L’expression musicale sous GNU/Linux

31
12
mar.
2017
Audiovisuel

Dans la même veine que la dépêche L’expression graphique sous GNU/Linux, voici un petit panorama des logiciels libres les plus connus dans le domaine musical. Cette liste ne prend en compte que des logiciels avec interface graphique. Des liens et des captures d’écran sont proposés pour chacun, parfois des avis sont donnés.

NdM. : cette dépêche a été rédigée initialement en 2015 depuis l’espace de rédaction collaboratif et n’a pas été actualisée, seulement réécrite pour plus de clarté.

Rosegarden

logo
Rosegarden est un logiciel libre de création musicale utilisant Qt et fonctionnant sur le système d’exploitation GNU/Linux. Il permet notamment d’éditer des partitions et de s’interfacer avec des instruments de musique via le standard MIDI. Il se veut une alternative libre aux logiciels propriétaires du type Cubase.

interface

LMMS : éditeur musical par séquences

logo
Linux Multi Media Studio, ou LMMS, est un séquenceur, synthétiseur et composeur. Il est une alternative aux programmes commerciaux et propriétaires tels que FL Studio, Cubase ou Logic Pro.

Le logiciel LMMS est utilisé dans le cadre de la création de musique assistée par ordinateur (MAO). Il est essentiellement constitué d’une table de montage séquentiel correspondant à la chronologie du projet. L’utilisateur place sur cette table les différentes pistes dont il a besoin : des pistes instrumentales, des pistes de rythmes et des pistes d’automatisation.

Il fournit des modules de synthétiseurs, d’autres greffons, ainsi que des échantillons.

LMMS

Tux Guitar : éditeur et lecteur de partition de musique

logo de Tux Guitar

interface de Tux Guitar

Frescobaldi : éditeur de partitions musicales

logo Frescobaldi

Frescobaldi est une interface graphique pour Lilypond, l’éditeur de partitions musicales au fonctionnement proche de LaTeX. L’écriture d’une partition revient à écrire un fichier texte avec une certaine syntaxe. Il est aussi possible d’écouter sous format MIDI les partitions écrites.

interface de Frescobaldi

Audacity : traitement et édition audio

logo d’audacity

Audacity est un logiciel libre pour la manipulation de données audio numériques. Audacity permet d'enregistrer du son numérique par le biais des entrées ligne/micro/cd des cartes sons. Il permet d'éditer (copier, coller, sectionner…) les sons sur plusieurs pistes, et il est accompagné de divers filtres et effets : pitch, tempo, réduction de bruit, égaliseur, filtres de Fourier, augmentation de fréquences précises, compression, amplification, normalisation, écho, phaser, wahwah, inversion…

Mathiou, 14 ans :

« Audacity est un logiciel très accessible une fois les bases acquises, avec de nombreuses fonctionnalités pour les plus avancés. De plus de nombreuses options sont à la portée des débutants, même si le nombre de fonctionnalités et l’aperçu du logiciel peuvent faire un peu peur à la plupart d’entre nous. Audacity est très simple et on s’y fait très vite. »

interface d’audacity

Ardour : station de travail audio numérique

logo d’Ardour
Ardour est un logiciel pour station de travail audio-numérique. Plus précisément, il s’agit d’un séquenceur enregistreur multi‐piste audio et MIDI doté de la plupart des fonctionnalités présentes sur les équivalents propriétaires professionnels.

Jehan :

« D’après moi, un "must‐have". Il est stable et puissant, même si je sais que je n’en utilise qu’une infime portion des fonctionnalités. Pour travailler sur de la vidéo, j’aime particulièrement le fait qu’on puisse importer une vidéo pour synchroniser sons, musique et paroles sur l’image. Lorsqu’il s’agit d’un travail parallèle, avec vidéo en cours de montage, l’utilisation de Jack permet de synchroniser plusieurs logiciels ensemble. Vous pouvez donc éditer votre vidéo sous Blender (qui a aussi une prise en charge de Jack) tout en éditant le son sous Ardour et ainsi obtenir une mise en place parfaite. »

interface d’Ardour
Interface d’Ardour avec vidéo

Aller plus loin

  • # tuxguitar

    Posté par  . Évalué à 7.

    Attention, le screenshot de tuxguitar n'est pas vraiment à jour par rapport à l'interface actuelle, pas plus que le lien pour le site officiel qui se trouve là > http://tuxguitar.pw/

    • [^] # Re: tuxguitar

      Posté par  . Évalué à 3.

      Je confirme, le lien "site officiel" est mort, comme chez framasoft d'ailleurs.

  • # Schism tracker

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 5.

    Je ne sais pas si Schism Tracker compte comme ayant une interface graphique (c'est le clone libre d'un logiciel DOS nommé Impulse Tracker, et donc c'est graphique mais se manipule au clavier si j'ai bien compris), mais je l'ai vu utilisé de nombreuses fois par un streameur que je suis pour composer de la musique ChipTune (sonorité des consoles 8/16bits si vous préférez). Dans la mesure où je ne pense même pas qu'il sache c'est qu'est un logiciel libre, j'imagine que c'est bon signe signe vis-à-vis de la qualité du logiciel (ça a l'air assez rustique quand même :) ).

    Je me pose des questions, peut être que des gens ici auront des réponses (je ne suis pas musicien c'est de la pure curiosité) ; il me semble qu'il faut utiliser une banque de sons (je ne sais pas comment elles se créent dans le cas du chip tune, mais pas simplement avec un microphone forcément). Si je comprends bien les musiciens amateurs vont souvent aller chercher celles des vieux jeux (NES par exemple) ; mais du coup j'imagine qu'en terme de licence ça ne doit pas être super carré (c'est toléré parce que petit/amateur), et que pour faire des musiques libres (sans aucune ambiguïté juridique) il doit falloir une banque de sons qui autorise au moins explicitement sa réutilisation, voire encore mieux une banque libre. je ne sais pas si ça existe.

    • [^] # Re: Schism tracker

      Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 5.

      De ce que je lis souvent, c'est surtout que beaucoup de musiciens ne prennent pas du tout le copyright/droit d'auteur en compte (sauf quand c'est le leur?). Soit par méconnaissance/incompréhension du droit d'auteur, soit par rejet de l'absurdité du système de droit d'auteur. Il semblerait aussi que la supposition que cela rentre dans le cadre du droit de citation soit aussi très répandue dans ces milieux, même lorsque l'œuvre entière n'est composée que de telles "courtes citations sonores".
      J'avais lu un article sur un groupe/musicien de hip-hop (ou techno? En tous cas, je ne me souviens plus du nom du groupe, mais je me rappelle que c'était un groupe célèbre) qui avait été attaqué en justice pour avoir utilisé des extraits sonores sous droit d'auteur (films ou autres morceaux) comme le font toujours ces musiciens dont le mix est la base de travail.

      Donc oui y en a sûrement qui utilise des bases réutilisables, mais il semblerait que pour beaucoup, ils s'en fichent, tout simplement.

      Film d'animation libre en CC by-sa/Art Libre, fait avec GIMP et autre logiciels libres: ZeMarmot [ http://film.zemarmot.net ]

      • [^] # Re: Schism tracker

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 1.

        Par défaut, si aucune mention de droit n'est présente : on ne peut ni ne droit faire quoique ce soit avec une œuvre. C'est l'auteur qui défini les autorisations.

        Après, il y a quelques possibilités,
        Soit, sans autorisation, on paie pour utiliser des échantillons (ou samples) auprès des détenteurs de ces droits, soit on ne paie pas. Dans la très grande majorité des cas évoqués, ce sont des musiciens qui, utilisant des échantillons sonores n'en ont pas payé les droits, je pense que c'est le cas de l'affaire que tu évoques Jehan.

        Ensuite, il y a la question du droit moral si l'extrait utilisé revient à faire une parodie ou une œuvre qui va contredire ou pire, porter atteinte à la réputation de l'auteur. Là, que le musicien ait payé ou pas, il se prend un procès et a de grandes chances (si l'atteinte à la réputation est prouvée) de perdre son procès.

        Dans tous les cas, et si on veut éventuellement évoquer la bonne foi, il convient de respecter :
        « Lorsque l'œuvre a été divulguée, l'auteur ne peut interdire : […]
        3º Sous réserve que soient indiqués clairement le nom de l'auteur et la source :
        a) Les analyses et courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d'information de l'œuvre à laquelle elles sont incorporées. »
        (droit de courte citation)

        Autre chose,
        Si les œuvres ne sont pas divulguées au public, on peut tout à fait les étudier pour son propre loisir, mais il faudra faire attention à leur diffusion en public (pour le coup interdite car demandant une autorisation).

        • [^] # Re: Schism tracker

          Posté par  . Évalué à 7.

          Vous allez tous un peu loin là…

          Certains types de tracker utilisent effectivement des samples (échantillons sonores), mais là on n'est pas dans le cas de rap qui repiquent des extraits musicaux sur plusieurs secondes.

          Dans ce type de musiques, les instruments doivent être différencés donc il n'est pas évident de juste récupérer un extrait de disque. Et si on le fait, le son isolé doit être retravaillé une fois importé dans le tracker (définition des points d'arrêt, de la boucle).

          Et je ne sais pas si vous savez comment ça fonctionne pour les samples, mais pour créer les différentes notes, le son est interpolé. Par exemple si la note qu'on a pu isoler depuis un extrait sonore est un RÉ, le mieux est de la transposer un ton plus bas, vers le DO (merci audacity !), pour l'importer dans le tracker. Ensuite, on définit ce DO de base (ainsi que si on fait une boucle sur la fin pour que ça se répète de façon fluide si on maintient la note pendant 5 secondes alors que l'extrait de base ne fait qu'1/2 seconde), et si on joue la note MI, ça va interpoler le DO pour que ça sonne comme un MI. Sur une courte distance ça va, mais vous imaginez bien que si on interpole sur plusieurs octaves, sur un son spécifique comme un son de piano, ça ne va plus trop sonner très naturel.

          Mais depuis ImpulseTracker (et schism fonctionne comme ça), en plus d'un sample de base, on peut également définir des instruments, c'est à dire qu'on peut assigner plusieurs samples dans un même instrument, pour une meilleure définition (par exemple un sample par octave, ou même un sample par note).

          Tout ça pour dire que si on part d'un sample issu d'un disque d'un "ayant-droit", ça ne va non seulement plus se reconnaître (sauf si c'est pour repiquer une partie de la musique sur plusieurs secondes), mais en plus ça sera tellement anecdotique et ciblé que l'on ne saura pas si le véritable ayant droit est le compositeur d'origine, ou le facteur d'instrument (Roland, Yamaha…).

          Donc en général, pour utiliser des samples soit on les créé soi-même, soit on repique des sons et instruments déjà préparés depuis un autre morceau pour tracker. On en trouve des quantités ici : http://modarchive.org/

          Les puristes dédaignent un peu le repiquage de sons, mais c'est toléré. D'ailleurs c'est pas pire que d'utiliser des sons d'usine d'un synthé.

          Enfin, pour le cas des "chiptunes", à l'origine ça n'utilise pas de sample (même si en théorie ça a pu les englober par la suite, à l'arrivée de l'amiga), mais des sons synthétisés, donc ça dépend du tracker utilisé. Par exemple pour avoir des sons NES authentiques, il y a http://famitracker.com/ ou http://deflemask.com/ . Une fois la musique exportée en ROM, on peut la rejouer sur du matériel d'origine.

          On peut aussi utiliser des VST et autres synthés virtuels (il y en a pour LMMS) ou des samples similaires, mais ça sera moins "authentique".

          En parlant de ça, je viens de tomber sur ce concours, qui propose périodiquement de composer avec un unique synthé virtuel, il y en a parfois des libres dedans : https://sites.google.com/site/kvrosc/

          « Le pouvoir des Tripodes dépendait de la résignation des hommes à l'esclavage. » -- John Christopher

          • [^] # Re: Schism tracker

            Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 6.

            Par défaut, si aucune mention de droit n'est présente : on ne peut ni ne droit faire quoique ce soit avec une œuvre. C'est l'auteur qui défini les autorisations.

            C'est la vision de beaucoup d'ayant-droits et ce qu'ils veulent en effet que nous croyons, mais la loi définit aussi des exceptions.

            Dans la très grande majorité des cas évoqués, ce sont des musiciens qui, utilisant des échantillons sonores n'en ont pas payé les droits, je pense que c'est le cas de l'affaire que tu évoques Jehan.

            Après une petite recherche sur le web, je pense avoir retrouvé l'affaire en question. Il s'agissait de Kraftwerk contre le producteur Moses Pelham (j'avais oublié que ces artistes-mixeurs du milieu hip-hop utilisent le terme "producteur"). En tous cas, le jugement final de 2016 correspond à la période où j'avais lu cette news (l'an dernier sur un magazine dans une salle d'attente et je me souvenais effectivement d'une victoire du mixeur, même si je n'étais pas sûr). Calimaq en fait une description assez intéressante.
            La conclusion de l'affaire est donc que le juge allemand a donné raison à Moses Pelham, c´est à dire que cette réutilisation d'un extrait de 2 secondes n'était pas une violation du droit d'auteur. Ce qui invalide ton assertion plus haut "on ne peut ni ne droit faire quoique ce soit avec une œuvre".

            Tout ça pour dire que si on part d'un sample issu d'un disque d'un "ayant-droit", ça ne va non seulement plus se reconnaître

            Si, ça se reconnaît souvent et je pense que c'est même le but de la manœuvre souvent. Ces producteurs cachent rarement l'origine des samples. En tous cas dans les nombreux procès qu'il y a eu, je n'ai pas vu une seule défense dans la direction "c'est le hasard" même lorsque l'extrait a été réinterprété par d'autres musiciens (et n'est donc pas un copier-coller d'enregistrement), ce qui permettrait aisément de jouer la carte de la surprise.
            Je ne dis pas qu'une telle défense n'a jamais existé mais que c'est suffisamment rare pour que je n'en ai pas entendu parler.

            Les puristes dédaignent un peu le repiquage de son

            Cette affirmation est péremptoire. En hip-hop c'est au contraire la base de leur culture musicale, semblerait-il. Mais même dans les autres types musicaux, c'est plus courant qu'on ne le pense. Pour avoir écumé les jams de jazz à une époque, reprendre les riffs célèbres (ou moins connus) dans une impro est une pratique des plus courantes. Souvent même des phrases entières de morceaux pop très célèbres au milieu d'une impro jazz, souvent en clin d'œil. Et cela est vrai pour la plupart des styles qui intègre une part d'impro (c'est à dire la plupart des styles de musique).
            De toutes manières, qui peut vraiment prétendre faire uniquement des successions de notes originales? Je parle même pas de hasard encore une fois, mais consciemment, quiconque joue de la musique répète plein de bouts de mélodies entendues quelque part, surtout en impro car on n'a pas le temps de réfléchir à "c'est de moi ou alors j'ai entendu ça quelque part?".

            mais c'est toléré.

            Encore une fois, c'est ce que les artistes aiment bien se dire pour ne pas avoir à se poser de question, mais la réalité est qu'ils n'auront la certitude qu'à l'issue d'un procès. Dans certains cas, cela finit bien comme l'exemple de l'affaire Kraftwerk donné plus haut. Il aura tout de même fallu 19 ans, alors je ne suis même pas persuadé que ce soit si positif (19 ans de procès, cela peut coûter très cher, même si on gagne et les nerfs en prennent un coup aussi).
            Mais pour 1 procès en faveur de la réutilisation, combien de perdus?

            Tiens un autre petit lien qui liste certains gros procès. On retrouve notamment Kraftwerk qui ont attaqué un autre groupe (des habitués du tribunal donc), et cette fois gagné. On notera d'ailleurs ironiquement qu'ils ont demandé plus en droits d'auteur pour 2 samples utilisés que ce que les artistes ont touché eux-même pour le single entier.
            Dans pas mal de cas, le mixeur d'un sample perd et cela peut coûter très cher (plus que ce qu'on a gagné). Ça explique d'ailleurs pourquoi les quelques cas de victoires du mixeurs font plus parler d'eux.

            Donc toléré? Pas vraiment non. C'est juste jouer avec le feu en espérant soit que les ayant-droits ne s'en aperçoivent pas, soit qu'ils n'estiment pas avantageux d'attaquer (soit parce qu'ils sont trop petits et ont peu de moyens; ou l'inverse, s'ils se disent qu'il n'y aura presque pas de sous à se faire) soit effectivement qu'ils espèrent tomber sur un des rares artistes qui ne prendra pas ombrage d'une réutilisation.
            Ensuite oui beaucoup de petits artistes (sans conseil légal) croient que c'est toléré et c'est ce qu'ils aimeront bien se dire entre eux s'ils ne lisent pas ce type de news.

            En conclusion, ce type de problème est typiquement un des nombreux exemples d'aberration du droit d'auteur. Á quel point doit-on être imbu de soi-même pour prendre ombrage de quelques notes réutilisées et demander des royalties? On n'a que 12 notes (dans le système musical occidental classique), ça fait quand même suffisamment peu de combinaisons pour prétendre être propriétaire d'une succession/rythme donné. De toutes façons, la reprise est souvent une référence explicite parce qu'une œuvre fait partie de notre culture. Reprendre 3 notes en référence, c'est comme si dans un scénario de film, un personnage dit à son pote pour rigoler (par exemple parce qu'il va passer un examen): "May the Force be with you!" ("Que la Force soit avec toi!")
            C'est une référence à Star Wars, c'est évident, c'est une culture de société, jamais le scénariste le niera et prétendra que c'est une coïncidence. Lucasfilm va-t-il attaquer pour autant?
            Ben là quand des ayant-droits musicaux attaquent pour des samples, c'est tout aussi ridicule et triste. Le pire, c'est que parfois, ils gagnent. Ça en dit long sur l'état d'esprit d'une société.

            Film d'animation libre en CC by-sa/Art Libre, fait avec GIMP et autre logiciels libres: ZeMarmot [ http://film.zemarmot.net ]

            • [^] # Re: Schism tracker

              Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 3.

              Il y a une grosse différence entre reprendre les notes et réinterpréter la mélodie, et faire un "sample", c'est à dire extraire tel quel un extrait d'un enregistrement et le réutiliser. Surtout dans le cas de Kraftwerk, dont le travail est surtout sur le son et les instruments, plus que sur la mélodie.

              D'autre part, il y a plein d'autres musiciens qui ont utilisé des échantillons de morceaux de Kraftwerk sans le moindre problème (plein d'exemples: http://www.whosampled.com/Kraftwerk/ - rien que le premier morceau a été réutilisé plus de 70 fois, et il y a une liste de 80 morceaux à peu près…). Il suffisait de demander l'autorisation avant, et dans certains cas, cela s'est fait même sans qu'il y aie besoin de verser des droits.

              Et c'est leur droit de ne pas mettre leur travail sous licence libre et de faire un procès aux gens qui l'utilisent sans permission et parfois sans citer l'auteur original. ça ne veut pas dire qu'ils empêchent les gens de réutiliser leur travail, simplement que ça doit se faire avec leur accord. Et ça me semble quand même la moindre des choses.

            • [^] # Re: Schism tracker

              Posté par  . Évalué à 5.

              Encore une fois, c'est ce que les artistes aiment bien se dire pour ne pas avoir à se poser de question, mais la réalité est qu'ils n'auront la certitude qu'à l'issue d'un procès.

              on parle des musiciens de chiptunes / compositeurs sur trackers, pas des rappeurs, pas des jazzmen. La plupart n'en ont rien à faire de faire des procès. C'est juste une sorte de "code" implicite (ou parfois explicitement noté) datant des années 90, rien de vraiment formel.

              « Le pouvoir des Tripodes dépendait de la résignation des hommes à l'esclavage. » -- John Christopher

      • [^] # Re: Schism tracker

        Posté par  . Évalué à 2.

        J'avais lu un article sur un groupe/musicien de hip-hop (ou techno? En tous cas, je ne me souviens plus du nom du groupe, mais je me rappelle que c'était un groupe célèbre) qui avait été attaqué en justice pour avoir utilisé des extraits sonores sous droit d'auteur (films ou autres morceaux) comme le font toujours ces musiciens dont le mix est la base de travail.

        Le premier truc qui me vient à l'esprit, c'est le cas Timbaland (producteur R&B/Pop de Los Angeles) accusé d'avoir pompé 2 compos de Janne Suni, un demoscener finlandais. source.

    • [^] # Re: Schism tracker

      Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 6.

      Les sons "chiptune" sont assez simples à refabriquer à la main: un signal carré, triangle, ou au pire sinusoïdal, c'est pas bien compliqué.

      Je ne sais pas si Schism Tracker le permet, mais certains trackers ont un moyen de "dessiner" les échantillons sonores. Où alors on peut faire ça avec Audacity.

      Et sinon, mentionnons aussi:
      - MilkyTracker, dont l'interface est un peu plus aboutie,
      - OpenMPT, seulement pour Windows mais très complet,
      - Protrekkr, Hively Tracker et Klystrack, qui tous les trois incluent des synthétiseurs et se passent donc complètement de banque de samples.

      Où bien encore, on peut utiliser un synthetiseur indépendant, comme CSound, ou sous forme d'instrument VST qu'un tracker ou un séquenceur pourra piloter directement.

      • [^] # Re: Schism tracker

        Posté par  . Évalué à 3. Dernière modification le 13 mars 2017 à 09:16.

        milkytracker permet justement de dessiner des sons à la main (enfin, à la souris). Merci de l'avoir mentionné.

        J'aime bien également goattracker (linux, win, mac) qui permet de créer des chiptunes pour C64, ainsi que sidwizard (natif c64), pour le même usage. Les 2 sont libres et open source. Par contre ce n'est pas évident de créer des instruments avec (sidwizard est fourni avec beaucoup d'instruments que l'on peut facilement modifier heureusement)

        « Le pouvoir des Tripodes dépendait de la résignation des hommes à l'esclavage. » -- John Christopher

        • [^] # Re: Schism tracker

          Posté par  . Évalué à 2. Dernière modification le 16 mars 2017 à 09:51.

          Pour produire des son de type Console NES, console Sega, Amstrad CPC: Aucun besoin de "repiquer" des sons de jeux existants. Il existe des soundtrackers (malheureusement trop souvent Windows only):
          Pour NES: famitracker
          Coté Sega: DefleMask
          Coté Amstrad: ArkosTracker

          Coté C64, goattracker a déja été cité.

          Ces outils peuvent se suffire à eux-même, ou bien s'utiliser juste pour créér des sons à ré-utiliser dans d'autres outils de création sonore. La plupart des ces anciens ordinateurs produisaient des sons à base de signaux carrés ou sinusoidaux, et sont donc tres faciles à créer soit même en les dessinant (OpenMPT le permet, mais pas schismtracker).

          • [^] # Re: Schism tracker

            Posté par  . Évalué à 3.

            Deflemask n'est pas libre mais dispo sous Linux. Famitracker est libre mais que sous Windows, par contre il fonctionne pas trop mal avec Wine. Idem pour ArkosTracker.

            Il y a un comparatif de divers trackers ici : http://garvalf.online.fr/index.php?page=articles_trackers

            « Le pouvoir des Tripodes dépendait de la résignation des hommes à l'esclavage. » -- John Christopher

          • [^] # Re: Schism tracker

            Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 3.

            Sinusoïdaux, c'est plutôt rare: c'est compliqué à générer et assez peu intéressant comme sonorité (une seule harmonique). On trouve surtout du carré, du triangle et des dents de scie, ainsi que du bruit pseudo aléatoire (utile pour les percussions en général).

  • # Musescore

    Posté par  . Évalué à 8.

    Musescore permet de lire des partitions et d'en écrire. Il gère les tablatures, permet d'utiliser une entrée midi et est multi-plateforme. Cela en fait un logiciel assez unique.

    Personnellement je ne compose pas (pas le niveau), mais je serai curieux d'avoir des retours de personnes qui composent avec les différentes solutions (dont musescore et tuxguitar).

    Pour la lecture de tablature, TuxGuitar fait bien l'affaire, il a été repris par Julian Casadesus qui publie des versions assez souvent depuis aout 2016. Il marche maintenant sans problème et avec une banque de sons midi par défaut assez sympa.

    • [^] # Re: Musescore

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 4.

      Autre "plus" de Musescore, https://musescore.com/ qui propose de nombreuses partitions en libre accès. Musescore permet par exemple très facilement de récupérer une partition pour flute en ligne, de la transposer pour une clarinette, et d'en sortir un PDF.

      • [^] # Re: Musescore

        Posté par  . Évalué à 7. Dernière modification le 13 mars 2017 à 08:13.

        Je compose sur musescore, et j'aime bien ce logiciel, facile à manipuler. J'ai acheté la version android pour visualiser mes partitions (pas d'édition, malheureusement)

        Au niveau de l'utilisation de code source pour écrire de la musique, plutôt que lilypond, je suis plutôt "notation abc", surtout pour retranscrire des partitions (j'ai transcris dans ce format environ 500 morceaux, certains sont très courts évidemment). Quand on connaît ce format ça va vite pour retranscrire, plus que d'utiliser un logiciel graphique. En plus il existe pas mal de bibliothèques javascript pour afficher automatiquement des partitions avec le code source abc sur des pages web, c'est pratique.

        Je n'ai jamais essayé Frescobaldi, qui est sans doute bien, mais clairement pas adapté pour le grand public : je n'ai pas trouvé d'import ou d'export midi, apparemment il faut taper tout le code, du coup c'est pas très intuitif, si j'avais une partition lilypond à générer (car la qualité est top), j'utiliserai musescore ou la notation abc, export en musicxml ou midi, et conversion vers du lilypond via un script (genre midi2ly).

        Je viens de voir et d'essayer récemment un service de musescore, qui permet de convertir une partition en PDF vers leur format (et donc du midi), ça fonctionne bien. C'est basé sur le logiciel libre Audiveris. https://musescore.com/import

        « Le pouvoir des Tripodes dépendait de la résignation des hommes à l'esclavage. » -- John Christopher

        • [^] # Re: Musescore

          Posté par  . Évalué à 3.

          Merci pour l'explication de ton workflow, c'est super clair.

    • [^] # Re: Musescore

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 5.

      je serai curieux d'avoir des retours de personnes qui composent avec les différentes solutions

      j'utilise régulièrement Musescore pour créer des partitions d'orchestres. Depuis la version 2.0 il n'a rien à envier aux concurrents propriétaires (Finale et Sibélius). En plus des fonctionnalités de bases qui sont l'entrée de notes, Musescore a tout ce qu'il faut pour des partitions de qualité professionnelle : affichage en continu du conducteur, génération automatique des parties séparées, différents styles graphiques dont jazz, possibilité d'ajouter des accords et des paroles, repères de mesure, notation rythmique avec les barres obliques pour la batterie, réductions des mesures de silence dans les parties séparées, etc.

      Les quelques points manquants sont le placement automatique des petits éléments graphiques comme les nuances, les liaisons ou les articulations qui parfois se marchent dessus et donc il faut tout vérifier à la main avant de générer les fichiers finaux. Mais comme les produits commerciaux cités plus haut ne font pas mieux, ça me va.
      Un autre point qui pourrait être amélioré est la lecture de la partition dans le logiciel qui ne prend pas toujours en compte toutes les articulations.

      Donc un excellent produit à soutenir et que je recommande aux musiciens fauchés qui souvent utilisent des versions crackées de Finale ou Sibélius.

      • [^] # Re: Musescore

        Posté par  . Évalué à 2.

        Ça a vraiment l'air très puissant. Pour les articulations, c'est le logiciel qui le fait où c'est au travers des SondFonts ? Je n'y connais pas grand chose, mais c'est aussi un problème que je rencontre sur TuxGuitar

    • [^] # Un petit utilitaire à moi -> XML + XSL -> 'Lilypond' + 'Frescobaldi'.

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 5.

      je serai curieux d'avoir des retours de personnes qui composent avec les différentes solutions

      Pour mes compositions et mes transcriptions, je les saisis voie par voie, fragment mélodique par fragment mélodique, à l'aide d'un petit utilitaire que j'ai écrit, et qui fonctionne de la manière suivante.
      Dans un premier temps, il est en mode saisie de notes, dans lequel je joue la mélodie au clavier MIDI sans tenir compte des durées. Je lui fais rejouer la mélodie note par note, un appui sur une touche du clavier non MIDI le faisant passer d'une note à l'autre, un appui sur une note du clavier MIDI remplaçant la note en cours par la nouvelle note, ce qui me permet de corriger les erreurs.
      Une fois toutes les notes de la mélodie correctement saisies, je bascule en mode saisie de durées.
      Là aussi, le logiciel me joue la mélodie précédemment saisie note par note, et, pour chaque note, j'appuie sur une touche du pavé numérique, ce qui lui affecte une durée et le fait passer à la note suivante. '0' pour une ronde, '1' pour une blanche, '2' pour une noire, '3' pour une croche et ainsi de suite, en utilisant '.' si la note est pointée.
      Je lui fais jouer toute la mélodie en tenant compte des durées, pour vérifier si elle est correcte, et corrige si nécessaire.
      Une fois que le fragment mélodique est correct, je lui fais générer un fichier 'XML' qui décrit la mélodie, à l'aide de balises de mon cru. J'applique ensuite une transformation 'XSL' sur ce fichier 'XML', en utilisant un fichier 'XSL' spécialement écrit dans ce but, ce qui me génère le fragment mélodique au format 'Lilypond'. J'insère ce fragment dans le fichier 'Lilypond' global de l'œuvre, puis j'utilise 'Frescobaldi' pour ajouter les nuances, les articulations…
      Et j'obtiens au final une superbe partition dont la présentation n'a rien à envier à ceux produits par les logiciels commerciaux, et ce sans avoir à saisir notes et durées dans le format 'Lilypond'.

      Pour nous émanciper des géants du numérique : Zelbinium !

      • [^] # Re: Un petit utilitaire à moi -> XML + XSL -> 'Lilypond' + 'Frescobaldi'.

        Posté par  . Évalué à 2.

        Pourquoi, tu ne mesures pas le temps d'appui sur une touche, sur ton clavier MIDI ?

        • [^] # Re: Un petit utilitaire à moi -> XML + XSL -> 'Lilypond' + 'Frescobaldi'.

          Posté par  . Évalué à 1.

          Sa méthode est plus efficace, par exemple si tu as une mesure de triples croches suvie de trois pages de rondes.

          • [^] # Re: Un petit utilitaire à moi -> XML + XSL -> 'Lilypond' + 'Frescobaldi'.

            Posté par  . Évalué à 2.

            Du coup je ne comprends pas trop, dans quel contexte ça se trouve :
            1) Composition pure, le clavier MIDI remplace le clavier du PC, du coup quel intérêt ?
            2) Composition + retour sonore, du coup quel intérêt de la solution, comparé au simple clavier MIDI ?

            Je ne dis pas que ça ne sert à rien, c'est juste que n'en n'ayant jamais fait, je ne vois pas trop …

            • [^] # Re: Un petit utilitaire à moi -> XML + XSL -> 'Lilypond' + 'Frescobaldi'.

              Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3.

              Pour la composition proprement dite, j'utilise un séquenceur MIDI + un clavier MIDI. Vu que le style de musique que je compose contient de nombreuses variations de tempo, je n'utilise que très rarement le métronome du séquenceur. Je joue en premier une voie significative, soit celle qui a la mélodie, soit une des voies d'accompagnement, et je rajoute les autres voies en me servant de cette voie comme base rythmique.
              Le processus décrit dans mon précédent message sert juste à créer la partition correspondante.
              Étant donné que, comme indiqué ci-dessus, je ne me sers que très rarement du métronome (je laisse le tempo par défaut, et je me contente de couper le son du métronome), il n'y a aucune correspondance entre la pulsation du métronome et ce que je joue. Or, comme le séquenceur s'appuie sur la pulsation du métronome pour en déduire la figure des notes d'après leur durée, la partition que ce dernier me génère est absolument injouable, sans compter qu'elle n'a de loin pas le rendu obtenu avec 'Lilypond'.

              Pour nous émanciper des géants du numérique : Zelbinium !

  • # Et Non alors?

    Posté par  . Évalué à 5.

    Bonne petite liste, mais je tiens à mentionner la suite de logiciels Non:

    Non Timeline
    Non Sequencer
    Non Mixer
    Non Session Manager

    Ces logiciels forment une très bonne alternative à Ardour pour les bécanes comme la mienne, qui ne sont plus très performantes aujourd'hui. Et même si on a une machine suffisamment puissante pour Ardour, Non reste toujours un très bon choix!

    Pour les boucles de batterie, signalons aussi Hydrogen Drum Machine (Lien vers Github parce que le site officiel ne répond pas)

  • # Framalibre !

    Posté par  . Évalué à 2.

    Tous ces logiciels sont-ils référencés sur Framalibre ? Non, Rosegarden déjà n'y est pas ! https://beta.framalibre.org/recherche-par-crit-res?keys=rosegarden (Ardour y est, idem pour Qtractor dont ne parle pas l'article).
    Merci aux amateurs qui vont remplir une fiche ou écrire une chronique !

    • [^] # Commentaire supprimé

      Posté par  . Évalué à 7. Dernière modification le 13 mars 2017 à 12:14.

      Ce commentaire a été supprimé par l’équipe de modération.

  • # Lilypond

    Posté par  . Évalué à 5.

    Il y a aussi Lilypond pour créer des partitions. C'est l'équivalent de LaTeX, mais pour les partitions musicales.

    • [^] # Re: Lilypond

      Posté par  . Évalué à 2.

      C'est évoqué dans la dépêche, puisque Frescobaldi est une interface pour Lilypond.

      « Le pouvoir des Tripodes dépendait de la résignation des hommes à l'esclavage. » -- John Christopher

  • # SoundBox

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

    http://sb.bitsnbites.eu/

    Le post ci-dessus est une grosse connerie, ne le lisez pas sérieusement.

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