ylsul a écrit 222 commentaires

  • [^] # Re: Combien ça vaudrait ?

    Posté par  . En réponse au journal pourquoi pas: vaccin libre/opensource. Évalué à 2.

    Son coût marginal est faible parce qu'il y en a plein, mais si la situation était beaucoup plus critique du point de vue de la ressource le prix pourrait être beaucoup plus élevé sur le marché. Ou nationalisé / rationné légalement si les inégalités d'accès sont trop importantes.

    J'ai bon ?

  • [^] # Re: Hibernation, pourquoi faire ?

    Posté par  . En réponse au journal Astuce : réparer l’hibernation non fonctionnelle sur Fedora 32. Évalué à 2.

    Pourquoi "on ne sait pas facilement" ? Pour moi "systemctl suspend" c'est en mémoire. Apparemment "systemctl hibernate" sert à l'hibernation.

    La mise ne veille en mémoire consomme sans doute un peu d'énergie mais permet de mettre la machine en veille simplement, ce que je trouve commode.

  • [^] # Re: Hibernation, pourquoi faire ?

    Posté par  . En réponse au journal Astuce : réparer l’hibernation non fonctionnelle sur Fedora 32. Évalué à 1.

    Pareil, mais fichiers sauvegardés. Tous mes fichiers de code, de doc et autres, ouverts sur différents espaces virtuels.

    J'utilise la mise en veille en mémoire, c'est très simple : systemctl suspend en tant que simple utilisateur et appuyer sur une touche pour redémarrer.

  • [^] # Re: Asymétrie des risques

    Posté par  . En réponse au journal Victor Hugo : « Les nains sapent sans bruit le travail des géants ». Évalué à 1.

    La première étude de Raoult n'a donné aucun signe d'efficacité une fois les biais relevés corrigés, de l'avis de tous les experts (et pas seulement les statisticiens).

    As-tu une source pour ça ? Ce n'est pas la même chose de considérer qu'il y a des biais qui peuvent fausser le résultat que de corriger les biais en montrant que le résultat est nul une fois qu'on les a supprimés.

  • [^] # Re: Bôf pas convaincu

    Posté par  . En réponse au journal Victor Hugo : « Les nains sapent sans bruit le travail des géants ». Évalué à 2.

    Si je me souviens bien, il considère que son traitement est efficace dans la première partie de la maladie, quand c'est le virus le danger. Et qu'ensuite ce qui est dangereux ce n'est plus le virus mais les conséquences sur l'organisme de ce qui s'est passé au premier stade. Et donc que donner le traitement à des gens qui en sont déjà à un stade très avancé n'est pas utile (ces patients sont partis en soins intensifs si je ne dis pas de bêtises). Et non, je ne me souviens plus où j'ai vu ça pour le vérifier, désolé… :s

    Pour la malhonnêteté, on peut remarquer que c'était indiqué dans son étude et qu'il a répondu à pas mal de questions qui lui ont été posées sur le contexte de l'étude.

  • [^] # Re: L’individu a bon dos

    Posté par  . En réponse au journal À titre individuel, que faisons-nous, pour l'écologie ?. Évalué à 1.

    Mais il n'y a pas besoin de chercher l'augmentation des rendements financiers. Et surtout il n'y a pas besoin qu'existent de telles opportunités. S'il n'y a pas plus de demande, tu peux toujours chercher à augmenter la production mais ça ne marche pas (ce qui est différent de chercher l'augmentation de la productivité). Ce qui n'empêche pas de faire des investissements (qui n'ont pas besoin d'avoir un rendement croissant pour être intéressants).

    Je ne saisis pas le lien avec les inégalités : qu'il y ait croissance ou non, il y a des inégalités de revenus pour différentes raisons (malchance, éducation différente, travailleurs et glandeurs, ceux qui veulent acheter plus et ceux qui ne veulent pas, …). Et on peut chercher à les réduire et discuter du niveau qui serait souhaitable (et de la forme que ça prend : qu'est-ce qui est juste, qu'est-ce qui doit être gratuit, …). Ça ne change rien par rapport à maintenant.

    Et autant je pense que décourager ceux qui tentent des choses c'est dommage, autant les histoires de ruissellement et autres ça ne repose sur rien. Donc c'est déjà une justification nulle et il n'y a pas besoin de la retenir, même dans le monde capitaliste (ce n'est pas spécialement efficace ; et le capitalisme ne s'arrête pas à trois banquiers, même présidents de la république).

    Note que dans l'ancien régime il n'y avait pas que le droit divin : avoir une caste de guerriers, d'érudits, de dirigeants, de guides spirituels, … qui n'étaient pas de droit divin (seul le roi était là par la volonté de dieu, non ?) c'était utile quand même. Peut-être que la société d'Ancien Régime aurait pu prendre une autre forme, plus égalitaire, peut-être pas (en tout cas peut-être que ça n'aurait pas été mieux). Maintenir les fonctions pré-citées dans un monde avec une faible productivité n'est pas évident.

  • [^] # Re: L’individu a bon dos

    Posté par  . En réponse au journal À titre individuel, que faisons-nous, pour l'écologie ?. Évalué à 2.

    Sur cette partie :

    il y a forcément besoin de moins d'ouvriers […]. Ces ouvriers sont reversés dans le reste de l'activité, avec baisse du temps de travail pour tout le monde, ce qui permet de les absorber.

    Théorie intéressante. En général, c'est ce qui se passe … au début. Au bout de quelques années, ou encore à la moindre claque sur l'activité, l'entreprise constate qu'elle a trop d'ouvriers par rapport à sa production et elle en met une partie à la porte.

    La remarque se plaçait dans un contexte où il y a croissance de la productivité mais pas de la production totale, donc baisse du temps de travail. Et je disais que si les gains de productivité se trouvent essentiellement dans l'industrie les ouvriers sont reversés dans le reste de l'activité économique, donc pas dans la même société.

    Pour le reste : je ne vois pas comment empêcher les gens de prendre des décisions stupides, capitalisme ou pas. Il n'y a pas que l'avarice qui mène les hommes à faire des idioties. Et que l'économie soit capitaliste ou non, les questions d'efficacité de la production sont importantes et les grandes organisations parfois pratiques (économies d'échelle notamment). Et comme on ne sait pas très bien les gérer, d'autres formes d'inefficacité apparaissent en leur sein. Et quand les sociétés sont moins hiérarchique, la pression entre pairs et les rancunes internes ne donnent pas toujours un meilleur résultat pour ce qui est de presser les autres à son propre profit, ne serait-ce que parce qu'il est difficile de se rendre compte de si les autres font leur "juste part" du travail. On rejoint ce que tu cites dans ton exemple chez SFR : les décisions irréalistes sont prises parce qu'elles sont loin de la production, et c'est un problème très difficile à résoudre dans une grande organisation.

    On peut aussi remarquer que les actionnaires qui sabotent leur entreprise risquent de ne pas accumuler tant de richesses que ça :) .

  • [^] # Re: L’individu a bon dos

    Posté par  . En réponse au journal À titre individuel, que faisons-nous, pour l'écologie ?. Évalué à 3.

    En même temps si il y a pas besoin d’investissement c’est stupide d’en faire quand même ?

    Je veux dire que s'il y a beaucoup d'épargne disponible mais pas tellement d'opportunités d'investissement le capital devient moins rentable (les actionnaires se contentent de ce qu'il y a) : si la consommation et la production n'augmentent pas, que les actionnaires commencent à entasser de l'argent et cherchent à la placer, ça va juste devenir de moins en moins rentable.

    Il faut bien séparer les investissements "purement financiers" (acheter des actions d'une entreprise) des investissements à l'intérieur d'une entreprise (acheter des machines pour augmenter la productivité) :
    - Les premiers peuvent être éternels (bien qu'en pratique les entreprises finissent par fermer) mais s'il y a trop d'argent disponible le rendement risque de diminuer. Individuellement les actionnaires peuvent décider de quand même faire ces placements parce qu'un rendement moins intéressant qu'avant peut toujours être positif. Donc le capital total des sociétés peut tout à fait s'accroître sans qu'elles n'aient plus à payer (elle peuvent d'ailleurs s'en servir pour faire des gains de productivité moins rentables).
    - Les seconds correspondent à du matériel qui finit par s'user et qu'il faut remplacer (dans le cas de machines en tout cas). Ces investissements sont réalisés périodiquement juste pour maintenir en état l'appareil de production.

    J'ai pris un cas un peu souple, où des entreprises sont crées, grossissent, tandis que d'autres sont détruites ou stagnent. Dans ce contexte général, s'il n'y a pas de croissance, une augmentation de la masse d'argent que les actionnaires veulent placer entraîne une baisse des rendements de ces placements. Si on veut un cadre plus rigide, on peut considérer que quand il n'y a pas d'opportunités de placement les actionnaires ne peuvent juste rien faire de cet argent qu'ils pourraient placer et que le rendement de l'argent placé ne diminue pas, effectivement. Mais ça ne signifie pas que les actionnaires vont accumuler des richesses : s'ils ne peuvent pas le placer ils vont le dépenser en consommation, ça ne va pas s'accumuler pour rien (si c'est le cas et que l'argent "disparaît" en quelque sorte, la masse monétaire augmente en compensation ; mais le plus probable c'est que ça ne s'accumule pas tellement).

    On ne m’ôtera pas de l’idée que la doctrine du « travailler plus pour gagner plus » semble totalement imprégner l’esprit capitaliste. Il existe un seul capitaliste qui prône politiquement une forme de décroissance ?

    Le problème ici c'est que "le capitalisme" ça ne veut pas dire grand chose. Si on s'en tient à une définition technique, il n'y a sans doute pas grand chose à en dire d'un point de vue social. Le sens dans lequel on l'emploie en général c'est plutôt "ce qui ne nous plaît pas dans le monde". Du coup ça ne sert pas forcément à grand chose de crier contre le capitalisme, la question c'est qu'est-ce qu'on veut voir changer précisément. Et c'est pour ça que je ne pense pas qu'attendre une sortie du capitalisme, en faire un préalable à d'autres actions, mène à grand chose. Je ne pense pas qu'il y ait d'obstacle technique (définition formelle du capitalisme), c'est le reste qu'il faut considérer (ce qu'on cache réellement derrière "le méchant capitalisme"). C'est ce que disait Renault un peu plus haut : les inégalités n'ont pas attendu le capitalisme pour exister, l'envie des gens de consommer ne va pas diminuer juste par magie, faire une transition vers autre chose dans le but de consommer moins n'est pas forcément très pertinent parce que pour ça il faudrait qu'il existe une majorité ayant envie de consommer moins ; et qu'une fois que c'est le cas il n'y a sans doute aucun obstacle technique pour réaliser cette aspiration, sans changer les règles de fonctionnement de l'économie.

    Si ce que tu veux critiquer c'est la société de consommation c'est possible, mais ce n'est pas "le capitalisme". Et c'est important parce que ça nécessite d'analyser ce que c'est que la société de consommation et de se demander ce que serait un modèle économique qui empêcherait réellement cette société. Dans une certaine mesure, ce n'est pas évident à concilier avec les libertés individuelles ; la question de la culture de la consommation est intéressante mais il n'y a sans doute pas de difficulté technique/légales pour en sortir. Et les hommes n'ont pas attendu le capitalisme pour avoir envie de faire les fiers auprès des autres en montrant leurs bidules, ni pour s'exploiter les uns les autres, l'impact sur leur environnement était moins important parce que les moyens d'actions étaient plus faibles.

    Si le but est de limiter l'impact sur l'environnement des activités humaines (c'est-à-dire qu'on se fiche de savoir si on consomme plus ou moins mais on veut réduire la pollution), on peut tout à fait le faire maintenant (par exemple les réglementations sur les émissions de particules des voitures ou bien la taxe carbone).

    On peut tout à fait envisager un arbitrage entre les libertés individuelles et les contraintes collectives, mais on voit aussi que ça existe déjà et que ce n'est pas incompatible avec le capitalisme : ce qu'on appelle capitalisme ça peut couvrir des sociétés qui iraient d'un marché complètement libre où tout est contrat à une société où les activités économiques sont très réglementées et où le secteur public gère une partie importante de l'activité (ce qui n'empêche pas la course à la consommation). Nous vivons déjà dans une société qui n'est pas un grand marché dans lequel tout s'achète. Et nous pouvons décider individuellement de faire autrement, le monde ne va pas s'effondrer.

    Quand tu parles de « travailler plus pour gagner plus », on peut remarquer que le temps de travail a diminué dans les sociétés occidentales depuis des décennies. Le monde n'est pas sorti du capitalisme en réduisant le temps de travail.

  • [^] # Re: L’individu a bon dos

    Posté par  . En réponse au journal À titre individuel, que faisons-nous, pour l'écologie ?. Évalué à 2.

    Oui, l'entreprise peut accepter de faire des investissements pour ne pas gagner plus. Note qu'un investissement n'a pas besoin de rapporter de l'argent éternellement pour être intéressant : il suffit qu'il rapporte plus qu'il ne coûte (ou au moins autant). C'est le cas de l'achat de n'importe quelle machine industrielle, qui par définition n'est pas éternelle : l'entreprise passe son temps à acheter/renouveler des machines.

    Je parle ici de l'entreprise et non des actionnaires parce qu'il n'y a pas besoin d'augmenter le capital de l'entreprise à chaque fois qu'une machine est achetée.

    Les propriétaires de l'entreprise ne sont pas non plus tout puissants : historiquement on remarque que les revenus des actionnaires et ceux des salariés ont augmenté, il existe des discussions/négociations/luttes pour la répartitions des gains, ça n'a rien de nouveau.

    Pour ce qui est de la répartition des gains de productivité, on peut remarquer que l'industrie distribue largement ses gains au reste du monde (du fait de la concurrence par exemple), habituellement sous forme de baisse des prix ou d'amélioration des produits. Donc ce n'est pas parce qu'une entreprise est plus productive qu'elle s'enrichit (ni ses actionnaires).

    D'un point de vue global, si on ne veut globalement pas produire plus tout en faisant des gains de productivité il faut forcément travailler moins tout en gagnant autant. Par contre ça ne se fait pas forcément au niveau de l'entreprise qui réalise les gains de productivité.

    Si l'industrie réalise de gros gains de productivité et que la répartition de la consommation ne change pas, il y a forcément besoin de moins d'ouvriers (et sans doute de moins de capitaux, la fabrication des machines bénéficiant aussi de gains de productivité). Ces ouvriers sont reversés dans le reste de l'activité, avec baisse du temps de travail pour tout le monde, ce qui permet de les absorber.

    Si on suppose qu'on arrête de consommer plus et que la question est "est-ce que le capitalisme est un obstacle ?", on peut aussi noter que d'un point de vue marché le simple fait que des actionnaires gagnent de l'argent ne les mènent pas à une accumulation : si à un moment il y a plus d'épargne disponible grâce à des gains de productivité mais qu'il n'y a pas de besoins d'investissements pour augmenter la production, le rendement des investissements diminue (ils ne rapportent globalement pas plus, donc moins de gain par euro investi) et donc les actionnaires ne gagnent pas automatiquement plus.

  • [^] # Re: L’individu a bon dos

    Posté par  . En réponse au journal À titre individuel, que faisons-nous, pour l'écologie ?. Évalué à 2.

    L'accumulation dont il était question c'est l'idée que la richesse se concentre automatiquement de plus en plus dans les mains de quelques-uns (les actionnaires) s'il n'y a pas de croissance. Et que donc soit la croissance est assez soutenue pour empêcher cette accumulation, soit non et la richesse s'accumule entre leurs mains. Et je dis que je ne vois pas pourquoi, je pense que la croissance pourrait être nulle sans que la richesse se concentre progressivement dans les mains des actionnaires.

    Donc non, la question de la dépense n'est pas HS : si les actionnaires dépensent leur argent ils ne l'accumulent pas au fil du temps. Et non, la distribution de dividendes n'atteste pas qu'il y a accumulation au cours du temps entre leurs mains, simplement qu'il y a eu production de richesse, partagée entre les salariés et les actionnaires.

  • [^] # Re: L’individu a bon dos

    Posté par  . En réponse au journal À titre individuel, que faisons-nous, pour l'écologie ?. Évalué à 2.

    Je ne voulais pas dire que les dividendes seraient fixés par un réglement ou pour une autre raison, je voulais montrer que le monde pouvait se trouver dans un état d'équilibre même sans croissance. Donc les dividendes ne seraient pas fixes par nature, je prenais juste l'hypothèse d'une société qui a une activité stable et dans laquelle il se trouve que les dividendes sont constants au fil du temps (dans cet exemple) ; ce qui montre que les dividendes n'ont pas besoin d'augmenter pour que les actionnaires soient satisfaits, donc ils peuvent exister dans une entreprise dont le CA ne croît pas.

    Tu disais ça :

    A quantité de monnaie en circulation équivalente, donc,

    D'accord, puisqu'il n'y a pas de croissance (hors inflation, mais on peut ignorer ce détail ici).

    ça voudrait dire que les actionnaires s’enrichissent du bénéfice à chaque dividende, tandis que les salaires ne bougent pas.

    Ici tu distingues les dividendes des salaires, je ne vois pas pourquoi : le fait que la source de revenus ne soit pas la même (capital ou travail) ne change pas grand chose à la manière dont ces revenus sont utilisés : actionnaires comme salariés dépensent cet argent pour leur logement, pour manger, … ; les uns et les autres peuvent l'épargner, ce n'est pas propre aux actionnaires. Donc pourquoi les actionnaires s'enrichiraient plus que les salariés ?

    Ça aboutit donc à une accumulation de richesse dans les poches des actionnaires, dont ils n’ont que faire parce qu’il n’y a pas vraiment de croissance d’activité pour les dépenser ?

    Pourquoi il y aurait accumulation du simple fait de l'actionnariat ? La société reçoit de l'argent via ses clients, elle en distribue une part à ses salariés pour leur travail et une part à ses actionnaires pour leur apport de capital. Les uns et les autres dépensent l'argent, il n'y a pas nécessairement accumulation de richesse. Pourquoi du seul fait que c'est un dividende il y aurait accumulation plutôt que consommation ?

    Si l'entreprise se trouvait dans une situation où son activité est parfaitement stable, elle pourrait accumuler un peu de trésorerie puis arrêter de faire des bénéfices et se trouver dans un fonctionnement où il n'y a pas d'accumulation dans l'entreprise. Pour arrêter de faire des bénéfices c'est simple : soit la concurrence s'en charge, soit l'argent finit par être redistribué aux actionnaires (propriétaires) et aux salariés. Personne n'a intérêt à ce que l'entreprise accumule de l'argent dans la trésorerie.

    Je ne comprends pas où tu vois une accumulation nécessaire.

    Ça c'est l'hypothèse simplifiée qui montre qu'on peut avoir une activité constante sans accumulation où que ce soit (ou alors je veux savoir où et comment). Bien sûr dans la réalité l'entreprise peut avoir de bonnes et de mauvaises années (dans ce cas les dividendes sont plus ou moins élevés, selon les années), elle peut croître au détriment d'une autre entreprise, son marché peut disparaître au profit d'autres activités, … Aucune croissance ne signifie pas que rien ne bouge. Et tant qu'on consomme globalement autant qu'on produit, il n'y a pas d'accumulation (je passe sur le fait que certains bien ne se consomment pas et qu'ils peuvent s'accumuler, comme la création musicale par exemple, étant donné que ce n'est pas un problème). Et les actionnaires ne refusent pas d'investir sous prétexte que la société peut disparaître un jour : elle peut leur rapporter de l'argent entre temps.

  • [^] # Re: L’individu a bon dos

    Posté par  . En réponse au journal À titre individuel, que faisons-nous, pour l'écologie ?. Évalué à 2.

    Note aussi que croissance de la production ne signifie pas automatiquement croissance de l'utilisation de ressources : améliorer la qualité d'un produit en le réalisant avec les mêmes ressources ça compte comme une augmentation du PIB. Améliorer un service également.

  • [^] # Re: L’individu a bon dos

    Posté par  . En réponse au journal À titre individuel, que faisons-nous, pour l'écologie ?. Évalué à 2.

    Si, elle va vendre quelque chose : des bonnets. Si un jour le marché disparaissait parce que la production n'est plus utile (ce qui impliquerait de ne jamais perdre de bonnet, c'est improbable) elle arrêterait son activité ou bien la réduirait. Ça arrive tout le temps. Dans ce cadre, faire un investissement et lancer une activité n'est pas idiot, l'activité en question n'a pas besoin d'avoir une durée infinie.

  • [^] # Re: L’individu a bon dos

    Posté par  . En réponse au journal À titre individuel, que faisons-nous, pour l'écologie ?. Évalué à 2. Dernière modification le 06 avril 2020 à 21:19.

    Les salaires sont fixes, les dividendes aussi. Les salariés consomment en dépensant leur salaire, les actionnaires en dépensant leurs dividendes. Il n'y a pas nécessairement accumulation d'un côté ou de l'autre.

    Je ne pense pas que la distinction entre salaires et dividendes soit pertinente ici : les bénéfices c'est juste de l'argent que la société n'a pas dépensé, qu'elle dépense l'argent sous forme de salaires ou sous forme de dividendes ne change pas grand chose à la manière dont il est consommé.

    Et s'il y a accumulation de l'argent quelque part c'est que c'est mal équilibré et la fiscalité peut être utile, mais ça marche aussi bien avec de la croissance.

  • [^] # Re: petite question

    Posté par  . En réponse au journal Des virus et des hommes. Évalué à 1.

    Si on supprimait le numerus clausus

    Il semblerait que ça ait été supprimé l'année dernière en France, après avoir été relevé dans les années 2000. Par contre le creux des années 90 (numerus clausus fortement diminué) pèse sans doute dans le nombre de médecins en activité actuellement.

  • [^] # Re: 25 millions

    Posté par  . En réponse au lien Obsolescence programmée des smartphones : une sanction historique contre Apple. Évalué à 2.

    C'est historique. C'est la première condamnation du délit d'« d'obsolescence programmée », promulguée fin 2019, si je ne me trompe pas.

    D'après la DGCCRF, c'est pour "pratique commerciale trompeuse".

    C'est une histoire d'il y a quelques années, Apple avait fait une mise à jour qui limitait la puissance de calcul de certains de ses téléphones quand les batteries vieillissait parce qu'elles n'étaient plus capables de fournir la puissance nécessaire à la machine à pleine puissance. Le problème arrivait réellement, des machines s'éteignaient quand le processeur était trop sollicité et la batterie ancienne.

    Ça n'a (encore) rien à voir avec de l'"obsolescence programmée" : Apple a mis de mauvaises batteries dans un de ses modèles (ça arrive ; celles-ci n'ont pas pris feu, c'est déjà ça…) ; ensuite ils ont fait une mise à jour logicielle pour corriger le problème (uniquement quand les batteries vieillissaient). Là où ils n'ont pas été très francs (que ce soit à dessein ou non) c'est qu'ils ont fait ça en douce plutôt que dire "bon, ces batteries sont pourries" ; à la fois parce que ce n'est pas très bon pour leur image et parce que ça aurait entraîné des demandes de remboursement. Quand ça c'est su, ils ont d'ailleurs dû proposer pendant quelques mois des batteries de remplacement à un prix peu élevé.

  • [^] # Re: hum pour de la bureautique?

    Posté par  . En réponse au journal C'est quoi ce bordel dans les CPU.. Évalué à 0.

    Est-ce que ça inclut la différence de difficulté à récupérer les données ? Quand l'électronique crame (ssd ou disques mécaniques), c'est plus ou moins fichu ; quand un disque mécanique commence à mal se comporter il y a souvent moyen de récupérer les données dessus (en espérant qu'elles ne sont pas corrompues, bien sûr).

  • [^] # Re: i3

    Posté par  . En réponse au journal C'est quoi ce bordel dans les CPU.. Évalué à 1.

    La limite est plus ou moins celle de la puissance disponible…

    L'augmentation de la puissance des processeurs a ralenti pour des raisons techniques : difficulté de faire des processeurs qui chauffent beaucoup moins et donc qui tournent à fréquence plus élevée d'une part ; programmes qui n'utilisent pas tous les cœurs, l'autre voie d'augmentation de puissance, d'autre part.

  • [^] # Re: Des solutions on en a

    Posté par  . En réponse au journal [HS] (Et SF aussi un peu) Exercice d’uchronie économique. Évalué à 2.

    On s’énerve sur les finances mais on devrait surtout se concentrer sur les scénarios et leur faisabilité pratique.

    L'idée des finances, c'est qu'il y a beaucoup de marge d'un point de vue efficacité énergétique (au sens large) : véhicules moins consommateurs, organisation urbaine/péri-urbaine moins tournée autour de la voiture, transports en commun, isolement des bâtiments, … Et que ce qu'on fait actuellement comme ce qu'on pourrait faire est le fruit d'une multitude de décisions à tout un tas de niveaux, décisions qui pourraient être différentes.

    La taxe carbone est une incitation à économiser l'énergie (en fait surtout celle qui émet beaucoup de CO2), en disant "attention, l'énergie va coûter plus cher et ça va continuer à augmenter régulièrement, tenez-en compte dans vos décisions".

  • [^] # Re: Erreur de postulat

    Posté par  . En réponse au journal [HS] (Et SF aussi un peu) Exercice d’uchronie économique. Évalué à 2.

    On parle même de « surcouplage » (on a besoin de plus d’énergie qu’avant pour maintenir les mêmes taux de croissance)

    On a besoin de moins d'énergie qu'avant pour produire la même chose : l'efficacité énergétique augmente. Après on ne diminue pas forcément la consommation d'énergie en conséquence, mais c'est un autre problème.

    On pourrait dire qu'on a besoin d'autant d'énergie pour produire plus, et que les gains d'efficacité énergétique faiblissent, sans s'arrêter.

  • [^] # Re: Scandaleux

    Posté par  . En réponse à la dépêche Troisième mise en demeure pour l'association LinuxFr. Évalué à 8.

    On entre ici dans un état de racket: tu payes pour financer la récolte et l'interprétation des données, et tu payes a nouveau pour accéder à l'analyse.

    Non. Il y a plusieurs sources de financement, les impôts et les achats marchands, ce qui ne signifie pas qu'on paie deux fois. D'ailleurs il est possible qu'il y ait peu d'impôts affectés, si c'est largement payé par les achats.

    Les données sont par ailleurs partiellement publiques et partiellement "privées" (accessibles uniquement par achat).

    C'est un cas classique de mélange entre service public général et services plus pointus financés par ceux qui en ont besoin.

  • [^] # Re: Les commentaires en bien et en mal sont les bienvenus

    Posté par  . En réponse au journal APPEL à nos collègues informaticiens et informaticiennes.. Évalué à 3. Dernière modification le 12 décembre 2019 à 11:07.

    Je n'ai plus la source (c'était dans un Alternatives économiques, mais je ne me souviens plus de la date), mais les comparaisons entre le France et les pays similaires montraient qu'en gros l'administration et autres services comparables ça coûtait plus ou moins la même chose. La différence venant des grandes assurances (santé, chômage, famille, retraites, …) plus souvent publiques en France (ou en plus grande partie publiques).

    Donc les autres pays font un peu la même chose que nous, avec plus d'assurances privées ou restant simplement à la charge des individus. Ils ne font pas la même chose avec moins d'impôts.

    Bien sûr la répartition exacte et la plus ou moins grande prise en charge de divers secteur par le public (enseignement, …) varie d'un pays à l'autre, c'est plutôt de moyennes dont je parle.

  • [^] # Re: Réponse éclairée faite à 2h du mat

    Posté par  . En réponse au journal Écriture inclusive, féministes et Wikipédia. Évalué à 5.

    La vidéo n'est pas inintéressante (c'est bien de creuser un peu la question), mais pas vraiment neutre non plus…

    Les évolutions "récentes" qui datent du 16ème siècle et qui se répandent au 19ème, c'est en fait respectivement quand la langue française émerge puis la généralisation de l'école de la République, ça concerne une bonne partie du français.

    Les problèmes d'identification du COD : ce n'est pas faux, mais c'est aussi parce que le sens de la règle n'est pas clair qu'elle est un peu difficile à appliquer. Si on le fait comme j'ai pu l'écrire plus haut c'est un peu plus évident déjà, dans la plupart des cas.

    La mesure de l'importance de cette règle : beaucoup de règles ne s'appliquent que dans certaines circonstances, et l'orthographe d'un mot ne s'applique que lorsqu'on l'utilise (donc pas forcément tous les jours), ce n'est pas pour ça que ce n'est pas utile. Négliger la langue écrite c'est dommage aussi : l'écrit est plus précis, c'est intéressant parce que c'est une forme d'émission plus longue mais qui peut être transmises à de nombreuses personnes (oui, maintenant on écoute des vidéos youtube, mais pas que… :) ) et un certain nombre de règles permettent de fluidifier la lecture en rendant les liens entre termes plus explicites, voire redondants (et du coup l'argument selon lequel ça ne supprime l'ambiguïté que dans un nombre restreints de cas : c'est peut-être vrai, mais ce n'est pas la question, la redondance a une utilité même si elle ne supprime pas d'ambiguïté). Après à l'oral on simplifie un peu parce qu'on n'est pas toujours sûr, c'est la vie. Les Allemands n'appliquent pas toutes leurs déclinaisons, particulièrement à l'oral, ça signifie qu'ils devraient simplement les supprimer de leur langue ? Que la langue écrite soit plus travaillée, plus cohérente, c'est bien aussi. On fait tout un tas de fautes à l'oral parce que la construction des phrases est dynamique (la structure de la phrase n'est pas toujours complètement prête quand on la commence), ce n'est pas pour ça que les règles ne servent pas (y compris à l'oral, parce que souvent on les utilise).

    Après il y a des cas plus ou moins difficiles avec cet accord ; par exemple de "des cerises, j'en ai mangé", sans accord : c'est plutôt cohérent du point de vue du sens, parce que je n'ai pas mangé "les cerises", mais une partie des cerises. Et d'autres plus subtils encore, mais pas forcément courants (le plus délicat c'est avec un infinitif derrière). C'est une question de cohérence des règles avec le sens qu'elles soulignent par rapport à la simplicité de leur application : pour que tout soit bien cohérent, il y a des cas tordus, pas forcément les plus courants, ce n'est pas très grave. Donc oui on va faire quelques erreurs, mais si on s'applique à l'écrit c'est intéressant de l'utiliser, et oui, ça peut faire partie de la qualité de la langue, bien qu'on ne va évidemment pas devenir tous des idiots si on n'applique pas telle ou telle règle ; c'est d'ailleurs sans doute cet aspect (maintenir l'existence d'une langue d'une certaine qualité) qui est évoqué quand on lit ces propos sur le nivellement par le bas et autres : il s'agit de considérer qu'on n'est pas idiots au point de devoir tout simplifier n'importe comment à chaque fois qu'il existe une difficulté, pas réellement de dire que les gens vont devenir idiots (c'est une caricature) ; et si la langue parlée n'est pas "parfaite" par rapport à ce qu'on peut écrire (elle ne le sera jamais) ce n'est pas un problème.

    L'aspect facultatif de la règle : rendre la règle facultative explicitement ça veut dire qu'on ne l'applique pas, ou bien au petit bonheur la chance, ce n'est pas vraiment mieux. Avoir un règle qui a un sens et ne pas l'appliquer rigoureusement dans tous les recoins de la langue parlée (voire parfois écrite) parce que parfois on commet des erreurs, ce n'est pas très grave : on a une langue avec des règles qui ne sont pas si stupides, une langue assez unifiée entre la langue de qualité et celle parlée de tous les jours, mais dans ce dernier cas on a des simplifications dans tout un tas de cas (par exemple les prononciations, sans aller jusqu'à la grammaire). Ça marche plutôt bien.

    Tout ça n'en fait pas une règle "inepte". D'ailleurs si je reprends mon exemple plus haut, on a aussi une continuité entre "toutes ces lettres, écrites de mon vivant" (il s'agit plutôt d'une sorte de forme passive implicite) et "ces lettres que j'ai écrites de mon vivant" (oui, je sais, il est un peu naze cet exemple si on en considère le sens…). L'"erreur commise" / "que j'ai commise". Je trouve ça plutôt logique d'appliquer cet accord.

  • [^] # Re: Réponse éclairée faite à 2h du mat

    Posté par  . En réponse au journal Écriture inclusive, féministes et Wikipédia. Évalué à 7.

    accord de proximité (qui pour rappel était la norme jusqu'au ~XVIIIe siècle)

    Il faudrait arrêter de prendre pour argent comptant les propos de militants qui sélectionnent soigneusement les éléments servant à leur cause.

    Ces accords ont coexisté, l'accord de proximité consiste à accorder des adjectifs (par exemple) pas avec les noms auxquels ils se rapportent, c'était un accord en genre mais aussi parfois en nombre (si le dernier élément d'une énumération est singulier, l'adjectif est au singulier).

    Un accord avec les noms auxquels l'adjectif fait référence, c'est bien, c'est une bonne règle. Les accords servent à rappeler les liens entre les éléments.

  • [^] # Re: Réponse éclairée faite à 2h du mat

    Posté par  . En réponse au journal Écriture inclusive, féministes et Wikipédia. Évalué à 4.

    règles ineptes comme l'accord du participe passé

    Il me semble pourtant qu'il y a une logique à cet accord (je suppose qu'on parle de l'accord avec l'auxiliaire avoir) : l'accord est fait avec l'élément qualifié plutôt qu'avec le sujet.

    Par exemple : "les lettres que j'ai écrites" est similaire à "les lettres qui ont été écrites par moi", accordé pareil. C'est sans doute plus logique qu'accorder ça avec le sujet dans le premier cas.

    Pour ce qui est de l'accord avec le COD uniquement quand il vient avant, je suppose que ça peut être une simplification (? : accord avec quelque chose qui est déjà présent dans la phrase, plus facile).