Renault a écrit 7255 commentaires

  • [^] # Re: Façon numérique

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au lien La grève façon numérique. Évalué à 8.

    Donc, dans le titre, j'indiquais que c'était une façon de faire grève adaptée au numérique.

    Ce n'est pas une grève car c'est au delà du simple arrêt de son activité professionnelle.

    Une grève n'a d'intérêt que si elle a un impact, grand ou petit, mais elle doit avoir un impact.

    Toute grève a un impact par définition. Sinon cela veut dire que ton activité professionnelle ne sert à rien. Dans ce cas tu n'aurais pas de travail.

    Mais oui, le numérique est un secteur où les impacts sont rarement immédiats et rarement d'une grande ampleur en tout cas pour des grèves de courtes durées.

    Mais cela ne justifie pas pour autant d'aller au delà du droit de grève pour essayer d'impacter aussi fort que d'autres secteurs d'activité. Quelle serait la limite par ailleurs, quitte à dépasser le droit de grève pour améliorer la visibilité de ses revendications ? Et pourquoi les revendications des grévistes justifieraient de violer le droit des autres personnes impliquées par ces débordements illégaux ? Est-ce que ces personnes concernées pourraient suivre la loi du Talion et donc dépasser le cadre de la loi en retour pour se venger ?

    Trouver des formes d'action pour lutter contre une politique qui détruit le contrat social fait partie de cet humanisme.

    Il faut aussi respecter l'État de droit et la démocratie dans la procédure. Faire des actions sans bases légales ne vont pas dans ce sens. Sinon cela revient à penser que ses revendications sont d'un intérêt supérieur à celui des autres ce qui n'est pas une pensée humaniste.

  • [^] # Re: Ce n'est pas de la grève

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au lien La grève façon numérique. Évalué à 7.

    Non, le but c'est de faire pression afin de forcer le patronat, le politique, une classe sociale ou tout autre instance administrative.

    Oui, faire pression en arrêtant le travail (et éventuellement en manifestant). Pas en bloquant le pays ou les entreprises au delà du simple arrêt de son activité.

    La grève est là pour établir un rapport de force. Si vous passez votre grève a manger des Mc Do le rapport de force est à zero et donc l'action inefficace peu importe le nombre, la rhétorique, etc

    Si les conducteurs de la SNCF sont au McDo au lieu de travailler, le rapport de force sera là : les trains ne roulent pas. Tout employé qui arrête de travailler impactera l'activité de son entreprise (ou alors cela signifie que le boulot effectué par l'employé ne sert à rien). L'impact n'est pas toujours spectaculaire suivant le poste ou la durée de la grève, mais il reste réel.

    La contestation sociale n'est pas un problème binaire que l'on peut résoudre à coups de "tel à raison et tel à tort". C'est de la confrontation.

    Je ne parle pas d'avoir raison ou tort. Ici dans mon propos le gréviste peut avoir raison ou tort cela ne change rien.

    La motivation du gréviste à faire grève est personnelle et propre. Elle est rarement universellement partagée par tous ces collègues. Pourquoi le gréviste aurait le droit de bloquer l'activité professionnelle des non grévistes ? Ou celui des clients ? Pourquoi ses idéaux politiques ou revendications professionnelles auraient plus d'importance que ceux des autres ?

    Le rapport de force ne signifie pas qu'on peut faire tout et n'importe quoi. Et il me semble sain que ce genre d'actions se fasse en respectant les opinions des autres.

  • [^] # Re: Sécurité hors de portée

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au lien Réponse du Ministère des armées à la question écrite sur l'Open bar. Évalué à 5. Dernière modification le 15 janvier 2020 à 15:52.

    Un logiciel de traitement de texte n'est pas un logiciel spécifiquement militaire.

    Non, et alors ? Si c'est utilisé par l'armée, il faut plus de garanties que pour le grand public quand même. Si Word est troué et permet de fuiter les documents militaires stratégiques élaborés ou consultés avec Word, c'est un problème.

    Pour prendre un autre exemple, le téléphone du président de la République n'est pas un outil militaire. Mais de par les échanges effectués avec, il est sensible et les applications employées doivent exiger plus que pour le grand public.

    C'est une pratique très fréquente lors des audits. Il est impossible d'auditer de façon exhaustive donc on va prendre des morceaux choisis. C'est vrai pour du code mais aussi pour des processus de fabrication.

    Cela dépend, et cela n'est valide que si la qualité est assez homogène au sein du produit. Pour un logiciel de cette taille cela me paraît assez improbable.

    Et beaucoup d'audits sont exhaustifs, sinon ils n'ont pas d'intérêts non plus.

  • [^] # Re: Ce n'est pas du sabotage non plus

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au lien La grève façon numérique. Évalué à 9.

    C'est là toute la beauté de la machine et de l'informatique : une fois actionnée, elle ne se met pas en grève.

    Non, mais elle peut tomber en panne. Dans certains secteurs tu ne peux laisser une machine tourner sans un minimum de surveillance. Donc si la grève est très suivie, ces machines doivent être coupées.

    En tant qu'informaticien(ne), on peut se mettre en grève sans que cela ne dérange qui que ce soit.

    Peu probable. Personnellement si je me mets en grève mes développements s'arrêtent, les bogues ne sont pas corrigés, le projet prend du retard. Et s'il y a un problème quelconque je n'aiderais pas à le résoudre donc le soucis peut durer.

    Bref c'est peu spectaculaire par rapport à un conducteur SNCF en grève c'est certain. Certains de ces effets sont plutôt sur le long terme. Mais l'impact n'est pas nul. Si l'impact était nul, pourquoi tu serais employé en fait ?

    D'ailleurs, ni éteindre les machines, ni pratiquer ce genre de détournement, ne sont du sabotage, puisque rien n'est détruit.

    Tu sabotes le service rendu. Le sabotage ne signifie pas qu'il y a dégradation physique, cela s'applique aussi au service ou au travail effectué. En coupant des machines tu dégrades volontairement le service rendu par la machine sans que cela ne soit justifié autrement que par revendication politique. Ce qui est illégal et peut être très problématique par ailleurs suivant le secteur d'activité.

  • [^] # Re: Ce n'est pas de la grève

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au lien La grève façon numérique. Évalué à 9.

    Ce n'est pas conforme à ce qu'est une grève. Appelons un chat un chat. Bloquer autrui n'est pas un droit fondamental. Faire grève oui.

    Il y a aussi des raisons pour laquelle le droit de grève est ainsi.

    Tout d'abord une grève est rarement totalement collective. Pourquoi le fait que certains employés revendiquent quelque chose signifie qu'ils peuvent entraver volontairement le travail des employés qui ne se sentent pas concernés par leurs revendications ? Soit en sabotant l'outil de travail, soit en bloquant l'accès aux locaux, etc. Leur droit à l'expression et à la revendication ne doit pas outrepasser celui des autres employés.

    Ensuite l'objet d'une grève c'est de montrer l'importance de son travail à la bonne marche de l'entreprise. En se retirant, l'entreprise tournera moins bien d'elle même. Plus le mouvement est suivi, plus ce sera vrai. Si tu sabotes, tu casses le concept. 5 employés dans une grande structure comme EDF peuvent faire de gros dégâts par exemple en agissant ainsi, en coupant des machines bien choisies, alors qu'en faisant grève suivant le droit l'impact sera probablement très limité. En agissant ainsi ils rendent leur poids plus puissant qu'il ne l'est en réalité.

    Puis enfin dans le cas qui nous intéresse, les clients payent pour un service qui est d'héberger du contenu. En faisant grève normalement, les développement et la maintenance sont stoppées. Des problèmes de sécurité de l'infra peuvent se mettre en place faute de maintenance. Cela peut être problématique mais gérable pour les clients. En agissant comme ils le font, ils utilisent les ressources à destination des clients pour porter un message politique. Alors que les clients n'ont rien demandé. Je ne vois pas selon quel principe cela est normal d'agir ainsi. Peut importe ce qu'on revendique avec.

  • # Ce n'est pas de la grève

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au lien La grève façon numérique. Évalué à 8. Dernière modification le 15 janvier 2020 à 15:03.

    La grève est définie comme un arrêt volontaire et concerté de travailler des employés pour faire pression sur l'État ou l'entreprise.

    Ici, ce n'est pas de la grève. Rediriger du contenu qu'ils hébergent vers un lien de revendication c'est du sabotage technique du service de l'entreprise. Cela n'est pas conforme aux contrats signés entre clients et fournisseurs, ni avec le droit de grève.

    Faire grève signifie de ne pas travailler avec les conséquences que cela a (ou pas) sur la bonne marche de l'entreprise. Cela ne signifie pas qu'on peut bloquer l'entreprise de tourner, d'empêcher les autres de travailler ou encore de saboter le service rendu aux clients. Cela signifie juste de ne pas travailler. Comme quand on est en congé (sans la paye par contre).

    Or je doute que quand l'équipe est en vacances, toute l'infrastructure redirige les requêtes vers une page de revendication quelconque…

  • [^] # Re: consistance dans le nommage

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal C'est quoi ce bordel dans les CPU.. Évalué à 7.

    L'acheteur n'a pas à demander un cpu avec x fréquence, y nombre de cores, z taille de cache. Il veut le bas, milieu ou haut de gamme. Un peu comme le mec qui va chez son concessionnaire BMW et demande une série 5 parce que c'est plus gros, ça va plus vite et c'est plus comfortable qu'une série 1 ou série 3.

    Tu as raison sur la théorie. Mais en pratique Intel n'a pas bien segmenté les i3/i5/i7. Un i5 n'est pas forcément plus puissant qu'un i3, le nombre de cœurs par exemple n'est pas uniforme dans une gamme donnée. Etc. C'est inutilement complexe bien que cela donne une certaine indication.

    Pour info, la gamme Intel est ainsi (du bas au haut de gamme) :

    Celeron < Pentium < i3 < i5 < i7 < i9

    Le i3 est donc plutôt un milieu de gamme qu'un bas de gamme. Il est largement suffisant pour des usages pas très exigeants. Et convient tout à fait pour des usages un peu plus soutenus.

  • [^] # Re: A relativiser

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Tout cela me fatigue…. Évalué à 10.

    C'est le phénomène du survivant. On s'extasie sur quelques structures qui ont tenu des siècles en oubliant tout ce qui n'a pas tenu. Et en général les structures romaines encore visibles ont été entretenus depuis, elles n'ont pas été laissées à l'abandon.

    C'est donc à relativiser même si cela reste impressionnant à contempler.

  • [^] # Re: Monde de merde ?

    Posté par  (site web personnel) . En réponse à la dépêche Que retenir de l’année 2019 ? Le point de vue de quelques membres de LinuxFr.org. Évalué à 2.

    Wahou, 2,8% qui n'ouvrent le droit à rien… Quand on gagne plus de 10K mensuels. C'est vrai, quelle misère ! Mais comme ils cotiseront beaucoup moins, ils mettront ça dans un fond de pension et auront une bien belle retraite tout en ne participant plus que partiellement au système de solidarité.

    Mais je croyais que les fonds de pension ne profitaient qu'aux banques car à la moindre crise les cotisations disparaissaient ? On m'aurait donc menti.

    Donc soit tu considères que le fond de pension est un régime sûr et dans ce cas c'est amusant de le critiquer quand l'État essaye de l'imposer, soit on considère que finalement il y a des risques et dans ce cas tu dois tenir compte que les riches qui investissent dedans peuvent perdre gros aussi.

    Et dans ce cas les riches ne sont clairement pas gagnants…

  • [^] # Re: Mouais...

    Posté par  (site web personnel) . En réponse à la dépêche Que retenir de l’année 2019 ? Le point de vue de quelques membres de LinuxFr.org. Évalué à 5.

    C'est tellement évident que nos records de température de cet été… les modèles basés sur l'effet CO2 les prévoyaient… dans 30 ans!

    Ne pas confondre météo et climat.

    L'étude du climat estime une probabilité qu'un phénomène climatique ait lieu à un moment et dans un lieu donné. Donc annoncer par exemple que les canicules seront par exemple plus intenses et longues en France en 2050 par rapport à aujourd'hui.

    Cela ne signifie pas que de tels épisodes n'auront pas lieu avant. Ni que le 3 août 2052 on n'aura pas de la neige en France en plein été.

    Le climat s'intéresse à des tendances et des moyennes, pas à des évènements pris isolément comme une canicule particulière.

    Alors soit ils sont archi faux et ceux qui sont payés à les affiner depuis des décennies devraient être invités à changer de métier, soit il y a d'autres facteurs bien plus conséquents à un réchauffement que personne ne conteste.

    Sauf que pour l'instant les modèles climatiques sont très proches des mesures moyennes de la surface du globe depuis quelques temps.

  • [^] # Re: développement durable...

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Tout cela me fatigue…. Évalué à 6.

    En fait, et le logiciel libre n'y échappe, il s'agit bel et bien d'obsolescence programmée (ben oui, ne plus pouvoir se servir d'un matériel parce qu'il n'est plus assez puissant, même s'il fonctionne tout à fait bien, c'est aussi ça). Et, oui c'est gavant.

    Ce n'est pas de l'obsolescence programmée. Qui est par définition un sabotage volontaire du produit pour le rendre inopérant à une date définie pour augmenter le taux de renouvellement.

    Si ton PC matériellement fonctionne bien mais n'a plus la puissance nécessaire pour exécuter de nouveaux logiciels, ce n'est pas un sabotage volontaire du fabricant. Sauf si tu démontres une collusion mondiale pour que tous les logiciels refusent de s'exécuter sur du matériel légèrement ancien dans ce but mais bon courage pour le prouver.

    Le problème de l'informatique est le suivant. Une machine X est définie avec des performances +/- figées d'une époque. Il a été conçu pour être apte en théorie à exploiter les logiciels de cette époque. Mais cette machine va fonctionner pendant longtemps. Or, le reste du domaine va évoluer avec plus de performances, de fonctionnalités, autres. Du coup cette machine sera de moins en moins apte à exécuter ces nouveautés.

    C'est une évolution naturelle qui est très difficile de contrer. Comment rendre par exemple Firefox capable d'ajouter des fonctionnalités pour ceux qui peuvent s'en servir tout en étant aussi léger pour que les machines un peu plus vieux en soit capable aussi ?

    Garder une telle compatibilité est très difficile. Certains le font d'ailleurs +/- comme iOS qui selon le matériel qui reçoit la MaJ certaines nouveautés ne sont pas proposées (ce qui n'empêche pas des critiques sur la lourdeur des nouvelles versions avec du matériel ancien en passant).

    Les logiciels pourraient éventuellement avoir un support d'une version qui est plus longue mais c'est coûteux financièrement et en temps. En plus d'être difficile car corriger des bogues ou des failles de sécurité sur des codes qui ont beaucoup bougés ce n'est pas une tâche aisée.

    Ne pas faire évoluer les logiciels reviendraient à gâcher des capacités matérielles qui évoluent sans progrès logiciels pour l'exploiter.

    Puis de combien d'années de support il faut garantir ? Une machine doit-elle tenir 10, 15 ou 20 ans ? Selon les gens, cela dépend.

    Le plus simple est d'utiliser d'autres logiciels plus légers ou de restreindre son usage. C'est chiant mais faire autrement ne fera pas que des heureux. Le coût des logiciels (humains pour ceux qui sont gratuits) serait bien plus élevé.

  • [^] # Re: Monde de merde ?

    Posté par  (site web personnel) . En réponse à la dépêche Que retenir de l’année 2019 ? Le point de vue de quelques membres de LinuxFr.org. Évalué à 4.

    QUOI ?
    j'en ai ras-le bol que tout un chacun prête à l'autre des sous-entendu ici.

    Pas besoin de gueuler je pense, détends toi, je ne pense pas que ce sous-entendu soit grave… Soit dit en passant mon propos reste tout aussi valable malgré ta précision.

    Secondement, si tu veux éviter le mal entendu, précise le fond de ta pensée. Car honnêtement ce n'était pas clair de voir où tu voulais en venir.

    J'indique des donnés factuelles

    Bof. L'incapacité est définie de manière subjective (c'est un ressenti, pas une réalité médicale ou scientifique) ce qui peut rendre son interprétation hasardeuse. Et il y a incapacité et incapacité, difficile de savoir si les incapacités que les gens mentionnent sont incompatibles avec une vie professionnelle à temps partiel ou à temps plein.

    l'espérance de vie sans incapacité stagne autour de 64 ans c'est difficile de travailler jusqu'à cet âge, c'est à dire de repousser l'age de la retraite.

    D'ailleurs je mentionne que des handicapés peuvent travailler tout aussi bien que des valides, le problème est souvent lié aux idées reçues de la population sur les possibilités de ces personnes dans le monde professionnel et qu'ils n'ont donc pas leur chance.

    Donc là encore, rien ne dit que ce serait si difficile d'atteindre la retraite à 64 ans.

  • [^] # Re: développement durable...

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Tout cela me fatigue…. Évalué à 10.

    En même temps si le matériel a plus de RAM et de CPU, ne pas s'en servir ce serait le gâcher.

    Cela ne doit pas justifier de faire du code sale en ayant un produit plus lourd que nécessaire. Mais beaucoup de logiciels utilisent cette puissance pour avoir un visuel plus agréable, être plus simple d'utilisation, améliorer la fiabilité ou en ajoutant des fonctionnalités qui ont besoin de ressources.

  • [^] # Re: Monde de merde ?

    Posté par  (site web personnel) . En réponse à la dépêche Que retenir de l’année 2019 ? Le point de vue de quelques membres de LinuxFr.org. Évalué à 4.

    Ta remarque serait pertinente dans un autre contexte. Ici, elle cache la réalité : les pensions sont payées jusqu'à ta mort, pas jusqu'à ce que tu sois en incapacité.

    Je ne faisais que de répondre à ZeroHeure qui soulignait que si l'espérance de vie augmentait, celle en bonne santé stagnait. Sous entendu : les retraités ne profitent pas vraiment de leur retraite (en terme de confort). Ce qui est faux.

    Mon propos est totalement indépendant que la question du financement de la retraite, je suis entièrement d'accord avec toi sur ce point. ;)

  • [^] # Re: Monde de merde ?

    Posté par  (site web personnel) . En réponse à la dépêche Que retenir de l’année 2019 ? Le point de vue de quelques membres de LinuxFr.org. Évalué à 3.

    Mais l'espérance de vie en bonne santé, stagne depuis 10 ans autour de 64 ans.

    Attention avec ces notions qui peuvent tout et rien dire.

    Il vaut mieux parler de l'espérance de vie sans incapacité. Par exemple, j'ai une maladie chronique mais qui malgré un traitement un peu chiant ne me limite pas dans mon quotidien. Je suis donc d'un point de vue médical en mauvaise santé mais sans incapacité pour autant. Je mène donc une vie très proche de la normale.

    Et là encore, difficile de conclure grand chose d'un tel chiffre. La vieillesse engendre naturellement des incapacités : la vue baisse, les articulations sont usés, et la force physique diminue, etc. Donc naturellement une personne âgée qui vieillit bien ressentira des limitations par rapport à quand il était plus jeune. Mais est-ce que pour autant il vit mal ? Est-ce que ces années en incapacité sont réellement un problème pour profiter de la vie tout de même ? Je pense que ce n'est pas si simple et j'ai l'impression que beaucoup de personnes âgées malgré cette incapacité préfèrent une augmentation de l'espérance de vie même si cela se fait dans ces conditions.

    Et c'est sans compter que beaucoup d'incapacités sont liés à des phénomènes largement évitables liés à des comportement individuels comme le tabac ou l'obésité par exemple.

    Je rappelle que le PIB français par habitant croît sans cesse (hors inflation), ce qui signifie que le financement des retraites n'est pas un problème de manque d'argent.

    Cela ne démontre rien du tout.

    Tout d'abord parce que si le taux de retraités augmente plus vite que l'augmentation du PIB, tu auras un terme un problème de financement malgré plus de richesse à l'échelle du pays. Cela se fera probablement au détriment des actifs. Qui risquent de râler.

    Ensuite il faut voir plus loin que le bout de son nez. Nous sommes en période de papy boom, le taux de retraités augmente significativement (au moins jusqu'en 2025-2030) malgré une économie en berne. Qui dit que l'économie sera capable de financer ces retraites sans mettre à mal le reste de la population ? Qui dit que les gains de productivité qui ont jusqu'ici sauvé la mise (en diminuant le besoin de population active pour gagner ces richesses) poursuivra un effort suffisant ? Qui dit que la croissance économique fera le job à un taux suffisant ? Ce n'est pas évident que ces paramètres seront favorables non plus comme ils l'ont été par le passé.

  • [^] # Re: contrefaçon

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Une violation de licence est une contrefaçon et pas une rupture de contrat (en UE). Évalué à 0.

    N'oublie pas que la constitution européenne a été imposée aux Français malgré un référendum national largement négatif et pas uniquement pour des raisons de souveraineté nationale mais aussi pour des raisons sociales ou démocratiques.

    Il dit qu'il ne voit pas le rapport.

    Le traité de Lisbonne n'est pas un traité d'adhésion à l'UE et le CJUE a existé (sous un autre nom mais pour faire la même chose) bien avant ce traité. Donc ramener le traité de Lisbonne ici n'a aucun sens.

    Par ailleurs, un référendum qui a un résultat 45/55 n'est pas ce que j'appelle un résultat largement négatif mais bon c'est un avis personnel.

  • [^] # Re: La fondation mozilla partage une lourde part de responsabilité dans le fait que blink

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Que penser du navigateur internet Brave ? (Et pourquoi je privilégie Firefox…). Évalué à 8.

    Je sais, titre provocateur, et je ne saurais retrouver les sources de l'affirmation suivante: Mozilla ne voulais pas que l'on puisse embarquer facilement Gecko dans d'autres logiciels. Ça n'est donc pas arrivé, avec les conséquences que l'on sait.

    Mouais, la prémisse déjà semble bien fausse.

    Tout d'abord il y a au moins une autre application non liée à Mozilla qui s'en sert : Songbird. En plus de cela Mozilla a contribué à essayer de démocratiser Gecko via XULrunner pour exécuter des applications avec Gecko comme base. D'autres navigateurs comme Epiphany (de GNOME) s'en sont servis un temps aussi de ce moteur de rendu.

    Donc je ne trouve pas que Mozilla ait tout tenté pour verrouiller la plateforme. Après peut être qu'elle a réagit trop tard ou pas fait assez mais c'est une autre problématique. Mozilla a beaucoup œuvré sur XUL dont Gecko était un élément essentiel qui finalement se retrouve à être abandonné (en partie parce que certains standards ont évolué vers ce que XUL proposait depuis longtemps).

    Bref, si tout le monde utilise Webkit ou blink, c'est qu'il y a une raison.

    Bof, un monopole c'est la conjonction de plusieurs facteurs complexes. Google a beaucoup promu Chrome via son moteur de recherche (tout en proposant un produit performant) à une époque où Microsoft a changé ses centres d'intérêts économiques. Faire un moteur de rendu n'est plus le nerf de la guerre comme avant, l'important c'est la surcouche au dessus.

    Bref je trouve que tes accusations ne collent pas vraiment avec la réalité historique et les contextes de ces différentes époques. Mozilla a échoué sur certains points, mais pas vraiment par malveillance. L'échec ça arrive aussi quand tu as la meilleure volonté du monde car ce n'est pas un facteur suffisant.

  • [^] # Re: Grand public

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Flatpak et Nix. Évalué à 3.

    Oui d'accord mais là je fais un test en pratique donc je ne peux pas tester les fonctionnalités futures qui n'existent pas encore…

    Je ne critique pas ton test qui est intéressant. Cependant après dans les commentaires tu insistes sur le fait qu'il n'y a pas de différences en occultant en fait ce que Flatpak souhaite fournir. C'est sûr que si tu ne regardes que l'aspect paquet universel qui n'est qu'une facette du projet, tu risques de mal conclure.

    Encore une fois je ne suis pas un expert en Flatpak, sais-tu s'il y a de meilleures solutions ?

    Je ne suis pas expert en la question non plus, je ne pourrais pas t'aider.

    Pourrais-tu faire un article ou un journal à ce sujet ? Je précise que ce n'est pas du troll, je suis vraiment intéressé par le sujet. Et même si tu veux qu'on fasse une dépêche collaborative pour présenter les concepts et leurs implémentations actuelles ou futures dans Silverblue et NixOS, je suis partant.

    J'ai dans les carton un article sur Silverblue pour une future dépêche, j'espère la publier bientôt. J'espère avant mars. Elle ne vise pas à être trop technique, plutôt montrer l'historique et la vision. Mais après je veux bien travailler sur un article qui présente plus techniquement comment cela fonctionne. Après tu pourras éventuellement pondre un commentaire ou une dépêche en réponse pour lister les différences (ou non). :)

  • [^] # Re: Grand public

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Flatpak et Nix. Évalué à 4.

    Et sur la page principale (https://flatpak.org), donc a priori ce qu'un utilisateur final va regarder en premier, je ne vois aucune mention du sandboxing de services.

    Mais c'est parti des éléments basiques qui sont sur la documentation du bousin. Du je n'en conclurais pas grand chose, tout dépend de la maintenance de cette page et du public cible (et perso je ne crois pas qu'une telle page web soit réellement utile, l'utilisateur s'en fiche, le développeur regardera plutôt la doc).

    Bref, Flatpak fait plein de pub et est même intégré dans plein de distros mais sa killer feature ne serait pas encore implémentée ? Désolé, j'essaie vraiment d'être ouvert à tout mais je ne trouve pas ça très sérieux.

    Car cette fonctionnalité est très complexe à mettre en œuvre proprement. La partie application universelle c'est facile, d'autres systèmes ont déjà fait ça par le passé, et empaqueter de manière universelle n'a rien de sorcier pour fonctionner avec n'importe qu'elle application.

    Là on parle de définir un système qui capte des demandes nécessitant des autorisations à la volée (et donc lister ce qui doit être autorisé par l'utilisateur ou pas), qui a une interface utilisateur adaptée et s'assurer que les applications fonctionnent proprement avant. Le fait que FreeDesktop.org chapeaute cela permet aussi de s'assurer que le mécanisme aura un comportement constant entre els différents bureaux. Or un tel système n'existe pas encore et n'a jamais été vraiment tenté sous Linux hors Android (et encore, le mécanisme reste différent). Donc oui c'est long à développer.

    Donc oui une partie importante de l'intérêt de Flatpak n'existe pas encore mais cela ne me choque pas vraiment étant donné le travail nécessaire. De même que Wayland a été annoncé pour remplacer X.org des années avant qu'il ne soit finalement capable de le remplacer nativement. Cela permet au moins à des gens de jouer avec, de se familiariser, de donner des retours et de l'intégrer.

  • [^] # Re: Grand public

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Flatpak et Nix. Évalué à 6.

    De plus, j'ai des doutes sur l'utilité réelle du système final : ça risque de faire comme les extensions des navigateurs où l'utilisateur va accepter n'importe quoi car il n'a pas vraiment le choix s'il veut tester.

    C'est un élément de sécurité en plus qui est bienvenue.

    Si par exemple une application veut faire une capture d'écran globale alors que ce n'était pas souhaité ou nécessaire, l'utilisateur sera au courant et pourra refuser l'action. Et il saura que cette application essaye de faire des choses non souhaitables et n'est par conséquent pas de confiance.

    Il est évident que certains utilisateurs vont cliquer abusivement sur les autorisations pour accepter tout et n'importe quoi. Et alors ? Pour l'utilisateur que je suis j'en vois un intérêt évident pour mon usage.

    C'est je trouve l'intérêt majeur de Flatpak en fait. Tu te concentres sur l'aspect application universelle qui n'est finalement qu'un but parmi d'autres de Flatpak et qui ne le différencie pas forcément des autres systèmes. Or ce point là fait justement tout l'intérêt de Flatpak par rapport à d'autres concepts.

  • [^] # Re: RMLL 2020 ?

    Posté par  (site web personnel) . En réponse à la dépêche Retour sur l’édition 2019 du Paris Open Source Summit. Évalué à 7.

    Après le modèle RMLL a ses avantages et inconvénients et je pense que ces derniers points l'ont emporté dans cette difficulté d'accueillir une nouvelle édition.

    La force des RMLL c'est d'être mobile, donc cela permet d'aller à la rencontre d'autres personnes car c'est en fonction des années proche de différentes populations (du LL ou pas d'ailleurs).

    Mais c'est aussi sa grande faiblesse. Pour que l'évènement soit mobile, cela signifie que chaque année il faut l'organiser par une équipe sur place différente. Cela signifie que chaque année ce sont des personnes plutôt inexpérimentées qui doivent organiser un évènement assez gros et lourd depuis zéro. C'est très ambitieux et difficile. Du coup la charge de travail est importante à chaque fois (pas de rythmes de croisière liée à l'expérience et aux habitudes) et les erreurs d'organisation se répètent d'une édition à l'autre faute d'expérience du terrain.

    Pour avoir participé à plusieurs éditions, je constate que souvent les mêmes difficultés surviennent (liés aux financements, à l'orga générale ou à la communication). Et c'est dommage car la qualité du rendez-vous stagne. Chose que je ne constate pas auprès des évènements qui sont annuels à un endroit fixe (FOSDEM, JM2L en son temps, etc.).

    Je sais que le comité aide justement à faire ce suivi et cette transmission d'expérience d'une édition à l'autre, en mode JO en fait. Mais est-ce suffisant ? Est-ce qu'un comité qui réside très loin du lieu de l'évènement peut vraiment apporter l'aide nécessaire ainsi ? Malheureusement certaines leçons doivent être vécues pour être comprises et ce modèle ne le permet pas.

    Je pense que cela explique en partie la difficulté à trouver des candidatures, les RMLL c'est cher à organiser, c'est très chronophage aussi. Sans capitalisation sur l'expérience, c'est difficile je pense.

    Je ne blâme pas les organisateurs de chaque édition, je sais qu'ils font de leur mieux et qu'ils ont des difficultés diverses qui sont aussi légitimes pour un évènement de cette taille. Il y a forcément des imprévus ou surprises.

  • [^] # Re: indispensable croissance ?

    Posté par  (site web personnel) . En réponse à la dépêche La Monnaie libre, outil alternatif d’échange. Évalué à 6.

    La récession concerne la monnaie.

    Bah non. La récession c'est 2 trimestres consécutifs avec une baisse de PIB donc de la production et de la consommation.

  • [^] # Re: Echanger en Ğ1 plutôt qu'en UNL

    Posté par  (site web personnel) . En réponse à la dépêche La Monnaie libre, outil alternatif d’échange. Évalué à 6.

    Oui mais là c'est SANS euro !

    Mais là n'est pas la question. Que ce soit des euros, des dollars, des junes ou quoi, l'important est d'être capable d'échanger facilement des biens ou des services avec d'autres.

    On n'a pas eu besoin des junes pour acheter des légumes. Si vous voulez des adeptes, il faut montrer ce que la monnaie apporte en plus.

    Car techniquement je peux aussi faire du troc, échanger mes pâtisseries maison contre des légumes, pas dépensé un euro, ni un june !

    À titre personnel je n'en vois pas l'intérêt. Ce projet mélange la monnaie (qui est un outil d'échange) avec la politique monétaire. Ce qui mélange els problématiques, les intérêts et les comparaisons.

    Demain si le peuple européen le veut, l'euro peut être co généré par tout le monde. Et rien n'empêche un État comme la France de donner à tout être humain une somme forfaitaire d'euros par tête comme c'est actuellement le cas en June (on appelle ça le revenu socle / de base). L'euro est de fait flexible car son comportement n'est pas gravé dans le code source (mais dans la loi européenne et française, qui peut être facilement amendé). Et ce comportement serait démocratique car choisi par le peuple et non imposé par un algorithme inflexible.

    Bref, si vous voulez que la sauce prenne, je vous conseille d'améliorer votre discours qui pour l'instant mélange un peu tous les concepts en un et ne sait pas vraiment expliquer la réelle plus valu de cette monnaie par rapport à une autre. Car bon pouvoir acheter des légumes avec une monnaie, c'est un peu le minimum attendu d'une monnaie…

  • [^] # Re: Echanger en Ğ1 plutôt qu'en UNL

    Posté par  (site web personnel) . En réponse à la dépêche La Monnaie libre, outil alternatif d’échange. Évalué à 6.

    Ça tombe bien, on sait faire ça en euros aussi !

  • [^] # Re: Quelques limites de la TRM

    Posté par  (site web personnel) . En réponse à la dépêche La Monnaie libre, outil alternatif d’échange. Évalué à 10.

    Concernant la page 31-32, il s’agit d’une approximation assumée et surtout légitime car classique en Science (La différence de résultats entre la formule idéale et la formule simplifiée étant négligeable dans le domaine considéré.)

    Sauf que cela se démontre et se justifie ce qui ne semble pas être le cas ici.
    Et les erreurs pointées par Gabbro ne sont pas du ressort d'une simplification légitime mais bien d'erreurs de logique ou de calcul.

    Enfin, sachez que la Théorie de Laborde a déjà fait l’objet de reprise et de redémonstrations. Si la forme du texte décrivant initialement la théorie ne vous satisfait guère, vous êtes libre de préférer les autres documents.

    C'est absurde.

    Si vous savez que la TRM a des erreurs, arrêtez de vous fonder dessus pour bâtir quelque chose et pointez directement vers les documents justes.

    De plus, pour préciser, la connaissance en science passe par l'évaluation et la correction par les pairs. Ce document n'a aucune crédibilité scientifique tant qu'il n'aura pas été publié et relu par des pairs reconnus du domaine. En attendant le document n'a pas de crédibilité et le fait que depuis tout ce temps l'auteur n'a pas essayé ou réussir à passer ces étapes attendues dans toute démarche scientifique sérieuse en dit long sur le sérieux réel du document.