Inkscape 1.2 vient de sortir avec tout plein de bonnes choses dedans

Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Édité par gouttegd, Le Pnume, Pierre Jarillon et Cyprien. Modéré par patrick_g. Licence CC By‑SA.
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1
juin
2022
Graphisme/photo

Au menu des nouvelles fonctionnalités de ce formidable logiciel de dessin vectoriel, il y en a qu'on attendait depuis un certain temps.

Outre les nouveautés, il sera question d’extensions, des performances de la version MacOS, de quelques astuces qui pourraient être utiles, n’hésitez pas à partager les vôtres dans les commentaires, et du comment installer ou utiliser les versions AppImage et Flatpak.

Sans plus tarder, allons à la découverte.

Inkscape 1.2, dessiner en toute liberté

Sommaire

Un écran de démarrage, mais quel écran !

Cette nouveauté qui saute aux yeux, et comment faire autrement que de le voir est bien plus qu’un « bête et classique » écran de démarrage. En fait c’est une fonctionnalité très maligne et qui en dit long sur tout le reste. Car les changements d’interface que l’on constate sont beaucoup plus que de la cosmétique.

Donc, ce fameux, ou plutôt ces fameux écrans de démarrage. Il y a trois onglets qui vous forcent à aller dans des endroits où, souvent, on ne laisse pas traîner la souris. Chacun de ces onglets est décoré d’une illustration du concours d’écran pour Inkscape 1.2.

On peut, évidemment, décider de ne plus l’afficher au démarrage (mais ce serait un peu dommage). Les écrans, de gauche à droite, le dernier étant le premier donc celui qui s’affiche quand on ouvre Inkscape :

  • Bienvenue !, pour, pour reprendre le texte de l’illustration « s’installer confortablement » et configurer son Inkscape à sa vue, il y a, évidemment, un thème sombre, soit dit en passant,

Bienvenue dans Inkscape

  • Soutenu par vous, un onglet très futé qui nous invite à contribuer et à soutenir le logiciel en faisant, évidemment, des liens vers les pages concernées,

Comment soutenir Inskcape

  • C’est l’heure de dessiner, ce dernier onglet étant, donc, celui qui s’ouvre au démarrage, il propose soit de choisir entre des modèles (tailles) d’images en fonction de diverses catégories (pratique pour les fonds d’écran par exemple), soit de chercher un fichier existant ou d’en créer un de novo.

Il est l’heure de dessiner

Les boites de dialogues et autres barres d’outils et de commandes

Les boites de dialogue

Les boites de dialogue peuvent être flottantes, comme avant ou « amarrées », ce qui est nouveau. Un comportement qui se paramètre au niveau du menu Édition > Préférences > Interface > Fenêtres. Elles se fixent, dans ce cas à droite de la fenêtre et se comportent comme un volet que l’on peut plier et déplier. Les différentes boites étant repérables comme des onglets. Dans une boite, il peut y avoir aussi des onglets comme dans l’exemple de la boite Aligner et distribuer ci-dessous. On peut y voir trois onglets, qui vont de pair avec des fonctionnalités nouvelles dans le placement des objets : Aligner, Grille et Circulaire.

La nouvelle boite Aligner et distribuer

On peut ainsi avoir une collection de boites de dialogue ouvertes, mais quand même de la place pour travailler sur son écran (surtout s’il est petit). Et cette façon de structurer les boites de dialogue en onglets rend le travail plus agréable, notamment la gestion des calques, car il est plus facile de savoir sur quels calques sont les objets.

Gestion des calques

Le fin du fin, c’est que l’on peut aussi faire une recherche dans la boite Préférences pour trouver la fonctionnalité que l’on cherche. Il y a des gens qui ont bien, et sans doute longtemps, pensé au confort des utilisateurs et utilisatrices finaux. Il ne manque plus que les pantoufles.

Barres d’outils et autres

On peut, dans le menu des préférences de l’interface décider des icônes qui vont apparaître dans les Barres d’outils.

Les palettes se sont refait une beauté, plus pratique surtout. Quand on veut changer de palette, l’affichage de la liste donne aussi un aperçu des couleurs, ce qui peut être utile. La barre d’outils elle-même est configurable. Quasiment tout est configurable dans cette version d’Inkscape d’ailleurs. À l’usage, cela se révèle vraiment agréable.

Des palettes en beauté

On notera aussi le fait que, quand on passe, la souris sur une couleur, cela nous donne son nom et son code hexadécimal. Et c’est très pratique notamment quand on veut utiliser une fonctionnalité qui demande d’indiquer une couleur mais ne donne pas accès à la palette.

Parmi les nouveautés

C’est un choix pas forcément objectif et surtout pas exhaustif. Les notes de version (lien en anglais) sont là pour ça.

Inkscape accepte les pages multiples

C’est intéressant parce que l’on peut, de ce fait, créer des documents, notamment pour l’impression sur plus d’une page. Pour ce faire, il faut descendre tout en bas de la barre d’outils et appuyer sur l’icône de Page, qui figure deux pages ①, dessiner la page, et en définir la taille si on veut en choisissant, en haut, dans la barre d’outils contextuelle, la taille du document ②.

Faire un document multipage

On peut créer les pages vides et les remplir ensuite, ou l’inverse.

Mais aussi, et c’est peut-être ce qui risque d’intéresser le plus de monde sur LinuxFr, importer un pdf avec plusieurs pages pour pouvoir ainsi le modifier. Par exemple, pour remplir un document formulairoïde mais qui en fait n’est pas du tout un formulaire sur le plan technique, et le remplir, ou seulement ajouter un dessin de signature. Ou encore modifier, illustration à changer, faute à corriger, etc., un pdf existant. Ce qui est différent de ce que l’on peut faire avec un lecteur de pdf tel qu’Okular où on n’intervient pas directement sur le document. On peut aussi importer un pdf dans un autre pdf.

La limite de l’outil c’est qu’on n’a pas de sommaire automatique permettant de naviguer dans le pdf (on ne peut pas tout avoir).

Un document avec plusieurs pages dans Inkscape

Les marqueurs sont complètement revus et c’est cool !

Si vous aussi vous vous êtes arraché les cheveux avec les flèches qui, invariablement, étaient tournées du mauvais côté, sachez que c’est fini. Cet aspect a été repensé, avec des nouveaux marqueurs en prime. On choisit celui que l’on veut, plus visiblement qu’avant.

Inskcape 1.2, choix des marqueurs

Ensuite on configure le tout : taille, orientation, etc. et on peut voir ce que l’on fait.

Configuration du marqueur

Et voilà un beau marqueur, un nouveau introduit dans cette version, obtenu et placé sans énervement (les perruquiers vont détester Inkscape 1.2). Le corps du crayon adopte la couleur du contour, une option désactivable dans les préférences, cela dit. Et on pourra toujours donner les couleurs que l’on veut avec l’extension intégrée Modifier les chemins.

Un crayon dessinant

Un magnétisme bien attractif

Le magnétisme, dans Inkscape, est un outil qui facilite l’alignement des objets et des points et leur répartition. Avec cette version, cette fonctionnalité s’est beaucoup enrichie notamment avec une possibilité d’utiliser des options avancées. On active ces dernières dans le menu Éditions > Préférences > Interface > Barre d’outils et on coche la case Options avancées sur la ligne Barre de contrôle du mécanisme. Il ne reste plus qu’à cliquer sur la flèche en haut à droite pour afficher les options. Sur la capture d’écran ci-dessous, elles sont toutes cochées, mais ce n’est sûrement pas une bonne idée.

Les options de magnétisme dans Inkscape 1.2

Ça fait quoi ? Quand on déplace des objets ou des points, des marqueurs apparaissent qui montrent notamment les distances entre les points de référence.

Magnétisation

Plusieurs formats d’export d’images

Inkscape 1.2 peut exporter dans d’autres formats d’images que le png, à savoir : jpg, évidemment, wepb, Tiff, pdf et divers formats svg. Il est possible de paramétrer la boîte de dialogue pour qu’elle soit plus bavarde et qu’elle affiche les paramètres d’export (soit dit en passant, elle vous fait comprendre que le jpg c’est pas terrible). Indépendamment de cela, elle affiche avec précision ce que l’on est en train d’exporter, avec les dimensions et, ce qui s’avère très utile et va permettre de gagner pas mal de temps, un aperçu de l’objet à exporter. On peut même exporter en lot, ce qui génère autant de fichiers avec un nom de type « nomdufichiersvg1.png » que d’objets.

Zoom sur l’export dans Inkscape 1,2.

À savoir : si vous passez par l’export en lot pour les pdf en plusieurs pages, vous aurez autant de fichiers pdf que de pages. Pour les pdf de plusieurs pages, il faut faire un Enregistrer sous pour avoir un seul document.

Import de SVG depuis le web

Les versions pré-1.0 d’Inkscape avaient un Open Clipart Importer permettant d’importer directement une image SVG depuis l’Open Clip Art Library. Cette fonctionnalité a été retirée de la version 1.0, en raison de l’indisponibilité du site Open Clip Art après une attaque par déni de service en 2019. Le site Open Clip Art est revenu à la vie l’année suivante, et la fonctionnalité d’import dans Inkscape est réapparue sous la forme de l’extension Import Web Image, qui, avec cette version 1.2 est désormais fournie par défaut avec Inkscape.

Comme som nom le laisse supposer, cette extension n’est plus limitée à l’import depuis Open Clip Art : elle permet l’import depuis une variété de banques d’images vectorielles en ligne. Aujourd’hui, les banques disponibles sont Open Clip Art bien sûr, mais aussi Inkscape Community (une galerie pour les utilisateurs et utilisatrices d’Inkscape), Wikimedia Commons, Reactome (avant tout une base de données de réactions biochimiques, mais qui fournit aussi une banque d’image sur le thème de la biologie), et BioIcons (une autre banque d’images sur le thème de la biologie).

Pourquoi ce favoritisme apparent d’Inkscape pour la biologie ? Le principal développeur de l’extension Import Web Image, Martin Owens, a travaillé de près avec des biologistes sur plusieurs projets impliquant Inkscape. Il a donc vraisemblablement été contaminé été sensibilisé aux problèmes des biologistes, comme leur incapacité notoire à dessiner une molécule d’ADN correctement — d’où l’intérêt de pouvoir en importer une toute faite…

Lorsqu’une image est importée via Import Web Image, Inkscape affiche un court message indiquant les termes sous lesquelles l’image importée est disponible (par exemple domaine public, CC0, CC-BY, CC-BY-SA, etc.), permettant de s’assurer que l’utilisation prévue de l’image est compatible avec ces termes.

Quelques extensions d'Inkscape que vous pourriez aimer, nouvelles ou non

Que serait un logiciel libre sans extensions ? Quelques extensions, nouvelles ou pas, intégrées ou pas, scientifiques ou pas, qui nous ont tapées dans l’œil. Un choix très restreint, il y a des extensions pour des usages et des domaines très variés1. Cette nouvelle version du logiciel voit apparaître une gestion des extensions que l’on retrouve, logiquement, dans le menu Extensions. Ce menu ouvre la porte à leur gestion, comme de juste, mais aussi à la création de nouvelles extensions dans le troisième volet qui mène vers la page dédiée du site d’Inkscape.

La boite de dialogue gestion des extensions

Scientific Inkscape

Scientific Inkscape, écrite par David Burghoff de l’Université de Notre-Dame-du-Lac (Indiana), est une extension initialement conçue pour les chercheurs et chercheuses souhaitant utiliser Inkscape pour préparer des figures scientifiques avant publication. Elle fournit des outils particulièrement utiles quand on a besoin d’assembler une figure complexe, comprenant notamment des bouts de SVG générés ailleurs que dans Inkscape.

Par exemple, si vous avez déjà essayé d’importer dans Inkscape un graphe généré depuis un script Python/Matplotlib ou R, vous avez probablement remarqué que le code SVG généré par ces programmes est souvent inutilement complexe et difficilement manipulable dans Inkscape. Scientific Inkscape fournit un outil appelé Flattener qui simplifie la structure du graphe importé, rendant plus facile d’apporter de petites retouches finales au graphe dans la figure finale.

Dans la même veine, l’outil Scale plots permet de redimensionner un graphe importé sans affecter l’épaisseur des traits et la taille des textes associés (légende, valeurs numériques sur les axes, etc.). L’outil Homogenizer, lui, permet de changer d’un coup tous les textes et tous les traits contenus dans une sélection pour qu’ils utilisent tous la même police, à la même taille et avec la même épaisseur de trait — très utile sur une figure composée à partir de sources très diverses, pour s’assurer que la figure finale est cohérente sans avoir à modifier chaque sous-figure une par une.

On lira le README de l’extension pour plus de détails sur ce qu’elle permet. Pour l’essayer, on utilisera le gestionnaire d’extension d’Inkscape,Extensions > Manage extensions, et on cherchera Scientific Inkscape dans l’onglet Install packages.

Figure

Créée conjointement par Martin Owens d’Inkscape et Jérôme Mutterer de l’Institut de biologie moléculaire des plantes du CNRS, l’extension Figure permet d’automatiser la production de figures scientifiques en faisant appel à des programmes externes, auxquels on fait exécuter du code stocké au sein des propriétés d’objets SVG.

Pour l’instant, trois programmes externes sont supportés : ImageJ, un logiciel d’analyse d’images, qu’on utilisera par exemple pour appliquer un traitement sur une image de microscopie ; R, un langage de calcul, qu’on utilisera par exemple pour créer des graphiques ; et Processing, un langage de dessin générique, qu’on utilisera par exemple pour produire automatiquement des schémas.

Une présentation rapide de l’extension est disponible pour vous faire une idée de ses possibilités. Si vous voulez l’essayer, elle n’est pour l’instant pas accessible depuis le gestionnaire d’extensions ; il vous faudra la télécharger manuellement depuis le site d’Inkscape, puis utiliser le gestionnaire d’extensions pour l’installer au bon endroit. Bien sûr, il vous appartiendra aussi d’installer les programmes externes (ImageJ, R, ou Processing) que vous souhaitez utiliser via cette extension.

Ink/stitch

Ink/stitch est une extension externe à Inkscape, qui a fait l’objet d’une dépêche et même d’un lien. Comme son nom le suggère, c’est une extension dont l’objet est de faire des dessins pour les machines brodeuses, on peut appeler cela de la broderie numérique si on veut. Cela dit, on peut tout à fait utiliser Inkscape pour faire des motifs pour broderie digitale, mais là, on n’a pas besoin d’extension particulière.

Texte

Une extension intégrée qui peut permettre de gagner pas mal de temps et avec laquelle on peut réaliser un certain nombre d’effets sur le texte comme :

  • rajouter du faux texte, ce qui est utile quand on travaille sur une maquette,
  • remplacer la police, ce qui s’avère pratique quand, par exemple, on a une série d’icônes et de logos avec du texte et qu’on veut changer la police de l’ensemble dans un même fichier, c’est simple mais efficace,
  • transformer du texte en Braille qu’il suffira ensuite d’imprimer sur une imprimante dédiée, ce qui est indispensable notamment pour la signalétique.

L’extension texte dans Inkscape

Performances de la version MacOS

Les versions précédentes d’Inkscape ont beaucoup souffert d’un problème majeur sous MacOS : des performances lamentables, au point de rendre le programme difficilement utilisable. Le système à la pomme étant, pour des raisons qui échappent à l’auteur de ces lignes, très populaire parmi les graphistes, ces mauvaises performances ont eu un impact non-négligeable sur la réputation du logiciel, quelles que soient les excellentes performances dont il pouvait se prévaloir sur nos distributions GNU/Linux préférées.

Il n’y a pas une cause unique aux mauvaises performances sous MacOS, si ce n’est peut-être que le projet a longtemps manqué de développeurs et développeuses familiarisés avec ce système, comme en témoigne l’appel lancé l’année dernière. Plus généralement, c’est en fait toute la pile graphique Cairo/GTK qui a souffert d’un déficit d’attention sous MacOS, et Inkscape n’a pas été le seul logiciel libre à en faire les frais (Gimp aussi, par exemple, a été affecté).

Il y a quelques mois, une des principales causes de ces mauvaises performances a finalement été identifiée : une conversion de couleurs inopportune au moment de l’affichage. La cause profonde en est un changement de comportement de l’API Quartz (la bibliothèque graphique de MacOS) introduit avec MacOS 10.8, conduisant les applications basées sur Cairo à utiliser sans le savoir un profil de couleur différent de celui du moniteur, et obligeant in fine le système d’exploitation à convertir chaque image, pixel par pixel, avant de l’envoyer au moniteur — une opération particulièrement coûteuse. Le problème avait déjà été remarqué chez Cairo il y a cinq ans mais, faute d‘intérêt et par manque de bras, il n’avait jamais été corrigé… jusqu’à présent !

Aujourd’hui, avec cette version 1.2 compilée avec une version corrigée de Cairo, Inkscape affiche des performances tout-à-fait respectables sous MacOS.

Deux - trois astuces sur Inkscape

Quelques astuces qui pourraient vous servir, surtout, mais pas que, si vous découvrez le logiciel. Mais d’abord, un rappel sur ce qu’est le dessin vectoriel. Une image vectorielle est, grosso modo, une succession de points dont les coordonnées sont enregistrées avec leurs attributs (couleurs, relations, etc).  Là où un format matriciel comme le jpg ou le png liste tous les pixels individuels qui composent l’image, le format vectoriel décrit les opérations de dessin qui aboutissent à l’image finale (par exemple « tracer une ligne entre deux points », « tracer un arc de cercle de 30º »). Cela permet d’avoir des images faciles à modifier et que l’on peut agrandir ou rétrécir sans distorsion, puisque seules coordonnées changent, alors que, dans le cadre des images matricielles, c’est la taille du pixel qui est modifiée. C’est le format idéal de conception des icônes et autres logos. Mais il n’est pas vraiment adapté pour un rendu photo car l’image ainsi générée devient très lourde (même si c’est possible). Le format svg est un langage de balisage XML, donc, fondamentalement, du texte.

Concrètement : le dessin du manchot qui sert de support à la série d’astuces, pèse 7,7 kio, quelle que soit sa taille au format svg. En version jpg à 72 ppp, 14,4 kio (avec un rendu affreux), 23,6 en version png avec la même définition. Dans les deux derniers cas de figure, le poids va changer en fonction de la taille (dimensions + résolution). Et la photo du manchot détourée, enregistrée au format png 170 kio contre 297 pour le format svg (et là, la photo n’a pas été vectorisée).

Importer ou copier-coller des images proprement

Le rendu des images matricielles importées dans Inkscape peut être assez mauvais. Par défaut, l’option de Mise à l’échelle est Aucun. Et ce n’est pas forcément le plus adapté.

Cela se règle dans les préférences du logiciel, au niveau de l’importation d’images ou dans la boite de dialogue d’importation. Il faut indiquer « Lisse (optimisé pour la qualité) ».

Utiliser Inkscape pour les tutoriels de logiciels

Même si les logiciels de capture d’écran permettent souvent d’ajouter des flèches ou du texte, ce n’est pas terrible, on n’a pas forcément un grand choix de couleurs, et, en prime, quand on s’est trompé pour placer l’élément, il faut tout refaire.

L’idée est donc d’avoir une « bibliothèque » de flèches et pictogrammes utiles sur un seul fichier svg, qui pourra resservir pour tous les documents qu’on sera amené à créer. On peut les dessiner soi-même ou les récupérer d’internet. Ensuite, ce qui est pratique c’est réunir toutes les captures d’écran d’un même chapitre par exemple, sur un seul fichier svg, et de copier-coller les pictogrammes dessus. Comme ça d’une part on a tout sous la main, d’autre part on gagne du temps et on peut placer très finement les objets. Et, évidemment, ces éléments auront les couleurs qu’on aura choisies, en accord avec une charte graphique par exemple.

Bonus : avec cette version-ci, ce qui a été fait pour cette dépêche d’ailleurs, on peut utiliser les pages multiples pour répartir les captures d’écran. Une page pour les pictogrammes, et une par partie. C’est plutôt efficace.

Dessiner quand on ne sait pas dessiner

Inskcape a l’élégance de vous faire croire que vous savez dessiner quand c’est très loin d’être le cas. Il faut, pour cela, utiliser les courbes de Bézier (ça s’apprend assez vite quand on a compris le principe).

On glisse le modèle sur la page, on ajoute un calque et on dessine par-dessus avec la souris. Ne pas hésiter à multiplier les points ①. Ensuite, une fois les contours dessinés, on pourra toujours en supprimer, et, évidemment les déplacer, les rendre doux, etc., toutes choses qui permettent de corriger le trait ②.

Simplification des points

Par rapport aux fonctionnalités de vectorisation d’une image matricielle, on peut ne prendre qu’une partie, et, en outre, cela est susceptible de demander moins de travail dans certains cas, sans parler des couleurs.

Un manchot

Détourer ou couper une image

Dans certains cas, Inkscape vous permettra de faire un meilleur travail (plus facilement, en tout cas) qu’un logiciel de traitement d’images matricielles.

Le principe est simple, on importe l’image à découper ①, on prend un des outils de dessin du logiciel, forme, courbe de Bézier dessus ②. La, ou les formes doivent être au premier plan (on peut les combiner).

Détourer une image

On sélectionne les deux, on va sur Objet > Découpe > Définir une découpe. Et le tour est joué ③. Ce qui est découpé et qui part à la poubelle : c’est ce qui est autour de la forme.

Changer des paramètres d’un lot de fichiers svg d’un bloc

Comme c’est du xml, on peut facilement changer les couleurs ou la police de tout un ensemble de fichiers avec un éditeur de texte avec un simple « Rechercher-Remplacer ». Il faut veiller à ce que tous les fichiers concernés soient dans le même répertoire.

Pour en profiter tout de suite

Si vous ne l’avez pas ou pas encore dans votre distribution préférée (cette dépêche a été commencée alors que cette version était à peine sèche) : il existe une version AppImage à télécharger sur le site du logiciel (mais elle n’est qu’en anglais) et une version Flatpak maintenue par la communauté.

Utilisation de la version AppImage

La version AppImage est directement utilisable en exécutant le fichier téléchargé. Si votre distribution fournit le démon appimaged, l’application devrait de plus automatiquement être ajoutée aux menus de votre bureau.

Si ce n’est pas le cas, vous devriez pouvoir modifier les permissions à partir de l’explorateur de fichier (clic droit dessus avec Thunar, dans l’onglet Permissions, cocher la case Autoriser ce fichier à être exécuté comme un programme) ou en ligne de commande. Ensuite, pour démarrer l’application : un clic droit dessus puis appuyer sur Exécuter (notamment sous XFCE).

Installation de Flatpak

Installer la version Flatpak avec la commande :

flatpak install flathub org.inkscape.Inkscape

qui devrait là aussi intégrer l’application à votre bureau.

Remerciements et conclusion

Cette dépêche a été écrite à deux claviers. Gouttegd, que je remercie pour son implication, en a écrit les paragraphes sur l’import de SVG depuis le web, les extensions Scientific Inkscape et Figure, ainsi que la partie sur les performances de la version MacOS. Il a également précisé comment installer-utiliser les versions AppImage et Flatpak.

Sinon je remercie aussi Cyprien pour m’avoir, en quelque sorte forcée la main, et surtout, fait découvrir le magnétisme dans Inkscape par sa suggestion.

Et enfin, un très grand merci à toutes celles et ceux qui font d’Inkscape un logiciel aussi prévenant avec les personnes qui l’utilisent.


  1. Certaines extensions, comme Sozi ou JessyInk, ne sont plus compatibles avec cette version. 

Aller plus loin

  • # Logiciel fantastique !

    Posté par  . Évalué à 10.

    Ce logiciel est le couteau suisse ultime du vectoriel. Je me souviens à quel point c'était frustrant de ne pas pouvoir retoucher quelques figures issues de pdf …

    L'import pdf est parfait dans la plupart des cas, ce qui n'est pas le cas de l'import dans Libreoffice draw, il ne manquait que l'import du multi-page !

    C'est maintenant chose faite et c'est vraiment super !

    Il ne lui manque plus que la gestion des animations vectorielles à la Synfig !

    Longue vie à ce logiciel !

    • [^] # Re: Logiciel fantastique !

      Posté par  . Évalué à 9.

      Pour l'animation vectorielle, je te conseille pas Synfig, mais plutôt glaxnimate qui est excellent et produit des animations très légères (comparé à Synfig). L'interface est très proche d'Inkscape, ce qui est un vrai plus.

    • [^] # Re: Logiciel fantastique !

      Posté par  . Évalué à 4.

      Perso, je 'm'embete' encore avec gimp pour faire un rendu vectoriel. Faute de temps pour apprendre l'interface et l'utilisation d'inkscape.

      Pourtant il me fait bien de l'oeil.

  • # La dépêche aussi est super !

    Posté par  . Évalué à 7.

    Il y a au moins autant de travail dans cette super dépêche que dans les (super) développements qui ont été faits juste pour qu'elle puisse exister :-D

    • [^] # Re: La dépêche aussi est super !

      Posté par  . Évalué à 5.

      Tout à fait !

      Le travail est détaillé et illustré, les extensions mises en avant, c'est très bon !
      Merci Ysabeau, désolé de ne pas l'avoir souligné avant …

    • [^] # Re: La dépêche aussi est super !

      Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 9. Dernière modification le 07/06/22 à 18:21.

      Merci. N’exagérons rien, il y a eu du boulot, certes, mais pas à ce point. Cela dit, j’en ai profité pour commencer par écrire un article sur le sujet sur l’un de mes sites (afin de récupérer les images pour LinuxFR…). Et, il me semble qu’écrire un article, une dépêche, en reprenant quasiment littéralement l’annonce de la sortie n’avait pas grand intérêt.

      Sur le plan purement égoïste, s’astreindre à écrire un texte « complètement neuf » si je puis dire cela oblige aussi à tester, vérifier par soi-même, les nouveautés. Ce qui est très utile. 😀

      Et, évidemment, j'ai été aidée, ce qui facilite les choses.

      « Tak ne veut pas quʼon pense à lui, il veut quʼon pense », Terry Pratchett, Déraillé.

      • [^] # Re: La dépêche aussi est super !

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 4.

        Sur le plan purement égoïste, s’astreindre à écrire un texte « complètement neuf » si je puis dire cela oblige aussi à tester, vérifier par soi-même, les nouveautés. Ce qui est très utile. 😀

        Et, évidemment, j'ai été aidée, ce qui facilite les choses.

        Ne minimise pas ton travail Ysabeau, c'est du cousu main, enfin, ou plutôt du tricoté main !
        Je pense que tu seras élue au classement des meilleurs articles et ce sera bien mérité.

  • # Le hasard...

    Posté par  . Évalué à 8. Dernière modification le 02/06/22 à 20:52.

    Cela faisait un moment que je n'avais pas eu besoin de Inkscape (je fais assez peu de dessins pour mes besoins)… Puis un besoin… je démarre juste avant que cette dépêche ne tombe… Wow. Juste wow. Excellent cette fenêtre colorée de démarrage et ces choix… On croirait un "logiciel professionnel"… C'est beau… Mais que donne l'utilisation ?
    Et bien… Juste incroyable… la souplesse et les possibilités de ce logiciel… Un des logiciels phare du monde libre !

  • # Troll sur gtk ?

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 4.

    Comme je ne fais pas de dessin vectoriel, quand je vois passer le nom d'Inkscape ici, ma principale question, c'est: est-ce que je peux troller sur Gtk ou pas ?

    Et là, pif, servi sur un plateau!

    En même temps, je suis vieux, j'ai passé l'age de tout ça, j'ai grandi en maturité et je regarde le monde avec sérénité en peignant ma barbe blanche.

    Sauf qu'on est vendredi en plus! Alors, là, c'est trop!

    [trollmode on]
    J'ai beaucoup de respect pour les développeurs qui se farcissent le portage sur des autres plate-formes des logiciels majeurs comme Gimp et Inkscape. Parce que la réalité, c'est que Gtk a été dévéloppé par des devs Linux, pour fournir une interface graphique sous Linux. Les autres plate-formes sont venues après et restent un sous-produit de Gtk, mal maintenues, en manque de développeurs experts, non stragtégique pour RedHat/IBM, bref, à la ramasse!

    C'est pas pour rien qu'un certain nombre de logiciels Gtk ont quitté ce merveilleux toolkit pour une prairie plus verte: WireShark, GCompris, SubSurface

    Pourtant, c'est pas comme si RedHat avait pas les moyens d'embaucher un mainteneur pour la version MacOs X et un autre pour la version Windows. C'est sur que ça fait bizarre pour leur business model, mais le monde du libre s'en porterait mieux.

    C'est une des raisons qui font que je suis heureux de développer en Qt depuis de nombreuses années. La portabilité a été pensée dès le début! Je fais souvent des switch Windows <-> Linux en Qt et ça passe en 3 minutes. J'ai pas testé MacOs X mais ça se passe bien aussi d'après les retours d'expérience.
    [trollmode off]

    Après, c'est une réflexion globale: est-ce une bonne idée qu'un logiciel comme InkScape soit facilement disponible sur une plate-forme non-libre ? Moi je pense que oui, mais mon avis n'est pas universel. Ce qui est sûr en tout cas, c'est que rendre disponible une version moyennement utilisable, ça dessert le libre en général.

    Allez, je sors --> []

    • [^] # Re: Troll sur gtk ?

      Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 4.

      C'est une des raisons qui font que je suis heureux de développer en Qt depuis de nombreuses années. La portabilité a été pensée dès le début! Je fais souvent des switch Windows <-> Linux en Qt et ça passe en 3 minutes. J'ai pas testé MacOs X mais ça se passe bien aussi d'après les retours d'expérience.

      Merci de m'avoir replongé dans une discussion récente qui ne valide pas vraiment ton propos de mon point de vue mais bon
      https://linuxfr.org/users/gof/journaux/slint-un-toolkit-pour-interface-graphiques-natives#comment-1886511

      Après, c'est une réflexion globale: est-ce une bonne idée qu'un logiciel comme InkScape soit facilement disponible sur une plate-forme non-libre ? Moi je pense que oui, mais mon avis n'est pas universel.

      Pour moi, un logiciel ouvert est par essence disponible pour toutes les plateformes (moyennant l'existence d'un outillage adéquat et de la compatibilité de l'architecture.) Par contre, la question que je me pose souvent est de savoir s'il est vraiment pertinent de passer du temps à faire du travail en plus pour des plateformes incompatibles…

      “It is seldom that liberty of any kind is lost all at once.” ― David Hume

      • [^] # Re: Troll sur gtk ?

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

        Merci de m'avoir replongé dans une discussion récente qui ne valide pas vraiment ton propos de mon point de vue mais bon
        https://linuxfr.org/users/gof/journaux/slint-un-toolkit-pour-interface-graphiques-natives#comment-1886511

        Je suis allé voir la susdite discussion. On parle de style des applications Qt, mais pas de portabilité. A ma connaissance, la portabilité == faire marcher un programme écrit en Qt sur une plateforme est bonne sur MacOs X. La discussion va même dans le sens que j'indique puisqu'on parle de programmes Qt disponibles justement sur MacOs.

        • [^] # Re: Troll sur gtk ?

          Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 3.

          Bah juste faire marcher le programme, ça le fait aussi non ? Ce qu'on reproche souvent aux applis GTK brutes c'est de ne pas avoir le style natif. Bref, je ne perçois toujours pas ce qui est écrit entre les lignes, ce doit être trop subtil pour ma personne.

          “It is seldom that liberty of any kind is lost all at once.” ― David Hume

          • [^] # Re: Troll sur gtk ?

            Posté par  (site web personnel) . Évalué à 4.

            Désolé, je n'avais pas l'impression d'avoir été obscur.

            En gros, faire le portage d'une appli Gtk sur les deux autre plate-formes majeur de bureau (Windows et MacOs X) est très fastidieux. Et la communauté Gtk manque d'experts impliqués sur ces plateformes pour les maintenir en bon état fonctionnel, et fournir de la bonne documentation sur comment tout faire.

            Résultat, les applis Gtk sur ces plate-formes proposent une expérience utilisateur inférieure, comme le cas décrit dans la dépêche: un bug de performance extrêmement subtil, qui mets plusieurs années avant d'être corrigé. Dans certains cas, l'expérience est tellement difficile que le portage n'est pas fait, comme la version Gimp de Windows qui n'a pas été publiée pendant plusieurs release.

            Moralité: si tu veux faire une application graphique sous linux et que tu prévois de la rendre disponible un jour sur les autres desktop majeurs, ne choisis pas Gtk.

            Pas d'autres messages caché. Je suis juste content à l'époque d'avoir misé sur Qt plutôt que Gtk, malgré ses nombreux détracteurs.

            • [^] # Re: Troll sur gtk ?

              Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 10. Dernière modification le 09/06/22 à 19:01.

              Dans certains cas, l'expérience est tellement difficile que le portage n'est pas fait, comme la version Gimp de Windows qui n'a pas été publiée pendant plusieurs release.

              Je suppose que tu voulais dire "macOS" car le paquet Windows a toujours été fourni pour toutes les versions.

              Pour le paquet macOS, il y a bien eu toute une période sans paquet, mais absolument pas parce que "l'expérience est tellement difficile". Il n'y avait juste aucun contributeur macOS. C'est aussi simple que ça.

              Il y a toujours eu un manque de contributeurs macOS dans le Libre (de manière générale, peut-être pas sur certains projets en particulier). Je ne comprends pas pourquoi il faudrait mettre ça sur le dos des toolkits ou des logiciels de bureau. Les développeurs des OS libres ne sont pas des esclaves à la merci des éditeurs d'OS propriétaires, que je sache. Donc si aucun des développeurs qui utilisent ces OS propriétaires ne daigne contribuer, ben… c'est la vie. Mais ils peuvent pas se plaindre ensuite de pas avoir les logiciels dispos.

              Tout cela n'a rien à voir avec la difficulté d'un quelconque port (oui, c'est difficile; le développement logiciel, c'est difficile, rien de nouveau, quel que soit ton OS).

              Pourtant, c'est pas comme si RedHat avait pas les moyens d'embaucher un mainteneur pour la version MacOs X et un autre pour la version Windows. C'est sur que ça fait bizarre pour leur business model, mais le monde du libre s'en porterait mieux.

              Je connais pas bien l'activité de Red Hat, mais s'ils n'ont pas de contrat pour travailler sur des OS Apple ou Microsoft. Alors je vois pas pourquoi ils engagerait des gens.

              Je parle même pas d'un pur point de vue financier car ce n'est pas ça qui m'intéresse. Mais il y a 1000 façons plus intéressante d'aider le Libre que de travailler sur des OS non-libres. Perso j'ouvre les bras en grand pour les gens qui veulent absolument le faire, mais je me sens pas une obligation de le faire moi-même par exemple, si personne qui utilise ces OS ne daigne même se bouger.

              Ceci étant dit, aux dernières nouvelles, Red Hat engage bien des experts macOS. Je pense notamment à Christian Hergert qui est clairement l'un des 2 experts macOS sur GTK ces derniers temps et qui est un employé de Red Hat.

              Ah et dernier point: GTK n'est pas un produit Red Hat comme tu sembles l'affirmer en sous-entendu. Il y a certes beaucoup d'employés Red Hat autour, car ils utilisent GTK et globalement ce sont parmi les plus gros contributeurs FLOSS. Quand ils utilisent quelque chose, ils contribuent. Je pense que le leur reprocher serait totalement contre-productif. On aimerait bien au contraire voir plus souvent des entreprises qui mettent du leur là où ils font des gros sous à partir de travail communautaire.
              On attend donc tes patchs pour améliorer GTK pour macOS (ou Windows) si ça t'intéresse vraiment. 🤗 Absolument pas besoin d'être un employé Red Hat pour contribuer!

              Note que je n'ai pas forcément un avis très prononcé sur Red Hat et il m'arrive de rester dans l'expectative de ce qu'ils feront avec le temps; mais les théories du complot, ça aide personne. 🤷

              Film d'animation libre en CC by-sa/Art Libre, fait avec GIMP et autre logiciels libres: ZeMarmot [ http://film.zemarmot.net ]

              • [^] # Re: Troll sur gtk ?

                Posté par  (site web personnel) . Évalué à 4.

                Je suppose que tu voulais dire "macOS" car le paquet Windows a toujours été fourni pour toutes les versions.

                Ma mémoire me fait défaut alors. J'ai souvenir de versions de Gimp non packagées sous Windows décrites ici-même. Il s'agissait peut-être de beta ?

                Je connais pas bien l'activité de Red Hat, mais s'ils n'ont pas de contrat pour travailler sur des OS Apple ou Microsoft. Alors je vois pas pourquoi ils engagerait des gens.

                Ils pourraient le faire pour augmenter la popularité de Gtk par exemple. Pour le rendre plus utilisable et performant dans d'autres contextes.

                GTK n'est pas un produit Red Hat comme tu sembles l'affirmer en sous-entendu.

                Je n'irai pas aussi loin que ça non. Gtk est avant tout un toolkit libre. Cela dit, de ce que j'avais compris, RedHat est LA boite qui paye des dev pour bosser sur Gtk. Les grosses évolutions et une grosse partie de la maintenance sont financées par RedHat. Et plus ou moins par voie de conséquence, RedHat a une très forte influence sur le destin de Gtk.

                Est-ce que je me trompe ? Il y a d'autres boites qui investissent avec des développeurs payés pour maintenir et développer Gtk ? Je crois que Xamarin a fait ça pendant un temps relativement court.

                Je pense que le leur reprocher serait totalement contre-productif.

                Je n'ai aucun reproche à leur faire. Le libre en général (et Gtk en particuliers) ont une grande chance que RedHat existe et fonctionnne de la façon dont elle le fait avec une très belle stratégie autour du libre.

                J'aurai préféré qu'ils misent sur KDE plutôt que Gnome à l'époque. Gnome est globalement un très bon succès comme desktop, et RedHat a participé à ce succès. Suse (qui a fait le pari inverse) n'a pas réussi à faire de KDE le succès qu'est Gnome.

                On attend donc tes patchs pour améliorer GTK pour macOS (ou Windows)

                J'ai choisi il y a longtemps Qt. Mes contributions au logiciel libre vont donc plutôt de ce côté-là (combiné avec Python).

                mais les théories du complot, ça aide personne.

                Je n'ai aucune théorie du complot. RedHat a choisi il y a longtemps de miser sur Gtk comme toolkit graphique sous Linux. Ce n'est ni un secret, ni un reproche que je leur fait, juste une information dont je tiens compte.

                • [^] # Re: Troll sur gtk ?

                  Posté par  (site web personnel) . Évalué à 4.

                  Chipotage, c'est "GTK" et non "Gtk", c'est un sigle, contrairement à Qt :)

                • [^] # Re: Troll sur gtk ?

                  Posté par  (site web personnel) . Évalué à 4.

                  Ils pourraient le faire pour augmenter la popularité de Gtk par exemple. Pour le rendre plus utilisable et performant dans d'autres contextes.

                  moi aussi, j'aurais bien aimé bénéficier de GIMP sur mon Apple IIe :-) (j'ai pas réussi à faire acheter le GS par mon père :/)

                  bah, c'est toujours la même chose : soit ya des gens motivés pour le faire, soit yen a pas :/ (suffit pas de gens pour le demander hein :p même si c'est du logiciel libre, ya que 24h par jour)

                  donc bah vala1 quoi, oui Qt est aussi une bonne plateforme, un transpilateur permettrait de passer de GTK à Qt, reste à trouver qui est motivé pour commencer un prototype (puis l'industrialiser :p)


                  1. jeu de mot (Maître Capello inside), allusion à autre langage toussa, 'cul un mouton /o\ 

  • # Une fonction importante supprimée temporairement

    Posté par  . Évalué à 10.

    Hello !
    Je viens de tester cette nouvelle version 1.2 et j'ai eu la mauvaise surprise de ne pas y trouver une fonction importante que j'utilise systématiquement lorsque je créé du contenu pour de l'édition papier (des illustrations pour publications parascolaires).

    Dans les versions précédentes cette fonction existait.

    Il s'agit de l'ajout simplifié de marges lors du redimensionnement du document: "Redimensionner la page au contenu" dans le menu "propriétés du document". L'ajout de marge à disparu dans Inkscape 1.2.

    J'ai demandé des informations sur le canal IRC d'Inkscape (réseau Libera.chat) et j'ai eu pour réponse : "Nous avons temporairement supprimé cette fonction. Mais elle doit être présente dans les prochaines versions."

    Voilà c'était juste pour prévenir (je ne râle en aucun cas contre la décision de virer temporairement cette fonction, il y a très certainement d'excellentes raisons), ne cherchez pas partout la fonction d'ajout de marges !

    Il y a bien sur un workaround possible mais pénible : créer un cadre supplémentaire de la taille du contenu, plus les marges, centré dans la page et en opacité nulle.

    • [^] # Re: Une fonction importante supprimée temporairement

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 8.

      Pour info, Martin Owens est en quête de cas d’utilisations pour ré-introduire la fonctionnalité sous une forme qui conviendrait au plus grand nombre.

      • [^] # Re: Une fonction importante supprimée temporairement

        Posté par  . Évalué à 0.

        Si quelqu'un de l'équipe Inkscape passe par là, je vous résume votre méthodologie douteuse :

        • Supprimer une fonction importante, puis,
        • Demander des cas d'utilisations sur une fonction désormais disparue sur… Twitter.

        Oui oui, d'accord.

        En attendant, j'ai fait l'erreur de faire cette mise à jour qui apporte, certes, plein de belles choses, mais au prix d'une fonction importante détruire parce que… bah… on sait pas trop au final…

        Chapeau et merci.

        Alors, oui, ce logiciel est formidable et je vous souhaite toute la réussite que vous méritez.
        Mais évitez les balles dans le pied comme ça parce qu'ajouter des marges, c'est juste basique dans bien des domaines…

        Bisou.

  • # Trucs cool

    Posté par  . Évalué à 10.

    J'ai un peu joué avec. Il y a deux nouvelles fonctionnalités que je suis content de voir.

    • Gradient editing in the Fill and Stroke dialog

    Il est maintenant possible d'éditer et de manipuler les dégradés. C'est un gros changement. Avant, c'était vraiment un calcaire à éditer. Je suis super content.

    Éditeur de degradés

    • Editable dash patterns

    Il est possible de personnaliser les contours pour spécifier la taille des plein et des vides.

    Je conseille vraiment le lien de la note de révision déjà posté dans l'article. Elle est vraiment faite pour les utilisateurs.

  • # Labelling option

    Posté par  . Évalué à 4.

    Bonjour,

    La news est superbe, du coup j'ai mis à jour Inkscape.

    Dans la version anglaise de la news, il y a l'option de positionnement qui permet de positionner un objet relativement à un autre. Pour l'activer il est dit "To unlock all the possibilities, head to preferences and enable the labelling option" mais je ne trouve pas cette option dans la version française d'Inkscape.

    Quelqu'un sait comment elle s'appelle en français ?

  • # Tutoriel, en anglais de Fedora Magazine sur Ink/Stitch

    Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 8. Dernière modification le 06/07/22 à 11:00.

    Pour compléter et merci lejocelyn de m'avoir signalé ce lien dans la tribune de rédaction. C'est un tutoriel complet, en anglais sur l'utilisation de cette extension. Plus complet que celui que j'avais fait car la personne qui l'a rédigé a une machine brodeuse.

    Si je pouvais me le permettre, j'achèterais une brodeuse pour me lancer dans la confection de produits dérivés en petite série.

    « Tak ne veut pas quʼon pense à lui, il veut quʼon pense », Terry Pratchett, Déraillé.

    • [^] # Re: Tutoriel, en anglais de Fedora Magazine sur Ink/Stitch

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2. Dernière modification le 10/07/22 à 23:02.

      Si je pouvais me le permettre, j'achèterais une brodeuse pour me lancer dans la confection de produits dérivés en petite série.

      on en a une au Sunlab sur Viroflay près de Versailles ; mais bon une brodeuse c'est beaucoup de temps de préparation pour obtenir un bon résultat :/ cf. https://mysunlab.org pour nous contacter et https://mysunlab.org/notre-materiel/ (une Brodeuse numérique, Brother InnovisV3, c'est pas si loin si le RER C reste opérationnel cet été :D (bon, moi, je me suis cassé en Bretagne, fait meilleur face à la mer).
      Passer un mardi après-midi ou soir, possibilité d'ouverture le samedi après-midi… (voire ouverture à distance dès qu'on le fait retomber en marche).

  • # motif suivant chemin

    Posté par  . Évalué à 1.

    Dans cette nouvelle version l'objet copié ne modifie plus le motif suivant chemin lorsque la flèche noir est activée. Cependant avec l'outil noeud cela fonctionne.Y aurait-il une nouvelle manipulation à faire?

    • [^] # Re: motif suivant chemin

      Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 3.

      Je ne suis pas sûre de bien comprendre le problème. Je vais essayer. Mais j'ai remarqué que le comportement n'était pas forcément le même entre Dupliquer et Copier, je ne sais pas si ça peut aider.

      « Tak ne veut pas quʼon pense à lui, il veut quʼon pense », Terry Pratchett, Déraillé.

      • [^] # Re: motif suivant chemin

        Posté par  . Évalué à 1. Dernière modification le 06/07/22 à 15:55.

        Merci pour la réponse. Mais non cela ne m'aide pas.

        je joins l'adresse d'un tuto youtube qui explique mon propos. Depuis inkscape 1.2 les objets autour du cercle ne réagissent plus au mouvement du symbole initial.Peut être faut-il maintenant (dé)activer une fonction pour que cela fonctionne.
        J'espère être plus compréhensible cette fois ci.

        www.youtube.com/watch?v=3jve45Z60iU

        • [^] # Re: motif suivant chemin

          Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 2. Dernière modification le 06/07/22 à 16:52.

          Le lien est pourri ! Tu ne peux pas essayer d'expliquer ? C'est une telle perte de temps les vidéos.

          Mais, si je comprends bien, c'est une question de magnétisme, il y a eu beaucoup de changements sur ce sujet dans cette version.

          « Tak ne veut pas quʼon pense à lui, il veut quʼon pense », Terry Pratchett, Déraillé.

          • [^] # Re: motif suivant chemin

            Posté par  (site web personnel) . Évalué à 1.

            Le lien est juste cassé parce qu'il manquait le https:// devant ⇒ https://www.youtube.com/watch?v=3jve45Z60iU

            • [^] # Re: motif suivant chemin

              Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 3.

              Désolée, mais les vidéos c'est pas vraiment mon truc pour ce genre de chose. Sinon j'imagine que ça fait partie des effets de chemin. Il faut cliquer sur le "plus" tout en bas pour en sélectionner un.

              « Tak ne veut pas quʼon pense à lui, il veut quʼon pense », Terry Pratchett, Déraillé.

              • [^] # Re: motif suivant chemin

                Posté par  . Évalué à 3.

                C'est cela. Je sélectionne alors motif suivant un chemin (pattern along path).L'objet copié est alors reproduit plusieurs fois le long du chemin désigné. Normalement lorsque l'objet copié est modifié (par exemple rétréci) tout les copies le long du chemin suivent le même mouvement. C'est cela qui ne fonctionne plus avec la version 1.2. Il semblerait bien que cela pourrait être un bug de la version. Il ne reste plus qu'a attendre la correction.
                En attendant merci pour vos réactions.

                • [^] # Re: motif suivant chemin

                  Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 4.

                  Il faudrait jeter un coup d'œil dans les Préférences au niveau du Comportement.

                  « Tak ne veut pas quʼon pense à lui, il veut quʼon pense », Terry Pratchett, Déraillé.

  • # Commentaire supprimé

    Posté par  . Évalué à -2. Dernière modification le 06/07/22 à 14:19.

    Ce commentaire a été supprimé par l’équipe de modération.

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