Bienvenue dans le monde étrange de l'édition scientifique !
Évidemment, sur le long terme ça bouge. Mais selon le bon vieux principe de Newton, toute action dans un sens implique une réaction dans l'autre sens. Par exemple, beaucoup de journaux étant lisibles avec abonnement, ça posait problème au niveau des principes : quand c'est une recherche financé par de l'argent publique, ça devrait être librement accessible (en plus si tu paies quand tu publies et quand tu lis, c'est double peine). Donc dans le cadre d'un projet financé, on peut maintenant exiger que tu publies en OpenAccess (généralement une licence CC). Sauf que bien sûr l'éditeur va demander nettement plus vu que ça remet en cause son modèle économique avec abonnement.
En tout cas, le premier réflexe de l'éditeur va être de chercher des relecteurs qui ont déjà publié dans son journal. Ce qui garantit une certaine cohérence en terme de niveau.
Les revues les plus prestigieuses auront moins de mal à trouver de bon relecteurs. Souvent donc bien sûr des équipes concurrentes qui vont asticoter les auteurs et les pousser dans leurs retranchements.
A noter qu'un article peut être renvoyé une fois, deux fois, trois fois avant d'être accepté et ça peut prendre de longs mois. En bas de la première page d'un article, on va généralement trouver les dates du processus, par exemple : "Received 6 March 2023; Received in revised form 23 June 2023; Accepted 22 July 2023" (https://doi.org/10.1016/j.ymssp.2023.110636)
Après, bien sûr, aucun système n'est parfait. Et on y retrouvera toutes les qualités et défauts des êtres humains.
Faire partie d'un comité éditorial d'un journal compte plus. C'est visible.
Et, c'est payé ça ?
Hum… je ne pense pas. On reçoit des emails du genre "Invitation of Joining the Editorial Board/Reviewer Team of…" plusieurs fois par semaine. Par exemple sur la page du journal suivant, il y a un cadre "As an Editorial Board Member, You will Benefit from:" :
Le premier point est "Enhance your academic influence and enrich your resume." Le dernier est "Enjoy special discounts on Article Processing Charges". Mais là c'est au labo que ça bénéficie, ou au budget de l'équipe. Le chercheur publique pourra valoriser ça de différentes façons mais pour l'aspect financier, ça viendra plus tard avec les éventuelles promotions.
Une grande partie du travail est donc faite, du point de vue de l'entreprise (l'éditeur), gratuitement : écriture de l'article, partiellement la mise en page (voire une grande partie de la mise en page si c'est du LaTeX), relecture d'autres articles, participation à un comité éditorial scientifique…
Si tu veux gagner de l'argent de ta plume, c'est possible en écrivant un livre d'enseignement ou de vulgarisation. Là tu es rémunéré en droits d'auteur (il y a une case pour les impôts). Mais les auteurs ne sont pas très bien rémunérés, donc vu le boulot ça sera plus pour le plaisir (ou encore le prestige) que pour arrondir les fins de mois. Encore plus si tu écris en français. Je n'ai pas essayé d'écrire un livre mais j'ai déjà vu des chiffres, en particulier d'un auteur américain dont le livre sur Fortran a plutôt bien marché (toutes proportions gardées vu le sujet).
Ou alors il faut s’appeler Hubert Reeves… (pour notre génération)
Ha, faudrait demander à un économiste. Parce que si les articles sont tous refusés, il n'y a plus de journal… Et puis quand un article est refusé, c'est terminé. Il n'y a plus qu'à le proposer à un autre journal, en se retapant tout un travail de mise en page, en particulier des références bibliographiques. Et puis du genre, y'en a un qui prend le LaTeX mais l'autre qui veux du Word…
En tout cas, refuser un bon article serait un mauvais calcul. Ca ferait baisser la qualité du journal, et donc on leur enverrait moins d'articles parce que la réputation du journal est un paramètre important.
ou alors c'est le return 0; en fin de programme. 0 c'est quand la vie s'est pas trop mal passé (ou ça aurait pu être pire). Sinon on peut retourner un code d'erreur au créateur.
Vous avez tous lu des trucs sur les propriétés mathématiques de 2025, du genre somme des carrés ou des cubes des chiffres. Mais peut-être pas que "2025 est aussi le nombre maximum de diagonales intérieures d'un polyèdre à 37 faces". C'est dans le dernier numéro de tangente (article en accès libre).
Je ne suis pas sûr que ça vous permette de briller en société ce week-end, mais qui voudrait finir bronsonisé idiot ?
Fin 2024 j'ai lu un article sur un type de matériaux pour le solaire. C'était un article de review, c'est-à-dire qui passe en revue un grand nombre d'articles dans un domaine pour faire une synthèse. Là, c'était du genre 300 articles.
Au début l'article était intéressant, et globalement il le reste un peu par sa somme, puis au bout de quelques pages j'ai trouvé étrange la répétition d'un certain nombre d'informations. L'article était dense. Et la lecture a commencé à devenir un peu agaçante.
Je me demande si les auteurs n'ont pas utilisé un GPT pour résumer chaque article puis collationné plus ou moins bien l'ensemble. Du coup, comme ces articles tournent tous autour du même sujet, forcément ils disent tous à peu près les mêmes choses sur les propriétés intéressantes du matériau. Et donc il y a des infos qui reviennent quatre ou cinq fois tout le long de l'article dans différentes sections. Si le relecteur avait lu chaque ligne de l'article, il aurait dû demander aux auteurs de corriger cet aspect (et donc de le raccourcir un peu).
Benoîtement, je pensais que tout travail mérite salaire.
Le salaire, c'est plutôt la réputation. Encore qu'une relecture, ça ne vaut pas grand chose : à part l'éditeur, personne n'aura la preuve que tu l'as faite (les noms des reviewers n'apparaissent pas dans l'article, c'est anonyme). Faire partie d'un comité éditorial d'un journal compte plus. C'est visible.
En fait, quand on accepte de relire un article, c'est en général parce que le sujet nous intéresse un minimum (est dans notre champ de compétences) et en plus ça donne accès à l'article plusieurs mois avant sa publication. C'est comme dans l'onglet Rédaction de LinuxFr (en plus ici on peut chatter un peu, c'est sympa).
J'ai pas fini de regarder la conf du chercheur, mais ce que j'y ai entendu jusqu'à présent est assez inquiétant: même les revues les plus prestigieuses se font avoir et, en moyenne, on en est à rythme de 16000 articles soumis par jour (en 2021)!
Oui, c'est le déluge. Il faut dire aussi qu'il y a pas mal de revues dites prédatrices qui sont apparues. Quand tu paies la revue pour qu'elle te publie, on comprend bien qu'il peut y avoir une tentation pour certaines de ne pas être trop regardantes. A l'époque actuelle, tu n'as plus besoin d'imprimer le journal. Tu mets le PDF en ligne. Créer un business un peu pipo pendant quelques années, ça ne doit pas être trop dur.
[^] # Re: C’est pas si drôle
Posté par vmagnin (site web personnel) . En réponse au lien Les pov'chou, moi aussi j'en pleure (de rire). Évalué à 4 (+2/-0). Dernière modification le 20 janvier 2025 à 17:15.
Ah, merci ! Je vais lire les pages Wikipedia ce soir :
Hopepunk, ça sonne bien (même si c'est en contradiction avec le slogan No future, ou peut-être à cause de ça).
Dans Fahrenheit 451 (1953), Ray Bradbury écrivait :
Peut-être qu'à l'époque actuelle les vrais rebels sont ceux qui ont de l'espoir. Voilà qui est intéressant. Comme disait l'autre, "Mehr Licht !".
[^] # Re: C’est pas si drôle
Posté par vmagnin (site web personnel) . En réponse au lien Les pov'chou, moi aussi j'en pleure (de rire). Évalué à 5 (+3/-0). Dernière modification le 19 janvier 2025 à 22:54.
Oui, qu'est-ce que les auteurs de science-fiction actuelle écrivent ?
A part des avenirs non-dystopiques, quelles fictions pourraient être actuellement surprenantes ? Des utopies ?
[^] # Re: Une conférence à ce sujet
Posté par vmagnin (site web personnel) . En réponse au lien Quand les chercheurs trichent : l’exemple des « phrases torturées » . Évalué à 3 (+1/-0). Dernière modification le 19 janvier 2025 à 12:55.
Bienvenue dans le monde étrange de l'édition scientifique !
Évidemment, sur le long terme ça bouge. Mais selon le bon vieux principe de Newton, toute action dans un sens implique une réaction dans l'autre sens. Par exemple, beaucoup de journaux étant lisibles avec abonnement, ça posait problème au niveau des principes : quand c'est une recherche financé par de l'argent publique, ça devrait être librement accessible (en plus si tu paies quand tu publies et quand tu lis, c'est double peine). Donc dans le cadre d'un projet financé, on peut maintenant exiger que tu publies en OpenAccess (généralement une licence CC). Sauf que bien sûr l'éditeur va demander nettement plus vu que ça remet en cause son modèle économique avec abonnement.
[^] # Re: Une conférence à ce sujet
Posté par vmagnin (site web personnel) . En réponse au lien Quand les chercheurs trichent : l’exemple des « phrases torturées » . Évalué à 5 (+3/-0). Dernière modification le 19 janvier 2025 à 12:35.
En tout cas, le premier réflexe de l'éditeur va être de chercher des relecteurs qui ont déjà publié dans son journal. Ce qui garantit une certaine cohérence en terme de niveau.
Les revues les plus prestigieuses auront moins de mal à trouver de bon relecteurs. Souvent donc bien sûr des équipes concurrentes qui vont asticoter les auteurs et les pousser dans leurs retranchements.
A noter qu'un article peut être renvoyé une fois, deux fois, trois fois avant d'être accepté et ça peut prendre de longs mois. En bas de la première page d'un article, on va généralement trouver les dates du processus, par exemple : "Received 6 March 2023; Received in revised form 23 June 2023; Accepted 22 July 2023" (https://doi.org/10.1016/j.ymssp.2023.110636)
Après, bien sûr, aucun système n'est parfait. Et on y retrouvera toutes les qualités et défauts des êtres humains.
[^] # Re: Une conférence à ce sujet
Posté par vmagnin (site web personnel) . En réponse au lien Quand les chercheurs trichent : l’exemple des « phrases torturées » . Évalué à 3 (+1/-0). Dernière modification le 18 janvier 2025 à 17:10.
Hum… je ne pense pas. On reçoit des emails du genre "Invitation of Joining the Editorial Board/Reviewer Team of…" plusieurs fois par semaine. Par exemple sur la page du journal suivant, il y a un cadre "As an Editorial Board Member, You will Benefit from:" :
http://www.amjcst.net/jy/AtlQ1
Le premier point est "Enhance your academic influence and enrich your resume." Le dernier est "Enjoy special discounts on Article Processing Charges". Mais là c'est au labo que ça bénéficie, ou au budget de l'équipe. Le chercheur publique pourra valoriser ça de différentes façons mais pour l'aspect financier, ça viendra plus tard avec les éventuelles promotions.
Une grande partie du travail est donc faite, du point de vue de l'entreprise (l'éditeur), gratuitement : écriture de l'article, partiellement la mise en page (voire une grande partie de la mise en page si c'est du LaTeX), relecture d'autres articles, participation à un comité éditorial scientifique…
Si tu veux gagner de l'argent de ta plume, c'est possible en écrivant un livre d'enseignement ou de vulgarisation. Là tu es rémunéré en droits d'auteur (il y a une case pour les impôts). Mais les auteurs ne sont pas très bien rémunérés, donc vu le boulot ça sera plus pour le plaisir (ou encore le prestige) que pour arrondir les fins de mois. Encore plus si tu écris en français. Je n'ai pas essayé d'écrire un livre mais j'ai déjà vu des chiffres, en particulier d'un auteur américain dont le livre sur Fortran a plutôt bien marché (toutes proportions gardées vu le sujet).
Ou alors il faut s’appeler Hubert Reeves… (pour notre génération)
[^] # Re: Une conférence à ce sujet
Posté par vmagnin (site web personnel) . En réponse au lien Quand les chercheurs trichent : l’exemple des « phrases torturées » . Évalué à 4 (+2/-0).
Ha, faudrait demander à un économiste. Parce que si les articles sont tous refusés, il n'y a plus de journal… Et puis quand un article est refusé, c'est terminé. Il n'y a plus qu'à le proposer à un autre journal, en se retapant tout un travail de mise en page, en particulier des références bibliographiques. Et puis du genre, y'en a un qui prend le LaTeX mais l'autre qui veux du Word…
En tout cas, refuser un bon article serait un mauvais calcul. Ca ferait baisser la qualité du journal, et donc on leur enverrait moins d'articles parce que la réputation du journal est un paramètre important.
[^] # Re: Efficace ?
Posté par vmagnin (site web personnel) . En réponse au lien What if one of your online friends dies unexpectedly?. Évalué à 3 (+1/-0). Dernière modification le 18 janvier 2025 à 16:36.
Précisons que l'auteur de la licence CDAFCQTV est Gaëtan Roussel :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Bleu_p%C3%A9trole
R.I.P. Alain Bashung…
# Moi, je raccroche
Posté par vmagnin (site web personnel) . En réponse au lien « C’est simple, je ne décroche jamais » : pourquoi les jeunes ne répondent plus au téléphone ?. Évalué à 3 (+1/-0).
Parce que Bloctel ça marche pas ?
[^] # Re: Je le savais déjà
Posté par vmagnin (site web personnel) . En réponse au lien « C’est simple, je ne décroche jamais » : pourquoi les jeunes ne répondent plus au téléphone ?. Évalué à 3 (+1/-0).
Apparemment il préfère décrocher des disques d'or.
[^] # Re: immediate conclusion
Posté par vmagnin (site web personnel) . En réponse au lien What if one of your online friends dies unexpectedly?. Évalué à 2 (+0/-0).
He can decide to sing, like Bashung.
(voir mon commentaire plus bas)
[^] # Re: Une conférence à ce sujet
Posté par vmagnin (site web personnel) . En réponse au lien Quand les chercheurs trichent : l’exemple des « phrases torturées » . Évalué à 2 (+0/-0).
Ca c'est une idée intéressante. L'édition punitive…
[^] # Re: Efficace ?
Posté par vmagnin (site web personnel) . En réponse au lien What if one of your online friends dies unexpectedly?. Évalué à 3 (+1/-0). Dernière modification le 17 janvier 2025 à 19:28.
Bashung chantait :
dans Résidents
Mais c'est encore une dernière volonté et ça libère les proches.
C'est la licence CDAFCQTV. Une licence libre.
[^] # Re: Efficace ?
Posté par vmagnin (site web personnel) . En réponse au lien What if one of your online friends dies unexpectedly?. Évalué à 2 (+0/-0). Dernière modification le 17 janvier 2025 à 17:22.
ou alors c'est le
return 0;
en fin de programme. 0 c'est quand la vie s'est pas trop mal passé (ou ça aurait pu être pire). Sinon on peut retourner un code d'erreur au créateur.[^] # Re: Déguster
Posté par vmagnin (site web personnel) . En réponse à la dépêche Aux (codes) sources de la poésie. Évalué à 2 (+0/-0).
Sympa. C'est sûr que l'Abril En Fleur AGS ne va pas t'aider à lire l'article dans tangente :-)
[^] # Re: Matamore
Posté par vmagnin (site web personnel) . En réponse à la dépêche Nouvelle année, vœux 2025 et accomplissements passés et futurs. Évalué à 2 (+0/-0).
Bizarre, mon contraste est normal sur cette page. Si tu es dans Firefox, tu peux essayer en mode lecture.
[^] # Re: Matamore
Posté par vmagnin (site web personnel) . En réponse à la dépêche Nouvelle année, vœux 2025 et accomplissements passés et futurs. Évalué à 2 (+0/-0).
Ah bon ? Pas de problème dans mon Firefox. Noir sur fond blanc.
[^] # Re: Efficace ?
Posté par vmagnin (site web personnel) . En réponse au lien What if one of your online friends dies unexpectedly?. Évalué à 2 (+0/-0).
Tu peux le mettre dans tes dernières volontés.
[^] # Re: Matamore
Posté par vmagnin (site web personnel) . En réponse à la dépêche Nouvelle année, vœux 2025 et accomplissements passés et futurs. Évalué à 2 (+0/-0). Dernière modification le 17 janvier 2025 à 16:26.
Belle découverte ! Il n'y a pas de limites à l'imagination.
On doit pouvoir faire un exo de programmation avec ça…
[^] # Re: Matamore
Posté par vmagnin (site web personnel) . En réponse à la dépêche Nouvelle année, vœux 2025 et accomplissements passés et futurs. Évalué à 2 (+0/-0).
je me suis mal exprimé, c'est entre autres la somme des cubes des entiers de 1 à 9 (pas de ses chiffres).
# Matamore
Posté par vmagnin (site web personnel) . En réponse à la dépêche Nouvelle année, vœux 2025 et accomplissements passés et futurs. Évalué à 2 (+0/-0). Dernière modification le 17 janvier 2025 à 16:17.
Vous avez tous lu des trucs sur les propriétés mathématiques de 2025, du genre somme des carrés ou des cubes des chiffres. Mais peut-être pas que "2025 est aussi le nombre maximum de diagonales intérieures d'un polyèdre à 37 faces". C'est dans le dernier numéro de tangente (article en accès libre).
Je ne suis pas sûr que ça vous permette de briller en société ce week-end, mais qui voudrait finir bronsonisé idiot ?
[^] # Re: Eventual consistency
Posté par vmagnin (site web personnel) . En réponse au lien What if one of your online friends dies unexpectedly?. Évalué à 2 (+0/-0).
Le mien aussi…
[^] # Re: Déguster
Posté par vmagnin (site web personnel) . En réponse à la dépêche Aux (codes) sources de la poésie. Évalué à 2 (+0/-0).
Est-ce que ces brodeuses sont programmables sur PC ? :
https://sewingcraft.brother.eu/fr-fr/produits/machines/machines-a-broder/machines-a-broder
Un petit code qui brode un motif et qui est mis en page comme le motif, ça le fait.
[^] # Re: Déguster
Posté par vmagnin (site web personnel) . En réponse à la dépêche Aux (codes) sources de la poésie. Évalué à 2 (+0/-0).
Oui, à consommer avec modération.
On va devoir créer une page Wiki : TapeToiUnDonut ou t@pe2a1Donut.
# Articles et GPT
Posté par vmagnin (site web personnel) . En réponse au lien Quand les chercheurs trichent : l’exemple des « phrases torturées » . Évalué à 3 (+1/-0). Dernière modification le 17 janvier 2025 à 15:55.
Fin 2024 j'ai lu un article sur un type de matériaux pour le solaire. C'était un article de review, c'est-à-dire qui passe en revue un grand nombre d'articles dans un domaine pour faire une synthèse. Là, c'était du genre 300 articles.
Au début l'article était intéressant, et globalement il le reste un peu par sa somme, puis au bout de quelques pages j'ai trouvé étrange la répétition d'un certain nombre d'informations. L'article était dense. Et la lecture a commencé à devenir un peu agaçante.
Je me demande si les auteurs n'ont pas utilisé un GPT pour résumer chaque article puis collationné plus ou moins bien l'ensemble. Du coup, comme ces articles tournent tous autour du même sujet, forcément ils disent tous à peu près les mêmes choses sur les propriétés intéressantes du matériau. Et donc il y a des infos qui reviennent quatre ou cinq fois tout le long de l'article dans différentes sections. Si le relecteur avait lu chaque ligne de l'article, il aurait dû demander aux auteurs de corriger cet aspect (et donc de le raccourcir un peu).
[^] # Re: Une conférence à ce sujet
Posté par vmagnin (site web personnel) . En réponse au lien Quand les chercheurs trichent : l’exemple des « phrases torturées » . Évalué à 3 (+1/-0). Dernière modification le 17 janvier 2025 à 15:43.
Le salaire, c'est plutôt la réputation. Encore qu'une relecture, ça ne vaut pas grand chose : à part l'éditeur, personne n'aura la preuve que tu l'as faite (les noms des reviewers n'apparaissent pas dans l'article, c'est anonyme). Faire partie d'un comité éditorial d'un journal compte plus. C'est visible.
En fait, quand on accepte de relire un article, c'est en général parce que le sujet nous intéresse un minimum (est dans notre champ de compétences) et en plus ça donne accès à l'article plusieurs mois avant sa publication. C'est comme dans l'onglet Rédaction de LinuxFr (en plus ici on peut chatter un peu, c'est sympa).
Oui, c'est le déluge. Il faut dire aussi qu'il y a pas mal de revues dites prédatrices qui sont apparues. Quand tu paies la revue pour qu'elle te publie, on comprend bien qu'il peut y avoir une tentation pour certaines de ne pas être trop regardantes. A l'époque actuelle, tu n'as plus besoin d'imprimer le journal. Tu mets le PDF en ligne. Créer un business un peu pipo pendant quelques années, ça ne doit pas être trop dur.