, je pars du principe que ce qui n'est pas interdit est autorisé, et donc l'accord simple y compris informel de la hiérarchie me suffit amplement (approche à moduler selon le poste.)

    L'accord verbal me semble être le minimum nécessaire.

    La situation est pragmatiquement facilitée AMA pour les logiciels copyleft dans les situations où on a de toute façon que le choix entre publication des sources ou "inexistence" (sauf à mettre l'entreprise dans l'illégalité) de la modification.

    Le copyleft n'oblige pas la publication des sources au tout venant. Il l'oblige auprès des clients à leur demande. Donc si tu es un industriel qui vend un produit à une poignée de clients et qui s'en foutent de ton code, tu n'as pas besoin de le publier où que ce soit. Ou plus fort encore, si ton code modifié est un fait un service sur un serveur à toi ils ne peuvent rien exiger du tout.

    Et même s'ils le réclament, il te suffit de leur donner individuellement, ou sur un site avec un accès très restreint. Bref tu peux faire pas mal de choses quand même avec du copyleft suivant les logiciels concernés et la clientèle.

  • [^] # Re: Comparaisons

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Des virus et des hommes. Évalué à 4.

    Plus du règlement de compte que du terrorisme.

    Le terrorisme ce n'est pas uniquement aller dans un lieu public et faire un massacre au hasard. Il y a des tas de formes possibles, allant de l'attaque ciblée pour faire des dégâts matériels ou humains. Le terrorisme c'est uniquement faire peur à la population pour obtenir quelque chose en échange.

    Et cela a eu lieu en Corse et a fonctionné en partie.

  • [^] # Re: Comparaisons

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Des virus et des hommes. Évalué à 5.

    Une fois qu'on retire les zones de guerre civile où tu ne comptes pas aller dans tous les cas et où l' "affiliation" de l'acte est plus opportuniste et de désespoir, une fois qu'on prend des démocraties, on voit du terrorisme bien interne (extrême droite, mais aussi d’extrême gauche même si ce dernière décennie ça c'est un peu calmé de ce côté, on ne fait "que" incendier pour le moment, ou en France on ne sait pas trop de où mais pour faire peur on détruit des permanences parlementaires quand on ne détruit pas des magasins, forme certes plus "douce" mais qui reste dans le domaine de faire peur).

    Sans oublier les causes nationalistes ou régionalistes qui ont jusqu'à très récemment fait beaucoup de dégâts : Corse, Irlande du Nord ou pays Basques. Qui se sont calmés très récemment mais qui pourraient revenir.

  • [^] # Re: Contagieux, sûrement, inquiétant, cela dépend

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au message Covid-19 - Inquiétant ou pas ?. Évalué à 4.

    C'est très Trumpien, l'argument de dire que ça n'est pas un problème pour les gens en bonne santé. Les gens en mauvaise santé ont aussi le droit de vivre quelques années de plus, hein…

    Oui évidemment. Mais ce qui est amusant c'est que chez beaucoup de gens qui paniquent, ils ne se vaccinent pas ou ne font pas spécialement attention contre la grippe. Alors que pourtant quelques actions aideraient en temps normal à éviter de tuer des gens aussi chaque année.

    Le deux poids deux mesures et l'hystérie collective qui l'entoure est assez surprenant et incohérent.

    Il y a d'ailleurs des sujets scientifiques qui mériteraient plus d'attention des citoyens, médias et politiques car les conséquences seront plus grande si rien n'est fait.

    • Pour l'instant, aucune preuve (dans un sens ou dans un autre) que le virus va disparaitre avec le printemps, comme le fait la grippe.

    L'avantage est que la grippe commence à disparaître, ceux avec des symptômes grippaux seraient dans ce cas plutôt des malades du coronavirus ce qui aidera le diagnostique. Aujourd'hui on perd beaucoup de temps car il est noyé dans la masse des maladies hivernales qui de l'extérieur y ressemble.

    • Ça a quand même l'air très contagieux. Les foyers d'infection explosent un peu partout.

    Bien moins que la grippe, ce qui malgré son taux de mortalité plus élevé rend son bilan similaire à la grippe saisonnière. Il est plus facile à contenir une fois identifiée.

  • [^] # Re: Et ça passe tranquille

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Débat public sur l'agriculture. Évalué à 6.

    En tout cas, ca a mobilisé toute la classe politique et toute la classe journalistique pendant 2 ans…

    Il ne faudrait pas exagérer, cela a duré quelques mois. En gros entre novembre 2012 et mai 2013. Cela peut paraître long mais finalement ce n'est pas tant que cela. Une loi peut difficilement être adoptée plus vite sans avoir des procédures accélérées.

    Et l'AN et le gouvernement n'ont pas travaillé que sur cette loi durant ce laps de temps.

    Après si les médias et les politiques ont été assez focalisés dessus pendant ces quelques mois, c'est à cause de l'opposition forte autour de ce texte par une partie de la population. Donc si le but des opposants étaient de considérer qu'il y avait plus urgent, ce n'est pas en manifestant contre ainsi que cela va plus vite !

  • [^] # Re: C’est à tout un chacun d’agir en fonction de ses convictions.

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Débat public sur l'agriculture. Évalué à 1.

    Et tant que les règles ne contraindront pas, pourquoi soi-même se contraindre et devenir moins compétitif ?

    De la même façon qu'il y a des êtres humains qui ont des valeurs et qui les respectent ? Je rappelle qu'un patron ou un salarié est avant tout… un être humain.

    S'il n'y a pas de loi (et si on ne me contraint pas à les respecter surtout), il n'y a pas de raison de changer. On n'est à une période où l'on ne peut plus attendre qu'il y ait une demande pour créer l'offre, parce que nous sommes déjà bien engagés sur une pente glissante.

    Oui, mais il faut que la loi arrive. Je rappelle que l'écologie n'est toujours pas la priorité numéro un de la population. Tant que cela ne sera pas le cas, bon courage pour que cela change concrètement d'un point de vue politique.

    Et justement, le capitalisme ne favorise pas l'écologie, de fait puisqu'il est antinomique même au principe de décroissance.

    Bah non, le capitalisme est un concept orthogonal à la croissance. Tu peux souhaiter la croissance économique sans capitalisme et être capitaliste sans souhaiter la croissance.

    Qu'on l'éduque convenablement le peuple, qu'on l'informe convenablement, qu'on arrête de lui mentir

    Si on peut mieux faire de ce côté, je pense quand même qu'il faut aussi être cohérent 5 minutes. Même si on peut mieux faire, les sujets écologiques prennent beaucoup de place dans les médias et les programmes politiques maintenant. Les alertes des scientifiques sont assez bien relayés, on peut même dire que certains problèmes sont assez souvent pointés du doigt. Mais la population n'agit pas à la hauteur malgré cette information.

    Encore une fois, le peuple je suis prêt à le suivre dans la catastrophe si c'est ce qu'il a choisi. Mais qu'il puisse choisir justement !

    Ça tombe bien, à toutes les élection il a donné sa priorité : croissance économique, baisse du chômage, pouvoir d'achat voire immigration. L'écologie passe après.

  • [^] # Re: C’est à tout un chacun d’agir en fonction de ses convictions.

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Débat public sur l'agriculture. Évalué à 7.

    Tu rajoutes les logiques de profits qui sont difficilement dissociables et tu m’explique comment tu imagines un capitalisme sans productivisme. Un capitalisme ou les propriétaires ne cherchent pas à maximiser leurs profits ? C’est tellement inscrit dans la logique capitaliste que c’en est inextricable.

    Est-ce que tu crois que tous les patrons d'une structure cherchent le profit à outrance ? Non. Pourtant ils sont capitalistes par essence.

    Avoir une entreprise privée qui permet de faire vivre confortablement ses propriétaires suffit. Avec la possibilité de décider l'orientation de la structure soit même.

    Rechercher toujours plus de profits c'est uniquement si le propriétaire souhaite toujours plus d'argent quitte à sacrifier d'autres choses.

  • [^] # Re: C’est à tout un chacun d’agir en fonction de ses convictions.

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Débat public sur l'agriculture. Évalué à 5.

    Disons « productivisme » alors, on sera plus près des bons terme. Mais le capitalisme sans productivisme, la propriété privée des moyens de productions perds un poil de son sens.

    Je dirais plutôt que société de consommation convient mieux ici. Ce sont des cependant notions orthogonales au concept de capitalisme. D'où mon insistance. On peut avoir une société capitaliste sans productivisme ou société de consommation et inversement, avoir ces concepts en place dans des sociétés non capitalistes.

  • [^] # Re: C’est à tout un chacun d’agir en fonction de ses convictions.

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Débat public sur l'agriculture. Évalué à 1.

    Si le problème était dans l'être humain, toutes les sociétés, de n'importe quelle ampleur, devrait avoir ce problème.

    Quand je dis que c'est lié à l'être humain, c'est tout ce qui l'entoure aussi en terme de culture. Le fait qu'il y ait des sociétés qui ne raisonnent pas comme nous ne démontre pas que l'être humain est le responsable.

    Comme je dis, les problèmes soulevés ici arrivent dans des sociétés qui fonctionnent différemment que la nôtre. Cela montre bien que le problème n'est finalement pas qui détient le capital mais surtout ce que veut en faire son détenteur. Ce qui peut arriver même sous régime communiste, étatique ou régie par une démocratie souveraine exemplaire.

    C'est facile de se déresponsabiliser de cette manière mais c'est faire insulte à notre intelligence et c'est mépriser ceux qui nous ont montré le chemin.

    Au contraire, je pense que tout rejeter sur le dos du capitalisme est justement une manière de se déresponsabiliser de ses propres responsabilités. Le problème est que justement le citoyen moyen veut un salaire plus élevé, une maison toujours mieux, plus d'équipements, plus de loisirs et tout plus vite. C'est cette envie propre de la majorité de la population qui pose tous ces problèmes.

    Si le problème n'est pas correctement identifié, la solution proposée ne fonctionnera pas. Si le capitalisme est renversée mais que la population désire la même chose qu'avant de manière globale, cela continuera comme aujourd'hui. Le problème n'aura été que déplacé.

  • [^] # Re: C’est à tout un chacun d’agir en fonction de ses convictions.

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Débat public sur l'agriculture. Évalué à -1. Dernière modification le 24 février 2020 à 23:17.

    Actuellement, si on déforeste, c'est plutôt pour les agrocarburants et le soja pour nourrir les bovins. Une alimentation moins carnée serait également une piste.

    Bien sûr, mais ce que je souligne c'est que s'il y a une baisse de rendement, tu accroîtras la pression environnementale aussi. Qui peut être atténué mais pas sans effort.

    Ce n'est pas à oublier ou à négliger. C'est tout.

    Non, pas du tout du tout. Le capitalisme ne prône pas la croissance. Tu plaisantes ? Les seuls indicateurs qui existent sont là pour mesurer des croissances de profits. A ton avis, quelqu'un qui a un chronomètre, qu'est ce qu'il cherche à améliorer ? Sa température temporale ?

    Le capitalisme ce n'est que la possession du capital et des moyens de production par des personnes privées. C'est tout. Ton boulanger qui possède sa boulangerie fait du capitalisme. Tout comme une entreprise du CAC40 l'est. Pourtant ces entreprises fonctionnent très différemment et ont un impact très différent sur l'économie comme l'environnement.

    Le capitalisme ne possède pas la notion de croissance ou de PIB en son sein. Tu peux faire du capitalisme qui ne cherche pas la croissance, ni qui se focalise sur le PIB.

    Si on se focalise dessus, c'est parce que la population dans son ensemble recherche ces éléments. On serait dans un régime communiste démocratique que tu aurais probablement les mêmes problèmes, car on aurait changé l'affectation du capital mais pas le but de la population qui est d'aller vers le confort, le loisir et la possession.

    Donc oui, abattre le capitalisme sans que la population remette en cause son but perso, cela ne changera rien.

    Pas d'accord. Je ne crois pas que le capitalisme soit compatible avec l'environnement puisque nécessairement la prise en compte de l'environnement est un frein à la croissance des profits.

    Tous les patrons d'une entreprise, pourtant des capitalistes par définition, cherche la croissance du profit. Pas plus que certains employés par ailleurs.

    Le problème est dans l'être humain, pas l'affectation du capital.

    • plus de publicité. Aucune. Nada. Et là, m'est avis que certaines consommations baisseraient drastiquement.

    Pas forcément, peut être que certains produits seraient moins achetés mais d'autres plus.

    • taxe des transports à hauteur de leur nuisance sur l'environnement. Et là, m'est avis que le tourisme en prendrait un sacré coup.

    Tu vas expliquer cela aux pays (comme la France) et les employés qui en dépendent. Cela va faire drôle d'un coup.

    Note, je me doute bien que de fait on aboutira à ce genre de solutions, mais cela ne sera pas indolore et pas que pour les plus riches. ;)

    Le rôle des pesticide est de tuer les insectes, les plantes (nuisibles) et les champignons. Je vois mal ce qui peut ressortir de globalement positif de produits dont l'objet est d'éradiquer des catégories entières d'organismes.

    Tous les insectes et plantes ne sont pas utiles, d'ailleurs tu en as qui sont nuisibles à la bio diversité.

    Note que l'environnement n'est pas que la biodiversité. Tout comme ce n'est pas que le climat, ou la pollution de l'air. C'est un ensemble. Les pesticides ont un effet sur la biodiversité, mais cela a un effet positif sur l'affectation des sols et possiblement sur le climat. Et surtout il faut avoir assez à manger à la fin.

    Bref, c'est un équilibre à trouver. La question est de savoir si tous les pesticides sont à jeter (j'en doute), et s'il n'y a pas moyen aussi de garder les pesticides pour les avantages que cela apporte en compensant ou en améliorant son usage pour limiter son impact négatif.

    D'ailleurs, autant que je sache, aucune autre origine n'a été pointée du doigt pour expliquer la disparition de 80% des insectes en 40 ans en Allemagne (et c'est sûrement pareil en France).

    Bien sûr que si. La monoculture par exemple est un problème pour la biodiversité tout comme l'absence de haies. Quand à des kilomètres à la ronde tu as des plantes qui fleurissent à la même période de la l'année, tu mets en difficulté les insectes qui dépendent des fleurs pour se nourrir le long de l'année.

    La responsabilité individuelle, comme le libre arbitre, est un raccourci bien pratique pour établir un système judiciaire. En réalité, le "libre arbitre" est une notion plus floue que ce qu'elle semble. En particulier parce que, parmi les facteurs qui fondent une personnalité, on trouve la génétique, le contexte familial, social, scolaire…

    Je ne dis pas que chaque individu est pleinement responsable de tout. Mais chaque individu a aussi sa part propre et sa possibilité propre d'agir. Bien sûr qu'il y a des problèmes externes à soi et qui sont difficiles à résoudre.

    Ce n'est pas en pointant du doigt les autres à longueur de journée qu'on règle des problèmes, à un moment il faut aussi agir soi même d'autant que sur le sujet on a beaucoup de leviers. Il faut prendre aussi ses responsabilités.

    Si, par exemple, une réforme imposait un ratio de 10 maximum dans les salaires d'une entreprise, je ne crois pas que l'immense majorité de la population serait contre.

    Je n'en suis pas si sûr. Note que je ne suis pas foncièrement contre ce genre de réformes.

    Évidemment, si les plus pauvres doivent payer la note alors que ce sont les plus riches qui polluent le plus (la corrélation est très forte), cela risque de ne pas être très bien perçu.

    Note, même le smicard français pollue trop, en tout cas en terme de gaz à effet de serre. Donc oui même les pauvres devront changer des choses et payer. Sans compter la classe moyenne qui par son nombre a un impact très important.

    Donc on commence par s'attaquer à Total, Lafarge, Bouygues.

    Des entreprises qui ont des produits très consommés. Je rappelle que la crise des gilets jaunes vient du prix du carburant, si tu surtaxes Total, le carburant va coûter plus cher et qui va payer la facture à la fin ?

    De même, si la construction est chère, les logements le seront encore plus, et qui payera les loyers plus chers en bout de course ?

    D'ailleurs, en Europe les industriels payent un marché du carbone et d'autres taxes pour leurs pollutions. Pas assez cher probablement (le marché du carbone est trop bas pour l'instant) mais ils payent déjà.

    Ce n'est clairement pas si simple. Il ne suffit pas de taper sur les entreprises car si le consommateur à la fin veut ce produit il l'aura. Il faut aussi agir au niveau de chaque citoyen pour orienter sa consommation.

    On met des taxes sur les consommations d'énergie qui croissent exponentiellement par rapport à la consommation. Ainsi, quand un type se déplace en jet privé, il paiera proportionnellement BEAUCOUP plus qu'un autre qui se déplace en scooter. Là encore, je ne pense pas que la majorité des gens se retrouvera dans la rue.

    Je n'ai rien contre ce genre de choses, je suis pour une taxe carbone globale.

    Notre régime met en place des gouvernants illégitimes (Macron a été mis au pouvoir par 41% des voix, et encore, face à Marine Le Pen classée largement derrière les votes non comptabilisés),

    Note que aucun autre candidat 'na fait mieux, il est donc plus légitime CQFD.

    • que la population soit réellement informée or ce n'est pas le cas.

    On doit faire mieux dessus, je suis d'accord. Mais on a sans doute jamais eu autant accès à une information aujourd'hui que par le passé.

    • que les promesses électorales soient contractuelles or ce n'est pas le cas non plus.

    Le mandat impératif n'est pas non plus sans défauts. Et techniquement le citoyen peut agir de lui même sur ce point (en se présentant ou en votant autrement).

    D'ailleurs, l'épisode TCE / Traîté de Lisbonne a bien montré que l'avis de la population n'est respecté que lorsqu'il correspond à l'avis des gouvernants. Mais non, non, il ne faut pas que je dise ça, c'est un troisième débat qui va aussi partir en vrille.

    Sarkozy a tenu sa promesse de 2007. Pour quelqu'un qui voulait un mandat impératif, tu devrais être d'accord avec cette décision finalement.