ylsul a écrit 222 commentaires

  • [^] # Re: À ma connaissance

    Posté par  . En réponse au journal L’avis de RMS sur les relations sexuelles. Évalué à 4.

    Les limites c'est aussi une question de risque juridique : si le mineur a 15 ans, ça ne concerne plus la justice (tu ne risques pas de passer devant un juge). En dessous il y a jugement. La peine n'est pas automatique, c'est là qu'on retombe sur le fait que les valeurs ne sont pas « en dur » : un juge examine la situation et détermine les circonstances exactes, pour déterminer la gravité des faits.

    Quand la loi disait qu'une personne de quinze ans ne peut pas coucher avec une personne de moins de quinze ans, on imagine que si deux jeunes de quinze ans et un jour et quinze ans moins un jour ont des relations sexuelles et que ça fait six mois que ça dure, personne ne va aller en prison.

  • [^] # Re: Ça dépend

    Posté par  . En réponse au journal Est-ce qu'une IA peut choisir la licence du code qu'elle écrit ?. Évalué à 3.

    Tu confonds avec Wargames.

  • [^] # Re: Communication de Google

    Posté par  . En réponse au lien Chrome va supprimer l'API utilisé par les bloqueurs de pub pour fonctionner. Évalué à 4.

    D'accord, merci. Cette page fait un petit historique de l'en-tête http user-agent :
    https://webaim.org/blog/user-agent-string-history/

  • [^] # Re: Communication de Google

    Posté par  . En réponse au lien Chrome va supprimer l'API utilisé par les bloqueurs de pub pour fonctionner. Évalué à 3.

    J'ai l'impression que la plupart des réponses sont des outils automatiques, non ? Ça ne nous renseigne pas beaucoup.

    Et à moins que Firefox n'écrase tous ses concurrents de très très loin, le fait qu'il n'y ait rien qui ressemble à un autre navigateur dans les 15 premiers laisse entendre que toutes ces réponses sont des outils automatiques, y compris la première (ne serait-ce qu'un lecteur de flux dans un navigateur web).

    Sinon ça voudrait dire que la première ligne représente Firefox et que le second navigateur est en dessous de 40 fois moins d'utilisateurs, donc quasiment rien. Ça ne paraît pas beaucoup quand même…

    Autre possibilité : les chaînes d'identification d'autres navigateurs sont très éparpillées (par version ou autre), ce qui fait que chacun d'entre eux se trouve réparti sur une multitude de lignes.

  • [^] # Re: pas faux mais en francais :)

    Posté par  . En réponse au journal Vidéo de qualitay sur l'histoire du mouvement anti-vaxx. Évalué à 1. Dernière modification le 11 février 2022 à 04:55.

    Ce n'est pas une lettre d'excuse…

    L'étude initiale visait à tester sur de vrais patients l'efficacité antivirale de l'hydroxychloroquine et de l'azithromycine, pas le taux de mortalité ou autre (il n'y avait que quelques dizaines de patients, ce qui est insuffisant pour obtenir un résultat significatif sur la mortalité étant donnée la létalité de la maladie).

    La lettre fournit une analyse complémentaire sur certains points (taux de mortalité, d'admission en soins intensifs, …), mais les résultats ne sont pas significatifs (ce n'était pas le sujet et il n'y a probablement pas assez de patients pour que ça le soit). Et réaffirme l'avis des chercheurs sur l'efficacité antivirale.

    Les auteurs indiquent aussi qu'ils étaient bien au courant des potentiels risques cardiaques liés aux deux médicaments utilisés et qu'ils en ont tenu compte : les patients ont eu un suivi de la part de cardiologues pour s'assurer qu'ils ne développaient pas de problèmes particuliers.

  • # J'aimerais que tu restes

    Posté par  . En réponse au journal Merci Linuxfr, aujourd'hui je fais mes valises. Évalué à 10.

    J'apprécie ta contribution à linuxfr et les discussions avec toi. Il n'est jamais facile de se trouver confronté à une « communauté » que par ailleurs on peut apprécier fréquenter ; et il y a des sujets tendus en ce moment…

    J'aimerais que tu restes.

  • [^] # Re: Au sujet du consentement

    Posté par  . En réponse au journal Health Data Hub. Évalué à 8. Dernière modification le 08 octobre 2021 à 02:43.

    Ça ressemble au fonctionnement d'un système d'anonymisation (ou de pseudonymisation) de la CNAM nommé FOIN. En gros le fonctionnement est le suivant :

    • Des partenaires de santé (médecins, hôpitaux, …) envoient des données à un organisme qui les rassemble. Ces données sont constituées d'informations médicales associées à un identifiant anonyme, obtenu en concaténant des informations personnelles (NIR, nom, date de naissance, …) et une clef secrète, le tout passé à une fonction de hachage.
    • L'organisme de centralisation reçoit les données, ajoute à l'identifiant anonyme une autre clef secrète, passe le résultat dans une fonction de hachage, et publie les données en utilisant ce deuxième identifiant anonyme.

    Au niveau de la séparation des informations :

    • Les partenaires de santé ont une clef secrète (tous la même).
    • L'organisme de centralisation possède une autre clef secrète (différente de la précédente).
    • L'organisation en deux niveaux empêche les partenaires de santé de retrouver les données complètes de leurs patients dans les données publiées (ils ne peuvent pas calculer l'identifiant anonyme de niveau 2) et l'organisme de collecte de savoir qui sont les gens derrière les données (ils ne peuvent pas calculer l'identifiant anonyme de niveau 1 pour une personne donnée).
    • Les clefs secrètes sont découpées en fragments répartis entre plusieurs personnes, il faut au moins n fragments pour reconstituer une clef (ce qui empêche en principe quiconque de disposer de la clef pour refaire les calculs dans son coin : la clef n'est assemblée que temporairement, dans le logiciel qui effectue le calcul des identifiants anonymes).
  • [^] # Re: Est-ce un problème?

    Posté par  . En réponse au journal Adieu vieille branche. Évalué à 2.

    Certes, mais d’une part les sudistes ont rejoint l’union de leur plein gré, d’autre part, le gouvernement fédéral les a pas dérangé plus que ça pendant un siècle. Ils se sont regroupé en un pays et adopté une constitution, c’était pas pour rien.

    Ce n'est pas parce que ça se passe bien pendant un moment qu'il n'y a pas de tensions ou que l'union est acquise. Une fois les papiers signés, il n'y a pas forcément convergence économique, culturelle ou autre : rien n'empêche que des divergences apparaissent et que ça tourne mal. Il ne suffit pas de brandir des documents légaux pour que les gens acceptent de vivre ensemble.

    Les états du sud semblent avoir été toujours plus autonomes et méfiants à l'égard du pouvoir central, ça ne date pas de la Guerre de sécession et ça ne s'est pas arrêté après.

    L’argument de l’état lointain s’applique aussi aux autres états du nord, ils ont pas essayé de quitter l’union pour autant.

    Il s'agit moins de distance géographique que d'un point de vue culturel, économique ou autre.

    Est ce que c’est si osé que ça, sachant que le sud à attaqué Fort Sumter, propriete fédérale? C’est ça qui a déclenché la guerre, jusque là, c’était des négociations politiques sur le bien fondé légal de la sécession (que la cour suprême a finit par juger sans fondement, soit dit en passant).

    Le problème du fort attaqué c'est que l'Union ne voulait pas laisser les états du sud faire sécession, qu'il se trouvait en territoire sudiste et que les troupes n'ont pas voulu le laisser aux sudistes (parce qu'elles représentaient l'union légale). Tu mentionnes le fait que légalement ça n'a pas fonctionné non plus. C'est devenu une guerre parce que les états du sud voulaient partir et que les autres ne voulaient pas les laisser faire. Les questions légales c'est une chose (et ça se défend), les questions morales c'en est une autre (les points de vue sont plus diversifiés). Les questions de scission au sein d'un état sont toujours complexes.

  • [^] # Re: Est-ce un problème?

    Posté par  . En réponse au journal Adieu vieille branche. Évalué à 10.

    Effectivement, si on résume tout à l'esclavage, tout est lié à l'esclavage.

    On peut aussi noter que les états du sud des États-Unis ne sont plus peuplés de planteurs de coton esclavagistes. Par contre les conflits entre un état fédéral perçu comme autoritaire et les états fédérés est bien ancré dans la culture locale d'un certain nombre d'endroits du pays.

    On peut d'ailleurs remarquer que les sécessionnistes à l'époque créent une confédération et non une nouvelle fédération. Et que lorsque ces États ont voulu faire sécession ils n'ont pas pu et que cela a mené à la guerre. On peut disserter sur les questions légales, sur comment la sécession aurait pu se passer, si elle aurait dû être autorisée ou non, si tu considères la guerre comme juste ou non, mais on peut aussi se rappeler que les États-Unis sont un état fédéral, fondé moins d'un siècle auparavant sur la rébellion d'une colonie contre un contrôle par l'Angleterre considéré comme injuste. Même au sein de la fédération actuelle, les états ont un certain pouvoir et ils voient facilement d'un très mauvais œil le fait de perdre leur autonomie ou leur capacité à décider de ceci ou cela (quelle qu'en soit la raison, les exemples d'états qui décident de contrer (légalement) la politique fédérale sur différents sujets ne manquant pas). On pourrait également citer le système de vote par grands électeurs, les grands électeurs représentant tous la majorité des votes de l'état, la plupart du temps.

    Les états des États-Unis sont plus ou moins autonomes, certains plus que d'autres, pour différentes raisons, et un certain nombre de personnes voient d'un assez mauvais œil ce qui leur paraît un contrôle de l'état central sur leur vie, ce qu'ils perçoivent comme une assimilation culturelle, économique ou politique par un pouvoir central distant. C'était comme ça à l'époque, ça l'est peut-être un peu moins mais ça n'a pas disparu.

    Quand tu parles d'ériger des statues en l'honneur de gens qui ont déclenché une guerre civile, tu oublies ces questions : l'union entre les états des États-Unis n'a jamais été évidente, surtout moins d'un siècle après la constitution du pays. Et les états du sud se seraient sans doute contentés d'une sécession sans guerre civile (au minimum leur attribuer la seule responsabilité de la guerre est assez osé ; le nombre de morts aussi, la moitié étant dans leur camp). La question du pouvoir local et à quel prix les états sont unis était une question cruciale, et les traces n'ont pas disparu. L'opposition entre les planteurs du sud et les industriels du nord (même si c'est simplificateur) est aussi compréhensible. Tu résumes ça à "conserver leur droit à posséder des etres humains et les traiter comme de la marchandise", tu oublies que l'abolition de l'esclavage n'a pas été simple en Europe non plus, même quand le pouvoir y était favorable : un gouvernement lointain situé dans un endroit qui n'a pas les mêmes problèmes économiques et qui décide d'une modification potentiellement brutale (on ne sait pas comment ça se serait passé sans la guerre) de la structure politique et économique d'une région, ça ne passe jamais très bien. Et même en condamnant l'esclavage (mais c'est facile en 2021) on peut comprendre pourquoi, notamment le fait les mêmes gens qui bénéficient de ta production se fichent plus ou moins de comment c'est produit puis décident du jour au lendemain (d'un point de vue légal) que c'est mal et détruisent l'économie locale (pas seulement les plantations, par ricochet) sans forcément se préoccuper assez des conséquences. Et si ces événements ont laissé des traces dans un certain nombre d'états ce n'est pas forcément à cause de l'esclavage, c'est aussi une question plus vaste et qui n'a pas disparu encore aujourd'hui aux États-Unis.

  • [^] # Re: Est-ce un problème?

    Posté par  . En réponse au journal Adieu vieille branche. Évalué à 3.

    Il y avait tout un tas de raison à la Guerre de sécession.

    Et il reste sans doute un certain esprit d'opposition entre une partie des États-Unis et un "pouvoir central" vu comme un danger (une menace contre la liberté), qui n'a rien à avoir avec une défense de l'esclavagisme.

  • [^] # Re: Est-ce un problème?

    Posté par  . En réponse au journal Adieu vieille branche. Évalué à 9.

    Sa remarque était manifestement basée sur le fait que ce n'est pas un "symbole nazi" partout dans le monde et qu'il ne se voit justement pas aller engueuler des gens au prétexte que chez lui ça fait penser aux nazis (alors que chez eux non).

  • [^] # Re: Le Professeur Maboul et l’extrême droite sont dans un bateau

    Posté par  . En réponse au journal toujours pas convaincus par l'Hydroxychloroquine ?. Évalué à 2.

    L'emplacement du service en question ne change rien, j'ai indiqué que ce service ne dépendait pas de l'IHU.

    Pour l'article je l'avais lu, mais le problème de ces articles c'est qu'ils sont souvent imprécis ; je trouve que c'est une source modérément fiable, même s'il peut y avoir des informations intéressantes dedans. Tu reprends les propos indiquant que les seuls décès de l'IHU sont les personnes trop âgées ou grabataires et qui ne sont pas envoyées en réanimation (c'est ce qu'indique l'article) : dans le lien vers les données publiées par l'IHU, que j'ai mentionné un peu plus haut, on voit clairement apparaître des décès en réanimation pour l'IHU, distinctes de celles du reste de l'AP-HM. Les dossiers peuvent tout à fait être suivis et comptés dans les stats de l'IHU même si les patients sont allés ailleurs en réanimation en pratique.

    On voit dans ces mêmes données que le pourcentage de passages en réanimation des patients hospitalisés (et pas seulement de ceux qui sont testés positifs) est plus faible pour l'IHU. On ne peut pas en déduire automatiquement que les traitements à l'IHU sont meilleurs parce que les données sont trop synthétiques (état précis des patients notamment), mais ces chiffres distinguent bien l'hospitalisation de jour de la "vraie" hospitalisation et, apparemment, les quantités de patients expédiés en réanimation depuis l'IHU des autres patients en réanimation de l'AP-HP.

  • [^] # Re: Le Professeur Maboul et l’extrême droite sont dans un bateau

    Posté par  . En réponse au journal toujours pas convaincus par l'Hydroxychloroquine ?. Évalué à 4. Dernière modification le 20 janvier 2021 à 17:35.

    Ce n'est pas parce que les patients qui partent en réanimation sont envoyés dans un autre service du CHU et que le service en question ne dépend pas de l'IHU que ces patients ne sont pas suivis et que les patients en détresse respiratoires qui décèdent ne sont pas comptés pour l'IHU.

    Les chiffres fournis par l'IHU font clairement apparaître les décès en réanimation et en hospitalisation : https://www.mediterranee-infection.com/covid-19/ . Ces chiffres n'indiquent pas comment les patients sont répartis quand ils arrivent dans un état grave, mais il est faux de dire qu'il ne peut pas y avoir de décès comptabilisés pour l'IHU parce qu'ils n'ont pas de service de réanimation.

  • [^] # Re: Faut arrêter - même Raoult le reconnait

    Posté par  . En réponse au journal toujours pas convaincus par l'Hydroxychloroquine ?. Évalué à -4. Dernière modification le 20 janvier 2021 à 13:35.

    il a répété en mai que l'épidémie était derrière nous et qu'il n'y aurait pas de seconde vague. On voit où on en est aujourd'hui.

    Les avis sur l'évolution de l'épidémie s'appuie en gros sur l'une de ces deux conceptions :

    • Un modèle "mathématique", qui a été présenté ici dans un journal, qui considère le taux de transmission brut du virus et essaie d'en déduire quand l'épidémie s'arrêtera. Par exemple si chaque personne contaminée transmet le virus à deux autres personnes en moyenne, l'épidémie va prendre de l'ampleur, mais on voit qu'au bout d'un moment le taux de transmission effectif diminue parce que sur les deux personnes qui théoriquement devraient être contaminées l'une est déjà immunisée après contamination et donc l'épidémie commence à décroître. Je n'ai plus les calculs en tête, mais on considère que 50-60% (?) de la population va être contaminée, puis l'immunité collective va arrêter l'épidémie. Dans cette vision des choses, si on utilise une mesure comme le confinement pour arrêter l'épidémie et que cette mesure est efficace, la suppression de la mesure conduit à un redémarrage de l'épidémie, c'est la "deuxième vague".
    • Un modèle basé sur l'observation des épidémies (celui dont se réclame Raoult), plus empirique, qui consiste à regarder comment les épidémies évoluent habituellement. C'est ce qui l'a conduit à considérer qu'il y avait peu de chances pour que l'épidémie arrive chez nous (parce que manifestement ce n'est pas souvent le cas, bien que cette fois-ci ça se soit produit ; on peut se rappeler les précédentes qui ont fait beaucoup de bruit mais peu de morts en Europe métropolitaine : SRAS ou Chikungunya par exemple). Et aussi à considérer qu'il n'y aurait probablement pas de deuxième vague (au sens de la position précédente), parce qu'habituellement les épidémies comparables ne suivent pas cette forme : Raoult dit qu'elles arrivent, passent et disparaissent et qu'on ne sait pas pourquoi, que ça ne s'explique pas avec un modèle mathématique simple basé sur le niveau d'immunité collective.

    Raoult n'a jamais exclu que l'épidémie puisse être saisonnière, il a indiqué que c'était tout à fait possible et que regarder ce qui se passait dans l'hémisphère sud (saisons inversées) était intéressant pour essayer de déterminer si ça allait revenir à l'automne-hiver suivant. Par contre ça n'a rien à voir avec une deuxième vague au sens de la première position (le modèle mathématique). C'est pour ça qu'il parle plutôt de deuxième épidémie, comme pour la grippe.

    La distinction est assez importante concernant les mesures à prendre, par exemple quand ça reflue, quelle est l'utilité de maintenir des mesures sanitaires (donc des contraintes) ou de les retirer progressivement si l'épidémie est en train de s'en aller. D'autres questions concernent aussi la question des frontières (fermeture, quarantaine, …), quand un autre pays est concerné par une épidémie de ce type et que des personnes arrivent de ce pays.

    Pour ce qui est d'estimer si sa vision des choses est la plus pertinente, c'est un peu plus délicat. On peut quand même citer ces éléments :

    • Il n'y a effectivement pas eu de deuxième vague (au sens strict) : la fin du printemps et le début de l'été n'ont pas vu de redémarrage de l'épidémie (même l'augmentation du nombre de cas au début n'était liée qu'à l'augmentation du nombre de tests, on peut le voir dans les taux de positifs par exemple). Il a fallu attendre la fin de l'été et le début de l'automne pour qu'une épidémie reprenne. De ce que j'ai pu en voir, au début de l'été les masques on avait oublié (sauf dans le métro peut-être), il ne restait pas grand chose des mesures sanitaires.
    • Les gens de l'IHU Méditerranée Infection (chez Raoult) font des analyses des génomes des virus qu'ils prélèvent sur leurs patients. En regardant les génomes représentés dans les patients reçus, il semblerait que les génotypes des virus représentés très majoritairement à différents moments ne sont pas le même : on n'a pas forcément un mélange de toutes les variantes passées mais un variant qui domine à un moment donné. Ce qui pourrait correspondre à des épidémies différentes, qui arrivent et passent, et qui sont dues à des variants différents du virus. Ces données sont croisées avec les génomes de virus présents dans d'autres pays pour suivre l'arrivée des épidémies successives (d'où elles viennent, dans quel pays elles sont apparues avant de traverser le monde). Et pour réfléchir à des hypothèses comme des réservoirs de virus sous la forme de groupes importants de mammifères (les chauves-souris ou les élevages de visons sont évoqués), dans lesquelles des variants apparaîtraient avant que l'un d'entre eux s'échappe et traverse l'humanité de temps en temps.
  • [^] # Re: Le Professeur Maboul et l’extrême droite sont dans un bateau

    Posté par  . En réponse au journal toujours pas convaincus par l'Hydroxychloroquine ?. Évalué à 0.

    Tu as la citation exacte ? ICU ça veut dire « Intensive care unit », ou soins intensifs. Les patients qui ne vont pas bien vont en réanimation, effectivement.

  • [^] # Re: Ha...

    Posté par  . En réponse au journal Cyclimse en Anjou. Évalué à 1.

    C'est à l'échelle mondiale, donc ces 1% ça peut être les 10-20% les plus riches des pays riches. Et les pas si riches des pays riches pourraient être pas loin derrière eux… On vit quand même dans un pays où presque tout le monde peut se payer un véhicule personnel, il est bien évident qu'on contribue nettement plus que les 50% les plus pauvres de la planète aux émissions de gaz à effet de serre ; ça se retrouve d'ailleurs dans le fait que les accords sur les émissions de CO2 prévoient (ou prévoyaient, pendant un certain temps ?) que les pays pauvres puissent augmenter leurs émissions, alors que les pays riches devaient commencer à les diminuer.

    Note aussi que si on répartissait autrement cette richesse on ne diminuerait pas forcément le total des émissions, ce n'est pas seulement une question riche/pauvre.

    Par ailleurs les émissions en question ne concernent pas uniquement les déplacements mais aussi le chauffage, l'industrie et autres. Taxer une petite partie des émissions des plus riches pourrait tout aussi bien reporter la consommation sur autre chose sans régler le problème.

    Donc non, il ne suffit pas de taxer les moyens de déplacement des très riches, le problème est bien plus large. Par contre les taxes sur les carburants sont proportionnelles à la consommation, donc elles touchent plus "les plus riches" (en réalité ceux qui consomment plus). Pareil pour la taxe carbone, qui concerne plus ou moins tous les produits qu'on peut consommer.

    Une des difficultés concernant les éléments que tu cites (yachts, avions, …) est qu'il s'agit souvent de transports internationaux et qu'il faut des accords entre pays pour les taxer. J'allais dire que le carburant sur les vols intérieurs en avion est taxé mais non (https://www.rtl.fr/actu/economie-consommation/taxes-sur-le-carburant-pourquoi-les-compagnies-aeriennes-sont-elles-exonerees-7795734774). Par contre le fait qu'un certain nombre de taxes s'appliquent déjà sur ces vols compense en contribuant à renchérir les coûts de ce moyen de transport par rapport aux voitures personnelles.

  • [^] # Re: Parlant de café …

    Posté par  . En réponse au journal Mozilla abandonne le web des objets. Évalué à 2.

    Je n’ai pas connaissance de protocoles pour le pain ou pour faire plaisir à madame Newton. Je serai ravi si d’autres en savaient plus long à ce sujet.

    Sur cette deuxième fonctionnalité, certains utilisateurs ont fait remonter des rapports d'erreur : "403 : accès refusé".

  • [^] # Re: Ha...

    Posté par  . En réponse au journal Cyclimse en Anjou. Évalué à 4.

    Les particules fines est un problème que l'on a identifie récemment, présent peut etre un peu plus sur le diesel que l'essence, mais sur lequel il semblerait que l'on mesure de bons résultats. Je dirai pas que c'est un problème que l'on a réglé, mais il semble être sous contrôle.

    Le vrai problème du diesel, celui de longue date, c'est celui des NOx. C'est lui qu'on arrive pas a régler et qui justifie l'abandon de ce moteur car les progres ont ete insuffisants depuis 30 ans.

    Cet article présente les choses de manière assez différente : https://fr.wikipedia.org/wiki/Moteur_Diesel#Pollution_et_toxicit%C3%A9

    Ces problèmes de NOx ont apparemment été au contraire (re)pris en compte plus sérieusement dans les années 2010, mais d'une part il faut que les véhicules aux nouvelles normes remplacent les anciens, d'autre part les constructeurs se calent sur les tests d'homologation plutôt que sur des conditions plus réalistes pour régler leurs filtres (sachant qu'il y a des contraintes pour les utilisateurs du véhicule si le filtrage est renforcé, un produit à remettre dans un réservoir). Donc c'est au moins en partie un problème classique de tests qui ne représentent pas bien la réalité : quand on leur demande de respecter des normes et qu'on définit des tests, les industriels se calent souvent sur ces tests, parce qu'il y a des inconvénients pratiques ou concurrentiels à se caler sur d'autres mesures. Les tests doivent être améliorés pour que les filtres soient renforcés. Ça ne semble pas indiquer que le cas des diesels est désespéré, et les possibilités d'amélioration existent.

    Ces articles semblent aussi confirmer que les problèmes de particules fines et de NOx sont largement dus au mode d'injection du carburant et que le développement des moteurs à essence à injection directe (fonctionnement qui se rapproche du diesel) pour économiser le carburant tend à générer le même type de problèmes dans les moteurs à essence. Et donc retour au compromis entre consommation de carburant / émissions de CO2 d'une part et pollution locale d'autre part.
    http://www.fiches-auto.fr/articles-auto/fonctionnement-d-une-auto/s-1256-difference-entre-injection-directe-et-indirecte.php
    https://www.usinenouvelle.com/article/pollution-automobile-faut-il-avoir-peur-des-moteurs-a-injection-directe-essence.N443477

  • [^] # Re: Ha...

    Posté par  . En réponse au journal Cyclimse en Anjou. Évalué à 3.

    Par contre le paragraphe juste au-dessus dans l'article de wikipedia indique que ces émissions importantes de particules concernent les moteurs diesels et les moteurs essences à injection directe, lesquels sont en nette augmentation parmi les voitures à essence vendues depuis un moment.

    Donc il semble qu'on ait des moteurs (essence ou diesel) qui utilisent cette technique pour améliorer la combustion et consommer moins de carburant (donc moins pétrole perdu et moins de rejets de CO2), mais qui rejettent plus de microparticules (pollution locale). Et donc remplacer les moteurs diesels par des moteurs à essence à "basse consommation" risque de ne pas résoudre le problème.

    Il me paraît plus intéressant de renforcer les contrôles, réviser la trajectoire d'amélioration et réglementer le problème en termes d'émissions de polluants que d'interdire telle ou telle technologie (et si elle ne peut pas suivre, elle disparaîtra ou sera limitée à de petits véhicules par exemple). Surtout quand les deux approches présentent des avantages et inconvénients différents.

  • [^] # Re: Séparé

    Posté par  . En réponse au journal vers un sciencefr.org ?. Évalué à 0.

    Moi je veux bien la réponse sur le fond, parce que le fond m'intéresse… De mémoire il était question de retester si dans le cas de cette maladie des traitements anti-inflammatoires connus comme la cortisone fonctionnent ou non, c'est ça ? Avec la question "est-ce que si on est raisonnablement sûr de nos connaissances sur un sujet on devrait refaire des tests avec/sans", sachant que "sans" peut être dangereux (puisqu'en général on sait que ça fonctionne quand il y a inflammation et que la maladie est dangereuse). Mais peut-être que le sujet est plus large, en tout cas je lirai avec intérêt une réflexion sur le fond :) .

  • [^] # Re: solidarité

    Posté par  . En réponse au journal free.fr tu n'es plus mon ami. Évalué à 1.

    Club-internet a été racheté par SFR, ce qui explique la relative continuité.

  • [^] # Re: L'Histoire a aussi un contexte

    Posté par  . En réponse au journal Une question complexe : pourquoi on déboulonne des statues. Évalué à 1.

    Mais ces raisonnements s'appliquent tout autant aux cultures et autres notions. Et il n'y a pas besoin de raison pour étudier et ranger les choses, c'est un outil pour essayer de les comprendre. Pour les hommes comme pour les animaux, pour la génétique comme pour les cultures. Et il n'y a pas besoin de se justifier et d'expliquer à l'avance à quoi ça va servir. Simplement d'essayer de cerner ce que ça signifie dans la réalité, sans cacher les choses et sans extrapoler à n'importe quoi (c'est le chemin de toutes les disciplines scientifiques et de l'interprétation de leurs résultats).

    Le problème ce n'est pas d'étudier le monde et essayer de le faire entrer dans ses petites cases pour les raisons morales ne mène à rien de bien. Si tu penses que mettre quelque chose comme la race des gens sur leur carte d'identité ce n'est pas très pertinent je suis d'accord avec toi, si tu penses que considérer les personnes que tu rencontres à travers leur race plutôt qu'à travers leur culture c'est moins pertinent, je suis d'accord aussi (bien que la notion de culture soit tout aussi floue, simplement parce que je pense que c'est plus déterminant dans ce que sont les individus).

    Dire qu'il n'y a pas de races parce que euh… c'est embêtant pour tenir un discours simpliste sur le racisme, c'est une posture moraliste, ce n'est pas une analyse du monde. Ça ressemble juste à une justification pseudo-scientifique de son discours, et ça n'a rien à faire avec la science.

    Si la génétique de différentes populations est différente, ça intéresse par exemple la médecine, parce qu'elle ne sait pas faire un modèle complet d'un organisme humain pour le traiter et qu'elle raisonne sur les probabilités. Alors on peut dire "oui, bon, ils n'ont pas la même tête et il existe des différences génétiques autres, mais il faut surtout pas faire le lien ni le dire comme ça, euh… c'est méchant". Mais le problème ce n'est pas de dire les choses, le problème c'est de ne pas faire des généralisations n'importe comment. Et on n'apprend pas à faire ça en cachant des informations sous le tapis, rien ne s'améliore dans le monde parce qu'on raconte n'importe quoi sur un sujet en se prenant pour des gentils, parce qu'on ne parle pas de ceci ou de cela, sous prétexte que c'est plus "correct" ; l'important c'est d'être exposé à assez d'idées diverses et contraires pour apprendre à avoir un peu de recul sur les pensées qui nous viennent comme sur l'information à laquelle on accède. Et c'est exactement la démarche inverse de cet espèce de puritanisme qui prétend protéger les gens contre les mauvaises idées parce que la société sera meilleure ainsi : je pense que ça fait au contraire lourdement partie du problème.

  • [^] # Re: L'Histoire a aussi un contexte

    Posté par  . En réponse au journal Une question complexe : pourquoi on déboulonne des statues. Évalué à 3. Dernière modification le 18 juin 2020 à 18:41.

    On voit dans ton propos qu'on peut parler de cultures distinctes alors qu'il y a des gradients (et on peut avoir des mélanges assez subtils) et que deux personnes qui ont une vie très éloignée n'ont pas grand chose en commun d'un point de vue culturel tout en partageant certains traits (elles ont un langage articulé par exemple, peut-être le même d'ailleurs, ou pas loin).

    Donc on peut parler de cultures différentes et tracer des traits grossiers autour alors même qu'il n'y a pas de groupes complètements distincts. Ou plutôt on peut définir des cultures comme des abstractions et rattacher des personnes à des cultures, même si les contours sont un peu flous et qu'un individu peut baigner dans plusieurs cultures différentes. Ou bien définir des "micro-cultures" (bourgeoise/populaire, française/anglaise, rurale/urbaine, …) et avoir des individus dont les traits culturels sont caractérisés par un ensemble de "choix" parmi ces critères.

    Tout ça me paraît s'appliquer de la même manière à la notion de race. Et le fait que race et culture ne se recouvrent pas (ou partiellement) ne change rien à la question.

  • [^] # Re: L'Histoire a aussi un contexte

    Posté par  . En réponse au journal Une question complexe : pourquoi on déboulonne des statues. Évalué à 3. Dernière modification le 17 juin 2020 à 21:46.

    Mouais, on peut aussi prendre des définitions plus biologiques et moins prudes

    On y lit par exemple que chez les animaux domestiques on parle de races, mais que d'autres termes sont employés pour plus ou moins la même chose pour les animaux sauvages (sous-espèces) ou les végétaux (variétés). Et je ne pense pas que ceux qui parlaient de race au XIXème siècle imaginaient que les hommes aient été découpés en sous-groupes par sélection.

    Il existe des populations humaines qui ont vécu de manière assez isolée pendant de longues périodes. De la même manière que ça se traduit par des caractéristiques visibles différentes, il y a des chances pour que ça se traduise par des caractéristiques invisibles différentes (et je ne parle pas juste des blancs/noirs, on a des gênes plus ou moins présents chez les Japonais, les Chinois ou les Coréens par exemple ; lesquels ne se ressemblent pas forcément physiquement d'ailleurs). Il y a un exemple (un peu connu ?) avec la tolérance au lactose à l'âge adulte, beaucoup plus présente dans les populations européennes qu'est-asiatiques (les Européens ayant développé une agriculture incluant les produits laitiers depuis longtemps).

    Alors bien sûr les principes habituels s'appliquent (pas de généralisations à deux balles, tous ces gens qui constituent l'humanité ne sont pas des groupes complètement distincts n'ayant aucune caractéristiques communes et on ne peut pas tracer des traits très nets autour de ces groupes ; tout comme les animaux sauvages d'ailleurs, voire les animaux domestiques), mais tout ça ressemble à une manière de cacher une posture morale derrière une approche scientifique… ça ne nous apprend rien.

  • [^] # Re: Combien ça vaudrait ?

    Posté par  . En réponse au journal pourquoi pas: vaccin libre/opensource. Évalué à 1. Dernière modification le 28 mai 2020 à 20:52.

    Je pensais à un cas (fictif) d'extrême rareté d'une ressource aussi critique que l'eau pour la vie humaine : si les inégalités d'accès sont importantes, la vie des individus est directement en danger. Dans ce cas on peut imaginer une gestion publique (ce n'est pas toujours un échec) ou simplement une intervention publique comme des quotas d'eau attribués aux individus (ce qui peut impliquer également une régulation des prix, parce que le producteur est en position de force face aux individus).

    Je ne sais pas s'il existe des cas aussi extrêmes en pratique dans le monde, y compris dans les zones sèches. Peut-être dans les endroits semi-désertiques quand en vraie sécheresse arrive.

    On peut noter aussi qu'il n'y a pas toujours besoin d'un état à proprement parler : quand il s'agit de petites communautés qui ont un fonctionnement où le marché n'est pas prédominant, les mécanismes de répartition/régulation hors marché peuvent être assez naturels.